She finds it hard to trust someone. (ayden)

Une nouvelle fois, elle devait beaucoup à Isabella. Elle avait commencé par la sauver lorsqu’elle avait tenté de se suicider. Elle l’avait accompagné à l’hôpital et était même revenue la voir régulièrement lorsqu’elle était internée en hôpital psychiatrique. Et aujourd’hui, maintenant qu’Alessia était sortie, elle continuait à l’aider encore et encore. Elle était venue la chercher et s’était occupée d’elle. Et maintenant, la jolie brune avait même trouvé un travail grâce à elle. Un de ses amis cherchait une femme de ménage et elle avait proposé la candidature d’Alessia qui avait été acceptée par cet homme. Elle lui en était reconnaissante, à lui aussi, Ayden Winterfell, parce qu’il ne la connaissait pas mais il lui laissait sa chance. Bien sûr, il ignorait totalement qu’elle sortait à peine de l’hôpital, et tout ce qu’elle avait vécu au court de sa vie. Il ne l’aurait certainement jamais engagé, sinon. Et c’était pour cette raison qu’Alessia souhaitait que tout cela reste secret. Que sa dépression, comme le disent les médecins, reste secrète. La dernière chose au monde qu’elle voulait était que quiconque puisse la voir comme une fille instable. Et ce même si c’était ce qu’elle était, en réalité. Alors elle tentait par tous les moyens de donner le change. Elle camouflait sa douleur par son immense sourire, donnant l’impression d’une jeune femme totalement saine. Alors qu’en réalité, elle avait l’impression d’être pire qu’un poison. Mais elle devait continuer à vivre, tout du moins, à survivre comme elle l’avait toujours fait. Alors ce travail, il était plus important que tout à ses yeux. Et même si ce n’était pas le travail de ses rêves, elle qui avait étudié l’art pendant de longues années, petite artiste dans l’âme. Mais pour le moment, elle était parfaitement incapable de vivre de quoi que ce soit ayant un rapport avec l’art. Elle acceptait ce qu’elle trouvait, et elle savait qu’elle avait déjà une grande chance.


Et alors que la journée se terminait doucement, Alessia se rendait au domicile d’Ayden pour la première fois. Et par la même occasion, elle pourrait le rencontrer, pour la première fois. La jeune femme était un peu angoissée, elle avait peur qu’il change d’avis en la voyant, mais elle savait prendre sur elle pour lui faire son plus beau sourire. Elle avait vécu des situations bien plus compliquées que celles-ci. Alors elle sonna à la porte et après quelques secondes, elle vit un homme apparaître derrière celle-ci.  Un très bel homme. Tellement qu’elle en était presque perturbée, parce qu’elle ne l’avait pas imaginé comme cela. Mais après quelques secondes, elle tâcha de se reprendre, toujours un beau sourire, en le regardant bien au creux de ses yeux. Bonjour. Je suis… Alessia Morgan. Elle lui tendit finalement avec douceur la main tout en reprenant d’une voix toute aussi douce. Enchantée. Attendant une quelconque réponse de sa part, elle était inquiète de ce qu'il pourrait penser d'elle.

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Il n'était pas souvent chez lui, à vrai dire en de rares occasions. Sa maison n'était jamais vraiment sale. Elle brillait même de son absence. Mais elle devait être ce qu'on appelle présentable, il y passe pour dormir, mais ça restait un endroit où il avait la posibilit, à tous moment, de venir avec un client, donner une réception, pour asseoir sa position dans son domaine. Il fallait qu'il soit un minimum accueillant, même si au fond, faut le dire, il ne faisait ça que pour la réputation et par intérêt. Horrible, ça dépendait de quel point de vue, on devait bien se placer. Donc il recherchait une femme de ménage, de confiance. Sans vraiment chercher, il n'avait pas vraiment eu le temps de se pencher sur le sujet. Il en avait vaguement parlé à Isabella, lors d'une journée ensemble. Ces journées qu'ils avaient l'habitude de s'accorder, pour se retrouver. Ils avaient instauré assez naturellement, depuis qu'ils se connaissaient. Et autant dire, qu'ils se connaissaient très bien, pour savoir les l'attente qu'Ayden pouvait attendre de sa recherche. Donc il n'avait aucune crainte sur ce sujet, il suivait l'aveuglement, son amie. Même si cette vérité, était en désaccord avec certaines personnes de son entourage. Si au moins durant ces années, Ayden avait changé la perception, son mode de vie, il en restait pas moins, qu'énervait son paternel était son loisir ultime, dans sa vie quotidienne.

Ayden était rentrée tôt, bien trop tôt, alors qu'il ne rentrait jamais avant des heures tardives. Même si le plus souvent, il se retrouvait seul dans le cabinet le plus souvent. Là, enfin d'après-midi, le laissait dans un sentiment... Bizarre. Bien sûr, il n'était pas rentré seul, quelques dossiers en mains, qu'il devait traiter pour compagnie. Il avait au moins, décidait de rencontrer l'employer qu'il allait être sous ces ordres. Il évitait le mot femme de ménage, bien trop réducteur à son goût. À peine arrivée et déposer ces affaires, qu'il se dirigeait déjà devant la porte, dévoilant une jeune femme. Il avait eu le temps d'étudier, les émotions des gens, avec le temps, ils ne cachaient pas grand chose. Alors que de son côté, on le poussait à faire le contraire. Il ressentait une certaine nervosité chez cette jeune femme, très jolie, il devait l'avouer. Rester à savoir pourquoi elle était nerveuse et pourquoi elle était ici. Il était prêt à lui demander quand elle le devança. Alessia Morgan, son nom était un appel à une familiarité. Avant qu'il comprenne « Bonjour... Enchanté ! Ayden Winterfell » Il se présenta tout de même, on ne sait jamais si elle avait des doutes sur la personne. Il était surpris de trouver une jeune femme aussi… Jeune. Peut-être parce que dans son esprit, il avait imaginé quelqu'un de plus... Vieux. Ridé par la vie. « Rentrer, ne restait pas devant la porte. Isabella m'a parlé de vous. Enfin... Elle m'a conseillé, plutôt elle m'a convaincu... » Ce n'était pas trop difficile, et il n'avait pas une exigence, il n'avait même pas eu le temps s'y réfléchir.

Ce travail dépendait plus de la survie que d’une vie, pour Alessia. Elle en avait besoin pour continuer à avancer. Elle en avait besoin pour ne pas retourner à la rue, comme elle l’avait été quelques années auparavant. A cette époque, lorsqu’elle avait fui le foyer d’accueil, elle avait souffert, mais elle avait survécu. Mais aujourd’hui, après tout ce qu’elle avait vécu depuis elle ne s’en sentait plus la force. Elle ne se sentait plus capable de pouvoir retourner à la rue comme avant. Elle était brisée, bien trop brisée, Alessia. La jeune femme forte et indépendante qu’elle avait pu être il y avait quelques années, elle avait bel et bien disparue.  Et à part Isabella, elle n’avait plus personne. Personne pour l’aider. Mais Isa, elle en avait déjà bien trop fait pour elle. Elle l’avait beaucoup trop aidé alors qu’elle ne lui devait rien. Elle lui avait sauvé la vie et s’était assurée qu’elle le reste pendant des mois. Elle était devenue une vraie amie, alors qu’à l’origine elle n’était qu’une inconnue.  Alors Alessia ne pouvait pas encore compter sur elle, encore devoir lui demander de l’aide. Elle devait se débrouiller, elle devait s’en sortir par elle-même. Tout du moins essayer. Alors oui, ce travail était important pour elle. Mais maintenant qu’elle était face à Ayden, elle voyait dans son regard qu’il avait l’air sincèrement bienveillant. Quoi qu’un peu surpris de la voir. Et elle se doutait bien qu’elle ne devait pas être franchement ce qu’il imaginait. Elle espérait que cela ne le rebute pas. Isabella n’avait pas dû lui dire beaucoup de choses à son sujet. Et heureusement, parce que si elle lui avait parlé de la manière dont elles  s’étaient rencontrées toutes les deux, il n’aurait certainement pas voulu d’elle. La belle brune lui fit alors un beau sourire, avant de lui répondre. J’espère ne pas vous décevoir alors. Elle entra alors dans sa maison, une très belle maison, très classe. A l’image de l’homme qui y vivait. Isabella lui avait un peu parlé de lui. Il lui avait expliqué qu’il était un grand avocat et cela en disait long sur son statut. Il devait être bien loin de sa vie à elle. Bien loin de tout ce qu’elle avait vécu. Vous pouvez me tutoyer. Et… C’est vraiment très joli chez vous. Sans hésiter, elle lui proposait de la tutoyer. Après tout, elle était encore toute jeune et ils allaient être amenés à se voir souvent. Très souvent.

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Isabella avait parlé très peu d'Alessia, le strict minimum. Et pourtant, Ayden n'était pas curieux. Il n'avait pas posé de question, cherché à savoir ces antécédents, son passé. En fait, il laissait entré une totale inconnue chez lui. Est-ce que c'était bien sérieux. Franchement, il n'était pas très regardant. Il n'avait rien à cacher, mais s'il écoutait son paternel, il lui aurait tout de suite dit. Vaux mieux être proche de son ennemie que de son ami. Est-ce qu'il était vraiment question d'ennemie ? Non. La plupart des affaires importantes étaient sagement posaient dans son bureau, au cabinet, dans un tiroir sous clé. Vie privée... Ayden avait fait une croix dessus depuis quelques années. Depuis... Ce réglement de compte qui lui avait fait tout perdre. Il était nostalgique parfois de ce passé, à l'abri des regards. Mais plus le temps passait, plus ces souvenirs s'estompaient. Volontairement, il oubliait petit à petit cette partie de sa vie, son passé, cs sentiments. S'éloigner de ce qu'il l'avait profondément fait devenir sensible. Si les premiers temps, on était dur... Les semaines semblaient plus, non pas facile, mais plus envisageable. Plus commodes. Et puis, il avait sous les yeux durant ces années un bon modèle. Peut-être qu'un jour l'élève rattrape le maître. En tout cas, Ayden était bien parti. Ayden se retourna vers elle légèrement, avec un sourire. « Il ne faut pas s'inquiéter de ça, maintenant. Je ne suis exigeant, du moins que le travail est fait. Et... Je me dis que ça va être le cas... » C'était une intuition, sans vraiment savoir pourquoi ? Il ne la connaissait pas du tout, mais si Isabella lui faisait confiance, il en faisait autant. « D'accord, avec plaisir alors. C'est... Certainement, je n'ai pas fait grand chose. C'est un héritage, je n'ai rien toujours depuis que je les acquis... Même pas les meubles, ça doit être un peu... Soft. C'est ce qu'il doit plaire sûrement » Enfin, il aimait à le pensé, bien que ce n'était pas vraiment son goût, il n'avait rien touché. « Je vous fais une visite guidée, pour voir les lieux où vous allez travailler. Ça nous permettra de discuter un peu ? » Même s'il n'avait pas quitté son sourire en regardant Alessia, sa question n'en était pas vraiment une. Et d'une certaine façon, elle l'intriguait par leurs différences et la surprise de ce choix carrière.

Elle était arrivée depuis quelques minutes seulement chez Ayden, et pourtant il parvenait déjà à la mettre à l’aise. Immédiatement. Lorsqu’il avait ouvert la porte, Aless aurait pu imaginer qu’il était un peu froid. Et peut-être que c’était le cas. Mais avec elle, il faisait pour qu’elle se détende et se sente bien, et la jolie brune devait bien admettre que c’était plutôt agréable. Il était gentil, vraiment gentil. Et elle avait le sentiment que tout se passerait bien avec lui. Evidemment, elle se doutait que si Isabella l’avait envoyé ici, c’était parce qu’elle connaissait très bien Ayden et parce qu’il devait être quelqu’un de bien. Elle était protectrice avec elle et Aless n’avait aucun doute sur le fait qu’elle ne l’aurait pas envoyé chez n’importe qui. Alors la jeune femme se sentait de plus en plus détendue, relâchant un peu ses mains jusque-là contractées. Elle lui souriait toujours, écoutant attentivement ce qu’il lui disait. Ce sera le cas, évidemment. Ce n’était pas parce qu’il était un ami d’Isabella qu’il ne pouvait pas la renvoyer si jamais elle ne lui convenait pas. Et elle en avait conscience. Alors il était bien évident qu’elle ferait tout pour le satisfaire. Et dans un si beau maison, ce n’était pas bien compliqué. Elle n’avait pas vu une si jolie maison depuis l’époque où elle vivait chez Dean. Là-bas, elle s’était sentie en sécurité pendant plusieurs années, mais désormais, elle n’avait plus que des mauvais souvenirs en y repensant. Il avait abusé d’elle et l’avait alors immédiatement réinstallée dans une situation précaire, elle qui pensait enfin s’en être sorte. Et aujourd’hui, Alessia avait le sentiment qu’elle ne pourrait jamais réellement s’en sortir, aller de l’avant. C’est vrai, c’est épuré et magnifique. Je vous suis pour la visite. Elle avait hâte d’en voir davantage. D’autant plus que cette visite lui permettrait certainement d’en apprendre un peu plus sur lui, faire connaissance et à la fois lui montrer aussi qu’il pouvait lui faire confiance. En commençant à marcher, elle se décida à lui poser la première question. Une question primordiale à ses yeux. Vous vivez seul ici ? Elle espérait ne pas paraitre trop intrusive, et n’imaginait pas réveiller des souvenirs douloureux, mais la question était importante puisqu’elle allait passer ses journées ici. Et puis, elle devait bien avouer être étonnée qu’un homme comme lui soit seul, il devait approcher la quarantaine et avait réellement l’air d’être un homme bien.

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Ayden était plutôt quelqu'un de froid, mais sociable, tout le jeu de son métier. Mais c'était au fond, une personne secrète. Peu de gens venaient chez lui. Et connaissait ces intérêts, son passé à part ces proches. Il n'était qu'une facette qu'il entretenait aux yeux de beaucoup de monde. C'était devenu un jeu, un jeu qu'il exerçait depuis longtemps. Plus loin, qu'il ne s'en souvienne pas, l'enfance. Tout ça appartenait au passé. Même si au fil des années Ayden a beaucoup changé, il était loin d'égaler son père. Enfin, ça, c'est ce qu'il voulait bien lui faire croire. Il souriait légèrement à Alessia, il n'avait aucun doute sur ces capacités à jouer le rôle qui allait lui confier. Il avait confiance, et il la donnait rarement. En général, il testait avec plus ou moins de finesse, cette dernière. Elle lui inspirait confiance, non pas parce qu'il y avait sa meilleure amie derrière. Elle dégageait quelque chose. Ayden ne voyait pas la même chose qu'Alessia sur la maison. Ce qui le poussa à tourner la tête vers elle, à l'analyser quelques secondes. Se demandant ce qu'elle pouvait voir à traverser ces yeux. Parce que cette maison, Ayden ne la voyait pas du tout joyeuse, peut-être parce qu'elle avait un passé, avec des souvenirs bien trop présente pour lui. À ces yeux, il la voyait plutôt triste, dénuée de décoration, presque fade. « Vous êtes sûr ? » Il avait besoin d'une confirmation. Qu'elle ne lui dise pas ça, simplement pour lui faire plaisir. Pensant que ça comptait pour son emploi. Il n'y aura pas de conséquence bien sûr, mais il voulait juste son avis. Ils traversaient un petit couloir, pour accéder à une cuisine spacieuse, dont les appareils étaient haute gamme. Ce qui était plutôt comique, puisqu'Ayden marchait rarement ici. Et faisait... Jamais la cuisine. Il avait une cuisinière et l'informait seulement si il comptait manger ici ou non. « Oui... Et elle est bien trop grand pour moi tout seul. Mais elle a une valeur... Sentimental. » Il aurait pu s'en séparer, mais il n'avait jamais voulu, parce qu'elle appartenait tout simplement à sa mère. « Si vous voulez prendre vos repas ici, c'est possible, j'informerais la responsable. Je ne suis pas souvent là, elle sera ravie de faire la cuisine au moins pour quelqu'un. Elle a parfois l'impression de ne servir à rien » Même si c'était dit sur un ton de plaisanterie, il y avait quelque chose de vrai. Ce n'était pas du tout son genre non plus de proposer cela. Mais il avait envie tout simplement

Lorsqu’Alessia posait les yeux sur Ayden, tout ce qu’elle voyait lui en reflétait l’homme bien par excellence. Il était doux, il la mettait à l’aise, il lui inspirait confiance et il avait l’air d’avoir parfaitement réussi sa vie. Il avait l’air d’être sûr de lui et d’avoir la tête sur les épaules. D’un œil extérieur, il n’avait rien, absolument rien en commun avec elle. Elle, elle était instable. Elle avait fait une tentative de suicide, elle avait voulu mourir, à tel point qu’elle s’était retrouvée internée pendant de longs mois en hôpital psychiatrique. La vérité c’était… C’était que personne ne voudrait un cauchemar comme elle dans son existence. Pourtant, Ayden lui ouvrait sa porte, ignorant tout de la personne qu’elle était. Et elle était sincère, sa maison, elle la trouvait magnifique. Bien loin du petit appartement miteux dans lequel elle vivait, le seul appartement qu’elle pouvait se payer pour le moment car elle était sortie de l’hôpital depuis quelques semaines seulement. Alors même si la maison d’Ayden ne lui ressemblait en rien, elle s’y sentait bien et… Elle était presque… Emerveillée. Certaine. Je la trouve vraiment superbe. Disait-elle en lui souriant. Après tout, il ignorait tout de ses conditions de vie. Alors c’était peut-être normal qu’il se demande si elle ne lui mentait pas. Et plus elle s’avançait dans la visite, plus elle pensait ce qu’elle lui disait. Les paroles suivantes d’Ayden la fit d’ailleurs sourire, une valeur sentimentale, elle comprenait mieux d’un coup ce qui pouvait bien le raccrocher à cette maison. Et ce même si il y vivait seule. Il n’y a pas de mal, si vous vous y plaisez. Certaines personnes avaient besoin de vivre dans de grands espaces. Mais visiblement, lui avait peut-être envie d’un peu de compagnie. Merci beaucoup, c’est très gentil, et si ça ne vous embête pas, ce serait avec plaisir que je déjeunerai ici. Alessia avait le sentiment qu’elle se sentait de mieux en mieux. Ce n’était peut-être pas le travail de ses rêves, mais peut-être qu’elle serait bien ici, et que cela serait un vrai nouveau départ pour elle. Vous souhaitez que je sois là à quelle heure ? Elle préférait  le lui demander, parce qu’il voulait peut-être qu’elle vienne lorsqu’il n’était pas là. Et elle ne voulait pas le déranger dans sa vie.

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On pouvait dire qu'elle le surprenait. Il ne savait pas encore pourquoi, mais son naturel avait quelques choses d'intriguant. Il était d'une naturelle, à ne pas se poser de questions, d'être méfiant. D'ailleurs, il se surprenait lui-même, à ne pas poser autant de questions, comme à son habitude. Peut-être parce qu'il savait qu'il n'aurait pas les réponses. Elle dégageait une certaine réserve. Inconscient une défense, une limite qu'il ne fallait pas dépasser. Dans d'autres circonstances, il aurait été fourbe, manipulateur à savoir. Mais il ne voyait pas l'intérêt, et puis il n'avait pas envie d'avoir les foudres de sa meilleure amie en prime. Et encore que moins, Alessia prenne la fuite. Après, tout ce n'était dans l'intérêt de personne, ni l'un, ni l'autre. Si plaisez... Est-ce qu'il se plaisait ici. C'était la grande question. Il ne savait pas vraiment, il était assez mitigé sur le sujet. Cette maison était un lien avec son enfant, des souvenir certes. Mais il était plus souvent dehors, qu'ici. Il ne fuyait pas... Pas exactement. Si il était ici, c'était que d'une certaine façon, effectivement ça devait lui plaire... Il hocha sans conviction pourtant les épaules, le regard plantait devant lui. Autant changer de ligne de conversation. Il n'était pas prêt à s'étendre sur le sujet et encore moins à se dévoiler. Visiblement, l'un comme l'autre voulait garder une partie de leurs vies. « Pas besoin de merci, il n'y pas de soucis. Je m'occupe de ce qu'il faut. Comme ça, vous venez avec l'esprit... Tranquille. » Il ponctua sa phrase par un sourire. Avant de continuer la visite des lieux. Il n'y avait pas grand chose à dire. Simplement ce qu'il fallait faire et encore Ayden n'était pas apte dans ce métier. Donc il laissait libre court à Alessia. « Le plus tôt possible. À vrai dire, je n'y ai pas réfléchi. Aménage les horaires comme vous le souhaitez ? » Il se tourna vers elle, l'observant un instant, avant de reprendre à nouveau la parole. « Peut-être que vous avez un autre travail à côté ? Je ne sais ce qu'il vous demande donc d'adapter... Faite de votre mieux... » Une question tout de même lui venait, instantanément en tête. Une hésitation, qui ne dura pas longtemps pourtant, car il était curieux sur le sujet. Et c'était surtout une question, qu'il avait oublié de poser à Isabella quand elle lui a proposée les services d'Alessia. Cela lui semblait, important. « Dites-moi comment vous vous êtes connu avec Isabella ? » Chacun avait sa vie privé, mais sa meilleure amie ne lui avait encore jamais dirigé vers quelqu'un.

Réservée, oui, elle l’était. Elle tentait à tout prix de cacher une partie de sa vie, de peur d’être jugée. Elle essayait de sortir la tête de l’eau, elle essayait de se remettre de tout ce qui lui était arrivé, mais elle restait encore très fragile et elle ne parvenait pas à s’ouvrir. Pourtant, lorsqu’on la regardait, elle avait tout l’air d’une jeune femme bien et épanouie, mais cela n’était qu’une très légère apparence qui, dès que quelqu’un grattait un peu, s’effritait. Mais Ayden semblait respecter cette réserve, vraiment, il était avec elle… Etrangement doux, arrangeant, il voulait qu’elle se sente bien. Alessia pouvait le sentir rien qu’en entendant ses quelques mots, il s’arrangerait pour qu’elle soit tranquille, elle pouvait venir à l’heure qu’elle voulait. Il était en quelque sorte le patron idéal, même si ce n’était que leur première rencontre. A ses paroles, la belle brune acquiesça alors avant de répondre. Merci, et c’est mon seul travail alors… Alors je viendrai le plus tôt possible. Il devait s’interroger, obligatoirement, pourquoi une si jeune femme faisait-elle des ménages pour gagner sa vie. Et, Ayden avait fini par lui demander comment elle avait rencontré Isabella, alors bien évidemment qu’il se posait des questions. Et celle-ci, cette question en particulier, il était impossible pour Alessia d’y répondre. Elle était obligée de lui mentir, bien qu’elle n’en eût aucune envie, parce qu’elle ne pouvait pas lui avouer qu’elle avait tenté de se suicider, et qu’Isabella lui avait sauvé la vie. Il la mettrait très certainement à la porte sur le champ, si elle lui répondait la vérité. Et, bien plus encore, en apprenant qu’elle avait été internée pendant des mois dans un hôpital psychiatrique. Je… Il m’est arrivée de travailler pour elle. On a rapidement sympathisé. Et… Et vous ? Elle m’a dit que vous étiez très amis ? En espérant de tout cœur que cette réponse lui convienne, mais, elle n’en était pas certaine. Et elle s’en voulait d’avoir à mentir à un ami d’Isabella, ils lui avaient tous les deux accordé leurs confiances.  Mais peut-être bien qu’elle, elle n’avait pas assez confiance en elle pour être honnête.

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À bien y réfléchir, et le peu qu'il avait vu jusque-là. Ils n'étaient pas si différents l'un de l'autre. Elle avait l'air discrète. Non pas que Ayden l'était parfois, il savait être cette personne extravagante, comme on attendait de lui. Sauf sur les questions, qu'on pouvait bien se poser sur lui. Il devenait vite évasif. Se renfermer quand il le fallait. Empiéter sur sa vie certainement pas, ça voulait dire qu'on en savait beaucoup trop sur lui. Et rien que ça, c'était un signe de danger. Qu'on pouvait l'utiliser contre lui. Il était peut-être parano. Mais le passé, lui avait appris à être discret. Par la force des choses. Donc quand il rencontrait une personne aussi réservé que l'était Alessia, il pouvait comprendre cette réserve. Il était d'autant plus tenté d'apprécier ce trait de caractère. Il n'était pas gêné en face d'elle, comme pouvait l'être certaines personnes. Cette incapacité a passé outre, le mal aise, l'inconnu. Là il n'existait tout simplement pas. La conversation semblait... Naturelle. Sans pour autant fournis. Il secouait légèrement la tête d'approbation, un sourire aux lèvres. Pour sceller l'accord. Pas besoin d'un mot de plus. Elle pouvait venir quand elle voulait. Ce n'est pas dérangeant. Sous son service, la maison était à elle. Elle avait gagné une certaine confiance le concernant. Toutefois, l'un comme l'autre avait une part caché de la vérité. Car Ayden sentait intérieurement qu'il avait quelque chose. Loin d'être duppe, il utilisait la même tactique. Et les choses se confirmaient avec l'hésitation dans sa voix. Une simple question, qu'il semblait assez la perturbait. « D'accord... Je vois... Ça ne m'étonne pas vraiment que vous vous soyez entendu. Oui, elle me connaît très bien et inversement. On se connaît depuis longtemps, on a grandi ensemble. » Ayden laissait le silence s'installait entre eux. Observant Alessia, quelque chose le poussait à continuer cette conversation. La curiosité peut-être... L'intrigue sur cette jeune femme qui s'était présentait devant sa porte. Mais surtout de l'intrigue qui se jouait autour d'elle. «  Vous avez d'autres questions ? Si on est d'accord… Vous pouvez commencer quand vous voulez ! » Il rompait le silence, en avançant sa main vers elle, pour lui serrer. Comme un pacte entre eux. Même si elle lui semblait intrigante, il avait tout le temps de la connaître plus tard. Il n'avait rien à craindre, si sa meilleure amie l'avait dirigé vers lui.