My salvation. (joey)

Elle ne cherchera pas à aller plus loin, à la forcer à lui dire des choses qui pourraient lui faire mal. Elle ne forcera pas Joey à dire quoi que ce soit qui pourrait lui faire mal. Elles venaient à peine de se rencontrer toutes les deux, et tout se passait si bien entre elles. C’était naturel, si naturel, que lorsqu’elle sera prête à lui dire ce qu’elle avait sur le cœur, elle fera. Purement et simplement. Alors elle préférait rester silencieuse à ce sujet, se contentant de lui déposer de douces caresses sur son bras, pour l’apaiser, mais aussi pour avoir un contact avec elle. Quelque chose de réel. Et elle accepte de se placer au centre de la conversation, même si elle a honte de ce qu’elle est, parce qu’il faut bien qu’elle lui donne, un peu aussi. Tu peux m’engager oui, si ça me permets de te voir, ce serait avec plaisir. Disait-elle dans un rire. Elle était sincère et en même temps, elle était heureuse de voir que Joey ne la jugeait pas. Elle n’avait pas d’apriori sur elle, Alessia pouvait le lire dans ses yeux. Son regard sur elle était toujours aussi beau qu’il ne l’était à l’origine. Et elle aimait cela, elle aimait avoir cette sensation d’être une personne normale et pas uniquement une folle sortie de l’hôpital psychiatrique. La belle brune lui fit alors un beau sourire touché en entendant qu’elle finissait la soirée de la meilleure manière possible, parce que oui, oui elle l’appréciait beaucoup. C’était confirmé. Et c’était tellement réciproque. Ce qu’elle ressentait avec Joey, elle ne l’avait jamais ressenti auparavant et cela lui faisait chaud au cœur. C’était ce dont elle avait besoin, là, maintenant. Entendant ensuite sa question suivante, Aless était plutôt surprise, mais cela signifiait que Joey s’intéressait vraiment à elle au-delà de son physique, au-delà du fait qu’elles avaient couché ensemble toutes les deux. Non, non non… Ne t’en fais pas ma belle. Ce n’est pas indiscret. Elle esquissa un léger sourire, prête à lui répondre. J’ai fais des études d’art, oui. Que j’ai d’ailleurs adoré. Des études financées par Dean. Par celui qui l’avait d’abord sauvé de la rue, pour finalement abuser d’elle, et lui ôter toute confiance en la vie. Tout espoir. Pour finalement la remettre dans une vie précaire, et lui faire perdre l’envie de vivre tout simplement. C’était douloureux, d’y penser. Alors elle serrait sans vraiment s’en rendre compte le bras de Joey, sa présence lui faisait du bien. Elle apaisait ses douleurs. Et toi ? Ton métier est une vocation ? Tu as toujours su que tu voulais faire ça ? Demandait-elle, curieuse d’en savoir plus à son sujet. Sans imaginer qu’elle pointait elle aussi du doigt quelque chose de sensible pour sa belle brune.

CODAGE PAR AMATIS