Sujet: du sang de la chique et du mollard (lyes) Mer 19 Sep - 19:45
du sang de la chique et du mollard
lyes&vince
Il est tard. T'a perdu le fil du temps. T’es partie de chez toi en fin d'après-midi, les poches pleines de sachet d’herbe, de poudre, de cachet, les poches pleines d’espoir pour les miséreux, pour les tristes et les dépendant. T’es reparties les poches pleines, de liasses bien pliées, rouler autour d’un élastique. Un rouleau pour toi, un pour ton fournisseur. Tout ça bien rangeait dans la doublure de ton blouson, bien à l’abri, des potentiels voleurs, des potentiels vautours qui tourne autour de toi. T’es prudent avec ces choses-là, tu’aimerais pas te foutre dans la merde rien que pour un oubli, un manque d’attention, une faute de ta part. Il serait plus sage de rentrer, de ranger les billets sous le lit, dans la boîte que tu gardes caché, bien à l’abri. Mais ce soir c’est ton soir, celui que tu partages avec Lyes, ton frère de toujours. Ça fait un moment que vous n'êtes pas sorti rien que tous les deux, parce qu’il a son taf et que t’as le tien, parce qu’il a sa meuf et que ta la tienne. Mais ce soir vous avez tous deux choisis de laisser de coté tout ça de coté.
T’enchaîne les verres, sans voir les heures passées, les SMS arrivé sur ton téléphone. Babi s’inquiète. Vous deviez vous voir, tu devais passer la voir après « ta tournée », t’ignore ses messages, rejette ses appels, finis par éteindre ton téléphone. Tu n'as pas le temps pour elle, t'as pas le temps pour ses appels. Enfin ce n'est pas vraiment vrai, t’as tout le temps qu’il te faut pour t’occuper d’elle, pour être ce mec parfait dont rêvent toutes les filles, t’en a juste pas envie. Est-ce que c’est parce que tu l’aimes pas assez ? Probable, t'en sait rien, tu l’aimes, mais tu sais pas, y'as toujours ce besoin mêlé à cette envie d’aller voir ailleurs. Toujours. Et c’est exactement ce que tu fais après quelques verres, alors que l’alcool enivre tous tes membres, les rend plus mou, des gestes plus lents, plus maladroit. Tu sais pas tellement comment tu te retrouves au fond du bar, une blonde entre les bras, ses lèvres contre les tiennes. Tu sais pas tellement son nom, tu lui demandes pas non plus, parce qu’à vrai dire ça t’intéresse pas. Tu lui as pas demandé non plus si elle avait un mec, peut-être bien, tu t’en rend compte quand un grand brun fonce sur vous, pour l’attraper par le bras, l’engueuler, assez de temps pour toi pour t’éclipser, laisser le couple régler ses petites affaires.
Tu rejoins Lyes, un sourire sur le visage, une claque dans son dos.« Mec j'suis dans la merde », tu ricanes parce que'en vrai tu sais pas tellement si le mec de la fille viendra te faire chier. Tu suppose que oui. Mais avec un peu de chance il t’oubliera avant ça. T’attrape un verre qui traîne là, tu sais même pas si c’est le tien, celui de Lyes ou d’un inconnu. « J'savais pas qu’elle était maquée moi » tu hausse les épaules, comme si tu y étais pour rien.
Sujet: Re: du sang de la chique et du mollard (lyes) Dim 14 Oct - 5:46
pas dans l’mood, ambiance nulle à chier. t’zieutes ton portable d’puis presqu’un quart d’heure, en attendant qu’vince fait mumuse. toi, t’as pas envie. t’envie d’rien, t’façon. même pas d’la blonde peroxydée qui t’mate d’puis t’à l’heure, celle qui t’rappelle brièvement la meuf du sex shop. celle qu’tu t’retiens d’lui envoyer un sms d’puis vot’ épopée d’la dernière fois. parce qu’ta vie est suffisamment chaotique comme ça. inutile d’t’enfoncer davantage, d’creuser l’trou d’ta propre tombe. ce s’ra quoi, après, mh ? t’planteras, toi-même, les clous d’ton cercueil ? pa-thé-tique. affalé au bar, carcasse inanimée. t’bouges pas, à peine s’tu lèves l’p’tit doigt, excepté pour faire défiler l’écran d’ton téléphone qu’éclaire ton r’gard vide. fade. l’seul truc qu’tu lorgnes, c’soir, lyes, c’la bouteille d’bière d’vant toi, celle qu’tu t’permets d’embrasser ent’ deux batt’ments d’cils. paluche qui t’ramène à l’ordre. une tape dans l’dos et t’daignes enfin quitter ton portable des yeux pour les braquer sur vince, lui qu’a terminé sa chasse nocturne, ’semblerait. – mec j'suis dans la merde. il s’marre alors qu’tu t’redresses, menton qui pivote machinal’ment vers l’barlow et sa gueule d’enfoirer. – qu’est-ce t’as branlé encore ? encore. comme si t’étais dev’nu l’plus sage des deux, tout d’un coup. t’pas convaincu de c’te théorie, c’la dit. t’as surtout l’air du mec blasé ou, à la limite, d’un ado dans sa phase suicidaire plutôt qu’d’un homme mature et réfléchi. au fond, t’rien qu’un p’tit con à l’organe vital fêlé. p’is, c’là qu’tu t’dis qu’t’aimerais avoir la force d’vince… celle d’t’en foutre. carrément. – j'savais pas qu’elle était maquée moi. verre à l’abandon qu’il s’approprie pour accompagner ses paroles, suivi d’un hauss’ment d’épaule pour clamer son innocence. t’imagines qu’il sait pas non plus qu’ce verre est également « maqué » par un des types qui jouent au billard. t’as d’jà les phalanges crispées, prêt à écraser ces dernières contre les mâchoires les plus provocantes. parce que, clairement, il cherche les emmerdes, l’vince, là ! p’is, forcément, il va les trouver. – ouais ba, crois-moi, elles l’sont toutes. même quand elles prétendent l’contraire ! t’soupires avant d’porter ta bouteille d’bière ent’ tes lippes, celle qu’tu poses à nouveau sur l’comptoir. probablement ta dernière goulée d’courage avant qu’la baston éclate, avant qu’tu t’en mêles, toi aussi. parce que t’as beau rien avoir à t’reprocher, c’te fois-ci, t’comptes pas laisser ton pote s’démerder seul… ou p’t’être qu’si. p’t’être qu’t’interviendra uniqu’ment s’il est en danger d’mort. en attendant l’coup d’départ d’la – futur – castagne, t’rumines. à haute voix. tant qu’à être désagréable et d’mauvaise compagnie, aussi bien l’être jusqu’au bout ! – toutes des putains d’parasites qui t’suckent jusqu’à ’dernière goutte de sang. t’grognes, les dents serrés. t’as toujours pas digéré la « double vie » d’ta princesse al khalir. même si, au fond, elle appartient à personne en particulier… mais à un peu tout l’monde à la fois, en fait. c’justement ça qui t’fait chier. t’as pas l’sens du partage. même l’barlow il a pas l’droit d’y toucher alors qu’tu s’rais prêt à t’sacrifier une couille s’il en avait vraiment b’soin. c’wrong, ouais. mais ç’fait longtemps que, la raison, elle existe plus. – ou d’lucidité… s’tu préfères. épaules qui s’haussent, toujours dos au reste d’la pièce, t’décides enfin d’pivoter ton bassin vers la foule, histoire d’analyser l’bordel. p’is, aussi, pour pas t’prendre un coup derrière la tête par surprise. sait-on jamais. l’queens p’is ses cintrés !
Sujet: Re: du sang de la chique et du mollard (lyes) Sam 10 Nov - 11:36
du sang de la chique et du mollard
lyes&vince
T’es un putain de super héros Vince, emmerd'man , le mec qui attire les emmerdes plus vite que son ombre, le mec qui se fait casser la gueule à la première seconde d'inattention. On ne peut pas dire qu'ut le cherche pas, que tu le mérites pas, en vérité tu’es toujours le con qui dit un mot de travers, qui provoque. Ce n'est pas que tu le veuilles, tu le fais pas toujours volontairement, mais tu’es le roi des mauvais choix. Comme cette fille, celle que t’emmène avec toi un peu plus loin, que tu poses sur tes genoux pour poser tes lèvres sur les siennes. Comme ce verre, que t’attrape pour le terminer en quelques gorgées, ignorant s’il sort de ta poche ou de celle d’un autre. T’annonce la couleur, tu préviens ton pote, celui qui sera surement au premier rang quand on viendra te casser la gueule. Et peut-être qu’il en a marre lyes de toujours devoir réparer tes conneries, de toujours devoir jouer des poings pour que t’évite de te faire tuer sur le zinc d'un bar pourri ou dans un caniveau. Peut-être qu’il en a marre de tout ça, peut-être qu’il aimerait juste passer une soirée tranquille. Tu sais pas, mais tu vois qu’il est énervé, pas dans son assiette. Il est grognon, te demande ce que t’a encore foutu pour vous attirer des emmerdes, t’accuse un peu dans sa façon de parler. Ça te fait chier mais tu ne dit rien, tu finis par t’installer à côté de lui, le verre toujours dans la main, un haussement d’épaules quand tu lui dis que tu’en savais rien qu’elle était maqué, marié, ou fiancé. Et puis au fond, est ce que ça aurait changé quelques choses si tu l’avais su ? probablement pas, il t’en faut plus pour t’arrêter. Ce soir Lyes broie du noir, ce soir il s’invente philosophe ou grand penser sur la gent féminine, part en monologue sur les gonzesses, et leurs facultés à vous berner. Elles ne sont jamais vraiment libres, même quand elle le prétende, jamais vraiment honnête, jamais vraiment ce qu’elles prétendent être. Tu l’écoutes, attentif, t’entendent ses pensées noires, les filles qui lui ont certainement brisé le cœur. Et après ? Toi aussi t’en ont eu des coups au cœur, des coups aux tripes, tu t’en es remis, en les rendant au centuple. C’est comme ça que ça doit se passer après tout. Il lâche le zinc, se tourne pour observer la foule. Tu lui donnes un coup sur l’épaule. « Et mec, t’es bouché du cul ou quoi ? », tu ricanes, vide le verre que tu tiens toujours dans ta main, le claque contre le zinc en faisant un geste au serveur, lui en demandant un nouveau. « Ouais c’est toutes des putes mon pote, mais la vérité elles ont bouffé notre âme », parce que t’es conscient de leur appartenir autant qu’elle t’appartient, t’es conscient d’avoir besoin de Babi autant qu’elle, elle a besoin de toi. Et puis tu sais pas, les meufs, c’est la plus douce des drogues. Tu te retournes enfin, donnant un coup de coude à ton pote en lui montrant le mec un peu plus loin. « Merde, c’est le mec de la meuf », il vous observe à quelques pas, se tourne vers vous, le regard noir, le pas décidé quand il s’approche. « Merde… », et toi, toi à l’aube de la tempête, tu ricanes.
Sujet: Re: du sang de la chique et du mollard (lyes) Sam 18 Mai - 21:35
l’emmerdeur qui d’vient emmerdant, fallait parier. y a qu’les meufs qui sont assez fourbes pour t’rendent dans des états d’âmes aussi pitoyables. elles p’is leur belles paroles. elles p’is leur lippes aguicheuses. t’as autant d’joie d’vivre qu’un sdf a d’tunes, mais t’restes là. t’façon, c’trop tard pour t’barrer, foutre le camp. y a vince qui risque de s’faire défoncer la gueule. pas question qu’tu l’lâches, même s’il t’a foutu dans une situation d’merde qu’t’aurais préféré éviter. mais ça s’rait mentir d’prétendre qu’t’aurais pas toi-même mis l’feu au bar si l’barlow avait pas roulé une pelle à c’te gonz’. vu comment t’as les nerfs à vif, t’en faut pas beaucoup pour éclater, lyes. tu chignes, pire qu’une nana dans ses spm. t’as envie d’chialer, t’foutre en boule dans l’pieu p’is t’enfiler des cakes jusqu’à c’que l’bide t’explose. current mood. tu t’improvises philosophe mais ta thèse est à chier. c’pas les femmes l’problème, skadden. c’ton incapacité à aimer correctement. mais, ça, t’oublies vite d’le mentionner, gamin. tu t’contentes d’pivoter ta carcasse pour faire face au massacre. tu s’ras aux premières loges. vip, l’invité bien traité, bien servi. l’coup sur l’épaule qui t’fait grincer les dents. p’t’être bien qu’t’as b’soin d’ça, au fond. une bonne claque pour t’ramener à la réalité. – et mec, t’es bouché du cul ou quoi ? sa r’marque qu’tu n’tentes même pas d’contrer en t’justifiant. tu l’sais d’jà qu’t’as l’air minable, t’façon. et l’vince, il s’moque, fait claquer l’verre sur l’comptoir pour interpeller l’serveur. l’arrogance à son apogée. t’as p’t’être les traits éteint, lyes, mais, à l’intérieur, t’as l’fou rire. – ouais c’est toutes des putes mon pote, mais la vérité elles ont bouffé notre âme. bouffé ton âme, ouais. disons plutôt qu’elle t’a broyé les tripes, déchiqueté l’peu d’sentiments qui t’restaient p’is piétiner ton organe vital. elle aurait pu t’couper les couilles qu’ç’aurait été moins douloureux. p’is encore - l’coup – d’coude, c’te fois-ci – qui t’percute. tu grognes, agacé alors qu’il t’désigne son votre futur bourreau. – merde, c’est le mec de la meuf. tu soupires. il aurait pas pu jouer dans les plates bandes d’un mec moins costaud, putain ? c’dernier qui vous mate, fou d’rage, qui s’élance vers vous. y a plus d’échappatoire, c’toi p’is l’barlow vs le monde. ça tombe bien, t’as b’soin d’te défouler un brin. – merde… et ça l’fait rigoler, c’t’enfoiré. – p’tit con. tu craches, amer, prêt à r’cevoir l’torrent qui vient vous percuter d’plein fouet. t’as à peine l’temps d’attraper l’verre vide d’vince – ou d’un inconnu, plutôt – pour lui fracasser sur l’crâne histoire d’le stopper que’ques s’condes dans son élan. tes iris qui croisent ceux d’ton pote p’is t’es d’jà d’bout, lyes, paré à affronter la prochaine vague. – t’paies les dégâts, j’préviens ! dommages collatérales. y a pourtant c’t’étincelle dans tes yeux qui brillent d’mille feux. la fougue, comme t’aimes bien l’appeler.
Spoiler:
encore mille excuses pour l'retard monstrueux p'is encore une infinité d'merci pour ta patience !
Sujet: Re: du sang de la chique et du mollard (lyes) Ven 9 Aoû - 12:52
du sang de la chique et du mollard
lyes&vince
Aux prémices d’une tempête, comme si t’observait le trou béant d’un cyclone prêt à s’abattre sur toi. À croire que tu n’apprends pas de tes erreurs. non. jamais. Tu’es vraiment trop con Vince, tu le sais pourtant, que ça fou toujours la merde d’agir comme tu agis. tu sais bien qu’à draguer la mauvaise proie, on en attire les foudres. celle de son mec. un mec d’ailleurs plutôt costaud, environ un mètre quatre vingt dix de muscles saillants. Tu’aurais pu mieux choisir la fille. en trouver une sans mec. ou bien moins costaud. et tu n’apprends jamais rien, tu pourrais t’enfuir, prendre tes jambes à ton cou, embarquer lyes sous ton bras et déguerpir avant qu’il ne te tombe dessus. pourtant tu ne bouges pas, ricane, ce même sourire débile au bord des lèvres. parce que rien ne te touche Vince, rien ne te touche vraiment, ne te fait vraiment peur. pas lui en tout cas. pas les poings serrés qui pourraient s’abattre sur toi sur vous. parce que t’oublient un peu, que dans toutes tes conneries, ces lyes que tu embarques malgré lui.
pourtant, déjà debout, un verre vide à la main où’il explose sur le crâne du mec. il prévient lyes, tu payeras les dégâts, ça t’fait marrer, un peu plus. parce qu’il est la lyes, prêt à se battre, te défendre même si c’est toi qui es venu chercher la merde ce soir là. et c’est bien grâce à ça que tu le considères comme un ami, un véritable pote, un frère d’une autre mère. parce qu’il est prêt à se battre, à en prendre une pour toi, ce que tu ferais aussi si les rôles a été inversés. poids plume, tu te jettes déjà sur le molosse, le poing serré, les phalanges rougissent, le sang perle entre tes doigts, sur ta lèvre. un amas de coups, de poings, d’os qui craque, d’insulte confuse. une danse chaotique, des bras encore plus costauds qui viennent vous cueillir, vous escorte vers la sortie, une course qui se termine sur le trottoir, sous la lumière d’un néon clignotant. tu craches, un peu de sang dans le caniveau, prêt à dégueuler tout ce qui te reste de ton repas de ce soir la. peste entre tes lèvres déchirées quelques insultes sur ce mec-là, sur sa meuf, sur ces connards de vigiles, sur tout ce qui t’entoure. “putain mec…”, tu souffles, un brin essoufflé, laisse ton cul tomber sur le béton froid du trottoir, les jambes dans le caniveau, prêt à cracher ce qui te reste de sang dans la bouche, le gout du fer partout sur ta langue. “si j’avais su que son mec frapper si fort”, tu ricanes, jette un oeil à ton pote à quelques centimètres de là, “je l’aurais baisé pour de bon”, tu te marres, toujours le même sourire de branleur au coin des lèvres. “histoire de pas se faire défoncer pour rien”, tu précises, au cas où il n’aurait pas compris tes insinuations. t’a envie d’une bonne bière maintenant, un truc frais, un truc qui pourrais anesthésier ta lèvre endolorie. “Ça va toi ?”, tu constates les dégâts, coup d’oeil sur ton pote, tant qu’il respire encore ça te vas.
(c) DΛNDELION
Spoiler:
désolé, c'est pas terrible et t'inquiète pas pour l'attente
Sujet: Re: du sang de la chique et du mollard (lyes) Jeu 17 Oct - 14:48
tout s’passe vite b’en trop vite t’as pas vraiment eu l’temps d’analyser la situation après l’éclat d’verre. t’as vu l’barlow répliquer, t’as lancé que’ques droites à l’aveugle. partout où t’apercevais une gueule inconnue. t’as senti d’la chair heurter tes phalanges, t’as senti des os craquer sous tes poings p’is ensuite... ensuite des bras enveloppés ta carcasse, t’tirer vers la sortie. l’air frais fouetter tes joues chauffées par les coups c’sont plus les paroles du frère qui t’ont assommés quand vous vous êtes r’trouvés à l’extérieur du bar tous les deux comme des cons tous les deux vs le monde – putain mec… si j’avais su que son mec frapper si fort je l’aurais baisé pour de bon histoire de pas se faire défoncer pour rien – pas trop tard pour une p’tite vite dans les chiottes t’décrètes, sèchement, l’palpitant qui t’défonce la cage thoracique. souffle qu’tu r’prends doucement, y a pourtant les batt’ments d’ton cœur qui, eux, n’s’calment pas – ça va toi ? sa question qui t’incite à contempler les dégâts rien d’cassé la mâchoire b’en accrochée, les flancs qui s’rétractent, suivent machinalement l’rythme saccadé d’ta respiration sans t’arracher d’grimace d’inconfort – ça va parce qu’on t’a entraîné au combat d’rue, skadden. les coups d’viennent d’moins en moins douloureux avec l’temps. les poings percutent d’moins en moins fort à force d’t’en prendre plein la gueule t’es pas invincible, lyes mais, t’as pris l’habitude au goût du sang – j’avais b’soin d’m’défouler, ça tombe b’en parce qu’t’as beau encaisser les blessures physiques, lyes, t’pas doué pour supporter les plaies émotionnelles celles qui n’se guérissent pas avec d’l’alcool à friction p’is des bandages. celles qui t’empêchent d’pioncer la nuit, qui t’réveillent en sursaut à toutes les demi heure p’is, chaque fois qu’t’y penses trop fort, t’as b’soin d’distraction une meuf un fight une dizaine d’shooters n’importe quoi pour oublier, l’espace d’un instant, qu’t’es humain – vont sortir nous r’trouver, j’imagine ? j’sais pas baston interrompue réglement d’compte inachevé y a pas d’réel vainqueur tant et aussi longtemps qu’tous les soldats sont encore d’bouts, persuadé qu’ils vont pas tarder à s’ram’ner pour finir c’qu’ils ont commencés – on les attend p’is on les éclate ou on s’barre ? tu d’mandes à l’arrache, pas vraiment pris l’temps d’observer l’état du barlow, encore l’adrénaline qui pulse dans tes veines c’te salop’rie d’drogue à laquelle t’es complètement accro jamais assez comme un sale camé un coup d’œil vers l’frère écrasé au sol, vos r’gards qui s’croisent que’ques s’condes p’is tu t’mets à rire comme un débile quand tu r’marques enfin la gueule qu’il a – p’tain, t’moche vieux. céleste va t’tuer céleste. la gonz’ d’vince. souvent t’oublies qu’il est en couple c’bâtard. toujours à siffler comme un chien après toutes les meufs qu’il croise, qui lui montre un semblant d’intérêt p’is tu t’étonnes toi-même à t’interroger sur l’sujet toi, lyes, s’rais-tu fidèle ? si laure et toi formiez un couple, s’rais-tu capable d’t’empêcher d’coucher à gauche p’is à droite ? rentrerais-tu tous les soirs, la queue ent’ les jambes, comme un bon toutou ? p’is ça t’fait presque peur d’te dire qu’tu s’rais p’t’être b’en capable d’voir qu’elle, d’désirer qu’elle d’l’aimer comme un putain d’fou mais, ça, c’tait avant d’savoir qu’elle baise toute la ville sous un faux nom betsi braxton connasse de laure, un jour, elle t’le payera