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| Sujet: lose yourself (erel) Sam 14 Sep - 20:57 |
| tu peux changer vince, tu l’sais, tu peux être quelqu’un d’autre.
et t’essaie de faire quoi là ? de prouver quoi ? que t'es pas un mauvais gars, un sale gosse, un putain de connard qui a participé à un braquage, et un enlèvement il y a quelques semaines ? c’est ça que tu essayes de faire Vince ? de gagner ta place au paradis ? tu l'sais pourtant, tu l'sais que y'as pas de paradis, pas de paradis des gangsters, pas de place pour les gars comme toi. tu l'sais que ça ne changera rien, que quelques bonnes actions n’y changeront rien. T’es mauvais. simplement.
pourtant tu t’es pris d’affection pour cette fille que tu viens de rencontrer, cette danseuse au Closer, ton nouveau job. tu sais pas pourquoi, y a quelque chose en elle qui t’a touché, sa situation, son gosse peut-être. ouais surement, le gosse d’une dizaine année qu’elle doit abandonner à chaque fois qu’elle part bosser, le môme livré à lui-même. peut-être que d’une certaine manière tu te revois, des années avant, ta mère absente, toi seul avec ta soeur, de longue soirée à attendre qu’elle revienne, à l’attendre tout court. tu l’as mal vécu, et peut-être que ta vie aurait été différente, si ta mère avait joué son rôle.
tu l’aime bien ce gosse, et ce soir là tu t’es porté volontaire pour jouer à la baby-sitter pendant qu’Erel bosse au Closer. toi, c’est ton jour de repos, et de toute façon s pas grand-chose à faire d’autre. Tu’aurais fait quoi, a par traîner chez toi, traîner dans les rues, chercher Céleste peut-être ? non, le nouveau Vince veut être utile. T’as promis de l’aider, tu tiens tes promesses. tu t’es installé au milieu du salon, la pizza encore fumante entre vous deux. le gosse adore la pizza, tu l’as laissé choisir le parfum, t’as appelé le livreur. puis tu l’as convaincu de regarder le match des kicks, tout en lui expliquant l’art du basket, lui présentant tes joueurs préférés. Vince le grand frère, qui lui permet de veiller plus tard que d’habitude, qui prend quand même soin de replacer la couverture sur lui quand il s’endort sur le canapé, la main encore dans le bol de pop-corn.
tu l’observes, poser contre la fenêtre, la clope au bec. il dort comme un bébé, et tu l’envies d’être encore un gosse si innocent, de ne pas avoir connu ces choses qui vous changent à jamais. une clé dans la porte, et Erell apparaît, exténuée par sa soirée. “hé !”, t’écrase le mégot sur le rebord de la fenêtre, la referme derrière toi. “ il s’est endormis sur le canapé, j'ai pas osez-le bouger”, tu hausse les épaules, t’aurais peut-être dû le porter jusqu’à son lit, mais tu sais pas, faut dire que c’est la première fois que tu gardes un gosse.
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| Sujet: Re: lose yourself (erel) Ven 20 Sep - 14:49 |
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une attraction dans un cirque, juste un bout de viande au milieu de fauves affamés. voilà comment elle est perçue par l'immense majorité des clients du closer. elle est belle india, elle danse bien, india elle a un corps qui fait vibrer les hommes. india n'est qu'un personnage construit de toutes pièces pour le spectacle, une fille qui ressemble trop peu à erel. ils sont trop rares les clients prêts à faire preuve de respect à son égard, elle n'est perçue que comme une fille prête à s'offrir pour quelques billets supplémentaires. c'est les mêmes qui se confrontent à un mur de glace une fois la proposition prononcée. il y a des soirs comme ça où le closer devient pesant, où l'atmosphère semble peser des tonnes, où elle étouffe avec comme seule envie retrouver son fils. alors elle danse erel, elle se donne pour rester une favorite aux yeux de certains, pour gagner son pain et faire rouler le reste de sa vie. elle sait que vince est là, baby-sitter un soir, vigile du closer le lendemain. il ne pose pas de questions vince, il se contente d'offrir ce qu'il peut pour l'aider à garder la tête droite quand le reste l'accable. la danse est terminée, la blonde ne joue pas à la princesse aguicheuse, pas ce soir. elle se dépêche plutôt de se changer pour redevenir erel, la fille de riche déshéritée qui se fond parfaitement dans le queens bruyant. elle se ferme la gamine qui a grandit trop vite, casque sur les oreilles pour ne pas entendre les remarques déplacées des chiens en chaleur. le pas se presse, elle parait presque courir quand il s'agit de rejoindre son appartement où l'enfant doit attendre sagement. c'est dans une douceur qui n'est pas habituelle chez elle que de la porte s'ouvre pour ne pas réveiller son bout d'homme endormi. la pizza est bien entamée, à la saveur elle peut deviner que naël a imposé son choix comme un petit maitre, le match de basket défile sur la télé et l'enfant est là, bercé par les bras de morphée la main au milieu des pop-corns. alors toute la fatigue s'envole, le closer disparait loin dans son esprit pour laisser de la place à fin sourire. même éreintée, même au sol elle ne peut que sourire devant l'innocence de cet enfant. comme une mère qui se veut idéale alors qu'elle le délaisse trop souvent, ses lèvres se déposent tendrement sur le front juvénile, le corps du garçon rejoint ses bras pour qu'erel puisse le déposer dans son lit qui parait toujours trop grand pour lui. il grogne, se retourne, mais se rendort après quelques caresses protectrices, comme sa mère. ce soir elle a du mal à décrocher son regard erel, mais elle le laisse se reposer en rejoignant vince avec ce même sourire qui ose montrer un peu plus l'épuisement physique comme mental. « merci, vince. tout s'est bien passé ? » elle ignore toujours pourquoi il fait tout ça, pourquoi il prend le soin de la protéger contre les dents des loups du closer, pourquoi il la raccompagne en lui offrant des bras quand le moral ne suit pas, sans jamais tenter d'aller plus loin. c'est au tour de la danseuse de rejoindre le rebord de la fenêtre pour voler la cigarette coincée entre les doigts du brun pour tirer lentement dessus après avoir essuyée un long soupir. « j'aurai mieux fait de me casser une jambe plutôt d'accepter ce boulot. » pourtant c'est un boulot qui est apparu comme une lumière dans l'ombre, la possibilité d'une nouvelle vie tout en exprimant son art. mais ce soir tout est sombre, c'est le négatif qui vient assaillir ses méninges fatiguées.
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