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 nos adieux étaient hier (faye)

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Message Sujet: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Dim 25 Aoû - 15:41





nos adieux étaient hier




les lettres s'affichent mal sur le cellulaire, ou peut-être qu'elle voit flou. drôle de sensation, comme le monde qui s'effondre sous ses pieds; le ciel qui s’écroule sur sa tête; ses organes qui se mélangent... h o p i t a l. ouais, cinq petites lettres qui assemblées peuvent faire très mal. élan instinctif, y a la touche appel qu'est enfoncée. quelques minutes de discussion plus tard, ici et là quelques informations sont grappillées: le numéro de chambre; une agression; douleur à la jambe, pour le reste rien de clair. sandy raccroche bien vite, déjà décidée à se rendre à son chevet. s'assurer que ça va quand même, regarder une seconde son visage... quelle que soit l'expression que faye lui offrira. il le fallait, putain oui il le fallait.

en chemin pour l'une de ses réunions à la con, le projet est évidemment annuler alors qu'elle fait marche arrière en direction du centre de soins où faye à été installée. ses pas s’accélèrent, avant de finalement abandonner l'idée de marcher. faut qu'elle y soit. là, maintenant. hélant un taxi, ça ne se passe pas comme dans les films clichés très américains. d'abord on l'ignore, se jetant aux pieds de jeunes femmes plus distinguées, d'hommes paraissant plus affairés. avant qu'un finalement s'arrête, peut-être par pitié. ça lui va, en une seconde elle est montée, installée, attachée. et quelques minutes plus tard qui paraissent s'étendre dans la durée, enfin: elle est arrivée.

les portes automatiques s'ouvrent sur l'univers qu'elle craint: celui où il n'y a pas que les enfants qui pleurent. s'adressant rapidement à l’accueil, ses propos se confondent un peu de son appréhension. une infirmière tente gentiment de la rassurer, mais une fois la direction de la chambre donnée, sandy disparaît. faut dire qu'elle s'en veut, un peu. qu'elle s'inquiète, beaucoup. que les images se bousculent dans son crâne à l'imagination débordante, là où souvenirs de ses rires se confondent. f a y e. le prénom original noté sur la porte indique qu'il n'y a pas d'erreur. s'arrêtant pourtant, sandy essaye de se calmer un peu: de reprendre sa respiration, d'atténuer le rouge sur ses joues. de vainement se donner l'air le plus détaché possible. de se préparer à s'faire virer, malpropre qu'elle est. ça lui irait: mieux que de la voir terriblement endormi, de celle qu'on ne réveille pas d'un baisé. mieux que de la voir amputé. mieux que-

sa main tourne la poignée.

assise sur le lit, faye semble presque tranquille. ennuyée peut-être, davantage que blessée. le blanc des draps l'enveloppe d'une pureté divine, presque dérangeante. palpitant rate un peu le coche dans sa poitrine, avant que sandy ne s'avance.

-"hey. je me suis permise d'entrer, je.. désolée j'ai pas pensé à toquer."

l'regard sur elle la met mal à l'aise. en sa présence, sandy ne se rappelle plus vraiment...

comment on fait déjà pour respirer?

-"comment tu te sens?"

dis, tu voudrais pas me mentir;
me dire
que je t'ai manqué?

@faye salinger  nos adieux étaient hier (faye) 3476085353



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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Dim 25 Aoû - 18:29


♔ ♔ ♔
{ nos adieux étaient hier }
crédit/ tumblr ♔ w/@sandy marshall


Rappelle-toi de ce jour,
C’est comme ça que les rêves devraient toujours être,
Je veux juste rester,
Je veux juste garder ce rêve en moi.
Le cœur faiblard. Le corps tremblant. Les yeux qui ont encore du mal à rester ouverts. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle ne sait plus vraiment ce qui lui est arrivé. Tout ce dont elle se rappelle, c’est cet homme. Cet homme et cette violence. Cet homme et ses coups. Quelques mots bredouillés, quelques mots sur sa mère, sur la somme d’argent qu’elle doit. Toujours plus. Toujours plus dangereux. Tes parents, c’est ton poison, Faye. Ils l’ont toujours été. Ils le seront toujours. Tu ne pourras jamais t’en libérer. Les dettes qui s’accumulent, une mère irresponsable, une mère incapable. Et pour seul moyen de pression, une fille, Faye. Une enfant qui aurait dû être son salut. Une enfant qui a pourtant été blessée, à de nombreuses reprises. Et aujourd’hui encore. Aujourd’hui encore, alors que t’essaie de vivre sans eux, Faye. Aujourd’hui encore, alors que tu mènes ta propre existence, aussi déchirée soit-elle.  Une vie qui n’est que méandre. Une vie qui n’est que déboires. Qu’elle nie, pourtant. Prétextant l’avoir choisie. Prétextant garder le contrôle.
Un échec. Parce qu’ici, elle n’a plus aucun contrôle. Parce qu’allongée dans ce lit d’hôpital, elle est plus faible que jamais. Parce qu’il n’y a que cet esprit fragile, les souvenirs oubliés. Parce qu’il n’y a que la panique au fond du cœur, celle de ne plus jamais retrouver un semblant de normalité. Parce qu’il n’y a que cette douleur dans la jambe, lui rappelant qu’elle ne sera plus jamais en sécurité. Il n’y a que cela. Rien d’autre. Rien d’autre sauf ce visage qui se ramène à elle, comme une douce mélodie d’été. C’est elle. Elle. Sandy. Il n’y a qu’elle. Celle qu’elle pourrait reconnaître entre mille. Celle qui n’est que douceur et sourires. Tendresse et rires. Celle qui lui fait du bien. Un tant soit peu. C’est ce dont tu te souviens, Faye. De cette jeune femme rencontrée au bar, retrouvée à l’université. De cette connexion inébranlable entre vous. - Sandy… Je… Suis contente de te voir… Un petit sourire qui s’installe sur son visage. Les traits pourtant faibles. La fatigue ayant déjà gagné l’intégralité de son être.
Mais c’est rassurant. Foncièrement rassurant, de voir le visage de Sandy. C’est rassurant, cette présence familière. Elle te raccroche à ce que tu connais, Faye. En ce moment où t’es plus perdue que jamais. En ce moment où t’aimerais juste pouvoir dormir sans te réveiller. - Je crois que… que ça va. Elle n’en est pas certaine. Parce qu’elle n’est plus sûre de rien. Parce qu’elle sait combien les prochains mois seront compliqués. T’es déjà assez perturbée pour avoir à subir cela en plus, Faye. Assez perturbée pour te traîner une tare pareille. - C’est gentil d’être passée… Parce qu’elles n’étaient pas obligées, malgré leur proximité. Parce qu’elles ne sont que des amies, avec un peu plus de sentiments. Bien plus de sentiments. Mais elle sait combien elle compte aux yeux de Sandy, Faye. Et même si ce sont des mots qu’elle n’a jamais pu prononcer, elle en est heureuse. Heureuse d’avoir une personne comme elle dans sa vie.
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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Dim 25 Aoû - 21:16



il y avait eu l'été, son soleil et ses jours rêvés; et pourtant, comme un songe il avait filé. déjà l'automne, presque l'hiver. des saisons sans saveur, car le froid s'était épris de son cœur. et là, là! devant son sourire, irrémédiablement... le dégèle semblait s'annoncer. une seconde! mais c'était déjà assez.

-"sandy… je… suis contente de te voir… "

-"ah oui?"

la surprise d'abord; appropriation de l'étonnement. l'était-elle vraiment? faye en avait l'air, dans sa délicatesse préservée. geste nerveux, de remettre derrière son oreille une mèche de cheveux. ne pas savoir comment réagir, quoi dire. contente. faye l'était! de la revoir, après les mots cruels et les cris qui résonnent. ils sont encore dans un coin de sa tête, entre les regrets et la peine. de tout ça, la patiente semble éloignée. dieu! qu'est ce qu'elle aimerait que ce maléfice soit partagé!

-"je crois que… que ça va."

le doute dans sa voix, la fatigue dans ses traits.. ça pousse sandy à s'approcher, d'un peu plus près. distance tout de même respectée, entre les deux restent le passé: les baisés, les cruautés et les secrets. les pourquoi qui ne peuvent pas s'expliquer, la haine qu'est venue l'habiter. salope qu'elle lui avait. salope qu'elle l'avait imaginé, aux bras d'autres à offrir ses yeux divins à regarder. aujourd'hui, il ne restait qu'une jeune femme fatiguée, dans un lit d’hôpital.

ai-je vraiment rêvé?

-"c’est gentil d’être passée… "

y a un truc;
quelque chose qui ne colle pas.
impression intime de la chose inexplicable, encore d'un pas gamine s'approche. toise l’alitée, essaye de percevoir une seconde tout ce qu'elle n'a jamais vu. y a l'image de tout ce qu'elles ont foiré. de ce qui ne pourra jamais être rattrapé; alors elle détourne le regard face au spectacle qu'elle n'ose plus entrevoir. presque envie de s'excuser. presque envie de l'embrasser. presque envie d'encore l'insulter. presque envie de lui dire
à jamais.

-"non, t'inquiètes. c'est normal. je suis venue dès que j'ai su, un peu tard à ce que je vois... j'ai rien pris du coup, même pas une boite de chocolats. ou je sais pas quoi."

sandy lui avait acheté une fois; pour la voir sourire, un sourire rien qu'à elle. qu'elle croyait rien qu'à elle. maintenant, elle les vomirait les chocolats, sandy les écraserait entre ses doigts; froids, si froids.

-"qu'est ce qui s'est passé?"

qu'est ce qui nous ait arrivé?

@faye salinger nos adieux étaient hier (faye) 3227196488
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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Lun 26 Aoû - 12:36


♔ ♔ ♔
{ nos adieux étaient hier }
crédit/ tumblr ♔ w/@sandy marshall

Il y a quelque chose. Elle est fatiguée, mais elle parvient à le percevoir. Il y a quelque chose de différent, sur le visage de Sandy. Quelque chose de différent, lorsque ses traits toujours si doux deviennent plus durs. Quelque chose de différent, parce qu’elle ne s’approche que de quelques pas seulement. Comme si elle semblait hésitante. Comme si elle semblait inquiète. Sur la réserve. T’attends pourtant que ça, Faye, qu’elle s’approche. Qu’elle s’approche et te murmure que tout ira bien. Ce n’est pourtant pas de cette façon qu’elle fonctionne, d’ordinaire. Plutôt habituée à se rassurer seule, ou bien à paniquer seule. Mais avec Sandy, il y a cette petite alchimie qui lui permet de s’ouvrir à elle, rien qu’un peu. Il y a aussi ces circonstances, aujourd’hui. L’agression. Elle devient plus vulnérable. Petit oiseau blessé qui peinera surement à s’envoler. Mais elle respecte, elle respecte cette distance maîtrisée. Cette distance contrôlée. Peut-être simplement qu’elle ne sait pas comment se comporter, Sandy, dans une situation si délicate. Peut-être qu’elle ne sait pas comment se comporter avec elle. Elle et cette relation si floue qu’elles entretiennent. Mais elle affirme être venue immédiatement, ce qui arrache un sourire à l’étudiante. Parce que cela signifie que tu comptes, un peu au moins, pour elle, Faye. Cela signifie qu’elle ne partira pas à la première complication. Du moins, c’est ce que sa présence te laisse penser. - T’en fais pas, le principal c’est que tu sois là. Quelques mots bredouillés. A cœur ouvert. Parce que faible, c’est plus facile. Vulnérable, c’est plus facile. De s’ouvrir. De laisser quelqu’un approcher de son cœur. Parce qu’elle en est pourtant incapable, malgré le million de tentatives pour y parvenir. Toujours effrayée. Toujours la peur de perdre. Et la question qui arrive bien trop rapidement. La question redoutée, à laquelle elle ne sait pas comment répondre. La question qui lui serre le cœur, retourne l’estomac. - J’ai…été agressée, en rentrant chez moi. L’esprit qui vagabonde, parce qu’elle ne réalise pas encore. Parce qu’elle ne réalise pas encore comment sa vie entière a pu basculer en l’espace d’une soirée. En l’espace d’une nuit. - Je ne me souviens plus des deux derniers mois de ma vie… Enfin, deux, je crois. C’est encore assez flou. Deux mois, peut-être plus. Deux mois, envolés. Les souvenirs évadés qu’elle ne retrouvera peut-être jamais. Et le regard fuyant, parce qu’inévitablement, elle ne se rappelle pas non plus des derniers moments passés avec Sandy. Tu ne te souviens pas, et pourtant, tout ce dont tu as besoin maintenant, c’est qu’elle soit là. Avec toi.
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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Lun 26 Aoû - 18:18



-"t’en fais pas, le principal c’est que tu sois là."

les larmes dans les yeux ont disparu, pour des sourires sincères. elle sait pas trop sandy, elle sait pas. si le principal c'est vraiment qu'elle soit là. le devrait-elle seulement? relation terminée dans la peine et la rancœur; est-ce aujourd'hui à elle d'apporter au bord du lit quelques fleurs? l'attachement encore douloureux, indéfectible: peut-être que oui, elle ne devrait pas: mais son palpitant ne lui laisse pas vraiment le choix.


-"j’ai…été agressée, en rentrant chez moi."

rien que l'idée, ça lui tourne l'estomac. peut pas imaginer, veut pas. la bouche qui se tord, la main qui s'avance d'un centimètre avant de se rabattre lâchement le long de son corps. lui prendre la main, vraiment? première impulsion en entendant le mot agression. se retient. difficilement. dépassée par les événements et les émotions, sandy ne sait même pas comment réagir. la tête se baisse un peu, regarde le sol: y a plus que là qu'elle ose poser le regard.

-"je ne me souviens plus des deux derniers mois de ma vie… enfin, deux, je crois. c’est encore assez flou."

-"... hein? quoi?"

ça s'échappe hors de ses lippes scellées, fuit son cerveau qui semble s'être enfuit au rez de chaussée. y a un pas en arrière qui s'effectue, des sourcils qui se fronce et un processus de pensées qui semble ne pas vouloir s'achever. peut-être que c'est elle qui l'est: achevée.

mais alors il est où notre premier baisé?
celui de cette soirée où tu m'avais rattrapé
celle où encore t'étais trop belle pour être vrai.

mais alors ils sont où nos rires sur l'oreiller?
à réinventer le monde, le faire mieux tourner
de nos promesses qu'on ne tiendra jamais.

mais alors ils sont où mes cris?
ils sont où tes pleurs;
de cette dernière fois où il n'était plus question de t'aimer?

-"c'est une blague? c'est une blague c'est ça?"

mais sandy le voit clair dans ses yeux: que c'est pas le cas. une solitude infinie s'écrase sur ses épaules; plus qu'elle pour souffrir, plus qu'elle pour regretter.
de l'avoir trop aimé.
"tu sais j'men fous, va voir tes vieux mecs ça me fait rien!"
"je savais très bien que nous deux c'était rien."
"j'ai vu d'autres gens tu sais, pendant ce temps là. ouais, exactement comme toi!"
"pourquoi, pourquoi tu me fais ça?"

de mots jetés en pâture à l'oubli sans futur.

-"mais tu vas te rappeler quand?"

qu'on partage à deux nos erreurs, comme avant.

@faye salinger nos adieux étaient hier (faye) 3227196488
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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Mar 27 Aoû - 21:39


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L’horrible impression qu’elle est aussi accablée qu’elle. L’horrible impression que le ciel s’abat sur Sandy, comme il s’est abattu sur elle, quelques jours plus tôt. Est-ce que t’as mal, Sandy ? Est-ce que t’as mal parce que j’ai mal ? Est-ce que je compte tant que ça, pour toi ? Les questions qui lui retournent l’âme, qui lui retournent le cœur. Les questions qui électrisent instantanément son cerveau. Parce qu’elle ne s’attendait pas à une telle réaction. Parce qu’elle ne s’attendait pas à une réaction si poignante. Une blague, c’est ce qu’elle pense. Une blague, est-ce qu’elle a l’air de plaisanter ? Elle préfèrerait. Pourtant. Elle préférerait que ce soit encore une de ses bêtises, une de ses blagues à la con. Elle préférerait être capable de faire valser ce moment, de le faire voler avec un éclat de rire. Tu aimerais pouvoir rire, comme avant, Faye. Mais la vérité c’est que tu n’y arrives pas. Pas aujourd’hui. Elle aimerait, ne plus sentir son corps ramolli, endolori. Elle aimerait, ne plus avoir à se demander ce qui a bien pu se passer, ce qu’elle a bien pu oublier. Mais au lieu de cela, elle n’a que sa tête qui secoue. Qui secoue pour dire que non. Non, ce n’est pas une blague. Non, tout ceci est bien sérieux. Le regard perdu qui n’ose même capturer le sien, alors qu’elle pouvait autrefois plonger ses yeux dans ceux de la belle durant des heures. Le regard perdu, parce qu’elle n’a aucune idée de comment est-ce qu’elle parviendra à s’en sortir. Et cette question la percute bien davantage encore. Quand ? Ce n’est pas la bonne question, au fond. Ce serait plutôt « si ? ». - Je ne sais pas… En réalité, ce n’est même pas certain que je me souvienne de quoi que ce soit un jour… De quoi que ce soit durant ces dernières semaines. Ces derniers mois. Pourtant elle sent bien. Elle sent bien que c’est une question qui compte pour Sandy. Elle sent bien à quel point cela peut l’impacter. Peut-être parce qu’elles se sont rapprochées, durant ces mois. Peut-être parce qu’elles ont sauté le pas. Peut-être parce qu’elles ont vécues des choses, l’une avec l’autre. Questions auxquelles elle n’a aucune réponse. Réponse que seule Sandy possèdent. - Les médecins sont restés assez flous. C’est…ça dépend des personnes… La mémoire. Violente adversaire contre laquelle elle devra mener une guerre. Et l’horrible peur de ne jamais gagner. L’horrible peur de se retrouver complètement larguée, avec ses souvenirs abandonnés. - J’imagine que ça doit être assez… déroutant. C’est le cas pour moi aussi. Paroles qui flottent dans les airs, jusqu’à Sandy. Se remettre d’une agression si violente, avec des séquelles si lourdes, c’est peut-être trop pour elle. Mais tu sais encaisser, Faye. Parce que c’est ce que tu as toujours fait. C’est ce que tu as toujours été obligée de faire. Est-ce que ce sera différent, cette fois ?
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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Mer 4 Sep - 16:31



-"je ne sais pas…"

et ça la frustre, ça la ronge de l'entendre dire ça. quatre petits mots flous, sans saveur et sans droit: quand! l'envie presque de s'en prendre à elle, d'enserrer ses épaules entre ses doigts pour lui intimer de se souvenir. l'envie presque de l'enlacer, de la serrer plus fort que jamais en lui murmurant que ça va aller. l'envie presque de s'enfuir, de juste la laisser là et de ne jamais revenir. l'envie, l'envie: y en a finalement plus vraiment alors que lasse, ses yeux osent de nouveau glisser sur le visage de faye.

-"en réalité, ce n’est même pas certain que je me souvienne de quoi que ce soit un jour."

la bouche s'ouvre légèrement encore une fois, le cerveau tentant d'aligner des lettres tangibles pour l'occasion. mais rien ne sort, rien. que faire si elle ne se souvient pas? si elle se souvient de nouveau? les deux hypothèses la laissent pantoise, alors que son palpitant semble s'épuiser dans sa carcasse.

-"les médecins sont restés assez flous. c’est…ça dépend des personnes…"

-"je.. d'accord. je vois."

alors qu'elle voit que dalle, juste ses erreurs et ses regrets, juste sa colère et sa peine. elle voit que ça sandy, et la douleur dans les yeux de faye. celle d'aujourd'hui, comme celle d'hier. faut bien s'approcher un peu en voyant ça, laisser tomber les notions de passé et de futur... pour simplement agir au présent. prendre un peu sa main, lui témoigner du soutien. c'est pas elle l'allongée, aux yeux de l'alitée elle ne devait même pas être blessée. silencieusement, le cœur est rongé. silencieusement, il se tait.

-"j’imagine que ça doit être assez… déroutant. c’est le cas pour moi aussi."

et putain, y a le sérieux de la situation qui flanche, un rire qui naît sur ses lèvres aussi rapidement qu'il y meurt. ironique est le terme de déroutant. déroutant, oui ça l'est. et plus encore. déroutant que jamais faye ne songera à la moiteur de leurs baisers, déroutant qu'elle ne pleurera plus des disputes vaines. perturbant d'imaginer qu'en son esprit sandy n'a jamais été plus qu'une amie, perturbant de croire au fait qu'un passé tout entier est devenu secret. peut-être que chez faye se trouve encore des photos désormais sans explication, des cadeaux sans origine et des rêveries sans propriétaire. enfin... de toute manière tout était peut-être déjà jeté, envolé!

et à la suite de cette réflexion fébrile
une pensée folle, un froncement de sourcil
et si de leur passé effacé aux cendres éparpillées
il ne restait que l'occasion de tout arranger?

doigts s'échappent de la peau de faye, sandy arbore un air encore plus perdu qu'il y a quelques instants.

sans l'aimer, sans jamais se laisser avoir par les effluves d'une affection débordante; s'en tenir à la douceur d'une amitié, pour tenter de mieux la protéger. personne, personne ne sait! ce qu'autrefois elles étaient.

sandy sait tout.

des erreurs, du trop et des tabous.

-"... t'as euh, besoin d'un truc? que je te ramène quelque-chose? tu sors quand au juste? t'as quelqu'un pour venir te chercher?"

la parole se délit soudainement, alors que ses pensées fulminent.

faye, dis moi
tu voudrais que je fasse quoi moi?
que je te dise, que je me taise
dis moi
parce qu'ils appartiennent à moi
les mots du je ne sais pas.

@faye salinger nos adieux étaient hier (faye) 3227196488

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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Dim 8 Sep - 20:21


♔ ♔ ♔
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crédit/ tumblr ♔ w/@sandy marshall

Elle a cette sensation. Celle que quelque chose a changé. Celle que quelque chose est différent. Et elle ne sait pas si elle se fait des idées, elle ne sait pas si c’est dans sa tête, que tout a changé. Parce qu’elle est bouleversée, Faye. Inévitablement. Parce que son esprit déjà fracassé n’est vraisemblablement pas près d’être réparé. Et ça tourne dans tous les sens. Pourquoi Sandy n’est-elle plus comme dans son souvenir ? Souriante et légère. Pourquoi n’était-elle pas déjà dans ses bras ? Est-ce qu’elle se laisse happer par le drame de la situation ? Est-ce qu’elle ne sait tout simplement pas comment la gérer ? La foule de questions qui s’empare de ton esprit, Faye. La foule de questions qui ne cesse de te rappeler que désormais, rien ne sera plus pareil. La main de l’étudiante vient pourtant saisir la sienne. Enfin. Comme le baiser d’un ange. L’aide du destin. Elle pose sa main sur la sienne et apaise ses maux, en un rien de temps. Et les émotions reviennent, l’impression de se sentir un peu mieux, soudainement. L’impression de ne plus se sentir complètement à la ramasse.
Parce qu’avec Sandy, c’est toujours ainsi.
Parce qu’avec Sandy, il a ce bien-être éternel.
Cette douceur intemporelle.
Et sa main se serre dans la sienne. L’agrippant comme un dernier souffle de vie. Sa main se serre dans la sienne. L’agrippant comme si elle ne voulait plus jamais la voir partir. Et au fond, c’est peut-être le cas. Peut-être qu’elle a besoin d’elle, peu importe l’étrange comportement de la brune. Peut-être qu’elle a besoin d’être entourée des personnes aimantes. Des personnes aimées. - Je dois sortir dans quelques jours, et ne t’en fais pas, ça va. Juste un petit sourire pour la rassurer. Un sourire pour calmer ses craintes. Même si elle n’est pas certaine d’être en mesure de le faire. - Mais… Si tu veux venir passer une soirée à la maison, c’est avec plaisir… Enfin, tu le sais. Qu’elle reprend, toujours en souriant. Elle n’est pas sûre d’elle. Elle n’est pas sûre parce qu’elle sent ce petit froid qu’elle aimerait pourtant voir disparaître. Pourtant, elle connait Sandy. Elle commence à la connaître, et elle sait qu’elle n’est pas du genre à la repousser simplement parce qu’elle va mal. - Et quand tu veux, évidemment. Tu te sens ridicule, Faye. A chercher désespérément du réconfort auprès d’elle. Et t’as pas envie de lui prendre la tête, essayant de te montrer cool, comme toujours. Sauf que la donne a bien changé, et ça, t’as pas l’air de le remarquer.

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Message Sujet: Re: nos adieux étaient hier (faye)   nos adieux étaient hier (faye) Empty Mer 2 Oct - 2:30



-"je dois sortir dans quelques jours, et ne t'en fais pas, ça va."

deux petits mots qui rassurent, mélodie se voulant chaleureuse à l'oreille. faye va bien. peut-être plus que d'apparence que de raison, mais cela reste tout de même un bon point... alors, sandy se doit de lui rendre la pareille, de prétendre à son tour. de lui offrir un sourire, un brin de soleil entre les quatre murs lassants de la chambre. la belle doit se languir ici, rêver de pouvoir de nouveau sortir. tout en craignant d'éventuelles représailles... y a les pensées foireuses qui reprennent le contrôle du cerveau impétueux, les questions qui se multiplient et le palpitant qui s'emporte.

-"mais… si tu veux venir passer une soirée à la maison, c’est avec plaisir… enfin, tu le sais."

et l'naturel revient au galop, un froncement de sourcils un peu nerveux avec un battement de cils précipité.

-"oh, tu sais... je sais pas si c'est une bo-"

s'arrêter bien vite, couper l'élan. c'est vrai que maintenant, plus rien ne l'empêche de retourner dans l'appartement qu'elle connaît parfaitement. faudrait juste éviter de songer trop fort à l'odeur des draps, à la douceur de ses lèvres, aux recettes idiotes qu'elles avaient tenté de concocter en manquant de faire exploser la gazinière. sandy n'aurait que revêtir un masque longtemps délaissé, celui si précieux qu'était leur amitié.

qu'elle avait brûlé
sans regret
pour quelques baisers.

-"et quand tu veux, évidemment."

pauvre princesse, qui ne se doute guère que le souci n'appartient pas au domaine de l'emploi du temps... à avoir toujours le cœur en avant, prête à offrir sans réfléchir. faye, qui brille de cet éclat qui lui est propre: même encore maintenant! étincelante, tellement qu'il paraît presque difficile de la regarder en cet instant... l'sourire qui revient un peu, sur les lippes de sandy; un sourire dont la douceur peut s’apparenter subtilement à une peine de cœur.

-"okay... oui. évidemment que je passerais. dis moi quand t'es de nouveau installée, et je viendrais te voir dès que je pourrais."

davantage dans ce genre, qu'aurait réagi sandy par le passé. à se précipiter à tous les semblants de rendez-vous ou de soirées où les deux gamines pouvaient se retrouver... y a son palpitant en sursis, qui sait plus vraiment ce qu'il dit.

mais qui sait ce qu'il fait.
parfaitement;
terriblement.
à ses côtés, secrètement elle sera amie.
préservant au mieux la belle des bêtes,
laissant choir leur idylle d'une vie
quitte à s'incarner tempête.

peut plus l'imaginer blesser, peut plus la songer catin pour de rustres vilains. peut tenter d'oublier le contact addictif de ses mains, peut faire disparaître la tendresse de ses rires;

afin de rester à ses côtés, le lendemain.

-"faut que j'y aille pour aujourd'hui... je suis désolée, je t'avais dit de base je comptais pas passer mais quand j'ai appris la nouvelle j'ai.. fin, voilà je suis là. mais on se revoit bientôt?"


sombrer dans ses yeux;
encore un peu.
dis moi faye,
qu'on se reverra
douloureusement;
comme autrefois.

@faye salinger nos adieux étaient hier (faye) 3227196488
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