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 temps électrique (gaia)

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Message Sujet: temps électrique (gaia)   temps électrique (gaia) Empty Sam 27 Juil - 0:05

papier chiffonné dans les mains, le palpitant qui s’emballe réveillé par les morsures d’un ancien démon. enfant furie qui se dirige vers l’appartement de gaia avec ce goût amer dans la bouche. les pensées qui se délient, le poing qui serre cette foutue lettre un peu plus à chaque pas, quitte à l'écraser, la rendre plus illisible. oh, elle y a pas cru lorsqu’elle l’a reçue. ren, elle a presque prié que ce soit qu’un canular. mais non. cette écriture qu'elle reconnaîtrait entre mille pourtant, qui refait surface avec les souvenirs qu'elle croyait enfouis à tout jamais. naïveté probable, les illusions qui s'envolent. une nouvelle fois. quelques mots écrits sans faire d'efforts sur un papier déjà vieillissant, une lettre de sa mère. gamine qui l'a ouverte avec un rictus ironique, les reproches faites qui sont restées, qui ont navigué dans son esprit abîmé, jamais effacés. la matriarche demande des nouvelles. de ren. des autres. de ses enfants. de ceux dont elle a jamais su s'occuper, de ceux dont elle s'est jamais vraiment soucié. avec cette lettre, y'a tout les sentiments refoulés qui reviennent. ren, elle garde en mémoire ces soirs où enfant, elle se planquait sous la couette pour pas entendre les cris de maman, pour pas que les ombres sur le mur viennent la dévorer. et puis, les choses ont changées. l'aîné a pris le large, emmenant avec lui les seules choses qui restaient à sauver de cette famille écorchée. ses sœurs. ren, elle se voyait déjà crever dans la maison familiale, trop lâche pour oser s'enfuir. en partant, mots promis, plus jamais ses yeux se poseront sur celle qu'elle appelait autrefois maman. plus de nouvelles, passé oublié, renié, comme si cet épisode n'avait jamais existé. c'est mieux comme ça. les yeux qui balayent rapidement du regard la rue, et le myocarde qui s'emballe un peu plus, l'appartement de gaia n'est plus très proche et ren, elle sait pas comment lui dire. au fond, c'est probablement pas une bonne idée de replonger dans les abysses du chaos familial. poings toujours serrés, doute qui lui tord les tripes. gamine perdue entre le passé et le présent. peut-être qu'elle regrette de les avoir laissé. peut-être qu'elle a changé. mais c'est pas le moment de se poser des questions. parce qu'avec des peut-être, le monde serait différent. meilleur sans doute. le trajet qui est passé trop vite, trop vite pour trouver une façon d'annoncer ça. mais ren, elle veut pas cacher ça à gaia. ni à tehani. ni aux autres. parce qu'elle sait que garder ça pour elle, c'est laisser les souvenirs l'engloutir. comme avant. six pieds sous terre. gamine plantée devant la porte. hésitant entre toquer ou se barrer le plus vite possible. geste presque mécanique, phalanges qui tapent contre la porte. la tête de sa sœur qui apparaît, lippes qui forment un sourire désolé. gaia? les mots qui s'alignent plus correctement, elle aurait pas dû venir à l'improviste. j'espère que je te dérange pas. et ren, impatiente, qui lui tend cette foutue lettre.
 
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Message Sujet: Re: temps électrique (gaia)   temps électrique (gaia) Empty Jeu 1 Aoû - 2:50

à l'abri de son jardin, dans le petit cocon qu'elle s'est construit, son repaire, elle hume l'air frais environnant. les grosses chaleurs se sont quelque peu calmées et ont laissé derrière elles, un air enfin respirable. petite pause qu'elle s'accorde, de l'énergie dont elle se ré-approvisionne en attendant la garde de ce soir. les journées passent lentement quand elle n'est pas prise dans l’effervescence des urgences à l'hôpital. le manque est criard, l'infirmière ne sachant plus vivre lentement. comme un besoin vital de se sentir exister quand elle sait qu'elle peut aider. c'est sans doute pour ça qu'elle les réclame toujours avec autant de ferveur, les missions humanitaires. pour ça qu'elle ne se sent qu'à demie-complète quand elle se contente d'une existence monotone à new york alors qu'elle se rêve à voyager et sauver des vies bien plus fort aux quatre coins du monde. elle a l'humanité dans le sang gaia, là où d'autres repoussent sans cesse leur prochain. le coeur bourdonnant d'amour et de générosité, elle ne se plait que quand elle peut tendre la main. mère thérésa ramenée à la vie, telle une essence à travers la femme andreani. la coupure est salvatrice malgré tout, même si l'ennui la gagne trop vite. alors c'est sur un bouquin qu'elle jette son dévolu. dans un univers, qu'elle plonge. là où elle verra tout autre chose, là où son esprit voguera vers d'autres destinations. un monde parallèle s'ouvrira à elle, juste de quoi oublier les déboires de sa vie réelle.
elle est loin gaia, ailleurs. complètement happée par ce qu'elle lit et ce qu'elle vit, son héroïne. tellement qu'elle se croirait même à sa place à parfois. tant qu'elle ne réalise pas tout de suite que les coups contre la porte sont réels et pas le fruit de son imagination littéraire et romanesque. rapidement, elle reprend toute sa hauteur et se dirige vers l'entrée. c'est le visage doux de sa jeune soeur qui lui fait face. d'un sourire elle répond au sien, avant de remarquer bien vite qu'elle n'a pas les traits aussi lumineux que d'habitude. elle est presque soucieuse ren. ou bien préoccupée. ou bien même culpabilisée. les questions déferlent à la vitesse de l'éclair dans un esprit qui perd déjà le fil. un froncement de sourcil inquiet s'invite sur le visage de la plus vieille. gaia ? j'espère que je te dérange pas. immédiatement, elle secoue la tête pour lui signifier combien elles sont grosses les bêtises qui sortent de sa bouche. tu plaisantes, tu m'déranges jamais. sincèrement, elle aime les gens gaia. encore plus, ses proches. bien davantage, son frère et ses soeurs. ceux avec qui elle a tout partagé, ceux avec qui elle a survécu. parce que la vie ne leur a pas fait de cadeau alors ils se sont relevé en se tenant la main très fort. propulsés par un frère qui a su prendre le rôle d'un père et d'une mère à la fois. silencieusement, elle l'invite à entrer et à laisser s'évaporer ce qui l'oppresse. les maux qui lui compriment le coeur, les maux échos de son malheur. le battant à peine refermé derrière elles, c'est d'un bout de papier qu'elle l'attaque. une feuille banale, à moitié chiffonnée. comme si elle avait subit les affres du temps, ou qu'elle avait été malmenée par une blessée d'antan. c'est quoi ? la question est posée là. pourtant, elle n'attend pas réellement de réponse avant de déplier la feuille. ses yeux papillonnent d'un bout à l'autre, cherchant le détail qui fera toute la lumière sur l'affaire. c'est la forme des lettres qui la frappe en premier, l'écriture qui illumine d'un prénom, d'une appellation qui lui semble si lointaine aujourd'hui. le regard est relevé vers ren. dans l'attente d'une confirmation, dans l'attente d'une réaction. d'un quelque chose qui lui montrera l'état d'esprit de sa soeur. dis-lui que t'as pas replongé ren. dis-lui que t'as pas cru à un seul de ses mots. dis-lui que tu sais qu'elle est toxique, qu'elle ne changera jamais et que vous serez toujours mieux loin d'elle. dis-lui que tu voulais seulement la prévenir mais que tu déchireras la lettre juste après, que ça avait même été le premier réflexe qui t'avait traversé l'esprit. dis-lui pour la rassurer. dis-lui sauf si tu mens. la panique s'empare de l'infirmière qui ne sait plus gérer la situation. au pied du mur, elle est presque suffocante. d'un oeil distrait, elle survole les grandes lignes des écrits. elle rit jaune par endroit, elle secoue la tête de nombreuses fois. tu voulais pas la lire cette foutue lettre, tu ne voulais pas lui accorder l'intérêt qu'elle vous avait retiré il y avait de cela des années. tu voulais juste la blesser par ton ignorance. sauf qu'elle n'était pas là et qu'elle ne te voyait pas. alors ta vengeance ne ferait pas le poids. c'est quoi ces conneries ? tu l'as montré à quelqu'un d'autre que moi ? des nouvelles, elle réclamait des nouvelles. osait parler de chacun des enfants qu'elle avait préféré oublier pendant toutes ces années. elle était pire que tout ce t'avais pu imaginer et tu n'étais pas prête de lui pardonner.
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Message Sujet: Re: temps électrique (gaia)   temps électrique (gaia) Empty Dim 4 Aoû - 0:08

il a suffit de quelques mots pour que le doute s'immisce dans l'esprit de ren. quelques mots pour que tout s'écroule. lettre ouverte pourtant avec ce rictus ironique, ses yeux qui l'ont parcourue avec furie et le myocarde qui s'est emballé de stupeur. souvenirs du passé qui l'ont rattrapé mais la gamine, elle pensait pouvoir y échapper. souvenirs des débris de verre sur le sol, de maman qui pensait pouvoir noyer son chagrin avec de la liqueur amère. les illusions d'enfance qui se sont brisés, petit à petit, indéniablement. maman qui n'a pas su profiter de ses enfants aux auras solaires, préférant les accabler de reproches pour réparer son cœur émietté. mais avec cette lettre, y'a les pensées qui s’emmêlent, les questions qui restent en suspens. et si elle avait changé? et si elle regrettait? et si vous lui manquiez? gamine bloquée dans les rouages du passé, et l'incertitude qui lui tord les tripes, commencerait presque à l'entraîner dans le fond. poing toujours serré sur la lettre, l'écrasant encore un peu plus à chacun de ces pas. oublier cette lettre. oublier qu'elle a existé un jour, s'en débarrasser. rapidement. ou mieux, oublier ces souvenirs, ceux qui menacent ren de l'engloutir. le cœur qui s'emballe un peu plus en approchant de l'appartement de gaia. et même si le doute s'assaillit, ren, il est hors de questions qu'en n'en parle pas à gaia. ou aux autres. gamine qui sait pas comment aborder ce sujet. comment expliquer de celle qu'ils appelaient autrefois maman a demandé de leurs nouvelles. après les avoir lâchement abandonné, préférant ceux qui occupaient ses draps pendant une nuit ou deux. phalanges qui toquent à la porte de l'appartement, et ren qui reste bloquée quelques secondes sur le palier, la lettre toujours serrée au creux de la main. lippes qui s'étirent en un sourire désolé lorsque le visage de gaia apparaît à la porte. tu plaisantes, tu m'déranges jamais. ren, elle esquisse un sourire. mais ses traits redeviennent rapidement inquiets. peu de mots, juste gamine impatiente qui lui tend la lettre. c'est quoi ? les yeux de gaia qui survolent l'écrit, et y'a l'incompréhension qui se dessine dans son regard. et ren, muette qui l'observe comme une enfant. comme avant. oh ren, elle a toujours admiré sa sœur. parce que gaia, elle force l'admiration. toujours prête à aider son prochain. c'est quoi ces conneries ? tu l'as montré à quelqu'un d'autre que moi ? les doutes qui recommencent, c'était peut-être pas la meilleure idée de venir en parler. j'ai reçu ça hier. gamine qui ose même pas prononcer le prénom de leur mère pour ne pas réveiller les souvenirs déjà assez douloureux. et depuis hier, y'a rien qui tourne plus rond.  des fois, je me dis qu'elle a changé. qu'elle regrette. ren qui ose à peine regarder sa sœur en face. parce qu'elle sait très bien que les mots qu'elle va lui adressé ne lui plairont pas. mais ne pas lui en parler, c'est se laisser aller six pieds sous terre. j'sais plus gaia. j'suis perdue. elle annonce inexorable vérité, l'épée de damoclès qui trône au dessus de sa tête.    
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Message Sujet: Re: temps électrique (gaia)   temps électrique (gaia) Empty Lun 26 Aoû - 21:46

d'apparence, tout est calme. tempête sourde qui menace de tout faire voler sur son passage. vent glacial venu des profondeurs d'un passé qu'ils auraient préféré oublier. certains s'en étaient tiré mieux que d'autre à l'exercice. les périodes ayant facilité ou compliqué la tâche. les traits soucieux de sa jeune soeur serrent le coeur de l'infirmière. ça soulève des questions par milliers auxquelles elle voudrait déjà posséder les réponses, sans succès. presque soulagée quand ren ne la fait pas attendre une minute de plus pour lui dévoiler la raison de son inquiétude. de ce visage fermé qu'elle affiche, des maux latents qu'elle voit irriter l'épiderme. même sans savoir vraiment, le pourquoi du comment. parce qu'elles partagent le sang des andreani et qu'il y a des choses qu'on ne peut pas négliger. un sang parfois noirci par les horreurs d'une mère incapable de prendre ses responsabilités. une mère préférant pleurer la fuite par lâcheté d'un père et la faire payer à sa progéniture. il était là leur modèle dans la vie. triste constat. une lettre en preuve des faits, une lettre brûlante de non-dits et de reproches à la clé. un bout de papier usé, d'une rancoeur et de blessures jamais cicatrisées, qui avait suffit à tout chambouler. ren et les explications des faits pourtant clairs tardent à venir. les yeux de gaia interrogent avec insistance, quémandant une confirmation inutile. besoin de savoir ce qui se passe dans la tête de sa soeur. besoin de comprendre à quel endroit le coup de pied avait été savamment lancé, pour dégommer des fondations déjà branlantes. les doutes sont perceptibles sur ses traits. autant que la culpabilité qui la ronge de se laisser si facilement avoir par celle qui avait lâché une vague de froid sur leur existence. impensable de l'accabler davantage. pas pour autant décidée à être la seconde bernée de l'épisode. tu te demandes aussitôt si t'es la première à en être informée. si t'es la première à t'en sentir irritée. si t'es la première à qui elle a osé en parler. si tu deviens par extension celle à qui elle préfère se confier ou demander conseil. le rôle lui plait, sans savoir si elle se révèlera à la hauteur de l'engagement. j'ai reçu ça hier. les réponses à toutes ses interrogations sont sous-entendues à travers si peu de mots. elle n'a pas réussit à garder ça pour elle très longtemps ren. comme si elle ne parvenait pas à gérer une situation qui lui échappait, qu'elle ne savait pas comment appréhender. des fois, je me dis qu'elle a changé. qu'elle regrette. ses yeux la fuit. l'assurance quittant son corps presque aussi rapidement. elle comprend sans mal que sa position est peut-être indéfendable la jeune andreani. cependant, elle ose mettre des mots sur ses sentiments. devant une gaia qui n'en demandait pas tant. parce qu'elle n'est pas de son avis, mais peut-elle vraiment tuer tous ses espoirs en un battement de cils ? en possédait-elle seulement le droit ? la responsabilité est trop grande pour elle. un haussement d'épaules mime bien l'état actuel de ses pensées qui virevoltent plus vite qu'elle ne sait les assembler. vous aviez toujours plus ou moins partagé une manière de voir le monde et les gens. un regard doux et positif sur tout ce qui vous entourait. vous saviez entrevoir le plus beau dans le plus moche. votre mère était sûrement l'une des premières choses qui vous dissociait. devenue incapable, à cause des casseroles que les gamins andreani avaient traîné pendant des années par sa faute, de ne voir qu'une once de bonté chez leur génitrice. refusant aussi de briser les idéaux naïfs que pouvaient encore nourrir la plus jeune. t'es pas un mauvais ange gaia. tu ne l'as jamais été et tu refuses de devenir le sien. j'sais plus gaia. j'suis perdue. les larmes qu'elle garde pour ne pas flancher, transparaissent de tout son corps. et ça lui fait mal à l'infirmière, de se sentir impuissante face à cette fragilité. viens, qu'elle lâche en agrippant sa main de celle qui lui restait, pour la diriger vers le canapé. le menton relevé à l'aide de quelques doigts, le regard qu'elle cherche à accrocher. qu'est-ce qui t'fait croire qu'elle aurait pu changer ? t'es ouverte aux arguments, étrangement.
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