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 black paper moon ± sana

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Message Sujet: black paper moon ± sana   black paper moon ± sana Empty Mer 21 Aoû - 19:27



黒い紙の月
Sally - Nana

«Si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars.» bill watterson
Tu n'en sortiras jamais, de cette forêt. La mer d'arbres aura ta peau, elle t'mènera à la folie. T'voulais pas venir, t'voulais pas poser les yeux sur eux. Tu trébuches, à bout de souffle. Tu roules au sol une nouvelle fois, ton portable finit par rendre l'âme. Tu t'cognes en redressant, t'as mal partout putain. Et pourquoi c'est un pied qui t'fous un coup? Tu lèves les yeux, et y'a comme ton cerveau qui s'éteint. T'hurles pas cette fois, ça changerait quoi? Tu finiras comme elle, comme cette collégienne pendue au bout d'sa corde à s'décomposer. T'arriveras pas à t'échapper.


T'ouvres les yeux, haletante. Ta tablette graphique qui tombe au sol dans un fracas, quand tu t'relèves d'un bond du confort de tes draps. La nuit est déjà bien tombée, dehors les étoiles ont fièrement prit leurs place haut dans le ciel. Ta chambre reste éclairée, tamisée par une veilleuse toujours allumée et malgré ça, ça suffit pas à les chasser. Parce qu'ils resteront avec toi, pas vrai Nana? Ta tête se met à vrombir. Kuso gaki ton échine se parcoure d'un frisson violent. T'oses pas r'lever les yeux de tes mains tremblantes reposant sur ta couette. La voix craquelante reprend, menaçante. Ton rythme cardiaque s'accélère. T'as gâché sa vie, il revient hanter la tienne. D'bonne guerre qu'ils disaient non? Tu te mets à implorer, qu'on te laisse tranquille. Tes phalanges viennent couvrir ton visage, tu veux pas les voir. Tu veux pas poser ton regard de nouveau sur leurs corps décomposés venant te mener aux portes de la folie. Ils ne sont pas là, ils ne sont pas là. Ce n'est que ton imagination, une hallucination. Tu t'le répètes comme un mantra, comme pour les faire disparaître. Pourtant, y'a ce ricanement que tu n'entends que trop bien, celui qui t'es venu lorsque tu restais aux pieds de cette collégienne, incapable de bouger, tétanisée.

Elle aussi, elle accompagne ton père et fièrement ils tentent de te rappeler à eux. La corde est toujours bien présente à son cou, son uniforme de collégienne est tout aussi vieilli et abîmé que cette nuit dans la forêt où tu t'es échouée à ses pieds attendant toi aussi la mort. S'ils y sont restés pourquoi toi tu serais encore là? T'essaies d'prendre ton courage à deux mains, d'laisser ton regard les affronter. Ton palpitant s'excite, sur le point d'exploser tandis que tu laisses tes prunelles sombres fixer les carcasses habillant ta chambre de parts et d'autres. Leurs os brisés craquent, l'air devient rapidement irrespirable, la mort à leurs côtés. Tu jettes un livre, l'un de tes coussins. Tu leurs hurles de s'en aller, de te laisser tranquille. Tu ne les suivras pas, ni maintenant ni jamais. Shinimasu, que sa voix vient siffler, venimeuse t'intimant d'crever. T'auras pas de repos Nana, t'as trop observé la mort en face pour qu'elle ne t'abandonne. Que tu l'veuilles ou pas, ils font partie de toi. Les spectres semblent vouloir gagner du terrain, t'emporter pour de bon le bout de leurs phalanges en direction de ton corps comme pour venir le saisir et l'emmener avec eux. T'as toujours été intimement convaincue que s'ils arrivaient à t'attraper, alors ça en serait fini pour toi. Q'tu finirais par en crever et à finalement être emmenée toi aussi.

Rien n'y fait, ni les objets volant à travers ta chambre, ni les hurlements et les larmes. Ils ne partiront pas Nana, tu dois te cacher, tu dois fuir. Ran, Nana. t'arraches ton portable de son chargeur et te jettes hors de ton lit. Tu trébuches, presque paralysée par la peur venant raidir tes membres. Tu t'étales, de tout ton long avant de te relever et d'ouvrir la porte de ta chambre à la volée. Tu leurs implores de s'en aller, de te laisser tranquille. Tu veux juste tout oublier, oublier la forêt des suicides, oublier que t'es la raison du décès de ton père. T'veux juste qu'on te laisse tranquille, qu'on te donne enfin le droit d'exister. Tu manques de tomber de nombreuses fois dans ta course, les bruits se rapprochant dangereusement derrière toi. Plus de dix ans, qu'ils viennent te hanter pour te pousser à la folie. Sûrement toi aussi, t'pousser au suicide. Peut-être que comme ça, tu pourras finalement t'débarasser d'eux et de leurs silhouettes fantomatiques n'ayant de cesses que de te faire cauchemarder aussi bien éveillée qu'assoupie. Tu hurles à pleins poumons. Yamete! ils n'arrêteront jamais Nana, ton âme leurs appartient. Jamais ils ne te la rendront, encore moins ta lucidité.

Tu déboules dans ta salle de bain, refermes la porte violemment dans un claquement derrière toi. Ton corps glisse au sol, le dos contre le bois te séparant des zombies de ton passé s'étant élancés à ta poursuite. En pleurs, en proie à une véritable hystérie mélangée à ton délire anxieux. T'appelles Sally, plusieurs fois. Tu finis par lui envoyer un message, tes doigts filants contre l'écran de ton téléphone à la vitesse de lumière. Parce qu'il n'y a que la blonde et son soleil lui servant de coeur, qui est capable de les faire fuir. La seule capable de les effrayer assez pour qu'ils ne reviennent pas. Tu ne les entends qu'trop bien, leurs plaintes sourdes dans le couloir les séparant de toi. Tu ne peux que trop bien la comprendre leurs rage et leurs désespoir. Ta tête vient se loger contre tes genoux ramenés tout contre ta poitrine secouée par les sanglots. Tu veux juste que ça s'arrête, qu'ils t'oublient, qu'ils trouvent enfin le repos pour que toi aussi tu puisses te reposer enfin. Tu clos tes paupières, comme pour te protéger un peu plus. Ils ne sont pas là, ils ne sont pas là.



(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: black paper moon ± sana   black paper moon ± sana Empty Ven 23 Aoû - 13:28



"ils sont là hachi, ils sont partout". il ne faut que quelques mots pour que sally comprenne la situation. ils sont là, ils sont revenus pour hanter nana, la torturer pour la faire plonger dans une folie sans retour possible. ils sont là et sally ne peut pas rester les bras croisés devant une telle situation. tant pis si la soirée avait bien commencée dans les draps d'un sombre inconnu. elle invente une excuse, un parent malade, une urgence. elle est désolée, promis elle le contactera bientôt pour remettre ça. elle ne lui enverra jamais ce message non, ce n'est qu'une illusion pour filer plus vite. elle prend tout juste le temps de pianoter une réponse sur l'écran de son téléphone. il faut qu'elle tienne le coup, qu'elle se raccroche aux dernières branches même si elles sont pourries. juste quelques minutes. la blonde récupère ses affaires éparpillées comme des cadavres sur le sol de l'appartement, elle les enfile sans arrêter sa démarche pressée, laisse sa crinière retomber en cascade sur ses épaules rougies. c'est l'urgence de la situation qui vient bourdonner dans ses oreilles, ce même cri du coeur qui pousse ses pas à marcher toujours plus vite, courir presque jusqu'à l'appartement qu'elle connait sur le bout de ses doigts. elle ne peut pas la laisser tomber, ni maintenant, ni jamais. huit longues années qu'elle a débarquée dans sa vie pour se faire une place de choix, huit années à se passer d'abord par écran interposé, vivre les sentiments à des milliers des kilomètres sans pouvoir se frôler et puis le déménagement. sally lui dit souvent qu'on a tous besoin d'une nana dans sa vie, même si les démons viennent la tourmenter bien trop souvent à son goût. nana c'est la présence qui vient illuminer sa journée même sans rien faire, lui coller un sourire bête au visage dès qu'elle prononce quelques mots virtuels ou non. c'est la moindre des choses pour la malade de dévaler les escaliers à toute vitesse malgré ses poumons qui implorent un peu de répit. foutue maladie qui bloque sa respiration au moindre effort. la porte de l'appartement s'ouvre devant le regard clair de sally. plusieurs objets ont volés dans toutes les pièces, certains verres sont venus se briser au sol comme pour rejeter les illusions qui tentent de la poursuivre. c'est un moyen de défense comme un autre. elle n'a pas besoin de chercher la japonaise terrifiée bien longtemps, les sanglots viennent résonner dans tout l'appartement en provenance de la salle de bain vers laquelle sally se dirige. plus de rapidité dans ses gestes, seulement de la douceur pour ne pas l'effrayer encore plus, pauvre animal blessé par un passé trop difficile à surmonter. elle est forte nana, beaucoup plus qu'elle ne le croit. beaucoup trop de personnes seraient devenues folles face à une telle histoire, pas elle. elle est toujours là, elle résiste malgré les moments de terreurs. la blonde ouvre lentement la porte de la pièce pour laisser apparaitre une nana prostrée sur elle-même, la tête enfouie dans ses genoux pour ne pas laisser paraitre les larmes qui se devinent tout de même. sally n'hésite pas une seule seconde quand il s'agit de s'accroupir à sa hauteur pour l'encercler de ses bras fins et laisser retomber la japonaise tout contre elle. son nez vient se perdre dans sa chevelure brune pour s'imprégner de son odeur, se jurer de ne jamais l'oublier même après la visite de la faucheuse. « je suis là nana, je les ai chassés, ils sont partis.. » qu'elle murmure tout contre sa tignasse pour la rassurer, la bercer d'illusions qui ont pour seul but de chasser le torrent de larmes qui vient secouer son petit corps. elle a beau être un soleil sally, elle n'a aucune force face à des peurs trop profondément ancrées.




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Message Sujet: Re: black paper moon ± sana   black paper moon ± sana Empty Lun 26 Aoû - 17:35



黒い紙の月
Sally - Nana

«Si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars.» bill watterson
T'ressens plus vraiment le froid,  ni la faim. T'ressens plus grand chose à vrai dire si ce n'est cette douleur irradiante dans ta jambe. T'es incapable de t'relever, incapable de t'mettre à courir pour fuir. T'es bloquée là Nana, sous l'arbre au pendu te contentant de rester aux pieds de cette collégienne oubliée. T'crèveras ici toi aussi, alors que t'as rien d'mandé à personne. Tu voulais pas v'nir là, tu voulais pas voir les morts et les déranger. Les bruits n'arrêtent pas autour de toi, t'as l'impression d'entendre leurs voix, d'sentir les os de leurs phalanges sur ta peau. T'en peux plus et personne ne viendra t'sauver.


Depuis plusieurs années, tes souvenirs de la mer d'arbres hantent tes nuits. Pendant un long moment, t'étais incapable de mettre le nez dehors. Ne serait-ce que pour sortir prendre l'air, étendre du linge, ou même aller chercher du courrier. T'restais cloîtrée dans ta chambre, les volets baissés pour ne pas laisser le soleil rentrer. Ton père t'as dérouillée au début. En plus d'être une bâtarde, fallait qu'tu tournes hikikomori. T'lui as dis, que c'était pas ta faute. Qu't'avais pas voulu y aller, mais à quoi bon tenter d't'exprimer pas vrai? T'avais déjà à peine l'droit d'vivre alors d'ouvrir ta gueule fallait pas rêver. T'as essuyé ses coups, tu t'renfermais toujours plus. T'avais envie d'crever Nana, pendant combien d'temps tu t'es tailladée les poignets? Pendant combien d'temps t'es restée comme ça, dans le noir, paralysée incapable de bouger alors que ton imagination te jouait des tours te laissant apercevoir de nouveaux les macchabées croisés dans ta fuite. Ils ne peuvent pas t'le pardonner, que d't'en être sortie si bien alors que nombre d'entre eux gisent encore la bas incapables d'trouver le repos qu'ils étaient partit chercher en s'enfonçant profondément dans ces bois.

sally.w a commencé à vous suivre. il était tôt l'matin chez toi, t'avais pas encore fermé l’œil pour pas changé. En sécurité dans ton tas d'couettes, la lumière de ton portable vient éclairer ton visage alors qu'tu laisses tes doigts filer à travers l'écran. T'as bien une avalanche de notifications, venant d'cette fille. Toutes tes photos doivent bien passer sous son "j'aime!", ne manquant pas de déchaîner ton téléphone dans un tonnerre de vibrations entre tes doigts mal assurés. Tu t'rends sur son profil, rend du like pour like, rien d'bien intéressant jusque là. Depuis qu'tu publies tes œuvres t'essaies d'être un peu plus proche des gens s'intéressant à ton art, alors tu passes par ça aussi. Elle t'a envoyé un message en privé, qu't'as lu de suite sans trop chercher. C'était pas le p'tit message du genre "hey j'aime ce que tu fais!" Nan c'était un véritable pavé qui t'attendais sachant que toi et l'anglais de base, c'était pas vraiment gagné. T'as pas vraiment compris pourquoi, elle s’intéressait tant à une artiste l'autre bout de son monde, mais au fur et à m'sure de la lecture t'pouvais qu'être touchée par ses mots, la façon qu'elle à eu d'apercevoir qui tu pouvais être. Vous avez discuté ensemble pendant des heures, puis des jours. Des semaines et des mois jusqu'à c'que Sally réussisse d'une manière indescriptible à t'donner envie de la rejoindre. De quitter le Japon, ta famille et tes démons.

Parfois c'est dur, comme à cet instant ou t'es recroquevillée contre la porte de ta salle de bain en proie à une de tes crises d'hystérie. Parce que changer de continent n'a pas suffit à les faire fuir. Y'a que Hachiko qui puisse le faire. Y'a qu'elle qui soit assez forte pour les repousser d'sa lumière. Tu pleurs d'autant plus, lorsque plusieurs fois tu tombes sur son répondeur. T'envoies un message, puis un second. Hachi, Hachi tasukete. T'entends les os fatigués venir gratter de l'autre côté de la porte, t'peux entendre leurs râles de désespoir. Tu leurs hurles de s'en aller, de t'foutre la paix. Tu t'mets à délirer en japonais, parce qu'ils te comprendront mieux comme ça, que si tu t'exprimes en anglais. Les paupières closes, ta tête contre tes genoux, tu leurs supplies de s'en aller. Faut pas qu'tu lâches Nana, elle va arriver. Elle viendra les chasser, elle te l'a promit.

T'as perdue la notion du temps, noyée dans tes sanglots sonores tes doigts fermement crispés sur ton crâne si bien que ça t'fais mal. La porte s'ouvre, ton corps se retrouve légèrement poussé. Ca y est, t'as plus assez d'force pour lutter alors ils sont rentrés pas vrai? Sauf que tu trouves la chaleur des bras que tu connais si bien, et l'odeur de Sally venant caresser tes narines pendant que ton visage quitte tes genoux pour trouver son corps à elle. Tu sanglotes plus fort, te laisses aller lorsqu'elle te dit qu'elle les a chassé, qu'ils se sont enfuis pour ne pas revenir. T'pas capable de grand chose à cet instant Nana, si ce n'est que de pleurer encore et encore contre le corps mourant d'Hachi. "J'ai cru que.. que..." Qu'elle ne viendrait pas. Qu'ils auraient ta peau. Qu'tu deviendrais folle une nouvelle fois. Tes phalanges tatouées s'accrochent aux bras de l'astre solaire te réchauffant de sa bienveillance pendant qu'ils te bercent doucement. T'es pas forte Nana, t'es bancale, pas fiable. Abîmée, en proie à l'anxiété, terrifiée à l'idée d'être oubliée. Tu t'confonds en excuses, parce que c'est tout ce que t'es capable de faire. T'es désolée d'exister, désolée de causer du soucis aux gens, désolée d'être bonne à rien. T'arrives pas à voir grand chose, ni à discerner les traits d'Hachi tes yeux embués par le torrent de larmes ne voulant cesser. T'aurais mieux fais d'crever Nana.

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Message Sujet: Re: black paper moon ± sana   black paper moon ± sana Empty Dim 1 Sep - 11:08



c'est plus qu'une amitié banale, c'est bien plus fort que tout ce que les gens peuvent imaginer. c'est le genre de relation qui transcende, qui fait croire à sally qu'elle est plus forte que tout, plus solide que la maladie, ça la fait planer bien plus haut que les médicaments ou un bon joint. la chute ne lui fait pas peur pourtant, elle sait que cette amitié tiendra le coup jusqu'au bout, ce fil accroché à leurs menottes n'est pas prêt de rompre. elles se sont mutuellement sauvées la vie, rapprochant les milliers de kilomètres les séparant pour être plus fortes. c'est deux bout de femme contre le monde entier malgré les douleurs, malgré les colères ou les coups de poignards du destin. c'est un sauvetage perpétuel, quand l'une sombre l'autre est là pour la rattraper, ne pas la laisser tomber dans le vide. aujourd'hui c'est au tour de la sauver, de combattre les démons qui viennent l'harceler trop souvent. les autres ne peuvent pas comprendre nana, ni la force qui l'anime, ni les douleurs trop profondes pour être recousues. la malade fait de son possible pour l'aider, apposer un sparadrap sur une hémorragie. c'est tout ce qu'elle peut faire avec les moyens dont elle dispose, mais elle sait que ça compte pour nana. elle pourrait bien lui demander d'aller décrocher les étoiles pour les intégrer à ses yeux qu'elle le ferait. même gravir une montagne avec une bouteille d'oxygène c'est faisable parce qu'elle est invincible quand elle est avec sa meilleure amie, pas vrai ? elle peut accomplir des miracles, mais pas chasser les démons de la japonaise, ils sont trop ancrés dans son crâne. pourtant elle est là, enserrant le corps de nana avec les dernières forces qu'il lui reste. elle la berce, murmure tout contre sa chevelure ébène, mais rien ne vient l'apaiser suffisament pour calmer le torrent de perles salées qui dévale le long de son doux visage. elle offre sa présence, son coeur et son corps sally, ce n'est pas suffisant. parfois même tout donner n'est pas suffisant, les failles reviennent inlassablement. ça la tue de voir nana dans cet état là, mais ça ne lui donne pas envie de pleurer pour autant. elle veut seulement se battre comme une lionne sally, montrer les crocs face aux illusions cauchemardesques. « je suis là mon amour. » qu'elle répète en boucle. elle est là, elle ne la lâchera pas, jamais, jusqu'à son dernier souffle elle veut ce visage dans son champ de vision. « ferme tes petits yeux, d'accord ? » la voix berce en même temps que les bras, elle laisse volontiers le corps tremblant de nana s'appuyer contre elle, tant pis si les larmes viennent inonder son haut. elle est sa priorité. elle et personne d'autre. une fois que les paupières de son amie sont venue recouvrir ses yeux, le murmure reprend comme une mère qui berce son enfant après une terreur nocturne. « oublie tout ça, ne pense qu'à toi. à nous. tu te souviens de cette promesse d'aller au japon toutes les deux ? alors construis les images dans ton esprit, j'suis sûre que tu peux nous imaginer en train de nous goinfrer de takoyakis jusqu'à ne plus en pouvoir. » un léger rire vient briser les lippes de sally, de son côté elle n'a aucune peine à l'imaginer. le temps presse pour elle, mais elle est sûre qu'elle le fera un jour, elle a confiance en la personne la plus importante à ses yeux. « ensuite on rentrera chez nous, on ira boire jusqu'au petit matin pour vivre plus fort tu m'entends ? » elle n'a pas l'intention de laisser la mort les avoir avant d'avoir vécue tout ce qu'elle doit vivre. sally vient déposer un baiser sur le front de nana, un baiser de réconfort pour construire ce bouclier autour d'elles, deux âmes égarées qui se sont trouvées mieux que personne. « je suis là, j'te lâcherai pas. » jamais. elle donne tout ce qu'elle peut la malade, elle continuera jusqu'à en crever, mais au moins elle s'envolera avec la certitude d'avoir fait quelque chose de beau dans sa vie trop courte.


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Message Sujet: Re: black paper moon ± sana   black paper moon ± sana Empty Mar 10 Sep - 20:49



黒い紙の月
Sally - Nana

«Si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars.» bill watterson
Brisée, décomposée. T'as pas eu d'autres choix que d'encaisser les mots de Sally. Elle est malade, trop atteinte déjà pour qu'elle puisse se défendre. Pour qu'elle puisse tenter quoi que ce soit. Tu lui as dis, que l'argent c'était pas un problème. Qu'elle pouvait prendre le tiens. Qu'elle pouvait se servir dans tes organes s'il le fallait, n'importe quoi pour la maintenir en vie. Pour qu'elle ne s'en aille pas. C'est pas normal, c'est pas juste, tu peux pas t'résigner à la voir disparaître. Elle est trop belle pour se faner, trop précieuse pour s'arrêter de scintiller. T'imagines pas quand le jour des adieux viendra.



Tu peux les entendre, gratter contre la porte rageusement. Ces macchabées hantant tes nuits depuis bien des années. Plus le temps passe, et plus ils sont puissants. Difficiles à faire disparaître. T'as tout essayé Nana, pour qu'ils te foutent la paix. T'as tout essayé, tout pour les chasser loin. Rien n'y fait. Il n'y a que Sally qui puisse les effrayer, que cette fille aux cheveux d'or pour venir les éloigner loin de toi, très loin. Tu sais pas comment elle fait, comment elle arrive à les faire taire sans se faire happer à son tour. T'y as jamais rien compris. Ni l'effet bénéfique qu'elle pouvait avoir sur toi, ni cette emprise qu'elle à sur tes démons, prenant le contrôle de tes blessures les plus profondes pour forcer à la cicatrisation. Qui viendra t'aider à cicatriser quand c'est elle qui s'en ira? Quand tu n'auras plus d'autres choix que de la laisser partir, s'envoler dans un royaume bien loin du tiens? T'es pas prête, tu peux pas t'y résigner. Tu ne veux pas. Et pourtant, tu portes ce masque chaque jour qui passe. Celui de la meilleure amie rieuse, aux larges épaules prête à recevoir son corps pour qu'il s'y repose s'il vient à faiblir, se sentir fatigué.

T'es pas capable de les fuir réellement, t'es bonne qu'à t'enfermer dans ta salle de bain espérant que ça suffise, en espérant qu'ils finiront par oublier l'idée de que t'emmener avec eux dans les tréfonds d'Aokigahara pour que tu t'y oublies toi aussi. Tu veux pas les laisser t'attraper, tu leurs supplies entre deux sanglots bruyants de te laisser tranquille. Tu les menaces aussi, leurs dit que ton soleil est en chemin, qu'elle viendra tous les brûler. Parce que tu sais qu'ils ont peur d'elle, qu'ils la redoutent comme l'aube venant chasser leurs ombres menaçantes. T'entends leurs respirations saccadées à travers la porte pendant que leurs voix d'outre-tombes viennent te glacer le sang. Ils t'appellent Nana, ils ne te lâcheront pas. Ils n'attendent que ça, que de pouvoir emmener Sally. Et ils le savent, que tu suivras alors docilement. T'en es sûre, que tout ça c'est de ta faute. Il peut pas en être autrement. T'es néfaste Nana, t'aurais jamais dû traverser les mers et les océans pour la rejoindre. T'aurais dû rester au Japon, dépérir à l'étroit dans cette chambre. Tu te serais contentée de continuer à taillader tes poignets, puis tes bras. Tes cuisses aussi. T'aurais bien fini par trancher trop profondément, t'aurais fini par te louper en beauté et pour ton plus grand plaisir par mégarde. Parce que t'es une putain d'trouillarde. Une dégonflée. Qu'tu fais peine à voir.

Tu comprends pas trop d'abord quand la porte vient à s'ouvrir contre ton dos. Tu te mets à paniquer, tu t'affoles. Ca y est, ils vont t'avoir. Alors tu pleures de plus belle après avoir perdu toute notion du temps passé recroquevillée contre le carrelage froid de ta salle de bain. Soudainement, la panique laisse sa place à une douce sensation de brûlure. Tu peux les sentir, ces bras qui t'enlacent pour te ramener à la réalité. Loin de tes hallucinations dérangées. Tu te laisses aller, continue de pleurer de plus belle lorsque Sally vient trouver tes côtés pour t'enlacer du reste de sa force l'abandonnant chaque jour un peu plus. T'en crèves de lui faire ça, de devoir autant compter sur elle alors que les rôles devraient s'être finalement échangés. Tu hoquettes, bien incapable de prononcer une phrase entière sans bégayer. Tu te retrouves bercée, apaisée, en sécurité. La voix de ton astre solaire vient caresser tes oreilles, te rassurant toujours plus de cette force teintée de douceur étant la sienne. La blonde te ramène te rends peu à peu tes esprits, te parles de ce projet d'aller au japon. Bordel tu lui as pas dis que t'avais déjà pris les billets. Y comprit pour Rio, parce que tu t'es résignée à partager. A ne pas le laisser de côté. A lui aussi, le temps est compté avec sa meilleure amie. Alors la jalousie et la rivalité n'ont plus leurs places. Il n'y a que votre belle qui compte. Que ses sourires et sa joie de vivre jusqu'au bout. Jusqu'à ses derniers instants.

"Restes avec moi Sally. M'abandonne pas..." Tu l'implores, parce que si elle vient à te lâcher, c'toi qui vas mourir Nana. Tu te loves tout contre elle pendant que ses lèvres viennent trouver ton front. Tu gémis entre deux plaintes de désespoir. T'es encore trop traumatisée, et maintenant ils se jouent de toi. Te menacent de l'emmener elle à ta place. Tu pourras pas supporter, tu pourras pas. T'préfères caner maintenant que d'la voir revenir au chevet de ton lit pour te hanter. "J'ai peur Hachi, ils veulent s'en prendre à toi." Que tu lâches dans une râle de désespoir à glacer le sang à quiconque possédant un palpitant. Tu n'es plus que cette gamine brisée Nana, c'est elle qui reprend le dessus après toutes ces années d'indépendance. T'aurais pu y arriver, t'aurais pu le faire. Si le destin ne t'enlevait pas celle qui t'as tout offert, tout donné. "Comment je vais faire? Dō yatte?? Et si toi aussi, tu viens à les rejoindre Sally? J'peux pas." La folie revient et tu n'as que ces quelques mots à la bouche. Dekimasen. Dekimasen. Dekimasen. Dekismasen.


(c) DΛNDELION


@Sally Wisteria
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Message Sujet: Re: black paper moon ± sana   black paper moon ± sana Empty Sam 14 Sep - 21:38



il parait qu'elle est foutue, que seule la mort l'attend au tournant, que sa vie s'effrite des feuilles mortes. il parait que bientôt elle n'aura plus assez de force pour se lever, manger, respirer sans machines. rien que pour faire taire les médecins elle se bat sally, trop entêtée pour se soumettre à leurs revendications. sa force elle vient la puiser dans le sourire des autres, ceux de ses deux astres qui lui donnent assez d'énergie pour se battre, encore et encore. jusqu'à son dernier souffle elle sera là pour utiliser son dos comme un bouclier face aux démons de nana. c'est le meilleur cadeau d'adieu qu'elle puisse lui faire, la rendre assez forte pour qu'elle résiste à toutes les barrières que la vie dressera devant elle, faire en sorte qu'elle soit fière d'elle, de cette fleur fanée avant l'heure. le sourire de nana, celui de rio, c'est l'image qu'elle veut voir quand ses yeux se fermeront pour toujours. il y a le supplice de la japonaise qui vient enserrer son coeur, la forcer à clore ses paupières pendant quelques secondes pour gérer l'émotion qui surgit comme une vague dans son esprit. un jour elle sera forcée de l'abandonner, même si c'est contre sa volonté. sally elle se retient bien de lui dire, son amie le sait parfaitement, inutile de lui rappeler. les monstres vont venir la chercher elle aussi, la bouffer toute entière pour la réduire en poussière. mais pas tout de suite. il lui reste des choses à vivre, des paysages à voir pour éclairer ses yeux de gamine toute juste adulte. et nana, elle a encore besoin d'elle. « ils ont déjà essayés de me capturer tu sais. ils ne m'ont pas eu, ils ont trop peur pour ça. » mensonges, mensonges. juste des illusions pour la sortir de cet état de transe. une cigarette, un verre d'alcool, voilà ce qui pourrait aider nana à sortir de cet état, mais la blonde refuse la solution de facilité. elle est malade, elle va mourir, hors de question pour elle de la faire plonger dans des démons qui peuvent la mettre dans le même état. c'est avec toute la douceur du monde que ses bras fins viennent soulever le corps de la japonaise qui semble poser tout son poids sur elle, parce qu'elle n'a plus la force de se battre. sally aura cette force pour deux s'il faut. « regarde, je t'emmène loin d'eux. fais moi confiance. » son épaule est frêle, mais elle peut supporter tout le poids de son ami. sa respiration est courte, mais elle peut s'échouer sur la tempe de nana en cas de besoin. elle donne tout, jusqu'à ses dernières forces pour la trainer en dehors de cette salle de bain qui ne renferme que des démons. le sol est toujours jonché de bordel en tout genre, elle prend le soin de les esquiver pour éviter une blessure accidentelle. la chambre de nana se dessine enfin sous les deux carcasses ambulantes. sources de cauchemars, mais également de jolis rêves. le corps de la brune se retrouve doucement posé contre le moelleux du matelas. le second corps bien plus maigre ne tarde pas à la rejoindre pour la réconforter dans une étreinte dont elles seules ont le secret. « je peux braver les tempêtes pour te protéger des démons, tu le sais ça ? je serai toujours là nana. toujours. » jusqu'à la mort, jusqu'à l'oubli, jusqu'à ce que les ailes d'un ange se referment sur son corps fragile comme du cristal.


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Message Sujet: Re: black paper moon ± sana   black paper moon ± sana Empty Mar 17 Sep - 5:57



黒い紙の月
Sally - Nana

«Si la nuit est noire, c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars.» bill watterson

Tu supportes pas l'odeur des hôpitaux, les regards malaisants se posant sur vos carcasses lorsque vous arpentez les salles d'attentes main dans la main, prêtes à affronter les mauvaises nouvelles ensembles. Rio serait là aussi, s'il le pouvait. Alors tu libères un maximum de temps possible pour votre astre solaire, pour ne jamais la laisser tomber. T'en es incapable, que de renoncer à Sally. Tu l'aimes bien trop Hachiko, t'es incapable que d'imaginer pouvoir lui dire adieu. Tu ne veux pas imaginer une fin à votre histoire, qui a été bien trop courte, bien trop intense. T'en veux plus, tu veux l'éternité à ses côtés. Voir ses enfants, qu'ils grandissent près des tiens. Tu veux pouvoir continuer à te soûler encore et encore à ses côtés. Pouvoir lui dire que tu l'aimes jusqu'à t'en briser la voix. Parce que personne, ne pourras prendre la place qu'elle occupe dans ta vie. Ton miracle, une récompense à une ordalie rudement menée. Ton salut, la réponse à tes prières, à tes litanies incessantes dans le noir. T'es incapable que d'imaginer ta vie sans elle à présent.



Il y a cette présence réconfortante qui vient te saisir pour réchauffer ton corps froid. Tu trembles de tout ton petit long, toi qui n'est pas bien grand. Même Sally, te grappilles volontiers quelques centimètres pour te surplomber. T'es du genre petite teigne attendrissante, et puis comme on dit, tout ce qui est petit est mignon. C'est là un d'tes mantras préférés quand tu dois venir à justifier ta petite taille. Faut dire qu'les japonais sont pas bien grand, ton père et ta mère se valent en hauteur alors c'était sûr qu'ils allaient pas mettre au monde un géant de deux mètres. Tu te laisses bercer, par cette nouvelle présence des plus réconfortantes. T'as l'impression que ta peau se met à irradier, devient incandescente au toucher de celui de ton astre solaire qui s'avère avoir rejoint tes côtés. Tu te doutes, que t'as dû niquer sa soirée. Parce que t'es égoïste Nana, et qu'même si elle est sur l'point d'crever t'as quand même besoin d'elle. T'l'implores quand même au secours. Tu peux pas t'résigner à avancer par toi même. C'bien trop dur. T'y arrives pas toi à chasser les ombres aussi bien qu'elle le fait. T'es une incapable, alors tu t'contentes de sangloter contre elle, de lui évoquer tes peurs. Bien sûr qu'ils viendront te l'arracher à toi. Ils l'ont fait avec tout le reste, pourquoi pas elle? Pourquoi ils ne viendraient pas te l'enlever?

T'as cette peur panique de l'abandon, et celle de Sally ne fait que se concrétiser de jour en jours. T'es incapable d'imaginer pouvoir renoncer à votre amitié, pouvoir dire adieu à tout ces rêves communs. T'étais sensée être là le jour de son mariage comme elle au tiens. Vous étiez sensées partager encore tellement, que le destin se veut horriblement cruel à votre égard. Tu lui exprimes, ta peur entre deux râles de désespoir à l'américaine. T'es terrifiée à l'idée qu'elle rejoigne tes cauchemars, que elle aussi vienne hanter le pied de ton lit. Comme si elle allait t'en vouloir, être là dans l'unique but que de te tirer dans les limbes. Et pourtant. Sa voix, elle est réconfortante. Ses bras, ils sont le point de repère que tu t'es fixée lorsque la nuit devient trop sombre. Il y a bien sa voix, qui tente d'te rassurer. Tu sais qu'elle te murmure des mensonges. T'es plus aussi bête Nana. Et pourtant t'essaies de puiser un peu dans sa force qui lui manque déjà pour essayer d'te relever en reniflant bruyamment. T'as mal, ton cœur est sanguinolent. Tu pleures déjà la perte de ta moitié qui te tiens encore dans ses bras.

Vos carcasses semblent sur le point de s'effondrer lorsque vous traversez non sans mal ton appartement dans le bordel que t'as su mettre en quelques instants de panique. Parce que tu ne réfléchis plus lorsqu'ils viennent t'assaillir. Que tu balances la moindre chose qui te passes sous la main pour te permettre de te défendre, parce que t'es bien trop apeurée par le fait qu'ils t'attrapent. Tu te reposes contre la femme de ta vie quelques instants, parce qu'il n'y a qu'elle pour venir te calmer lorsque la panique vient t'assaillir. Il n'y a qu'elle pour venir soulager ton cœur de ces cicatrices encore trop rouges pour pouvoir se refermer correctement. Comment tu vas faire sans elle? Comment tu vas pouvoir trouver la force de survivre pour vous deux alors que tout le poids du monde viendra s'installer sur tes épaules déjà bien bancales? Tu sens ton corps trouver ton matelas, rapidement accompagné de celui d'Hachi. Dieu merci, elle est là. Elle t'laisse pas. Jamais.

T'enroule ton corps contre le sien, viens refermer tes mains tout contre sa nuque pour ne plus la lâcher. Front contre front, souffle contre souffle, tu te laisses bercer par sa présence réconfortante. T'essaies d'oublier les murmures essayant de percer ton ouïe pour venir te tourmenter. Ils ne sont plus là, elle a réussi à les chasser. Ils ne viendront plus te tourmenter, pas ce soir elle t'en a fait la promesse pas vrai? Alors tu fermes tes petits yeux bridés, laisses ton coeur vigoureux battre contre le sien déjà bien trop fatigué pour ne pas te donner envie de continuer de pleurer à chaude larmes. Parce que votre temps vous est compté, qu'il n'y  rien de plus horrible que cette épée de Damoclès au dessus de vos têtes. "Tu le sais, que je t'aime Sally?" Que tes lèvres tremblantes viennent demander. T'as généralement tendance à l'appeler Hachi onee-san, ou Hachiko-san en vue de votre léger décalage d'âge. Tu tiens cependant à marquer toute l'intégrité de tes propos avant de pouvoir te permettre quoi que ce soit. Jusqu'ici, c'était toi le chat sauvage, la force indépendante. Car depuis que tu es arrivée sur le continent américain, tu ne cesses de t'épanouir, de t'ouvrir un peu plus au monde. Et pourtant.

Tu te retrouves à présent privée de la personne important le plus à ton cœur, celle pour qui tu viendrais à donner ta vie. Car tu ne vaux rien sans elle, c'est pas possible que tu puisses continuer à vivre dans un monde où elle n'est pas. "Je sais Hachi, je sais... J'suis un monstre si je te dis que je peux pas vivre sans toi?" T'as envie de pleurer de plus belle tant t'es brisée. Tes doigts se referment un peu plus tout contre elle, t'espères sincèrement ne pas la blesser de ton étreinte la dernière chose que tu désires étant de lui faire du mal. T'en crèverais Nana, si tu v'nais à lui faire du mal. Tout c'que tu veux, c'est l'emmener au Japon. Loin des médecins, loin de tout vos soucis. Lui faire découvrir tes contrées, Tokyo, les takoyakis et les nombreux restaurants de ramens arborant les rues japonaises en compagnie de son meilleur ami. Plus que quelques jours à tenir. Plus que quelques instants pour pouvoir chasser de vos esprits toutes ces ombres vous menaçant de frapper à n'importe quel moment.


(c) DΛNDELION


@Sally Wisteria
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