you're only happy when your sorry head is filled with dope (Malohe)

Une autre soirée comme les autres. Tu avais décidé de rester devant ta télé à regarder netflix au début. Puis tu t’es dit que c’était bien triste de passer ton vendredi soir vautrer dans ton canapé. Alors t’as enfilé tes plus beaux escarpins avec une de ces tenues sexy faisant très bling bling, que tu as trouvé dans une boutique de seconde main. T’aurais préféré mettre une robe Chanel achetée dans leur boutique, mais tu n’en avais pas les moyens. Après une heure de préparation, tu pris ton taxi. Direction au club.
Il y avait un monde de fou. Après tout il était plus de minuit passé. Tout le monde était là. Les gens se déchainaient sur la piste de danse. Tu n’avais qu’une envie, te prendre quelques verres puis te déhancher sur le dance floor. Tu avais bien fait de venir finalement. Tu n’étais pas déçu de l’ambiance. Tu te faufiles vers le bar et joue de tes charmes pour que le serveur te sert en premier. Attendre ce n’était pas pour toi. Un serveur assez mignon te remarqua et prit ta commande. Un petit whisky coca pour commencer la soirée puis tu enchainas sur un gin tonic. Tu sentais déjà l’alcool monter. Il t’en fallait peu à vrai dire. Tu n’as jamais vraiment tenue l’alcool. Tu décidas de laisser le bar pour la piste de danse ou tu te déchainas pendant plusieurs heures. Après deux trois heures de danse, tu décidas de faire une pause dehors. Histoire de respirer de l’air frais. A l’intérieur tu étouffais, il y avait beaucoup trop de gens. Tu avais besoin d’une petite pause clope et aussi de savoir quelle heure il était. Demain tu devais rendre visite à ta grand-mère avec ta grande sœur, histoire de prendre de ses nouvelles.
Dehors tu te mis dans un petit coin tranquille. Tu allumes ta clope, inspire et expire. « T’es plutôt jolie toi, tu me passes une clope ? » tu lèves la tête et voit un beauf dans toute sa splendeur. Tu soupires d’exaspération. On t’avait laissé plus au moins tranquille à l’intérieur de la boite, mais les lourds dingues t’avais vite rattrapé. « désolée c’était ma dernière. » tu mens sans honte. Tu ne veux rien avoir avec ce genre de mecs. Tu veux juste qu’il te foute la paix, mais il semble ne pas vouloir te la donner. « t’es sérieuse ? Allez je suis sûr que t’en as bien une pour moi. Si tu veux je peux te payer en nature, je suis sur que tu peux pas dire non à ça:» il pouffe et tu soupires une fois de plus. Plus lourd que lui tu peux crever. Il te dégoute au plus haut point. Tu ne réponds pas et commence à marcher vers la boite. Mais une main s’accroche à ton bras et te ramène en arrière. C’est un autre gars, sûrement un de ses potes car ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Là tu commences à avoir un peu peur. Deux contre un ce n’est pas vraiment équitable. « Allez fais pas ta pucelle, on est de bonne compagnie tu verras. » ils rigolent de plus belle et s’approchent de moi. Merde…. Tu sais pas quoi faire. « Bah t'étais là mon amour ? Je t'ai cherché partout ! » à peine tu as le temps de voir le visage de la personne qui parle qu’on t’embrasse. La seconde d’après les deux mecs se sont éloignés de deux pas. « Je vous conseille de partir les mecs, c'est ma meuf et je compte pas vous laisser la toucher » l’étranger souffle la fumée de sa clope sur un des gars qui grogne et se rapproche de lui. Géniale, tu allais assister à une baston. Même si tu appréciais le geste de l’inconnu, tu ne voulais pas de son aide. Aussi beau qu’il puisse l’être, les hommes sont tous pareil et tournent tout à leur avantage. « vous l’avez entendu, je suis prise donc si vous pouviez aller vous branler ailleurs ce serait gentil. » tu fais un sourire forcé pour montrer que tu essayes de dire le plus gentiment possible qu’ils aillent se faire foutre. Tu te retournes vers l’étranger et tu lui dis « si on retournait à l’intérieur chéri ? là ou on ne laisse pas rentrer les bâtards comme eux. » tu laisses sortir un petit rire et un des gars se rapprochent dangereusement près de toi. Il te choppe par le bras et essaye de te tirer vers lui mais tu fais tout pour ne pas partir avec lui. Merde. « tu vas voir ce que tu vas voir sale p__e ! » il s’énerve et élève le poing au ciel. C’est fini pour toi… du moins c’est ce que tu crois.

L'inconnue jouait mon jeu et prétendait être prise. Parfait, comme ça on se débarrasserait de ces raclures plus vite. Sa réplique m'arrachait même un sourire, elle se laissait pas démonter la petite. Pourtant les mecs en face avait l'air costaud, et un peu bourrés. Et l'alcool nous poussait parfois vers les ténèbres, je ne connaissais que trop bien ses effets. « Vous avez entendu la dame ? Elle veut pas de vous, elle préfère encore les mecs comme moi, vous savez ceux qui ne séduisent qu'avec leur charme » que je rajoutais pour les provoquer encore plus. J'avais envie de me battre, de me défouler un peu. Des fourmis parcouraient mes jambes et mes poings. Sauf que je voulais pas être le premier à donner les coups alors je me retenais. Finalement la brune proposait de rentrer à l'intérieur, les traitant de bâtards. Tant pis. « J'arrive mon amour » que je répondais, soufflant une dernière fois ma fumée sur un des mecs avant d'écraser la clope par terre et de faire quelques pas en direction de la boite. Jusqu'à ce qu'ils agissent. L'un d'eux saisissait le bras de ma prétendu copine et l'insultant carrément. Contre toute attente, un sourire s'étalait sur mon visage. Le fun commençait enfin. « A ta place j'éviterais » que je lâchais en me rapprochant de lui tandis qu'il maintenant son poing en l'air en tournant son visage vers moi. « Tu vois si tu la frappes je serais obligé de passer à l'action et... crois moi t'en as pas envie ». J'étais maintenant proche de lui, assez pour riposter au cas où son poing s'abattait. « Laisse tomber la fille on va commencer par l'arrogance de ce mec ». Il faisait craquer ses doigts avant de se jeter sur moi et de me mettre au sol. Avec peine je le repoussais du pied avant de laisser mon poing s'abattre sur son visage. Encore et encore. Comme si j'avais en face de moi la grande faucheuse, celle qui m'avait enlevé ma mère, mon père. Celle qui m'avait tout pris. Je ne m'arrêtais que lorsque l'autre mec me soulevait du sol et me balançait loin. « Putain » disait celui au sol. « On s'en va, on lui fera sa fête un autre jour » qu'il rajoutait en se levant, le visage en sang. Sang qui s'était répandu sur ma main, mes phalanges. Putain de mains meurtrières. C'était de ma faute si mon père était mort. Et ce soir, si le type m'avait pas arrêté... Non, n'y pense pas Keith. T'es pas un meurtrier. Juste un monstre.

Tu étais dans une situation délicate ou tu ne pouvais pas faire grand-chose. Même si t’es coriace, les mecs se tenant devant toi étaient beaucoup plus forts que toi. Tu n’avais aucune chance. Pourtant tu avais un ange gardien ce soir-là. Toi qui pensais te retrouver à moitié à poil dans la rue. L’inconnu sorti de nulle part, venant à ton secours pour une raison étrangère. Il y avait vraiment des gens encore comme ça dans ce monde ? tu en doutais. Mais pour une fois tu voulais bien laisser à l’inconnu le bénéfice du doute. « Vous avez entendu la dame ? Elle veut pas de vous, elle préfère encore les mecs comme moi, vous savez ceux qui ne séduisent qu'avec leur charme » tu faisais semblant de rire, te montrant proche de l’inconnu. Mais au fond de toi tu bouillonnais. Il se prenant pour qui ce mec ? il était sorti de nulle part et il prenant déjà la grosse tête. Certes il était mignon, mais si il t’avait fait des avances en boite, tu lui aurais dit d’aller se faire voir. Du coup tu essayes de fuir comme tu peux de cette situation gênante. L’inconnu peut très bien distraire ces gars tout seul. Tu décides de rentrer en boite, mais les autres gars ne semblent pas d’accord avec ton choix. L’un te rattrape par le bras, se préparant à mettre son poing dans ta gueule. « merde… » mais le coup ne vient pas. Tu vois l’inconnu retenir le bras du gars. « A ta place j'éviterais » le gars se retourne vers l’inconnu, le fixant d’un regard noir. Toute cette histoire va mal se finir, tu pouvais le sentir à deux kilomètres d’ici. « Tu vois si tu la frappes je serais obligé de passer à l'action et... crois-moi t'en as pas envie » arrogant. Ce mec était pire qu’arrogant. Pourquoi il a fallu tomber sur un mec comme ça ? Tu devrais lui être redevable de t’avoir sauvé de ces gars, mais la partie était loin d’être finie. « Lâchez l’affaire les gars et rentrez-vous cacher dans les jupons de vos mères. Ce serait dommage de se faire botter le cul par un seul mec. » tu en rajoutais une couche, les provoquants de plus belle. Mais t’y pouvais rien, c’était dans ta nature. Tu aimais les défis, le danger et là, t’étais en plein dedans.
Les choses s’accélérèrent sans que tu le remarques vraiment. La seconde d’après, un des gars se jetait sur l’inconnu aux yeux bleus. Merde alors, il était face à deux gars complètement perchés et aux biceps bien gonflés. C’était peine perdue… tu allais vraiment devenir leur trophée de chasse. Mais ton ange gardien n’avait pas dis son dernier mot. Contre toute attente, l’inconnu réussi à se mettre à son avantage et il commença à frappe de toutes ses forces un des gars. Du sang giclait de la bouche du gars à terre, tandis que l’autre essayait de retenir les coups de l’inconnu. Tu avais du mal à croire ce qui se passait devant toi. Tu étais complètement ailleurs. « Bon ça suffit chéri… » tu disais d’une petite voix. Mais il ne t’entendait pas. Les coups continuaient et le gars à terre était en train de perdre connaissance. Merde… il risquait de le tuer. Tu ne savais pas quoi faire. Tu ne pouvais pas t’interposer sinon tu avais de grande chance de te recevoir un coup dans la gueule. Finalement l’inconnu arrêta, à bout de souffle il se leva et les autres partirent en courant. Tu le dévisageais avec colère et peur. Peur de cet inconnu incontrôlable et en colère car il t’avait quand même embrassé sans demander ton avis et qu’il avait presque tué ce gars à mains nus. Ta main partie toute seule. Ta gifle résonna dans la pénombre et tu étais aux bords des larmes. Tes nerfs commençaient à lâcher. « mais t’es complètement malade ! t’as presque tué ce gars !! il se serait passé quoi si les flics étaient là ou que tu l’avais vraiment tué ?! » tu ne voulais pas t’imaginer les conséquences des actes de l’inconnu. Tu ne pouvais pas te permettre d’avoir un casier judiciaire. « en plus d’où tu m’embrasses comme ça ? j’aurais très bien pu me débrouiller sans toi ! au final t’es pas mieux que ces gars » tu soupires et sors une clope de ton sac, cherchant un moyen pour te calmer au plus vite. Tout ce que tu voulais c’était rentrer chez toi et te coucher.