royal flush ( alma )

monsieur mcgrath. une entrée digne d’un vieux film en noir et blanc, les deux cabots de combat courbent l’échine comme si leur crâne pesaient de réflexion. cahal s’avance et dans le sillage de son long manteau noir, il adresse aux fidèles un signe de tête autoritaire. la cigarette entre les doigts, il entre sans étouffer la mort, crache le cancer dans un nuage bleu qu’il traverse aussitôt. dont il inspire les minutes de vie bouffées. il jette un œil sur sa montre beaucoup trop chère pour n’importe quel portefeuille dans la salle obscure et observe les fameuses minutes qui défilent. l’heure est l’heure. et au loin, morgan est toujours le même pilier de bar, accoudé à sa fierté bancale. l’ivresse au bout des lèvres et la grandeur au fond du caleçon. l’aîné soupire. une fois de trop. le blond tourne la tête trop tard, ne voit que l’ombre de cahal qui s’éloigne dans son costume trois pièce, s’laisse avaler dans les méandres d’un closer depuis longtemps possédé. rien ici n’appartient à morgan. pas les briques qui érigent les murs. pas les bouteilles outrageuses qui se pavanent sur les étagères. pas non plus les p’tits culs qui tanguent sur leurs talons hauts. morgan, il n’a d’commercial qu’sa belle gueule d’angelet. cahal, il possède tout c’qui permet encore au plus jeune d’exister.

un brouillard qui englouti. une ombre qui s’nourrit. cahal il prend. il prend tout c’qu’il a pas encore pris.

c’est dans le closer intimiste que le serpent met finalement les pieds, son mégot essoufflé qu’il balance dans l’cendrier le plus prêt. y’a son parfum discret qui s’mélange aux arômes sucrés, aux voluptes pailletés ainsi qu’aux odeurs de corps qui feignent de s’aimer. où est-elle ? la gamine. la proie. le témoin de c’qu’il veut rendre incertain. la créature qui ce soir, pense se livrer à n’importe quel type entiché. elle est dans la numéro trois monsieur mcgrath, elle vous attend. la vipère acquiesce d’un hum rauque avant d’se diriger vers la luxure et le délivré. mcgrath presse la poignée, ouvre face à lui le box aux airs de cabaret, pose ses yeux sur la créature peu habillée. pas un mot. rien qu’des regards. rien qu’cette tension qui grimpe, le sourire de la belle qui se force - où peut-être pas - et l’visage du brun impassible. cahal s’avance, se défait d’son manteau et prend place dans le fauteuil molletonné, ouvre la bouteille tout juste commandée. grand millésime parmi la luxure à bulle ; la bouteille est hors de prix. ce que la gamine sait, aussi. une à une, dans un calme rassurant, l’irlandais sert deux coupes. se redresse et tend la première aux charmes tout juste possédés. fais ce que tu as à faire. la brune attrape la coupe, fait rouler ses épaules dénudées, provoque des pulsions inavouées. je suis certain que tu es douée. ses iris bleues qu’il lève vers elle en même temps que son verre, il attend d’elle dévotion et élocution.

puissance dissimulée. identité floutée, elle sait pas, la beauté, que sur les lèvres de son nouvel aimé coule le venin d’un malsain projet.

un show privé. ça faisait longtemps que tu n’en n’avais pas fait. tu faisais plus vraiment parti de la liste. morgan était passé par là. retirant ton nom. effaçant alma. t’étais plus disponible. intouchable. invisible. fait sur le tas, pas vraiment avoué. ou à demi-mots. t’avais pas cherché à comprendre. au fond, ce que les shows te rapportaient en plus, tu t’en fichais. t’avais plus à subir les mains dégueulasses. les commentaires graveleux. les haleines alcoolisées. tu t’en passais.

ce soir. t’avais pas compris. comment tu t’étais retrouvée à de nouveau entrer dans la numéro trois. on t’avait dit d’y aller. rapidement, parce qu’on t’attendait. t’avais failli demandé si morgan était au courant. mais devant l’empressement du staff, la question s’était volatilisée. évaporée. tenue minimaliste à son paroxysme. parure qui brille sur échine. essence déposée sur ta peau. ne pas l’faire attendre, on murmurait dans ton dos. on t’avait poussée à entrer si on avait pu.

mais c’est qui c’type ?

la proie d’abord. le client n’attend jamais. la poupée de chair, elle le peut. elle peut tout, elle n’vaut rien. la muse, elle vous faire croire qu’elle n’est qu’à vous, l’espace de vingt minutes contre une facture à trois chiffres. on t’achète, alma. pour l’exclusivité. pour que ton regard ne se perde plus dans l’vide mais bien dans les yeux d’un homme qui aura payé pour. pour que des phalanges puissent se poser contre ta peau. te heurter quelqeue fois. parce qu’au closer, en privé, on peut toucher. pas tout l’temps. pas tout l’monde. mais c’est possible. pour les plus offrant. les plus méritant. ceux qui auront déposé plus de billet que les autres. ou ceux qui ont un nom connu le soir venu. dans l’milieu.

box doré. prison de velours pourpre. sourire affiché. mais sourire obligé. sourire de façade. y a rien d’vrai, alma. tout est joué. surjoué. y a des yeux bleus qui t’dévisagent. qui envisagent. y a des regards, pas de bavardages. le champagne t’indique que ça n’est pas n’importe qui. tes pupilles qui l’observe lorsqu’il saisit la bouteille qui s’trouve être la plus chère du closer. une coupe tendue vers toi. l’exécution ordonnée. y a l’ardeur de sa voix qui rugit. son timbre qui t’laisse silencieuse. y a ces mots prononcés. de cette manière. à sa manière. un truc inexplicable. une prestance rare. cette assurance verbale qu’il dégage et qui t’arrive en plein visage. une gorgée qui t’permet de renouer à tes vieux exercices. pas tes favoris. pas avec tout le monde en tout cas. y a eu des moments suffisants. des types normaux, sur ta route. pas que des pervers en manque de chair. c’était l’exception qui rendait l’moment acceptable. t’as toujours ce vieux réflexe, celui de jeter un œil à l’annulaire gauche. juste pour savoir. juste pour voir. mais y a rien. je suis certain que tu es douée. à ce qu’il paraît. l’assurance qui toi aussi t’assassine. une seconde gorgée, alma, qui t’permet d’oublier l’aura qui l’entoure. il veut pas perdre de temps. la der, qui te libère, de tes chaines.

on ne me réserve qu’exclusivement, pour les clients importants. tu bluffes, alma. tu flattes, au passage. je suis douée, conclusion que tu suggères. voix murmurée qui encense. voix qui envoute, aussi. le personnage se dessine. la muse qui s’anime. tu veux lui faire comprendre, qu’il est exclusif. tous les client le sont, n’est-ce pas ? mais pas autant que lui, semble-t-il. y a ton corps qui s’approche du sien. épiderme enveloppé de fragrance, cuir exhalé. sens décuplé. très importants.

iris azurs qui te fixent. le bleu de l’inconnu qui s’pose sur ta peau. de l’élégant qui pue l’fric à plein nez. t’es lascive, alma. tes reins qui laisse l’imagination dériver. jeune effarouchée qui se mue en femme fatale.

attente latente, mélancolie vénéneuse sur laquelle tu t’articules.
tu provoques les illusions.
les émois éphémères et les désirs vagabonds.

mais l'inconnu, il ne touche qu'avec les yeux. garde ses doigts sur sa cigarette. coeur qui se penche. pulpeuses qui s'approchent, hument le parfum poivré qui t'envahit les navires. ta main qui s'pose sur la sienne. ta main qui guide ses phalanges sur ton épiderme.

au début elles se bousculent. au début elles aiment ça. ses miroirs aux reflets pétrol qui les bouffent. ses rétines intéressées qui leurs suggèrent qu'elles sont celles qu'il voulait. celles qu'il attendait. le serpent ne touche pas. il observe. le serpent ne goûte pas. il s'contente d'imaginer. imaginer leurs corps qui ondulent. imaginer leurs cils qui s'effleurent. imaginer c'que leur dévotion pourrait donner.
au début, elles aiment ça.
avant l'étreinte du trépas.
puis elles réalisent. la chute est courte. abrupte. mais la chute est violente. elles s'réveillent des chaînes aux poignets. leurs vies possédées. dehors, plus aucune trace de c'qu'elles auraient pu exister ; elles sont objets, outils et surtout, machines à rentabilité. pas d'sentiment dans ce macabre ambulant. plus que leurs globes pour chialer et leurs courbes efficaces pour éviter l'irlandais.

alma, elle aurait rapporté. alma, elle fait partie d'celles qui aurait rendu dingue n'importe quel clébard plein de billets. elle a les yeux déstabilisés mais rien n'transparaît. ses épaules continuent de porter le ordres qu'on lui a filé et ses doigts s'approchent silencieusement pour, autour de la coupe, s'enlacer. soudain ses lippes s'étirent. sa gorge s'ouvre sur une réplique suave. alma retrouve son tissu d'assurance. il partage une gorgée avec elle, n'cesse de l'observer lorsque son menton se lève. le cristal qu'elle dépose sur la table basse et elle s'approche. elle le quitte pas des yeux, elle non plus. elle plonge dans la gueule du serpent du haut d'ses hauts talons. elle fait mine, elle simule d'aimer s'frotter à ses crochets et s'laisse enlasser par ses sombres desseins.

elle a le bluff charmeur et l'désir ravageur. les traits de cahal se tordent en un rictus attentif ; elle a capté l'attention d'ce type qui pour une nuit vient d'l'acheter. je suis chanceux. un sourire réprimé déchire ses joues et il porte une nouvelle fois la coupe à ses lèvres. son ironie noyée dans l'fond d'sa gorge alcoolisée. l'autre main qui laisse cramer une cigarette délaissée pour les yeux charbonneux d'la dénudée. ses avant-bras échoués sur les accoudoirs du fauteuil, il s'ouvre à la brune ; la luxure de s'approcher. encore. ce qu'elle fait. unanime faiblesse de la masculinité, les iris de cahal s'évadent sur les courbes sous son nez. ses rétines glissent sur l'échine de la brune et s'échouent dans le creux de ses reins. il lui boufferait bien la peau si on n'lui bouffait pas déjà le coeur.
fidélité inutile et respect futile.
le serpent tenu en laisse
par un fantôme qui le délaisse.
le temps d'un songe et alma vient de briser la limite de l'intimité. le bas de sa cuisse vient effleurer le genou de l'irlandais. un frisson qui le réveille et cahal retrouve les lèvres irisées de la créature, tout près. elle a attrapé sa main et l'a emprisonnée dans la sienne. paume qu'elle guide sur sa peau tiède. cahal ne dit rien. il s'laisse guider. il profite de c'que l'destin lui fourre entre les mains. leurs mains remontent sur la cuisse de la brune et le serpent lève le menton au moment où il se défait de son emprise. le maigre bout de tissu qui habille les hanches d'alma ; de l'index il s'en saisit. et avec une lenteur langoureuse, il attire vers lui le corps obligé qui dégringole. il s'avance dans le fauteuil tandis que la brune se retrouve à califourchon sur les cuisses de l'irlandais. je veux sentir ton parfum, ordre plaisant, il écrase la cancéreuse dans l'fond du cendrier et sa main libérée vient se blottir dans le dos nu.
contact dérangeant,
c'n'est pas une habitude pour le serpent
qui préfère de loin les boniments.
une dernière gorgée de champagne et la coupe rejoint sa soeur. et sans un contact, il approche son visage du cou fébrile et respire la fleur sucrée d'sa peau dorée. dis-moi alma, son souffle s'écrase sur la jugulaire de la brune et sa main remonte sur chaque de ses vertèbres, tu aimes ce que tu fais ? une labeur plus qu'un métier. une obligation plus qu'une envie dessinée. le serpent referme tendrement ses crochets.

il n’est pas déplaisant, lui. même plutôt attirant.
y a des pensées qui t’contrarient. des pensées bien loin des théories. parce que clairement, cet homme, il est différent des autres que tu vois débarquer au closer. y a quelque chose chez lui qui relève ton attention. mais c’est pas palpable. c’est une sensation que t’arrives pas à verbaliser. y a c’truc qui émane de lui. cette aura. il débarque d’où, lui ? tu te demandes s’il t’a choisi où si on t’as recommandée ? est-il venu par hasard ? putain, y a plein de questions qui s’bousculent sans ta tête. dis, alma, depuis quand les clients t’intriguent comme ça ?

il s’estime chanceux. je le pense aussi. y a un léger sourire au coin de tes lèvres. rien de bien affirmé, mais ça se devine. tes paumes, bien encrées sur ses phalanges lui font caresser ton échine. parcourir tes cuisses. tes reins, tes hanches. elles les guidaient, mais elles ne les guident plus à présent. son index qui accroche le morceau de tissu qui orne ta peau. tu sens qu’il prend le contrôle. tes cuisses sur les siennes, il te demande de te rapprocher.

c’est ton odeur qu’il veut
demande explicite
mais demande pas interdite
alors alma, elle s’exécute

une respiration plus tard, y a ta poitrine qui se rapproche. tes lèvres qui sont proches. tes mains, qui se posent sur ses maxillaires, à la naissance de son cou. lui apportant ta clavicule, offerte. et s’il voulait sentir ton parfum, tes narines se noient dans l’sien. tu murmures, alma, de ta voix sucrée, à son oreille. est-ce qu’il vous plaît ? parfum de mystère, au charme audacieux. il crée une irrésistible appétence par la vanille, douce et épicée. signe de reconnaissance immédiat. gourmandise extrême, il embaume les esprits. il hypnotise, dit-on. un réel poison. le votre est musqué. et t’aimes les parfums musqués, alma. tu n’sais pas si tu le fais intentionnellement ou pas, mais tu lui fais remarqué que t’as distingué le sien. c’est ton rôle, alma, que tu joues (trop) bien ce soir. depuis que t’es revenue au closer, t’as que la vague à l’âme. plus l’cœur à l’ouvrage. t’as même plus envie d’être sur scène. alors s’il te venait à l’esprit de vouloir répondre avec franchise à sa question, le patron ne serait pas satisfait si ta réplique lui revenait aux oreilles. mais t’étais plus à ça près avec morgan, en ce moment.

cela dépend des soirs. dépend des clients. tu laisses penser, alma. le laisse cogiter. t’aime mettre le doute. maligne sous tes airs faussement candides. laisse à suggérer que ce soir est différent pour toi. parce que le client, ce soir, c’est lui. sincérité ou facétie, il n’en saura rien. tu le sais, le client doit se sentir roi. la règle d’or, le crédo des coulisses du closer. alors tu œuvres, soldat de chair. les clients savent, qu’ici, c’est un jeu de dupe qui se joue. ils paient et disposent de vous. tant qu’ils respectent les règles officielles. certes, certaines prestations étaient plus agréables que d’autres. et l’élégance de cet homme te laissait perplexe. au fond, tu commençais à jouer. mais jouer avec le feu, c’est mal. surtout ici. au-delà de la brulure, c’était risqué. l’inconnu n’était jamais bon. alors, alma, tu aimes ce que tu fais ? ce soir un peu plus que les autres. le client est roi. ce client est le roi.

ok, alma. reprend tes esprits.
il débarque d’où, lui ?

dites-moi par quelle chance c’est moi qui m’occupe de vous ce soir ? recommandation, bouche-à-oreille, sur photo, sur mensuration, hasard, renommée ou simple attrait physique. une multitude d’options. mais une seule réponse. les clients arrivaient par différents chemins jusqu’à toi. tu voulais savoir d’où il arrivait, lui.

elle s'est laissée attraper. ses yeux captivés et son rôle assurément bien joué. il y croirait presque, l'irlandais, que dans sa poitrine, alma avait un coeur qui battait. elle aurait tant rapporté. un morceau d'viande qu'ils se seraient tous arrachés. la part du lion qu'ils se seraient tous disputés. oh lui, il a jamais apprit à aimer. juste à admirer. admettre que le bétail plaît. qu'la docilité satisfait. et elle l'est, docile, de morgan la précieuse poupée. il n'frissonne pas lorsqu'elle chavire. s'échoue lascivement sur son corps de mec mal famé. il la regarde dégringoler. leurs regards agrippés. mille et une questions qui flottent dans l'obscurité.
à ses mâchoires elles s'est accrochée,
à elles, elle offre sa peau dorée.
tout son buste s'approche. elle lui offre alors son cou dénudé avec la naïveté d'la souris qui n'voit pas le reptile se pointer. il me plaît. une voix rauque en écho à sa question tout juste posée. elle a enivré ses poumons d'son parfum fruité. c'est à cette douce effluve qu'il s'attendait en y glissant son nez.

numéro parfaitement exécuté. alma renomme avec poésie la senteur de tabac froid qui traîne çà et là sur la chemise de l'irlandais. et elle a remarqué que derrière ses traits fatigués, il prend chaque matin le temps de se parfumer. et ça te plaît ? son dos vient à nouveau s'effondrer dans le fauteuil. il l'observe de plus loin. porte à sa bouche la clope entre ses mains. il connaît déjà sa réponse. la brune bien dressée répondra assurément qu'il porte le parfum qui l'a toujours faite vibrer. elle mentira. et elle aimera ça. et lui il fera mine de s'être laissé berner. il lui laissera croire qu'elle est intelligente à défaut d'être bien née.

cahal alterne nicotine et éthanol en prêtant l'oreille à ses mots saupoudrés d'intérêts. ses rétines n'quittent plus celles de la gamine. elles sont sa proie. les attributs qu'il voudrait lui arracher. il n'a que faire d'ses courbes éphémères. et surtout d'ses tentatives bien huilées pour le faire cracher. il esquisse un sourire. ses lèvres déformées lorsqu'elle lui présente l'exclusivité. tu as appris tes leçons, c'est bien. sa fumée qu'il crache sur le côté après lui avoir signifiait que son nom ne rimait pas avec naïveté.
oh alma,
belle à faire chavirer tous les coeurs égarés.
oh alma,
langoureuse à faire frissonner les ardeurs délaissées.
oh alma, dans la gueule du loup tu viens d'te jeter.

le mégot s'écrase dans le cendrier et mcgrath revient à la fraîche poupée. je viens pour tes yeux, alma. douce vérité planquée derrière des allures de compliments encore chauds. cahal lève son menton supérieur et continue sur sa lancée. je viens parce qu'ils ont vu des choses qui les ont dépassés. il se redresse. pose ses doigts sur les hanches nues de la brune. possède son corps et son attention. des choses que je voudrais effacer. une main se lève et il vient emprisonner entre ses griffes le menton porcelaine. des choses que tu vas vouloir bientôt oublier. il serre un peu plus fort. étouffe une potentielle rébellion entre ses iris profondes. d'une manière ou d'une autre. elle a arrêté de respirer.