Come back to you. (Warston)

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{ come back to you }
crédit/ tumblr ♛  w/@Nikolaï Warren

Il lui donne tout, Nikolaï. Il lui donne plus que n’importe qui ne lui a jamais donné, plus que n’importe qui ne pourrait jamais lui donner. Elle ne sait pas où il trouve cette réserve inépuisable d’amour, cette infinité de sentiments qu’il lui offre sans restriction. Elle ne sait pas ce qu’il a en lui, pour être capable d’aimer avec tant de force. Suffisamment de force pour vous deux. Pour quand, toi, tu n’en as plus. Mais il panse les plaies de son cœur blessé, il soigne ses maux sans jamais y déroger. Il est celui qui la guérit, Nikolaï. Il la guérit de ses souffrances, peu à peu. Et peut-être qu’un jour, il saura la guérir d’elle-même. Elle ne sait pas encore comment s’y prendre pour se laisser totalement aller, pour s’abandonner à lui. Elle est capable de confier ses tourments, comme jamais elle ne l’a fait auparavant. Mais partager sa douleur est encore compliquée. Il lui est plus facile de se laisser guider par sa lumière, plutôt que de l’entraîner dans ses ténèbres. Mettant de côté les abysses de son âme, elle le suit sans protester jusqu’à la surprise révélée. C’est là qu’elle comprend. C’est là qu’elle voit toute l’étendue de sa bienveillance envers elle. Non pas qu’elle l’ignorait avant. Simplement qu’elle n’imaginait pas qu’il puisse, ne serait-ce que, songer à construire tout un dressing, uniquement pour elle. Il a fait bien plus pour elle, déjà, en un an de relation. Mais c’est la première fois qu’un homme fait une chose pareille pour elle. Luke aurait pu entreprendre un tel projet mais, jamais, il ne l’aurait fait de ses mains. Jamais il n’aurait pris la peine de chercher comment le faire pour s’y atteler lui-même. C’est quelque chose qui la touche d’une manière difficilement explicable. L’impression de compter, l’impression de lui importer. Son bien-être qu’il a fait passer avant tout, comme toujours. Balayant les détails qu’il évoque d’un baiser, elle lui murmure quelques mots contre ses lèvres. – Tu es le plus merveilleux des hommes. Elle est touchée, bouleversée même. Émue et ravie par un tel lieu, pour elle, pour qu’elle soit complètement à sa place en ces lieux. Mais c’est aussi ce qui l’aide à se rendre compte combien elle l’avait négligé. Elle en avait conscience, au fond, mais elle ne mesurait pas à quel point. Elle ne s’est doutée de rien, c’est loin d’être anodin. C’est même révélateur de cette distance douloureuse qu’elle lui a imposé. Il ne lui en veut pas pourtant, Nikolaï. Il continue de la rassurer, Nikolaï. De ses caresses apaisantes, de ses paroles réconfortantes, il continue de l’aimer. Elle se demande ce qu’elle a pu faire pour mériter une chance pareille, celle de l’avoir auprès d’elle. – Je sais, mais je n’ai pas été là pour toi. Elle veut se rattraper. Elle veut récupérer le temps perdu à ses côtés. Son regard retrouve cette lueur déterminée alors qu’elle interrompt leur étreinte salvatrice pour le contempler. Elle arque un sourcil, intriguée, quand il lui affirme qu’elle n’a rien manqué d’important. – Ah oui, vraiment ? Elle n’a pas le temps de l’interroger davantage qu’il se souvient subitement d’une chose. Une information qui la surprend, Isa. – Oh ? Je ne savais même pas que tu avais Instagram. Elle le voit franchement mal sur les réseaux sociaux, Nikolaï. Il est plutôt déconnecté de tout ce monde virtuel. Elle sent bien, d’ailleurs, qu’il ne lui en parle pas simplement pour faire la conversation. Mais elle n’arrive pas à déceler, par contre, où il veut en venir. – Je n’en ai pas posté de toi parce que je pensais que tu n’aimerais pas… Mais je vais peut-être pouvoir y remédier. conclue-t-elle avec un petit sourire en coin, retrouvant son entrain.

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crédit/ tumblr ♛  w/@Nikolaï Warren

Elle n’a jamais cru au prince charmant, Isa. Elle n’a jamais été de celles qui espèrent trouver le grand amour, avoir beaucoup d’enfants, et vivre heureux jusqu’à la fin de leur vie. Elle n’a jamais pensé avoir une telle vie, non, elle n’a toujours pensé qu’à survivre. Continuer d’avancer dans ce monde, malgré tout ce qui l’en empêche, c’est là ce qu’elle a toujours fait. C’est la seule chose qu’elle a pu se permettre, trop pragmatique, trop réaliste, dans une vie où elle n’avait pas le temps pour les rêves. Mais, avec Nikolaï, elle vit un rêve éveillé. Elle a parfois la sensation d’être face à un ange qui aurait été envoyé pour la sauver. Ce n’est peut-être pas le sentiment le plus sain à avoir dans une relation amoureuse, c’est peut-être bien ce qui lui donne cette peur atroce de le perdre. Une peur constante, une peur qu’elle ne sait pas encore maîtriser, qu’elle ne saura peut-être jamais vraiment contrôler. C’est peut-être la contrepartie. Le sentiment incroyablement apaisant de sécurité qui emmène celui, paradoxal et pourtant complémentaire, la peur de tout perdre. Elle n’a jamais eu peur de perdre l’amour, Isa, peut-être parce qu’elle n’en avait jamais connu un de si fort. Aimer quelqu’un, l’aimer de manière si violente, cela lui fait tellement de bien que c’en est parfois douloureux. T’aurais jamais compris un sentiment pareil avant lui. Comme il y a tant de choses que tu n’aurais jamais connues sans lui. Le bonheur de sentir combien elle compte pour lui à travers un seul cadeau pourtant loin de manquer de signification. Elle se sent à sa place auprès de lui, plus qu’elle ne s’est jamais sentie à sa place avec aucun homme. Ni même, en vérité, de toute sa vie. Sa modestie la fait sourire quand elle sait, en réalité, combien il est extraordinaire. – Doux euphémisme. murmure-t-elle à son tour avant de lui voler un nouveau petit baiser. Il la serre dans ses bras alors qu’elle s’y blottit plusieurs secondes durant. Elle ne s’en lasserait jamais. Mais elle finit par retrouver la réalité, pour tenter de s’excuser. Les tentatives de Nikolaï pour la rassurer sont adorables, mais elle sait, au fond. Elle sait qu’elle aurait pu mieux faire. Il aurait mérité qu’elle fasse mieux. – Tu m’aides toujours. Il ne s’en rend peut-être pas compte. Elle non plus, elle ne se rend pas toujours compte. Mais sa seule présence lui permet de garder un contact avec la réalité, avec son monde. S’intéresser à lui, plutôt qu’à elle, elle préfère. Pourtant, c’est vers la jeune femme que l’attention de l’inspecteur semble se porter. Il évoque les photos qu’elle a pu publier sur les réseaux sociaux. Surtout surprise qu’il puisse s’y intéresser, Isabella laisse échapper un petit rire amusé quand il évoque ses raisons. – Je ne savais pas non plus que tu cherchais à être cool. le taquine-t-elle d’une voix amusée. Instagram, les réseaux sociaux en général, la Latina s’en est toujours servie, ne serait-ce que pour le travail. Ce sont des outils de communication qui ont fini par devenir si naturels qu’elle les emploie tout autant dans sa vie privée. Mais elle ne s’attend pas une seconde à entendre ce qui a vraiment capté l’attention de son petit-ami. Il n’aime pas qu’elle poste des photos d’elle presque nue. – Tu plaisantes ? lui demande-t-elle, sans savoir encore s’il est sérieux, ou non. Mais elle comprend bien qu’il ne plaisante pas du tout. Les compliments lui échappent, c’est surtout le reste qu’elle retient. – Que toi ? répète-t-elle comme si elle ne saisissait pas. C’est légèrement… Siècle dernier. Elle a surtout l’impression d’avoir posté des photos osées, à l’écouter. – Qu’est-ce que tu entends par « ce genre de photos » ? Fais attention à ce que tu dis, Warren.

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crédit/ tumblr ♛  w/@Nikolaï Warren

Il est plein de surprises, Nikolaï. Il peut lui en faire voir de toutes les couleurs et, surtout, il peut la faire passer en un instant d’une émotion à tout son contraire. Si touchée et heureuse qu’elle est grâce à ce cadeau qu’elle n’attendait pas une seconde, la jeune femme réalise cependant qu’elle n’a pas vraiment été présente pour lui de son côté. Pas comme elle aurait dû être. Elle s’est tant et si bien renfermée dans ses propres tourments qu’elle en a oublié d’être attentive envers lui. Elle n’a pas l’impression, heureusement, d’avoir manqué quelque chose d’important... Puisque la seule chose dont il lui parle, c’est ce compte Instagram. Bien qu’elle en soit une adepte, ce n’est pas un sujet de conversation qu’elle a souvent. Encore moins avec son petit-ami. C’est peut-être même la première fois qu’il en parle, ce qui fait penser à Isabella que ce n’est pas anodin. Il y a bien une raison pour cet intérêt soudain pour le réseau social, elle le sent. Mais sa première réaction est pourtant de le taquiner. Devant sa remarque, elle lui adresse un sourire malicieux avant d’acquiescer, l’air approbatif. - Je trouve que c’est une bonne philosophie. Seulement elle ne s’attend pas à ce que cela puisse lui porter préjudice, à elle. Quand il essaie de lui expliquer ce qui ne lui plaît pas, c’est la surprise qui envahit Isabella. Et, surtout, une certaine perplexité. Elle est en maillot de bains... C’est réellement ce qui lui pose problème. Elle a du mal à le croire. Elle arque un sourcil encore plus interpelée quand il lui demande de ne pas s’emporter. Elle est pourtant relativement calme. - Je ne m’énerve pas, je ne comprends pas. avoue-t-elle alors qu’il lui explique qu’il n’a pas envie de la partager. Elle ne voit pas en quoi il la partage, ce n’est qu’une photo. Elle a le sentiment désagréable d’être un objet en plus, avec un terme pareil. Il finit par lui montrer la photo en question, somme toute plutôt banale aux yeux de la Latina. Il avait même l’air de plutôt bien l’apprécier... À condition d’être le seul à en bénéficier, visiblement. - Je ne vois pas pourquoi elle te dérange particulièrement, ce n’est pas la seule photo où je suis en maillot de bains. Ou comment s’enfoncer. Mais, la vérité, c’est que tu comprends pas, Isa. T’as pas l’habitude qu’on te reprenne sur les photos que tu peux publier. T’as pas l’habitude de cette possessivité. Mais le mot sort enfin. Jaloux. Il est jaloux. - Je t’assure pourtant que tu n’as aucune raison d’être jaloux. Je suis en maillot de bains, dans la même tenue qu’à la plage où n’importe qui pouvait aussi me voir. Et puis, surtout... Cela lui paraît évident... Mais autant le dire. - Et je dois t’avouer que je ne comprends pas ce que cela peut faire. Tu ne me « partages » pas pour autant, c’est mon corps, n’est-ce pas ?

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crédit/ tumblr ♛  w/@Nikolaï Warren

Pas un instant, elle ne s’est préparée à une telle conversation. Pas un instant, elle n’aurait pu penser qu’il soit si réticent à quelques clichés publiés innocemment sur un réseau social. C’est anodin, tellement futile qu’elle n’arrive pas à comprendre. Et lui, il n’arrive pas à s’expliquer. Elle a surtout l’impression qu’il tourne autour du pot sans lui dire vraiment la vérité. Comme s’il n’osait pas, comme s’il craignait sa réaction. Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes, lui qui est si direct d’ordinaire. Mais il se contente d’affirmer et répéter inlassablement qu’il n’aime pas que d’autres personnes puissent voir ces photos. Les raisons, elle les ignore même si elle comprend que le côté sexy qui en ressort y est pour quelque chose. Pourtant, quand ils sortent tous les deux, il n’a l’air nullement dérangé par les tenues qu’elle peut porter. Mais voilà qu’il lui explique que ce sont toutes les photos, le problème. Le fait qu’il s’agisse de leurs souvenirs de vacances. – Mais… C’est seulement parce que j’étais heureuse, j’avais envie de le partager. Je ne pensais pas que… Cela pouvait t’embêter. Elle ne sait plus très bien si c’est sa nudité sur les photos ou bien le fait d’en publier tout bonnement, elle n’est plus sûre de le suivre. Elle n’a pas l’habitude d’étaler toute sa vie, Isabella. Elle est même plutôt fermée là-dessus. La preuve étant, même à lui, durant tout le mois qui vient de découler, elle a été incapable de lui confier les raisons de la détresse qui l’avait envahie. Mais c’est différent quand il s’agit de souvenirs joyeux. Ses moments avec lui, elle a envie de les partager. Parce que c’est dans ces moments-là, plus que n’importe quand, qu’elle vit un vrai bonheur. Elle pourrait le crier partout, tant elle est heureuse avec lui. Mais elle n’est pas du genre à crier, Isa. Alors, ces photos, c’est un peu sa manière de montrer au monde combien elle est heureuse avec lui. Il n’est pas rare, d’ailleurs, qu’elle fasse une référence à lui, plus ou moins directement, sur les légendes. Pourtant, la vérité arrive, en fin de compte, permettant d’éclairer un peu mieux la Latina qu’elle ne l’était jusqu’alors. La jalousie n’est pas un sentiment qu’elle comprend très bien. Elle ne l’a jamais ressentie. Alors elle ne réagit sans doute pas comme il le faut, l’esprit toujours trop logique, trop raisonnée, quand lui parle de sentiments. Elle le voit croiser les bras, comme froissé par sa réaction, alors qu’il soupire finalement. Elle fait ce qu’elle veut. C’est ce qu’il comprend. C’est ce que t’as insinué. Parce que c’est ce que tu penses, Isa, tu fais ce que tu veux de ton corps. T’as toujours fait ce que tu voulais. Pas l’habitude d’être remise en cause, elle ne l’a jamais été, pas même quand elle était enfant. Elle a appris à prendre ses décisions seule, les assumer seule. Le sentiment de devoir se justifier ne lui est ni connu, ni agréable. Mais elle sent une pointe de culpabilité l’envahir quand il confie lui dire juste ce qu’il ressent. Rien de plus. Elle se mordille la lèvre avant de s’approcher de lui. – Je sais, bébé, et je t’écoute. Ce que tu ressens compte énormément pour moi. Mais il n’y a que toi pour moi. Vraiment que toi. Et c’est tout ce qui compte. Tout ce qui devrait compter. Mais c’est plus facile pour elle que pour lui en proie à la jalousie. Il lui demande justement ce que cela pourrait lui faire, à elle, dans une situation inversée. Un faible sourire vient se dessiner sur les lèvres de la belle quand elle l’entend évoquer son corps de rêve, avant qu’elle ne se mette à secouer la tête, négativement. – Tout le monde pourrait voir ton « corps de rêve » mais je serais la seule chanceuse à pouvoir le toucher. Elle le regarde avec une lueur d’amusement dans les yeux. – Je ne suis pas quelqu’un de jaloux, je trouve que ce n’est pas un sentiment qui a sa place dans une relation, d’autant plus entre nous qui avons confiance l’un en l’autre. Les autres importent peu, tant que toi et moi, nous sommes sûrs l’un de l’autre, tu ne crois pas ? lui demande-t-elle, la voix tranquille, paisible, comme pour le raisonner. Lui faire comprendre qu’il n’a aucune crainte à avoir. Puisqu'elle, elle n'a d'yeux que pour lui.

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Jamais elle n’aurait pu penser qu’il lui reproche d’en partager trop. Lui, vraiment, lui qui a répété tant de fois qu’elle se refermait beaucoup trop au monde qui l’entoure. Lui qui tente, depuis leur rencontre, de la pousser à se livrer davantage. Non, jamais, elle n’y aurait pensé. Encore moins pour de simples photos de vacances prises en toute insouciance. Elle essaie de lui expliquer, presque candide, qu’elle voulait seulement partager ce bonheur avec son entourage. Tout doucement, il semble le comprendre. – Je ne partage pas ce qui m’arrive facilement, tu le sais. Mais j’avais envie de le faire cette fois. C’était naturel avec toi. Il ne voyait pas les choses de la même manière, ça elle l’a bien compris. Mais comment les voyait-il, au fond ? Comme une envie d’exhiber son corps, il pensait vraiment une chose pareille ? Elle ne fait pas les choses pour être vue, Isabella. Elle les fait selon son propre instinct. Elle en avait simplement envie, parce qu’elle trouvait qu’elle avait l’air presque aussi heureuse qu’elle l’est, sur ces clichés. – Comment les voyais-tu ? Je ne les ai pas publiées pour attirer le regard, tu sais. Ce n’est pas son genre. Vraiment pas. Peut-être que ça peut porter à confusion, peut-être qu’il a imaginé tous les regards, tous les hommes surtout qui pourraient s’y attarder. Mais elle n’agit pas en fonction des hommes, Isa. Elle a beaucoup trop souffert d’en être l’objet pour agir en fonction d’eux. Son corps n’est pas une source de convoitise, pas plus qu’une provocation à fantasmer. C’est tout le contraire, il n’appartient qu’à elle. C’est le signe qu’elle s’accepte dans la forme la plus pure et la plus libre. Quelque chose de trop précieux, trop vital, pour celle qui porte encore les blessures de tous les abus subis. Mais ça non plus, elle ne lui dit pas. C’est tellement ancré en elle, tellement évident pour elle. Ce qui est loin d’être le cas pour Nikolaï. Lui ne voit que l’objet de convoitise, la tentation exposée. C’est douloureux, un peu. Elle a la sensation d’être une chose là où, justement, elle expose sa féminité, son humanité, en son sens le plus brut. T’aurais aimé qu’il comprenne, Isa. T’aurais aimé qu’il voit les choses comme toi. Mais il est si loin d’avoir le même regard sur la vie que toi. Seulement elle ne peut pas lui en vouloir. Elle ne peut pas lui en vouloir d’être différent. Ni d’être jaloux. Il ne peut pas contrôler ses sentiments. Et, elle le voit bien, il ne comprend même pas comment elle peut le ressentir autrement. – Je sais que tu es une personne, avant d’être un petit-ami. explique-t-elle, de sa sagesse habituelle. Tellement paisible que cela peut en paraître effrayant. Mais cela ne signifie pas qu’elle n’est pas aussi dingue que lui qu’il l’est d’elle. Seulement qu’elle a appris à évaluer les choses avec plus de recul. Elle le sait, qu’il est jaloux. Il l’a déjà été plusieurs fois, pour des amis, pour des inconnus dans la rue, même du temps où il n’était que son amant il l’avait été de son mari. Quand elle, elle était parvenue à sympathiser avec son épouse. Elle ne devrait pas être si surprise de sa réaction. Devant sa question, un sourire amusé se dessine sur les lèvres de la Latina. Elle a presque l’impression qu’il ne la croit pas. – Mais non, je t’aime, c’est tout. Je n’ai pas peur que les autres te regardent, parce que je sais que tu m’aimes. Elle laisse échapper un léger rire quand il avoue être jaloux tout autant que possessif. Il croit carrément avoir tous les défauts.   – Et un brin excessif, aussi. le taquine-t-elle avant d’approcher de lui pour lui voler un doux baiser. Mais il ne semble toujours pas comprendre comment elle fait. Elle le contemple avec tendresse quand il avoue que, un seul regard sur elle suffit à le rendre dingue. – Mais je ne te demande pas de changer… Cela ne me blesse pas, en vérité, c’est pour toi que ce doit être le plus difficile. lui dit-elle, presque désolée pour lui. Elle aime qu’il soit entier, même un peu extrême. Elle aime qu’il soit prêt à exploser pour elle. Mais elle n’est pas sûre que s’empêcher de publier des photos qui pourraient le rendre jaloux soit une solution. Une autre idée lui vient soudainement. Se reculant alors pour attraper son téléphone portable, elle commence à pianoter dessus. – Tu vois, ce n’est pas compliqué. lui dit-elle en lui montrant l’écran du Smartphone. Dessus, une photo publiée à l’instant, une photo de lui torse nu.