still too young (mina)

l'aube étincelante et une idée fugace qui effleure son esprit rex va lui en vouloir., quand elle prend le contre-sens du trajet espéré. encore embrumée dans une fatigue agréable, de celle qui éclot à l'heure des réveils qui sonnent trop tôt, bercé par le calme des rues qui s'éveillent, à déambuler cherchant un but illusoire, l'occasion de passer le temps puisqu'elle veut tant le gâcher. Et dieu sait ou ses pas la mène, nul part et partout, elle avance au gré des songes qui se précise à mesure qu'elle se repère dans les rues. Visage blond qui apparaît comme une évidence et son sourire qui éclot puis s'étire, pressée de ne finalement pas rentrer, pressée de la trouver.
Finir dans le cocon agréable
bâti autour des sourires de mina.
Soudain bien réveillée quand elle pose ses pieds aux abords d'un lycée, des gamins qui rient, qui se bousculent. Ruée vers l'apprentissage qui lui tord le bide, qui songe une seconde aux cours qu'elle loupe, elle, en préférant mina aux bancs de la fac. Prim qui se veut libre quand elle est enchaînée au besoin de ne pas décevoir, à l'envie de faire ce qu'elle veut. Captive de désirs contradictoires qui embrouillent son esprit qui ne trouve la paix que lorsque son regard trouve son visage, la sérénité retrouvée sur les pupilles bien connue d'une âme miroir de la sienne. « hé mina. » sourire sur ses lèvres, rangée de dent à compter, on y verrait ses molaires. A la taille de son affection pour mina. Son morceau de poème, tout en douceur et en pré-adulte, son reflet, version blanche, version douce et belle. Si belle. « mina, mina » joli litanie, elle chanterait bien son nom ce matin, caresserait bien son ombre. Elle se contente de s’appesantir sur son épaule, trouver la chaleur d'une amie et le confort des retrouvailles qui sont prémices d'une belle journée. Primrose qui plisse ses yeux comme pour voir en elle, l’éloigne un peu du portail de cette prison de savoir, démangée par l'envie d'être libre, affranchie de ses devoirs d'enfants qu'elles ne veulent plus être. « si tu sèches les cours avec moi, je t'offre le petit déjeuner. » sans doute pas la preuve la plus flagrante de leur maturité, seulement de leur envie d'indépendance. De la sienne du moins, c'est certain. Qui témoigne qu'elles ne sont rien de plus que des enfants qui voudraient grandir trop vite, sans même prendre le temps de vivre. A rêver d'une étape de vie qui ne sera jamais aussi belle que la jeunesse qu'elles s'entêtent à gâcher.