Sujet: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Jeu 6 Juin - 0:27
C'est le deuxième jour. Le deuxième jour empli de sourires, de gazouillis et de braillements. Le deuxième jour à essuyer des bouches baveuses, à changer des langes et à se sentir heureuse, si stupidement, bêtement heureuse au milieu des odeurs insoutenables, des hurlements et de ces montagnes d'ennuis qui ne cessent de se succéder.
Matthew mord Nils, qui pleure et frappe, lance ses jouets, assomme à moitié Jannah, qui se tait, puis sanglote, refuse de respirer... Ils sont rares, les moments de répit, et si précieux, lorsque, un enfant dans les bras elle tente de calmer un chagrin inconsolable, et s'enivre de l'odeur de la peau du mioche...
Ce n'est que le deuxième jour, et elle croise les doigts, elle prie pour ne pas être , soudain, jugée inapte, pour que rien de son passé ne filtre, que rien ne s'apprenne, elle espère, elle adresse au ciel des suppliques, elle qui ne croit en rien, ou en si peu...
Elle se sent si légère, Nimue, et même son pas est plus vif, ses sourires plus rapides, plus francs, ses gestes plus libres. Elle se sent pousser des ailes, et son cœur déborde pour ces petits bouts d'humains qu'elle aide à garder, en journée. C'est une hémorragie heureuse, consentie, adorée, son palpitant qui se gonfle, explose puis se serre pour leurs minois imparfaits, leurs humeurs imprévisibles.
Elle sort du métro un arrêt trop tôt, et marche, savourant les détails les plus incongrus: e sale roquet qui aboie à s'en égosiller, les regards enamourés d'une petite vieille pour un pigeon, les doigts du couple, devant elle, entremêlées et qui se caressent, le rayon de soleil qui vient mourir dans un dernier reflets, contre une carrosserie. Tout semble beau, émouvant ou drôle, en cette fin de journée, tout l'enchante, le souvenir de la journée, l'idée de rentrer, ce soir, de retrouver leur colocation, et Tom.
Tom qui sourit un peu plus, Tom qui a moins souvent les sourcils froncés, Tom qui, enfin, a pu se lancer, s'envoler. Tom oiseau libre, Tom qui avait retrouvé le gouvernail, ou des vents favorables, Tom, à l'aventure sur de nouvelles eaux, enfin récompensé de ses efforts...
Tom qui, peut-être, aurait un jour la tête à autre chose, pas que le travail, pas que le passé, pas qu'elle. Une autre, peut-être, une autre sans casseroles ni passé. Tom qui, quand il lui sourit, lui vole un peu de son cœur et lui coupe le souffle.
Elle a dans son cabas des iris bleus achetés sur un coup de tête, parce qu'ils étaient gais, lumineux, fiers, sans concessions, outremer et or, parce que, peut-être, ils lui plairaient; des iris qu'elle va garder parce que, soudain, elle se souvient qu'on n'offre pas des fleurs à un homme. Elle prétendra les avoir vus et avoir eu envie de les posséder, elle ne parlera pas du sourire des pétales, elle ne lui dira pas avoir pensé à lui...
Elle hausse les épaules, chasse l'incident de ses pensées, fouille dans son sac, à la recherche des clés, avant d'avaler, quatre à quatre, les marches, pour retrouver l'appartement, presque le leur, tant les colocataires vivent ailleurs, toujours entre deux eaux, deux jobs, deux amours...
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Sam 29 Juin - 21:50
Allez viens, j't'emmène au vent
Tu as voulu faire une surprise. Tu as voulu tenter quelque chose, pour lui faire plaisir. Elle a décroché un emploi. C’est le deuxième jour. Elle sourit, elle semble plus légère, et tu voudrais fêter ça. Tu voudrais tenter quelque chose d’un peu fou, quelque chose qui change, un peu. Vous chambouler sans vraiment le faire. Juste profiter. Profiter, c’est bien. Profiter, c’est quelque chose, quand vous sembliez, tous les deux, passer à côté l’un de l’autre. Vos colocataires ne sont pas là, envolés pour un soir – c’est souvent, au fond. Souvent qu’ils s’enfuient. Souvent, si bien que tu n’y fais plus vraiment attention. Tu t’es concentré sur cette soirée. T’as filé chez le coiffeur en sortant du boulot, tu as sorti ta guitare, et tu as cuisiné un bo bun avec application. Tu t’étais dit que c’était mieux si ça venait du cœur. Tu as attendu. Tu as attendu, un peu, jusqu’à entendre le bruit des pas dans la cage d’escaliers. Tu retiens ton souffle, tu retiens ta respiration, alors que la poignée de la porte s’actionne enfin.
Elle est là. Elle est là, avec sa chevelure bouclée, un peu folle. Son regard pétillant. Ses traits un peu tirés par les enfants qui avaient dû l’user un peu, mais les traits restaient joyeux. Nimue. Nimue avec son sac plein de fleurs, Nimue qui te fait sourire, encore. Ça papillonne, dans ton estomac. Ça pétille, et tu as l’impression que tu es à ta place. Que tu es bien, là. Avec elle, elle et ses prunelles noires. Tu es amoureux, n’est-ce pas ? Heureux, surtout. Heureux parce que le boulot semble enfin arriver – sans qu’il ne soit infini et impossible, dans le bon sens du terme, comme il l’avait été. Heureux, parce que tu souris, un peu plus. Parce que, pour la première fois depuis un an, tu t’offres le droit de reprendre un peu le cours de ta vie. Heureux parce qu’elle est souriante, elle aussi. Parce qu’elle a trouvé un boulot, parce qu’elle était joyeuse hier, parce qu’elle semble s’y plaire. Et même si elle panique, tu la pousserais à tenir. Même si elle s’inquiète, même si elle a peur de ne pas y arriver, tu voudrais croire pour elle. Lui montrer que la vie peut changer. Rien n’est définitif, rien n’est figé. Les démons du passé peuvent s’en aller.
Alors, tu grattes les cordes. Tu grattes doucement, sans chanter. Tu grattes ta guitare, sur l’air du Lac de Julien Doré. Juste la mélodie. Juste cette mélodie que tu grattes à la guitare, avec cet air concentré. Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Pourquoi est-ce que tu vas si loin ? Est-ce que tu ne risquais pas de sembler trop romantique, trop vieillot, ringard ? Tu n’en avais aucune idée. Tu t’en foutais, tant qu’elle restait. Et puis tu arrêtes. Tu reposes ta guitare, alors que tu viens glisser une main dans tes cheveux, te balançant, par la même occasion, sur tes pieds. « Bonjour ... Nimue. » souffles-tu doucement, alors que tu lui décroches ton sourire d’enfant.
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Sam 6 Juil - 0:31
Il y a le parfum des épices, la cuisine, qui, dès l'ouverture de la porte, vient lui caresser les narines, et chatouiller ses sens. Quelqu'un - Tom? - a cuisiné. Elle espère qu'il s'agit de Tom, afin de pouvoir gouter, partager...
Puis viennent des notes de musique, une mélodie née d'une guitare, et ses yeux trouvent Tom, souriant, étonnés, émerveillés de le voir... détendu? De le voir s'accorder ce plaisir-là... N'est-ce pas idiot, le plaisir qu'elle peut ressentir, à en avoir mal jusqu'au bout des doigts, en sachant qu'il joue de la guitare? Et qu'il lui sourit?
Puis, en croisant son regard, elle sent le sang affluer, sous ses joues, et ses lèvres s'étirer sur un sourire plus éclatant. Il la regarde... Et il la voit, elle. Pas des souvenirs, pas le quotidien, pas juste une coloc... Elle, Nimue. Pas juste l'écho d'un cauchemar ou d'une amitié d'enfance. Elle se mord la lèvre, baisse les yeux, embarrassée, un moment, de sentir l'envol de mille papillons, là, dans sa cage thoracique.
Son regard tombe sur les iris, hésite, remonte vers lui. Lui qui pose sa guitare, qui la salue, lui sourit, lui qui, elle le réalise, soudain, est allé chez le coiffeur. Elle déglutit, sourit, souffle.
« Bonjour... Tom… enfin… Bonsoir. »
Elle est un peu désemparée, son regard cherche leurs colocataires, ne trouve personne, que Tom, Tom et son sourire, et sa bonne humeur, et …
Soudain, elle se demande…. Mais non, ce n''est pas son anniversaire. Ni le sien. NI celui de leur couple bancal, ni…. Elle ne trouve aucune raison particulière à ce sourire qu'il affiche, à celui qui s'est passé sur ses propres lèvres. Mais elle approche de lui, en sortant de son cabas les fleurs achetées, et leurs couleurs si vives. Elle les pose sur une table, elles pourront y attendre un instant, hésite, à quelques centimètres de lui, avec, dans ses iris sombres, la fatigue, la joie, quelques doutes, des océans de tendresse.
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Dim 21 Juil - 19:40
Allez viens, j't'emmène au vent
Elle est belle, Nimue, avec le rouge aux joues. Elle est magnifique, alors que tu finis par t’arrêter de jouer. « Bonjour... Tom… enfin… Bonsoir. » lance-t-elle, visiblement perdue. Est-ce que tu avais raté quelque chose ? Est-ce que tu en avais fait trop, ou bien est-ce que tu avais mal fait un truc ? Tu ne cesses de sourire pourtant, alors qu’elle s’approche. Elle sort de son cabas des fleurs, des iris bleus. Iris. Prénom d’une de tes colocataires d’avant. Le prénom d’une des filles de là-bas, de cet univers que tu essayais d’oublier, malgré toi. Tu te souviens d’avoir raconté. Tu te souviens d’avoir tenté de te noyer dans la baignoire, d’avoir vidé l’air de tes poumons, jusqu’à ce qu’elle te sorte de là. Jusqu’à ce qu’elle te hurle dessus, jusqu’à ce qu’elle te force à parler. Parler pour essayer de surmonter la douleur.
Tu devrais la recontacter. Tu devrais lui dire, lui souffler quelques mercis. T’excuser d’être parti ainsi, aussi. T’excuser de ne pas avoir été capable de rester dans votre ancien appartement, dans l’affreux immeuble où ta vie avait basculé.
Alors, même si les iris te pincent doucement le cœur, tu souris. Tu souris lorsque Nimue les pose sur la table, avant de te fixer, toi. Tu voulais bien voir ça comme un signe du destin. Comme une occasion de recommencer proprement. Vos prunelles s’emmêlent, alors qu’elle souffle quelques mots, encore. «... T'as l'air en forme. » dit-elle. Tu souris, encore, alors que, doucement, tu viens attraper les doigts de la métisse. « Je voulais … fêter aujourd’hui. » essaies-tu d’expliquer, alors que tu t’éloignes doucement, pour sortir un vase d’un placard. Est-ce que c’était une bonne idée ? « Je voulais … te féliciter, pour ton travail. » dis-tu finalement, alors que tu actionnes le robinet pour faire couler l’eau dans le pot. « Est-ce que … ça te plaît ? » Le travail. Son tout nouveau boulot. Tu avais eu de la peine, quand vous étiez arrivés ici. Quand elle s’était retrouvée sans rien, alors que tu t’étais noyé dans le tien, juste pour essayer de supporter la réalité. Tu avais été affreux, affreusement égoïste, et tu voulais essayer de te faire pardonner. Tu places le vase sur la table, pour ensuite t’occuper de défaire l’enveloppe alliant papier et plastique des fleurs. Tu les déposes, essayant de les arranger au mieux. « Elles sont belles. » Parce qu’elles l’étaient. Parce qu’elles te rappelaient quelques souvenirs, joyeux, aussi. Un tee-shirt offert à Noël de la part de tes colocataires, des guirlandes idiotes, des lettres échangées dans vos boîtes aux lettres, à la métisse et toi. Parfois, tu te dis que tu pourrais presque oublier tout ça. Ce qu’il s’est passé. Tu te dis que tu pourrais réussir à le surmonter, et juste la regarder comme tu l’avais fait par le passé. « Est-ce que … Tu veux boire quelque chose ? Il y a … du vin. » Une des bouteilles que t’avaient offerte ta famille à Noël. Quelque chose que vous étiez censés garder pour de grandes occasions. Est-ce que ce moment n’en était pas une ?
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Jeu 8 Aoû - 14:03
« Je voulais … fêter aujourd’hui. Je voulais … te féliciter, pour ton travail. Est-ce que … ça te plaît ? »
Il s'occupe des fleurs, et elle le dévore des yeux. Elle n'a rien oublié, pas d'anniversaire, pas de date capitale, juste sa gentillesse, et à quel point il peut être attentif, attentionné. Il a pris le temps, il a cuisiné, il a... il est passé chez le coiffeur. Il l'a attendue. Les papillons deviennent fous, là, dans son corps.
« Elles sont belles. »
Elle sourit, largement, en retirant sa veste, en regardant les fleurs, en le regardant, lui, sans lui dire qu'elle les avait achetées parce qu'elle avait pensé à lui, en les voyant, sans le lui révéler.
« Est-ce que … Tu veux boire quelque chose ? Il y a … du vin. »
« Ca serait parfait, du vin. »
Elle lui sourit, en approchant. Parfois, elle se déteste, d'être toujours si prudente, et de toujours chercher dans son regard, dans le moindre mouvement, un signe qui lui signalerait de rester à l'écart, que les souvenirs sont là, brûlants, à fleur de peau, les blesseraient tous deux. Elle se déteste lorsque ce sont ses propres démons qui la tiennent loin de lui, lui font éviter son regard et craindre d'autres plaies, d'autres douleurs. Elle se déteste quand elle se dit que sans elle... Sans elle, si leurs chemins ne s'étaient pas croisés, il serait sans doute plus heureux.
Mais ce soir elle est heureuse, et forte, et son regard à lui reste clair. Pas sans nuage, pas sans ombres, mais souriant. Il lui sert un verre de vin, et elle attend qu'il ait terminé, pour glisser une main sur sa joue, dans ses cheveux, souriant.
« Merci, Tom... Et oui... Oui, le boulot me plait. Enormément. »
Elle colle son front au sien, le bout de son nez contre le sien, souriant, les doigts dans sa nuque, caressant doucement.
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Jeu 15 Aoû - 15:57
Allez viens, j't'emmène au vent
« Ca serait parfait, du vin. » dit-elle en souriant. Tu souris, toi aussi, devant ce semblant de simplicité. Devant ce besoin de simplicité. Tu as commencé à déboucher la bouteille, alors qu’elle s’approchait de toi, lentement. Elle s’approche de toi, comme on s’approche d’un animal craintif. Animal qui observe, du coin de l’œil, feignant de ne pas l’avoir remarqué. Tu essaies de rester toi, de ne pas laisser les démons s’approcher – et Nimue, malgré tout ce qu’elle tente de croire, n’est pas démone. Nimue n’est qu’un ange brisé.
Tes doigts remplissent deux verres de vin, et alors que tu relèves la bouteille dans un mouvement circulaire, une main fine vient caresser ta joue, puis tes cheveux un peu fous. « Merci, Tom... Et oui... Oui, le boulot me plait. Enormément. » entends-tu, alors que tu te tournes vers elle. Son nez se frotte au tien, et … Et t’as juste envie de te laisser aller. Tu as juste envie de profiter de cet instant. Te laisser aller, te laisser faire, sans arrière-pensée. Sans que les monstres ne vous rattrapent. Sans rien d’autre pour vous déranger. Peut-être que c’est pour ça que tu as laissé tes lèvres se coller contre les siennes. Peut-être que c’est pour ça que tu laisses tes lèvres se coller contre les siennes. Peut-être que c’est pour ça que tu te permets de l’embrasser doucement. Mais il y a toujours cette question qui te taraude, au fond : est-ce que tu as le droit ? Est-ce que tu as la permission de faire ça ? C’était stupide, au fond. De se tourner autour si longtemps, et de ne toujours pas savoir. De ne toujours pas savoir si tu en étais capable. Si tu pouvais tenir le coup, si tu pouvais te laisser aller au contact. Ça ne devrait pas, pourtant. Tu ne devrais pas être si angoissé. Tu l’aimes. C’est Nimue. Nimue. Tu souffles, doucement, alors que tu recules ton visage. « C’est vrai … ? » demandes-tu, heureux de l’entendre. C’était déjà quelque chose.
Tu attrapes ton verre de vin, doucement, avant de lui tendre le sien. Un sourire se dessine sur tes lèvres, alors que tu lui attrapes les doigts, doucement. Tu l’invites sur le canapé, juste pour vous installer, tranquillement. Juste pour lever ton verre dans sa direction, puis y tremper tes lèvres, doucement. « Tu veux .. raconter ? » demandes-tu encore. Tu serais ravi d’écouter. De voir ses prunelles s’illuminer. Tu voulais juste la voir heureuse, encore un peu. La voir sourire, sans complexité.
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Ven 16 Aoû - 3:06
C'est un baiser tout de douceur, un peu semblable à ces baisers qu'elle offrait aux clients, en guise de premier contact, lorsqu'ils semblaient hésiter. Mais il est de Tom, à Tom, pour Tom, et, peu à peu, le souvenir des autres estompe, ne remonte à la surface qu'agité par les orages des cauchemars. Il reste Tom, deux ou trois ombres silencieuses, et le nuage sombre de cette tempête qu'ils ont traversée, ensemble, et qui leur colle encore à la peau, menace leur frêle esquif, peut-être d'autant plus qu'ils s'obstinent à naviguer ensemble.
Ils sont dans les mêmes sales draps, sur le même bateau, sans vraie boussole. Mais elle y est heureuse d'y être, et d'être ballotée par leurs mauvais vents, heureuse de savourer les accalmies.
Et là...là, les sandales défaites, pelotonnée dans le divan, un verre à la main, près de lui, elle sent un sourire léger s'attarder sur ses lèvres, alors qu'elle lui raconte la journée. Les enfants, les collègues, les bêtises des un et des autres, les larmes et les rires des bambins. Et son bonheur à elle, malgré ces moments où, au milieu des cris, elle avait eu envie de s'éloigner, de fuir.
Elle rit, explique, entredeux gorgées, et elle s'enivre de la chaleur de son regard, posé sur elle, bien plus que du vin. Elle boit tout ce qu'elle peut lire dans ce regard-là, et se sent, à la lumière de cet amour-là, plus vivante. Elle en oublie un peu la fatigue, elle en oublie un peu le reste du monde, Nimue, à se sentir belle, à ses yeux, et à le voir partager sa bonne humeur.
Dans un excès d'enthousiasme, et un geste plein d'entrain, elle manquer enverser son verre, posé, sur la table basse, et se penche pour le rattraper.
« Pfiou... c'était moins une... »
L'incident, le presque-accident, lui rend un peu de sobriété, lorsqu'elle se tourne à nouveau vers lui, et prend sa main, y glisse ses doigts.
« Tu sais... J'ai... Ca n'a pas été facile, ne pas trouver de boulot, et te voir te tuer à la tache... Et ne pas pouvoir t'aider. Et... Je sais que j'ai parfois été... hum... grognon. Mais maintenant, ça va aller mieux.»
Puis, avec un sourire en coin, levant son verre à moitié vide, dans un toast dérisoire, en serrant ses doigts dans les siens, de son autre main.
« A ces mois passés sans s'entretuer... ni se quitter. »
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Ven 23 Aoû - 23:21
Allez viens, j't'emmène au vent
Elle est belle quand elle raconte, Nimue. Pelotonnée sur le canapé, tout comme toi. Elle explique sa journée. Elle raconte les aventures de Matthew, les pleurs de Nils. Les histoires de ces enfants qui jouent. Elle a les prunelles qui brillent, et toi, tu as l’impression de vivre un peu plus. Tu t’esclaffes quand elle rit, et tu aurais presque l’impression de pouvoir rester des heures ici. Des heures à juste l’écouter, en savourant un verre de bon vin. Tu aurais presque l’impression que les choses sont redevenues normales. Que les ouragans ne sont jamais venus agiter vos océans. Le monde semble comme suspendu, lorsque vous êtes là, tous les deux. Les papillons s’éveillent dans ton ventre, les quelques gorgées d’alcool libèrent l’amour que vous tentiez de museler depuis déjà trop longtemps. C’était agréable, de juste vous laisser aller à cette simplicité, trop longtemps oubliée.
Et il y a un mouvement trop rapide. Un mouvement un peu brusque, maladroit, peut-être, qui vous ramène à la réalité. Un incident, accident, ou presque. Un verre qui manque de se renverser, qui est rattrapé de justesse par la métisse. « Pfiou... c'était moins une... » lâche-t-elle, alors que tu hoches la tête doucement, en souriant. « On a encore eu de la chance … » répliques-tu, dans ta langue paternelle, faisant référence à une vieille publicité de ton enfance. Ses doigts viennent attraper les tiens, doucement. Tu te détends, un peu. Tu fais de ton mieux, savourant ce contact qui n’arrivait probablement pas assez souvent. « Tu sais... J'ai... Ca n'a pas été facile, ne pas trouver de boulot, et te voir te tuer à la tache... Et ne pas pouvoir t'aider. Et... Je sais que j'ai parfois été... hum... grognon. Mais maintenant, ça va aller mieux.» Tu déglutis. Presque péniblement. Ces longs mois n’avaient pas été aisés, non. Ces mois avaient été compliqués, tant pour elle que pour toi, mais elle n’était pas la seule à blâmer. Tu voudrais ouvrir la bouche, mais déjà le temps te manque : Nimue lève son verre, serre tes doigts un peu plus fort, et souffle quelques mots, encore. « A ces mois passés sans s'entretuer... ni se quitter. » Tu ne peux que hocher la tête, après avoir levé ton verre, toi aussi. Et juste avant de tremper tes lèvres dans la boisson rougeâtre, tu prends une profonde inspiration. « A ces mois passés … Et ceux qui viendront. » murmures-tu, espérant sincèrement que vous laisseriez derrière vous les moments compliqués – oh, ils seraient remplacés par d’autres, il ne fallait pas en douter, mais tu ressentais comme un besoin de passer à autre chose, ce soir. Un besoin de tourner une page, de démarrer sur quelque chose de plus beau, encore. Une nouvelle aventure, avec la capitaine de ce navire qui, ces derniers temps, avait peiné à se maintenir à flots. « Et désolé de … de mettre enfermé dans tout ça. De pas forcément avoir été là quand tu en avais besoin. J’suis … content du résultat, ‘fin, que ça commence à fonctionner, tout ça. Mais … J’pense que je … dois te remercier. D’être restée, malgré mon comportement à moi, pas toujours très agréable. J’suis heureux d’être … encore ton matelot. » conclues-tu finalement, dans un léger éclat de rire. Peut-être que le vin te monte à la tête, un peu. Tu y trempes encore tes lèvres, pourtant. Ça faisait plus d’un an. Peut-être qu’il était temps d’aller de l’avant. Parce que malgré vos aventures compliquées, elle n’était pas partie avec un autre équipage. Parce que ni l’un ni l’autre n’avait abandonné. Et alors, tu te penches, encore. Tu viens capturer ses lèvres, tout en riant. Tu viens croquer sa lippe inférieure, dans le sillon d’un baiser peut-être un peu plus osé. Un peu moins enfant, sans pour autant être dépourvu de timidité.
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Ven 13 Sep - 20:14
Il trinque avec elle, et elle sourit: il y avait eu un peu de nervosité à évoquer les difficultés. Pas mêmes toutes les difficultés. Juste ces derniers mois. Il trinque, et en souhaite d'autres, de mois, et c'est un peu plus de bonheur, un plaisir si simple, si serein, qui fait briller ses yeux. Ce n'est pas tout à fait ainsi qu'elle s'imaginait le bonheur. Avant lui, elle supposait qu'il brûlait, qu'il était si écrasant qu'il était douloureux, mais là, pelotonnée contre lui, elle savoure cette chaleur, sans incendie, mais si lumineuse que, surement, elle doit rayonner?
« Et désolé de … de mettre enfermé dans tout ça. De pas forcément avoir été là quand tu en avais besoin. J’suis … content du résultat, ‘fin, que ça commence à fonctionner, tout ça. Mais … J’pense que je … dois te remercier. D’être restée, malgré mon comportement à moi, pas toujours très agréable. J’suis heureux d’être … encore ton matelot. »
Elle sourit, avec un peu de mélancolie, mais toujours ce bonheur serein, à peine teinté d'un voile de tristesse en l'écoutant. Son pouce caresse doucement le poignet du jeune homme, et elle secoue un peu le visage, négativement.
« Ne t'excuse pas... Surtout pas. »
Elle ne le lui dira pas, pas ainsi, mais peut-être avait-elle besoin de cette rupture, de cette solitude, de l'endurer. De ne pas noyer ses soucis dans les premiers bras venus. De réfléchir, de choisir. Choisir de rester, choisir de continuer, de tenir bon. Sans lui... Sans lui, elle aurait abandonné, sans lui elle n'aurait jamais trouvé la force et la détermination nécessaires.
« Et ne me remercie pas... Moi, sans toi... J'aurais fait naufrage. »
Elle se penche, pour un autre baiser, un peu plus long, parfumé au vin et à ce bonheur qui palpite dans sa cage thoracique. Un baiser qui sourit et caresse, en chuchotant.
« J'aurais fait que des conneries, sans toi... Je crois que c'est toi, le capitaine... Je n'aurais même pas essayé de ne pas sombrer, si tu n'avais pas voulu... Voulu de moi, quand même. Si t'avais pas insisté… »
Sujet: Re: Oh, my precious ember burning, my sweet glowing light... [Tom] Dim 15 Sep - 21:42
Allez viens, j't'emmène au vent
Tu voudrais que ça continue. Tu voudrais que les choses évoluent toujours dans cette même direction : vers le bien-être. Vers une sensation de mieux, une impression que les choses peuvent aller mieux. Tu aimerais pouvoir la garder contre toi sans crainte, sans peur aucune, pour l’éternité. Même si, au fond, les choses sont un peu plus compliquées. « Ne t'excuse pas... Surtout pas. » souffle-t-elle, alors que son pouce vient caresser ton poignet. Tu soupires, doucement. « Et ne me remercie pas... Moi, sans toi... J'aurais fait naufrage. » Tes lèvres laissent échapper un bruit d’hésitation. Tu n’en étais pas vraiment convaincu. Ou peut-être que, tu aurais coulé, toi aussi, sans elle. Tu te serais noyé. « Peut-être qu’on aurait fait … naufrage. » Si vous étiez partis chacun de votre côté. Si vous aviez décidé de faire chemin séparé. Mais finalement, vous vous étiez soutenus. Pourquoi ? Même toi, tu ne sais pas. Tu ne sais pas pourquoi tu n’avais pas abandonné. Pourquoi tu t’étais accroché à elle, tel un matelot tombé à l’eau.
Et il y a ce baiser, encore. Ses lèvres sur les tiennes, un léger goût de vin, et le monde qui te tourne, un peu. « J'aurais fait que des conneries, sans toi... Je crois que c'est toi, le capitaine... Je n'aurais même pas essayé de ne pas sombrer, si tu n'avais pas voulu... Voulu de moi, quand même. Si t'avais pas insisté… » Tes doigts viennent se poser sur ses lèvres, alors que tu l’invites à presque se taire, doucement. « Peut-être … que … » commences-tu, avant de décider que le silence était probablement la meilleure solution. Peut-être qu’il n’était pas nécessaire d’ajouter encore quelques excuses. Peut-être qu’il fallait cesser de s’y morfondre, justement. « Profitons juste de maintenant, d’accord ? » proposes-tu finalement, alors que tu l’embrasses, encore. Tu voulais juste rester là. Tu pourrais rester là pendant des siècles. Juste là, contre elle, à savourer son parfum. Ta main vient alors, doucement, furtivement, se glisser contre sa hanche. Marque d’affection que tu ne t’étais encore jamais autorisée. Marque de tendresse que tu n’avais encore jamais osé réaliser. Tes joues se tintent de rouge, alors que tu recules légèrement, tout en mettant fin au baiser. Tu souffles, alors que tu tentes un regard timide vers elle. « Je sais pas si … » bégayes-tu. Tu ne sais pas si tu as le droit. Tu ne sais pas si ce n’est pas l’alcool qui te fait pousser quelques ailes. Tu ne sais pas si tu es prêt pour tout ça. Pour te lancer dans une telle aventure. Et pourtant, tu veux avoir la folie d’essayer. Tu veux avoir la folie de rester contre elle, de juste savourer le grain de sa peau sous tes doigts. Délicatesse dont tu voulais profiter. Tu voulais simplement avoir la folie d’essayer.