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 night violence ; lina

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Message Sujet: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Jeu 30 Mai - 9:40

elle a les yeux vides de toute raison et les coudes abimés à force de tordre son corps frêle tenu par le bois du bar. les yeux de solomos ne s'privent pas. ils dévalent la pente de ses reins dénudés. la cambrure outrageuse de son dos qu'on croirait brisé. elle est presque allongée sur le comptoir. voudrait sûrement s'jeter de l'autre côté. descendre cette braguette dont elle ne peut s'détacher. s'laisser prendre par le loup entre la bière renversée et les bris d'verre balancés. j'te sers quelque chose ? il s'approche. étire ce sourire de gamine insensée. ici, elle a jamais mis les pieds. ça s'voit. ça s'sent. elle sait pas qu'autour d'elle se décide l'histoire d'une ville. d'un monde. que la violence est latente. que l'anarchie sort de sa léthargie. elle veut pas être celle dont il s'ra épris -si tant est qu'une telle sottise soit imaginable, que ce soit elle ou qu'il soit doué d'affection- mais elle veut dès ce soir connaître l'agitation dans son lit. un vodka martini. bien serré. elle fait rouler ses yeux qui n'ont encore rien vu de ce que la vie a à offrir. ce qu'elle a reprendre aussi. elle mord avec maladresse sa lèvre dans l'espoir de faire naître l'envie. solomos regarde d'en haut cette jeunesse qui galère. cette jeunesse qui vendrait son âme et surtout son corps pour un peu de changement. pour que ce soir, il feinte l'amour. pour que cette nuit il lui mente.

lui mentir qu'elle est belle,
le faire dans ses prunelles.
qu'on lui bouffe la cervelle.


y'a le verre qui claque contre le bois. quelques gouttes qui s'échappent et viennent violer la peau dorée de la gamine qui sourit encore. elle s'arracherait les zygomatiques si elle le pouvait. et les jetterai à la gueule de sa proie. pour qu'elle ressente enfin cette foutue sensation qu'il la voit. solomos croise les bras, adosse sa carcasse contre le meuble juste derrière. garde-fou de l'ivresse à vendre. à prendre. il surplombe toujours ce corps qui se tord dans son mini-short dont le jean s'effile de trop. on devine sur ses hanches -elle porte de ses hauts prêt-du-corps que l'on veut volontairement trop courts- la naissance d'une lingerie sans dentelle. sans désir. un vulgaire bout de tissu aux couleurs criardes qui brûlent les rétines autant que l'envie. vieux narcissique aux désidérata tranchés, solomos aime ce qui est beau. ce qui est jeune. mais surtout ce qui est beau. il gonfle ses poumons un peu plus encore. offre à la pauvre tout le dédain qu'il a à lui jeter. alors mon chou, pourquoi t'enlèverai pas la bigaille que t'as au doigt ? elle pointe de ses ongles sales l'or qui lui brûle l'annuaire. elle s'attaque à un passé. à un présent. elle s'attaque aussi à une absence de futur. solomos referme son poing, s'apprête à renvoyer de façon abjecte la créature qui ondule juste devant lorsque la porte s'ouvre. la lumière de la lune s'immisce dans le bar, un bref instant. et la démarche chaloupée qui se fait entendre. la gamine se retourne et aperçoit la brune. puis revient à sa proie. peu inquiète de l'ouragan qui s'approche.

dans son crâne le silence,
et dans ses rétines
la nuit
qui prend
sens.
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Message Sujet: Re: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Jeu 30 Mai - 12:01

— One thinking of one another Never
thinking just for one second She would
take a different attraction. —
hadès & lina (@kaleo)
le ronronnement de la bécane qui s'échoue dans la nuit. les phares qui éclairement les immeubles défraichis. y a la sensation de liberté qui s'éprend de son âme. d'un claquement de doigt, elle envoie balader ce qui la répugne, ce qui l'empêche de trouver le sommeil. toujours le même effet, même après tant d'années. elle connait que la fureur dans le coeur, le manque d'états d'âmes. affublée d'un immense paquetage sur le dos, la cubaine emprunte les ruelles le plus infâmes. docile ville, qui dans la nuit se transforme, se laisse habiter par les pires spécimens. l'arrivée n'est qu'à quelques mètres de sa portée. vieille immeuble défraîchi par le temps éclairé par des néons. ça clignote devant ses pupilles. elle se laisse déjà enivrer par ce qu'elle trouvera dedans. la cylindrée qui stoppe dans élan et les ronronnements qui cessent leur acharnement. rapidement, elle rejoint le macadam brûlant, retire le casque pour le déposer sur sa selle.
en son sein, y a les pourritures les plus infâmes.
loin de la répugner bien au contraire.
il est là ? le sac fièrement porter sur ses épaules, elle se met face au gros molosse qui se trouve devant la porte. lui porte un sourire avant de se laisser happer par ses bras qui l'encerclent. elle a jamais aimé les effusions d'amour. les effusions de tout. surtout quand ça la répugne, quand elle le désire pas amèrement. mais lina se laisse faire, n'a aucune envie de se l'avoir pour ennemi. fidèle au poste. qu'il lui répond tout en la lâchant enfin. elle peut retrouver l'air dont elle a besoin. la carcasse brumeuse se décale, le laisse le loisir de se frayer un passage. la porte s'ouvre enfin et laisse échapper les effluves alcoolisées. celles qui tiraillent l'âme, celles qui l'affament. un pas après l'autre, elle se fait sa place, laisse grincer le parquet pour ses talons. la cible n'est pas bien loin. face à ces yeux charbonneux, elle a tout le loisir de la contempler. le point est fixé. pas de trop de monde ce soir, lina n'est pas là pour s'amuser. bien loin des tumultes qu'elle s'inflige, bien loin de ce qui la distrait.
et à quelques mètres à peine,
elle s'arrête un instant.
contemple ce qui pourrait la faire rugir de rage.
mais ça la fait sourire. les lippes tirées, l'amusement qui apparait. au loin, la cubaine contemple les courbes affublées sur le comptoir en bois. les ficelles d'une lingerie bon marché qui dépassent d'un cul à peine bombé. la tête qu'elle penche légèrement, les sourcils qu'elle fronce sans ménagement. elle siffle dans sa barbe, reprend le pas en direction des amants. y a rien à cacher, rien à espérer. tout se voit, rien que par les regards lubriques et les positions des échines qui se font face. le corps qui chaloupent à chaque mouvement, il lui faut pas deux secondes pour les rejoindre. dans un bruit assourdissant, la brune dépose le sac sur le bois, ne ménage pas les affaires qui y sont dedans. j'suis épuisée. ce voyage m'a achevé. qu'elle balance loin d'imaginer qu'elle pourrait déranger. en fait, lina le sait très bien. joue des cartes qu'elle a en main. vipère sans foi ni loi. la gamine tourne les yeux vers la beauté cubaine, arque les sourcils vraisemblablement un brin énervée. pas de quoi la chiffonner. elle en a vu des pires. ses yeux qui les contemplent un à un, tandis qu'elle leur donne le plus beau de ses sourires. son attention se reporte vite vers la vie féminine, celle qui tout à coup semble avoir retrouver le siège de son tabouret. tu f'ras gaffe. son doigt qu'elle porte au coin de sa bouche. il t'reste un peu bave là. l'insupportable qui nait au coin d'une jalousie mal placé. elle pensait pas qu'il serait capable de se laisser porter par des conneries aussi insipides qu'une gamine à peine en âge de marcher. vous avez fini ? les pupilles qu'elle tourne de nouveau vers hadès, laissant paraitre toute l'incompréhension qui l'incombe.
le myocarde qui tressaille.
les envies assassines.
elle bouillonne, garde au fond d'elle ce qu'elle ressent sur l'instant.
voyant bien que personne ne bougeait et surtout pas la nymphe habillée des friperies bon marché, lina s'avance. lina approche sa tête de son oreille, lui susurre les derniers nouvelles d'un mensonge bien tissé. et à peine eut elle le temps de finir que la gamine attrape ses affaires, débarrasse le plancher en quelques secondes à peine. elle la suit du regard, un sourire satisfait. c'est en tournant la tête vers hadès qu'elle lui balance un : quoi ? mimant l'incompréhension du moment. elle avait rien fait, ni rien de mal.
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Message Sujet: Re: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Mer 5 Juin - 17:52

il s'apprêtait à aboyer. à défendre ce mariage qu'il s'évertue pourtant lui-même à éventrer. il ne manie pas la lame, ne tranche pas cette union de ses griffes sales. il regarde le temps faire. le temps et l'indifférence. il reste stoïque devant l'hémoglobine qui se répand. ne bouge pas le p'tit doigt. il regarde son avenir s'effriter. comme un connard - comme un fuyard -, il ne noie pas son passé. il n'est pas celui qui garde les coudes vissés sur cette tête immergée. il s'contente de n'simplement pas l'sauver. de l'regarder couler, suffoquer. et lorsqu'un inconscient vient en constater, foutre son gros doigt dans la plaie, solomos il lève les boucliers. et la gamine, si son sarcasme n'avait pas été interrompu, en aurait fait les frais.

y'a la porte qu'a claqué,
l'temps qui s'est arrêté.
et surtout l'silence qu'a trébuché
sur sa voix éraillée.


elle s'assoit sur l'même tabouret depuis des années. pose ce même sac avec nonchalance, écorche de sa fausse douceur le bois du comptoir. si l'on regarde bien, y'a aussi sûrement la marque de ses talons dans l'parquet. de sa férocité dans l'atmosphère. il a pas bougé hadès, les bras croisés sur la cage thoracique et l'regard intéressé par la scène juste en face. l'index de lina qui s'élève, s'envole. son ongle impeccable qui vient griffer les lèvres de l'indésirée. et sa langue de vipère qui danse, claque. qui balance son cynisme avec la légèreté d'un compliment. on a jamais commencé. la gamine qui s'assoit, balance à sa proie une accusation globulaire. les sourcils haussés et le silence accepté, elle comprend finalement qu'il n'y avait rien à gagner. surtout depuis qu'la brune est entrée. la succube peint ces tympans de mensonges bien huilés, d'ivresse provoquée. de ses morsures indolores elle fait fuir l'enfant. les reins froids et l'ego bousculé.

lina revient à elle après avoir accompagné du regard la fugitive, celle qu'elle a galamment poussée vers un départ imprévu. elle jette à l'aîné son regard innocent - celui qu'elle doit déjà jeter à tout ceux qu'elle essaie de duper. toujours aussi aimable avec tes semblables à c'que j'vois. elles ne se ressemblent pourtant en rien. l'innocence et la culpabilité. la brebis et la lionne. celle qui l'indiffère et celle qui l'anime. le grec met en mouvement sa carcasse bientôt rouillée, s'applique à secouer quelques glaçons alcoolisés dans un shaker bon marché. qu'est-ce que tu amènes ? les mains affairées, il balance vers le sac un regard concerné. lina, elle fait encore partie de cette bande de bikers en couche culotte. cette même bande qu'il n'peut s'résigner à abandonner. instinct paternel mal endeuillé. le temps d'une réponse et c'est un cocktail arrosé qu'il sert à blasco - tequila s u n r i s e. c'est sarai qui t'envoie ? le torchon échoué sur l'épaule et les paumes plantées dans le comptoir, solomos attend confirmation. que s'il arrive pas à s'barrer, elle non plus n'arrive pas à l'laisser s'échapper.

elle est l'danger
personnifié.
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Message Sujet: Re: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Dim 9 Juin - 12:50

— One thinking of one another Never
thinking just for one second She would
take a different attraction. —
hadès & lina (@kaleo)
le moule de la perfection. lina a toujours mit les gens dans des cases, des aspirations plus ou moins fondées. le besoin de contrôler aussi, de se donner l'illusion qu'elle connait tout ou presque, sur les personnes qui l'entourent. un brin rassurant. y a l'odeur de la testostérone qui lui titille les narines, la vague impression d'un chez soi bien présente. lina connait le lieu sur le bout des doigts, ne prête plus vraiment attention à ce qui l'entoure. se laisse consumer par le regard bleuté qui lui perce l'échine au loin. toujours le même effet, même après tant d'années. le sac qu'elle échoue sur le comptoir, le regard acerbe de la scène qui se présente sous ses yeux. elle le pensait pas comme ça. pas capable de s'immiscer entre des cuisses inconnues, de livrer en pâture un mariage au bord de l'explosion. pas si facilement. pas avec n'importe qui aussi. sa langue ne met pas bien longtemps à claquer, délivrant toute la cruauté qui lui incombe.
jalousie maladive.
possession d'un être qui lui appartient pourtant pas.
aucune gênée, lina ne l'est jamais. surtout lorsque le feu anime ses traits, contrôle ses gestes. la gamine bientôt hors d'état de nuire. il lui faut quelques secondes pour lui servir les pires paroles dans le coin de l'oreille. le buste gonflés, elle fait étale de sa présence, en oublie les convenances. elle déguerpit, ne demande pas son reste et c'est avec un sourire satisfait au coin des lèvres que la cubaine se retourne enfin vers l'être qui l'indiffère autant qui l'anime. la mine offusqué, comme si elle n'avait rien fait. culpabilité, elle n'en ressent même pas les effets. une semblable, elle ? les yeux ronds, son doigts finit par pointer la sortie et son cul retrouve la place qui lui incombe. celui de son trône, il en garde encore les traces chaudes de son fessier. m'fais pas rire. on joue pas dans la même cour. les mains du diable s'affaire à combler sa soif. pas besoin de mots, pas besoin de quémander, il l'a connait sur le bout des doigts.
comme des années à se regarder.
des années à s'éviter.
il pose la question, laisse échouer le cocktail sur le comptoir en bois défraîchi par le temps. la brune hausse un sourcil, prend entre ses mains le verre glacé. un sac rempli de belles choses pour les adultères que tu comptes faire. blasco roule des yeux, lui offre son plus beau sourire. détourne son attention en battant des cils. il sait très bien ce qu'il se trouve dans le sac. une routine huilée, des années que ça dure, des années que c'est pas prêt de s'arrêter. mais y a d'autres questions qui lui brûlent les lippes, qui lui tiraillent la cervelle. incapable de tenir sa langue, incapable de faire comme si elle n'avait rien vu de son manège. ou que t'as déjà fait d'ailleurs. la paille qu'elle finit par porter à sa bouche, se délectant de la fraicheur de la liqueur. un alcool de meuf. lina s'en fiche pas mal. il l'a prend encore pour la petite gamine en couche culotte qui courait derrière son paternel pour un peu d'attention. les pupilles qui ne le lâchent pas une seule seconde, lui faisant bien comprendre qu'elle ne lâcherait pas l'affaire. pas dans son adn. tenace. connasse. question de point de vue. d'puis quand monsieur solomos trompe sa chère épouse ? mel a beau être de la famille, elle n'a rien du sang blasco. lina ne l'a jamais aimé et même si elle lui a tendu une main pour lui offrir un toit, les sentiments n'ont pas changé. le faux cristal qu'elle dépose sur le comptoir, les mains qu'elle joint. j'suis pas dupe. ça fait plusieurs semaines que je crèche chez vous et j'dois dire que j'suis plutôt déçue de pas t'y voir. elle insiste. parle plus que de raisons. peut être un brin vexé qu'il s'autorise les charmes des autres âmes. il t'a déjà oublié. il t'a déjà trompé. il t'a déjà laissé.
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Message Sujet: Re: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Mar 25 Juin - 10:00

la gamine s'est déjà barrée. loin. elle a fuit la harpie qui s'est pointée. la succube qui lui a foutu dans l'nez, cette piqure de rappel du futile qu'elle était ; bidoche écervelée aux désirs surestimés. et elle en rit, la créature, elle gracie le bar tout entier d'son sourire acéré. elle fait vriller sa nuque et danser sa crinière. on entend presque ses cervicales se heurter lorsque d'un coup de menton elle dédaigne la ressemblance. l'appartenance. l'évidence. l'animal reste muet, s'contente de lui balancer le verre qu'elle n'avait même pas demandé. la note sur le compte de ces motards à peine sevrés. un faux présent intéressé. elle lui apporte sur un plateau la pulsion personnifiée.

tu l'aimes piquante,
tu l'aimes enivrante.
tu l'aimes surtout quand d'ses longs doigts
elle t'éventre.


lina enserre le verre proposé, y dépose ses ongles telles des griffes manucurées. assène les coups comme une attaque bien calculée. ça fait lever l'nez de solomos lorsqu'elle parle d'adultère. ça fait froncer ses sourcils lorsqu'elle accuse à tord et à travers. avec justesse et surtout tout d'sincère. ou ceux qui n'sont pas censés te r'garder. l'insolente ne baisse pas sa garde. elle sirote dans son verre, joue de ses lippes sur la paille en plastique. foutue poupée aux désirs ironiques. aux envies laconiques. y'a ce rictus en commissure, celui qui s'est pointé sur les babines du loup. au coin d'sa gueule. c'même rictus qui n'sait vraiment s'il veut mordre ou ronronner. depuis quand blasco s'mêle des tourments d'sa chère soeur ? il a la répartie ironique. les mots vifs et le discours qui s'veut peut-être blessant. pour une raison insoupçonnée - du moins c'est l'illusion avec laquelle il aime se bercer -, il les a jamais vu s'aimer. il a jamais été témoin d'une étreinte, d'un sourire. pas même une paume échouée sur une épaule rassurée. toujours cette foutue guerre sans armée. ces foutus coups sans blesser. deux nanas qui s'haïssent sous mon toit ? j'préfère le calme de l'olympia.

le torchon qu'il balance à côté. crios qui l'rattrape à la volée et retourne surveiller sa moitié affairée. viens. solomos désigne d'un coup de mâchoire le sac dont lina s'empare une seconde fois. elle connaît l'chemin. elle connaît ses habitudes de vieux malsain. derrière eux, il ferme les portes de l'antre ; petite pièce sombre qui, on s'demande comment, contient dans sa panse une grande table en bois massif sur laquelle la brune dépose le présent de sarai. ouvre et sors tout. blasco s'exécute et fait vomir au sac assez de poudre pour assommer tout le quartier. solomos grogne de satisfaction et fait ruser contre le sol la place du roi qu'il s'octroie sans gêne. et il s'met à compter. les p'tits paquets et les plus gros aussi. à compter toute la merde qu'il va pouvoir délivrer. tous ces billets qui dans sa poche vont s'glisser. ouais, hadès il s'met à compter, tout c'que c'foutu passé allait bien pouvoir lui rapporter.

tout c'que ça peut t'rapporter,
les billets et les coups d'reins effrénés.


comment ça s'passe en c'moment ? solomos relève le museau. un instant. un seul. une question aussi vague que précipitée. pas envie qu'dès maintenant elle prenne le large. c'est insensé. inexpliqué. mais lina, il voudrait la faire rester. rien qu'un peu. le temps d'se sentir un peu plus exister. il voudrait savoir, connaître ce que sarai ne lui dit pas. les hell's. les affaires. ce qu'il gérait d'une main de fer. surtout c'qui coule dans leurs artères. retenir lina un instant. l'temps d'se sentir vivant.
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Message Sujet: Re: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Mar 25 Juin - 13:07

— One thinking of one another Never
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hadès & lina (@kaleo)
elle se souvient des fois où elle l'a regardé avec envies. ces désirs d'adolescente à peine sevrée. ce besoin de reconnaissance dans les pupilles bleutées. les instants suspendus où ils se sont vraiment regardés avant de se déchirer, dans le silence des mots oubliés. elle a jamais pensé que c'était réciproque, bien de se douter que ça pouvait l'importer. gamine et homme de main, rien de concret. juste les rêves qu'elle se faisait. et puis, tout s'est écroulé, le jour où il a signé ce foutu papier. le jour où devant l'autel il s'est lié à son ennemi juré. la descente a été longue, ardue et emplie d'une tristesse qu'elle arrivait parfois, à peine à cacher. pourtant, lina, elle l'a fait. elle s'est résignée à l'évidence même que ça ferait jamais. qu'elle pouvait l'oublier.
les désirs d'une gamine,
les rêves indolores,
qui colore l'épiderme de mille et une nuits.
la paille entre les dents, le regard affuté qui cherche la moindre de ses expressions. ça lui va si bien d'être prit sur le fait et de réfuter. la cubaine s'éprend encore à rêver, à désirer ce qu'elle pourra probablement jamais s'octroyer. l'amusement au coin des lippes et ce sourire qu'elle n'arrive pas à cacher. le mariage qu'elle voit s'effriter. partir en lambeau, balayer. se réjouir du malheur des autres. l'espoir, vivace. t'es pas foutu de l'oublier, de le laisser dans la case des chances perdues, celles qui reviendront jamais. bien sûr que ça la regarde pas. bien sûr qu'elle devrait pas. mais elle n'arrive pas à s'en empêcher, creuse la distance, pose les questions. c'est pas d'ses tourments à elle que je me préoccupe. aussi futile que cela puisse paraitre, lina n'a que faire des tristesses qui entachent le coeur de mel. des manques d'ivresse et de cette dépression dont elle se sortira surement jamais. elles ont jamais été liés que par un simple bout de papier et encore, ce n'est même pas elle qui l'a signé. les mots balancés sans vraiment réfléchir, un brin mélancolique quand on y pense. y a qu'avec lui qu'elle ose dire la vérité, qu'elle se laisse aller à se montrer docile. comme un putain de fidèle chien. de toute façon, j'compte pas rester bien longtemps. cette atmosphère invivable, ces regards qu'elles se jettent sans état d'âme. et cet endroit qui pue le deuil à n'en plus finir. lina, elle est pas faite pour ça. s'enfermer dans une cage sans barrière, s'enfermer dans les maux des autres, espérant sortir ce qu'il y avait de plus charitable.
et peut être que ce que t'espérer au fond,
c'était contempler le désastre.
t'assouvir du malheur des autres.

les mains jointes et le cristal déposé sur le bar, c'est sans délicatesse qu'elle quitte le tabouret. qu'elle s'exécute sans rechigner. le sac à sa porter, d'un mouvement vif, lina l'attrape, le fait valser sur ses épaules déjà usées. le chemin de l'arrière boutique qu'ils empruntent et la porte qui s'ouvre sur une vaste pièce. elle la connait sur le bout des doigts, pour les nombreuses fois où la brune a apporté ce même sac. la rengaine tenace, les habitudes qui vont avec. le tissu qui retrouve la douceur du bois. cette même vaste table où sont disposés toutes les chaises. un royaume, un endroit sécuritaire. elle saurait dire pourquoi mais elle se sent bien entre ces quatre murs, chaleureux, réconfortants. du bout de ses doigts, lina attrape les bouts de sa veste en cuir, retire ce qui l'indiffère. le boulot, le vrai, commence maintenant et il promet d'être éprouvant. toute la poudre blanche qui dégueule des fermetures à peine ouvertes et les sachets qu'elle en sort par dizaine. du plus gros ou plus petit, tout y passe tandis qu'hadès a déjà prit sa place de maitre. ce même refrain, ces mêmes images. à croire que tu vas le voler alors que lui c'est déjà pas gêner. ton coeur tout entier. la question qu'elle s'attendait pas à attendre et le regard qu'elle lui jette derrière son épaule. toujours pareil. court, décousu aussi. elle voudrait épiloguer sur les affaires des hell's angel avec lui. mais n'arrive pas à trouver le point d'accroche. ou simplement ce qu'il attend. de retour vers ses occupations, le corps penché sur la vaste table en bois, elle attrape au loin ce qui reste de la drogue dans le fond du sac. tique un instant sur le palpitant qui se met à battre à l'agonie. ça fait trop mal d'être près de lui. ça fait trop mal de faire comme si elle ressentait rien. et toi ? comment ça se passe dans tes entrailles ? dans ce qu'il reste des cendres de ta vie ? ils ont jamais eu de grandes discussions. ils ont jamais partagé. lina a toujours mit ça sur le dos du pudique, des secrets et de ses envies de pas tout déballer. mais aujourd'hui, elle a envie de rester. de creuser. le corps qui se retrouve complètement, pour lui faire face. le cul à moitié poser sur le bois et les mains qui s'imprègnent de l'ambiance enivrante. t'sais, le club tout ça. c'est plus pareil sans toi. j'sais pas. quand j'y allais avec mon père, ça n'avait pas la même gueule. c'est peut être ce qu'il voulait entendre. c'est peut être aussi ce qu'elle pense. les nombreuses fois où elle y a pointé son minois. les grands hommes aux traits tirés par la vie. les grandes gueules, tout ça, ça lui manque. tout ça, elle le retrouve pas. j'me dis parfois que j'vais peut être les quitter. elle l'a presque murmuré. du bout des lippes, le regard qui divague sur les photos en noir et blanc. celles encadrées sur les murs immaculés. celle d'un passé.
et c'est la première fois que tu te montre si franche,
que t'oses enfin le prononcer.
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Message Sujet: Re: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Lun 15 Juil - 18:18

y'a la table qui ruse contre le sol encore crade des soirées passées. y'a le parquet qui hurle, se plaint d'la vigueur avec laquelle elle s'est assise sur la grande table en bois. d'la force frustrée qu'la bouclée a soudain déployée. c'est strident. ça grince et fait vibrer les tympans. pourtant dans ceux du plus vieux, ça sonne comme quelque chose d'harmonieux. y'a pas d'douceur dans ses airs tirés. pas d'volupté dans cette gueule abîmée et certainement pas de chaleur dans ses doigts calcinés. elle referme pas la porte derrière elle ; c'est lui qui les enferme dans l'gouffre de c'qu'ils se sont jamais avoué. quelques gestes trop répétés et la transe qui reprend là où elle en était.

dans ses paumes la mort en sachets.
dans ses méninges l'pognon bien compté.


elle lui rend l'indifférence forcée qui traduit la gêne à peine dissimulée. juste quelques mots susurrés d'ses lèvres menteuses. juste quatre rétines qui s'évitent d'peur d'en dire plus que de retenue. ils ont les regards honteux qui bravent le malaise comme deux ado encore luisants. rien d'neuf. ça aurait pu en rester là. la discussion stérile et les propos, toujours, futiles. la fâcheuse habitude d'se laisser couler. la tension retomber. le champ des possibles de refermer. sauf qu'elle s'est approchée et lui, le museau s'est relevé. sur son nombril ses yeux se sont posés. outrageusement nue la gamine soudain adulte dans ses iris. il avait pas remarqué, plus loin, le cuir sur le bois, échoué. et sans prévenir, les épaules dénudées. les côtes à peine dévoilées, les hanches qui frôlent l'ébriété et ce creux dans ses flancs dans lesquelles deux mains viendraient bien s'laisser tomber.

peu d'tissus
pour trop d'aveux.
tes désirs sont trop baveux.


encore une fois, la table fait hurler le parquet. moins fort. et lina s'installe. lina prend place face au maître des lieux qui vient appuyer son dos contre le dossier de la chaise dans un mouvement de recul presque défensif. elle est trop près. il passe une main dans sa barbe. prend cet air évasif de celui qui l'avait prédit. sans moi. sans ton père. et sans tout l'reste. ce grand regret l'fait se lever de son trône. un poing toujours sur le bois comme si l'ego du roi pouvait s'écrouler. une bande de pré-ado suceurs de reconnaissance. c'est ça les hell's aujourd'hui. ses mots claquent dans les pièce avec la colère qu'ils renferment, la vérité qu'ils retiennent. son sang commence à bouillir et hadès détourne son attention en commençant le rangement peu méticuleux de la came qu'il entasse au fond du sac. près. tout près de la brune qui n'a pas bougé.

son souffle qui cogne l'épaule.
agresse sa nuque.
comme une caresse inattendue.


quitter les hell's ? il lève pas les yeux, pas encore. pour faire quoi après ? t'laisser ballotter de job de merde en job de merde ? il a un rire nerveux. court. bref. et incisive. pas l'rire moqueur. l'rire qui connaît la rengaine. l'rire qui est déjà passé par là. le sac qu'il referme et qu'il fout à demi sur son dos. sa main qui se lève, voudrait s'poser amicalement sur l'épaule de blasco mais qui s'pose tendrement dans l'creux d'sa nuque. pas la vue qu'est défaillante, plutôt la poitrine tremblante. ils vont tous te tourner l'dos. j'suis pas certain qu'tu sois prête à vivre ça. ses doigts qui se serrent un peu. une boucle qu'il sent s'étreinte de son index. son visage qui s'approche. il dépose ses lèvres sur la commissure d'celles de la brune. toujours pas d'problème de vue. il l'embrasse plus comme une gamine. c'qui s'cachait, là, derrière ses paupières baissées, c'est l'regard d'un type paumé dans c'qu'il ose finalement s'avouer. attends encore un peu avant d'faire une connerie. cette foutue ancre sur laquelle il tente de s'agripper, il la cherche au fond d'ces yeux qu'on lui a toujours défendu.

oh, comme l'envie peut être
r u d e.
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Message Sujet: Re: night violence ; lina   night violence ; lina Empty Jeu 18 Juil - 23:19

— One thinking of one another Never
thinking just for one second She would
take a different attraction. —
hadès & lina (@kaleo)
les souvenirs s'effleurent, se jugent du regard sans jamais se toucher. ils sont innombrables, enfantins. un brin volatiles quand on y pense bien. quand elle y songe longuement. à jamais graver dans son myocarde qui a pourtant cessé sa danse pour les beaux yeux ténébreux de l'individu juste assis. il suffit d'un geste, d'un son de voix et de quelques caresses pour l'enflammer à nouveau. le faire battre comme un renouveau. elle le sait lina, qu'elle est faible face à cet homme dont le mystère reste entier. pourtant, elle l'a effleuré y a de ça des années. une autre vie, une autre décennie. bien loin des soucis qui l'assaillent ces derniers temps, bien loin de ce qu'ils sont devenu entre temps. éloignés au possible et pourtant, jamais aussi près. cette vieille routine qui s'est installée. comme toujours. le sac sur le dos, les sachets qui consument la table en bois et le fric fraichement rangé dans une caisse non loin des yeux. elle l'attend lina. s'évapore rapidement. sauf que cette fois, les mots s'immiscent. les non dits aussi. peu bavard, hadès entame la conversation.
bancale, banale.
ça lui chauffe un peu plus le coeur quand il se préoccupe de sa vie.
la vérité, c'est qu'elle est perdue lina. dans les abysses d'un avenir cousu main, préconçu par avance. la cubaine se complaisait dans ce qu'on attendait d'elle, à toujours mit fièrement le blouson des hell's sur ses épaules. n'a jamais tiqué sur l'évidence même que c'est peut être ce qu'elle voulait pas. une vie d'agonie, une vie dans les néants d'un groupe qui la consume lentement. cette fierté l'emporte. ce souvenir d'un père aussi. des années lumières qui se sont évaporées, émiettées. des hell's d'antan, il ne reste que les miettes écrasées sur le parquet. les fissures d'un passé. le cul posé sur cette large table en bois et les pupilles qui cherchent un point d'accroche. elle dévoile, refuse de le contempler tandis que la conversation commence à tourner vers la confession. à qui en parler de toute façon ? elle n'a personne qui puisse comprendre ses ressentiments. à part lui. dans une autre vie il comprenait. des pré-ado ? sa réflexion l'a fait sourire. elle penche la tête sur le côté, contemple le maitre des lieux qui s'est levé de son trône improvisé. s'avise à ramasser la came qui s'étale sur la table. il est vrai que la moyenne d'âge a changé. tu te sentirai affreusement vieux si t'étais toujours parmi nous. un rire qui encercle la calme paisible de la pièce. la moquerie, comme toujours. l'arme qu'elle brandit sans état d'âme, pour tout et n'importe quoi. se cache derrière faute de mieux. la taquinerie aussi.
il ne vous reste plus que ça,
pour vous touchez du doigt.

elle s'offusque pas lina de son mécontentement passagé, met ça sur le compte de l'inachevé. peut être qu'il aimerai y retourner. peut être même que ça lui manque affreusement. il est fait du même acier alors que la cubaine semble s'en éloigner. les idéaux premiers remis sur la table. elle n'est plus certaine de vouloir y rester. elle sent pas la distance qui s'est évaporée non plus entre eux. les pupilles qui divaguent toujours sur les photos en noir et blanc. tu m'embauchera à l'olympia. j'suis certaine de faire une bonne serveuse. ou on pourrait se casser, toi et moi. tu sais, ces rêves d'ado qu'on avait. les promesses faites qui ne sont jamais arrivées. y a ses yeux qui reviennent à hadès et son sourire, qui tout à coup, s'est évaporé. elle se perd dans le bleuté de ses yeux. comme avant. attend l'approbation qu'il n'a pourtant aucun droit de lui donner. mais la vérité lina, c'est que t'es pas capable de rester enfermer entre quatre murs. alors, serveuse à l'olympia, même toi t'y crois pas.
elle remarque pas la main qui s'est levée,
ni même le regard qui a changé.
le souffle coupé, l'échine qui se tend. elle reste pétrifiée. morte sur le place, droit comme un "i". les phalanges d'hadès se frayent un chemin sur sa nuque, caressent son cuir maltraité. les pupilles divaguent de ses yeux à ses lèvres et sa poitrine se soulève à chaque rythme non mélodieux de son myocarde écrasé. ça lui fait mal dans la poitrine, ça lui donne des vertiges. comme autrefois. et la cubaine le touche du doigt. ce souvenir indélébile, celui qu'elle avait rangé dans la case des oubliées pour pas s'arracher les sentiments. ça remonte, par vagues. c'est foudroyant. lina ne l'écoute déjà plus. ces conseils qui passent à la trappe et cette entrevue qui prend une nouvelle tournure. des années qu'ils se sont pas touchés ni même effleurés. y a ses lippes qui se mettent à embrasser la commissure de sa bouche. les mêmes sensations et ce parfum qui vient titiller ses narines. ça a pas changé. lina se perd, ne comprend pas le geste qu'il tente de faire. se voulant surement un brin rassurant. un brin présent. y a qu'avec lui que t'es sûre de rien.
la respiration brutale,
lorsque leurs lèvres s'éloignent.
elle peine à le regarder dans les yeux. peine à relever la tête de peur que les chimères se mettent à disparaitre. ses doigts qui s'agrippent sur le bois de la table de peur que son corps ne finisse sur le sol. de s'écrouler entièrement. c'est tout ce que t'as voulu. du moment qu'tu restes à mes côtés. les illusions et les vérités. lina, la vraie. celle qui ment plus. celle qui dit la vérité. qui ose enfin se l'avouer. et y a ses pupilles qui se relèvent. qui cherchent les réponses dans les traits d'hadès. un simple baiser d'amitié. t'fais pas de bille. pourtant, la cubaine se laisse emporter par l'atmosphère enivrante et ce rapprochement soudain qu'elle avait pas calculé. elle laisse ses émotions parlaient. pour une fois, le toucher du doigt. le visage qu'elle rapproche à son tour, lentement. des secondes, des minutes peut être. le temps file. le temps n'a plus d'importance. les paupières se ferment, elle lâche tout ce qui l'entrave. tout ce qu'elle s'était interdite pour un premier pas non chaland. comme si elle allait trébucher à tous moments. et du bout des lèvres, la brune lui accorde un baiser. pas de ceux d'amitié. pas de ceux qui aurait sans doute imaginer.
d'ceux d'avant,
quand vous étiez des amants.
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