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 another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler)

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Message Sujet: another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler)   another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler) Empty Mer 10 Juil - 20:55


safer to hate her;
quand je sors de chez moi, je suis en retard que de treize minutes. je suis presque de bonne humeur. il manque plus que le petit dej. en attendant, je reste enfermé dans ma bulle, écouteurs montés au max dans les oreilles pour comater dans les transports et continuer de faire comme si le reste du monde existait pas.

j'arrive dans le queens contemporain à une heure toujours raisonnable, mais je décide de me presser un peu, parce que mon estomac réclame, parce que je commence à froncer des sourcils. je m'engouffre dans la meilleure boulangerie du queens en enfilant mon masque de garçon charmant, pause ma musique et m'approche de la caisse. le flirt avec mes copines vendeuses de trésors dure quelques minutes, juste le temps de prendre des nouvelles de tout le monde, même des fours. j'suis en avance dans mon retard, alors j'me permets de m'accouder à la caisse, de mordre dans un pain au chocolat et de complimenter les ancêtres de l'artisan tellement c'est bon.

je relance la musique en quittant l'endroit un sac sous le bras, mon butin habituel, et reprends mon chemin, la bouche pleine, posant les pieds sur le bitume en rythme avec la batterie qui amortie mes tympans. j'appuie mon bras contre la porte de la boutique et roule contre cette dernière pour entrer, plongé dans ma musique. où que je regarde, c'est vide; le boss est probablement derrière, en pause intempestive.

mes pieds me guident jusqu'à mon side du magasin, où les caractères bleus sur ma caisse lisent hello nerd, où les néons changent la couleur de ma peau, où ça sent la bougie à la vanille pour couvrir l'odeur d'adolescents pas populaires, où je vais commettre un homicide, en défonçant ce sachet de viennoiseries.

je me stoppe après avoir posé un pied dans mon espace, au solo de basse et me dandine un peu avant de soudainement commencer à faire de l'air guitar, pris par le bridge, fléchissant des genoux et soulevant ma guitare imaginaire en faisant mine de monter dans les aigus, les yeux fermés, grosse grimace de rockeur sur le visage. je balance le sachet de bouffe dans tous les sens, mais c'est pas grave, les miettes aussi m'appartiennent.

chaiiiiiiiiin... keep us together! je m'écrie avec une voix haut perchée, très probablement faux à souhait, complètement dedans et me retourne en levant les poings pour prendre ma respiration et cette fois hurler les paroles, mais la reprise du refrain reste coincée dans ma gorge quand je me retrouve nez-à-nez avec Pandemonium Gal, qui sort d'absolument nulle part et qui me regarde (qui me juge), inexpressive.

je laisse mes bras retomber le long de mon corps et tire mes écouteurs de mes oreilles dans la défaite la plus ultime, avant de me racler la gorge. j'm'attendais pas à ce qu'elle bosse aujourd'hui, j'm'attendais pas à la voir, en fait. dans mes souvenirs, on travaille pas aux mêmes horaires, on est supposés jamais se croiser (j'ai fait en sorte que) sauf qu'elle est là, elle est bien là, et c'est l'matin et... j'étais bien.

pendant une demi-seconde, je me vois essayer de me justifier, mais j'ai pas le temps de passer pour un con, je suis déjà en retard de quarante-six minutes.  pas l'cœur à lui taper la discut, surtout.

je la salue brièvement, silencieusement, avant de faire volte-face et disparaître loin, derrière ma caisse, jeter mes affaires, me poser sur ma chaise de manière à fourrer au plus vite un croissant dans ma bouche. compensation avec le sucre, on neutralise les émotions. je gère.
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Message Sujet: Re: another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler)   another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler) Empty Ven 12 Juil - 15:31



Troisième tasse de café et toujours dans les vapes. Le front appuyé contre la fenêtre de la cuisine, tu observes l’extérieur en soupirant bruyamment. La nuit a encore une fois été mouvementée et beaucoup trop courte. Encore une nuit passée au chevet de ton père qui semble plutôt mal réagir à la chimio ces derniers temps. Tu as dû avancer son prochain rendez-vous médical pour faire le point au plus vite, consciente que cette situation ne peut plus durer. Il faut savoir pourquoi il se met à réagir aussi mal à tout ça maintenant, surtout après plusieurs mois de traitement déjà. Voilà de quoi faire passer de belles nuits blanches, nuits blanches qui t’empêchent de te remettre de tes cuites pour oublier et de ce genre de nuits difficiles. T’es entrain d’accumuler trop de choses négatives, trop de questions, de soucis, de frustrations… Tu tentes de te tempérer, de pas exploser mais t’arrives plus à laisser couler et à être indifférente aux merdes qui sont entrain de vous arriver à toi et ton paternel. Pourquoi c’est pas ta génitrice qui se retrouve avec ce cancer à la con, putain. Y a pas de justice dans ce bas monde.

Alors que t’es entrain de comater, rêvant d’une vraie grosse nuit le front appuyé contre la vitre, t’entends ton téléphone vibrer. C’est ton boss qui te demande de venir plus tôt que prévu parce qu’il a réussi à acquérir de nouvelles perles en terme de comics parait-il, et qu’il a fait la pub sur les réseaux. En somme, il va y avoir du monde à la boutique et il parait que ton collègue est à la bourre. Étonnant venant d’un énergumène comme le Burkhart, tiens. Tu réponds simplement que tu arrives, alors que t’es censée commencer dans six heures, que t’es encore en pyjama, dégueulasse, avec une tête a faire flipper un croque-mort. T’as juste le temps de prendre une douche, de te brosser les dents et de sauter dans un jean pour choper à temps le prochain bus. Tant pis pour la petite touche de correcteur, de mascara. Rien à battre, pas l’temps. Le temps c’est de l’argent et il se trouve que t’as besoin de cet argent. Et là, coincée dans le bus avec la plèbe, t’es entrain de prier pour que Burkhart se pointe pas du tout au taff pour cause de gastro ou autre. Depuis cette nuit-là, t’as plus envie de te retrouver dans la même pièce que lui. T’es trop mal à l’aise, t’as honte, t’es en colère. Jamais t’aurais dû lui adresser la parole sur cette péniche à la con. Jamais t’aurais dû venir, déjà. Voilà ce que ça fait d’être sympa avec quelqu’un, ça t’a foutu dans une merde pas possible. Plus jamais on ne t’y reprendra.

C’est la boule au ventre que tu finis par franchir la porte de la boutique en soupirant, pas du tout motivée à l’idée de bosser tout de suite, si tôt. Flemme.  Tu balances ton sac derrière ta caisse et tu prépares tout ton bordel pour la journée. Tu commences à perdre ton sang froid quand tu ne trouves plus ton badge. Tu décides de remettre ça à plus tard parce que vous êtes que deux, donc ton nom est pas difficile à retenir. Si seulement personne ne le connaissait d’ailleurs, putain. Le nombre de boutonneux qui aiment t’interpeller dans la rue, persuadés que vous faites partie de la même secte de nerds, là. Enfin. T’as été efficace, t’as installé ce qui devait l’être, t’as rangé, nettoyé un peu et ouvert la boutique tranquille Emile. Par chance, y a pas encore foule à cette heure-ci. Bonheur. Ça te laisse le temps de siffler le plus de caféine possible pour espérer avoir l’air réveillée quand quelqu’un franchira la porte. En attendant, tu files dans l’arrière-boutique, réserve, bordel sans nom, appelez ça comme vous voulez, pour chercher ton badge parce que ouais, ça te trotte encore dans la tête ce truc. Tu détestes qu’on touche à tes affaires, ça te file de l’urticaire. Surtout si c’est l’Autre qui a posé ses pattes dessus, ugh. Après cinq bonnes minutes à farfouiller dans l’arrière-boutique, tu finis par retrouver ton fameux badge. Perdu dans une boite pleine de bordel, comme tu t’y attendais. Tu vas pas faire la chasse aux sorcières aujourd’hui, t’as pas assez d’énergie. Mais que ça ne se reproduise pas, parce que tu vas cramer des caisses.

Alors que tu retournes paisiblement à ta caisse, tu tombes nez à nez avec boucles d’or, apparemment en plein solo d’air guitar et qui te bloque la route. Tu plisses les yeux, agressée par sa voix aiguë de bon matin. Il ne sait pas encore que t’es là mais t’as hâte qu’il s’en rende compte, histoire de bien casser son mood. Il est gonflé d’être aussi serein et distrait alors qu’il est à la bourre celui-là. Ash se retourne, toujours en plein concert dans sa tête et se fige instantanément en tombant sur la Lynch entrain de le juger silencieusement, bras croisés. T’as presque envie de ricaner quand tu vois la tête qu’il fait en te découvrant. Tu fais un petit signe de la main à Ash, un léger air moqueur affiché sur ton visage marqué par la fatigue, avant de retourner derrière ta caisse sans dire un mot. Tu te jettes sur ton téléphone pour envoyer un sms au boss, histoire de négocier et de te tirer puisque la Diva est enfin arrivée. La réponse arrive très vite et anéanti tout espoir. « Vous ne serez pas trop de deux, vous ferez l’inventaire et vérifierez ma fiche de commandes asap. HF !  ». Tu lèves les yeux au ciel en relisant trois fois son message, parce qu’il faut croire que t’aimes te mettre en rogne et te torturer. « Have fun, connard va. », tu murmures en rangeant ton téléphone dans ta poche arrière.

Tu sais au fond de toi que ça te fait limite plaisir d'être coincée avec lui ici, parce que ça fait un bail que tu l'esquives et que vous ne vous êtes pas croisés. Mais ce truc au fond de toi, il te fout les boules aussi. Parce que tu n'as jamais été ne serait-ce qu'un tantinet contente de voir quelqu'un. A part Haz, ce tocard de première, mais c'est parce que c'est ton bro from another mo, c'est la mif, c'est le sang, tout ça. Ça compte pas vraiment. Puis t'avais quand même envie de défenestrer parfois, hein. Mais là, c’est encore autre chose. Un mec aux mœurs qui ne te plaisent absolument pas, qui a un comportement de queutard de première qui a le don de t’horripiler. Et ça fait mal de voir que quelque part, t’es attirée par ce genre de gars. C’est le cancer de la société, ça. Pourtant, t’as parlé et picolé avec… Pour finir par coucher avec dans cette même boutique. Depuis, comme prévu avec ce genre de mec, tu l’as pas revu, pas reçu un seul message à propos du taff, des conditions dans lesquelles il laissait la boutique… Rien. L’esquive, le ghosting pur et dur. Tu veux pas devenir sa meilleure amie, ni sa gonzesse, rien à péter. T’aimerais juste un minimum de considération parce que toi, t’es pas comme les connes écervelées qu’il se tape. T’es Skyler Lynch. Casse burnes de première mais cultivée, intéressante, entière. Tu sais ce que tu vaux et ce que tu apportes aux autres. En somme, t’es pas juste une paire de jambes qui s’ouvrent et qui valent plus rien une fois que c’est fait. Ca te fait chier qu’il te traite comme toutes les autres, parce que t’es Skyler, putain. Et qu’il était presque cool ce soir-là… T’es déçue et ça te fout les boules, ouais, de ressentir tout ça à son égard. T’aurais aimé être indifférente et le mépriser de toute ton âme comme avant… T’as envie de frapper dans le mur à côté de toi pour te défouler un bon coup et te débarrasser de ta frustration.

Tu décides d’enfin briser le silence, agacée par la nouvelle. « Bon, on va avoir du boulot aujourd’hui apparemment. J’suis obligée de rester. Donc si la Diva pouvait se bouger le cul et faire son inventaire, j’vais pas passer ma journée à faire le taff pour deux.  », tu râles en évitant soigneusement son regard.
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Message Sujet: Re: another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler)   another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler) Empty Sam 13 Juil - 0:48


safer to hate her;
peut-être que mon cœur s'arrête de battre pendant une demi-seconde quand je la vois là, on va pas se mentir. déjà parce que j'étais pas prêt, trois secondes en arrière j'étais en studio avec fleetwood mac. et puis parce que... parce que ça fait mille ans que je suis dans mes feels à cause d'elle, que je me donne du mal à l'éviter et à l'oublier. c'est la première fois qu'on se revoit depuis la fameuse soirée où j'lui ai vendu mon âme. je sais pas ce que je suis supposé ressentir, mais la gêne qui s'empare de moi elle est pas due au fait qu'elle m'ait interrompu en pleine prestation, elle a surtout à voir avec le fait que sa présence est synonyme de tout ce que j'attendais, tout ce que je redoutais. je suis embarrassé parce qu'on est face à face et je sais pas si j'crevais d'envie de la revoir ou si c'est le pire truc qui pouvait se produire et je la déteste d'exister.

je suis certain que notre abruti de boss y est pour quelque chose, sa vie entière tourne autour de cette boutique, c'est pas possible qu'il ait autre chose à faire. j'ai vu son air suspect, du coin de l’œil, quand je lui ai dit que j'avais pas envie de faire les mêmes heures que Skyler, que je préférais le voir lui ou à la limite, être seul. mais j'me suis vendu moi-même, faut pas être une lumière pour faire le rapprochement; depuis quand moi j'ai envie de voir mon boss plutôt qu'une gonzesse? il me connait et il fait clairement ça pour me punir, pour que j'ose répondre de mes actes, comme dirait l'autre. j'vais lui envoyer un message pour lui dire que je suis arrivé avec une heure de retard et qu'il y a pas un rat, même quand il fait l'effort de se vendre comme une catin sur facebook dot com. ma bonne humeur vient de passer la porte.

le geste de Skyler fait miroir au mien et on se tourne tous les deux le dos pour rapidement rejoindre nos caisses respectives et cette espèce de synchronisation bizarre m'arrache un vieux frisson désagréable. ça me rappelle des trucs dont j'ai pas envie de me rappeler qui se sont passés dans cette pièce. je geins bruyamment pour exprimer mon dégoût, (pour ne pas dire mon ressentiment face à tous les choix que j'ai pris ce dernier mois) et chasser les images qui me reviennent en tête en me recroquevillant sur mon trône.

je m'empare curieusement des lunettes de soleil qui traînent sur le bureau et les glisse sur mon nez avant de m'affaler davantage dans mon siège et m'empiffrer de viennoiseries, à moitié en train de me rendormir, quand la douce et gracieuse voix de PG atteint mes tympans sensibles. hm. personne n'aime le messager porteur de mauvaises nouvelles, je marmonne la bouche pleine. antigone, sophocle. révise tes classiques si tu tiens à ta vie, Lynchbox. je fais glisser les lunettes sur l'arrête de mon nez et scanne lentement la pièce du regard avant de les replacer correctement sur mon visage et reprendre un croissant. OK, inventaire fait. rien ne manque, je déclare avant de mordre dans la pâte, très peu déterminé à bouger, les yeux rivés sur l'autre bout du local, là où se tient la fille qui veut m'apprendre à faire mon job, un rictus pendu aux lèvres.
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Message Sujet: Re: another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler)   another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler) Empty Mar 16 Juil - 21:11



Tu portes ton gobelet à tes lèvres pour poursuivre ton shoot à la caféine tout en consultant l'ordinateur portable posé à côté de toi. Tu regardes les onglets qu'a laissé ouvert le boss après avoir annoncé la superbe (hm) nouvelle à ton collègue. Sa réponse t'étonne et tu hausses les sourcils pour montrer ta surprise. Tu sais qu'il est loin d'être un abruti. Enfin, c'est un crétin mais il en a dans la tête, hélas. Ce serait plus simple si il était vraiment con comme une chaussette. Mais tu peux pas t'empêcher de le chercher. « Tiens, t'as lu autre chose que tes comics sans aucune profondeur ? Shook. », tu réponds en ricanant.  Pourquoi est-ce que t'es si mauvaise avec lui, putain. C'est plus fort que toi. Sa voix t'énerve, sa tête t'énerve, sa façon d'être t'énerve et ce qu'il dégage aussi. Tout t'énerve, en fait. Rien que de l'entendre respirer ça hérisse tes poils. Tout ça alors que tu mourrais d'envie de le revoir. T'es vraiment la pire des hypocrites. Et t'as aucun courage en plus de ça. Tu préfères choisir la facilité et te protéger, jouer la méchante au lieu d'essayer de prendre la température en étant comme l'autre soir. Un peu plus chill. Mais tu sais comment il est, le Burkhart. Tu sais parfaitement que tu vas être face à un mur si tu tentes d'être à peu près sympa. Un mur plein de barbelés, de pièges, de ronces et tout le bordel. T'as pas envie de te le prendre de plein fouet et de devoir garder la face en te prenant des vents ou en perdant tes moyens s'il te répond pas ce que tu attends. T'aimes pas quand les gens ne vont pas dans ton sens. Encore moins quand tu te retrouves piégée avec des... sentiments ? Ew. Alors tu préfères ne pas faire avancer la situation, si ce n'est la faire empirer finalement, en érigeant toi aussi ce fameux mur de la mort entre vous.

Tu roules des yeux avant de reprendre « La culture c'est comme la confiture. Moins on en a, plus on l'étale. », tu hausses finalement les épaules en forçant ton plus beau sourire de peste. Tu souffles en le voyant prendre à la légère ce que tu dis concernant l'inventaire. Tu te mords la langue quand tu vois quelqu'un entrer dans la boutique pour ne pas pester contre lui devant le client que tu viens de saluer d'un signe de tête. Mais c'est encore une fois plus fort que toi. Tu te tournes vers Ash et te penches pour lui murmurer « Tu sais quoi, si tu veux faire les tâches que confient le gérant à moitié, fais le. Par contre, si tu nettoies pas les miettes qui sont partout par terre, là, moi j'te te fais une balayette et j'utilise tes cheveux comme serpillière. Ça devrait le faire. », tu dis d'un ton faussement menaçant, tes yeux plissés entrain d'examiner avec insistance sa chevelure avant de brièvement regarder le sol avec un air satisfait.

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Message Sujet: Re: another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler)   another pine-box tune to fill the cemetery day (skyler) Empty Jeu 18 Juil - 0:47


safer to hate her;
je lève les yeux au ciel mais malheureusement, ça se voit pas derrière les lunettes de soleil. je la refais grossièrement avant de la pointer du doigt. joke's on you, à penser que les comics ont pas de profondeur. puisqu'on brasse dans les enfantillages, je vais me mettre à ton niveau: c'est celui qui dit qui est, je balance en appuyant sur le bout de mon nez pour faire une grimace, histoire de ponctuer la chose comme il se doit. pour qui elle se prend, sérieux. quelle audace. elle a clairement jamais ouvert un comics de sa vie, alors qu'est-ce qu'elle en sait. c'est tellement blasant. et dire que j'ai le béguin pour ce genre de personne.

p't'être qu'au final, c'est pas plus mal. qu'elle soit comme ça, qu'elle dise ce genre de truc. on a pas les mêmes intérêts, on est pas sur la même longueur d'onde, elle est détestable et puérile. en dehors de l'attirance physique indéniable et le léger masochisme dont je fais preuve parce que j'aime bien qu'on me tienne tête, il y a rien. zéro. aucune profondeur.

faut que ça continue à tout prix. si on se prend la tête toute la journée, y a moyen pour que d'ici ce soir mon petit crush se soit complètement évaporé. je l'écoute me tacler et m'empêche de rire en me goinfrant avec la dernière brioche au sucre quand elle sort l'iconique punchline de la confiture. voilà, c'est exactement le genre de truc qu'il faut pas qu'elle dise. même si c'est petit et mesquin, c'est bien lancé et ça me plait et il faut pas me plaire, il faut m'irriter. restons concentrés. elle fait son signature smile de meuf satisfaite et je suis mitigé. j'arrive pas à savoir où le ranger. l'attitude m'irrite, mais... elle est... jolie, quand même. même quand elle essaye de ressembler à un vilain de dessin-animé.

je renverse le sachet au niveau de mon visage pour y récolter les miettes, qui retombent sur ma langue et en me redressant pour épousseter mon t-shirt, je suis triste de constater que certaines ont raté ma bouche et se sont échouées par terre. je me penche sur les interrupteurs pour démarrer toutes les machines d'arcades et au même moment, un client régulier passe la porte. les trois bd qu'il est venu chercher l'attendent depuis mercredi. oh gary! je m'écrie après avoir avalé la fin de mon petit déjeuner, en lui faisant un signe de la main auquel il répond avec un large sourire, avant de plonger son nez dans les bacs à comics.

il y a bien longtemps, j'ai décidé que tous nos clients s'appelaient gary.

Skyler se met à me chuchoter des trucs et je la regarde, inexpressif, pendant une poignée de secondes avant de me laisser distraire par mon besoin de mâcher quelque chose de manière à couper mon envie de fumer. je commence à fouiller dans les tiroirs du bureau et soupire lourdement en cherchant à travers le bordel. laisse moi t'expliquer deux trois p'tites choses, newbie, je réponds sur le même ton en tournant la tête pour la regarder brièvement, avant de brusquement refermer le tiroir, en ouvrir un autre, fouiller. il est même pas dix heures du matin, on est coincés ici jusqu'à cinq heures de l'après-midi. la boutique est, comme tu peux le constater, pas extrêmement grande, et pour en avoir fait des centaines, les inventaires prennent une heure grand max, je déblatère en mettant la main sur un paquet de chewing-gum à la cerise entamé. ma bonne humeur passe une tête.

je glisse deux dragées dans ma bouche avant de souffler par le nez en mâchant quelques instants, et finis par me tourner vers Skyler pour lui faire face. je retire les lunettes de soleil pour la regarder dans les yeux. alors, conseil de relique à newbie: optimise ton temps de travail si tu veux pas finir par crever d'ennui d'ici deux heures de l'après-midi, je continue avant de faire une bulle avec mon chewing-gum, jusqu'à ce qu'elle éclate. j'esquisse un sourire. pour ce qui est des miettes, mademoiselle la maniaco-dépressive de la propreté, j'pense que le coup de balayette peut attendre plus tard, après que la horde d'adolescents soit passée faire une partie de pac-man en prenant leur goûter à quatre heures et demi.

je détourne le regard pour arrêter de la fixer, parce que je suis presque sur le point de perdre mes moyens, et pose mon attention sur le plafond à la place avant de lâcher un nouveau soupir. j'sais pas si t'as déjà vu de quoi ils sont capable, mais mes miettes c'est du pipi de chat à côté de leur bordel. et à titre informatif, si tu me fais un croche-patte, ma vengeance sera terrible, je marmonne, décidant de rester vague, avant de me taire alors que gary s'approche de la caisse de Skyler pour lui présenter les trois derniers comics qu'on a reçu en début de semaine, comme je l'avais anticipé.

elle a pas le temps de me répondre, mais si je commence bien à cerner le morceau, j'imagine qu'elle est en train de réfléchir à ce qu'elle va me dire et quand gary aura passé la porte, je vais sans aucun doute me faire rhabiller pour l'hiver. je suis prêt à aller nous faire un café, mais je suis coupé dans mon élan par mon téléphone qui se met à vibrer dans la poche de ma veste. quand je pose les yeux sur l'écran, je suis surpris de voir le nom de JJ affiché à l'écran. c'est le milieu de la nuit en angleterre.

je décroche avant qu'elle ne tombe sur ma messagerie. Jolene Burkhart, quel est l'objet de votre appel, je suis sur mon lieu de travail. insultes gratuites. excuses de me déranger. soudaine curiosité malsaine. je peux pas m'empêcher de rougir. elle demande si Skyler est là et je regarde l'intéressée du coin de l’œil, qui tend son sac chargé de comics à gary. affirmatif. el cauchemardo, comme diraient les espagnols. elle me corrige, se fout de ma gueule. d'autres noms d'oiseau fusent. les espagnols disent pesadilla. peu importe.

s'en suivent des questions intrusives. je couvre mon visage d'une main pour masquer le pourpre qui me monte aux joues et appuie furieusement sur le bord de mon portable de l'autre pour baisser le son de l'appel. de peur que Skyler entende mon abrutie de sœur m'ordonner de faire un move, de lui déclarer ma flamme. je vais raccrocher. elle me hurle de rester en ligne, je perds presque l'usage de mon tympan, même avec le son mis si bas. elle est dissipée. elle rit. je peux entendre son bras-cassé de mec rire avec elle et dire quelque chose. dis à ton pote asriel de la mettre en sourdine, on s'entend plus penser. qu'est-ce que vous foutez? je demande, légèrement irrité par la tournure que prend cet appel téléphonique.

des bruissements. Jolene est morte de rire. elle souffle entre deux éclats de rire qu'elle est en amérique. hein? elle m'implore d'être sympa avec Pandemonium Gal, se dépêche de me dire qu'elle me rappelle vite pour tout m'expliquer et qu'elle espère qu'on pourra se voir avant qu'elle reparte. l'instant d'après, fin de la communication.

je regarde stupidement mon écran jusqu'à ce qu'il devienne noir avant de replacer mon portable dans ma poche pour venir me masser les paupières. j'suis sûr qu'elle était bourrée. la journée commence à peine. j'ai envie de dire que l'autre tocard à une mauvaise influence sur elle, mais j'peux même pas, ils sont le même genre de bizarre. ils sont autant atteint l'un que l'autre.

je finis par soupirer et frapper sur mes joues, histoire d'avoir une excuse si je suis encore rouge et je réalise soudainement que le silence plane dans la boutique. Skyler n'a fait aucune réflexion, moi qui pensait que j'allais en prendre pour mon grade à l'instant où on se retrouverait seuls. je sais pas de quel grade il est question, mais voilà.

je me tourne pour la regarder et le fait qu'elle se soit barrée aurait justifié son silence, mais non, elle est bien là, assise sur son siège. je la dévisage pendant de longues secondes, sans qu'elle s'en aperçoive, avant de me lever et m'approcher de sa caisse. je m'empare d'un sharpie qui traîne, ce qui attire son attention. tu veux écrire unprofessional sur mon front? je demande en faisant tourner le marker sur mon index avant de le lui présenter. je sais pas comment être sympa, en vrai. avec personne. je sais même pas pourquoi je continue d'écouter ma sœur. elle était clairement pas elle-même au téléphone.

whatevs. mon objectif de base, c'est d'être irrité par PG, donc il faut la tirer de son silence, de toute façon.
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