froid et sentencieux. un tatouage sur l’avant bras droit, représentant un vautour. dépressif, un héritage qui ne le quitte plus. il a été un jour le papa d’une petite fille nommée hannah, décédée. insomniaque. minutieux. un peu artiste quand il s’agit de dessiner. il a passé cinq ans sur une affaire pour démanteler un réseau de proxénétisme et de drogue, dans les entrailles de chicago. entêté. impie, une incroyance au coeur. il a descendu sans sommation l’indicateur qui devait témoigner dans le cadre de son enquête, ce qui lui a valu quelques mois de suspension, ainsi qu’une évaluation psychologique plutôt lourde. orgueilleux. attentif envers ceux qui valent la peine de s’arrêter. il a une soeur, qu’il a abandonnée dans l’oregon, là où ils sont nés. il refuse de voir ses neveux depuis que sa fille a été renversée par un chauffard. passionné. irrévérencieux. lunatique. iskandar est le prénom que sa mère lui a donné, en référence à ses lointaines origines perses. calculateur. son père lui a appris à être un excellent traqueur, un atout qu’il utilise aujourd’hui dans le cadre de ses fonctions. parfois mutique. souvent rêveur. opprimé par son malêtre. trop fier pour l’avouer. il vient d’être réintégré au sein du fbi suite à son débordement qu’on croit dû à son deuil difficile. un rapport d’amour et de détestation quant à son métier. les yeux dans l’infini de quelques méandres. il a été marié à maxine presque dix ans, mais le mariage s’est effondré quand hannah est morte. addict. acharné. il a consommé de la cocaïne pendant toute la durée de son enquête à chicago. aujourd’hui, tout juste désintoxiqué. il en conserve des séquelles qui se traduisent par des flashs hallucinogènes qui surviennent parfois sans qu’il s’y attende.
Chronologie
26.02.1975 : Né dans l'Oregon d'une mère trop faible pour quitter son époux, vétéran de la première guerre du Golfe. Une petite histoire, une si petite histoire qui tourne et tourne encore, depuis que le monde se voit foulé au pied de l'Humanité. Le père est un homme renfermé, quelque fois violent avec ses enfants qu'il estime devoir élever dans la stérilité des sentiments. À quoi bon s'encombrer ? Sa soeur Meriam en a développé une agoraphobie particulièrement présente dans ses jeunes années. Iskandar essuyait les coups pour elle, un lien que l'on aurait pu croire indéfectible jusqu'à ce qu'il le brise pour s'émanciper.
1993-1994 : Il quitte l'Oregon sans se retourner, sans un mot, sans effusion aucune, à l'image de son père. Il entreprend à Salem des études d'Histoire pendant quelques années mais comprend vite que son esprit méthodique et ses analyses pourraient être utilisées dans d'autres domaines que la culture. Il rencontre Hank Anderson, dans le cadre d'une option intitulée "criminologie et histoire de la violence". L'agent lui propose alors de rejoindre les programmes de Quantico.
1995 : Par esprit de contradiction pour cette figure paternelle de substitution, il s'engage dans l'armée de terre, peut-être pour braver la peur dont il hérite de son géniteur. L'entraînement et l'esprit de corps lui sont rapidement insupportables. Il abandonne les classes quelques mois après avoir débuté et retourne sur les bancs de l'Université.
1996 : Il réussit les tests d'entrée à Quantico et subit dès lors l'entraînement rude et millimétré de l'école du FBI. Le soutien d'Anderson lui permet d'oublier la contrition qu'il doit subir, il se force à rentrer dans le rang. Il se spécialise dans les crimes majeurs, et la psychologie des criminels.
Il excelle dans les épreuves de tir à l'arme à feu.
1999 : Devenu Agent, il sort enfin des griffes de Washington pour entreprendre sa première enquête. Jugé associable et irritant, il ne se fait que peu d'amis sur le terrain mais attire le respect lors du premier interrogatoire qu'il mène. Sa propension à s'identifier au meurtrier lui permet de résoudre l'affaire et lui vaut une réputation d'analyste qui ne fera que se confirmer au fil des années.
2001-2002 : Le FBI est mobilisé suite au drame du 11 Septembre. C'est dans la panique générale et le désoeuvrement d'un monde qui croit bien s'écrouler qu'il rencontre par hasard Maxine, qui devient son épouse l'année suivante. Le couple s'installe à NY dans la foulée.
été 2002 : Il décide de rentrer dans l'Oregon. Le hasard des humeurs, la recherche d'un écho. Il ne parvient pas à passer le seuil de la propriété familiale. Il demeure une ombre à la lisière des arbres, à chasser ce hasard, sans jamais véritablement le trouver. Les rencontres se font avortées, et la réconciliation avec l'ombre d'un père désormais malade semble à jamais proscrite.
2003 : On lui assigne pour coéquipier un homme au bagout extraordinaire : Jéricho. Les deux hommes finissent par s'apprivoiser dans le cadre d'une affaire d'homicides qui les emmène dans les paysages brûlés du Wyoming. Leur caractère bravache et inconsidéré les poussent à se distinguer au beau milieu d'une fusillade. Ils obtiennent tous deux la médaille de la Bravoure.
2006 : Maxine peine à tomber enceinte. Le couple se déchire une première fois quand Iskandar expose sa vision du monde et son détachement glacial : avoir un enfant n'est pas au coeur de ses préoccupations.
2007 : C'est lorsqu'elle baisse totalement les bras et qu'elle abandonne toute démarche pour tomber enceinte que la vie piège Maxine de la plus belle des manières. Elle mettra des mois pour avertir Iskandar, craignant sa réaction.
2008 : Hannah est dans les bras de son père, et tout change, tout bascule. Une seconde qui consume tous les a priori, qui élève des croyances sur une psyché qui se clamait d'un réalisme torve. La froideur et le détachement crèvent sous le regard bienveillant que la petite fille échange avec lui. C'est une histoire passionnelle qui débute. Qui s'arrêtera bien trop tôt.
2011 : Jéricho est assassiné dans l'exercice de ses fonctions. Iskandar interroge de longues heures sa femme, Amelia, de la plus détestable des manières, gérant très mal le deuil qui le rappelle à son nihilisme prégnant.
2014 : C'est un jour ordinaire. C'est un jour si ordinaire. On le joint sur son téléphone pour lui dire que sa fille a eu un accident. Mais l'on ment. L'on ment. Sa fille est morte. Il l'apprendra en rejoignant Maxine à la morgue et en posant un dernier regard sur la pâleur du cadavre de son enfant.
2015 : Le deuil et la colère ont raison de son mariage qui ne tarde pas à exploser dans les cris et les larmes. Iskandar abdique vite, bien trop vite. Plus rien n'a de sens, ni de saveur. On lui a collé dans les pattes une affaire de trafic de femmes et de stupéfiants pour le détourner de son désespoir. Comment peut-on encore espérer, dans les bas-fonds de Chicago ? Il n'est plus jamais là et lorsqu'il rentre à la maison, il est absent, dans la solitude de sa tête, et dans son apathie troublante. Il commence à consommer de la cocaïne et se laisse dériver dans des délires qui frôlent la psychose.
2015 : L'enquête débute fort, il traque les prostituées et les dealers, et finit par trouver alliance et espoir dans les grands yeux noirs d'Abelina. Elle sera son salut, et peut-être également sa condamnation. S'il la sauve et fait tomber en grande partie le gang qui niait l'être pour ne plus la dessiner qu'à l'état d'un objet qui se fait abuser, le réseau des Keys est tentaculaire. Et Iskandar se perd dans ses méandres.
2018 : C'est camé jusqu'à l'os et pourtant l'esprit extrêmement clair qu'il abat en pleine rue l'indicateur qui devait témoigner dans le cadre de son enquête. Joe a été un camarade de débauche, il a été un confident aussi, malgré lui, lorsque l'alcool disputait les faveurs de l'aube et que les mots filtraient entre les dents serrées. Puis Joe a violé une fille, l'a bousillée, la gamine s'est suicidée quelques jours après. La gamine avait les yeux d'Hannah. Alors Joe est mort, parce que c'est ce qu'il méritait. Parce qu'il était coupable. Parce qu'il aurait mieux valu qu'il ne soit jamais né. Parce que plus rien n'avait de sens alors. Plus rien n'en a...
2019 : Iskandar est réintégré au FBI après avoir subi les outrages d'une évaluation psychologique dans laquelle il a assommé le psy avec ses développements abscons et philosophiques. Hank a fait en sorte qu'il soit jugé apte au service, car il souhaite que son protégé prenne en charge une cellule qui leur a valu bien des déconvenues, et une honte toujours cuisante. Les gangs sévissent à New-York et particulièrement dans le Queens, et il lui faut un agent aussi désespéré que ne peut l'être opaque le silence qui entoure des trafics incessants. Puis ainsi, on ne regardera pas de trop près les méthodes qu'il emploie. Il se lance sur les traces des Keys, le gang de Chicago, ou plutôt ce qu'il en reste, désormais établi aux alentours de Manhattan, sans savoir que la route est trop sombre, et qu'il est encore bien trop instable pour l'affronter dans une solitude exsangue.