SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez

 

 don't play (rhéa)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty Ven 15 Mar - 23:23

Raies de lumière traçant son chemin dans les volutes de poussières, c’est droit sur ses paupières qu’ils viennent s’éclater, les stores mal fermés lui offrant en cadeau un réveil abrupt. Dans sa tête coule des rivières de rêves désenchantés, de sourires sans craintes qu’ils se fanent, les rires d’enfants se confondants aux larmes dont elle ne connait jamais vraiment l’importance. Le soleil continue son ascension sur son visage de gosse mal lunée. Thelma râle, bouge, détourne sa tête dans un grognement qui résonne dans la chambre au sol encombré de babioles, de cartons jamais ouverts, sa tenue de la veille échouée au pied du lit, abandonnée en un tas de tissus brillant, vestige d’une soirée bien entamée. Un bruit insistant perce la bulle de son sommeil déjà éclaircie. Insiste et insiste encore. Ca sonne, ça sonne, ça perturbe le rythme d'un cœur brièvement apaisé. Ce sont des insultes qui sortent de ses lèvres dans un marmonnement agacé, sa main tâtonnant sa table de nuit dans des gestes précipités et maladroits jusqu’à atteindre son portable, sonnant une musique qu’elle trouve agréable d’habitude. Mais pas maintenant, pas alors qu’elle rêvait à de belles choses, à ce qu’elle n’aura sûrement plus jamais. Dans des gestes instinctifs, elle décroche enfin collant son portable à son oreille “Allo ?” “TU FOUS QUOI ?” La voix éreintante de son supérieur achève de déchirer son calme et elle sursaute Thelma dans ses draps enroulés, repousse brutalement son téléphone dans une grimace silencieuse, elle écoute les invectives d’un type toujours en colère, à croire qu’il est né avec l’amertume de vivre. Elle écoute en silence, sans possibilités de l’interrompre, entrouvre plusieurs fois les lèvres pour essayer de placer une phrase qui s’oubliera de toutes façon dans le flot de mots qui noie son esprit ensommeillé. “T’as intérêt à vite ramener ton cul !” Thelma balbutie quelques mots qui tombent dans le trou du silence, la conversation terminée sans qu’elle n’ait pu comprendre ce qu’il se passe. Au bord de son lit, elle frissonne, incapable de comprendre pourquoi elle s’inflige encore ce job, pourquoi elle poursuit cette longue épreuve qui n’a pas l’air d’avoir de fin. Elle a toujours eu la réponse à cette question, un seul prénom en tête motivant le fait qu’elle subisse encore les insultes. Ca ricoche Joy, tu sais, ça ne fait plus mal finalement. Ca finit par glisser, ça n’atteint plus le cœur. Ce n’est quand des moments de faiblesses où elle craque, où elle se brise sous le poids trop lourd pour ses épaules qu’elle peut être une victime accessible. Dans une brutale inspiration contenant toute l'existence de son courage, elle se relève, couvrant son corps d’un jean mis des dizaines de fois depuis des mois, de ce pull aux manches élimées et cette veste d’un bleu fantaisiste qu’elle s’autorise, seule couleur dans son style trop ordinaire. Elle sait pas bien ce que ça fait de bien s’habiller, elle laisse ça à celles à qui ça apporte du bonheur. Personne ne la regarde là où elle va ou pas pour les bonnes raisons. Elle est une ombre invisible, un détail dans le décor qu’on a l’habitude de regarder sans plus y faire attention. On lui sourit parfois, on lui crache quelques mots remplis de fiel, on lui ordonne des choses, on la traîne sur des scènes de crime qui la font blêmir. C’est sa routine, le cycle qu’elle suit depuis deux ans sans vouloir en dévier. Ce serait la trahir, ce serait abandonner alors que rien n’a encore commencé. L’arrivée au commissariat est un autre seau d'eau froide en plein visage, l’odeur du café planant dans l’air, la voix agaçante de la femme d’accueil babillant au téléphone qui ne la salue que d’un sourire crispé auquel Thelma ne répond plus depuis des mois, les flics traçant leur route, dossiers sous le bras. Et dans ce chaos ambiant, elle se traîne jusqu’à la salle des bureaux, vite interceptée par une main autour de son poignet “Thelma, tu foutais quoi ? T’as vu l’heure ?” “Euh … Non.” Secouant la tête, elle pose ses yeux sur l’horloge de la pièce, affichant une heure bien trop avancée. Grimaçant, elle murmure quelques excuses avant qu’il ne se lève, Trevor, Terry, elle a du mal à s’en souvenir et qu’il ne lui fasse signe de s’asseoir “Occupe toi de celle-ci, elle va m’rendre fou. C’est une tâche simple, ok ? Alors essaie d’pas faire d’conneries.” Avant même qu’elle ait pu dire quelque chose, il s’échappe, s’effaçant au détour d’un couloir. Silencieuse, elle finit par soupirer, énième d’une série infinie qui ne fait que débuter, se décidant à se tourner vers celle qui fait face au bureau en pagaille. C’est là qu’elle se fige Thelma, c’est là qu’elle comprend que la journée de merde n’avait pas encore commencée. Ce sont les mèches blondes qu’elle attrape d’abord, la forme de ses yeux, leur couleur qu’elle a longuement fusillé des années en arrière. “Rhéa ?” elle peut pas s'empêcher de le crier un peu trop fort, s’attirant les regards curieux parmi la cacophonie policière. S’affalant sur la chaise grinçante, elle la fixe comme on fixe un revenant, incertaine. Elle sait. Elle sait tout. La panique se distille comme un poison dans ses veines, grondant comme un monstre au fond de la tête, ramenant sur les rives de sa tête des souvenirs mélangés, une écume important avec elles des bouts d’un temps qu’elle pensait révolu. Puis la réalité revient vivement la gifler, lui faisant froncer les sourcils “J’peux savoir ce que tu fous ici ?” C’est brutal, comme un début d’hostilité rappelant une vieille rengaine. C’est du par cœur entre elles; ça tire à balles réelles pour ne pas se tendre la main.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: Re: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty Mar 19 Mar - 16:52

chair des lèvres légèrement ressortie, c’est le regard derrière toi que tu jettes. pas réellement à l’aise à l’idée d’être ici. les fesses que tu bouges, ton corps que tu remues comme témoin, t’as des envies de meurtre. des envies de creuser des yeux, tes pouces dans les orifices, le mec qui t'a dénoncé et le mec qui te retient ici. ce dernier qui revient d’ailleurs, un soupir sur les lèvres, un nouveau café dans les mains, un dossier qu’il balance sur le bureau en bordel. tu te redresses, prends une posture plus assurée, plus mutine. tes coudes qui viennent se poser sur le bureau, ton buste qui vient s’y reposer. j’ai le droit aussi à un café ? que tu lances, la voix toute gentille, la rhéa transformée, sourire sensuel sur tes carmins. papillon de ces cils qui te fixent, un instant. tu élèves tes commissures. joli chaton rhéa, petite fille innocente rhéa. allez, connard, craque. mais il fronce les sourcils, grogne un truc incompréhensible qui ressemble à un non en ouvrant son dossier et tu te renfrognes dans le fond de ta chaise, croisant tes bras contre ta poitrine comme une gamine. enfoiré, va te faire foutre. tu ne diras rien. de toute façon, tu n’as rien à dire. pas plus que tout à l’heure, où rien n’est sorti de tes lèvres à part des détournements d’attention, des phrases sans rapport et des jolis sourires. il n’obtiendra rien du joker féminin, la harley quinn sans costume sexy et cheveux colorés, la folie meurtrière en moins. ou peu. t'as jamais tué personne. bon, on reprend... et il a l’air au bout de sa vie en prononçant ces mots, en réfléchissant à la perspective de t’arracher quelques vérités. ça te redonne le sourire, la lueur dans le fond de tes yeux bleus qui réapparaît. après tout, t’as tout ton temps toi. t’as rien à foutre de ta vie, comparé à lui et les autres cas qui attendent derrière toi.
et c’est son corps qui se redresse. l’expression de son visage qui d’un seul coup change, comme s’il venait d’avoir une révélation, de voir le messie. ou une personne qui l’horripile. au choix. peut-être bien le dernier ses sourcils se froncent, fronce pas les sourcils comme ça chéri, t'es encore moins beau et tu suis des yeux son regard. tombant sur le profil d’une brune dans une avancée au ralenti. c'est rien que dans ta tête. le temps se suspendant à la découverte de la nouvelle venue. thelma ? interdite. un prénom prononcée d’un souffle, d’une personne n’y croyant pas. un prénom murmuré pour toi-même alors que le flic en face de toi ne se préoccupe plus du tout de toi. ce n'est plus toi sa cible. mouvement vif, sa main enserre, comme un rapace hideux le poignet de la jeune femme qui passait à côté de vous sans s’en rendre compte. thelma, tu foutais quoi ? t’as vu l’heure ? qu’il rage l’autre chien alors que t’as toujours pas bougé. figée. la sensation au corps de devenir qu’une spectatrice de la scène. un murmure de la jeune femme et ça te fait bizarre, de réentendre sa voix, même pour quelques mots bafouillés bien trop doucement. “Occupe toi de celle-ci, elle va m’rendre fou. C’est une tâche simple, ok ? Alors essaie d’pas faire d’conneries.” il se lève pour lui laisser la place, dans un ordre. hein ? quoi ? fais pas ça enfoiré. il prend son café et part ou s’enfuit. reviens là, connard ! ça hurle dans ton crâne, ça le maudit, le regard sur son dos jusqu’à ce qu’il ne soit plus visible. pause. et tu retournes ton visage vers elle, au même instant où elle te remarque, enfin. qu’elle réalise que t’es là.
nouveau temps suspendu où tu n’es plus seule à présent. vous êtes deux. à vous regarder. à réaliser que la scène est bien en train de se dérouler, que vous êtes toutes les deux dans la même pièce, combien d'année après le chaos ? tu ne sais plus. Rhéa ? c’est elle qui brise ce faux silence dans un cri un peu trop fort. ton corps qui se tend au sursaut, le coeur qui palpite un peu trop vite. putain, c’est bien elle. t’es pas si folle que ça.
thelma, c’est le fantôme d’une vie.
ils sont nombreux. pas rare à réapparaître pour certains. survolant ta vie, comme tu survoles celles de ceux que tu as laissé. ce n’est toujours que des passages, que des rencontres rapides.
mais là. c’est différent. bien trop. ça va t’accrocher, t’écorcher ta jolie gueule. laisser une marque rouge sur ta vie. parce que c’est thelma.
la gamine avec qui il s’est passé bien trop de trucs. bien plus de choses horribles que de jolies. bien trop de choses crachées et maudites que de belles et souhaitées avec amour. pourtant, vous auriez pu être faites pour vous entendre, thelma et toi. si t’étais pas ravagée rhéa. si ton égo n’avait pris autant d’ampleur à l’époque.
est-ce que tu regrettes ? t’en sais rien.
c’est le masque sur le visage, ou presque. alors qu’à l’intérieur de toi, c’est la panique. elle est totale, l’alerte. elle raisonne dans ton crâne. clignote devant tes yeux, autour de la brunette que tu ne pensais plus jamais revoir. et encore moins dans cet endroit. dans cette tenue bleue de l’autorité. putain, t’es flic maintenant ? c’est pas discret non plus quand ça passe tes lèvres, c’est pas non plus ce qu’elle attendait comme réponse. t’es dans la merde. tu le sais. tu le sens. et peut-être que t’interprêtes bien trop rapidement les choses et de la plus mauvaise des manières mais son ton froid et sec est sans appel. peut-être que tu devrais redescendre d’un étage, te faire petite alors qu’elle détient le pouvoir, la force d’autorité cette fois-ci. mais non. bordel, que non. ça, c’est pas toi.
toi, rhéa t’éclates de rire plutôt, comme si c’était la chose la plus drôle et folle qu’il t’était donné de voir. le rire de sirène capturant habituellement ces messieurs emplit l’open-space, les regards d’autrui se retournant une nouvelle fois sur vous. tu croises tes bras contre ta poitrine. c’est bel et bien la chose la plus improbable au monde. la plus ridicule. la plus surprenante. et ça se voit, ce que tu penses dans ton crâne dézingué, sur ton visage. sur tes lèvres qui se mouvent dans un sourire ironique, amusé, ta main que tu portes devant tes lèvres. non pas pour le cacher, ce sourire. juste pour faire croire que t’aimerais le ravaler. mais rhéa, ta rancoeur, elle ne s’avale jamais. excuse-moi. c’est tellement… surprenant ? c’est ça, rhéa, enfonce le clou. enfonce là. enfonce ton cas encore plus profondément. qu'est-ce que tu fous là, toi, thelma ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: Re: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty Mer 27 Mar - 10:10

putain, t’es flic maintenant ? Sa question attire les regards vers le duo qu'elles exposent aux yeux de tous. Mais personne ne sait. Personne ne sait combien d'années de déchirures elles partagent, combien d'insultes ont franchies leurs lèvres aujourd'hui tordues par la rancune et l'angoisse, combien leurs mains ont été habitées de violence pour être sûres de mettre à terre l'autre. Thelma se tait, ne répond rien, figée sur place, sentant son insigne lui peser comme un boulet contre la poitrine. Qu'est-ce qu'elle peut lui dire ? Qu'est-ce qu'elle peut répondre à ça quand la dernière fois qu'elles ce sont vues Thelma avait encore des rêves d'aventures pleins le crâne, des étendues bleues sillonnant ses chimères nocturnes et puis surtout, une vie qui lui couvait dans les entrailles. Son enfer, sa bêtise qu'elle a pas pu lui cacher à Rhéa, figée devant elle comme maintenant, test de grossesse entre les mains, sans trouver les mots qui pouvaient expliquer la situation. Là encore, elle est réduite au mutisme, l'âme écorchée, soumise à toute la honte qui lui pèse tous les jours sur le dos, des "et si" qui prennent beaucoup de place pour pas grand-chose. Elle ne sait pas Rhéa, elle ne sait pas tout ce qu'elle nourrit en elle, cette boule de haine qui grandit de jour en jour, à chaque insultes de ses collègues avalées, à chaque mains au cul, à chaque putain de coup de poing pris en plein visage. Elle était pas faite de violence Thelma, elle était trop excitée, débordante d'une énergie mal canalisée et que Rhéa arrivait à faire exploser avec sa bêtise et ses sourires en coin. Le même qu'elle arbore maintenant, ses lèvres qui la narguent et la méprisent. Mais je t'emmerde Rhéa. Je t'emmerde tellement. Et elle se met à rire, ça repeint les murs de la folie qui sonne au fond de sa gorge, de son hystérie jamais trop loin, ça sonne comme un rire de séduction qui attire l'œil des hommes dans la pièce, leurs doigts s'arrêtant de pianoter sur leurs claviers ou les conversations interrompues pour lorgner la blonde qui se retrouve sur le banc des accusés. Thelma se crispe, serre les poings et les dents pour se retenir d'en venir à la secouer, à lui tirer les cheveux, comme pour raviver les souvenirs de combats ridicules où elles finissaient des morsures aux bras, les cheveux emmêlés et le souffle court. Elle sait bien qu'elle peut la toucher avec ses paroles de sorcière, sa langue bien pendue, ses yeux infernaux promettant la douleur. Thelma pince les lèvres avant de se remettre en mouvement, s'asseyant face à elle, le coeur battant trop fort, prêt au bras de fer qui s'annonce. excuse-moi. c’est tellement… surprenant ? "Oh, j'suis sûre que t'es tout sauf désolée." Connasse. Sa langue flirte avec une incisive, signe de son agacement grandissant. Elle en tremblerait presque Thelma. De peur qu'elle pose les mauvaises questions, qu'elle mette sur la table des secrets qu'elle veut bien garder. Ses yeux rencontrent les siens, prenant en route une conversation silencieuse. Me trahis pas Rhéa, garde ta jolie bouche fermée et tes mots épineux bien au fond de ta gorge remplie de beaucoup trop de secrets. Ferme la ou j'serais sans pitié. Elle quitte la prison de son regard pour apercevoir les autres toujours tournés vers eux. "Quoi ?! Vous avez pas des trucs à faire ?" Elle éclate Thelma, se rebelle un instant provoquant des raclements de gorges pleins de malaise, des marmonnements qui doivent contenir mille insultes à son encontre. Elle le paiera plus tard mais elle n'est qu'un volcan prêt à exploser en cet instant, ayant pour seule cible le corps de l'autre côté de son bureau. Elle se recompose un masque qui ne tiendra pas longtemps, elle le sait, se reculant contre sa chaise, comme si elle était reine dans son royaume en ruine. "Tu sais ce qui est moins surprenant par contre ? Te voir ici. Beaucoup de débiles dans ton genre finissent par disjoncter après la gloire artificielle. J'espère que tu l'as bien savourée." Les paroles sont fielleuses, saupoudrées d'acide, une haine mûrissant au fond d'elle depuis des années. Elle se souvient de tout Thelma, de ses paroles pleines de rejet quand elle n'était pas assez à son goût ou pas dans ses bons jours, qu'elle la regardait de haut dès que Rhéa avait cru ne plus faire partie du monde d'en bas. Et au fond, ça lui faisait toujours plus mal, ça lui donnait une raison de plus de la repousser à son tour. Elles fonctionnent mal ensemble, handicapées des sentiments dès qu'elles sont dans la même pièce. Leurs cœur bégaient, frissonnent de peur sans comprendre ce qu'ils leurs arrivent. Ravalant les résidus de rage au fond d'elle, elle s'avance posant son menton dans le creux de sa paume, la narguant d'un sourire "Bien, commençons. De quoi es-tu coupable cette fois Rhéa ?" Qu'est-ce que t'as foutu pour te retrouver du mauvais côté ? A quel point t'as mal tourné depuis tout ce temps ? T'avais tout pour devenir quelqu'un, pour marcher droit, dans une belle lumière et pas dans l'ombre mordorée de la déchéance. Mais tu vaux pas mieux Thelma. T'es un autre électron libre qu'on a finit par enfermer dans une prison de chagrin, pleurant chaque jour en silence une soeur arrachée et un bébé abandonné. T'es aussi coupable qu'elle, attendant ta sentence.

@rhéa ballarini don't play (rhéa) 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: Re: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty Mar 16 Avr - 22:28

ils sont différents, les rires. les heureux, les sincères, les défensifs, les forcés, les grinçants, les moqueurs, les énervés, les douloureux. il y a les fous et les témoins des explosions de joie. ils sont toujours spéciaux, tes rires. docteur jekyll et mister hyde. t’es l’hystéro passant par différentes phases.  oh, j'suis sûre que t'es tout sauf désolée. et c’est l’éclatant, la blancheur de tes dents qui apparaissent dans cet immense sourire, le regard plongé sur elle. sur cette langue, que tu devines, qui surélève légèrement sa peau. rien, il n’y a aucune réponse que tu lui sors. seul ton sourire ne fait que confirmer ce que tu penses, ce qu’elle assure. thelma a raison. tu ne l’es pas, rhéa, désolée. c’est tellement surprenant. tellement ahurissant de la voir là. ce n’est même pas pour toi un soulagement. à te demander si le connard qui avait le cul posé sur cette chaise avant elle n’était pas mieux. si tu n’avais pas plus de chance avec lui.
car le pouvoir de la sirène avait ses limites.
car l’enchanteresse possédait des faiblesses.
ceux qui savaient l’atteindre plus que d’autres, qui détenaient le bouclier impénétrable, qui connaissaient tes moindres secrets.
comme thelma.
quoi ?! vous avez pas des trucs à faire ? qu’elle lance la policière, la fausse pour toi. thelma, t’essayes de prouver quoi ? tu joues à quel jeu ? t’es juste qu’une comédienne en tenue de flic. juste qu’une grosse blague à elle toute seule. elle gronde dans la pièce devenue silencieuse par votre échange, ton rire précédemment provoquant, l’excuse simulée, faussement pensée. elle éclate face à l’attention portée sur vous, aux oreilles qui écoutent, aux regards qutu sens dans ton dos. les curieux. les mal intentionnés. les jugeurs et moqueurs. et comme une piqûre de rappel, un coup de pied dans la ruche par l’intruse, ce sont des raclements de gorges qui t’arrivent aux oreilles, des bruits de mouvements, de papiers, de pas, de doigts sur les claviers alors que tu croises tes jambes. alors que tu n’accordes que peu d’attention à ce qui t’entoure, un simple regard en coin sans mouvement de tête, un seul témoignage de ton amusement et ton indifférence face au reste du monde.
t’es comme ça rhéa. indifférente aux autres quand une âme retient ton attention. à fond sur ton poisson jusqu’à tant que t’aies pu le remonter sur ta ligne. c’est comme ça avec les hommes. ceux qui ont des choses qui t’intéressent. te plaisent. te rendent follement heureuse. mais les filles ? c’est différent. les femmes t’en apportent aussi des choses. thelma ? c’est différent. thelma, la jolie brune qui modifie son visage, replace ce masque sur ses jolis traits marqués par les événements de sa foutue vie en reculant son dos contre le dossier de son fauteuil.
bordel thelma, t’es fascinante. qu’est-ce que tu caches ?
tu sais ce qui est moins surprenant par contre ? te voir ici. beaucoup de débiles dans ton genre finissent par disjoncter après la gloire artificielle. j'espère que tu l'as bien savourée. jalouse thelma ? qu’elle lancerait la gamine dans le fond de toi, bafouée, ridiculisée par ses propos. parce qu’elle a raison. parce qu’elle avait raison, déjà à l’époque. quand votre relation s’était fissurée. quand t’avais été plus garce que garce. quand thelma était devenue pour toi une fille sans importance. qui ne l’était pas assez pour t’amener au sommet de la gloire. thelma et le monde dans lequel tu rentrais n’étaient pas compatibles. thelma et la nouvelle rhéa, glorieuse, enfin reconnue - et pas pour un talent particulier - mais pour une téléréalité ridicule, ce n’était plus compatible. toi et moi, thelma, c’était plus ça. et t’es bien trop cinglée pour te demander si tu t’en veux. bien trop rancunière pour te demander si tu regrettes ce qu’il s’est passé entre vous, les mots crus et durs, les coups et blessures, la déchirure.
ça pique l’effleurement de la vérité. bien trop proche, elle l’est thelma. t’as disjoncté. la gloire artificielle t’a bousillé les neurones avant que la drogue ne reprenne le flambeau. avant que tes plans impulsés par tes ambitions démesurées ne prennent le contrôle de ta vie.
ça embrasse ton âme sa parole acide. ça provoque le léger froncement de tes sourcils clairs, l’affaiblissement et la perte d'intensité de ta lumière extérieure, de quelques secondes. le sourire qui vacille, perceptible à la vitesse du passage d’une étoile filante dans une nuit étoilée. t’as brillé, rhéa, avant de filer à grande vitesse, une traînée de tes dernières paillettes dans ton sillage, de t’éclater dans l’atmosphère de la vie réelle, de ta redescente à la vie normale. vous me traitez de débile agent galloway ? ils se lèvent tes sourcils, ta tête qui se penche légèrement sur le côté. tu pousses. titilles la bête, jsais qut’es là, thelma, la vraie, avec ce timbre faussement outragé. faussement offensé qu’un agent ose l’insulte. tout ça pour ne pas rebondir sur la vérité. elle s’avance l’imposteur, pose son menton sous son poing, affiche un sourire qui ne te plaît pas. bien, commençons. de quoi es-tu coupable cette fois rhéa ? et tu ricanes, une mèche blonde entre tes doigts que tu caresses la douceur. cette fois ? ne me dis pas que tu es restée sur cette vieille histoire ? la main qui chasse comme si ce n'était rien, le petit reniflement moqueur est là, la lueur dans le regard aussi. l’amusé. la fierté. t’es pas passée à autre chose, thelma ? très bien, parce que toi non plus. c’est étrange, thelma. jt’avais complètement sortie de ma tête durant toutes ces années jusqu’à ce que tu réapparaisses. jusqu’à ce qu’elle se ramène devant toi, la tenue bleue de l’ordre sur le corps alors que tu n’es que le désordre, que d’une minute à l’autre, tu pourrais enfiler la tenue orange si l’on savait tout ce que tu avais pu faire depuis les mois qui ont suivi la fin de ta gloire. ces coups, ils sont ton jardin secret. un bout de terrain que tu partages avec louison.
thelma, c’était une femme d’avant. une femme du passé et qui devait le rester. une femme de ton autre vie, ton ancienne toi. celle qui a vu le changement. celle qui aurait la vie en danger si vous étiez en pleine fiction, en plein cauchemar. thelma, serait la femme à abattre. mais sans doute, que tu le serais aussi. jusqu’à quel point t’es prête à garder les secrets de ton âme, thelma ? s’ils le sont. humectation de tes lèvres, ta langue qui passe rapidement sur tes lèvres, tu te redresses légèrement sur ta chaise. et la présomption d’innocence ? vous outrepassez mes droits non ? nonchalance à l’état pur dans le timbre de ta voix, le sourire qui réapparaît comme par magie. la folie de retour à la maison. je sais pas trop, paraît qu’un mec m’accuse d’un truc que j’ai pas commis... c'est ce que j'arrêtais pas de répéter à ton charmant collègue. haussement de tes épaules. l’assurance de la menteuse dans le corps. celle qui ferait acheter n’importe quoi à n’importe qui. t’es la charmeuse de serpent, rhéa. qu’une illusionniste qui sait pertinemment que ce n’est pas la musique qui attire le reptile dangereux mais les vibrations du sol provoqués par ta manière de te placer sur le sol. tu mènes une danse, rhéa. bouges ta flûte de persuasion pour mettre en position de défense la victime. ou de faiblesse.
jusqu’à ce que tu te fasses piquer.
jusqu’à ce que le poison mortel envahisse ton corps.
jusqu'à ce que tu ne sois plus rien.

@thelma galloway don't play (rhéa) 3794924939
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: Re: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty Lun 13 Mai - 13:25

T'as l'air éclatée Rhéa. Éclatée comme une chienne qu'on a jetée sous les roues d'une bagnole, saignant, à l'agonie, parce que les voitures du temps filent sur toi, t'écrasent et t'écrasent encore pour qu'il ne reste rien que du vide en toi. Rhéa, t'étais la plus belle du quartier, tu sais ?
Aujourd'hui, tes yeux bleus ont l'air colorés à l'asphyxie de la vie, le noir des pupilles épinglés à l'extase artificielle, ton sourire botoxés à la connerie. Rhéa, tu peux m'dire ce que t'as encore de vrai qui bat en toi ?

Elle est prête à donner l'assaut Thelma, le corps en pleine tempête, le cœur dans l'œil de l'ouragan éveillé par la présence d'un fantôme d'un passé lointain. Le cuir chevelu porte encore la mémoire des tiraillements des poings refermés sur ses mèches, le derme les cicatrices presque effacées des griffures qu'elles ont pu se faire dans les moments où la tension devait bien éclater à la gueule de l'autre. Deux gamines incapables de savoir s'apprécier dans la norme, s'aimant dans la colère et la jalousie, l'envie et l'amertume. L'amitié a toujours eu un goût de poison à tes côtés. Et Thelma refuse de la regarder autrement que comme la coupable du désastre qui régit leur lien. Les mots puants de cruauté résonne encore en ritournelle infernale au creux de son esprit. Ils lui murmurent qu'elle n'a pas dû changer, qu'elle est même pire encore Rhéa, fée aux ailes arrachées. Le malaise est palpable, presque visible dans l'espace qui traverse leurs regards accrochés l'un à l'autre. Elles ne se quittent pas, se cramponnent viscéralement à leurs vieilles rancunes, inaptes au calme. Thelma ne sait pas jouer, elle s'essaie à la narguer, à porter le masque parfait de la fille imperturbable alors qu'elle tremble d'une peur immonde. Parce que Rhéa sait, Rhéa se doute, Rhéa est détentrice du plus grand de ses secrets. En quelques mots, elle pourrait tout gâcher. Elle est mère orpheline Thelma, enfant abandonnée à d'autres mains plus douces et plus habiles que les siennes. Les siennes qui ne cessent de faire cliqueter son arme quand elle en tient une entre ses doigts, les siennes qui révèlent aux yeux de tous qu'elle n'est encore prête à rien. Pas même à la vengeance. Le corps s'échoue face à l'accusée, deux coupables d'horribles méfaits dans un face à face orgueilleux. Finalement, Rhéa, on est toutes les deux faites pour être jugés. Mais rien d'autre que les feu follets de mots ne sortent de ses lèvres, la provoc évidente. vous me traitez de débile agent galloway ? Comme de retour dans la peau des gamines qu'elles ont été, Thelma hausse les épaules, lui laissant tout le loisir de choisir la réponse idéale. T'es loin d'être débile Rhéa. Tu sais avec qui tu joues et avec qui tu ne joues pas. Tu sais à qui sourire pour amadouer et à qui tu ne veux rien donner de plus que ton mépris. Elle joue la princesse, la blondeur d'une mèche d'or entre ses doigts, l'image d'une langueur totale, loin de l'angoisse qu'elle devrait ressentir. Thelma s'agace, mordille sa langue qui brûle de lancer d'autres flèches, cupidon de la haine. cette fois ? ne me dis pas que tu es restée sur cette vieille histoire ? Le rire la frappe, une gifle en pleine face qui la fait se tendre un peu plus sous l'uniforme, un battement de cils pour marquer l'atteinte qu'ont les paroles sur son calme précaire. Elle rassemble du bout de ses doigts le peu de force qu'il lui reste, bataillant contre les démones demandant la guerre au fond de sa tête, luttant pour garder la tête hors des eaux sombres qui remplissent son être entier De quoi tu parles Rhéa ? Quelle vieille histoire ? La voix n'est qu'un étonnement factice, un maquillage de surprise rendu à la professionnelle du bluff. Elle veut la forcer à cracher le morceau, à le vomir s'il le faut, à devenir dingue devant les yeux curieux qui continuent de lorgner le duel étrange. Montre leurs à quel point tu es atteinte par la furie.La belle plante, beauté idéale dans sa blondeur iridescente, de ses charnues au sourire aguicheur, de ses yeux grands yeux d'eaux clairs appelant à s'y noyer. Puis la beauté discrète, la fleur aux pétales écorchés, les cheveux trop souvent attachés pour qu'on en connaisse encore la longueur, les plis amers marqués par la tristesse d'un deuil qui ne la quitte pas. et la présomption d’innocence ? vous outrepassez mes droits non ? Le soupir est bruyant face à l'injonction jetée pour continuer de tisser le plus affreux mensonge, l'ombre d'un sourire au coin de ses lèvres dénuées d'artifices marquant une moquerie inaudible J'doute qu'on t'aies emmené ici par hasard. Tu m'la feras pas à moi. je sais pas trop, paraît qu’un mec m’accuse d’un truc que j’ai pas commis... c'est ce que j'arrêtais pas de répéter à ton charmant collègue. La musique est jolie à l'oreille, la voix douce et crémeuse, susurrant le charme, la promesse des plus belles rêveries de luxure suffisant à l'écœurer. Le sourire tombe, esquisse fugace, comme un souffle vite oublié et elle n'a plus l'air que d'une fille trop sérieuse, un peu froide, glacée la colère qui l'habite soudainement Dommage, c'est moi que tu as face à toi maintenant. Alors tu peux arrêter ton p'tit jeu, non ? On est pas à Hollywood ici. Sans emphase, elle tourne les yeux vers l'écran où clignote une barre minuscule attendant que l'encre virtuelle des mots coulent enfin sous les coups de ses doigts. Et de quoi il t'accuse ce type ? A lui aussi tu lui as fait croire que vous seriez un tout puis quand il a pas fait c'que tu voulais, tu lui as craché à la gueule ? C'est pas légal ce que tu fais Thelma, hors de tes droits en tant que chevalière de la loi. Mais elle t'agace, elle t'emmerde avec ses grands airs, elle te consume sous les flammes de la fureur, de la crainte noire et visqueuse qu'à la prochaine parole, elle dise le mot de trop. Et elle s'avance un peu plus Thelma, fouillant son regard pour y déceler une once de culpabilité, une étincelle de regret, quelque chose qui la ferait s'apaiser. J'ai pas l'courage de t'affronter encore, de te combattre encore et encore, de sortir la meilleure de mes armes pour te mettre à genoux. Je sais pas si je fantasme encore ta chute ou ta disparition. T'as intérêt à tourner ta langue plusieurs fois dans ta jolie bouche et à dire la vérité. J'ai usée ma patience depuis un bail avec toi. Les mains tremblent, vibrent sous le bordel d'émotions,, dérivent sur les yeux scrutateurs qui, comme des millions de phares, éclairent leurs visages de leurs curiosité malsaines. Ce n'est que la lassitude qui s'abat brutalement sur ses épaules, l'envie de fuir, craignant le chaos qu'elles sont capables de faire renaître des cendres.
Rhéa, t'es le pire des fléaux.
Tu emmènes avec toi le vent de la discorde.
Tu portes en ton sein tout ce que j'essaie de fuir.
Est-ce que tu me regarderas un jour sans mépris ?
Et dis moi Rhéa, à quel point tu veux qu'on se détruise ?


@rhéa ballarini don't play (rhéa) 3176379322
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: Re: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty Mer 5 Juin - 16:33

ça te ronge toutes les parties de ton corps. ça te grignote les pensées, l’âme, de te retrouver face à thelma. toutes ces années passées pour que vous vous retrouviez dans cette situation. ironique. putain de karma qui tfait coucou, baiser volé et il se recasse dans un rire te hantant.
c’est peut-être pour ça que tu te comportes ainsi. juste parce que c’est thelma. la fille des souvenirs, du passé parfois regretté. c’est le souvenir d’un lien trop intense, trop échange. c’est le rappel du dernier échange, des coups et des mots crachés. réfléchis ou irréfléchis. pensés ou placés par stratégie pour faire le plus de mal possible.
comme là thelma.
t’es prête à reprendre la partie ?

fais pas la meuf ignorante et dépassée par tout ça. la langue qui claque, le ptit sourire en coin. le vilain. la garce vilaine.
ça t’anime, ça t’amuse. l’coeur qui repart comme si tu avais seulement eu besoin de thelma pour relancer la machine. tu t’ennuyais, presque, ici. l’homme n’ayant provoqué que les brides de l’amusement. les yeux dans les siens, les rieurs et moqueurs avant de descendre sur ta manucure, un instant. je te parle de ce jour où tu t’en aies pris plein la gueule, évidemment. tu souffles, le buste approché vers le bureau telle une confidence entre vieilles copines que les oreilles traînantes et curieuses du bureau n’ont pas besoin d’entendre. exagération dans la voix et dans les termes, le sourire embelli dans cette expression démesurée. t’en as pris autant dans la gueule qu’elle. elle t’a écorché la peau de ses griffes autant qu’elle a touché ton coeur.
thelma, l’étrangeté des êtres. elle était l’amie sans l’être. elle l’était jusqu’à c’que tu pètes les plombs. célébrité et luxe à la tête, juste incompatible avec ce qui te rappelait la maison, le background. celle qui sait tout. la petite fille des prés, celle qui ne vient de rien, de trop loin.
mais moi aussi jsais tout de toi, thelma. à quel point l’uniforme ne lui va pas au teint, autant que le orange ne t’irait pas.
à quel point elle n’a rien à faire là, la gamine des rues. tu devrais être assise sur la chaise à côté de moi, thelma.
j'doute qu'on t'aies emmené ici par hasard. tu m'la feras pas à moi. léger haussement de tes épaules. je crois qu’il est tombé sous mon charme. le rire éclatant avant que tu ne te dédouanes d’avoir fait quelque chose. tu fais la maligne car c’est tout ce qu’il te reste. jouer un jeu. te mettre en scène pour espérer t’en sortir. tu joues avec les femmes et les femmes comme un chat angora jouant avec les souris du jardin.
dommage, c'est moi que tu as face à toi maintenant. alors tu peux arrêter ton p'tit jeu, non ? on est pas à hollywood ici.
la fissure.
jsens ta rancoeur, de cette odeur de pourriture qui nous englobe. tu sens la mienne ? survolant un goût d’inachevé, une pointe de culpabilité ?
jla vois la tension dans ton corps. tes mains qui tremblent au-dessus du clavier. jte fais peur ? ou c’est ces types qui te foutent la trouille ?
les deux mélangés ? pour un cocktail explosif, l’enivrant. mais surtout le détestable. tu l’as haï plus que tout la brune. t’as souhaité sa disparition, sa perte. et les années sont passées. et c’est la tienne, annoncée, de perte qui t’a fait sombrer. et de quoi il t'accuse ce type ? a lui aussi tu lui as fait croire que vous seriez un tout puis quand il a pas fait c'que tu voulais, tu lui as craché à la gueule ? plus l’ombre d’un sourire sur la face. seul le tic au niveau de ta mâchoire trahit. c’est de nous que tu parles là ? croisée des jambes. jt’ai fait croire des choses, thelma ? pauvre thelma. pauvre sourire de conne qui te dégoute toi-même. tu pousses sans savoir réellement pourquoi. parce que la colère de thelma te ferait te sentir mieux. parce que sa rage prouvait qut’es pas la seule. parce que l’canon de son flingue pointé entre tes yeux soulagerait la junkie qu’tes devenue, ta dose quotidienne qui te manque et que t’as pas pu prendre le cul coincé ici.
t'as intérêt à tourner ta langue plusieurs fois dans ta jolie bouche et à dire la vérité. j'ai usée ma patience depuis un bail avec toi. trémolos de sa voix, la rage au coeur, aux lèvres. tu ferais enfermer une vieille amie ? tu n’y arrives pas à mettre ta fierté de côté. c’est bien trop difficile pour toi de reconnaître que t’as merdé. pour elle et toi. c’est si compliqué d’admettre qu’elle avait raison thelma sur les chemins que tu t’engageais, les cruels, les brodés de belles enluminures pour cacher les pourritures sur les murs. un appui dessus et ils se sont écroulés. une année et ils se sont éloignés. t’as été toute seule rhéa. t’as pas été gênée pour t’enfoncer dans la drogue, le nez poudre blanche à espionner les nouvelles personnes à la mode, celles qui t’ont remplacé. les joints coincés entre les lèvres à espionner les anciennes personnes de ta vie, celles qui t’ont oublié. il raconte que je lui ai volé un truc ce con. un reniflement, des bras croisés pour regarder ailleurs. les yeux revolvers pour l’homme trop curieux au poste suivant. quoi ?! que tu craches un peu trop fortement à l’homme à l’allure de stagiaire qui détourne aussitôt le regard. tout comme toi pour revenir sur thelma. c’est quoi ces chiens qui nous écoutent, ils ont pas de boulot ? c’est moins fort entre tes lèvres quand tu t'adresses à elle. la lueur dans les yeux, l'étrange, celle qui rappelle les moments de confidence partagés du passé. tu te souviens quand on se disait tout ? pourquoi est-ce qu’ils regardent comme ça, thelma ? pourquoi est-ce que j’ai l’impression qu’ils attendent le moindre craquage de ta part ? pourquoi j'ai l'impression que ta vie, même si tu portes un bel uniforme, est autant merdique que la mienne ?

@thelma galloway don't play (rhéa) 3794924939
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: Re: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty Dim 30 Juin - 15:32

Oubli douloureux des sourires soufflés d'un soupir grincheux, laisse toute la place à leurs visages étreints par l'amertume, la hargne, la rancune incurable. Thelma qui serre les dents, Rhéa qui fusille de ses yeux aux eaux clairs et orageuses. Rhéa qui crachote son fiel, serpent mordant sans crainte des yeux qui l'observent. Parce que tout le monde la trouve belle Rhéa même lorsqu'elle est en colère, à croire que ça la glorifie toujours un peu plus, que chaque homme présent dans la pièce ne peut que la trouver plus parfaite encore. fais pas la meuf ignorante et dépassée par tout ça. Thelma qui se crispe, qui se fait mal aux dents à force de jouer la musique de la rage sous l'émail, qui déglutit difficilement sans réussir à y trouver le courage de répondre, de continuer à jouer à celle qui ne sait pas, qui ne voit, qui se souvient pas. Rhéa, déesse des colères noires et de la folie pourpre, qui ouvre les préquels de son crime d'un sourire face à son visage blême. Tais-toi. Tais-toi. La ferme. Le corps tendu, qui s'approche, se coule vers elle comme un reptile cherchant à charmer sa cible par la crainte. je te parle de ce jour où tu t’en aies pris plein la gueule, évidemment.  Les cris, les hurlements, les envies de gifler, de lui cracher à la gueule tous son ressentiment, ses regrets, son impardonnable geste. Rhéa partie, ayant déversée tout son mépris sur la pauvre fille de quartier qu'elle était. Rien de plus. Rien de plus qu'un grain de poussière dans son amoncellement de souvenirs. Thelma qui cille, esquisse un sourire qui saigne déjà aux commissures sous l'hémorragie qu'elle a provoqué. Ah ouais ? J'avais oublié. Mensonge. Il est laid ton mytho Thelma, il est si peu crédible, personne n'y croit, toi la première. Peu habile des mots, peu habile des illusions, tu n'excelles que dans le fait de cacher que t'as un jour donné la vie.
Grondement de la poitrine, peut-être l'afflux des sanglots réprimés ou des plaintes scabreuses pour l'insulter sans fin. L'éternel ritournelle de leur haine, de leurs deux corps qui ne s'apprivoisent que dans la colère et la peine. La honte d'avoir été assez naïve pour croire à une belle amitié, la honte d'avoir été rejetée pour le simple fait de ne pas être assez. Elle en a versé des larmes à l'abri cotonneux de ses draps, adolescente en perdition trouvant son bonheur contre un corps qui a, lui aussi, finit par la rejeter. Triangle vicieux dont les pointes sont toujours douloureuses. Thelma qui fusille, qui cache les tremblements des mains et du corps derrière une façade fragile, qui sent sur elles le poids immonde de la curiosité malsaine, des murmures qui questionnent, des ricanements qui la pensent incapable de même gérer une fille à l'apparence fragile. Retourne d'où tu viens Rhéa, crève l'écran ou crève tout court. J'veux plus de tes yeux sous les miens, de tes sourires goût venin, de tes mots saveur dédain, de tes postures de pimbêche anorexique d'attention. T'es bien plus laide que tout le monde le pense. Et ça s'effrite Rhéa et j'vois que tu le sais déjà.
Les doigts qui flirtent avec le clavier, prêts à y faire tomber les mots qui franchiront ses lèvres, à reprendre le rôle de flic maladroite qui n'a jamais rien fait de plus que gerber à la vue de la peau froide d'un cadavre et qui provoque les fuites des suspects. je crois qu’il est tombé sous mon charme. Le rire s'étale, corolle sucrée qui la fait grimacer quand elle enchante les hommes aux cœurs faibles. La blase au fond des prunelles, elle l'observe un instant Hilarant. Gamine boudeuse, fouillant encore la vérité tout en fouillant ses plaies. Les blessures rouvertes à la seule vue de ses traits, le cœur encore battant trop vite sous le flot de sang qui ne cesse de s'écouler des griffures qu'elles ce sont faites autrefois. Amies. Ennemies. Rivales. Puis rien ? Diatribes accusatrices passant l'ourlet des lèvres sèches, décroche le sourire de bois sur le visage de la sirène furieuse, l'ombre pour seule maquillage. c’est de nous que tu parles là ? Elle cille, à peine, juste un peu pour montrer qu'elle n'a pas envie de l'affrontement et qu'elle l'espère un peu pourtant. Peut-être. jt’ai fait croire des choses, thelma ? Les incisives pour mordre la peau d'une joue, la faire saigner elle aussi, s'y planter vivement que la douleur la force à lâcher. Arrête de faire semblant. Trémolos dans la voix qu'elle regrette, yeux détournés vers l'écran, vers ailleurs et sur l'attention toujours tournée vers elles. Le rouge de la honte qu'elle peut presque sentir chauffer sur son visage mais elle baisse la tête bien avant que la rage reprenne les rennes, qu'elle dirige ses cornes tout droit vers la barbie ratée qui prend toujours sa chaise pour un trône, image de la nonchalance déguisant mal le pathétisme. tu ferais enfermer une vieille amie ? Le rire, sec, destructeur, proférer du fond de la gorge. Il lui échappe sans qu'elle ne puisse rien y faire. Loin de la douceur et de la timidité qui ce sont désormais installées en elle. Retour en arrière à cette Thelma qui rageait sur tout et n'importe quoi, qui mangeait le cynisme et l'insouciance à ses côtés. J'ferais enfermer une tarée qui s'imagine avoir été mon amie. Les limites se brisent sous les poings invisibles, deviennent liquides et glissent entre leurs phalanges déjà blessées de s'être tant frappées. il raconte que je lui ai volé un truc ce con. Le haussement de sourcil pour première réaction, les cliquetis des touches frappées pour seule perturbation, se mêlant aux autres bribes de voix, aux téléphones ne cessant de sonner et aux bruits du dehors passant par l'une des fenêtres ouvertes. Tout est l'artifice d'une journée normal quand rien ne l'est plus depuis longtemps. Et qu'est-ce que tu lui as supposément volé ? Tentative de reprendre l'interrogatoire sans envie, sans passion. Aspiration à découvrir ce qui l'a mené à descendre de son trône aussi vite, à savoir pourquoi … Pourquoi tu m'as jetée si violemment ? Pourquoi j'ai jamais été assez pour toi ? Pourquoi tu ne m'as pas laissé entrer, un peu, juste un peu dans ce monde que t'as l'air d'adorer mais qui te dévore totalement ? Pourquoi tu ne m'as jamais laissé te sauver ? quoi ?! Le sursaut brutal, le cri qui la force à quitter l'écran des yeux pour la découvrir prête à mordre le plus proche curieux qui s'empresse de reprendre son travail après un raclement de gorge peu discret, le corps nerveux. Thelma qui observe tout, qui ne dit rien, l'apprentissage de l'ignorance depuis longtemps acquis. ça ne fait rien, ça passe toujours. c’est quoi ces chiens qui nous écoutent, ils ont pas de boulot ? Les sourcils se froncent brièvement alors qu'elle croise son regard, la découvre réellement curieuse et elle la hait, la lueur de l'espoir qui ne s'est jamais éteinte. Celle de la ravoir près d'elle, de toujours s'entendre murmurer leurs secrets, des plus banals au plus atroces, sur le perron de leur vieille baraque, sirotant des canettes de bières volées à sa mère. Souvenirs d'une période où elles étaient trop inséparables et où elles réussissaient à s'allier à travers les disputes violentes. Tu nourris toujours trop mes espérances de petite fille un peu solitaire, tu deviens toujours le bateau auquel je m'accroche. Ils doivent être éblouis par ta beauté, t'es pas contente ? qu'elle murmure entre ses lèvres pincées. On s'est perdues Rhéa. On s'est perdues à l'unisson, sans même s'en rendre compte. Elle abandonne l'écran de l'ordinateur, ses mains glissant sur la surface du bureau pour retomber sur ses jambes couvertes d'un jean usé. Pourquoi t'es là Rhéa ? T'es pas censé … jouer la célébrité ? Qu'est-ce qui a flanché ? Curieuse Thelma à son tour, certaine que l'endroit est loin d'être le meilleur des décors pour les confidences d'un passé révolu mais elle ignore Thelma, comme elle sait si bien le faire. Elle ignore les dégâts de la mise en scène désastreuse de sa vie. Elle qui rêvait de voguer sur les flots les plus merveilleux. Elle qui n'a plus rien qu'une enfant abandonnée aux bras d'une autre et une sœur endormie sous la terre.
Regarde nous Rhéa, à faire semblant d'être satisfaites.
Regarde nous avec nos faux sourires et nos costumes de mauvaises comédiennes.
Regarde bien à quel point tous les rêves qu'on s'est confiés ont été remplacés par d'énormes cauchemars.


@rhéa ballarini don't play (rhéa) 3176379322
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






don't play (rhéa) Empty
Message Sujet: Re: don't play (rhéa)   don't play (rhéa) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
don't play (rhéa)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» gunshot. (rhéa)
» tempête (rhéa)
» SMS / roméo ft rhéa.
» a nos amours (rhea)
» j'aimais la tristesse dont tu portes les traces.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #9 et #10 :: RPS
-
Sauter vers: