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 scylla. (juliette)

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Message Sujet: scylla. (juliette)    scylla. (juliette)  Empty Mer 3 Avr - 19:05

coupe de champagne à la main, la discussion à laquelle tu participes ne t’intéresse guère. comme n’importe quelle autre chose en ce lieu. rien ne retient ton attention, attire ton regard. rien ne t’enchante. ou tout est fait pour retarder le moment. il court en toi la seule envie de mettre les voiles, de grimper dans cette voiture puissante laisser en bas et de sillonner les routes de new-york sans but. ou si, seulement d’avoir celui de te perdre, de repousser les limites, de te nourrir de la puissance. mais c’est impossible. au nom des sorensen, tu lui dois bien cela à ta mère. au nom de toute ta dynastie norvégienne, tu dois bien réparer l’image fragilisée par ton passage à l’hôpital. officiellement, un rien de bien important. officieusement, une tentative d’assassinat. quoi d’autres pour te faire regretter ta venue ici alors que le meurtrier peut être n'importe où. ici même, pourquoi pas. t’as pas le temps pour tout cela. plus la patience pour ces mascarades. surtout pas l’envie de te retrouver sur ce territoire, celui des sartier. celui de la fille sartier. que tu n’as pas encore croisé. exprès ou non. chéri viens avec moi, je vais aller saluer nos hôtes. jamais le temps de rien avec femme, son bras accroché au tien, elle t’emmène, te libère du poids de cette conversation inintéressante pour t’en foutre un plus sur la gueule. celui de te mettre juliette sartier dans le champ de vision. le démon sensuelle. époustouflante aux côtés de sa mère. elle s’est inquiétée pour toi pendant ton séjour à l’hôpital tu sais ? qu’elle te lance la norvégienne alors que vous fendez la foule, la prestance de märtha sorensen éloignant les hommes. ou ce sont les deux vôtres, princesse norvégienne et allure viking, combinés peut-être. qui ? constance sartier ? possible qu’elle ait pu envoyer quelque chose pendant ta convalescence, juste pour la forme. juliette sartier ? impossible, elle aurait sans doute dansé au son de cloches lors de tes funérailles. impossibilité pour toi de poser la question car vous voilà devant elles. le regard clair que tu maintiens sur la plus vieille d’elles, la plus jeune que tu ignores. ils demandent que ça pourtant, tes yeux, de se poser sur elle. de voir à quel point elle est belle. de dévorer à la place de tes lèvres ses courbes. constance, ma chère, la décoration est divine. et sous tes yeux, la grande mascarade continue. ta mère se penche pour embrasser son amie de longue date, si elle l’est. dans ce monde de faux semblants où les apparences comptent plus que les réels sentiments et ressentiments, il est difficile de connaître le vrai visage de son interlocuteurs doué dans le domaine, élevé pour ça. pour jouer.
tout est faux. les sourires, les compliments, les discussions, ils font vivre le bal masqué. à celui qui se cachera derrière le plus beau masque vénitien. les femmes sourient à leurs ennemies, aux maîtresses de leurs maris derrière la soie et l’or. les hommes empoignent les mains de leurs ennemis, de ceux qui grossissent leurs patrimoines plus rapidement derrière les plumes et les couleurs de leur pouvoir.
tout est vrai, les rires moqueurs, les lueurs au fond des yeux qui jugent bien trop, les commérages qui rapprochent le temps de quelques instants, avant que tout explose. que les corps se déplacent, que les partenaires s’échangent entre eux au même rythme d’une valse. les mouvements viennent. les ondulations se font. des cavaliers se retrouvent débordé. des pécheresses se retrouvent acculer. on murmure, chuchote, rit, tout cela trop fort, sans délicatesse, ni justesse. jusqu’à ce que vienne le nouveau scandale, la nouvelle histoire sur toutes les langues avares des histoires malheureuses des autres, juste pour contenter leur propre bonheur. les ennemis deviennent des amis. les amis et soutiens deviennent des ennemis. et alors, les mouvements reprennent. dans des froissements de jupons, froufrous et vestons, des talons et souliers qui claquent sur le parquet royal de la salle des glaces. les duo, trio, quator se modifient sous les violons accélérant le rythme, éclairés par les lustres somptueux où les flammes des bougies dansent leur propre art vers les plafonds peints façon reproduction michel ange. les cercles de faux amis se reforment, de nouvelles pécheresses connaissent la sentence et deviennent des biches prisent dans les phares du cortège des hyènes sous le regard des hommes et femmes de la fresque du jugement dernier.
ces images sont du pareil au même avec la société d’aujourd’hui, avec la soirée qui se joue ce soir. les robes satinées de grands couturiers ont remplacé les robes de bal à froufrous trop volumineuses. les costumes taillés sur mesure ont remplacé les redingotes longues, soyeuses, les culottes et talonnettes de ces hommes. mais les comportements, eux, demeurent inchangés.
tout est mitigé, la relation de ta mère avec cette femme. les commentaires positifs et négatifs y sont passés dans chaque instant de la vie où vous vous êtes retrouvés en contact avec la famille sartier. tu ne saurais dire si elle l’aime. si elles s’apprécient. juliette, quelle élégance. c’est une paolo sebastian ? autre attention portée par ta mère sur celle que tu ignores depuis l’approche, à son tour de recevoir un baiser de ta mère, la sublime créature.
terrible avis mitigé le pire, c’est que tu le sais, que ta mère l’apprécie la juliette. ta mère, la grande märtha, dit vrai. juliette, la terrible sorcière est affreusement sublime, sous ton regard, face à tes mâchoires serrées.
le coup de coude discret de ta mère dans le bras qui ne te fait ni chaud, ni froid mais qui t’obliges à te bouger, tu t’approches de la mère sartier pour la saluer, lui glisser quelques mots sur la réussite de sa soirée, avant de passer au meilleur pour la fin. ou le pire. juliette. regard dans le sien, dur. mais les souvenirs plein la tête. les bons, les fantasmes répétés et réalités, le presque amour dévoreur, les mauvais, les hurlements, la déchirure. juliette. c'est sec. le corps approché, obligé. attiré autant que voulant prendre la fuite, la paume chaude posée sur le haut de son bras, comme les autres, comme sa mère, tu la salues d’une bise. tu es magnifique. le compliment forcé que les convenances t’obligent à sortir alors que tu t’éloignes d’un pas, la main piquante, brûlée. l’éloge est pourtant absolument pensé. ce mot n’est même jamais assez fort pour elle. comme toujours, rien n’a changé en cinq ans, juliette sartier éclipse les plus belles femmes, de la pièce, du monde. elle attire tous les regards la magnétique. reine créature, sirène au chant plus ensorcelant encore, elle est la plus dangereuse de toutes.
dévastatrice.
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Message Sujet: Re: scylla. (juliette)    scylla. (juliette)  Empty Ven 5 Avr - 10:52

Elle est belle Constance. Personne n'en doute dans l'assemblée qui la lorgne comme si elle était l'une des sept merveilles du monde. Le port altier, la soie bleue pâle habillant son corps amaigri par son régime au Xanax et autres cocktails explosifs l'aidant à arborer le plus parfait des sourires. Elle a tout d'une reine du monde, scrutant la foule de ses yeux qui ne ratent aucun détail. Constance a les yeux partout, de ses invités aux domestiques jusqu'à elle qui se tient à ses côtés sans cesser de serrer des mains, de se laisser empoisonner la peau à coups de bise qui ne veulent rien dire. De ses bouffons aux comptes en banque remplis de billets jusqu'à l'overdose lorgnant ses seins parce que leurs femmes ne leur apporte plus rien qu'une brève jouissance, à ses femmes qui ne servent que de sac à mains aux bras d'hommes qui se fichent de leur existence. Sois bien habillée et ferme la. Voilà tout ce qu'elle voit dans leurs faux échanges de regards énamourés. Tout est fait de plastique, maquillés d'une comédie tragique qu'elle observe sans en avoir jamais assez. C'est là-dedans qu'elle est née, qu'elle baigne toutes les semaines, tissant des liens de ses doigts qu'elle enroule autour des âmes damnées qu'elle rencontre. Ils ne savent pas, eux, idiots jetés à la mer du monde, qu'elle est prête à les avaler sans grimacer, à faire d'eux des pions sur l'échiquier de son univers. Vous n'êtes rien, des poupées placées là où je veux et quand je le veux. Constance voit tout mais ignore bien que sa fille s'est depuis longtemps changée en diable. Sirène chantant de belles paroles de sa voix habillée d'une jolie douceur, elle embarque à chaque salutations des bouts de ces gens, espérant calquer un souvenir indélébile sur leurs rétines qui n'ont encore rien vues. "Oh, je crois que ton invité préféré est arrivé." La voix de sa mère dérobe son attention du couple qu'elle lorgne au loin depuis plusieurs secondes, scrutant la foule à la recherche d'un visage connu sans rien voir. "Qui ça ?" Leurs conversations ne sont que des murmures lâchées entre leurs lèvres entrouvertes pour qu'elles seules puissent s'entendre, se tenant comme deux cygnes au milieu de la pièce décorée dans un style à la française, des fleurs colorées plongées dans des vases d'or, couleur prédominante s'emmêlant au blanc de part et d'autres de la salle. "Ce n'était pas un ami à toi dans le passé ?" La question reste sans réponse quand c'est au  travers ce décor pleines de belles dorures pour cacher la misère qu'elle attrape finalement ses traits. C'est le vice de la haine qui l'entoure, encerclant chacun de ses muscles pour l'empêcher de bouger pendant quelques secondes. Constance continue de balbutier des mots qu'elle n'entend pas alors qu'elle, elle ne voit qu'un fantôme de son passé ressurgir, debout sur ses deux jambes alors qu'il n'était rien qu'un corps agonisant la dernière fois qu'elle l'a vu. Son poignet enveloppé de sa main est mordue par sa propre poigne, pour s'empêcher d'imploser. Tu me rappelles tes mauvais choix, tu me rappelles l'empreinte de tes lèvres sur les miennes et tout ce qu'on aurait pu être ensemble. Invincibles. Intouchables. Elle détourne finalement le regard, le masque imperturbable malgré la torpeur qui la possède. Du coin de l'œil, elle voit le duo qu'il forme avec sa mère s'approcher, la voix de Märtha coupant court à ses pensées ravageuses constance, ma chère, la décoration est divine. Joli mensonge craché entre deux fausses alliées qui s'embrassent avec toute l'hypocrisie que contient leurs corps. Sans hésitation, elle pose ses yeux sur lui, rengorgeant sa vue de ses traits connus depuis des années. Il aurait dû être son prince pour devenir enfin son roi, le plus beau parmi d'autres, le seul qu'elle accepterait bien d'épouser. Tu les entends encore nos cris qui nous déchirent ? Tu les sens encore les plaies béantes de tes erreurs ? Elle rêve d'y jeter un peu d'acide pour voir la douleur s'inscrire sur ses traits sibériens. Mais jamais il ne croise son regard, gardant ses opales de glace fixées partout ailleurs que sur elle. Le sourire sur ses lèvres s'étire un peu plus, ne vacille pas quand Märtha se tourne enfin vers elle, tout bras ouverts pour l'accueillir contre elle juliette, quelle élégance. c’est une paolo sebastian ? Elle abaisse ses yeux sur la dentelle crème d'une robe dont la traîne épouse le sol avec élégance. "En effet, c'est l'une de leurs dernières créations. Vous avez toujours l'œil Märtha à ce que je vois." Celle-ci chasse son compliment d'une main nonchalante, son sourire plus sincère que celui lancé à sa mère. Peut-être qu'elle a l'espoir de voir son fils faire le bon choix, divorcé de cette femme dont elle ignore tout pour s'allier aux Sartier. Mais elle n'en veut plus Juliette, de ses mains sur elle, de ses baisers qu'elle avalait sans modération, de ses promesses d'avenir mordoré. Elle espère ne plus rien vouloir. Et enfin, tu t'avances vers moi. Enfin, tu croises mes yeux qui veulent te crier encore combien je te hais. La tension est palpable jusqu'au bout de ses doigts qu'il pose sur son bras dénudé, jusqu'à cette joue qu'il gratifie d'un baiser trop rapide, qui ne s'attarde pas plus que l'étiquette ne le voudrait. Et elle se prend en pleine face les souvenirs de ses soupirs au creux de son oreille, de ses mains partout ailleurs sur ce corps prisonnier de mauvais souvenirs. juliette. Il prononce son nom comme une insulte qu'elle est seule à comprendre. "András." qu'elle réplique sans flancher. tu es magnifique. Le compliment a des échos de vérité qui ne font qu'accentuer sa colère noire. Glissant ses yeux sur sa silhouette tirée à quatre épingles, de son torse à ses hanches dévalant ses jambes jusqu'aux pieds pour mieux remonter jusqu'à ses yeux qu'ils refusaient de croiser jusqu'ici "Et toi toujours aussi habile avec les mots." Première pique qu'elle lui lance à la dérobée, leurs mères déjà partie dans une discussion qu'elle n'écoute pas. Reculant d'un pas, elle s'éloigne de sa main posée sur son bras, faisant mine de scruter la foule "Mais dis moi, où est ta femme ? J'aurais pensé que tu aurais sauté sur l'occasion pour nous la présenter." Et dans ses yeux brûlent des flammes qu'elle espère lancer sur son âme. Je veux que tu te consumes de l'intérieur, que tu sois mortifiés de regrets, que ça te bouffe jusqu'à ce que tu en saignes.
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Message Sujet: Re: scylla. (juliette)    scylla. (juliette)  Empty Mar 9 Avr - 21:30

juliette, magnifique juliette. t’es l’adoration.
juliette, laide juliette. t’es fille de satan.
juliette adorable satanique, tu éclipses toutes les femmes de la pièce.
juliette démoniaque obsessionnelle, tu effaces toutes les filles du monde. de mon monde.
jte déteste. jte hais. jte casse en deux, en mille morceaux, dans toute notre passion dévastatrice.
en souvenir du bon vieux temps.

les effluves de son corps restent piéger dans tes narines. la sérénissime de sa beauté te brûle les rétines. elle t’énerve la sartier. elle t’agace déjà bien trop. rien que par sa présence, rien que par son attention et ce regard qu’elle porte sur toi, rien que par ses mots. attaque de ses paroles dissimulée sous ses faux airs nobles. y a que toi qui l'es entre vous, noble. t'es rien juliette, que le sang souillé par ton âme noire. seulement la reine des salopes, dton monde succinct. et toi toujours aussi habile avec les mots. qu’elle pique la divine méduse grâce à ses cnidocytes séduisantes, déchirantes. elle danse, la prédatrice, dans son océan de beauté, dans ses eaux de danger. maîtresse des lieux, elle connaît mieux que quiconque l’endroit. elle gère d’une main de maître la partie qui s’écoule. je l’ai toujours été. habile des mots. lui murmurant au creux de l’oreille les mots qu’elle souhaitait entendre, le souffle se perdant. elle était douée, juliette. pour te faire croire qu’ils venaient de toi-même. pour te faire flancher. tu étais doué, andrás, pour lui conter monts et merveilles, pour lui chanter à quel point elle était parfaite, juliette. pour lui faire croire qu’il n’y avait qu’elle qui te retournait le cerveau. le ricanement que tu retiens, elle s’éloigne, se soustrait à ton touché dans une comédie préparée à la perfection. il y a des choses qui ne changent pas. tu le sais juliette. comme vous. il y a seulement un courant électrique modifié entre vous. il est différent de vos jeunes années, camouflé par certaines dernières paroles, mouvements et décisions. un courant qui surplombe un autre, le secret. le refoulé.
diamant sartier verrouillé, tu ne la quittes pas des yeux, ne rates rien de sa fausse recherche, te reprenant à la bouffer du regard à la dérobée. jusqu’à ce qu’elle attaque à nouveau. mais dis moi, où est ta femme ? j'aurais pensé que tu aurais sauté sur l'occasion pour nous la présenter. elle repose les yeux sur toi, les chantant à la lyre envoutante. là commence les réelles hostilités. là reprend le début de la fin.
de vous.
joue pas à ça. léger froncement de tes sourcils, subtile, traite avant la détente. la reprise du masque des artifices.
et c’est le temps qui semble se suspendre. pour toi. dans ce regard que tu maintiens sur elle. prisonnier de la méduse. la fatale. ta fatale. arrête ça, juliette. dégage-moi cette putain de lueur au fond de tes yeux. éteins-moi cette flamme exquise qui danse l'envoûtement, l’appel à l’écrasement et à la luxur. ça ne fonctionne plus. ou tu aimerais que ce soit le cas. parce que là au fond de toi, tu le sens que ça frictionne, les souvenirs qui se mêlent à ta colère et ta droiture. putain, juliette, c’est quel genre de sort q’tu m’as lancé ? t’as tout fait pour que ça n’arrive pas. la rencontre entre ces deux femmes. t’aimerais dire entre les deux femmes de ta vie. mais t’hésites avec ta mort. mâchoire serrée, ce sont ces quelques mots qui sont lâchés avec froideur et retenue. elle n’a malheureusement pas pu venir ce soir. ni les autres soirs. le poids de ton alliance pèse autour de ton doigt relié à ton coeur. t’aimerais l’enlever, la déposer sur l’une des commodes de l'appartement que tu partages avec nadja. mettre un terme à tout cela. mais comme d’habitude, il n’est question que de bonne figure. comme les sourires forcés, les discussions pleines d’hypocrisie, ton alliance fait partie du bal, de la mascarade. elle se voit avec cette coupe que tu tiens en main. elle se montre pour juliette, sous ses yeux. juste pour montrer que tout va bien. qu’t’es un putain de mec heureux avec sa femme aimante. loin de toi, juliette. c'est pas toi que j'ai choisi sartier. qu’t’es pas soulagé qu’elle ne soit pas là, la faucheuse, celle qui a attenté à ta vie. triste ironie du sort. tu te retrouves à la place avec lucifer en personne, vos mères s’étant détournées de vous, faisant de toi la proie idyllique offerte. et toi ? où est l’heureux élu ? ou le malheureux. aucun regard que tu ne détournes pour faire semblant de le chercher. tu ne peux pas te défaire d’elle. tu ne veux pas t’en défaire. son fiancé n’est rien pour toi, ne mérite aucune attention de ta part. il existe, passé d’insignifiant à un peu moins, seulement parce qu’il est lié à elle. tu ne sais peu de choses. juste qu’il n’est pas fait pour elle. juste qu’elle va le bouffer, la mante religieuse, comme elle a tenté de te bouffer. comme elle a planté ses crocs dans ta chair laissant ses marques sur ton corps. cicatrices invisibles mais douloureuses. elle a goûté ton sang, laissant son poison se répandre en toi. sept ans après, il circule encore silencieusement, mesquin, serpentin. bien plus fort que celui de ta femme ingurgité il y a quelques semaines. bien plus terrible que la mort qu’elle a essayé de t’infliger. juliette sartier est bien plus horrible que la mort, elle est psychique. elle empeste tes pensées, te pourrit de l'intérieur de sa sale odeur trop sucrée qui te dégoûte. elle t'entraînait sur le chemin de la folie et de la dévotion. elle te traînait sur le sentir de l’adoration et l’obsession. et à présent, l’incroyable dominatrice t’entraîne vers d’autres horizons. tu le sens dans tes pores qui frétillent ce regard qu’elle porte sur toi, tu le sens dans tes veines qui pulsent cette attitude que tu ne connais que trop bien. parce que c’est elle.
celle que t’as aimé de ton corps, de tes lèvres.
celle qui t’a laissé entrevoir le fond de son âme noir au moment de ses instants de fragilité lorsqu’elle jouissait de tes attentions. c’était court, minime mais là, dans ses libérations avant qu’elle ne reprenne le contrôle. c'était beau, juliette.  
celle qui t’a presque fait hésiter.
celle qui t’a résigné.
celle que t'as pas choisi.
alors, tes yeux se baissent sur le diamant qui orne son doigt. beau. gros. bof. moche. jolie bague. tu sais que je n’aurais pas choisi celle-ci pour te diviniser. et c’est le sourire ironique qui se place sur tes lèvres, le putain de moqueur alors que tu portes ta coupe de champagne à tes lèvres. tu sais que t’aurais gagné bien plus avec moi juliette. le prestige. le rang noble norvégien. un homme moins soumis que le sien. la fierté d’avoir choisi seule plutôt que d’être contrôlée par papa, encore.
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Message Sujet: Re: scylla. (juliette)    scylla. (juliette)  Empty Sam 20 Avr - 11:48

András, j'aurais murmuré ton nom des millers de fois.
András j'aurais pu même un peu t'aimer.
András, si tu savais tout ce que tu as raté, bafoué, déchiré.
András, meurtrier de mes espoirs de gamine, de gloire.
András, cataclysme sentimentale, tu bouleverses tout. Tu tysonnes ma haine.
András, tu vas tellement payer d'avoir dérivé.

Il était son prince, celui à qui l'ont veut poser la plus belle de couronne sur l'or de ses cheveux, le sourire d'un glorieux héritier, le sang aussi bleu que le sien, s'alliant parfaitement à ses ambitions de jolies royautés, d'empire indestructibles. András, tu m'as fait mal. Un peu. J'ai presque senti mon orgueil perler de sang. Elle ne voit que trop dans leurs opales s'alignant à la perfection qu'ils sont nourris par la rancœur mutuelle. Mais de quoi tu m'accuses, moi ? Qu'ai-je fait qui te fasse autant serrer les dents ? je l’ai toujours été. Et il ne ment pas. Toujours les bons mots pour caresser ses espoirs dans le bon sens, jolis miroirs d'un avenir tout dessiné. Il savait András, à quel point elle le voulait, à quel point elle le désirait. C'était son obsession de petite fille, d'adolescente déjà guerrière et conquérante, voulant avoir le monde entier sous ses pieds. Les bons mots soupirés au creux de l'oreille, tissant des caresses de virtuoses sur le papier chaud de sa peau, menant à l'extase sous les ondulations lascives des corps. On s'entendait bien. Mal. On s'explosait à deux. On s'extasiait de rien. On s'exténuait de tout. Je t'ai senti si fort sous ma poigne que j'ai cru que tu ne m'échapperais jamais. il y a des choses qui ne changent pas. Elle sourit Juliette, dans toute sa délicatesse de nymphe sortie des Enfers pour viciés les Hommes, elle lui expose ce sourire un peu trop discret pour en être vraiment un, tout le contraire de ceux qu'elle pouvait parfois lui offrir, pour toujours mieux le faire tomber, pour se nourrir encore et encore jusqu'à l'asphyxie de la moindre source de résistance chez lui. On était beaux. Pourquoi t'as tout gâché ? Regarde ce qu'on est devenus. à cause de toi. "Tu as raison. Certaines choses ne changeront jamais." Sa voix est une douceur acidulée à l'amertume de l'inachevé, perdu dans le murmure ambiant des conversations sans fonds qui s'échangent, leurs mères déjà reparties sur des sujets qui n'intéressent qu'elles, ignorantes de la guerre qui s'expose entre leurs progénitures si précieuses. Prunelles diaphanes dansant l'une avec l'autre, suivant les mêmes mouvements, c'est sa bombe qu'elle jette dans une phrase banale. Mais tu sais à quel point je la hais. à quel point je pourrais la faire souffrir. à quel point, toi, je te fantasme dans la torture, prêt à tout pour me revenir. Elle ne sait pas à quel point tu m'as appartenu. Ses ridules de contrariété ne lui échappent pas, enorgueillissent un peu plus le démon à qui elle a laissé toute la place en elle. András est beau dans sa contrariété, dans son trouble prenant doucement le pas sur tout le reste. Première fêlure dans son armure. Le spectacle peut commencer et il n'y aura pas d'entracte à leurs diatribes envoûtantes, rien qu'une bataille perpétrée encore et encore par elle jusqu'à ce qu'il se plie à elle. Mais non. Je ne veux plus rien de toi. elle n’a malheureusement pas pu venir ce soir. Juliette garde la face, sourire de circonstance pour seule maquillage, scrutant ses traits pour être certaine qu'il comprenne ce qu'elle n'ose pas dire. J'ai vu l'or à ton doigt. Tu me nargues ? Tu m'insultes ? Moi ? "Hm. Dommage, j'aurais adoré la rencontrer." Le mensonge est rapidement noyé dans l'or de son champagne glissant, suintant et éclatant sur sa langue à laquelle il a déjà goûté. Tu te souviens de mon passage en toi. De mon empreinte fiévreuse, de la passion que tu y mettais, de toute cette attention que tu braquais sur moi. Qu'est-ce qu'elle a de plus ? Je veux le voir. Je veux que tu me le montres. et toi ? où est l’heureux élu ? La question arrive à la faire tiquer, le masque se dérobe presque. Je n'aime pas parler de lui. Il n'est rien. Il n'a jamais rien été qu'on contrat signé. András la regarde, méprisant, avide, assoiffé, souffrant, malade. Les émotions ne se dérobent pas à elle, l'atteignent avec une violence passionnelle qui la tétanise un instant mais en un battement de paupières la voilà revenue, pleine de sérénité "Il doit être perdu dans la foule. Tu le rencontreras bientôt." Et j'ai si hâte de vous voir l'un en face de l'autre. D'observer la bataille que tu mèneras avec toi-même, véritable lutte contre une jalousie qui n'a plus lieu d'être. Car tu ne m'as pas choisi. Car tu ne m'as pas aimé comme il fallait. Car ton cœur stupide respire pour une autre. Ses yeux la quittent, vide passager qui s'échappe rapidement lorsqu'elle voit où ils se sont posés, suivant le mouvement pour observer elle-même la bague de fiançailles qui trônent fièrement à son doigt. Il brûle. Il fond sous ton regard curieux. Il est lourd le diamant qu'il lui a passé Valentin, si fier de son choix, le trouvant parfait pour clôturer un contrat froid et stérile. jolie bague. Tu mens. Tu mens. Tu m'as toujours menti. Sa tête se relève à nouveau vers lui "Vraiment ?" ça lui échappe, le sourire disparu, sûrement caché au loin dans les ombres de son visage, princesse des catacombes refaisant surface pour le forcer à répondre. "Allons marcher." Elle n'attend pas de refus, laisse sa main glisser jusqu'au creux de son bras pour l'entraîner vers les jardins où les fleurs naissent encore et encore, où une fontaine laisse couler son eau dans un flot délicat et cristallin, des hectares de verdures dans laquelle elle veut le perdre pour que les regards ne se posent plus sur eux. Et pourtant, alors que la musique n'est qu'un chuchotis pour eux, elle poursuit son jeu, laissant une gorgée se perdre dans sa bouche avant de briser les chaînes du silence "Tu t'es fait plutôt rare récemment. Ta mère avait l'habitude de t'entraîner avec elle dans ce genre de fêtes. Puis plus rien." Je veux savoir pourquoi. Pourquoi j'ai eu tout le loisir de te voir pâle et faible sur un lit d'hôpital. Qu'est-ce que tu foutais à jouer les morts ? "Vous vous êtes disputés ?" De côté elle le regarde, lui offre une ouverture, persuadée qu'il ne mordra pas, qu'il ne lâchera rien. Continue de jouer à l'homme parfait dont la vie est couchée sur un lit de bonheur. Continue mais je ne lâcherais rien. Pas maintenant que j'ai de nouveau la main posée sur toi. Je ne lâcherais plus. Tu le sens ? Je ne lâcherais jamais.
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Message Sujet: Re: scylla. (juliette)    scylla. (juliette)  Empty Dim 12 Mai - 12:45

ta gueule, juliette. qu’elle sorte de ta tête. dégage de là. qu’elle te tourne le dos, t’offre une dernière fois la vue agaçante et envoûtante de sa chute de rein dans un dernier déhanchement et dernier souvenir. qu'elle te torture encore, en partant. tu as raison. certaines choses ne changeront jamais. et tu ne sais pas si c’est une bonne chose. ça ne doit pas forcément l’être. surtout quand ça concerne juliette. les bonnes se transforment en mauvaises, en malsaines, en obsédants. sors de ma tête. hm. dommage, j'aurais adoré la rencontrer. mensonge. tout n’est que mensonge entre elle et toi. tout n’est que duel. à celui ou celle qui jouera le jeu le plus longtemps. à celui ou celle qui piquera plus que l’autre. j’aurais adoré aussi que tu la rencontres. nadja est géniale. le sourire qui te coûte. nadja, elle l’était, géniale. jusqu’à quelques années. jusqu’à ce que votre amour se fane petit à petit, que les émois des premiers temps s’envolent pour vous plonger dans l’habitude ennuyante. jusqu’à ce jour fatal où elle a tenté de te tuer. t’étais pareille pour moi, juliette. obsessionnelle, elle l’est toujours autant. et c’est le pire de tout car elle n’est pas mieux que nadja. comme pour toi, juliette le mettra à terre, à ses pieds, son putain de fiancé. il doit être perdu dans la foule. tu le rencontreras bientôt. où est-ce qu’il en profite pour t’éviter mon coeur ? là, planqué derrière un des piliers, à sdemander comment il va pouvoir fuir. là, les verres s’enchaînant, à sdemander comment il va pouvoir survivre. c’est ça qu’il l’attend. j’ai hâte, vraiment, de rencontrer celui que tu as choisi. ça pue l’hypocrisie. ça grince dans ce sourire de connivence. tu le sais que c'est le choix de son père. c’est ça qui vous attend juliette. l’un boira plus que de raison pour oublier à quel point il est lié à une femme sans coeur, sans peur, sans chaleur. il se perdra dans les abysses de l’alcool ou entre les cuisses de sa secrétaire pour oublier qu’il a épousé le diable. pendant que l’autre, aussi belle que laide, aussi bonne que mauvaise, continuera de gravir la montagne des souffrances. pas que celles des autres, la sienne aussi. parce que juliette, tu seras là pour voir sa déchéance. en première loge de son couronnement
elle tombe, juliette, ta couronne de pacotille. elle glisse, juliette, ta couronne en plastique de gamine. les talons de ta mère, trop grands, te font clopiner. ta robe de princesse achetée à disneyland est la même que celle de toutes ces petites filles qui courent autour de toi, les yeux émerveillés, les grands sourires heureux sur leurs lèvres d’enfants pendant que toi, tu te morfonds, les yeux tristes, la moue pleurnicheuse.
tu vois juliette, t’es pas unique. t’es pas l’unique.

vraiment ? qu’elle lance, le sourire fané tel une fleur subissant le même sort. t’es là, à l’asécher au soleil, les gouttes d’eau que tu fais tomber au sol à la limite de ses racines. ça te donne envie bébé ? qu'elle s'assoiffe, juliette. tu vas la faire crever comme une putain de ronce dans un joli jardin fleuri de jolies fleurs.non. c’est franc. y a le rire qui te prend, glisse d’entre tes lèvres pour aller titiller ses oreilles alors que tu portes ta coupe à tes lèvres. est-ce que t’entends à quel point jme fous de ta gueule, juliette ? t’es mauvais, c’est triste, c’est jouissif. aussi beau que le souvenir de tes soupirs au creux de mon oreille. aussi euphorique que le rappel de tes deux bonbons roses contre ma langue. tu savoures les bulles dans ta bouche. elles éclatent comme t’aimerais l’éclater. elles éclatent comme t’aimerais la claquer. elles éclatent comme le souvenir de vos corps claquant l’un contre l’autre.
elle est laide, juliette, cette bague.
autant qu’toi. belle dans sa laideur.

sa laideur est belle. obsessionnelle. c’est pas la plus belle, juliette, on te dirait. pourtant, tu ne vois qu’elle. allons marcher. le danger file dans ton dos dans une avertissement tremblant. le piège, tu le sens, se resserre. tu crois. alors que t’es déjà en plein de dedans. les fibres de sa toile d’araignée collante te chatouillant. elle s’accroche à toi, de sa main qui glisse sur le tissu de ton costume, te brûle malgré tout, de son bras qui se noue au tien comme si vous étiez de bons amis se retrouvant. de futurs amants d’un ancien temps se jugeant et allant flirter dans l’attente de voir leurs familles les unir. tu suis. incapable de refuser. tu suis le mouvement, enchanté par la créature, enchanté de pouvoir continuer dans le silence qui tombe entre vous. gorge trop serrée, corps trop droit dans la nature légère, loin de l’orage qui avance sur le chemin, pas après pas, prêt à claquer. tu t'es fait plutôt rare récemment. ta mère avait l'habitude de t'entraîner avec elle dans ce genre de fêtes. puis plus rien. regard en coin, la main qui serre plus fort le verre trop fragile. ricanement. t’es pas au courant ? elle est où la langue de vipère qui sait tout et parle sur tout le monde ? depuis la dernière fois que vous vous êtes vus. juliette et sa langue de vipère. tout sur tout, elle était au courant de tout. ça en plus, ça commence à faire beaucoup juliette, non ? t’as pas non plus dansé de joie en apprenant la nouvelle ? tu me déçois de plus en plus. vous vous êtes disputés ? le sourire en coin. le faux. le pincé, celui qui montre à quel point t’es tendu, à quel point tes tendons menacent de claquer, tes dents manquent d’exploser sous la pression. ma mère et moi ? bien sûr que non. tu fais le sourd. tu traînes l’affaire. tu joues sans cacher tes mauvaises cartes. jusqu’à quel point t’es prête à tenir cette mascarade juliette ? jusqu’à quel point vous êtes prêts à vous mentir l’un l’autre ? à faire semblant ?
toi, jusqu’au bout de la nuit. andras, t’es prêt à jouer jusqu’au bout de votre vie. juste pour l’avoir retrouvé. c’est vraiment ça ta question ? qu'elle morde.
et toi, juliette ?
jusqu’à quel point les souvenirs t’aissaillent ?
est-ce qu’ils te percutent comme pour moi ? est-ce qu’ils te brûlent le crâne, la peau ? est- ce qu’ils te tuent à petit feu ?
jusqu’à quel point t’es prête à te battre ? juste pour voir l’un de nous deux à genoux ?
parce que moi, juliette, belle fleur, horrible créature, j’en rêve. de te voir accroupi, de pouvoir plonger mes mains dans la soie noire du démon, de voir dans tes yeux victimes la défaite jouissive.  
tu m’as manqué, juliette.
 
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Message Sujet: Re: scylla. (juliette)    scylla. (juliette)  Empty Lun 10 Juin - 17:00

Démente colère en approche. Elle retient tout Juliette, l'habitude prise de ne rien montrer et de sourire, encore, même lorsque la douleur est insoutenable, infectée au point de nous faire frôler l'asphyxie. Tu me rends malade. L'envie de gerber la rancune, de cracher l'amertume. La fièvre depuis longtemps couvée que tu ranimes sans cesse. j’aurais adoré aussi que tu la rencontres. nadja est géniale. ça sonne faux. Dommage András, jusque là la partition de tes mensonges ne connaissait presque aucune fausse note. Juliette esquisse l'aube d'un sourire qui n'atteindra jamais les lunes qui lui servent de prunelles. Rien d'autre que la froideur. Que la crispation létale du corps. j’ai hâte, vraiment, de rencontrer celui que tu as choisi Dans le regard passe l'ombrage d'un orage, ataraxie perturbée par le trouble qui lentement s'installe, un vent qui siffle à l'oreille à quel point tout n'est qu'hypocrisie et faux semblant. La soie de la robe comprime trop la poitrine, donne l'impression affolante que respirer devient l'épreuve la plus complexe. Ta faute. ça a toujours été de ta faute. Refus d'abdiquer face au bleu sibérien, à la blondeur éclatante, digne des princes que fantasment les enfants, le cœur plein d'étoiles, le sourire stellaire. Celui qu'elle aurait voulu et qui s'est échappé. Brisure des chaînes qu'elle a mit tant de temps à enrouler autour de son cou, de ses soupirs volés à l'orée des lèvres pour espérer aspirer son âme, la lui voler, la lui prendre pour que personne ne l'arrache à elle. Tu ne devais être qu'à moi. Fantasmes de la mort de l'épouse interdite, chimère d'un cadavre qu'elle ferait tomber de ses propres mains. La folie saigne le sourire qui ne flanche qu'à moitié. Elle ne tombera pas sous ses yeux. Pas assez puissant. Rien. Tu ne m'atteins pas, tu ne sais que m'effleurer. Première fois qu'elle espère voir Valentin fendre la foule jusqu'à elle, rappelant son chien à ses pieds pour l'exposer aux yeux de l'amant, qu'il voit à quel point il brille, à quel point il est beau, à quel point l'amour flambe. Brûle. Consume. Dans l'ombre ils ne sont rien, deux noms qu'on force à s'allier, des baisers funestement partagés sous les pigments des flash, simulacre d'une tendresse qui donne la nausée. Valentin qu'elle espère mais qui ne vient pas.
Seule face à son passé, unique détentrice de son contrôle qui manque de lui glisser des mains quand vient le non. percutant. Blessure saignante. La chaleur du sang fielleux noyant les poumons. La lame glisse dans l'interstice des côtes pour crever les fierté. L'effleurement oubliée, l'attaque mal anticipée. Je hais le poison du dédain que j'entends dans l'unique éclat de ton rire. Je hais ce bruit depuis une éternité. Il fait tout trembler, ramène à la berge les souvenirs d'une délicatesse que j'ai oublié. La beauté du son, la beauté du sourire, la beauté que l'on m'a volée. Je crèverais ses tympans pour qu'elle ne l'entende plus. Sonnée, le masque manque de tomber entièrement, le sourire s'effrite et l'interdit s'affiche ouvertement. L'affront est immense, l'attaque de l'égo à chaque tonalité du rire qu'il lui crache en pleine gueule. Constance qui se détourne un instant de sa conversation, croise le regard de sa fille qui se reprend brutalement, sourire offert. Constance qui ne se contente jamais de gratter plus loin. La surface lui suffit. Satisfaite, elle se détourne, laisse l'unique Vénus aux mains d'un prince bafoué. Les ongles mordent les paumes pour calmer la détresse. Nerveuse la Sartier quand elle détourne le regard, le sourire plus crispé, le corps à l'affût d'une prochaine attaque. Les yeux se toisent, s'accusent de bien des maux. C'est leur procès qu'ils font en place public sans que personne ne remarque rien. Tu n'as plus le droit de me regarder comme ça. Fébrile le ton, assassine la langue qui crache la douleur d'une histoire aux maux jamais refermée. L'éclat de l'annonce dont elle se souvient encore, de la folie meurtrière, du calme qu'elle a réussi à lui jeter aux yeux pour donner l'illusion de n'être qu'une statue ne s'effritant pas sous l'impact de l'abandon. Pas de pluie salées, pas d'hystérie réclamant ta présence, rien. Le silence et des félicitations qui m'ont niquées les lèvres. Facile de te remplacer, facile de t'oublier. Facile de replonger.
La main glisse, tissus protégeant la peau déjà marquée par la sienne, l'assaut des réminiscences néfastes. Promesses jetées de ne jamais partir, plaintes soupirées dans la nuit noire, l'opale d'une peau grignotée par ses dents pour y laisser sa trace, sauvageries possédant les corps, l'Enfer au creux d'une vallée secrète. Les doigts se crispent mais tout n'est qu'apaisement à la surface des traits, profitant des mots qui ne se disent pas mais se perçoivent dans le silence. Le jardin ouvrant ses bras de verdures, cachant leurs silhouettes à la foule qui s'empoisonne aux mensonges tandis qu'ils oublient les mondanités. Juliette, trop bavarde, prête à creuser pour lui faire cracher la vérité. Ton visage pâle couché sur ton lit de presque-mort. Longue observation où elle n'a pas pris le temps de s'asseoir, cachant sa présence dans l'ombre, ayant pour seule musique celui de sa respiration, les yeux braqués sur sa poitrine se soulevant à peine, les envies de vengeance s'alimentant au même rythme. Les yeux levés vers lui, elle patiente, lui laisse le loisir de lui mentir. t’es pas au courant ? elle est où la langue de vipère qui sait tout et parle sur tout le monde ? Simple frémissement d'un sourcil haussé, faisant mine de ne pas comprendre. Ne m'attaque pas maintenant, je risquerais de t'achever. C'est là l'unique image que tu gardes de moi ? Ne réponds pas. Ne dis rien et ploie simplement le genou. Et puis, tu n'es peut-être pas assez intéressant aux yeux du beau monde pour que des rumeurs me reviennent. Elle-même dilapide des spéculations, se calque sur sa fréquence. On peut jouer longtemps, tu le sais. Comme on joue des filaments d'or qui tiennent nos deux cœurs. Ton cœur trop tendre et le mien trop asséché. ma mère et moi ? bien sûr que non. Elle force l'arrêt de leurs pas, sa main toujours raccrochée à son bras, seul emblème du pouvoir qu'elle aimerait reprendre malgré elle. Domination du corps, de l'esprit, de l'âme. Elle veut tout, gourmande de son existence, assoiffée de sa présence. La haine prête à exploser de sentir l'anarchie des battements au porte de la poitrine. c’est vraiment ça ta question ? Encore une fois, le maquillage s'estompe, la beauté de la sérénité laissant toute place au bouleversement qu'elle cherche à dissimuler comme la pire des cicatrices. Les lèvres demeurent closes un instant, les yeux sondent comme elle l'a toujours fait. Renaissance des souvenirs qui éclatent. L'empreinte de ses doigts dans la soie noire de ses cheveux, de ses doigts à elle qui s'extasiait de la merveille qu'elle avait tout à elle. Les craquelures qu'il a laissé en lui tournant le dos. On aurait pu être tellement de choses. Pourquoi est-ce que tu m'as trahi ? Pourquoi elle et pas moi ? Pourquoi toi depuis le premier jour ? D'un pas, elle s'approche, succube au visage innocent, le sérieux revenu hanté ses traits. Tu n'aurais qu'un mot à dire, tu sais ? Abdication brutale, elle refuse de jouer. Je pourrais tuer. Je pourrais réduire à néant celui ou celle qui t'a mis à terre. Je ne cherche pas le pourquoi. Je trouverais le comment. Peut-être que tu me reviendras. Qu'est-ce que tu me caches ?
Parfois, de ta voix au timbre encore plissé de sommeil, tu me gratifiais de quelques secrets.
Confidences au bord de l'oubli. Après la passion. Après l'élévation de l'extase.
Je me souviens encore. J'ignore pourquoi. Je ne cherche plus.
Tu as souffert j'espère ? De l'absence, de ton choix.
Ce serait égoïste que j'ai été la seule à serrer les dents.
Injuste que tu aies vécu sans te retourner.
Ce ne serait que justice que tu saignes encore du cœur.
Et il n'y aura que moi.
Il n'y aura que moi pour, toujours, te faire serrer les dents.

@andrás sorensen scylla. (juliette)  3227196488 scylla. (juliette)  3176379322

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Message Sujet: Re: scylla. (juliette)    scylla. (juliette)  Empty Jeu 13 Juin - 1:25

au creux de son oreille, le corps serré contre le sien, t’as tant prononcé les pensées les plus interdites à haute voix. celles qui la faisaient sourire, de bonheur, de réussite, sans que tu n’en saches rien. les pensées calculées contre les pensées vraies. une ambition dissimulée contre une soumission et obsession visible. tu lui chantais les louanges de son être pendant qu’elle jouait la marche de ta condamnation. libre, tu te retrouvais malgré toi enchaîner à elle. sans t’en rendre compte.
pour juliette, tu venais.
vers juliette, tu revenais.
encore et toujours.
tu n'as plus le droit de me regarder comme ça. l'ombre sur tes lèvres, soleil qui rencontre la lune. elle n’est qu’à ses premières minutes. un croissant de lumière satisfaisant. suffisant. c'est toi qui dis ça, juliette ? j'ai cette impression que derrière ta colère se cache tout autre chose.
continue de regarder ce que tu as perdu.
comme je regarde, avec dégoût de le ressentir, ce qui pourrait me manquer.

pas lents sur les marches de la terrasse extérieure, t’es patient et galant dans votre descente. précieuse chose au creux de ton bras que tu rêves de lâcher. tu te délectes d’une réalité où tu la pousserais pour qu’elle se brise au bas de l’escalier. les éclats du cristal de sa peau qui craqueraient sous tes semelles à ton passage sur ce qui reste d'elle pour quitter la fête. pour la quitter définitivement. j’ai jamais eu besoin d’autorisation pour ça. et tu ne changeras rien. je dévore des yeux la moindre parcelle de ta peau qui dépasse puis celle que je ne vois plus, celle qui correspond encore à mes souvenirs. là, dans vos rencontres où vous vous évitiez toujours, pour la peur des mots, pour la peur de la passion, pour la peur du crime. je rêve que tu souffres, tout comme toi t'en rêves que j'en souffre . c'était là au loin, les yeux posés sur elle, lorsqu'elle avait le dos tourné, l'envie de la faire chavirer. chuter à terre. tomber pour toi. l'envie d'envoyer balader ce pauvre type à la main posée sur sa hanche. l'envie de rire face à la mascarade ridicule de leur couple.  
c'est là l'unique image que tu gardes de moi ? un sourcil qui se lève, contrôlé, le sien. un visage neutre, le tien, pour que toute l’histoire soit contée de tes yeux. la langue impossible, les mots que tu retiens. l’incapacité de lui faire plaisir, ni l’envie d’attaquer davantage. tu pourrais. tu prendrais plaisir à dire à quel point son caractère de salope efface toutes les bonnes et belles choses que t’avais réussi à déceler chez elle. elles étaient rares et minimes, cachées sous la crasse laissée par ses chimères.
t’es une salope, juliette. tu m’as pris pour un con.
mais si tu savais juliette, j’ai tant d’images de nous. elles me hantent. elles pourrissent mon crâne de l’enregistrement de tes rires qui s’abattent contre ma boîte crânienne en échos. je vois tes sourires faciles que tu me lançais, les rares que je ne voyais presque pour aucune autre personne.
j'ai celles de ton corps qui perdure alors que la sensation du toucher s'envole. j'ai perdu le souvenir du goût de ta peau, de celui de tes lèvres ainsi que leur texture.
je crèverais pour retrouver ça, comme un aveugle voulant recouvrer la vue.
mais je préférerais crever que tu le saches.
jpréférerais crever que de ployer le genou le premier.
alors, elle tombera juliette. avant ou avec toi.
et puis, tu n'es peut-être pas assez intéressant aux yeux du beau monde pour que des rumeurs me reviennent. ricanement perdu sur le chemin que vous empruntez. c’est vers l’inconnu que tu t’avances, sur les terres connues de juliette, le territoire où elle en est reine. c’est dans les eaux agitées de scylla que tu t’enfonces. est-ce que j’y suis pour quelque chose juliette si le mythe te ressemble si bien ? elle est la réincarnation de scylla, t’en es celle de glaucos. jsais pas si je t’aimais. jsais pas si pour que tu m’aimes réellement en retour et sans comédie, j’aurais préparé un filtre d’amour. mais je t'intéresse toi. tu notes, le regard sur son profil puis de face quand elle force vos pas à mettre fin à leur marche funèbre. juliette, maîtresse d’un faux vous semblé retrouver. deux êtres autant complémentaires que différents ne formant qu’un. force d’une union qu’elle cherchait te frappant au visage. dis le tout de suite que je te manques, tu te ridiculiseras moins. l’attaque d’un elle plutôt que toi, d’un dis-le plutôt que moi, dans une recherche de vérité. une conscience complètement ravagée qui a besoin de se sentir rassurer. t’as besoin de savoir qu’elle ne t’a pas oublié. t’as besoin de le voir dans un froncement de sourcils, dans un faux rire moqueur qu’elle te lancerait à la gueule. regarde, encore, c’que tu fais de moi, juliette. un être instable dans les sentiments, une schizophrénie dévastatrice pour ce que tu aimerais lui faire.
c’est vraiment ça ta question ? de tes lèvres, soufflé entre vous. t’observes son visage changeait, t’écoutes un silence qui vous entoure alors que vos yeux se sondent, que les masques tombent le temps d’un cessez-le-feu. tu fouilles au plus profond d’elle comme tu sens qu’elle fait de même. la désagréable sensation dans l’échine, un visage sérieux qui prend forme sur ses traits délicats. tu n'aurais qu'un mot à dire, tu sais ? ça tombe entre vous alors que vos pensées empruntent des chemins opposés. pour la recherche du coupable, les siennes s’éloignent de vous tandis que les tiennes se rapprochent dangereusement. elles tournent autour d’elle, les chuchotements et les regards en coin suspicieux sur la nymphe.
c’est l’éventualité qui te prend de court. est-ce que t’as fait ça ? jsais jusqu’à quel chemin ta folie pourrait t’emmener.
parce que tu sais, évidemment. demi-sourire victorieux ombragé par les pensées sombres, les spéculatrices. elles se bousculent face à la possible évidence. nadja ? quelqu’un d’autre ? ou toi juliette ?
qu'est-ce que tu me caches ? et toi ? est-ce que c'est toi ? dis le moi. dis-moi non.
j’ai ton venin psychique qui coule dans mes veines depuis des années. jsuis incapable de détourner les yeux, incapable de te sortir de mon crâne.
poupée tortionnaire endormie, elle a ses réveils. des périodes où elle te manque. des périodes où tu oublies son existence. des périodes où tu penses à elle. d’autres où t’as envie de la rendre poussière. jrêve de te faire mordre la terre comme la cruauté de tes mots et la vérité de tes intentions m’ont fait tomber au sol quand t’as quitté la pièce. jrêve de t’entendre me demander pardon. tu t'inquiètes pour moi, juliette ? ironie sans l’être. une main levée doucement qui glisse contre une de ses mèches de soie. des yeux qui suivent le mouvement unique. rareté d’un semblant de tendresse perdue. un touché esquissé et osé dans une pure contradiction. pour la première fois, tu sens la fine proportion d’une peur sous ta poitrine alors que tes yeux reviennent dans les siens. la dernière fois qu'on s'est vu tu voulais que j'crève. demi-accusation. ou simplement la recherche du coupable. je sais que t'es capable de tout.
dans le doute, je sais que ce n'est pas la technique que tu utiliserais pour me faire souffrir ou pour mettre fin à mes jours.
mais est-ce que c’est toi l’origine de tout cela ? la seconde dose de poison, le vrai. mon corps à moitié mort pour ta vengeance ? pour ta satisfaction ?

@juliette sartier  scylla. (juliette)  3176379322  scylla. (juliette)  3227196488

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