la moitié du coeur (gabin)

il était tard, ce dimanche soir. la pluie tombait dehors, depuis le matin, alors tu n’étais pas sortie de chez toi. tu avais mangé n’importe quoi, n’importe comment, et tu t’étais à moitié endormie devant une série. tu avais le cafard, tu détestais te retrouver seule dans cet appartement devenu trop grand pour une seule personne. tu voyais gabin de moins en moins souvent depuis le retour de nate, et tu le vivais assez mal. tu étais heureuse pour lui, bien évidemment, mais tu l’avais eu pour toi toute seule pendant quatre ans, alors ça te faisait bizarre. et ce soir non plus, tu ne savais pas si il allait rentrer. tu te pinçais les lèvres, te réveillant finalement de ta sieste. tu jetais un coup d’oeil l’heure, et tu soupirais. il était tard, et tu ferais sans doute mieux d’aller te coucher. tu te levais pour éteindre la télé et tu rangeais rapidement la nourriture que tu avais sorti, histoire de laisser l’appartement propre. tu étais maniaque, tu détestais quand les choses trainaient où étaient sales. tu te dirigeais vers la cuisine et tu te servais un grand verre d’eau, te perdant dans tes pensées, juste au moment où la porte d’entrée s’ouvrait. gabin. ta moitié. tu le savais, il était le seul à avoir les clés, et dans tous les cas, tu savais reconnaitre quand il était dans les parages. surement une sorte de sixième sens pour les jumeaux. il prenait soin de ne pas faire de bruit alors tu t’annonçais. « je dors pas gab’. » tu soufflais alors doucement, mais assez fort pour qu’il t’entende depuis le couloir. tu t’approchais et tu te calais contre le mur, lui souriant un peu. « salut. » tu soufflais avec un petit sourire, t’approchant à nouveau pour le serrer dans tes bras. tu soupirais de bien être quand ta tête trouvait son torse et tu le serrais contre toi longuement, caressant son dos. « tu m’as manqué. » tu soufflais en le serrant encore un peu plus fort, essayant d’imprégner ton corps de son odeur. malheureusement, c’était plus l’odeur de nate que tu retrouvais. tu te demandais pourquoi il était rentré, d’ailleurs, il aurait pu dormir chez son petit-ami. tu t’éloignais un peu pour le regarder et tu l’analysais sous toutes les coutures. il avait l’air d’aller bien. tu lui souriais à nouveau. « je suis contente que tu sois rentré. » plus que contente, tu étais soulagée. soulagée de pouvoir profiter un peu de ton frère, au moins un peu. tu le laisserais pas s’en sortir comme ça, de toute façon. maintenant qu’il était là, tu comptais bien ne plus le lâcher. « je dors avec toi cette nuit. » tu annonçais directement en te pinçant les lèvres et en soupirant un peu, venant caresser sa joue.

la pluie tambourine sur les vitres de ta voiture, tandis que tu roules en direction de ton appartement, partagé avec élisa. tu te mords l'intérieur de la joue et retiens un faible soupir, seul dans ta bagnole. t'étais chez nate ce soir, mais t'en sais rien, comme un pressentiment. tu devais, tu voulais rentrer. t'en sais rien, c'est comme ça, c'est tout. élisa, c'est une partie de toi, et même si nate t'avait demander de rester, tu ne serais pas resté. mais t'as toujours eu de la chance qu'il comprenne ce lui unique entre vous deux. un léger soupir t'échappe et tu te gares en bas de l'immeuble. elle dort sans doute, élisa. parce qu'il est tard, que ce n'est pas raisonnable. tu secoues un peu la tête. t'es conscient que t'es de moins en moins avec elle, et après avoir vécus ensembles pendant quatre ans, c'est dur pour toi aussi.

tu ouvres la porte avec précaution, ne voulant pas faire de bruit si jamais ta jumelle dort déjà. tu as rapidement la réponse et tu esquisses un petit sourire. je dors pas gab’. tu termines de te déshabiller, retirant ta veste et tes chaussures dans l'entrée. salut. salut. tu murmures en la serrant contre toi, fermant les yeux et enfouissant ta tête dans son cou, tes mains remontant dans son dos. t'as pas envie de la lâcher, ta jumelle. pas du tout. tu soupires d'aise. tu m'as manqué. tu hoches la tête dans son cou, ne relâchant pas ton étreinte et caressant son dos du bout des doigts. tu esquisses un sourire face à élisa. je suis contente que tu sois rentré. tu souris tendrement. tu me manquais trop. tu souffles. tu glisses une main dans tes cheveux, te mordant l'intérieur de la joue. je dors avec toi cette nuit. tu hoches la tête et la laisses caresser ta joue. ouais. j'imaginais pas l'inverse, toute manière. tu souffles. vas-y, j'arrive, juste le temps de me changer. tu ajoutes en venant embrasser son front. tu t'éloignes un peu, juste quelques instants, le temps d'aller te changer à la salle de bain, buvant un verre d'eau avant de rejoindre ta jumelle dans sa chambre, te hissant dans son lit. tu viens la serrer contre toi. j'suis désolé. tu murmures finalement, observant élisa grâce à la lampe de la table de chevet encore allumée.

tu soupirais de bien-être quand gabin te serrait contre lui, enfouissant sa tête dans ton cou et tu fermais les yeux. tu profitais de cet instant, lui indiquant qu’il t’avait manqué, que tu étais heureuse qu’il soit rentré. il hochait la tête contre toi, caressant ton dos du bout des doigts. et un sourire apparaissait sur ton visage quand il t’expliquait que toi aussi, tu lui manquais trop. tu lui souriais tendrement, le laissant embrasser ton front et tu hochais doucement la tête à ses mots, rejoignant ta chambre. tu t’installais dans ton lit et tu soupirais longuement. tu ne voulais pas le faire culpabiliser. tu étais sincèrement heureuse qu’il soit de nouveau avec nate, et que leur relation se passe bien. mais c’était ton frère, plus que ça, il était ton jumeau, et il te manquait terriblement. vous aviez toujours été habitués à vivre ensemble, à tout partager. entre vous, c’était fusionnel. il n’y avait pas de barrière dans votre relation, vous partagiez absolument tout. et ça faisait quatre ans que tu vivais avec lui, que tu souriais à chaque fois que tu le voyais passer le pas de la porte, que tu l’écoutais te sermonner à moitié à propos de ton café trop sucré, ou de tes plats trop gras. quatre ans que tu venais l’emmerder sous la douche, quatre ans que vous dormiez ensemble, la plupart des nuits. alors le fait que ça soit fini, un peu trop brusquement à ton goût, ça te faisait du mal, dans le fond. tu t’étais habituée à tout ça. maintenant, tu te sentais seule, le soir. le jeune homme ne tardait pas à te rejoindre et tu venais te blottir contre lui lentement. il te serrait contre lui, terminant par s’excuser et tu soupirais doucement. « ne t’excuse pas d’être heureux, gabin. » tu soufflais alors doucement en haussant les épaules. il avait assez galéré dans sa vie pour le mériter, ce bonheur. tu relevais la tête vers lui et tu posais ta têt contre son épaule. « c’est juste… je dois m’habituer. c’est tout. » tu soufflais avec un petit sourire en resserrant ton étreinte sur lui. « je suis heureuse pour toi, et pour nate. » tu ajoutais en te pinçant les lèvres. et au départ, c’était pas gagné. mais tu avais fini par comprendre, que nate serait le seul homme capable de rendre ton frère heureux. comme il était aussi le seul capable de le rendre malheureux. mais c’était ça, l’amour, sans doutes. « comment il va ? comment vous allez ? » tu demandais finalement, t’intéressant à la vie amoureuse de ton frère. il y avait eu beaucoup de changements dans sa vie ces derniers temps, et tu avais parfois l’impression de passer totalement à côté.

avec elisa, vous avez toujours été très proches l'un de l'autre. trop proches sans doute, vos parents ont biens essayés de vous éloignés et pourtant, rien n'a réussit à le faire réellement. et aujourd'hui, adultes, vous vivez ensembles, vous dormez ensembles, et vous êtes terriblement proches, avec ce besoin constant d'être l'un proche de l'autre. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. tu t'en veux de rentrer si tard, de t'éloigner, d'être plus souvent avec nate qu'avec ta jumelle. un petit soupir glisse d'entre tes lèvres, avant que tu ne rejoignes la brune dans sa chambre. dormir ensemble, ça te paraît totalement normal. pour beaucoup ça poserait problème. tu te pinces les lèvres un instant.

tu viens te glisser aux côtés de ta moitié, la serrant doucement contre toi, fermant les yeux en revenant caresser son dos. il y a toujours eu vos petits rituels. plus précieux que tout. tu te pinces les lèvres un instant, avant de t'excuser. tu ne sais même pas de quoi. ne t'excuse pas d'être heureux, gabin. un petit soupir t'échappe et tu hausses les épaules à ton tour, ne sachant pas quoi lui répondre, à ta sœur. c'est juste... je dois m'habituer. c'est tout. je suis heureuse pour toi, et pour nate. tu la serres contre toi, fermant les yeux un instant. tu ne veux pas que votre relation s’amenuise. un petit soupir manque de t'échapper. je sais. tu me manques, tu sais. et tu aimerais pouvoir passer autant de temps avec elle qu'avec nate. mais ce n'est pas possible. vous le savez bien. tu viens glisser une main contre le visage d'élisa, éloignant une petite mèche de sa joue.
comment il va ? comment vous allez ? tu te pinces les lèvres un bref instant, retenant un léger soupir. on va bien. tu souffles finalement face à ta sœur, esquissant un petit sourire. t'es heureux, avec nate. vraiment heureux. tu ne peux pas le nier, après tout. il va bien. tu ajoutes ensuite. tu ne sais pas trop quoi lui raconter, à élisa. tu hausses un peu les épaules et retiens un soupir, glissant une main dans tes cheveux et te mordant l'intérieur de la joue. je me vois pas avec quelqu'un d'autre. tu murmures doucement. même si nate est jaloux, possessif et que ça te tapes sur les nerfs parfois, t'es vachement trop amoureux que pour rester en colère longtemps contre lui. il sait comment se faire pardonner, aussi. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, et esquisses un petit sourire malgré toi.

« je sais. tu me manques, tu sais. » tu souriais tendrement à ton frère et tu le laissais éloigner des mèches de ton visage. à toi aussi il te manquait. tu avais du mal à le laisser partir, tu avais du mal à accepter qu’il avait sa vie, ailleurs. tu ne voulais que son bonheur, mais vous étiez si fusionnels que c’était compliqué à gérer parfois. il terminait par t’expliquer que nate allait bien, que leur couple allait bien et tu souriais, heureuse de l’entendre. « tant mieux alors. » tu murmurais en le regardant, ta main venant se perdre sur sa barbe. il souriait, un peu bêtement, en t’expliquant qu’il ne se voyait pas avec quelqu’un d’autre et tu hochais la tête doucement. « je sais. ça se voit. » tu soufflais avec un sourire en caressant sa barbe du bout des doigts, soupirant d’aise en te serrant contre lui. tu fermais les yeux et tu soupirais doucement. le silence. ça faisait du bien aussi. juste lui, et toi, enlacés. vous n’aviez pas besoin de vous parlez pour vous comprendre de toute façon, ni même pour combler un manque. vos silences disaient tout à votre place. tu fermais les yeux doucement et tu restais silencieuse pendant de longues secondes, des minutes peut-être. « tu penses que je trouverais quelqu’un, un jour ? » tu terminais par demander en soupirant un peu. ça commençait à t’effrayer. tu arrivais sur tes trente ans, et tu étais toujours aussi seule. il y avait bien roméo, mais vous ne vous vous suffisiez plus l’un à l’autre. désormais, tu rêvais de quelque chose de plus stable. tu ne pensais pas du tout penser à ça il y a quelques mois encore, et pourtant. pourtant, plus les mois avançaient, et plus tu te sentais seule. et tu avais ce besoin d’avoir quelqu’un pour partager ta vie. tes désirs, tes besoins, tes projets. mais tu étais trop difficile, tu avais trop peur de l’engagement, trop peur de tomber amoureuse. « j’aimerais bien pouvoir me poser comme toi. » tu murmurais alors en soupirant un peu, gardant les yeux fermés en resserrant ton étreinte sur ton frère. peut-être que tu avais déjà rencontré l’homme de ta vie sans le savoir, peut-être que tu l’avais laissé filer. ou alors tu ne l’avais pas encore rencontré, mais tu passais tes journées au boulot, parfois même tes soirées et tes nuits, alors pour faire des nouvelles rencontres, ce n’était pas évident. tu soupirais à nouveau longuement et tu reprenais la parole. « tu aimerais fonder une famille, un jour ? » tu demandais alors à ton jumeau en tournant la tête vers lui pour le regarder.

oui, ça va assez bien avec nate. c'est encore fragile, parfois. parce que quatre années d'absence, ça ne s'oublie pas comme ça, et les reproches glissent rapidement sur le bord des lèvres, sans que vous ne sachiez pourquoi. un soupir s'échappe de tes lèvres. tant mieux alors. tu hoches la tête, fermant les yeux un instant et laissant ta jumelle glisser ses doigts contre ta joue, caressant doucement ta barbe. tu esquisses un petit sourire face à ta frangine. t'es bien là. t'es entier, avec ta jumelle. vous avez toujours été très proches. plus que n'importe qui. je sais. ça se voit. la force qui émane de votre relation avec élisa, elle est semblable à celle qui émane de ta relation avec nate. c'est loin d'être la même chose, et tu ne saurais pas vraiment l'expliquer, mais c'est important pour toi. ils le sont tout les deux. plus que quiconque. le silence s'installe confortablement entre vous et un petit soupir d'aise t'échappe. t'es bien, là.
tu penses que je trouverais quelqu'un, un jour ? tu rouvres les yeux et tu poses ton regard sur la brune. tu viens caresser doucement la joue de ta jumelle. tu comprends ce qu'elle peut ressentir. t'étais dans le même état d'esprit, il y a un ou deux ans. à te demander si t'allais pouvoir retrouver quelqu'un un jour. tu te pinces brièvement les lèvres. évidemment. tu murmures en te voulant réconfortant. tu glisses tes doigts dans ses cheveux que tu viens caresser doucement. j'aimerais bien pouvoir me poser comme toi. tu serres tendrement élisa contre toi, une main glissant dans son dos et te pinçant les lèvres un bref instant. je sais. ça arrivera. tu souffles en esquissant un petit sourire face à la brune. tu t'éloignes un tout petit peu, pour pouvoir observer le visage de ta sœur.

tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. tu aimerais pouvoir la rassurer, mais tu ne sais pas vraiment comment faire. ça a toujours été instinctif pour toi, d'être avec quelqu'un. t'es un romantique, t'es mieux en couple qu célibataire. et avec nate, c'est encore pire. t'as l'impression que vous êtes fait pour être ensemble, depuis une dizaine d'années déjà. tu te pinces brièvement les lèvres et retiens un petit soupir. élisa reprend la parole rapidement. tu aimerais fonder une famille, un jour ? tu fronces un peu les sourcils face à sa question, haussant un peu les épaules. tu n'y a jamais réfléchi. enfin, si, tu le faisais il y a quelques années de ça. ouais, t'étais bien avec ton mec et t'avais envie d'une famille, de tout ça. aujourd'hui, ça semble compromis. un jour, ouais. tu souffles en retenant un petit soupir. tu hausses les épaules l'air de rien. même si je sais que ce sera pas aussi simple que ça. j'veux dire. j'suis gay. tu souffles avec un petit rire. enfin bon, on en est pas encore là. tu pouffes un peu en secouant la tête de gauche à droite. c'est un peu fragile, quand même. quatre ans ça ne s'oublie pas si vite. tu murmures faiblement, secouant la tête de gauche à droite.

tu observais ton jumeau avec douceur. rien que le fait de l’avoir près de toi te faisait un bien fou. tu souriais doucement quand il venait caresser ta joue et tes cheveux en te réconfortant et tu soupirais d’aise lentement. t’étais vraiment bien ici. tu l’observais de longues secondes en commençant à parler famille et tu soupirais en l’écoutant, te redressant un peu dans le lit. « je comprends. » tu soufflais avec un petit sourire. tu le voyais tellement avec toute une ribambelle d’enfants. il était fait pour ça gabin, il avait la fibre paternelle. alors que toi, vraiment pas. tu fermais les yeux quelques instants et tu te pinçais les lèvres. « c’est dingue que ça soit aussi difficile pour vous d’avoir des enfants. j’veux dire… on s’en fout de l’orientation sexuelle. » tu soufflais en soupirant et en te redressant encore un peu. tu réfléchissais quelques instants et tu glissais ta main sur sa joue en lui souriant un peu. « tu seras un père génial. » tu soufflais en fermant les yeux quelques instants.

tu n’en doutais pas un seul instant. et tu savais que ça allait finir par aller, avec nate. tu y croyais, maintenant. comme gabin semblait aussi y croire de nouveau. tu soupirais et tu baillais un peu, avant de boire une gorgée d’eau dans ta bouteille. « il pourrait venir déjeuner demain, si tu veux. » tu proposais alors avec un petit sourire en l’observant de nouveau. il était rentré pour te voir et tu trouvais ça absolument adorable, mais tu savais que ça pouvait lui faire plaisir que nate vienne ici aussi. tu te redressais alors en repensant à quelque chose et tu souriais un peu en coin. « au fait… je vais surement bientôt adopter un chien. tu m’en veux pas ? » tu demandais en battant un peu des cils et en souriant, le regard plein de tendresse. tu te sentais vraiment seule ici, et tu avais l’impression qu’un chien te ferait vraiment du bien. « je me suis dit… maintenant que t’es plus trop là… enfin ça me ferait de la compagnie tu vois ? » tu soufflais en l’observant et en guettant un peu sa réaction. ça restait aussi son appartement, après tout. c’était pour ça que tu voulais aussi son avis, tu ne voulais pas le prendre par surprise.