seduce and destroy

(dualité) t'as toujours eu un pied dans le monde de la richesse et l'autre dans un monde plus doux, plus simple. les paillettes, la couronne sur ta tête, la petite princesse qui doit sourire pour faire bonne impression à l'entreprise familiale de la famille maternelle. un père qui aime la nature, qui se fait dévorer par les entrailles de la terre. une mère qui est à l'opposé de l'homme. les contraires s'attirent à ce qui paraît. une vérité, sûre avec tes parents. il aimait le risque, courir avec l'adrénaline, la nature, peu d'argent et ça lui allait tant que la famille était là. un monde de classe moyenne qui était le sien. puis elle, douce et solaire, elle a vécu dans un monde doré, la main sur le cœur, l'horreur complète des choses que peuvent détenir la nature. les bestioles, le risque, tout ça ce n'est pas elle. mais elle comme lui, ce fût le coup de foudre, laissant à leur trois filles un monde de dualité, entre richesse et savoir la valeur de l'argent. une femme qui aime son petit confort, l'homme qui court le danger, les tempêtes et tornades. un chasseur, une passion étrange et détonante, qui t'aura toujours séduite, toi petit ange. (sans limite) une petite fille, une princesse qui devrait caresser les paillettes, les beaux vêtements. mais t'as jamais voulu d'une couronne, jamais voulu d'une vie rangée depuis le plus jeune âge. toi et toujours toi qui menait la fratrie à sa perte. petite aventurière, qui n'a que soif d'une chose, de vivre, de voler comme le vent fait voler les feuilles. la curiosité à toujours baigné ton être, toujours à tout écumer, la moindre bêtise était tienne. t'as jamais su tenir sur une chaise, jamais su  rester à table sans avoir un tas de question, une soif d'apprendre et de découverte. t'as jamais accepté qu'on te dise que t'es une fille, oui t'en es une, oui, mais ça t'empêchera pas de monter à un arbre même en robe. t'as rien à faire des choses qu'il faut faire ou non. tu vis, tu laisses personnes te dire quoi faire, sans doute au plus grand désarroi de tes parents. qui ont du mal à suivre ta folie. un amour d'enfant, un ange qui a juste l'envie de vivre et qu'on cesse de l'enfermer dans des galas. puis te voilà à arpenter secrètement la caravane conçu pour parcourir des kilomètres, faites pour affronter les plus grosses tempêtes, sans risque ? pas vraiment. mais tu es quand même dans cette situation sans qu'on sache où tu es, puis ton père t’a découvert. ramenant tes fesses illico presto chez toi, en prison. t'as pas l'âge, tu l'auras quand ? t'as toujours réponse ou question à tout, c'est incroyable. t'as besoin d'avoir de l'action et t'en as pas. une promesse, tu viendras un jour, quand tu seras plus vielle, douze ans et ce n’est pas suffisant pour braver l’interdit. t'es déçue, et la même question tourne dans ta tête comme un disque rayé. quand ? quand ?(drama) la main dans celle de ta soeur, l'autre dans celle de ta cousine, venant de perdre son père. un hommage, une nation unie contre le pire des fléaux. la haine. une haine encore inconnu, cette haine qui détruira tant de chose pour toi, pour ta famille, pour le monde, en réalité. tu t'en rappelles comme-ci c'était hier. les télévisions du centre commercial, toutes en boucle, pas la même chaîne, mais le même flash info. la main de ton copain dans la tienne, le cœur qui s'arrête, tes opales qui s'emplissent de larme, car la première tour c'est effondré. tu as le souffle coupé, la pensé tourner sur ton père, oubliant ton oncle qui était aussi pompier ou encore le second oncle qui était policier. les communications étaient bloquées, des personnes sautant des fenêtres. t'as lâché la main de ton copain, tu es partie, courant, tu le savais où tu allais. là-bas, aux tours jumeaux, le paysage ne sera jamais plus aussi beau qu'avant, il est au sol. quand t'arrive au plus proche possible, tu es retenue, alors que tu essayes tant bien que mal. quelques secondes que t'es là et c'est l'effroi, le vacarme n'est pas le même, la poussière est intense et dense, alors qu'on essaye de te protéger de épaisse fumer de poussière. la seconde tour était au sol. les cris, les larmes, ton cœur qui se crispent, ton âme qui s'envole, car tu n'imagines pas que ta vie changera, la tienne et celle de temps d'autre personne. tu repenses, tu te projettes encore là-bas, la guerre ? pourtant non, mais presque. puis t'as les klaxons, les sirènes et les cornes buses qui chantent, créant la mélodie de toutes les âmes terrassés. tu t'en veux, tu t'en veux d'avoir pensé qu'à toi, pas à eux, pas à ta cousine, pas à tes oncles. un a péri, puis l'autre et toujours debout, mais horrifié, sans le dire, les traumatises seront toujours là, tout jeune homme, tout jeune flic. une famille unie, pour mille autres familles détruites. (chasseuse) comme ton père tu deviendras une chasseuse, une vraie aventurière. t'avais que seize ans, quelques mois aprés le terrible drame dont le monde se remet à peine. t'as demandé, ton père il a dit oui, ta mère aussi. sans doute que les mots : qu'une seule vie ont eu toute leur sagesse à ce moment-là. tout est dangereux, même être dans la rue, travailler. et t'avais besoin de souffler, besoin de t'envoler, caresser le danger du bout de tes fins doigts. la puissance des vents, la beauté des éléments qui prouvent leur force, la nature reprenant ses droits. t'étais subjugués, t'étais aux anges. chasseuses, petite chasseuse séduisante de tempête, de tornade. les yeux qui ne plissent pas face au vent, un corps qui ne pli pas l'échine. t'as de quoi tenir la cadence, tenir bon, car ton cœur bat la chamade dans ces instants, aux plus proches de cette nature qui t'a toujours tenté, tendu les bras. tu l'as retrouvé dans ces moments-là. tu avais besoin de ça, l'aventure, jamais la même, la dangerosité qui cognait contre ton organe central, le sourire qui devenait solaire malgré la pénombre de la tempête. tu as toujours donné de ta lumière à ces désastres naturels, indomptables, mais qu'on peut comprendre. c'est en courant ces derniers que tu as compris, que tu as saisi ce que tu voudrais faire. saisir, comprendre ces éléments qui se déchaînent pour abattre les hommes, la vie, reprendre ses droits dans un sens. (cœur brisé) une vie qui s'arrête quand t'avais dix-sept ans. c'est le 20 février 2003 que ton père a rendu son dernier souffle. un feu, un désastre emportant plus de 100 morts, pour près de 200 blessés. une boîte de nuit où t'aurais pu être, comme ta grande sœur. la boite de nuit the station, avait emporté bien des âmes dont une qui compté pour toi. ton père. aprés les attentats, aprés avoir survécut à l'effondrement des deux tours, il avait offert sa vie à son job. c'était ainsi, ce qu'il voulait, il le disait il préférait mourir durant un incendie, en pleine action, ce qui avait le don de faire enrager ta mère qui le voudrait jusqu'à la fin de sa vie, naturelle de préférence à ses côtés. cette mort fut rude pour la famille, ce fût difficile de ne pas avoir le droit à une dernière minute avec lui. c'est pour ça que tu as commencé à créer des to do list, plein de rêve, pleine de chose à accomplir, en tout genre, des choses futiles à plus ardu à obtenir. tes rêves seront une priorité c'est ce que tu avais juré durant ton hommage à ton père. une brave jeune femme qui était forte, alors que son cœur était en lambeau. (utile) t'as eu ce besoin d'être utile, ce besoin d'être là pour tous. durant les vacances de tes dix-huit ans, tu as signé avec ton lycée un acte de présence pour construire une école pour des enfants démunis d'un pays  émergent. tu y es allée avec des personnes du lycée, toutes âgées entre seize ans et dix-neuf ans. ce fût une expérience mémorable, un été qui te rendit un peu plus clair sur ce que tu voulais dans ta vie. non pas au niveau des études, il était clair que tu allais devenir une météorologue-océanographe. mais au niveau de la sexualité, tu avais toujours été atteinte d'une certaine complexité, les hommes, les femmes. tu ne savais pas. tu avais étrangement suivi le mouvement, celui que les filles étaient intéressée par les hommes. il faut dire que les garçons venaient les filles pas du tout. un autre monde. puis tu as rencontré océane une française qui faisait la même chose que toi, une histoire est née, une aventure qui dura les trois mois de vacance. parler, échanger et apprendre à se connaître soi-même. en plus de ça ce fût une mission qui te donna encore plus envie d'aider les autres, d'être là. le besoin d'aider, alors tu commenças à aider à l'église en rentrant, tout en suivant tes études pour réaliser ton rêve. continuant de chasser les tempêtes, jusqu'à aider à reconstruire les dégâts causés par les catastrophes. ( les airs) t'avais réussi, tu n'avais juste pas prévu que tu finirais par finir chez les navy. non pas du tout, mais c'était si passionnant, une multitude chose à faire, à construire en étant ingénieur pour la navy. puis un collègue qui se retrouva blessé, tu finis par devoir dire adieu quelques mois à ta terre pour te retrouver sur mer, pas juste quelques heures, mais des semaines. la base de new london basé non loin de nyc te manquait, mais la mer, sauvage et encore plus indomptable était plaisant. tu ne sais pas comment tu as fini par entrer aprés ce petit déploiement à tes vingt-trois ans à l'école des pilotes de la navy. hors de question de manquer cette occasion, ces deux occasions. celle de faire taire spencer qui ne cessait de dire que la place des femmes n'étaient pas sur mer, mais à la base. tu avais décidé de lui montrer de quoi tu étais capable, tout en te disant que c'était une bonne chose. (accident) entre la mer et les airs. t'en oublierais presque la terre, la chute fut fatale. t'avais pas prévu durant cet entraînement basique de finir par devoir t'éjecter en plein milieu de l'océan atlantique. une chute forcément douloureuse et non pas sans blessure, quelques côtés fêlés et une jambe complétement brisé, des bars de fer qui sont dedans pour tout refixé à sa place. tu ne savais pas durant ces quelques secondes de chute, mais ce petit séjour allait te faire du bien. tu avais finir par faire ta rééducation en allemagne durant quelques semaines, avant de pouvoir retourner chez toi, retrouver les tiens. enfiler à nouveau tes vêtements de civile et prendre soin des tiens. t'es en rééducation, bossant sur la base navale, ne pouvant pas encore reprendre la route de la mer, même pour quelques heures. te reste plus qu’à t’accrocher à ta rééducation.