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 anesthésie des sentiments (ft morgan)

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Message Sujet: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Sam 20 Juil - 0:25



t’es belle, alma mais tu sais pas si morgan il te le dira. t’es rarement aussi apprêtée. rarement aussi habillée. y a cet petit air de jeune femme de bonne famille qui devrait plaire à sa mère. et ce je ne sais quoi d’audacieux dans ton regard qui devrait plaire à son père. t’es en train de te demander pourquoi t’as accepté de faire ça. accepté de jouer ce rôle pour morgan. on dira qu’on ne refuse rien à son patron. alors t’as dit oui. après avoir catégoriquement refusé. mais morgan, il sait être persuasif. et convainquant. alors, alma, t’as pas pu refuser. pas à lui. à croire que morgan est ta faiblesse et que tu lui cèdes tout.

il t’informe que vous êtes bientôt arrivés. t’as ton cœur qui s’emballe dans ta poitrine. t’es légèrement stressée. plus que quand tu balances tes vêtements au sol devant une armée d’mecs en rut. tu penses à ses parents, que tu vas bientôt rencontrer et là, tu te dis qu’il y a un hic. toi. ton métier. y a un problème, de taille. vous ne pouvez pas leur dire la vérité. pas à eux. pas au mcgrath. tu passes ta main dans tes cheveux bruns.

j’fais quoi dans la vie, à part strip-teaseuse ? ouai, clairement, fallait trouver autre chose. tu prends ton rôle à cœur, alma. quelques jours et c’était dans la poche. juste quelques jours, et vous repartirez vivre votre vie dans votre piaule en haut du closer. votre vie de débauchés. une vie, à l’opposée de celle que vous alliez présenter au parents de morgan.

refais-moi un dernier topo sur tes parents, morgan. une dernière fois avant qu’on arrive.
les prénoms, les caractères, les erreurs à pas connaître. les trucs pour séduire le père, les autres trucs pour se mettre sa mère dans sa poche. tu voulais tout savoir.

y a la musique en fond dans la voiture. morgan, il porte un costume. tu ne lui as pas dit, mais il devrait en mettre plus souvent. ça lui va bien. très bien même. t’as jeté plusieurs coups d’œil sur ta gauche depuis que vous roulez. t’as un sourire au bord des lèvres que t’arrives pas à cacher. ton regard fixe inlassablement à travers la vitre, le paysage qui défile. les minutes qui s’allongent et le moment fatidique qui se rapproche. ça te va plutôt bien l’costume. t’as ce sourire qui te revient. ce sourire qui s’entend dans l’creux de ta voix. tu le regardes pas, parce que tu n’veux pas le gêner. et tu sais à l’avance ce qu’il va te répondre. mais tu voulais le lui dire.

parce qu’avec morgan, tu triches pas.
c’est l’un des rares, l’un des seuls avec qui tu es vraie.
c’est sincère, c’est pur.
c’est brut.


tu es alma. strip-teaseuse. et il t’accepte telle que tu es.  ne te considère pas comme le reste des hommes que tu rencontres. toi tu t’accroches pas, alma, jamais. à aucun. parce qu’au fond, t’en viendrais presque à détester les hommes. mais pas morgan. lui, ça a toujours été différent. c’est l’exception dans ta vie de femme. votre relation, ce lien qui vous lie. pas compris par le reste du monde. ambigu pour certain, intéressé pour d’autre. toi, tu n'as jamais été aussi vraie qu’avec lui.

mais au fond, les autres, tu t’en fiches.
les autres, tu t’en fous.

c’est une maison de campagne que tu qualifierais d’authentique. typiquement américaine. magnifique. la vie citadine qui te colle à la peau et pourtant t’as toujours été attirée la nature. une vie plus simple. plus vraie. loin de cet environnement malsain qui te colle à la peau. cet espace immense. ce sentiment de liberté qui t’possède déjà.

y a ces parents qui vous attendent déjà. tu souffles un bon coup et revêt ton sourire de belle-fille exemplaire. parce que durant ces quelques jours, tu seras l’officielle de morgan. celle qui partage sa vie, son lit. tu notes quand même que tu remplis déjà l’une des deux conditions obligatoire.

vous vous apprêtez à sortir de la voiture
et t’as un sourire taquin au bord des lèvres
le regard espiègle que tu laisses t’envahir tant que tu le peux encore
t’es prêt, bébé ?

les portières qui claquent. vos silhouettes qui se rejoignent. y a ta main qui saisit la sienne. t’y penses pas vraiment mais c’est la première fois que ça vous arrive.

la première fois que vos doigts s’entremêlent ainsi.
mais ton esprit, il pense à autre chose
pense surtout à l’opération séduction qui vient de débuter.
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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Dim 21 Juil - 18:22

— You held the balance of the time
That only blindly I could read you
But I could read you
[ alma & morgan ] @flora cash

la même rythmique des échines, la même mélodie des coeurs. le masque du parfait enfilé, les tissus bon marché laissés au placard. dans la poussière du penderie à l'abandon, il trouve un peu hasard le costume. peut être trop grand maintenant, ou trop petit. des années qu'il l'a pas enfilé. des années qu'il s'est pas pavané dans le rôle du mcgrath de service. le fils de son père. le sang qu'il renie. faire des sourires faussement prononcés, des manières qu'il a oublié. ce n'est pas ce qu'il aime. pourquoi, y a bien une seule personne qu'il porte dans son coeur dans cette grande demeure : sa mère bien aimée. celle qui lui faisait des baisers sur le front et l'enlaçait. elle pansait ses plaids, le rendait moins brut et plus docile. mais tout ça finalement, c'est du passé. elle a fermé les yeux maman mcgrath lorsque de ses yeux bleutés il l'a supplié de le garder. elle a simplement fermé les yeux et il a fini par l'oublier aussi. tout ranger dans la case des souvenirs qu'il veut pas se remémorer, des personnes qu'il souhaite plus enlacer. il sait toujours pas pourquoi il a accepté. il sait pas non plus d'où lui est venu cette idée. folle d'apparence. surement autant que toi. morgan ne voulait pas y aller tout seul. affronter le regard désobligeant de ses parents, qu'ils constatent à quel point il était devenu le déchet qu'ils avaient prédit. le visage d'alma juste après le coup de fil de sa mère et la demande formulée sans vraiment y réfléchir. elle avait accepté. pourquoi ? il le sait toujours pas.
et dans l'ombre des phares,
y a la maison qui se dessine,
les regrets assassinent.
l'atmosphère silencieuse, l'habitacle dénué d'une moindre mélodie. morgan est tendu et ça se ressent à la façon dont ses doigts s'agrippent sur le pommeau de vitesse. la mâchoire se tend et il regrette déjà l'invitation. plus d'une heure de route pour finalement entendre qu'il n'est rien de plus qu'un échec cuisant. la même rengaine, les mêmes remarques. il pourrait les ressortir sans les écouter. pourtant, y a toujours l'once du vouloir paraitre. le costume, les cheveux coupés et cette barbe presque soignée. le parfum qu'il a foutu plus pour tirer l'odeur de la clope et de l'alcool que pour sentir quelque chose d'agréable. il sent l'anxiété parcourir son chemin lorsque la maison fait son apparition à l'horizon. le fil de ses pensées qu'il tente de mettre en ordre et la voix d'alma qui le rappelle à l'ordre. il se pince la lèvre, tourne légèrement la tête vers la brune et fronce les sourcils quant à sa question. il n'y avait pas songé. j'sais pas. il a la boule au ventre et ça l'empêche de parler. ce qui t'fais rêver. des mensonges qui dégueulent de l'habitacle. au point où ils en sont, ils peuvent bien inventer ce qui leur chante. la voiture qui ralentit lorsqu'elle emprunte le chemin boueux. c'est des connards. un dernier regard vers alma avant de rire nerveusement. non sérieusement. j'veux pas t'faire peur mais ils sont le stéréotype même des gens fortunés. ils s'croient les rois. les autres, c'est l'merde. surtout moi. la lippe qu'il se mord encore une fois et les yeux divaguent sur le paysage qui se dessine. les flash d'un passé qu'il aimerait oublier. y encore la cabane qu'il avait construit avec cahal. les fois où il se sont tous battus dans le jardin. les fois où il a fini ivre mort devant cette large porte d'entrée. les engueulades à répétition. les vacances qu'il espérait se terminer. foutue maison de campagne. il la déteste. t'as pas besoin d'épiloguer. le diner va se terminer plus tôt que prévu, comme à chaque fois. le verre qui se brise, les éclats de voix. les injures de son père, les pleures de sa mère. la scène qu'il connait sur le bout des doigts. le compliment qui finit par lui tirer l'échine et le stress qui monte. lentement. cette attente latente. quelques mètres seulement du but. des enfers. du royaume du diable en personne. celui qui l'a engendré mais finalement, même pas élevé. il pose ses doigts sur la cuisse dénudée d'alma comme un signe que tout ira bien. merci. tu f'rai presque grande dame dans cette robe. ça lui va bien à la brune. mais c'est bourré de mensonges. et ça lui donne envie de gerber de lui faire subir ça.
la bagnole se garre,
il coupe le moteur.
y a les deux silhouettes qui attendent devant l'entrée. deux statuts droites comme des "i". ça dégueule le pognon et les faux semblants à deux mètres. il souffle plusieurs fois, fourre la clé de la voiture dans le fond de sa poche et ouvre la portière. l'air éphémère et le claquement. puis la carcasse qui rejoint alma un peu plus loin. il l'attrape par la main, enlace ses doigts dans les siens. la distance avec ses parents semblent lointaine et pourtant, ils leur faut que quelques pas pour les rejoindre. pas d'embrassades rassurées, ni même aimées. morgan regrette presque l'absence de cahal. au moins, il aurait eu un demi allié. quoi que. bonsoir. il ose à peine s'approcher. les mots deviennent acides dans sa bouche et les pupilles qui divaguent. pas de point d'accroche. sa mère qui s'avance, elle l'embrasse sur la joue avec force. c'est surement elle que tu déteste le plus. je suis contente que tu sois venue. il répond pas, se contente de lui adresser un signe de tête. comme si t'avais eu l'choix. une tape sur l'épaule de la part de son père et c'est la froideur qui s'installe. l'homme de glace, celui de tous les noms qu'il ose parfois, à peine prononcer. j'vous présente alma. il détache ses doigts de la belle, la laisse les saluer. alma, j'te présente cain et joyce. court. incisif. il a jamais été douer dans les grands discours. un truc qu'il tient de son père surement.
et dans l'antre, il pénètrent.
pour le séjour le moins honnête.
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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Dim 21 Juil - 23:58


— « c'est des connards.
ils sont le stéréotype même des gens fortunés.
ils s'croient les rois.
les autres, c'est l'merde.
surtout moi.»
[ morgan ]


tu te crispes en entendant morgan décrire ses parents. tu te demandes à toi-même, tu cherches une raison : pourquoi t’as accepté. t’avais refusé en premier lieu. pourquoi t’as changé d’avis, alma. tu l’vois, crisper, les doigts agrippés au volant. il est anxieux, morgan. il a pas parlé du trajet. et toi, t’as pas forcé jusqu’à maintenant. t’en as profité pour refléchir au rôle que tu t’es donné. au rôle que t’as inventé.

alma, elle peut être quoi, à part vendre son corps aux yeux les plus curieux ?
alma, elle rêve de quoi ?


au fond, alma, tu rêves qu’on vienne te sortir de là, de t’offrir la vie dont tu rêves. t’espères, à corps perdu, qu’une âme puisse venir te changer la vie. qu’un homme te sauve. alma, t’es une poupée perdue. une rose égarée. le closer, t’espères ne pas y faire de vieux os. tu partiras, un jour, tu le sais. mais en attendant, tu y es. bien installée. dans la piaule du patron, de surcroît. et plus les mois passent, plus tu te dis que tu sortiras jamais de là. mais t’as pas de rêves, alma. juste celui là. celui de ne plus être juste une échine, une chair, bonne à regarder. bonne à mater. une peau à dénuder. t’es plus que ça, alma, tu l’sais. plus qu’un physique. t’as une bonne âme. une belle âme. de ce qu'il y a de plus beau. de ce qu'il y a de plus pur. le closer sur ta route et tu t'étais gâchée dans son antre. la mauvaise réputation qui te colle à la peau. l'argent facile, ça t'avait séduit.

toi, tu sors de la voiture armée de ton visage de jeune femme de bonne famille. oui, tu sais faire. crinière lâché, peu maquillée. le naturel fait toujours son effet. less is more. tu mises tout sur ta belle âme. le truc qui ne te sert à rien au closer, mais qui peut-être, ce soir, séduira les plus exigeants.

cain et joyce.
y a les doigts de morgan qui te lâchent et te voilà jetée dans la fosse aux lions. ils ont des montres côtées et des diamants autour des griffes. tu souris, sincèrement. ce genre de sourire franc et vrai. tu leur laisses une chance. toujours commencer par la mère. madame mcgrath, je suis ravie de vous rencontrer. y a ces cheveux blonds. cette teinte familière. tu salues agréablement son père tout en y  retrouvant ces yeux bleus que tu connais si bien. joyce vous demande si vous avez fait bon voyage. tu sens dans ses yeux, qu’elle est contente de retrouver son fils. même si la retenue transpire de son être. le regard maternel. ses yeux qui pétillent de revoir enfin le fruit de ses entrailles.

à table, y a la conversation qui s’engage. les questions classiques fusent. est-ce que tu es déjà venue dans le coin. est-ce que tu  connais l’Irlande. quelles sont tes origines. ta famille. est-ce que tu as des frères et sœur. ce que tu fais dans la vie. c’est joyce qui pose la question. tu savais qu’elle allait arriver. je suis professeur de danse classique dans une école de danse du queens. sa mère acquiesce. et te confesse que tu as, effectivement, le physique filiforme d’une danseuse. elle l’avait tout de suite remarqué, te dit-elle. et elle t'observes, la matriarche. se demandant probablement si tu es assez bien pour son fils. si tu prends soin de lui. si tu cuisines bien. si elle savait…

et le strip-tease. ça ne vous dérange pas ? son père ouvre la bouche. lâche la phrase cinglante. un business comme un autre.  légal et lucratif, pourquoi  s’en priver ?

sa mère part en cuisine pour préparer la suite. le verre de vin s’approche de tes lèvres. t’as soif. alors tu bois. joyce réapparait, les mains chargées, attentive depuis que son époux à repris la parole.

alma, dites-moi… y a un blanc. il cherche chez mots. il a pas été bavard jusque là cain. mais y a sa question qui lui tord la langue. qu’est-ce qui vous a plu chez mon fils ? y a ce ton sceptique. cet air altier. cette intonation qui te met au défi de trouver une seule qualité à son fils. tu prends un temps de réflexion. si cain a choisi ces mots, tu veux prendre le temps de choisir les tiens. tu ne veux pas en faire trop. mais t’es censée être sous le charme de leur fils. va pas chercher trop loin, alma. juste, parle avec c’que t’as dans la poitrine.

morgan est quelqu'un auquel on s’attache. il a cette générosité du regard. la bonté du cœur. quelque chose de vrai. de brut... de nos jours, les hommes ne sont pas tous comme ça. je mesure ma chance. et tu le sais mieux que quiconque, alma, que les hommes sont malsains. que les hommes, c’est le malin. mais morgan, il a une belle âme lui aussi. bien enfouie derrière son allure d’homme infréquentable. derrière ses bouteille d’alcool et de ses bastons nocturnes. quel homme dormirait avec toi cinq jours sur sept sans jamais n’avoir tenté de te toucher ? un homme à qui tu ne plais pas, vraisemblablement. et morgan, il gâche sa tranquillité pour que tu es la tienne. il pourrait être seul dans son antre, seul maître des lieux, au dessus du closer et pourtant t’y es, toi. tu mesures ta chance de l'avoir dans ta vie.

alma, sa protégée.
cette rose qu’il se contente de regarder.


t’ignores si le discours a fait son effet. son père reste impassible. il ne t’a même rien répondu. quand à sa mère. elle ne dit rien mais tu vois dans son regard que ça l’a touché dans l’cœur. c’était le but. elle te regarde, joyce. et tu n’sais pas ce qu’elle pense.

t’as pas encore regardé morgan. t’as pas encore tourné tes pupilles vers lui. ni pour voir sa réaction, ni pour jauger les traits de son visage. t’oses pas. tu te contentes d’adresser un sourire à sa mère avant de reprendre un peu de vin. encore. parce que tu sais que quand tu bois, tu te détends. et que tu en aurais bien besoin à cet instant.
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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Mar 23 Juil - 17:24

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il se contente de faire semblant. constamment. encore plus lorsqu'ils retrouvent les siens, ceux qui se prétendent être ses parents. morgan n'a pas eu une enfance malheureuse loin de là. élevé avec une cuillère dans la bouche et une mère aimante. le père absent. il n'a manqué de rien. sauf d'amour et de reconnaissance. la révolte de l'adolescence et les besoins de voir autre chose. de se tirer du chemin prédéfini par avance, avant même sa naissance. morgan, il n'a jamais adhéré au monde des siens, aux envies de chacun. la pression surement trop lourde sur les épaules et l'envie de filer qui a finit par le consumer. l'asile loin de l'irlande et l'armée qui a suivit. juste pour pas faire comme eux. ça n'a fait qu'empirer par la suite. son père s'est révolté et la confiance a disparu. les frasques de son fils, les tentatives de toujours le mettre hors de lui. un réel défi. les coupures sont aujourd'hui trop profondes pour être réparer, morgan n'est plus capable de lui pardonner. et surement que l'inverse en est de même. qu'importe, il lui a jamais demandé et ils se sont tous les deux enlisés dans ces silences profonds et les non dits.
et dans les yeux de ton père,
tu te perds.

le diner entamé et tous les regards sont retournés vers la nouvelle invité attablée. ça rassure morgan, ça soulage son palpitant qui bat dangereusement. il suit pas de rythme, ni même de mélodie. juste une cadence décousue et chaque fois qu'il croise le regard de son paternel, il s'arrête. se stoppe dans sa course effrénée tandis que le souffle vient souvent à lui manquer. y a la bouche entrouverte de sa mère qui aimerait lui poser mille et une questions. morgan reste de marbre, se contente de manger et de siroter le vin qu'on lui a servi. il se contente surtout de l'éviter. les lèvres qu'il peine à bouger et cette amertume dans le fond de sa gorge presque desséchée. il y va doucement avec l'alcool, ne souhaite pas en consommer plus que nécessaire alors qu'il connait sur le bout des doigts les effets que ça lui fait. la réponse à la question de sa mère a le don de lui arracher un léger rire, bien vite effacer par la main qu'il se plaque contre la bouche. fais pas n'importe quoi. danseuse classique. qui l'aurait cru ? surement pas lui. quoi que. alma, elle en a l'allure ce soir. elle éblouie les regards. elle le remarque même pas, que du coin de l'oeil, mcgrath ne cesse de la fixer et de boire les mensonges qu'elle élabore naturellement. comme si elle avait fait ça toute sa vie. c'est une incroyable danseuse. morgan retient encore un sourire avant de jeter une regard entendu en direction de la brune. oui, elle danse bien aussi. mais avec des collants et un tutu. elle danse presque nue alma. elle enivre et délivre à la fois. elle emprisonne et rend libre.
deux astres pas fait pour la même constellation,
pourtant, ils vrillent à l'unisson.
cain est resté étonnamment silencieux tout au long du diner. trop silencieux pour morgan qui craint une remarque cinglante. elles arrivent toujours à point nommé, quand il sent l'atmosphère changée. quand il sent qu'il est sur le point de blesser. quelques secondes de répit avant qu'enfin, il n'ose prononcer un mot. la première phrase de la soirée. et forcément, elle va à l'encontre de son propre fils. pourtant, tu sais bien papa, que t'es pas mieux que moi. que tes business enflent, qu'ils sont pas très légaux non plus. voir même immoraux. la fourchette qu'il lâche subitement et les pupilles qu'il remonte vers son paternel, pas certain de saisir la question. quoi ça devrait la déranger ? s'il savait toute la vérité. juste les parole pour blesser. bien entendu, y a que morgan pour le remarquer. joyce prétendrait à une simple curiosité, ni plus ni moins. alma lui coupe l'herbe sous le pied, répondant en premier. il finit par refermer la bouche et se ravise d'en ajouter plus. couper aussi par l'élan de sa mère qui se lève, visiblement préoccuper par ce qu'il se passe en cuisine. ça le rend fébrile, ça le rend loin d'être docile. il se contente de se servir un énième verre de vin alors qu'il s'était juré de rester tranquille.
les vices tiennent et reviennent.
que pour les faibles.

morgan finit son assiette en un coup de fourchette et se contente d'écouter d'une oreille attentive, les discours de chacun. les questions avec une tonne de sous entendu de cain. mine l'indifférence, parce qu'il veut lui montrer que ça le touche pas. ça le touche plus. sauf que c'est totalement faux. ça te brule la peau. alma qui, encore une fois, met de l'eau dans le vin. discours emphatique. il se perd un instant sur les traits de son visage, en oublie les vagues qui s'échouent et repartent dans le fond de son myocarde. elle dit la vérité ? il croit plus en rien et se rappelle subitement que tout ceci n'est qu'un jeu. qu'ils en sont les acteurs et les spectateurs. il a aussi le levé de coude facile. les choses ne changent pas, vraiment. il a fallu qu'il en rajoute une couche. juste pour lui prouver qu'elle avait tord. ou un brin raison. mais pas que. juste au moment où morgan avait le verre de vin levé vers ses lèvres, s'apprêtant à en apprécier une gorgée. ses pupilles se tournent aussitôt vers son paternel, délaissent les traits fins de la brune et son visage se ferme totalement. il hésite un instant. à lui montrer qu'il a raison. la docilité, pas un truc de famille alors, morgan ne se retient pas. entame son verre en entier, finit par le cuver. le cristal qu'il repose sur la table sans ménagement et la tension qui monte d'un cran. y a sa mère qui s'est mise à sursauter et son père qui a même oscillé. t'peux jamais t'en empêcher. c'est maladif chez toi. les émotions en émois. ça bouillonne. ça sonne le combat. les regards jetés avec provocation, à celui qui exploserai en premier. sauf que cain connait assez son fils pour savoir qu'il sera le premier. s'il te plait morgan. les phalanges de la madre se posent sur la main de son fils et il crispe les doigts sur le napperon de la table. voilà qu'elle prend encore sa défense. qu'elle le supplie de ses gestes malheureux, de ne pas en rajouter une couche. de faire volte face, comme si rien n'avait atteint sa fierté. conneries. toujours la même rengaine, toujours les mêmes faux semblants auxquels il doit se plier. baisser l'échine et apprendre à encaisser. fermer les yeux et se torturer. de quoi tu me parles au juste ? il test son fils. cherche à savoir jusqu'où il ira. s'il s'arrêtera. le bon vieux temps. les souvenirs de ces scènes qui lui avaient pas vraiment manqué. morgan, il s'en serait bien passé. il est prêt à se lever. à se tirer tout simplement. il avait déjà du mal à se retrouver en face d'eux, mais ça c'est trop d'émois. trop de choses d'un seul coup. il peut pas encaisser. tu m'excuses, j'ai plus faim. il parait que la sagesse vient de ceux qui savent baisser les armes avant que ça ne déraille. il parait seulement. morgan a une toute autre opinion, celle que fuir est d'une simplicité hors paire et qu'il déteste devoir se justifier. surtout auprès de son père. pas de sagesse là dedans, juste de la lâcheté. et au sein de son propre sang, il n'a pas beaucoup de volonté. par respect pour ta mère aussi. la carcasse se lève, il tend la main à alma. elle va pas rester là. n'est-ce pas ?
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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Mar 23 Juil - 22:10



la parole est d’argent,
et le silence est d’or


alma simeone, danseuse professionelle. danseuse étoile ou danseuse nue. alma simeone, elle t’emmène vers les étoiles. tu mens pas vraiment, en vrai. t’as juste édulcoré la vérité. t’es sérieuse dans ce rôle. dans celui que tu es en train de t’inventer. il te l’a dit mcgrath : ce qui te fait rêver. tu vends bien le produit de tes mensonges en réalité. échine opaline, fine ossature, frêle. l’allure délicate, fragile. le port de tête altier. ça t’colle à la peau. puis, t’es pas bien épaisse, alma. t’as tout à fait le physique d’une danseuse classique. l’acquiescement de sa mère rend le spectacle plausible. c'est une incroyable danseuse. tu refrènes un sourire. est-ce qu’il pense à toi, à moitié nue au closer, quand il avoue tes talents à haute voix ? tu sais pas s’il joue là, morgan.

ton palpitant qui se réveille,
ton cœur il vibre.
palpite.


mais, toi, tu l’sens pas plus que ça, ce coeur qui bat. t’es concentrée sur monsieur et madame mcgrath et le combat que mène morgan. il finit à peine de manger et tu vois le feu dans ses yeux. il a aussi le levé de coude facile. tu prends une profonde respiration, sais que ça peut exploser à tout moment. morgan, tu l’as vu dans ses pires états. t’as vu le pire de cet homme. mais tu fais partie des rares à avoir vu le meilleur. sa mère qui tente de l’apaiser et tes pupilles qui vont de l’un à l’autre. ça va réellement marcher ? une main sur la sienne. l’espoir que ça le calmera. toi, t’y arrives bien les rares fois où tu poses ta peau contre la sienne, alors sa mère… sa chair, son sang, c’est autre chose qu’alma simeone.

ses doigts qui se crispent
la nappe qui s’plissent
la fine main se retire
comme si elle allait s’faire bouffer
s’faire blesser


tu comprends qu’il va falloir partir de table. avant que ça ne dérape plus. avant qu’il ne craque. c’était assez pour un premier soir. suffisant pour le moment. point de rupture, il se lève, morgan. il te tend la main et y a son regard azur qui fixe. son regard azur qui t’immobilise. la question ne se pose pas. ne se pose plus. tu poses ta serviette sur la table. un sourire désolé franchit tes lèvres, un regard à sa mère, navré. merci pour ce repas, madame mcgrath. tu te redresses, gênée de la tournure de la situation. gênée par cette conversation. je vous souhaite une bonne nuit. tu l’murmures à peine. mal à l’aise, il y a heureusement, les doigts de morgan qui accrochent les tiens. y a sa main qui t’agrippe et ça te sauve. tu l’suis. où qu’il aille. pourvu que vous alliez loin de ce rez-de-chaussée. et tu te rends compte que tu vas devoir encore une fois, calmer ses maux. panser ses plaies. qu’elles soient béantes ou profondes. superficielles ou mal cicatrisées. vous montez dans les étages. et y a ce soulagement commun qui vous envahit quand la porte de la chambre d'amis se referme derrière vous. des soupirs. comme si vous pouviez à nouveau respirer. tu manquais d’air en bas.

tu m’avais prévenue. y a ses quelques mots qui t’échappe d’entre tes lippes. ces mots qui s’échappent tels des éclairs. ça te venait du cœur. toi, t’as oublié ce que c’était, les repas de famille. depuis que tu es strip-teaseuse, tes parents, ils veulent plus entendre parler de toi. t’avais caché l’inavouable, durant de nombreux mois. finalement tentée par l’idée qu’ils pourraient comprendre. t’avais tout avoué. ton père et sa colère. tu sembles te souvenir encore de sa grosse voix grondant dans le salon. transperçant le silence. ta mère qui tente de le raisonner. les mots qui ne faut pas qui résonnent. ouai, alma, t’es comme une pute. les larmes qui coulent sur ton visage. ces mots que tu refuses. cette image qui te colle à la peau désormais. et ta famille qui vole en éclat. ce trou béant dans ta poitrine. ce manque qui t’étrangle chaque soir quand tu fermes les yeux. la famille, c’était important pour toi, alma. mais aujourd’hui, ta famille, c’est le closer. les filles, le staff, tes amis, morgan. y a plus de chair, plus de sang qui tiennent. t’as compris que tu devrais t’en passer pour l’instant. alors tu vis en imaginant qu’un jour, ton père oubliera sa rancœur et sa déception.

j’ai été crédible ou pas ? tu veux sincèrement savoir. si t’as pas été trop risible. si t’as eu les bons mots, le bon ton. si ça sonnait juste. authentique ou pas, tu veux entendre son avis. face au miroir, tu vois morgan derrière toi, dans le reflet. tes doigts frêles commencent à retirer les pierres à tes oreilles. les anneaux à tes phalanges.

danseuse. c’était plutôt bien trouvé, non ? ouai, t’es plutôt fière de toi. j’ai juste oublié de préciser que j’étais souvent à moitié nue. t’as un sourire en coin qui naît, au bord de tes lèvres.

et que la plupart du temps, leur fils passe ses soirées à m’regarder. ouai, j’te vois, morgan. regarder si tout tes clients s’tiennent bien quand c’est mon tour de monter sur scène. j’vois bien que j’ai ton regard, plus que les autres. ça aussi, j’ai oublié de l’dire.

incroyable danseuse.
t’as c’refrain dans ta tête.
incroyable. danseuse.
les mots qui s’répètent.

est-ce qu’il jouait, morgan
est-ce qu’il mentait, morgan
t’as peur d’la vérité, alma. de la déception, aussi.
celle qui t’fait redescendre vite.
celle qui fait mal.
celle que tu voudrais pas voir.


incroyable danseuse. tu mens bien, mcgrath.


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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Mer 24 Juil - 21:56

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elle est fugace, la tranquillité imposée. jamais bien loin, les allusions malsaines, les reproches venant de son père. il aurait dû s'y attendre morgan. comme un coup de couteau dans le dos alors que son pire ennemi est juste derrière nous. prévisible. insomnie qui cumule ses nuits. il en fait des cauchemars, tard le soir. que ce soit de la guerre ou encore de la gueule de son paternel, ce sourire faussement intéressé qui tirent ses traits. il se sent presque suffoquer morgan. prit d'un élan de rage qu'il n'arrive pas à contrôler. il le contient. souffle plusieurs fois contre la main de sa mère. elle est douce. il a presque oublié la chaleur de sa peau. douce et rude à la fois. le poids sur les épaules qu'il peut plus supporter et cette assurance qui s'est envolée. morgan, il n'est pas prêt pour cette énième confrontation. il est déjà sur le point de coulé. s'en est assez. les phalanges agrippent le napperon et la main de joyce se retire. elle a peur de son fils pour dire toute la vérité. du bleuté de ses yeux qui s'est envolé, à la noirceur de ses pupilles qu'il finit par délivrer. enivrant cette façon si soudaine de devenir l'être qu'il redoute tant. comme deux facettes d'une seule et même personnalité. deux facettes diamétralement opposées et en même temps, jumelles.
la chaise trépasse sur le marbre,
il délaisse les illustres parents, n'en peut plus de suffoquer.
mcgrath a tendu les phalanges, attend qu'alma les enlace sans sourciller. sans même se prononcer. te suivre jusqu'au bout de tes mensonges. elle s'excuse platement alma. auprès de ses parents. et ça lui déchire le coeur de constater qu'il la laisse s'abaisser à ce genre d'allusions. ils ont pas besoin de l'entendre. ils le méritent pas. tu l'as mérite pas non plus. vers la droite, il croise le regard de sa mère et constate les larmes qui y perlent. ça l'arrête un instant, comme suspendu dans le temps. les yeux larmoyants d'une tristesse vivace dont il ne saisit pas le sens. elle a temps de fois fait semblant de ne rien voir. la rancune tenace et la fierté jetée à tout va. morgan, il sait plus détailler le vrai du faux. pourtant, de ces gouttes salées, il retient la peine d'un instant avant de tourner le visage définitivement. il se pince les lèvres et baisse la tête comme un enfant. y a les pas d'alma qui le suivent dans un silence de plomb. les marches qu'ils montent une à une. il n'avait pas voulu venir, il devait rester maintenant. promesse faite du bout des lèvres à sa mère lorsqu'il l'a eu au téléphone quelques jours plus tôt. juste un putain de week-end à encaisser les remarques, à faire semblant.
la porte que t'ouvres,
le soulagement qui vous recouvrent.

fugace l'instant de répit, le moment où enfin, il ose souffler pour de bout. s'octroyait un bouffée d'oxygène bien mérité. il laisse filer les doigts d'alma et contemple même pas la chambre qui les entoure. elle doit être splendide surement. pour les yeux les plus flamboyants. morgan ne s'émerveille plus du fric de ses parents et des oeuvres qui en découlent. de la capacité de sa mère a rendre les choses horribles, les plus belles. cette fascination bizarre qu'elle a pour la décoration et le besoin que tout soit en ordre, parfaitement à sa place. et encore ... c'est resté soft. de ses doigts, morgan défait le noeud de sa cravate. ça lui oppresse la gorge. il déteste ce genre d'accoutrement de toute façon. la veste de costume qui suit le pas et il balance tout ça sur la commode qui trône fièrement dans le coin de la pièce. morgan prend place sur le bout du lit et laisse ses yeux divaguer. dans le reflet du miroir, il croise alma. qu'est-ce qu'elle est belle ce soir. il se surprend à avoir cette pensée. il sourcille. pourquoi ? très crédible. un sourire fend son visage et puis, c'est le trou. le néant. tandis qu'il continue de la contempler dans ses mouvements. il voit ses lèvres bouger mais l'entend pas parler. c'est comme si cerveau venait tout juste de faire abstraction de tout autour de lui. il a l'impression que ça dure une vie entière. cette attraction soudaine, cette attention toute particulière. et ces mensonges dans lequel il se perd.
le sol, dont tes pieds retrouvent la fermeté,
tu t'avances, l'âme émiettée.

rien que présage les gestes qu'il s'apprête à délivrer. juste l'intention d'un palpitant qui s'est mit à battre plus qu'à l'accoutumer. il se perd dans le mensonge qu'ils ont tissé et les envies qui tiraillent son échine. quelques pas à peine avant de rejoindre le dos de la brune, de laisser un de ses phalanges parcourir la peau de sa nuque. le contact électrise. comme si c'était la première fois. il sent son cuir répondre, par des frissons imperceptibles. j'ai pas menti. un murmure fugace, balancé sans même y réfléchir. il est hypnotisé par les bretelles de sa robe et la naissance de ses cheveux emmêlés. sans attendre la permission, morgan avance le visage et dépose un baiser. trace des traits le long de son cou du bout de ses lippes. elle sent bon. sa deuxième main se faufile sous le tissu, attrape l'une des bretelles pour la laisser s'échouer le long de son bras. lentement. presque au ralenti. les gestes ne sont pas calculés. il cumule juste les envies et les besoins d'un moment. après tout, ils font semblant, n'est ce pas ? après tout, ils en ont le droit. et sa main qui rejoint le bas de son ventre, contre lui il la tire. embrasse sa peau, se lasse pas de la douceur de son cou, remontant jusqu'à son oreille. il attend un brin d'approbation. ou peut être juste qu'elle te repousse comme elle devrait le faire.
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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Mer 24 Juil - 23:58




y a toi et l’miroir.
puis morgan en arrière plan.
y a toi qui parle devant l’miroir
et morgan qui t’fixe sans que tu l’vois.


tu l’vois même pas, mais y a morgan qui rôde derrière toi. tu l’vois pas, alma, pendant que tu retires les ornements de tes doigts. tête penchée, tête concentrée sur ces artifices que tu retires. mais toi, t’as l’habitude de t’montrer sans rien. juste l’opaline de ta peau. la blancheur de ta chair, est à elle seule, ton plus bel atout. un atout que morgan connaît. observe. contemple la nuit, lorsque tu montes sur la scène ou que tu te couches à ses côtés. cet atout, il le connaît par cœur, qu’il en serait presque devenu banal.

j'ai pas menti. murmure presque silencieux. murmure qui t’assaille. sonorité qui te fait relever la tête vers son reflet.

le miroir est le reflet des âmes. les vôtres, elles sont fichues. souillées. depuis bien longtemps. le miroir il te renvoie celle de morgan, que tu vois arriver derrière toi. il a ce regard que tu ne connais pas. pupilles obscures qui te fixent. tes mains, elles s’arrêtent quand tu saisis l’intensité de son regard. y a c’truc qui t’électrise. ton regard qui s’perd dans le sien et tu sens ton palpitant qui s’accélère. y a sa main qui te frôle, comme c’est arrivé des dizaines de fois. mais ça te fait pas le même effet. non, ça t’fait pas pareil. mais putain, ton esprit part en vrille quand il te regarde comme ça. ne te leure pas, alma. morgan, il joue, là.

morgan, révélateur de ton âme trop solitaire. ses lèvres qui rejoignent ton épaule nue. ta peau qui frisonne. ça se répète dans ta tête. ce n’est qu’un jeu, alma. une bretelle qui tombe, et c’est toute ta défense qui s’effondre. tu devrais fuir. tu devrais dire quelque chose. mais tu n’peux pas. non. tu ne peux pas parce que c’est ton corps entier qui le réclame. mais toi, tu l’entends pas. toi, tu préfères nier ce qui nait au creux de tes reins. parce que c’est morgan et que ça n’a jamais été ça, vous deux. ses lèvres, qui ne te délaissent pas. qui reviennent le long de ton cou. tout brûle au fond de toi, alors que ton regard ose fixer le miroir. c’est malsain, tellement ça te serre le ventre. tu vois ses lippes sur ta peau. et ton esprit qui déraille.

y a cette autre main, que t’avais presque oubliée, tellement concentrée sur l’autre. cette main qui se pose sur ton ventre, t’invitant à te tourner. vous jouez toujours, là, n’est-ce pas ?

le doute qui t’habite, le jeu qui commence, ou la vérité qui surgit. parce qu’à cet instant tu ne sais plus. ce qui est vrai, ce qu’il ne l’est pas. tu sais juste que ce que tu ressens là, d’habitude ça t’arrive pas. non, toi en vrai, t’aimes pas, alma. tu regardes ses lèvres et le dévore des yeux. il te trouble, morgan, ce soir.  

tu devrais peut être juste le repousser. ouai, c’est ce que tu devrais faire. lui dire de ne pas jouer avec toi. que toi, t’as l’cœur qui aime pas. c’est quoi ce jeu qui vous dévore. pourquoi jouer avec le feu qui vous anime ? c’est dangereux. mais ça te réanime. ça te fait rebattre ce palpitant. ce cœur qui ne battait plus que pour survivre.

y a sa bouche qui se meure dans ton cou. ta respiration qui s’accélère et résistance qui s’amenuise. qui explose. tes lèvres, s’approchent de son oreille.

repose tes mains sur moi. une supplique expirée dans un soupir à peine murmuré au creux de son cou. ton souffle s’échouant sur sa peau. une demande primitive, animale, vitale. y a cet accord dans tes mots. cet ordre suppliant. tu veux être entre ses bras, mais pas comme avant. y a tes doigts qui attrapent sa chemise amenant à toi le corps de morgan. y a vos corps qui se touchent. vos corps qui se heurtent. et tu sens sa respiration soutenue. trop soutenue pour être un mirage. est-ce qu’il joue vraiment ?


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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Jeu 25 Juil - 14:56

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la réalité pénible, elle se heurte avec les mirages qu'ils se sont inventés. y a plus rien d'invisible, même pas les barrières qu'ils avaient installé. comme si la vérité, tapissée dans un coin reculée, s'envolait. loin. elle avait déguerpit de la chambre, ne laissant place qu'à l'illusion et les mensonges qu'ils dévoilaient depuis le début de leur arrivée. il a mal morgan. il a mal au palpitant et à l'échine. ça tiraille son dos et son crâne tout entier. il aimerai pouvoir reculer. se dire que tout ceci ne rime à rien. que l'avenir s'est tiré depuis des décennies. le regard d'alma qu'il croise dans le miroir et cette seconde qui dire une éternité. il se perd dans le charbonneux de ses yeux, contemple ses traits tirés. elle bouge pas alma, stoppe même ses mouvements lorsque du bout de ses doigts, il caresse son cuir tanné. il finit par tout oublier. ses principes de base, les questions qui taraudent son esprit et même, les paroles de son paternel. il fait le vide, se sent plus léger. plus rien de concret. juste l'instant qui s'offre sous ses pieds. elle a la peau douce et elle sent la vanille. le visage enfouit contre son cou, où il y dépose des baisers. des attentions particulières de ses mains. elles sillonnent son corps, s'aventurent sur la bretelle de sa robe avant de la laisser s'échouer le long de son bras. il va doucement, avec la prudence d'un mari.
comme vous aviez dit.
comme vous aviez menti.

il attend son approbation. au moment où elle se retourne enfin. le regard perdu par ce qu'ils avaient jamais accompli. c'est étrange et à la fois vivant. l'évidence qui nait dans le coin des paupières baissées. ils osent à peine se regarder face à face. contemplent simplement les lèvres pincées, tentatrices vers l'infini. il retient par le souffle hardant, ni même les battements qui s'agitent dans sa cage thoracique. les baisers qu'il laisse graviter dans son cou, puis sur sa mâchoire. avant qu'il ne recule le visage de quelques centimètres à peine. il attend morgan. se montre patient. leurs respirations se heurtent avant et ses yeux remontent aux siens. il cherche ce qu'elle pense. aimerait être dans sa tête. dans la tienne, y a rien. juste le néant. ses doigts enlacent sa robe, se posent sur ses hanches. le tissu est fin au touché, léger comme la brise du matin. elle veut dire quelque chose alma. ça se sent à la manière subtile qu'elle a de se dérober autant que de vouloir être aimer. du bout des lippes, enfin, elle prononce ce qu'il attendait pas. ce qu'il espérait surement. ça le fait disjoncter. il les attendait, ces murmures indolores.
une supplication de trop,
et ça l'irradie comme s'il venait de tomber de haut.
sa main qu'il remonte le long de sa nuque. il l'agrippe, n'attend pas plus longtemps. il avale la distance de leurs visages, emprisonne ses lèvres des siennes et la colle encore plus contre son échine. il lui dévore les lippes, se laisse guider par les pulsions primaires qui l'assaillent. le tissu de trop sous ses phalanges brisées par la vie, il le remonte. juste assez pour la toucher. là, sur les hanches fines qu'elle porte. ses pulpes pressent sa peau, remontent le long de ses fesses et se heurtent au tissu dentelé qui les recouvre. il s'engouffre dans les envies animales, oublie la docilité et la pudeur qui les a toujours entouré. vogue sur les eaux de la brutalité, sans jamais dépasser les limites fixées. juste l'entre deux. nouvel obstacle sous ses doigts, lorsqu'ils croisent la fermeture éclair de sa robe rouge sang. lorsqu'il tente en vain de remontrer le long de son dos. le souffle saccadé, les lèvres se sont pas quittées. pression sévère dans sa nuque, histoire qu'elle reste bien collée. qu'elle file pas. qu'elle s'en aille pas. l'envie est pressante. comme s'ils avaient trop attendu. d'un geste habile, il se détache de ses lippes, retourne son corps contre le sien et se fraye déjà un chemin, sur la fermeture à ouvrir. elle est si petite entre ses doigts. si fragile aussi. le zip ouvert et le tissu tombe par terre. sur sa poitrine, il laisse échouer ses doigts, de l'autre, il s'aventure déjà sur le sous vêtement plus bas. contre ses fesses, il se colle et sa bouche retrouve la douceur de la peau de sa nuque et de son cou.
l'envie pressante,
le besoin d'omniprésence.
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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Jeu 25 Juil - 21:58



tu le bouffes des yeux.
et tu brûles quand il te touche.
son souffle mourant dans le creux de ton cou.


y a tes mots qui résonnent. tes mots qui ordonnent. entre jeu et évidence, tu t’y perds, alma. quelques mots et ses lèvres qui plongent contre les siennes pour expier cette envie naissante. il t'est impossible de lutter. comme s'il n'y avait plus que morgan pour panser tes plaies, tu laisses l'impact envahir vos corps. t’oublie tout. ses parents, le jeu. votre relation et vos bonnes résolutions qui partent en fumée. la capitulation est primaire.

ses mains de nouveau sur tes hanches ont un parfum narcotique. tu ressens une dérangeante sensation de besoin comblé. une droguée enfin satisfaite, au point d’induire ce manque perçu comme une récompense d’une absence insupportable. tu es bien, entre ses mains. morgan, débâcle de testostérone bien trop attirante. tu te places toi-même entre les griffes du loup. mais t’y penses pas. pas déjà.

juste ses doigts qui se posent sur ta poitrine et ton cœur semble exploser. il bat d’un rythme fou. il vibre. morgan t’attire contre lui et tu comprends alors que cette envie est réciproque. ce besoin qui vous anime. insatiable, la bouche de morgan court sur la tienne. ses doigts, d’abord dans ton dos, puis sur tes hanches, enfin sur tes fesses font se lever dans ton corps un nouvel appétit. une exigence nouvelle. ce désir impérieux te laisse livrée, sans défense. et vos lèvres se séparent. les tiennes sont rougies par les assauts des siennes. son odeur, son parfum, t'envahit les narines. un parfum subtil, un mélange envoûtant.

t’es si fine, alma entre ses bras.
poupée qu’il pourrait casser.
poupée pas juste bonne à regarder.


il te domine de toute sa hauteur et tu lèves maintenant les yeux vers lui. t’as cet aplomb guidé par ce désir soudain. cette volonté à satisfaire. ses mains, imposantes sur tes fines épaules repoussent l’obstacle qui s’y trouve. la robe tombe à terre. ta poitrine se soulève d’un mouvement lent alors que ta respiration se fait saturée. il te regarde avec ce regard qui te déstabilise. un regard intense, pénétrant. endolorie, tu te mordilles la lèvre inférieure d’un geste instinctif et incontrôlé. tu abandonnes alors toute retenue, alma, et t’as ce regard à l’intensité qui présage la brûlure de vos deux peaux. déboutonnée à la hâte, tes doigts écartent les pans de sa chemise. elle va rejoindre ta robe, au sol. tu veux sentir sa peau contre la tienne, là, maintenant. sentir la chaleur qui s’en émane. et tes mains, enfin, effleurent la peau de son torse de tes doigts. ta bouche, dans un élan de jalousie, vient l’effleurer du bout des lèvres. tes caresses se font précises, fiévreuses. fébrile. faussement raisonnables.

en réalité, c’est une scène banale. une scène de déjà-vu. toi, à moitié nue. lui aussi. ce qui ne l’est pas, en revanche, ce sont vos lèvres qui se dévorent et l’ardeur que vous y mettez.
alma, tu déconnes.
alma, tu fais n’importe quoi.
mais ta petite voix, là de suite, tu l’entends pas.
t’entends juste ton cœur qui tambourine dans ta poitrine.


alma, il t’arrive quoi ?
t'avais jamais eu cette pensée auparavant. jamais eu l’idée. t’envoie tout valser. toi et tes principes. toi et tes idées de morale à deux balles. là y a plus rien. plus de morale. plus de règle. plus de patron. y a lui et y a toi. et ta bouche glissant de nouveau contre son corps tendu. elle dessine par tes baisers une ligne brûlante sur son torse. tu t’arrêtes, réalisant alors l’intensité de ton envie enfouie au creux d’tes reins. tu lèves les yeux vers lui, enfin. tes mots se chuchotent, tes mots murmurent si bas, au creux de son oreille. ne joue pas, morgan.

moi, jsais plus si je joue. je sais plus ce que j’fais. t’es perdue, alma. et tes pulsions parlent pour toi. et tu doses savamment la promesse de ta langue, mordillant à nouveau ses lèvres, tes doigts s’affairant fébrilement sur sa ceinture avant de déboutonner son jean. y a cette envie qui t’dévores les reins. cet attachement viscéral, authentique. ces sentiments immodérés. y a que l’silence qui parle et vos respirations qui s’saccadent.

y a tes mots, qui tue l’silence.

mais si tu joues, arrête-moi. maintenant.



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Message Sujet: Re: anesthésie des sentiments (ft morgan)   anesthésie des sentiments (ft morgan) Empty Sam 27 Juil - 15:38

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les corps s'enlacent, ne se lâchent plus une seconde. l'envie vivace, les pressions des pulpes de leurs doigts, avides. il se sent vivant sur un instant. sur ses secondes où les bouches s'emmêlent, où il ressent enfin son palpitant battre à un rythme presque apaisant. ils ne se sont jamais touchés de cette manière, n'ont jamais osé briser les barrières. celles qu'ils s'étaient fixés inconsciemment. celles qui se dérobent dorénavant. des gestes pas calculés, des gestes juste inventés. ils sont simples et doux. limpides comme de l'eau de roche. pas de préméditions dans les actes qui les consument. le mirage et la réalité réinventés. ils s'entrelacent, la vérité et le mensonge. ils en sont les victimes comme les bourreaux et se laissent emporter par ce jamais, ils auraient imaginé. la robe termine sa course sur le sol et il s'empare de sa bouche. avide. l'envie tiraille. l'envie creuse la distance. de ses doigts, il attrape sa nuque, la rapproche un peu plus de son échine frissonnante, s'agrippe à la fine peau qu'il caresse sans ménagement. l'esprit n'est plus. les pensées jetées par la fenêtre. tout comme leurs principes plus ou moins fondés.
et ses doigts qui tirent sur ta chemise,
aucune méprise.

les mains s'agitent dans le dos d'alma, passant de la dentelle qui habille ses fesses à la marque de se colore dans son dos. les cheveux de la brune s'entrelacent dans son autre main. il tire dessus. à peine. la palpitant crie l'agonie. elle recule le visage, s'épanche sur son torse. y dépose des baisers brûlants. les souffles saccadés. l'immoralité brisée. puis elle se met à chuchoter. des mots dont il ne comprend pas le sens. jouer ? tu sais pas ce que c'est de jouer. ou alors, tu le fais sans t'en rendre compte. les paupières qu'il ouvre, son regard qu'il retrouve. ses yeux sont bercés par le lubrique. la flamme vivace l'anime. il aimerai lui répondre mais la vérité, c'est qu'il ne sait pas quoi dire. il pense pas. ne se questionne pas. où est le mal alma ? les intentions prévisibles et il se rend compte qu'un jour ou l'autre, qu'importe le moment, qu'importe le comment, ça devait arriver. l'évidence perce son myocarde tout entier. vous vous êtes fait des illusions toutes ces années. elle lui coupe l'herbe sur le pied. les lèvres entrouvertes, prêt à apaiser ses craintes de quelques mots balancés sans y penser. elle l'embrasse de nouveau, cherche de ses doigts la ceinture. il finit par tout envoyer balader. ses pensées dont il ne connait pas le sens. il s'épanche pas sur la question. les remords viendront demain. les doigts remontent l'échine de la beauté, s'affairent à retirer le rempart qui emprisonne sa poitrine. un geste habile défait les agrafes du soutien gorge et il rejoint les autres vêtements sur le sol, jetés avec nonchalance. ils parsèment le parquet.
encore des mots assassins,
susurrés au coin de son oreille.
il l'écoute plus vraiment. les pulsions tambourinent dans ses tympans et rapidement, morgan l'attrape par les fesses, fait passer ses jambes de chaque côtés de ses hanches. des pas en arrière. à l'aveugle il la porte, ne lâchant plus ses lèvres. elles se cherchent, se trouvent. s'entrechoquent, avides de plus. avides de tout. le lit cogne sur ses jambes et c'est avec douceur qu'il dépose alma sur le matelas, surplombant son cuir du sien. morgan se relève, s'affaire à défaire lui même le reste des boutons qui tiennent son pantalon. envoie valser ses chaussures plus loin, s'en suit le bas, ne gardant plus que son caleçon. il revient sur elle, il y met pas tout son poids, se tient à l'aide du main. ses lippes tracent un chemin. de sa bouche à son cou, de son cou à sa poitrine tandis que ses doigts eux, visent plus bas. par dessus puis par dessous la dentelle. le supplice d'entre ses cuisses. le pulpe de ses phalanges, touchant son épiderme, caressant puis s'immisçant. il entend le gémissement, la chaleur augmentant. l'avidité des instants. ça le consume sans ménagement. l'envie qui se fait tyrannique, il tient plus.
de ses baisers,
il goutte le velouté de sa poitrine.
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