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| flashback; evil is as evil does. (skyler) | |
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Ven 10 Mai - 0:01 |
| misguided ghosts; je suis prêt à lui faire un doigt d'honneur, mais son épaule heurte la mienne à temps et ça annule tout. je réprime un sourire, et ne m'interromps pas dans ma tirade. elle m'applaudit, et je bombe le torse en prenant un air héroïque avant de l'écouter confirmer mes dires. sa copine et moi, on est le même genre de losers, faut croire. elle a encore la chance de s'en tirer si le type l'a pas encore attiré sous ses draps, il est jamais trop tard pour éviter le heartbreak si il y a pas eu contact physique. oh, on est définitivement exposés à leurs radiations. demain, obligé on s'mouche dans des billets en pensant à nos futures vacances sur un yacht, c'est mort.
Skyler perd patience et je me fais violence pour ne pas craquer et rire. je la fixe sans relâche et décide de ne rien répondre, juste d'appuyer sur mon sourcil pour essayer de le faire remonter sur mon front, dans une piètre imitation de sa moue peu impressionnée. ma menace éveille sa curiosité, naturellement. chut, je réponds sourdement au surnom. je vais développer un crush, je réponds gravement en dissimulant ma malice, main posée sur le cœur. j'ai un faible pour les filles qui me persécutent, je geins en feignant le désespoir.
elle rebondit sur mon listing en évoquant ma réputation. gros classique. j'aime vraiment la manière dont son corps parle à sa place, la manière dont elle s'exprime. j'ai tellement l'habitude de tomber sur des filles superficielles, statiques, qui jouent avec leurs cheveux, qui rient et disent amen à tout, qui battent stupidement des cils, qui ne laissent rien transparaître, ou presque, miroir de ce qu'elles sont à l'intérieur. Pandemonium Gal grimace, hausse les sourcils, fait la moue, donne des coups d'épaule. je m'en lasse pas. bold of you to assume que je ramène les filles dont tu parles chez moi, je m'esclaffe en jouant avec mon briquet dans ma poche.
je défais mon regard du ciel pour humer et hocher la tête. elle a l'air surprise, prise de cours. pendant un moment, elle dit rien et je pouffe de rire quand elle se vante finalement par le biais de ma sœur. c'est vrai que c'est une tête, c'est vrai qu'elle est cool. c'est une weirdo. putain, j'donnerai un rein pour qu'elle soit là. faut que je l'appelle. demain, quand j'émerge, gueule de bois carabinée ou gueule de bois tout court, je l'appelle.
le barman regarde dans notre direction, et en parfait faux-cul, je lui souris, lève le menton en souriant et lève mon pouce comme pour saluer son talent de confectionneur de cocktails, alors que je prie secrètement pour qu'il pense qu'on le respecte plutôt que le contraire. ça serait trop con de se faire empoisonner sur une péniche.
la conversation devient sérieuse quand Skyler dévoile un bout de sa situation familiale actuelle. ça craint. j'suis une brêle pour rassurer les gens en plus, pour trouver les mots qu'il faut. je suis pas sûr qu'il y en ait, au fond. en dehors des phrases bateau à gerber, j'entends. je sais pas comment agir dans ce genre de situation, en général je fuis tout simplement. là, je décide juste de fermer ma gueule. elle parle de sa galère financière et je vois une ouverture. restant fidèle à moi-même, je lui offre une solution qui me sera bénéfique parce que j'fais jamais rien sans arrière pensée. c'est dans mes default settings, depuis que j'ai l'âge de me rendre compte qu'on survit en étant égoïste, la majeure partie du temps.
je travaille dans une boutique d'arcades. on vend aussi des comics, entre autres trucs. mangas, goodies, figurines, tout l'attirail. c'est dans l'espace vente qu'on a besoin de quelqu'un. concrètement, t'as juste besoin de savoir compter et de savoir rembarrer, je résume autour d'un sourire. j'ai aucun doute sur tes talents en la matière... pour en avoir fait les frais. elle a l'air de reprendre du poil de la bête, ce qui, quelque part, me rassure. pendant une seconde, j'ai cru qu'elle allait se mettre à pleurer. j'étais presque en train de paniquer. elle valide la tequila, parfait, on va pouvoir dissiper sa tristesse comme il se doit.
je sors mon portable de ma poche et le déverrouille pour directement aller dans mes messages. j'peux lui envoyer un texto tout de suite, je déclare en cherchant son contact à travers mes conversations. dans un univers alternatif où il est encore sobre à cette heure avancée de la nuit, il y a moyen qu'il réponde, je marmonne, mes pouces se mettant à l'ouvrage, en l'imaginant en boîte de nuit en train de se la donner sur de l'electro commerciale. je lui écris que j'ai trouvé la vendeuse parfaite, t'es disponible mardi matin? on est fermés le lundi, je précise au moment où teeth apparaît avec nos nouvelles conso. t'es un champion, tu nous apportes deux tequila sunrise pour la prochaine? on fait toute la carte ce soir, je l'informe en lui lançant un petit clin d’œil. faut absolument se le mettre dans la poche, sinon il va clairement finir par nous détester. je sais que je commence à devenir bruyant passé les quatre verres.
il acquiesce et nous informe qu'on sera pas déçus, nous débarrasse, puis fait volte-face pour s’atteler à nos tequilas. j'ai une sensation bizarre dans la poitrine quand elle évoque le mot passion, c'est encore plus surprenant que le simple fait qu'elle s'intéresse à moi. c'est un hobby, on va dire. ça va faire trois ans que je bosse là-bas? putain, ça va faire trois ans que je bosse là-bas..., je réalise en grimaçant. elle retire sa veste et ça m'apaise un peu. on se refait pas. j'attrape mon verre en soufflant lourdement. buvons, putain. à ton futur job, à mes trois années d’ancienneté. au succès et à la prospérité, Lynchbox, kanpai, je déblatère, même si elle a déjà entamé son verre et prends une grosse lampée du mien.
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Dim 12 Mai - 12:43 |
| Tu fais de grands yeux et te racles la gorge en regardant partout autour de toi, affolée, comme si tu sentais la contagion, les miasmes, les microbes, la bêtise... tout ce que trimbalent ces gens se diriger vers toi. Tu mets un instant ta veste sous ton nez comme pour essayer de te préserver un maximum. Dieu merci, même quand tes parents étaient vraiment friqués, t'as jamais été comme ces gens et c'est pas demain la veille que ça risque d'arriver. T'es une tête à claque la plupart du temps, certes, mais ça n'a rien à voir avec l'argent. C'est ton caractère, c’est tout. Tu finis par ôter la veste de ton visage afin secouer la tête, étonnée que vous soyez si cons Ash et toi. Finalement, vous avez un truc en commun.
« Ewwww, un crush ?! », tu t’exclames en tirant la langue comme une enfant, écœurée par le terme. C’est un truc de faible, ça. « J’pensais que t’étais le cœur de pierre qui brise celui de ses conquêtes naïves. », tu ajoutes malicieusement avant de saisir de ta main libre un pan de son haut pour le rapprocher un peu « J’vais faire plus attention alors, blondie. ». Tu le repousse un peu rudement du bout de l’index avec ton petit air de démon, là. Tu joues dur avec lui. Comme on dit, en Mai fais ce qui te plait*. C’est pas dramatique* de jouer un peu, si ? C’est pour plaisanter. Puis t’as de l’alcool dans le sang, ça devrait tout expliquer et excuser ça, nan ? Putain en plus, comme c’est des jeunes so branchés ici, ils lancent du Billie Eilish. Un petit ‘my strange addiction’ qui est à peu trop à propos, là, vu les circonstances*. Le hasard abuse. Foutage de la gueule de la part de l’Univers. Tu sais pas pourquoi, mais ça va mal se finir tout ça. Mais bien vite, tout l’alcool ingéré arrive à te détendre et à effacer ces pensées de ta tête de mule. Tu tends ta main devant toi en fronçant les sourcils quand vous évoquez ces conquêtes.« Ouais, bon on s’en tape. Passe-moi les détails et tout le merdier. », tu veux pas en savoir plus. Il fait ce qu’il veut avec ses potiches. Moins t’as de détails, mieux tu te portes. La façon dont il parle de sa sœur, le Ashley… Tu sens qu’il l’aime et qu’elle lui manque. Comme toi avec ton bitchacho de première et sa tête de crétin. Puis c’est à cause de son absence que tu te retrouves ici et avec un mec que tu peux blairer en temps normal. Pffff.
L’ambiance se plombe quelques secondes, le temps que tu parles de ton père et de tes soucis. Ca te fait chier de te confier, de balancer tout ça, mais ça a été utile faut croire. Ash a l’air d’avoir trouvé au moins une solution à un problème ; celui du travail. Tu galères pour trouver du travail depuis que t’es arrivée et en trois secondes de plainte auprès de Burkhart, tu vas peut-être trouver un poste. Comme quoi, ça a du bon de l’ouvrir pour autre chose que gueuler sur les autres, parfois. Après, tu sais pas s'il te raconte pas des salades* non plus. Tu sais pas si tu vas avoir un entretien ni rien, mais au moins il est assez sympa pour t’en parler. Tu apprends qu’il bosse dans une boutique de comics et que ça a l’air d’être un joyeux bordel là-dedans. T’as de tout. Jeux d’arcade, figurines et tout le bazar. C’est pas de la tarte*… T’y connais rien toi. ‘Fin, ça t’a jamais trop fascinée cet univers. Tu connais juste le nom des super-héros dont tout le monde parle, le titre des films du MCU parce que l’Internet t’emmerde avec ça en permanence mais au point de bosser là-dedans… MAIS, tant pis. Tu vas t’informer si jamais t’as moyen de rencontrer le boss et tu vas lui en foutre plein les yeux. Parole de Lynch. Il va te prendre pour une vraie geek. Ce que dit Ash à propos de toi a le don de te faire sourire. « Indeed, my friend. Ça devrait pas être un problème. Être payée pour rembarrer du puceau, c’est le job parfait. », tu réponds avant de faire comme lui un peu plus tôt. Tu fais un petit finger gun en claquant ta langue contre ton palais, accompagné d’un petit clin d’œil.
T’as tellement hâte que tu harcèles presque Ash pour savoir quand il va pouvoir en parler à son patron. Quasi dans la seconde, il dégaine son téléphone plus vite que son ombre pour envoyer un sms à son boss. Ton petit côté fouine prend le dessus (sans aucune honte), et tu te penches un peu pour voir ce qu’il écrit. C’est juste pour vérifier s’il fait pas genre. Et en fait, il tient bel et bien parole*. Nice. « Attends je vérifie mon agenda. », tu balances en faisant mine de feuilleter un agenda de ministre. Tu humidifies le bout de ton doigt pour tourner les pages en fronçant les sourcils « Hmmm. Alors. Entre deux crises de nerfs, j’ai effectivement une place de libre pour un entretien mardi, ça roule. ». Tu jettes cet agenda imaginaire derrière toi, manquant de foutre une droite à un gueux installé juste dans ton dos. Ash relance laser boi et tu lances, une fois celui-ci reparti s’affairer, « Si le super champion pouvait appuyer sur le champignon*… Il fait soif. ». Tu râles en te penchant pour attraper un petit four sur le plateau d’un serveur qui passe près de vous. Tu le mets dans ta bouche en t’attendant à un met doux*, savoureux, délicat… tu te retrouves avec de la marmelade* dans la bouche. Nul. Tu peux le faire chez toi quand c’est la dèche et que t’as plus rien à bouffer. Tu parles d’une soirée huppée.
Tu hausses les sourcils d’étonnement quand blondie te répond que ça fait trois ans qu’il bosse là-dedans. « Ah ouais ça fait un bail... ». Heureusement qu’il apprécie un minimum cet environnement parce que ça fait long. T’espères pouvoir tenir au moins un mois dans cet endroit, vu que tes connaissances sont minimes et que ta patience est très très limitée. « Ouuuuaaaip. Prost !», tu t’exclames en levant ton verre pour trinquer avant de siffler le contenu rapidos. Tu prends un peu plus le temps d’apprécier celui-ci parce que le prochain, tu vas le boire tellement vite qu’on va croire à un tour de magie. C’est ton cocktail, le Tequila Sunrise. Une fois ‘désaltérée’, tu demandes en appuyant ton menton sur ta main pour fixer Ash « Alors. Si c'est qu’un hobby, c'est que t'as des passions, d'autres centres d'intérêts ? Dis-moi. ». Ouais, bizarrement, ça t’intéresse…
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Lun 13 Mai - 21:14 |
| misguided ghosts; Skyler en fait des caisses alors que je bouche simplement mon nez, plutôt discrètement, en jugeant les gosses de riches dans notre dos, jusqu'au moment où j'ai besoin de respirer. nous échangeons un regard et je pouffe de rire en relâchant mes narines au moment où elle défait sa veste de son visage. on s'amuse. c'est tellement différent de ce que je fais d'habitude. où je joue seul, où il n'y a qu'une issue, qu'une seule manière de gagner. j'ai oublié les règles. étrangement, c'est pas désagréable.
sa grimace est complètement justifiée. il y a vraiment rien de pire sur Terre qu'un putain d'crush. heureusement que j'essaye juste de l'horrifier. heureusement que je joue juste au con. heureusement que je pense pas un seul mot de ce que je dis. heureusement. sauf que t'es ni une conquête, ni naïve... t'es juste insupportable, je m'esclaffe et mes rires étouffés s'estompent quand elle m'attrape par le col pour réduire l'espace qui nous sépare. je me laisse docilement faire, silencieux, et mes yeux tombent sur sa bouche lorsque le surnom dépasse une nouvelle fois la barrière de ses lèvres. j'ai envie de protester, mais rien ne sort. je reste juste con, pensif. je sais pas trop à quoi je pense. je suis quasiment certain que j'ai aucune envie de creuser. aucune curiosité, pour le coup, ça m'intéresse pas de savoir. t'essayes même pas, je marmonne, en levant les yeux au ciel pour les détacher de son visage.
elle me repousse, me remballe et je déteste ce qui se passe; parce que soudainement, j'ai la sensation qu'il fait plus froid qu'il y a quelques secondes, que les gens parlent plus fort et que tout est inconfortable, quand je me réinstalle correctement sur mon tabouret. et cette chanson, putain. j'aime pas cette chanson, je me plains en collant la paume de ma main contre mon œil pour frotter, blasé. inconsciemment, mon cerveau s'est mis à creuser. j'ai quitté ma zone de confort. bibi savait parfaitement ce qu'elle faisait quand elle m'a poussé vers Skyler, c'te connasse, putain. j'arrive même pas à profiter de sa réaction que n'importe quel autre tocard aurait pris pour de la jalousie. j'suis en temps mort, ma tête suit plus.
j'essaye d'arrêter de me dire qu'elle a percé la bulle avec son index en mettant de l'espace entre nous après l'avoir brusquement réduit pour quelques instants. quelle bulle, putain? pourquoi j'aurais envie d'être dans son espace? c'est stupide. je vrille complètement.
on se concentre. on garde la tête froide. il y a de l'alcool. une chanson qui laisse place à une autre chanson. et un sujet de conversation différent. on repart à zéro.
elle est chiante, Lynchbox, tellement chiante que je suis pas sûr de pouvoir la supporter tous les jours, mais bon. je préfère un caractère de merde qui s'investit et bosse, plutôt que la personne la plus passive et chill du monde qui serait payée à rien faire. même si j'sens qu'on va souvent se prendre la tête, j'pense qu'il y a moyen de rigoler en l'entendant mettre des stops aux queutards qui pensent qu'ils ont les meilleurs goûts du monde en terme d'animes et qui se prennent pour les rois du pain d'épice parce qu'ils ont posté une théorie qui a percé sur reddit.
j'ignore l’électricité qui danse sous ma peau en la sentant si près, le genre qui me donne envie de m'écarter à tout prix, de rester loin d'elle. je suis supposé être vide et éteint et là, c'est tout le contraire. c'est familier comme sensation. incroyablement lointain, cependant. à la suite de ma question, elle fait mine de consulter un agenda invisible et je me fais violence pour ne pas sourire, mes pouces en suspens au-dessus de mon écran. cool, je m'esclaffe en cessant finalement de l'observer et me refocalise vite sur mon texto pour éviter du regard les types qui s'offusquent derrière nous, ceux que Pandemonium Gal a presque attaqué avec ses grands gestes brusques. j'envoie le message et repose mon portable sur le comptoir. maintenant, on attend, je lance avant de m'intéresser à teeth et à notre cocktail.
à défaut de ne pas pouvoir fuir tout de suite, au moins j'ai l'alcool pour me consoler, pour étouffer mes pensées qui ne me quittent plus et les sensations qui me traversent le corps tout entier. pour me rendre idiot, insouciant, engourdi, apathique. le brusque pas, je marmonne en donnant un coup de coude à la bully, qui se plaint de son rythme. aucune décence, je me dis intérieurement en la regardant de travers. elle va finir par rebuter notre gars sûr, c'te maniaque.
j'commence à transpirer quand elle dérive sur le sujet des occupations du dimanche, déjà parce que l'alcool me rend vulnérable, puis aussi parce que c'est un sujet sensible et surtout parce que j'ai aucune envie d'en parler avec elle. je me rends compte que j'ai aucun contrôle sur la conversation. en règle générale, c'est moi qui pose les questions, mon homologue a pas le temps de se pencher sur moi, ou très peu. la conversation tourne autour de son petit monde et de mon savoir limité dans ce qu'on aborde et puis c'est vite plié.
je crois que je m'amuse plus. ça a arrêté d'être drôle depuis que j'ai remarqué qu'on avait échangé les rôles. ça devient désagréable. on s'en fout, je réponds finalement après avoir descendu mon verre, presque mal à l'aise. tu savais que les oreilles des sauterelles étaient sur leur ventre? je lance en essayant de faire distraction, appuyant sur le bouton home de mon portable pour voir si mon boss a répondu. toujours pas. ça veut dire que si j'étais une sauterelle, il faudrait que tu me parles là, pour que je puisse te répondre, je m'étale en mimant des oreilles à la base de mes côtes.
teeth nous serre nos tequilas et d'un même geste, dans une synchronicité parfaite, Skyler et moi prenons nos verres pour les descendre cul sec avant de les reposer sur le comptoir. c'est plutôt impressionnant. je prétends que je frissonne à cause de l'alcool qui se précipite dans mon système. tu veux bouger d'ici? je suggère après un instant en rangeant mon portable. je commence à avoir la bougeotte.
mon plan de tester toute la carte tombe à l'eau, mais tant pis. j'ai l'impression de devenir claustrophobe, j'ai l'impression que Skyler vient de me piéger, alors qu'elle a rien fait du tout. je sais, pour l'avoir longuement étudié, que je suis juste en train de craquer. il faudrait que je puise calmement affronter mes émotions au lieu de les refouler, mais j'ai l'impression de pas avoir l'espace suffisant pour le faire ici. faut que je quitte cette péniche maintenant, sur le champ. j'ai besoin de prendre l'air, j'ai besoin d'un peu de calme, d'une bouffée de nicotine et je pourrais penser plus clairement, reprendre le dessus sur la situation.
j'embrasse aucune de mes conquêtes, bordel, c'est ma règle ultime. j'appartiens à personne, personne ne m'appartient. pourquoi j'revois la scène en boucle, alors? le close-up de son visage. le blondie. pourquoi j'ai bloqué sur ça? pourquoi j'gâche ma soirée? c'est n'importe quoi.
on peut aller à la boutique..., je propose en fixant teeth et j'attends qu'il se retourne pour plonger le bras de l'autre côté du comptoir et piocher dans les bouteilles qui frôlent ma paume. si tu t'es mentalement préparée à visiter ton futur lieu de travail? j'ajoute en lui montrant la bouteille de tequila que ma main de chatteux a saisit avant de la ranger dans l'un des pans de ma veste.
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Mer 15 Mai - 16:00 |
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« Exact. Je suis la fille insupportable que t’as toujours voulu avoir. Même si t’as cette envie presque irrésistible de me mettre des high kick autant que moi j’ai envie de te balayer quand je te croise. », tu réponds en sirotant ton cocktail après avoir fait ton petit smirk des Enfers. Tu glisses une mèche de cheveux derrière ton oreille en buvant, sans le quitter du regard. Regard qui pue le ’je sais que j’ai raison’. Petite peste que tu es, putain. Tu secoues la tête après avoir repoussé Ash. « Pourquoi j’essaierais en fait, c’est bien trop amusant. », tu t’esclaffes en battant des cils. C’est trop drôle de jouer. T’as l’impression qu’il est à côté de ses pompes ce soir, lui. Ce sentiment de le prendre un peu au dépourvu avec ton comportement. C’est encore plus drôle. L’arroseur arrosé. La nana insupportable sait jouer, elle aussi. Parfois. Ca lui arrive. Quand elle a pas l’alcool mauvais, surtout. Tu tapes du pied en rythme avec la chanson qui passe et Ash, que tu trouves bien agité, dit qu’il ne l’aime pas. Tu hausses les épaules. Tu tentes aussi d’ignorer son comportement et le fait qu’il aurait pu te clasher ou t’embêter avec ta réplique, en te parlant des filles avec qui il sort et compagnie. Bizarre, bizarre.
Le truc sur lequel tu préfères te concentrer pour l’instant, c’est le message qu’il envoie à son boss. Tu vois qu’il n’y a rien de faux, qu’il l’envoie vraiment, tout ça. Tu réponds que t’es libre mardi, tu vois ses doigts s’affairer sur l’écran. Paf, en deux temps, trois mouvements, le message envoyé. Plus qu’à attendre, te dit-il. Tu hoches la tête en espérant que l’autre gland va t’accepter. Tu râles face à la lenteur du service. En vrai, il est rapide, c’est juste que t’as plus trop la notion du temps. Dès que ton verre est vide, c’est encore pire. Faudrait qu’un mec attende devant ton verre pour le remplir dès qu’il se vide. Ça, c’est une solution. Hm. Tu rends son coup de coude à Ashlaid quand il te dit de pas le brusquer « Oh ça va, tu veux le serrer après son service ou quoi ? on s’en tape. », tu roules des yeux avant de dévisager laser boi.
Vous finissez par avoir de quoi picoler à nouveau, vous trinquez, tout ça. Puis tu décides de lui demander ce qui le passionne dans la vie. Si demain tu te souviens de ça, tu vas en rire tellement fort… Contre toute attente, si t’essaies de te montrer friendly, lui, pas du tout. D’un coup, il se renferme comme une huitre. Bam. Tu comprends vraiment pas, là. Il est vraiment chelou. Il veut jouer la carte du mec mystérieux avec TOI ? Tu arques un sourcil en le dévisageant un instant avant de boire en le jugeant silencieusement. C’est la meilleure chose à faire pour le moment. Tu analyses le moindre de ses faits et gestes. Il pue le malaise à trois-cent kilomètres. Depuis tout à l’heure, il a pas l’air dans son assiette. Est-ce qu’il perd ses moyens, le Grand Burkhart ? Tu fronces les sourcils et plisses un peu les yeux quand il se met à te parler de sauterelle. Qu’est-ce qui lui prend ? C’est le genre de mec à sortir des facts quand il a de l’alcool dans le sang ou il est juste super mauvais pour changer de sujet ? Tu te racles la gorge. « J’ai touché un point sensible on dirait. Il se trouve où ce point sensible sur la sauterelle, dis-moi ? », tu demandes d’un air malicieux, te moquant de son anecdote en te penchant un peu vers ses côtes. Tu vas l’appeler la Sauterelle. Le mec saute d’un sujet à un autre, c’est parfait. Et plus flatteur qu’un crapaud.
Ahhh, le doux parfum de la tequila. Hop, plus vite que ton ombre, tu vides ton verre et tu mets ta tête en arrière. T’en profites pour jeter un œil aux étoiles. Leur nombre a presque doublé. C’est la nuit ou c’est toi qui commence à avoir la vue qui se brouille parfois ? Osef Joseph. Tu reportes ton attention sur le tocard à côté de toi, qui a l’air coincé comme jamais. Il veut se tirer. Franchement, même s’il est devenu chelou, tu vas pas te concentrer trop là-dessus parce que t’as grave envie d’aller te dégourdir les jambes et quitter ces snobs de mes deux. « Pitié, ouais. Cassons-nous. », tu réponds en quittant ton siège d’un bond. Dangereux, avec des talons. Très dangereux. Tu réponds en arrangeant un peu ton haut « J’étais pas prête à me retrouver ici, à picoler avec toi et pourtant, je gère. On dirait que j’étais prête. Donc ouais, montre-moi la kryptonite des puceaux geeks de cette ville, go. ». Tu le vois tendre son bras derrière le bar pour voler une bouteille. Naturellement, tu fais diversion en te déplaçant pour que laser boi suive ton regard et oublie le bouclé à côté de toi. Ah, le vol… Ce vice de merde. Si t’avais été sobre, t’aurais été super mal. Mais pas là. Faudrait juste pas que tu fasses de conneries en ayant trop bu. Pas que tu retombes là-dedans. N’y pense pas, chut. « Good job, Butthurt. », tu chuchotes malgré tout en levant les pouces.
Tu remets ton blazer pour pas trop te cailler parce que mine de rien, y a du courant d’air et l’alcool dans le sang n’a pas suffi à te réchauffer. Pas encore. A part tes joues qui sont brûlantes. T’as les jambes qui pèsent une tonne, t’as la tête à l’envers. Mais ça va, tout roule. Tu sens juste que tu commences à être à l’ouest. Vous vous tirez de la péniche sans même prendre la peine de prévenir la fille de l’ami de ton père. Elle a dû oublier que t’existe t’façon. Tu te retournes pour voir si tu es bien suivie par la Sauterelle, et tu vois Ash sur son téléphone. Croisant ton regard, il le tourne pour te montrer qu’il commande juste un Uber. Le boss répondra pas avant demain, pas la peine d’attendre et de t’exciter pour un rien. Ca t’énerve de pas avoir de réponse immédiatement. Non seulement, ça t’agace mais ça te vexe. Du coup, ça te fout de mauvais poil un instant. « J’espère qu’il va se grouiller Hubert parce que j’me pèle, là. », tu râles, ta moue boudeuse sur la face. Toi et la patience…
Tu remarques que Butthurt est déterminé à siffler la bouteille dans sa totalité avant l’arrivée du taxi. « Hé, boucles d’or, calme-toi, si on a plus rien à picoler j’t’arrache les yeux. », tu dis en mettant ta main sur la sienne pour baisser la bouteille. Tu penches un peu la tête en le gratifiant de ton plus bel air blasé et faussement menaçant. Maintenant qu’il te regarde droit dans les yeux, que t’as son attention, tu vas en profiter. « Pourquoi tu veux pas m’dire ce que t’aimes en dehors des filles et des jeux vidéos, hm ? T’as pas honte de ta connerie quotidienne, j’vois pas pourquoi tu veux pas en parler. », tu attrapes ton menton entre ton pouce et ton index avant de l’inspecter, les yeux plissés, l’air suspicieux. « C’est illégal ? Tu fais du trafic d’organes, c’pour ça que t’as besoin de finir ta nuit avec une gonzesse minimum chaque soir ? », tu poursuis avant de ricaner. « Avoue, tu veux faire le mec mystérieux avec moi ? T’as une sœur qui m’aime bien il parait, alors soit t’accouches, soit j’vais finir par le savoir. Ainsi qu’un tas d’autres détails embarrassants, j’imagine. », tu esquisses un sourire. Tu tentes de l’embêter pour qu’il réagisse et reprenne du poil de la bête. Et qu’il accouche, putain. Balance. Tu veux savoir… Et il est le premier à savoir que t’es insupportable, alors il ferait mieux de te répondre. « Alors, blondie, t’as donné ta langue au chat ? », tu lances en passant ton pouce sur ses lèvres, commençant à t’impatienter face à son hésitation. Pourquoi t'es si tactile, pourquoi on dirait que tu dragues ? Pourqu... Oh, merde.
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Mer 15 Mai - 21:00 |
| misguided ghosts; je suis la fille insupportable que t’as toujours voulu avoir. ces mots font longtemps écho. la distance s'installe de nouveau entre nous, elle lance qu'elle s'amuse. je la regarde du coin de l’œil avant d'esquisser un sourire. tête à claques, je souffle avant de passer une main sur mon visage. je secoue la tête, secoue les pensées envahissantes, secoue les images en repeat. j'essaye de me rappeler comment on s'amuse, comment ça se passe d'habitude, comment je me débrouille. j'ai du mal à admettre que je suis déstabilisé.
je lui rends son coup de coude, juste pour la forme. elle s'en fout, putain. elle a aucune retenue, porte son insolence comme les meufs qui nous entourent portent leurs manteaux gucci. elle a de la répartie, elle l'ouvre tout le temps, impossible d'avoir le dernier mot. elle a les tripes, elle garde la tête haute, même si ses yeux racontent une autre histoire. elle dit ce qu'elle pense, peu importe le degré d'offense. elle est chiante, putain, une vraie plaie... et pourtant. bordel, j'aurais jamais dû foutre les pieds ici.
j'ai l'impression d'avoir dix-sept piges avec cette sensation de déjà-vu, de déjà ressenti. ça m'engourdit, me ralentit et j'ai plus confiance en moi, en mes gestes, en mes paroles, j'suis paralysé à l'idée de refaire les mêmes erreurs. rien ne rentre, rien ne sort. il faut que je parte d'ici. Pandemonium Gal insiste, naturellement. le contraire m'aurait étonné. j'ai l'impression d'avoir basculé dans un cauchemar. la malice sur son visage, j'ai envie qu'elle disparaisse. je hausse les sourcils, mutin, pour lui faire comprendre qu'elle saura absolument que tchi.
elle gravite autour de moi et j'sais qu'il suffirait que j'envahisse son espace vital à mon tour, que je lui vole un câlin par exemple, pour la calmer direct et la dégoûter une bonne fois pour toute parce qu'elle a clairement le comportement d'une fille qui méprise les pda. mais d'un point de vue personnel, je suis pas certain que ce soit une excellente idée. donc autant jouer au gars détaché et désintéressé.
on s'arrose une dernière fois l’œsophage, sauf que c'est pas suffisant. il va me falloir plus de courage si je veux terminer la soirée sans dérapage. Skyler est d'accord pour déserter la péniche. j'écoute à moitié ce qu'elle raconte, préoccupé. je tire une bouteille et on traverse la foule jusqu'à la sortie. maintenant que j'ai l'espace et le calme suffisant pour me reprendre, je décide prendre une série de longues inspirations et puis de faire les choses dans l'ordre.
d'abord, uber. pour pas qu'on poireaute mille ans. parce que attendre est synonyme de meubler et j'ai le moins envie de parler possible dans l'immédiat. Lynchbox me fixe déjà quand je lève les yeux vers elle et quand je me rappelle qu'on attend une réponse de mon boss, je tourne l'écran pour lui montrer que josh, notre driver, sera là dans huit minutes. sans surprise, elle se plaint et honnêtement, ça devrait vraiment pas me faire l'effet que ça me fait.
huit minutes, c'est le temps parfait pour m'en griller une. je prends une clope dans le paquet que j'ai rangé dans ma poche et retire ma veste de manière à la planter sur les épaules de Miss Annoying. j'allume ma cigarette, la bouteille de tequila toujours dans les mains. prends une première bouffée. expire. et comme ça, je sens les muscles dans le haut de mon dos se détendre instantanément. je tire dessus une nouvelle fois avant de défaire le bouchon de la bouteille.
c'est la dernière étape. je recrache la fumée et presse le goulot contre mes lèvres pour commencer à boire. une lampée, deux lampées, trois lampées, puis Skyler intervient. appuie sur la bouteille pour me mettre un stop. je geins en avalant la dernière gorgée d'alcool, colle le dos de ma main contre ma bouche et supprime un remonté avant de finir par m'essuyer la bouche et refermer la bouteille, que je lui confie. pile au moment où elle décide de remettre le sujet de ma passion sur le tapis. bordel. je me rabats sur ma cigarette et lève les yeux au ciel à l'entente de sa petite remarque.
puis j'arrête de faire l'adolescent blasé quand elle me chope par le menton pour planter son regard dans le mien. elle me demande si c'est illégal et je pouffe de rire. puis viennent les menaces. l'alcool et la nicotine m'ont certes détendus, mais ça fait malheureusement pas disparaître l'attirance.
le surnom, son pouce et soudainement, je vrille.
j'attrape son poignet et tire sur son bras pour aligner nos corps et on se retrouve front contre front. nos nez se touchent. j'peux entendre mon cœur battre dans mes oreilles tellement il s'affole avec cette proximité. trop original le coup du chantage, Skyler, ça aurait marché si j'avais eu cinq ans et demi, je lance avant de me mettre à sourire face à sa réaction. ou manque de réaction? j'partage les trucs qui me tiennent à cœur avec les personnes qui me tiennent à cœur, voilà pour ta réponse, je murmure en m'humectant les lèvres. son parfum me rend fou.
mais je fais preuve de self-control. parce que j'ai des principes. nos lèvres se frôlent. le uber est là, je souffle avant de finalement me reculer, tirer une dernière fois sur ma cigarette et attirer le démon avec moi, mes doigts toujours enroulés autour de son poignet. je jette ma cigarette dans la poubelle qui trône sur le bord du trottoir et ouvre la portière avant de lui faire signe de grimper à l'intérieur.
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Jeu 16 Mai - 16:06 |
| Ca te fait un bien fou de quitter cette foule et ces gens avec qui tu n'as rien en commun. Même plus le compte en banque bien fourni de ton père. Le divorce et la maladie étant passés par là, forcément, ça fait un sacré trou dans le porte-monnaie. Tu te retrouves donc seule avec Ashley, le truc que t'aurais jamais pu imaginer, même pas sous ecsta'. Vous attendez un uber, lui en fumant et buvant, toi en râlant. Il caille, t'as pas envie d'attendre. Tu veux picoler, c'est tout, putain. C'est non sans un petit air étonné que tu murmures un 'merci' toujours avec ta moue boudeuse, lorsqu'il vient déposer sa veste sur tes épaules. Son parfum, hah. Le piège. Tu vas avoir son odeur dans le nez pendant mille ans. Tu surveilles la descente de boucles d'or du coin de l’œil et de peur qu'il se tape la bouteille sans rien te laisser, tu mets une tape sur sa main. Il finit par te filer la fameuse bouteille que tu gardes précieusement sous le bras.
Puis naturellement, tu continues à le chercher, le provoquer. Tu demandes pourquoi il te parle pas de ce qu'il aime faire en dehors du travail et compagnie. Tu tentes de glisser sa sœur sur le tapis pour jouer la carte du chantage... qui n'en est pas vraiment parce que de toute façon, dès demain, s'il refuse de te dire quoi que ce soit, tu vas la trouver la sis Burkhart. Tu finis par trop jouer avec le feu et tu te prends un retour de flamme. Ash attrape ton poignet pour te rapprocher de lui. T'as qu'à lever la tête pour l'embrasser. Elles sont si près, ses maudites lèvres. Elles te donnent tellement envie, aussi. Tes yeux lorgnent ses lèvres à plusieurs reprises. Tu peines à regarder autre chose. Peut-être aussi parce que t'es intimidée. Ouais, toi, Skyler Lynch. Un mec est entrain de t'intimider. On aura tout vu, vraiment. Tu restes silencieuse et s'il te tenait pas, tu serais sans doute tombée sur le cul. Tu trouves quand même le courage de planter à nouveau ton regard dans le sien, arrêtant soit de l'éviter, soit de loucher sur ses traits fins et parfaits. Voilà que ce salaud est en plus entrain de sourire parce qu'il vient de te clouer le bec. Ce sourire de petit con qui te tape sur les nerfs. Tu fronces les sourcils, comme une gamine contrariée qu'on ne cède pas à son caprice. « Parce que tu vas me faire croire que des gens te tiennent assez à cœur pour que tu parles de ces choses-là ? Toi, qui repousse tout ce qui veut pas baisser ta braguette ? Bien sûr. », tu lances en le toisant avant de te reculer brusquement quand il t'annonce que Hubert vient d'arriver.
Attirée par Ash qui tient toujours ton poignet, tu t'enfiles trois grosses gorgées d'alcool derrière son dos. Il va te falloir du courage. Tu prends place dans le uber, saluant vite fait le chauffeur avant de lui demander de mettre du Manson, parce que les sons plats de la soirée t'ont blasée, avant de plaquer la bouteille sur le torse du tocard qui t'accompagne « Finalement, garde la bouteille, t'es plus drôle quand tu descends de l'alcool. ». Tu forces un sourire avant de virer sa veste de tes épaules « Tu sais que d'une manière ou d'une autre, je finis toujours par avoir ce que je veux, n'est-ce pas ? J'arrive toujours à mes fins. », tu ajoutes, encore vexée par sa punchline.
Tu tapes du pied en te tournant vers lui, oubliant totalement de t'attacher. Tu te mets limite sur lui pour attirer son attention. « J'te demande pas de me raconter tes secrets que tu mets dans ton journal de fragile que tu planques sous ton matelas, j'te demande un truc simple et banal. T'es ridicule. », tu souffles en levant les yeux au ciel. Tu sens que les trois gorgées d'alcool sont bien passées et très vite, cette fois-ci. T'as un coup de chaud. Oh putain. A moins que Manson en fond ne joue. Tu commences à perdre la tête. « Putain de ridicule. Canon. Stupide. Mais... », 'mais canon', tu reprends en braillant, avant de t'adoucir au fur et à mesure en restant collée à lui, contemplant son visage et ses boucles. Tu déglutis. T'as tellement envie de l'embrasser. Tu sais pas pourquoi. Est-ce que c'est parce qu'il te résiste qu'il te fait autant d'effet ? Outre sa tête à claques qu'est quand même vachement séduisante. « T'es un idiot, tu le sais, ça ? », tu soupires en restant dans cette position inconfortable et délicate qui fait bizarrement battre ton cœur un peu trop vite.
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Ven 17 Mai - 1:55 |
| misguided ghosts; j'l'écoute toujours Jolene. j'l'écoute toujours parce qu'elle a tout le temps raison. puis parce qu'elle me connait par cœur, même quand je me tue à cacher ce que je pense et ce que je ressens. parfois, elle sait les choses avant même qu'elles me percutent. j'l'écoute parce que depuis qu'on est petits, elle me protège, elle se plie en quatre pour que je manque de rien, pour que je prenne les bonnes décisions. elle comble, à elle toute seule, le vide émotionnel que nos parents ont creuser au creux de ma cage thoracique avec le temps. je peux mettre ma vie entre ses mains, sans hésitation. je sais qu'elle me trahira jamais. même quand on s'prend la tête, même quand elle me tarte en m'entendant dire que je vais finir par me jeter d'un pont; elle donne tout pour me rendre heureux, pour m'éloigner de ma sentence, pour me défaire de cette fin déjà écrite.
même si je me complais dans ma souffrance, même si j'avance dans cette putain d'vie sans but, j'l'écoute. parce qu'au fond, j'ai envie de croire qu'elle finira par trouver une alternative. qu'un jour, elle me donnera une clé et que cette clé là, elle ouvrira toutes les portes qui m'emprisonnent.
du coup, quand elle me dit d'aller aborder Skyler Lynch et de la traiter comme une reine, de lui sortir le grand jeu et de lui montrer les meilleures facettes de ma personnalité, je fais semblant de maronner, mais je l'écoute. et je m'exécute. puis ça foire. parce qu'il se trouve que Skyler Lynch a besoin de personne pour être une reine et elle voit à travers mon grand jeu à dix mille kilomètres. j'ai l'habitude de me faire rembarrer; les filles qui me tapent dans l’œil sont pas toujours célibataires, sont pas toujours intéressées par les hommes, sont pas toujours intéressées par ce que je dégage et... c'est légitime.
mais personne m'a rembarré comme Pandemonium Gal l'a fait. et dans cette situation, c'était pas juste le poids de l'échec, c'était aussi l'idée de potentiellement décevoir ma sœur. quand elle me demande si j'ai fait mon move, à chaque fois qu'on s'appelle, je mens lâchement, parce que j'ai pas de race, parce que j'ai l'impression d'avoir raté la perche qu'elle m'a tendu. d'avoir laissé tombé la clé qu'elle m'a présenté.
puis on se retrouve là, Skyler et moi, à cette soirée bidon entourés de gens qui pourraient acheter nos vies, et soudainement, c'est facile. c'est facile d'être à côté d'elle, de lui parler, de rire ensemble, de lui demander de quitter l'endroit avec moi. et j'réalise que Jolene déconnait pas, qu'elle savait quand elle m'a poussé dans la direction de ce putain de démon. parce qu'elle me connait par cœur, parce qu'elle sait ce que j'aime, parce qu'elle sait ce qui me déstabilise, m'attire et m'intrigue; elle sait tout.
c'est effrayant parce que j'ai l'impression que la dernière fois que ça m'est arrivé, c'était dans une autre vie. c'est tellement lointain, c'est tellement étranger, que j'ai l'impression de sortir d'une sorte de torpeur. d'être endolorit par un sommeil qui a duré des années. métaphoriquement, j'suis dans l'coaltar. elle m'a choppé par le col et le monde entier s'est renversé. changement de saison interne, mon âme est passée de l'hiver glacial, au printemps... et j'essaye de noyer les boutons qui commencent à éclore avec de l'alcool, parce que bordel, la dernière fois que c'est arrivé, j'me suis perdu. j'ai adopté ce train de vie, cette méthode de survie qu'elle me reproche, qu'elle me balance au visage avec mépris.
comme si c'était un choix, comme si ça m'amusait d'être incapable de faire comme les autres. comme si ça m'plaisait... alors que c'est tout ce que j'ai trouvé pour garder l'équilibre, pour pas oublier que j'existe.
la manière dont elle piétine la limite, dont elle fait trembler les barrières, avec son attitude, ses manières, ses expressions et ses mots, c'est tout ce que j'attendais. c'est aussi tout ce que je redoutais. je sais pas comment on fait. toutes les insécurités ressortent, parce que tout d'un coup, il y a un enjeu. Jolene savait exactement ce qu'elle faisait et même si j'étais préparé à c'que ça arrive un jour, même si je savais qu'elle finirait par trouver une idée de génie, maintenant que je suis devant le fait accompli, j'me rends compte que j'suis pas prêt du tout.
quand je reprends finalement un brin de confiance, après avoir avalé un quart de bouteille et aspiré un bâton de nicotine et qu'on se retrouve à quelques centimètres l'un de l'autre, je sens que je la laisse pas indifférente. ses yeux sont sur mes lèvres et j'ai enfin réussi à faire disparaître la malice. j'aimerais que ce soit juste moi, comme c'est juste elle pour moi. sauf que je peux pas ignorer les facteurs en jeu; son état d'esprit actuel, avec tous ses soucis. l'ébriété. probablement l'ennui, le manque d'options, le rien de mieux. juste pour ça, il faut que je garde la tête froide, juste pour ça, il faut pas que je tombe dans le piège.
interdit de me trahir.
un long silence s'installe après mes mots. elle m'a habitué à sa répartie, rapide, cassante. je peux pas m'empêcher de sourire. même si le sujet de conversation pique, même si les mots que je sors m'arrachent la bouche. elle finit par répondre, les sourcils froncés. puis reviens le fameux refrain. je soupire, m'avouant vaincu. parfois j'adore ma réputation. puis d'autre fois, elle devient ma pire ennemie.
je monte dans la voiture à sa suite et soupire lourdement de nouveau en passant une main dans mes cheveux, alors que skyler demande à josh de nous ambiancer sur de la musique dark. je récupère la bouteille sans broncher et lève mon majeur sous son nez avant de regarder par la fenêtre, la péniche disparaître derrière les buildings. on est deux, je réponds en reposant les yeux sur elle et sa moue boudeuse. je hausse les sourcils avant de la regarder de bas en haut pour appuyer mes dires. parce que naturellement, mon instinct me crie de tout faire pour la faire fuir. c'est trop dangereux et j'suis pas prêt à quitter ma zone de confort, ma routine miséreuse pour l'inconnu et le pining.
j'suis prêt à sortir mon téléphone, mais je suis coupé dans mon élan par Miss Annoying qui se tourne vers moi, et ses genoux sont collés à ma cuisse, son bras appuyé sur la banquette dans mon dos. josh et moi échangeons un regard par le biais de rétroviseur. je prends mon visage entre mes mains, elle lâche pas l'affaire, putain. quand je la regarde de nouveau, prêt à m'énerver, je perds tout mes moyens parce qu'elle continue de parler et si mes tympans sont pas trop niqués, j'crois bien qu'elle vient juste de dire que j'étais canon. t'es ridicule, je réponds pathétiquement, à pas lâcher l'affaire... j'aime rien, OK? j'ai pas d'passion, je murmure en la fixant droit dans les yeux, alors que je mens. à elle, et surtout à l'enfant en moi, qui joue dans sa chambre, qui sauve le monde et les princesses en mettant ses figurines en scène. j'lui mens et j'me mens et puis elle finit par me traiter d'idiot. mh hm, j'acquiesce, lui donnant raison sans hésitation et quand j'inspire, j'ai son parfum dans les poumons.
j'me suis interdit de me trahir, sauf que je la contrôle même pas, ma main qui glisse dans sa nuque et la curiosité l'emporte sur tout le reste. j'ai envie de savoir ce que ça fait et quel goût ça a, alors l'espace entre nos visages s'évanouie et mes paupières tombent, puis soudainement c'est trop tard. nos lèvres se touchent enfin. et, comme tout à l'heure, comme pour tout avec elle, c'est tout ce que j'attendais et c'est tout ce que je redoutais.
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Dim 26 Mai - 22:58 |
| Les gens qui ont le comportement que tu as en ce moment même, tu as envie de les étriper. Tu es entrain de faire à autrui ce que tu détestes qu’on te fasse. Tu tapes sur les nerfs de Burkhart. Au départ, tu te disais que c’était plutôt drôle de le pousser un peu à bout. Tu trouvais que c’était un bon moyen pour arriver à tes fins. Ça le pousserait à picoler un peu plus et hop, pour que tu finisses par la fermer une bonne fois pour toute, il te dirait au moins un petit truc sur lui. C’est le seul moyen que tu connais, l’acharnement pur et dur. Tu connais pas la douceur, le tact, la patience... Tu sais même pas si ça peut fonctionner avec un phénomène comme Ash en plus. Malheureusement, il a l’air plutôt bien entrainé le bougre. Il résiste, refuse de te répondre. Puis tu t’es pris cette punchline, là, avant que le Uber arrive. En plein sur le coin de la tronche. Mine de rien, ça t’a foutu un coup. Il a su te clouer le bac et te blesser un peu. Rien qu’un peu.
Une fois installés dans la voiture, tu fais part de ta frustration face à son silence. Tu continues de le harceler un peu en lui disant que tu arrives toujours à tes fins. Lui aussi, qu’il te répond en te toisant. Tu roules des yeux en lâchant un pffff en te laissant tomber sur ton siège après l’avoir jugé bien salement. Peu importe ce que tu dis, ce que tu fais, ses lèvres restent scellées. Alors ça te fait perdre patience. Tu commences à taper du pied. Gamine capricieuse. On dirait que tu demandes une information top secrète, quelque chose qui pourrait menacer la sécurité entière du pays si par malheur elle était divulguée. C’est con. Tu n’as aucunement l’intention de te servir de ce qu’il pourrait te dire pour lui nuire ou quoi. Tu n’as aucune idée derrière la tête. Tu cherches juste à en apprendre plus sur lui parce que bizarrement, ça t’intéresse vraiment de savoir. Tu te dis que peut-être que si tu apprenais à un peu mieux le connaitre, tu verrais autre chose que son côté fuckboy à la tête à claques et vous pourriez vous entendre un minimum. Ce serait plus simple si vous devez bosser ensemble. Qui sait, il parait que les miracles existent. Surtout dans la tête de la Skyler enivrée, m’enfin.
Tu te rapproches de lui pour pester et le traiter d’idiot. Tu prends un air outré quand il ose te retourner que t’es ridicule à t’acharner comme ça. « Non, TOI t’es ridicule. », tu réponds en plantant ton index sur son torse. Cette répartie est digne d’une enfant de cinq ans mais on mettra ça sur le compte de l’alcool. Ash dit qu’il n’aime rien, qu’il n’a pas de passion. Tu comprends enfin, un peu ralentie par l’alcool, que c’est un sujet sensible. C’est foutu, il ne te dira jamais rien. Il faut bien avouer qu’au lieu de t’énerver, le fait de ne pas avoir réussi à avoir de réelle réponse te peine et te désole. On pourra pas dire ou te reprocher de ne pas avoir essayé de t’entendre avec Ash. Tu as tenté. Tu soupires et hausses les épaules en marmonnant un « Ok. Très bien. » à peine audible.
Tu te retrouves comme une conne, collée à Ash, dans une position délicate. Une position dans laquelle tu n’aurais jamais cru te mettre un jour. Tu es limite sur lui, son parfum chatouille tes narines, tu n’as qu’à tendre un peu le cou pour lui voler un baiser. T’en crèves d’envie. Sinon, pourquoi ton coeur se mettrait dans un tel état, hm ? Pourquoi cette proximité te trouble ? Pourquoi le fait de le contempler te semble si agréable d’un coup, toi qui rêve de le gifler depuis si longtemps ? Pourquoi tes doigts veulent suivre le dessin de ses traits fins et parfaits avant de s’échouer dans ses boucles. POURQUOI ?! Tu finis par loucher sur ses lèvres plus d’une fois sans avoir le courage de l’embrasser. T’as tellement envie de goûter à ses lèvres. Ça t’intrigue. Tu te demandes comment il embrasse, ce qu’on ressent quand on embrasse un mec qu’on peut normalement pas blairer mais qui nous plait, en fait. Tu te poses encore plus de questions quand t’es alcoolisée que quand t’es sobre. C’est catastrophique. Mais t’as pas le temps de flipper plus parce que c’est Ash qui fait le premier pas. Encore un truc improbable.
Ses lèvres se posent sur les tiennes et ça te retourne complètement. Tu prolonges son baiser pour avoir le temps de le savourer, pour pas qu’il presse simplement ses lèvres sur les tiennes. Non. Tu veux que ça dure parce que ce qu’il vient de faire, ça vient de provoquer un truc monumental en toi. Pas du tout le genre de chamboulement auquel tu t’attendais vu votre relation de base. Là, t’as des papillons dans le ventre. Foutues chenilles, qui vous a demandé de sortir de vos putain de chrysalides ?! T’as les jambes qui auraient pu flancher si t’avais été debout. Un tsunami de hornyness s’empare de toi et tu grimpes sur lui. Aucun chill, clairement. Tu penses plus qu’à une chose: lui arracher sa chemise et toucher sa peau. Tes mains passent dans sa nuque, glissent dans son dos, sous son haut, pour sentir sa peau douce sous tes doigts. Ça te fait frissonner. « C’est encore loin ? », tu demandes en détachant rapidement tes lèvres de celles d’Ashley pour regarder par la fenêtre. Tu demandes pas ça parce que t’as hâte de voir les figurines et comics de sa boutique. Vous savez ce qui est le plus drôle ? C’est que la fenêtre est pleine de buée. Pour donner une idée de la chaleur dans l’habitacle avec les deux affreux, là.
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| Sujet: Re: flashback; evil is as evil does. (skyler) Lun 27 Mai - 2:35 |
| misguided ghosts; elle a raison. je suis ridicule. et idiot. parce qu'à l'instant où elle cesse d'insister, j'ai envie de tout lui raconter. de lui dire comment ça a commencé, de lui dire comment ça a grandit en moi, jusqu'à ce que mon père le brise en mille morceaux. j'ai envie de lui dire que j'ai arrêté de compter les semaines, les mois qui me séparent de la dernière fois où j'ai planté mes mains dans des sucreries.
j'suis même pas sûr d'avoir encore le droit de prétendre être passionné par la chose. j'en parle plus pour tellement de raisons. j'ai trop de fois entendu des gens me pousser à m'y remettre, de métaphoriquement dire à mon père d'aller se faire foutre et de tout faire pour vivre de ma passion et être heureux. j'suis fatigué qu'on me répète ce refrain. ça changera que dalle à la situation, ça fera qu'empirer les choses au moment où il faudra y mettre un terme.
j'ai trop de fois entendu la question fatidique, le pourquoi, auquel j'peux pas répondre. quand je regarde à l'intérieur tout est lié, il y a des toiles d'un traumatisme à l'autre et je laisse tout se détériorer, je laisse tout à l'abandon. j'ai toutes les cartes en main pour reprendre ma vie en main, je sais comment me remettre sur pieds avec mes années d'études, avec la lucidité du gars qui a grandit trop vite, du gars dépressif qui a passé son adolescence et les premières années de sa vie adulte à se poser un milliard de questions. j'ai juste baissé les bras.
j'aurais pu faire les choses différemment. j'aurais pu devenir pâtissier ici, profiter de la vie, redonner une chance à mes espoirs, jusqu'au moment fatidique, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sable dans le sablier, jusqu'à ce que le temps soit écoulé. j'aurais pu être la meilleure version de moi-même. au lieu de ça, j'ai décidé de rester l'ombre de moi-même, j'ai choisi la facilité parce que c'est facile d'être misérable. c'est facile d'avancer sans but, j'ai pas besoin de me battre, j'ai juste à subir, à attendre patiemment que les choses se passent.
j'aurais pu mentir et dire que je pâtisse et que j'ai jamais arrêté, mentir d'une autre manière. mais je sais pas ce qui est pire, me faire passer pour ce que je suis pas, ou cacher tout ce que je suis. j'ai pas envie qu'elle sache à qui elle a affaire. ça la dégoûterait, les filles aiment pas les types lâches. elles préfèrent les connards qui les traitent comme si elles valaient que dalle, c'est mon rôle préféré, c'est le plus simple à jouer; tous les connards sont juste des hommes brisés à de différents degrés. des hommes qu'elles pensent être en mesure de réparer.
jusqu'à maintenant, je me complaisais dans ma stagnation, et c'était facile de ne laisser personne rentrer. puis elle se retrouve dans mon espace, elle me provoque de la manière la plus exquise qui soit. son doigt sur mon torse, je le sens appuyer jusqu'à mon âme, je le sens faire vibrer ma peau et je me surprends à vouloir être réparé par elle, par le bout de ses lèvres sur les miennes. c'est tellement stupide, je sais que je vais le regretter, je sais qu'elle va le regretter. elle sait pas dans quoi elle s'embarque et moi, je sais parfaitement dans quoi je plonge, je sais que je vais finir par me noyer.
elle répond à mon baiser et c'est indescriptible tout ce que je ressens. parce que ça fait longtemps que tout ce que je ressens, c'est de l'indifference, ça fait longtemps que je suis sur pilote automatique, que je calcule plus rien, que j'essaye de toucher là où ça fait du bien, que je me nourris des réactions pour espérer être secoué par elles, rien qu'un peu, mais c'est toujours la même chose, c'est toujours le vide intersidéral à l'intérieur, une pierre qui tombe, qui s'écrase et qui fait écho pendant plusieurs minutes, plusieurs heures. c'est incomparable à tout ce que je connais, à tout ce que je répète depuis des années, ce qui se passe. j'arrive pas à mettre des mots dessus, ça va au-delà de ce que le langage peut décrire. à mi-chemin entre le big bang et l'apocalypse. tout explose et j'sais pas si c'est le début de quelque chose ou si c'est la fin.
j'en avais terriblement envie et la sensation se propage de partout, pas juste le désir, pas juste l'attirance; c'est jamais assez, c'est trop, c'est plus intense que ce qui existe de plus intense. j'ai jamais envie que ça s'arrête, son souffle, le goût derrière l'alcool sur le bout de sa langue, celui qui lui appartient. c'est comme une drogue, et j'essaye d'ouvrir les paupières pour la regarder, mais mes paupières papillonnent juste, une fraction de secondes, je vois rien de clair, juste des phosphènes, le besoin de la sentir plus proche, j'veux que jamais ça s'arrête.
elle s'installe à califourchon sur moi, brisant le baiser un instant et j'ai l'impression d'avoir le cœur dans la gorge, j'ai l'impression de me consumer. je fronce les sourcils à sa question, obnubilé par ses mains qui m'arrachent des frissons, par le poids de son corps sur mes cuisses, par sa peau brûlante, même à travers la robe qu'elle porte, quand j'agrippe ses hanches. quarante minutes avant qu'on atteigne le queens, je réponds, la voix rauque, après un instant de flottement et je déglutis difficilement en prenant son visage entre mes mains pour recapturer son attention et recapturer ses lèvres, avide de la sensation, avide de ce que le contact anime en moi, avide d'elle toute entière.
étrangement, j'ai cessé de réfléchir, perdu dans l'euphorie du moment. je l'embrasse comme si ma putain de vie en dépendait, comme si j'pouvais lui avouer tous mes secrets en pressant mes lèvres contre les siennes, en les entrouvrant pour voler son souffle. c'est désespéré et j'ai clairement perdu les pédales, j'suis totalement à sa merci, mais je m'en fous. ça fait trop longtemps que je me suis plus laissé atteindre de la sorte et ça m'a manqué, putain. c'est probablement insignifiant pour elle, ça l'est pour n'importe qui d'autre, du making out, putain de snogging qui veut rien dire et qui sera traduit par un simple hook up demain, mais c'est tout pour moi, c'est plus grand que nous, plus grand que la planète et c'est le meilleur sentiment du monde.
c'est elle qui me fait cet effet là. elle fait tout ça. c'est plus grand que nous, c'est énorme, et pourtant j'ai besoin de plus. l'une de mes mains s'est perdues dans ses cheveux, l'autre glisse sous sa robe, appuie sur la chair, là où elle rencontre ses sous-vêtements, la rapproche jusqu'à ce que l'espace qui demeurait entre nous soit réduit à néant. je soupire contre ses lèvres, insatiable, la pression de son bassin au-dessus du mien me rendant complètement fou.
j'essaye de me souvenir de la dernière fois où j'ai été dans cet état. et du plus loin que je me souvienne... ça me revient pas. c'est inédit, bordel. est-ce que t'es vraiment ivre? je demande entre deux baisers, pour m'assurer... j'sais même pas de quoi. que j'abuse pas de son ébriété? qu'elle veut ça autant que moi? pour y mettre un terme avant que ce soit trop tard, pour essayer de trouver une branche à laquelle me rattraper avant la chute libre inévitable, avant le grand plongeon. il y a pas de retour en arrière, putain, j'suis pendu à ses lèvres, dans tous les sens du terme, et j'sais qu'après ça, j'serai incapable de la laisser partir, puis sous un autre point de vue, de lui échapper, de me défaire de son emprise.
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