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 For these red lips, with all their mournful pride (Amy&Iskandar)

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Message Sujet: Re: For these red lips, with all their mournful pride (Amy&Iskandar)   For these red lips, with all their mournful pride (Amy&Iskandar) - Page 2 Empty Mer 5 Juin - 14:44

For these red lips, with all their mournful pride × ft. AMY & ISKANDAR

Un couple discute dans un coin, des regards complices sur des sourires de connivence. Sans doute le début d’une relation sans que le temps n’ait su ou pu l’éroder, la contraindre, voire la déformer. Lui consulte souvent son smartphone, mais avec la distraction de ceux qui cachent leur timidité en s’occupant ainsi les mains, tandis que la fille parle beaucoup. Fêlure. Fracture. Par rapport à ce que nous représentons, Amy et moi. Quel drôle d’assortiment, là, sur le bord du comptoir, où la détestation plisse parfois les lèvres, l’agacement faisant hausser les yeux au ciel. Une trêve, une sorte de parjure dans cette colère qui nous nourrit l’un et l’autre. Un couple qui n’en est pas un, plutôt la juxtaposition de deux corps qui se tolèrent tout juste. Le temps d’un soupir. D’un soupir et d’un café. Je bois ma tasse d’une traite, on ne peut pas vraiment présumer que je savoure le breuvage qui parvient toutefois à redonner à mon visage quelques couleurs plus humaines. Steele se tient droite, pas totalement hautaine, pas totalement dans son élément, sur la brèche pourrait-on dire. Car les mots s’échangent avec la souplesse de nouvelles fourberies. C’est comme confier à l’ennemi ces armes qu’il pourra tôt ou tard retourner contre nous. C’est une sorte de tractation sourde, au bout des sens. Au bout du sens. De l’existence en suspens. La noyade se parcourt, s’image de quelques termes d’usage. Même si la confession me fait quitter le spectacle de son visage, j’abandonne la lutte quelques secondes. Je m’accorde un très vague répit. La honte de mon ancien partenaire. Je me dis qu’elle serait pire s’il avait su ce que cette noyade m’a poussé à faire. Ce que l’on doit aux eaux troubles où l’on fraye… Même si sans doute, ça aurait été lui, le réceptacle de la confidence honnie. J’ai tué tu sais. J’ai tué quelqu’un. C’était une ordure mais je l’ai tué. Comme ça. Un jour. Le deuil, l’alcool, la came. Puis la colère froide. Un châtiment qui ne m’a pas soulagé une seule seconde. J’opine, je ne sais pas. Peut-être aurait-il en effet su se noyer de la même manière que moi. J’ai l’esquisse d’un sourire, sincère :
_ Il avait une balise morale plus évidente que celle qui fut la mienne. Ça fonctionnait comme ça, lui et moi. Dans les enquêtes j’veux dire. Il était là. Pour me rappeler ce qu’on doit pas oublier.
Cette frontière que l’on ne doit pas franchir. Il était là. Oui… Et maintenant il ne l’est plus. Son ricanement m’est très étrangement agréable, c’est un sursaut de sincérité dans toute sa composition. J’ouvre une main, comme pour la remercier de s’être définie avec tant de brio.
_ Vous m’ôtez les mots de la bouche…
Il y a une sorte de décontraction pernicieuse après cela, parce qu’il fait plus chaud ici, que la fatigue reflue un peu grâce à l’assaut de la caféine dans le sang. Je l’observe, tandis qu’elle complète sa pensée, la ponctue de cette pique qui dans sa bouche est d’un décalage presque exquis. Cette fois-ci mon sourire est amusé.
_ Y a un début à tout. Et je dirais pas protégée, voyez… Je dirais plutôt enfermée. Quoique vous puissiez prétendre, ma grande, une caste ça enferme toujours. Il y a peut-être des ombres comme ailleurs, et des terreurs planquées dedans. Mais c’est une caste. J’en ferais jamais partie. Et vous, vous ne ferez jamais partie de mon monde, celui qui n’a d’ambition que de savoir quel mauvais whisky il s’achètera en rentrant. Vous n’êtes pas née dans ce dénuement là.
Je hausse un sourcil, moqueur :
_ Mais j’apprécie de voir que je peux aller me faire foutre avec mes jugements de valeurs.
Un silence. Je commande un autre café, ajoute un geste pour savoir si elle souhaite également autre chose. Un moyen de gagner du temps, peut-être. De botter en touche. Je suis en train d’observer le serveur qui joue de son percolateur quand je laisse tomber un sombre :
_ On ne remonte pas à la surface, Amy. Mais si la question c’est comment j’ai réussi à faire semblant ? Disons que le bureau m’a confié une enquête suffisamment loin pour que je me noie en liberté. C’est commode, ces enquêtes longues pour ça. Puis… Disons que j’ai pas été un agent exemplaire. Ils ont fini par me coller une évaluation aux basques et… me voilà. Je l’ai réussie. Ou disons qu’on ne peut pas se passer de flics comme moi. Comme on peut difficilement se passer de femmes comme vous. L’utilité de ceux qui doivent prendre les décisions qui s’imposent, hein ?
Je récupère mon nouvel espresso, tourne la tasse entre mes mains avant de la porter à mes lèvres. Une pause :
_ J’vous ai jamais demandé. Est-ce que ça vous a fait du bien ? Quand on a coincé cette enflure ? En vous croisant au tribunal, vous savez, ça a été… Ouais, ça a été une satisfaction de courte durée. De me raconter ça.
L’enquête autour du meurtre de Jéricho avait duré deux ans. Deux années à ne pas savoir, à traquer un coupable, à rejoindre l’infamie et des sensations affreuses, au moment où Hannah rencontrait son funeste destin. La gamine est morte… quelques semaines avant le procès. Alors oui, ça m’a fait du bien. De me raconter qu’au moins, j’avais payé ma dette envers mon ancien coéquipier. Avant de disparaître à Chicago.
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Message Sujet: Re: For these red lips, with all their mournful pride (Amy&Iskandar)   For these red lips, with all their mournful pride (Amy&Iskandar) - Page 2 Empty Jeu 13 Juin - 19:48

La manière dont Cohle parlait de Jéricho réveillait d'autres souvenirs. Son défunt mari pouvait montrer un visage raisonnable, avant de dériver vers un grain de folie qui ne manquait pas de la faire rire. Mais il était moral, en effet, il avait toujours tenu cette barre bien fermement et montrait l'exemple à ses collègues, ainsi qu'à Iskandar, comme l'avouait ce dernier. Un détail que la brune ne pouvait qu'imaginer, car l'ancien travail de Jéricho pouvait être dangereux. Pour la garder en sécurité, il n'avait que très peu partagé à ce sujet. Il lui avait parlé de son coéquipier, un peu de sa famille, pas davantage. Il avait réussi ça, elle était en sécurité, personne ne s'en était jamais pris à elle. Même si, elle devait bien l'avouer, à certains moments, elle aurait préféré le rejoindre de l'autre côté. C'était si difficile de trouver de nouvelles raisons de vivre, lorsque la seule qui comptait s'envolait vers les cieux.

Amy sourit, lorsque l'agent ose confirmer ses paroles. La reine des glaces. Cela dit, elle n'allait pas contredire ce fait. Il l'avait bien compris, l'agent Cohle. Il l'avait vue, cette carapace glacée qu'elle s'était créée depuis cette perte qui les liait tous les deux. Et il appuyait à nouveau sur leur « différence ». Une caste. Mais peut-être avait-il raison. Elle avait été surprotégée par son père depuis toute jeune, une protection qui s'était renforcée après son vingt-et-unième anniversaire. Une réaction compréhensible. Toutefois, se faire appeler « ma grande » ne lui plut pas. Pas du tout, même.  « J'imagine que c'est très bien ainsi dans ce cas. Chacun sa caste et tout est parfait dans le meilleur des mondes » ironisa Amy. Des paroles qu'elle ne pensait pas, en vérité. Le pire ? Elle n'avait jamais eu l'impression d'appartenir à ce monde où elle vivait. Toutes ces mondanités, ça l'énervait plus qu'autre chose, ça la rendait dingue et elle ne s'y rendait que pour des raisons professionnelles. Elle n'y prenait vraiment aucun plaisir. Aucun. Au moins, avec Jéricho, en ce temps-là, le temps passait plus vite.

La brune hoche la tête, acceptant un deuxième café après avoir vidé le sien presque aussi rapidement que son interlocuteur. On ne remontait pas à la surface... Il avait raison, bien sûr. Faire semblant, oui, c'était plus correct. Le travail, comme elle. Mais à l'écart, peut-être un peu trop, afin de le laisser commettre des erreurs, tente de se débarrasser de lui, peut-être, peut-être pas. Tant mieux pour lui, si on ne pouvait pas si facilement se débarrasser de lui ainsi. Personne n'est irremplaçable, Agent Cohle, vous comme moi ne faisons pas exception. Même si elle aimait de temps en temps penser que c'était le cas. Être indispensable pour faire tourner sa boîte, ça avait quelque chose de rassurant. Mais c'était bien superficiel, comme sentiment. Il ne la rassurait pas le soir, chez elle, ni ne la réchauffait entre les draps, encore moins comblait sa solitude.

Amy récupèra son nouveau café, souffla doucement dessus, avant d'y tremper ses lèvres. Une nouvelle question, d'autres suivirent. Des questions qui la faisaient encore remonter à cette période qui étaient moins enfouies dans sa mémoire qu'elle le souhaitait. Des souvenirs bien trop vifs encore. Elle se souvenait du procès aussi, d'avoir croisé Iskandar, rapidement. Elle avait été trop rongée par la douleur et la peine pour vraiment prendre ombrage de son comportement à ce moment-là. Elle n'en était plus à ça près, après son charmant traitement en salle d'interrogatoire.  « Est-ce que ça m'a fait du bien ? Non. J'étais soulagée qu'il soit arrêté, qu'il ne fasse pas d'autres victimes, mais le sensation d'injustice vis-à-vis de la situation dominait le reste. Il allait être jugé certes, mais il aurait sans doute une chance de sortir un jour, de vivre. Pas Jéricho. » Injustice, en effet. Ca l'avait beaucoup rongée, en ce temps-là. Encore maintenant. De temps en temps, elle se demandait ce qu'était devenu le meurtrier. Je ne vous ai jamais remercié de l'avoir coincé. En même temps, vous ne m'en avez pas forcément laissé l'occasion, railla l'héritière. Et il fallait avouer qu'à ce moment-là, moins elle le voyait, mieux elle se portait.  « Vous avez réussi à le remplacer ? » demanda-t-elle ensuite posant son regard sur le fédéral. En même temps, il n'avait probablement pas eu le choix que d'avoir un autre coéquipier, mais elle parlait d'un point de vue plutôt « relationnel ».
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Message Sujet: Re: For these red lips, with all their mournful pride (Amy&Iskandar)   For these red lips, with all their mournful pride (Amy&Iskandar) - Page 2 Empty Jeu 27 Juin - 14:10

For these red lips, with all their mournful pride × ft. AMY & ISKANDAR

Plissement. Sur le nez. Froissement au coin des yeux. Le mécontentement joue des vagues que le mépris de plus en plus factice assène. Ma grande. Ma petite. Ma jolie. Je ne l’ai pas appelée “mon canard”, c’est déjà ça. C’est déjà trop ceci dit. Une familiarité qui rend complices deux âmes qui rêvent de s’ignorer. Une familiarité comme celle qui glisse, maligne, aux alentours de ce prénom qu’il ne faut plus dire. Plus savoir non plus. Qu’il vaut mieux oublier. Car Amélia est morte, dans l’entre deux des limbes. Et Iskandar a disparu dans les siennes, buvant la tasse jusqu’à respirer la mélancolie qui l’assaille. Ouais, voilà ce que je suis, mélancolie pathétique sur les flots qui se froissent. Plissent. Plissent. Irritent les sens et hérissent la peau. Les cases se ferment, les murs s’élèvent, et l’ironie s’y morcèle, amère. La caféine par dessus, la deuxième tasse. Mon haussement de sourcil narquois, parce que déranger les repères, c’est ce que j’aime aussi. Sur son visage, les émotions qui se froissent, sous la glace, c’est joli. C’est une distinction pour ceux qui prétendent, encore, et encore, être ce qu’ils doivent. Être qui ils peuvent, surtout. Le meilleur des mondes… Je ne me retiens pas, sourire en coin qui mordille, pour que les plis deviennent déchirures :
_ Bien sûr que c’est parfait comme ça, ma grande. Bien sûr. Il y a des territoires qui rassurent. Des frontières qu’on ne distingue pas. Des pas à franchir. Ca coûte beaucoup… Ces derniers pas.
Je me demande si à un moment elle les tracera. Qu’est-ce que j’en sais, peut-être qu’elle les a dessinés il y a bien longtemps, que sa caste l’indispose, qu’elle s’encanaille dans le noir, qu’elle fraye à la lueur des flammes pour mieux brûler tout ce qu’on lui a un jour inculqué. Je pianote sur le bar, bois brut pour instincts animaux. Je suis la ligne de ses expressions, je narre l’infamie d’une absence, parce que les mots se versent dans le désespoir qu’elle connaît. Qu’elle comprend. J’inspire, une langueur dans un silence, je regarde le plafond quelques secondes durant avant de souffler, sans accablement :
_ C’est vrai. Personne ne l’est. Tout le monde veut l’être pourtant. Et personne ne peut faire ou ne sait faire ce qu’il faut.
Des pensées sourdes, pourtant souples, qui s’aventurent et se distillent. Les images remontent, harcèlent les prunelles qui deviennent sombres. Personne ne sait faire ce qu’il faut. Le ton est évanescent :
_ Et les noms fleuriront dans la terre pour mieux mourir une seconde fois…
Ouais. Quelque chose comme ça. Le début et la fin, au même instant. Tu es morte toi aussi, Amélia. Tu es morte et tu demeures, à respirer, à songer, à dépérir. Tu demeures à l’arrêt des mondes qui ne veulent pas crever. Nous repartons dans l’autre sens, la mémoire est paresseuse, les images troubles, bientôt des cauchemars. Je reviens, mon attention se resserre sur elle, pour tracer de ces nouvelles humeurs sur son visage maîtrisé. Je pense… Je pense au gars qu’on a jamais arrêté. A l’ivresse qui est passée sur le corps de ma gosse, qui l’a navrée. Morte. Morte. Indispensable hein ? Pourquoi… Pourquoi un enfant serait-il plus indispensable que tous ces autres qui ne souhaitent pas faire ce qu’il faut pour gagner le prix de cette survie morbide ?
_ Je ne crois pas qu’on puisse affirmer que vivre soit une chance. Il respire peut-être, mais il n’est pas grand chose. Les ombres se nourriront d’autres pourritures. Elles ne l’attendront pas. Il est toujours à l’ombre, et son petit séjour doit être plus long qu’il n’y paraît.
Tension dans les épaules, jugement humain pour crime païen. Un tueur de flics, un héros parmi ses congénères, sans doute une victime toute choisie pour les matons. Qu’importe au final, car Amy a raison, le soulagement est factice, le temps tourne et tourne encore. Sur lui-même. Je hausse les épaules :
_ Je pouvais pas vous parler. J’ai pas pu. Je voulais m’excuser. Mais qu’est-ce que j’aurais pu vous dire de plus. J’aurais déchaîné d’autres combats sur vous, et vous n’étiez la cause de rien de ce qui m’accablait. De rien.
Je la regarde dans les yeux, secoue la tête doucement :
_ Je tolère peu de gens, vous vous en doutez. Lui, c’était différent. Après, y a eu quelques cons, que j’ai usés. Maintenant…
Je songe à Sybil. Sybil et ses yeux. Etendues funéraires.
_ C’est comme un couple, le jeu est le même, mais les règles changent. Et j’ai plus vraiment l’envie de partager quoique ce soit.
La tasse tourne. Vide encore une fois. La tasse tourne. Comme le temps. Je baisse le regard, puis demande doucement :
_ Et vous ? Il y a eu quelqu’un… quelqu’un d’autre après lui ?
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