Sujet: Re: Across the sky. (Angel) Jeu 18 Juil - 2:14
✩ You know you make my world light up.
Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Then we'll shoot across the sky Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Symphony So high, so high Then we'll shoot across the sky Oh, angels sent from up above You know you make my world light up When I was down, when I was hurt You came to lift me up Life is a drink, and love's a drug Oh now I think I must be miles up When I was hurt, withered, dried up You came to rain a flood…
▼▲▼
Peut-être qu’elle ne devrait pas réagir comme elle le fait. Peut-être que, en tant que bonne amie, elle devrait essayer de le raisonner. Ou bien simplement lui faire savoir tout ce que ses actes pourraient avoir de néfaste. Mais ce n’est pas ce qu’elle fait, Cassey. Depuis le début, c’est tout le contraire qu’elle fait. Parce qu’elle a toujours elle-même eu du mal à supporter les discours moralisateurs de ses copines à chaque fois qu’elle fait n’importe quoi. Parce qu’elle est de ceux qui apprécient raconter leurs déboires sans qu’on lui dise « je t’avais prévenue ». Parce qu’elle a trop souvent entendu les conséquences de ses actes avant même qu’elle ne les fasse. Elle ne pourrait pas agir autrement. Elle ne pourrait pas l’empêcher d’être lui. Elle ne peut pas, elle ne veut pas. Son amitié avec Angel, si elle la définissait par un seul mot, ce serait sans doute liberté. Ou peut-être authentique.. Car ils sont libres d’être ce qu’ils sont. Sans jugement, sans fioriture, sans retenue. C’est certainement ce qui la pousse à comprendre si facilement l’esprit de son ami. Elle se met à sa place. Elle répond seulement à son besoin au moment où il lui parle. Et c’est cela, une amie. C’est cela qu’elle a envie d’être avec lui. Bordel mais t’était où tout ce temps-là. Un petit rire cristallin s’échappe des lèvres de la jolie blonde, mi-amusée, mi-ravie par un tel constat. Elle pourrait se poser la même question, Cassey. Elle pourrait se demander comment, en trente-six ans de vie, elle n’a pas pu trouver avant une personne avec laquelle elle se sent aussi à l’aise. Ils sont tellement authentiques, l’un envers l’autre, qu’elle a parfois la sensation de le connaître depuis une éternité. C’est ce qu’il est censé falloir, des tas d’années, pour avoir aussi confiance en quelqu’un. Pour avoir une complicité aussi télépathique, aussi instinctive. Pour être capable de lui confier le pire de ce dont on est capable sans aucune crainte, sans aucun remord. C’est cela même qui a créé leur amitié si vite, cette façon d’être tout de suite eux-mêmes l’un avec l’autre. – C’est toi qui a mis trop d’années à arriver, j’te signale. rétorque-t-elle simplement, un sourire malicieux face à son cadet de dix ans. Elle aurait aimé le rencontrer plus tôt, Angel. Elle aurait aimé l’avoir avec elle toutes ces fois où elle a subi les regards des gens, les jugements des autres. Il aurait tout rendu plus facile. Il l’aurait aidée à se sentir libre plus vite. Bien plus vite. Et c’est peut-être maintenant, en ce moment même, beaucoup trop enivrée par l’alcool, qu’elle va tout comprendre. La conversation la plus sérieuse qui soit, malgré leur humeur si légère, elle s’amorce à l’instant où il évoque un psychologue. Les yeux posés fixement sur lui, sans détour, Cassey ne le quitte pas du regard pour mieux s’imprégner de chaque mot. Elle essaie d’en mesurer le sens, la portée, tout ce que cela peut engendrer pour lui. Et, visiblement, pour eux aussi. Elle ne comprend pas comment il peut vouloir passer tant de moments avec elle si… Il ne ressent pas un minimum d’amitié pour elle. Mais, comme s’il lisait dans ses pensées, Angel lui explique. Il lui explique sa manière à lui de s’attacher. – Mon personnage préféré de la Casa de Papel, c’est Berlin. Logique. lance-t-elle dans un souffle, comme un éclair de génie. Ce n’est pas tant pour le rassurer, lui, mais pour réaliser le lien entre ce qu’elle aime chez lui, et ce qui peut l’expliquer. Elle doit être encore plus tordue que lui, en fait. – J’comprends quand même mieux pourquoi t’es toujours pas tombé amoureux de moi. ajoute-t-elle avec un grand sérieux, cette fois pour garder cette légèreté dans l’atmosphère. Parce qu’elle ne sait pas s’il ressentirait vraiment quelque chose si elle partait en courant mais, la vérité, c’est qu’elle n’a pas envie de partir en courant. Il a raison, Angel. Il la connaît déjà trop bien. Elle a des tonnes de questions. – Mais, nous deux, on est amis. Je veux dire, t’aimes passer du temps avec moi ? Mais tu ne m’aimes pas, moi ? Ouais, c’est vraiment la première question qui lui traverse l’esprit. Parce qu’elle l’aime, elle. Elle l’aime vraiment très fort.
Sujet: Re: Across the sky. (Angel) Ven 26 Juil - 11:36
« C’est toi qui a mis trop d’années à arriver, j’te signale. » Elle a pas tord. Tu oublies souvent votre différence d’âge, le fait qu’elle a dix ans de plus que toi. C’est pas une chose que tu ressens quand vous êtes ensemble, pas un truc qui te saute à la figure. C’est tellement naturel, tellement… normal que t’as tendance à oublier que t’es plus jeune qu’elle, et pas de quelques petites années seulement. « Fallait que mes parents baisent plus tôt. » que tu lâches en riant doucement. Ton imagination se met à créer une scène avec une Cassey venue du futur qui engueulerait tes géniteurs jusqu’à ce qu’ils se décident à procréer plus tôt. Et ça t’amuse. Tu réussis à t’amuser tout seul avec tes conneries. Le pire, c’est que tu sais qu’elle en serait capable si le voyage dans le temps existait. « Reste plus qu’à inventer le voyage dans le temps. »
Tu la mets finalement au courant comme tu ne l’as jamais fait pour personne avant. Ya bien tes parents qui le savent mais ils sont les seuls. Certaines personnes s’en doutent, savent qu’un truc clochent chez toi sans vraiment y mettre un nom, mais Cassey est maintenant la seule personne en dehors de ta famille qui soient au courant. C’est purement stratégique, comme choix. Moins de personnes savent, moins tu as le risque de voir l’information se balader et atteindre les oreilles de tes proies futures. Jouer au mec paumé, rentre dedans mais qui possède un passé douloureux et pourrait être sauvé est quand même ton go to. T’as pas envie qu’on sache que tout est faux dès le début, que t’es incapable d’être paumé… ou de t’attacher. « Mon personnage préféré de la Casa de Papel, c’est Berlin. Logique. » Pour le coup, tu n’as pas la référence. Tu hausses les épaules. « J’ai jamais regardé cette série. » Va donc falloir qu’elle explique plus en détail si elle veut te faire passer le message correctement. « J’comprends quand même mieux pourquoi t’es toujours pas tombé amoureux de moi. » Tu te marres. Cette fille. Cette fille est vraiment géniale. Tu lui annonces que t’es un psychopathe et elle fait des blagues. « Et le fait que je sois gay n’a absolument rien à voir avec ça, hein ? » Tu rentres dans son jeu comme tu peux le faire la plupart du temps, profitant de ce temps de repos avant les questions que tu sens venir et auxquelles t’as pas tellement envie de répondre. Mais tu lui dois bien ça. « Mais, nous deux, on est amis. Je veux dire, t’aimes passer du temps avec moi ? Mais tu ne m’aimes pas, moi ? » Tu hoches doucement la tête, pensif tout de même. « Oui et non. Je saurais même pas expliquer. Pour ça, faudrait que j’aie déjà ressenti de l’amitié, pour comparer. Si ça se trouve, c’est ça. Je sais juste que j’aime passer du temps avec toi, que ça m’emmerderait de plus passer de temps avec toi. Je sais aussi que j’aime bien quand t’es heureuse, parce que ça nous fait passer des bons moments, et que si quelqu’un te rendrait malheureuse, j’devrais aller lui casser la gueule parce que ça pourrirait tout ça. » Tu marques une légère pause. « J’crois que l’amitié c’est la même chose, sauf que les raisons sont moins égoïstes. Je crois. » T’es pas certain, mais t’es pragmatique. T’aimes justifier, trouver des raisons, comprendre.
Sujet: Re: Across the sky. (Angel) Lun 29 Juil - 3:10
✩ You know you make my world light up.
Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Then we'll shoot across the sky Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Symphony So high, so high Then we'll shoot across the sky Oh, angels sent from up above You know you make my world light up When I was down, when I was hurt You came to lift me up Life is a drink, and love's a drug Oh now I think I must be miles up When I was hurt, withered, dried up You came to rain a flood…
▼▲▼
Un nouveau rire s’échappe des lèvres de la demoiselle, rejoignant rapidement celui de son hôte. – Bah oui, quelle idée d’attendre, d’ailleurs ? reprend-elle sur le ton de l’insouciance. Elle ne sait pas à quel âge les parents d’Angel se sont rencontrés, ni rien là-dessus. Elle ne réfléchit pas à ce genre de détails techniques, simplement prise dans la légèreté de l’instant. Le regard malicieux, elle ne peut qu’acquiescer vigoureusement de la tête devant la remarque du jeune homme sur les voyages dans le temps. – Si tu crées la machine, je me dévoue à aller leur expliquer que le sexe, c’est la vie. rétorque-t-elle en riant. Mais son âge, au fond, il lui importe peu. Elle ne ressent même pas la différence quand elle est avec lui. Il a une maturité particulière, pragmatique, comme s’il savait prendre du recul. Plus que les personnes de son âge, plus qu’elle peut-être même. Puis, l’essentiel, désormais, c’est qu’elle l’a trouvé et qu’il l’a trouvé. Peu importe le temps qu’ils ont mis, maintenant qu’il est dans sa vie, elle ne compte plus le lâcher. Elle ne le connaît pas depuis si longtemps mais elle sait que ce feeling particulier entre eux, il n’existe pas à tous les coins de rue. Pourtant, elle a la chance de savoir facilement faire des rencontres. Mais, Angel, il a quelque chose de différent des autres. Et peut-être qu’elle va mieux le comprendre ce soir. Les confidences de son ami sont inattendues, quelque peu troublantes, mais pas assez pour la déstabiliser. Elle prend même la nouvelle avec un certain pragmatisme en se fiant aux rares modèles dont elle a pu être témoins, même celui qui n’existe qu’à la télévision. Elle ne répond pas à ce sujet, elle lui fera voir la série à l’occasion. Elle préfère lancer une bêtise qui a le don de faire rire son interlocuteur. Face à l’évidence de sa remarque, elle affiche une petite moue pas convaincue. – Hum… Non. Ma personne dépasse ce genre de clivages, tu sais. Cette fois, c’est elle qui se marre. Elle ne change pas d’attitude avec lui, elle reste telle qu’elle est. Tels qu’ils sont. Ce n’est pas ce qu’il vient de lui annoncer qui va changer sa manière de se comporter avec Angel. Par contre, elle a naturellement quelques questions qui lui taraudent l’esprit, notamment sur leur amitié. Cette fois, elle retrouve tout son sérieux parce qu’elle a besoin de savoir. Elle a vraiment besoin de comprendre. Elle tient tant à lui déjà, Cassey. Cela lui fait tout drôle de savoir qu’il n’a pas ce genre de sentiments, même pour elle. Silencieuse, elle l’écoute bien attentivement, de plus en plus rassurée par ses propos. Ce qu’il décrit, au fond, c’est l’amitié. En réalité, à l’entente de ses mots, elle le trouve touchant. – Je pense qu’on a tous une part d’égoïsme à travers nos relations. Mais… Oui, je crois que ça reste quand même de l’amitié. confirme-t-elle avec un doux sourire sur les lèvres. Elle se sent rassurée sur ce point. Peut-être qu’il ne lui fera pas de déclaration enflammée le jour de son anniversaire pour lui étaler toute son amitié. Mais il saura être là pour elle, il saura poursuivre ces moments. Car elle compte suffisamment pour qu’il ait envie de rester auprès d’elle. Question suivante. – Comment ça se passe quand t’es en couple ? Enfin, tu l’as déjà été ? Ou ça t’intéresse pas, peut-être ? Est-ce que… Tu ressens la solitude ? Elle se rend compte qu’elle a enchaîné les questions. – Je suis désolée, répond à ce que t’as envie de répondre hein… T’es pas obligé de me dire tout ça. Elle ne sait pas si beaucoup de personnes sont au courant. Elle suppose qu’il n’en parle pas au premier venu. Pourtant il a décidé de le faire avec elle. Et ça la touche, Cassey. Ça la touche suffisamment pour qu’elle en mesure l’importance.
Sujet: Re: Across the sky. (Angel) Sam 10 Aoû - 16:17
« Bah oui, quelle idée d’attendre, d’ailleurs ? » Voilà qu’elle en veut à tes parents et que tu t’en amuses. « Si tu crées la machine, je me dévoue à aller leur expliquer que le sexe, c’est la vie. » Et tu peux clairement imaginer la scène, espérant même qu’elle puisse être réelle malgré les nombreux facteurs qui l’en empêche. Tu imagines bien la tronche du paternel devant cette gonzesse qui vient lui expliquer la vie depuis le futur. Si ça devient possible un jour, faudra que tu l’accompagnes et que tu n’oublies pas ton appareil photo afin de bien capturer l’expression du visage du père Milligan.
Cassey elle est irrésistible jusqu’à prétendre l’être pour toi aussi et ça t’amuse tout autant que lorsqu’elle critique la vie sexuelle de tes parents. « Hum… Non. Ma personne dépasse ce genre de clivages, tu sais. » T’as bien envie de lui donner raison, de lui dire que pour elle tu feras une exception - devant tant de beauté et de personnalité. Mais ce n’est pas le cas. Ça te déçois même quand t’y penses, parce que t’es persuadé que vu comment vous vous entendez bien, le sexe serait exceptionnel. Que soient damnés ses boobs et son manque de pénis !
La conversation devient plus sérieuse avec ta révelation et tu dois avouer être soulagé de ne pas avoir à faire aux remarques ignorantes habituelles. Non, tu ne veux pas tuer les gens. Non, tu n’as pas envie de voir du sang partout. « Je pense qu’on a tous une part d’égoïsme à travers nos relations. Mais… Oui, je crois que ça reste quand même de l’amitié. » Tu hoches doucement la tête, considérant ses propos. Elle s’y connaît bien mieux que toi, Cassey. Du coup, tu choisis de prendre ses mots pour la science, pour la vérité. Et pour ce qui est de l’égoïsme, t’es certain que c’est le cas. Il est évident que l’égoïsme fait partie des traits les plus importants de la plupart des êtres humains. Il suffit d’avoir des yeux pour le remarquer. « Comment ça se passe quand t’es en couple ? Enfin, tu l’as déjà été ? Ou ça t’intéresse pas, peut-être ? Est-ce que… Tu ressens la solitude ? » Tu te marres doucement devant l’amas de questions qui te tombent dessus, levant les mains en l’air pour faire mine de te rendre. « Je suis désolée, répond à ce que t’as envie de répondre hein… T’es pas obligé de me dire tout ça. » Tes mains se baissent à nouveau, l’une allant se saisir du verre. « Autre chose à savoir, j’adore parler de moi. J’suis égocentrique. » Yavait clairement pas besoin de savoir que t’es psychopathe pour la tirer, cette conclusion là. « Et j’me fiche royalement d’être ce que je suis. Du coup, en parler, c’est parler de moi. Donc ça me gêne clairement pas. » T’as juste du mal à suivre le flot de questions qu’elle t’envoie à la seconde. « J’ai juste pas une mémoire de malade au point de me souvenir de quatre questions envoyées en même temps. » Tu te souviens de quelques unes néanmoins, alors tu tentes d’y répondre. « J’ai jamais été en couple, j’en ressens pas le besoin, ni l’envie. Et non, j’me ressens pas la solitude, dans un sens. J’ai juste ce besoin qu’on me voit, qu’on me remarque. Donc rester seul, c’est pas le moyen d’y parvenir, tu vois ? »
Sujet: Re: Across the sky. (Angel) Ven 16 Aoû - 20:29
✩ You know you make my world light up.
Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Then we'll shoot across the sky Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Symphony So high, so high Then we'll shoot across the sky Oh, angels sent from up above You know you make my world light up When I was down, when I was hurt You came to lift me up Life is a drink, and love's a drug Oh now I think I must be miles up When I was hurt, withered, dried up You came to rain a flood…
▼▲▼
Pas de blanc dans la conversation. Pas de froid qui s’installe suite à cette révélation. C’est un peu comme s’il lui avouait une information jusqu’alors inconnue, une précision sur lui qu’elle n’aurait pas soupçonnée. Elle n’en mesure peut-être pas la gravité, Cassey. Pas totalement. Elle ne sait pas ce que c’est de vivre avec une chose pareille, elle n’a pas les cartes pour se mettre à sa place. Car, dans son regard, il est toujours le même. Celui qu’elle a rencontré il y a quelques temps déjà, qui lui a tout de suite plu, et qui n’a cessé depuis de gagner en importance dans sa vie. Elle l’aime, Angel. Elle l’aime vraiment très fort. Les sentiments tellement exacerbés que, peut-être, elle pourrait bien l’aimer pour deux. Tant qu’il reste le même avec elle, tant qu’il reste ce mec un peu dingue et sans tabou, celui qui la fait rire comme personne. Elle ne peut que l’aimer. Elle n’hésite pas, d’ailleurs, à le taquiner en affirmant que c’est pour cette raison qu’il n’est pas encore tombé amoureux d’elle. Mais la conversation prend un tournant un peu plus sérieux lorsqu’ils évoquent pour de bon ce trouble chez lui. Devant les mains qui se relèvent de son ami, signe qu’elle a sans doute beaucoup trop parlé, la demoiselle se reprend instantanément. Elle a peur de l’effrayer, peur de le mettre mal à l’aise. Pourtant, il lui a expliqué : Il n’a pas ce genre de considération. Elle ne l’importune pas, elle le voit. Il finit même par lui préciser qu’il adore parler de lui. Un rire amusé s’échappe des lèvres de la jeune femme. – C’est vrai, je le sais pourtant. Alors elle peut lui poser autant de questions qu’elle veut. Lui demander autant de précisions qu’elle en ressent le besoin. Exactement comme elle le fait quand il lui parle de sa liaison avec Iliyes, ou bien de tout autre chose. Exactement comme elle l’a toujours fait. Son verre qu’elle reprend délicatement entre ses mains, elle en boit une bonne gorgée tout en l’écoutant. Il a toute son attention, Angel. Peut-être plus que jamais. Il se fiche d’être ce qu’il est. Autant qu’elle ne soit pas attristée pour lui, autant qu’elle ne change pas d’un iota avec lui. Peut-être bien que ce serait la pire réaction à avoir. D’un petit hochement de la tête, la jolie blonde acquiesce suite à ces nouvelles précisions. – Ouais, je crois que je vois. J’ai l’impression que t’as… Comment dire, plus de recul, en fait. T’es détaché des considérations de la plupart des gens. C’est donc ça, être psychopathe ? C’est le cas de pas mal de gens pourtant. – Alors quand tu prends des décisions, j’imagine que c’est toujours avec pragmatisme ? Je veux dire, tu dois être hyper rationnel en fait. Tout le contraire d’elle. Elle qui se laisse submerger par ses émotions. Elle qui passe d’un extrême à l’autre à la seconde. Elle qui ne sait jamais vraiment ce qu’elle veut. – T’es exactement le meilleur ami dont j’avais besoin, j’crois. Dans un rire léger, le mot sort. Pour la première fois. Il est son meilleur ami, Angel. Elle le ressent maintenant plus que jamais auparavant. Pas seulement pour ses confidences, ni même parce qu’ils sont complémentaires. Juste par le fait qu’il vient de lui dire une chose pareille et qu’au bout du compte, elle l’aime encore plus. Car il lui paraît encore plus spécial, encore plus extraordinaire. Et Cassey, c’est ce qu’elle a toujours besoin de chercher chez les autres, leur part d’extraordinaire.
T’as l’impression d’lui dire que t’aimes les pommes. Clairement. Elle est bien loin d’avoir la réaction de tes parents, bien loin d’avoir le mouvement de recul que ta mère a eut quand ya fallu leur expliquer. Elle ne te parle toujours, plus d’ailleurs - plus par ignorance qu’autre chose. Pour elle, psychopathe veut dire tueur et t’as pas franchement eut envie de lui expliquer le contraire. Tant pis pour elle, après tout. Et t’aimes bien ça, parler de cette partie de toi ; parler de toi tout court d’ailleurs. T’es le centre de la conversation, le centre de l’attention et c’est ton torse qui se gonfle un peu de fierté. T’aimes bien trop ça. T’aimes bien trop être remarqué, piquer la curiosité. « C’est vrai, je le sais pourtant. » Tu hoches positivement la tête avant de carrément attraper la bouteille d’alcool pour en boire au goulot, geste grossier quand on sait depuis quand t’attends de l’ouvrir, quand on sait combien elle vaut. Mais t’es comme ça toi, entier, vulgaire parfois, à te foutre royalement d’utiliser un verre comme le mec civilisé que tu n’es pas.
« Ouais, je crois que je vois. J’ai l’impression que t’as… Comment dire, plus de recul, en fait. T’es détaché des considérations de la plupart des gens. » T’as un peu l’impression d’être de retour chez ta psychiatre mais contrairement à ce qu’on pourrait croire… qu’est-ce que tu kiffes y aller. Parler de toi pendant une heure, balancer ta vie, la regarder réagir quand tu balances un truc qui la fait tiquer. Ya ton égo qui gonfle.
P’t’être qu’il éclatera un jour ton égo, tu crois pas ? Ça serait sympa à voir.
« Alors quand tu prends des décisions, j’imagine que c’est toujours avec pragmatisme ? Je veux dire, tu dois être hyper rationnel en fait. » Tu grimaces un peu. T’aurais aimé ouais. Mais c’est clairement pas toujours le cas. « Ouais ça dépend. Parce que la colère, je la ressens. L'irritation aussi. Et ça m’arrive de prendre des décisions hâtives parce qu’on m’a cassé les couilles ou empêché de faire c’que j’veux. » Comme l’état dans lequel tu te mets quand tu penses à Ilyès et son putain de mariage que tu baises littéralement sans jamais parvenir à le foutre en l’air. Frustré. Irité. En putain de colère. Voilà c’que t’es quand ça te traverse le cerveau. « T’es exactement le meilleur ami dont j’avais besoin, j’crois. »
Qu’elle y aille encore, à gonfler ton égo.
« C’est clair que tu peux compter sur moi pour t’aider à pas te laisser porter par tes émotions. » Tu marques une pause, sourire au coin des lèvres. « Comme un petit diable sur ton épaule. » Il te manque clairement plus que les cornes. La queue, t’as déjà.
Sujet: Re: Across the sky. (Angel) Lun 19 Aoû - 3:57
✩ You know you make my world light up.
Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Then we'll shoot across the sky Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Symphony So high, so high Then we'll shoot across the sky Oh, angels sent from up above You know you make my world light up When I was down, when I was hurt You came to lift me up Life is a drink, and love's a drug Oh now I think I must be miles up When I was hurt, withered, dried up You came to rain a flood…
▼▲▼
Peut-être qu’elle ne réagit pas comme une personne sensée devrait le faire. Peut-être qu’elle ne réagit pas comme normalement elle devrait le faire. Mais, la normale, elle s’en est toujours fichu, Cassey. Quand on tombe enceinte à seize ans, on apprend très tôt que, être normal, ce n’est qu’un mot. C’est sans doute plus facile, en pensant ainsi, de garder le même regard sur Angel. Ne pas changer d’avis sur lui. Ni sur le lien qui les unit. Car, après tout, rien n’a changé entre eux. Elle le regarde boire une longue gorgée de sa boisson tant attendue à même la bouteille. Et elle se le dit, c’est toujours le même. Plus qu’étonnée, elle est surtout intriguée. Animée par la curiosité. Elle a besoin d’en connaître davantage, elle a besoin de savoir tout ce qu’il voudra bien lui dire. Elle essaie de se mettre à sa place, imaginer comme il pense. Mais ce n’est pas suffisant. Alors, surtout, elle écoute attentivement les précisions qu’il prend le temps, patiemment, de lui expliquer. Devant sa question, elle voit le jeune homme afficher une grimace, avant de comprendre. Ce n’est pas si facile en fin de compte. Il est, malgré tout, victime lui aussi de ses propres émotions. Elles doivent seulement être animées par autre chose que de la tristesse, de l’amour, ou tous les sentiments propres aux êtres humains. Comme c’est le cas avec Ilyes. Ce n’est qu’à cet instant qu’elle fait le parallèle. Qu’elle comprend, peu à peu, l’ampleur de cette relation pour lui. – Mais… Pas parce qu’on t’a blessé. ajoute-t-elle, suppose-t-elle, car elle ne sait pas, finalement. Elle ne sait pas où s’arrête la limite. Elle ne sait pas distinguer ce qu’il ressent, de ce qu’il ne ressent pas. Mais elle suppose qu’il est en quelque sorte immunisé contre la souffrance du cœur. Ne doit être dérangé que par des considérations purement personnelles, non celles dictées par ses sentiments. La demoiselle finit le fond de son verre d’une traite, puis saisit tout naturellement la bouteille des mains de son ami le psychopathe avant de s’en servir un autre. Elle lui rend gentiment la bouteille, un petit sourire aux lèvres. – Mon petit diable à moi, j’aime bien l’idée. Possessive, elle l’est. Au moins, elle sait qu’il ne risque pas de sitôt de la remplacer. Une nouvelle gorgée de l’alcool enivrant, avant qu’elle ne reprenne. – Alors… Admettons. Je dis admettons, mais c’est la réalité. Elle s’arrête un instant, le temps de réfléchir à la formulation de ses mots. Les effets de la boisson commencent à se faire ressentir. – J’ai couché avec cet ex, celui dont je t’ai parlé. Et, tu vois, je suis pas à l’abri de le refaire, je le sais, faut bien que je me rende à l’évidence. Sauf que j’sais pas ce que ça signifie, j’ai pas envie de savoir. Comment je dois agir pour pas tout compliquer ? C’est à se demander qui est le plus dingue entre eux. Celui qui avoue être incapable d’aimer. Ou bien celle qui lui demande des conseils en amour. Non, définitivement, elle est la pire des deux.
P’t’être bien que ton amitié est différente, un peu niquée. P’t’être bien que tu devrais t’attacher à elle plus par altruisme que par égoïsme. Peut être même que tu devrais te sentir coupable de pas pouvoir l’aimer comme tu le devrais. Mais t’es bien dans ta vie, t’es bien dans ta peau - sans doute parce que tu ne peux pas faire autrement - et t’es bien en sa compagnie. Tu te dis que c’est bien ça qui devrait compter plus que le reste, non ?
En fait, t’en sais rien. T’arrives pas à penser comme les autres humains.
T’as pourtant essayé de les comprendre mais c’est plus fort que toi. Tu piges rien. Ya que le désir que tu comprends, le plaisir et l’amour. Ces trucs que t’as appris à repérer et utiliser pour ton propre plaisir, ces trucs qui te font manipuler avec aisance ces p’tits mecs que tu pièges. Le désir, ya que ça de vrai - que ça que tu as en commun avec eux et que tu comprends totalement, que tu utilises autant que possible. Alors tu ne peux pas trop lui offrir des conseils basés sur ses sentiments, à Cassey. Mais peut-être que c’est mieux comme ça. Peut-être qu’elle a justement besoin de quelqu’un qui l’aidera à prendre des décisions rationnelles. « Mais… Pas parce qu’on t’a blessé. » Tu hoches positivement la tête. « Sauf dans mon égo. J’y tiens à mon égo. » Mais non, on ne te blessera jamais émotionnellement.
Parce que tu ne seras jamais amoureux. Parce que t’en aurais jamais quelque chose à foutre au point de te foutre à découvert comme ça.
T’es son petit diable à Cassey et elle est ton petit ange. T’es persuadé que ya plus angélique comme plumé mais t’en voudrais pas un autre, pour rien au monde. « Mon petit diable à moi, j’aime bien l’idée. » Tu souris en coin, bien trop fier de ton nouveau rôle, de ton nouveau perchoir sur son épaule. Tu la regardes se servir un verre, bien plus civilisée que toi, avant de te refiler la bouteille. « Alors… Admettons. Je dis admettons, mais c’est la réalité. » Tu sens la discussion sur son ex arriver à plein nez. Vous avez déjà échangé sur le sujet par sms. Alors tu te laisses aller dans le canapé, un bras étalé le long du dossier, l’autre qui tient la bouteille et une cheville posée sur le genoux de ton autre jambe. T’es prêt à écouter. « Racontes tout à Daddy. » que t’ajoutes en faisant bouger tes sourcils, l’amusement dans tes yeux. « J’ai couché avec cet ex, celui dont je t’ai parlé. Et, tu vois, je suis pas à l’abri de le refaire, je le sais, faut bien que je me rende à l’évidence. Sauf que j’sais pas ce que ça signifie, j’ai pas envie de savoir. Comment je dois agir pour pas tout compliquer ? » Dès la première phrase, ya un rire amusé qui t’échappe. Tu l’aurais parié, tu aurais gagné. « Celui qu’est bon au lit, hein ? » Question qui n’attends pas de réponse - tu vois très bien de qui elle parle et, du coup, tu comprends très bien qu’elle ait cédé. « Scientifiquement, si t’as des risques de t’attacher à quelqu’un c’est carrément pire si tu couches avec. Si tu veux pas compliquer les choses… faut arrêter de te le taper. » Chose plus facile à dire qu’à faire, tu te doutes bien. Toi-même, t’es pas connu pour résister à tes envies. « Mais ya un truc qui me dit que c’est déjà compliqué, hein ? »
Sujet: Re: Across the sky. (Angel) Ven 23 Aoû - 21:08
✩ You know you make my world light up.
Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Then we'll shoot across the sky Drink from me, drink from me Then we'll shoot across the Symphony So high, so high Then we'll shoot across the sky Oh, angels sent from up above You know you make my world light up When I was down, when I was hurt You came to lift me up Life is a drink, and love's a drug Oh now I think I must be miles up When I was hurt, withered, dried up You came to rain a flood…
▼▲▼
Quelque part, il l’aime, Angel. Il ne l’aime pas comme elle l’aime. Mais il passe tout ce temps avec elle, uniquement parce qu’il en a envie, uniquement pour sa seule envie. Il ne le fait pas parce qu’il s’y sent obligé, ou bien parce qu’il ne pourrait pas le lui refuser. Il le fait peut-être par égoïsme mais, au fond, elle se demande si ce n’est pas la forme la plus intense de l’amour. Celle de rester aux côtés de quelqu’un, uniquement pour soi-même. Ou peut-être juste qu’elle essaie de se rassurer. De se dire que celui qu’elle considère comme son meilleur ami ne peut pas ne pas tenir à elle. Cela lui ferait un coup au cœur. Un nouveau, un de trop. Parce que, contrairement à lui, elle n’est pas immunisée. Elle est tout le contraire d’une personne impossible à blesser. Elle a besoin d’amour, Cassey.
Toi, t’as besoin d’aimer et d’être aimée, Tant que c’est si facile, trop facile, de te briser. Comme un oiseau à qui l’on couperait les ailes, T’as pourtant toujours aussi confiance en Angel.
Il ne lui fera pas de mal. Jamais physiquement. Et, même psychologiquement, elle ne peut pas y croire. Elle sait, même, aujourd’hui que s’il le faisait, ce serait sans le vouloir. Ce serait sans même le savoir. Car il ne pense pas comme la plupart des êtres humains, Angel. Elle le comprend ce soir mieux que jamais. En vérité, ce n’est pas lui qui l’effraie, mais un autre homme. Un qui l’a déjà cassée. Tellement à l’aise auprès de lui, même avec tout ce qu’elle a appris, elle continue de se livrer à lui. Elle se dit même qu’il pourrait mieux l’aider, lui qui ne se laisse pas noyer par ses sentiments, à y voir plus clair. Dès le début, il a l’air de comprendre où elle veut en venir. Il laisse même échapper un rire. Comme s’il avait deviné. Un léger sourire se dessine sur les lèvres de la jolie blonde, sourire un peu rêveur. Un peu trop rêveur. – C’est l’euphémisme de l’année. Owen, il a le don de lui faire perdre la tête, celui de lui faire oublier jusqu’à son propre nom. De faire d’elle une poupée complètement à sa merci. Mais elle sait que ce n’est pas une simple histoire de coucherie. En réalité, elle préférerait, Cassey. Elle préférerait qu’il ne compte pas, plutôt que sentir toutes ses émotions en elle, chaque fois qu’elle croise son regard un peu trop longtemps. Le verre porté à ses lèvres, elle le boit comme pour faire passer les paroles de son ami. Les paroles un peu trop judicieuses. – C’est le père de ma fille. Il m’a laissée comme une merde alors que j’avais seize ans… C’est clair que c’est compliqué. Elle devrait le détester. Elle a cru le détester durant toutes ces années. Mais, la haine, c’était peut-être le meilleur moyen pour que son cœur survive sans lui. Et maintenant, elle ne sait plus où elle en est. – J’arrive pas à mettre cette distance avec lui… Même quand je le décide, il suffit qu’il revienne, pour que je me sente… À sa merci. C’est pas facile à avouer. Elle le sent, le manque de fierté. Mais elle n’y peut rien, Cassey. Elle aime comme elle vit… En grand. Immensément. – Ça doit avoir des avantages d’être un psychopathe. lâche-t-elle avec une petite moue, la langue partout sauf dans sa poche. De toute manière, ils sont sans filtre, tous les deux. Ils le sont depuis les premières secondes qu’ils ont passées ensemble.
Tu te souviens des paroles de la psychiatre qui te suit, celle qui s'évertue à te faire comprendre que tu t’attaches aussi, même si tu le fais à ta manière. Elle en est le parfait exemple Cassey. Tu crois même qu’elle est l’un des seuls exemples. Tu sais déjà que tu serais capable d’aller jusqu’à la protéger, chose que tu ne ferais pour personne d’autre. Alors t’aimes pas quand elle te parle de ce mec, quand elle te dit que c’est compliqué, quand au fur et à mesure des informations que tu reçois, ya ton poing qui te démange. La plupart des gens te laissent indifférents mais ce mec là, il te dérange. « C’est l’euphémisme de l’année. »
Tu hoches la tête, prends une nouvelle gorgée à même la bouteille. C’est déjà compliqué pour elle. Ces putains de sentiments qui s’en mêlent, qui l’empêche de penser rationnellement. Ça te frustre un peu, toi. Parce que tu piges pas comment, pourquoi elle laisse ses sentiments prendre le dessus. Sans doute parce que tu peux pas comprendre, tu peux pas te mettre à sa place.
Terriblement putain de frustrant.
« C’est le père de ma fille. Il m’a laissée comme une merde alors que j’avais seize ans… C’est clair que c’est compliqué. » Tu arques un sourcil. Elle t’avait déjà dit qu’il était le père de sa fille mais t’ignorais la fin de l’histoire… jusque là. Il l’a laissé tomber. Connard. « J’arrive pas à mettre cette distance avec lui… Même quand je le décide, il suffit qu’il revienne, pour que je me sente… À sa merci. »
Oh comment ce que tu entends ne te plait pas. Oh comment ça te frustre encore plus. Tu prends une nouvelle gorgée.
« S’il t’a laissé comme une merde une fois, qu’est-ce qui te dit qu’il le refera pas ? » Dans ton expérience, les gens changent pas. Ils apprennent juste à ne plus se faire choper. « Ça doit avoir des avantages d’être un psychopathe. »Clairement. Ce serait toi, tu saurais garder les bonnes choses et virer ce qui t’emmerde. T’aurais sû te le taper, profiter du bon coup qu’il est apparemment et le reste ne t’aurait même pas effleuré.
Mais elle est pas toi, Cassey.
« Comment il se démerde pour revenir ? J’veux dire, comment il fait pour rerentrer dans ta vie ? » C’est simple de bloquer un numéro, non ?