it's very awkward (harvin & isla)

Isla se réveilla à sept heure du matin, ce qui était inhabituel. Normalement, elle se réveillait vers midi et passait le reste de la journée à regarder la télévision, consommer un peu de drogue et aller travailler au club. Isla n’avait pas une vie ordinaire, comme elle l’aurait voulu. Dans ses rêves d’enfant, Isla dansait dans les plus grandes salles du monde, avait un mari et des enfants. Dans son rêve le plus fou, elle était véritablement heureuse et comblée. Elle avait tout ce qu’elle désirait. En grandissant, Isla a eu le droit à une bonne douche froide, constatant que ça n’arriverait jamais. Isla n’était plus la petite fille naïve qu’elle a déjà été. La demoiselle se rendait bien compte que sa vie ne sera jamais normale. Pour la simple et bonne raison qu’elle était désormais payée pour enlever ses vêtements et faire des mouvements sexy. Elle était payée pour ce dénudée devant des inconnus, que ce soit des hommes ou des femmes. D’ailleurs, la veille, la jeune femme a reçu sa première paie qui était excellente. Isla n’avait jamais gagné autant d’argent, ce qui était une bonne chose. Après tout, les gens avaient besoin d’argent pour vivre. Ils avaient besoin d’argent pour payer le loyer, les factures et tout le nécessaire. Quant à Isla, elle en avait également de besoin pour payer la drogue. Toxicomane depuis le décès de sa grand-mère, Isla était dans un énorme trou noir qui n’avait aucune fin. La jeune femme se perdait de plus en plus dans ce monde qu’elle ne pensait pas pouvoir en ressortir, un jour. Isla faisait semblant d’être heureuse et était la bonne danseuse qu’elle a toujours pensé être. Si ses anciens amis du lycée apprenaient ce qu’elle faisait, ils seraient sans doute choqués. Adolescente, Isla avait toute la vie devant elle. Devenu une jeune adulte, l’avenir lui semblait incertain. Complètement perdue dans ses pensées, Isla se leva de son lit et fit quelques trucs qu’elle faisait normalement, dans une journée. En après-midi, elle se rendit compte qu’il lui manquait du pain, du lait, ainsi que des fruits et légumes. Ce n’était pas parce qu’elle consommait de la drogue qu’elle ne faisait pas attention à ce qu’elle mangeait. Isla essayait de manger moins de mauvais gras possible. Elle s’autorisait de la pizza le week-end, ainsi que de la glace au chocolat ou à la pistache. Une fois prête, la demoiselle quitta son appartement et se rendit à l’épicerie qui se trouvait à quelques kilomètres de sa demeure. Une fois arrivée, elle entra et prit un petit panier d’épicerie. Dès qu’elle arriva dans les rangées de fruits et légumes, elle bouscula quelqu’un. Il s’agissait d’un homme qu’elle avait déjà vu, au club. « Je… je suis désolée. Je ne regardais pas où j’allais. » Isla espérait surtout que cet homme ne l’avait pas reconnu.

Les courses, c’était une plaie tu trouvais. Tu n’aimais pas vraiment cela de ton côté mais bon, tu vivais en colocation après tout. Tu devais donc vivre avec les autres et vous vous étiez partagé les tâches quand même. Les courses, ce n’était pas toujours les mêmes personnes à les faire. C’était à toi d’aller à l’épicerie pour le coup. Tu avais noté ce dont tu avais besoin car oui, en plus de ne pas être doué tu aurais totalement pu oublier et tu n’avais pas envie de faire des allers retours pour rien. Une fois, c’était déjà assez chiant.

Tu avais enfilé un jean, un t-shirt et tu te dirigeais donc en voiture sur les lieux. Tu prenais de quoi transporter tes achats avant de te rendre dans les rayons. L’avantage c’est que tu vivais depuis quelques temps ici donc tu connaissais au moins le magasin et les rayons. Cela changeait parfois mais tu n’y passais pas des heures en tout cas. Heureusement d’ailleurs. Tu te dirigeais vers le rayon des fruits et légumes car vous n’en aviez plus. Tu étais plutôt du genre à manger équilibré de ton côté. Du moins, tu n’étais pas un gros mangeur. Tu finissais par te sentir bousculer, ou peut-être que c’était toi qui l’avait bousculé, tu ne savais pas vraiment. Tu relevais la tête avant de croiser le regard de la jeune femme que tu connaissais déjà. « Ce n’est pas grave. » Tu lui lançais alors avec un sourire. Tu ne sais pas si elle t’avait reconnu aussi enfin, vous n’étiez pas amis de toute façon mais tu te souvenais d’elle et son boulot. Tu n’allais pas en parler ici bien entendu, tu te doutais qu’elle ne voudrait pas forcément qu’on le sache. « Vous allez bien ? » Tu lui demandais tout de même. « Vous aussi vous avez eu la même corvée de courses ? » Enfin, peut-être qu’elle appréciait cela de son côté.

Isla n’a jamais réellement aimé faire les courses. Elle n’avait pas vraiment le choix de les faire, donc elle les faisait. La jeune femme se demandait même si certaines personnes aimaient faire les courses ou si personne n’aimait faire cela. Oui, Isla se posait souvent trop des questions qui n’avaient pas d’importance ou qui ne faisaient pas de sens. La demoiselle entra donc dans l’épicerie et commença à faire ses courses dans les rangées des fruits et légumes. Malheureusement, maladroite comme elle a toujours été, elle bouscula quelqu’un sur son passage. Isla pourrait dire qu’elle était perdue dans ses pensées, mais, en réalité, elle ne regardait pas. La jeune femme devrait faire un peu plus attention. Lorsqu’elle regarda la personne qu’elle a percuté, elle reconnut un ancien client du club dans lequel elle travaillait depuis peu. Isla espérait qu’il n’allait pas la reconnaître. Après tout, il y avait plusieurs danseuses dans ce club, alors il ne pouvait pas toutes les connaître. Du moins, c’était ce qu’elle pensait. « Je devrais quand même faire plus attention, la prochaine fois. » Isla fit un mince sourire, sans en rajouter trop. La jeune femme n’était pas habituée de sourire constamment. Isla n’était certainement pas un rayon de soleil. Elle était le nuage qui recouvrait le soleil. Un nuage tenace et solide qui ne quittait jamais le ciel. « Oui, je vais bien. Et vous? » Quand les gens demandaient comment elle allait, Isla répondait constamment qu’elle allait bien, même si ce n’était pas le cas. Elle attendait qu’une personne le remarque et lui dise d’arrêter de mentir. Quand cette personne allait arriver, comment Isla allait-elle réagir? Elle allait probablement nier et dire qu’elle allait super bien ou peut-être qu’elle allait raconter la vérité. « Je vis seule, donc je n’ai pas vraiment le choix de la faire. Vous aussi, je suppose. » La brunette continuait de regarder l’homme. Il était très beau. Son regard était captivant et semblait avoir tout pour plaire, ce qui n’était pas le cas d’Isla. Même si elle savait que son corps attirait les gens et qu’elle était jolie, son manque de confiance en elle ne l’aidait pas du tout.

Spoiler:

Tu avais reconnu la jeune femme mais tu n’étais pas rancunier de ton côté. Elle ne t’avait même pas fait mal après tout et en même temps, tu étais plutôt quelqu’un de costaud pour le coup. De ce fait, tu n’étais pas du genre à avoir mal. Tu ne savais pas si la jeune femme avait l’air contente de te voir ou pas. Elle semblait peut être gênée mais bon, tu n’allais rien faire de mal de ton côté. Du moins, tu n’allais pas balancer ce qu’elle faisait réellement dans la vie. Tu n’avais aucun but de le faire. « Ce n’est rien. » Tu lui lançais alors avec un sourire. Tu n’insistais pas non plus car vous n’aviez pas besoin de débattre à ce sujet pendant longtemps non plus. Tu lui avais demandé si cela allait. « Je vais bien aussi, merci. » Tu lui disais avec un sourire. Oui, tu allais bien. De toute façon, tu n’étais pas du genre à dire que les choses allaient pas ou quoique ce soit. Tu n’étais pas de ceux à se plaindre ou dire que ça n’allait pas. Non, tu ne l’avouais pas vraiment. Après tout, lorsqu’on disait que ça n’allait pas, il fallait ensuite expliquer le pourquoi du comment et ce n’était pas comme si tu avais envie. « Je vois oui, je suppose que ce n’est jamais simple. » Non, clairement pas. Ce n’était pas simple de vivre seul et au vu de son métier, tu supposes que ça ne l’était pas. Après tout, la vie était chère et il restait peu de chose à la fin du mois. « Non pas vraiment, je vis avec un ami et ses sœurs donc bon, c’est assez urgent les courses. » Oui car si tu ne le faisais pas alors, cela risquait de te retomber dessus malheureusement. « Et vous, comment ça se passe pour vous ? » Tu lui demandais donc.

Spoiler:

Depuis qu’elle était danseuse dans un club de striptease, Isla avait l’impression qu’elle devait constamment faire attention à ce qu’elle faisait et disait. Elle ne voulait pas qu’on la reconnaisse comme une danseuse qui enlève ses vêtements pour gagner sa vie, même si, en fin de compte, c’était sa carrière. Isla n’avait pas d’autres emplois et c’était sans aucun doute mieux ainsi. La jeune femme gagnait assez bien sa vie avec cet emploi qui lui permettait de danser. Isla aimait danser et c’était le plus important. Elle avait surtout peur que les gens la jugent pour ce qu’elle faisait, donc elle essayait d’être la plus discrète possible, même si ce n’était pas toujours évident. Isla dit ensuite à l’homme qu’elle devrait faire plus attention, la prochaine fois. « Je suis rassurée que vous n’ayez rien. » Cet homme était plus costaud et grand qu’Isla, donc ça l’aurait été surprenant qu’elle l’ait blessé. Malgré tout, elle préférait lui demander. Isla était comme ça. Elle parlait souvent, quand elle était nerveuse ou mal à l’aise. « Tant mieux. » Isla se mordilla la lèvre inférieure, un signe de nervosité chez la demoiselle. Parfois, ça lui arrivait de se ronger les ongles, mais elle le faisait moins souvent et c’était une bonne chose. Se ronger les ongles était une mauvaise habitude. Sa grand-mère lui a souvent répété, durant l’adolescence. Penser à cette femme merveilleuse faisait souffrir Isla. Elle lui manquait terriblement, même si ça faisait sept ans qu’elle était décédée. « En fait, j’aime vivre seule. Je suis une personne très indépendante et je n’aime pas avoir quelqu’un dans mes jambes. » La jeune femme rit. « J’imagine. » Isla ne pouvait pas savoir ce que vivait l’homme, puisqu’elle n’a jamais été dans sa situation. « Ça se passe très bien. Je peux faire ce que je veux et quand je veux. » Comme consommer de la drogue et de l’alcool. Isla ne voulait surtout pas avoir quelqu’un sur son cas, lui répétant que ce n’était pas bon pour elle et qu’elle pouvait mourir à cause de cela.

Oh non tu n’avais rien du tout. En même temps, tu n’étais pas du genre à avoir des égratignures ou ce genre de choses. Pourtant, tu étais parfois bagarreur. Tu t’étais déjà battu avec des hommes mais tu n’étais pas du genre à te plaindre ou avoir mal. C’était comme être malade, tu ne l’étais que très rarement et tu n’aimais pas rester au lit à ne rien faire. Tu étais quelqu’un qui avait besoin de bouger, de faire des choses. Le contraire était impossible pour toi. Tu souriais donc à Isla lorsqu’elle te disait être contente que tu n’aies rien. Non, le jour où tu te retrouverais à l’hôpital n’était pas encore arrivé. Tu ne te souvenais plus vraiment de la dernière fois où tu avais été à l’hôpital en tant que patient. Tu fronçais les sourcils alors que tu avais l’impression que la jeune femme n’avait pas vraiment l’air à l’aise. Elle t’avouait qu’elle aimait vivre seule et tu pouvais le comprendre. Tu étais quelqu’un de très indépendant aussi. Tu aimais compter sur toi-même et pas sur les autres. C’était quelque chose que tu n’appréciais pas. « Oui je comprends, je ne suis pas toujours présent de toute façon, à cause de mon métier mais bon il faut bien que le frigo soit rempli. » Après tout, quand tu rentrais chez toi, tu aimais bien avoir ce qu’il fallait, surtout lorsque tu rentrais en pleine nuit ou bien de longs vols. Tu hochais la tête aux mots de la jeune femme avant de froncer les sourcils. Tu te demandais si cela avait une signification ce qu’elle disait ou pas. En vue de son « métier », tu te demandais s’il y avait d’autres choses plus « graves ». Ça ne l’était pas, c’est vrai. Tu savais pourtant qu’elle devait faire cela pour payer des factures sûrement et pour subvenir à ses besoins. Ce n’était pas quelque chose qu’on faisait par envie, du moins tu ne penses pas que quelqu’un aurait pu avoir envie. « Vous avez des soucis personnels ? » Tu lui demandais, bien que tu n’étias pas sûr qu’elle t’en dise davantage.

Parfois, Isla avait le don de s’inquiéter pour aucune raison évidente. La demoiselle pensait sincèrement avoir fait mal à l’homme qui se retrouvait devant elle. Il était beaucoup plus grand qu’elle et costaud. Du coup, c’était ridicule de penser qu’elle aurait pu lui faire mal d’une quelconque manière. Isla s’excusait quand même, puisque c’était la chose à faire. Du moins, dans son livre à elle. La demoiselle l’a ensuite reconnu comme étant un ancien client du club où elle travaillait depuis quelques temps. Isla ne voulait surtout pas qu’il lui parle de son travail. Elle finirait par s’enfuir et ferait en sorte de ne plus le croiser. La demoiselle était supposée faire son épicerie, mais elle parlait à cet homme depuis quelques minutes. Du moins, ce n’était pas une conversation très sérieuse et profonde. Isla n’aimait pas les conversations qui duraient plusieurs heures. Elle ne savait jamais quoi dire et, en général, elle n’aimait pas parler de ses problèmes. Isla ne tenait pas à ce que les gens la prennent en pitié à cause de sa vie misérable et sans importance. « C’est ce que je me dis. Je n’aime pas avoir un frigo vide. » C’était la réalité. Quand Isla revenait du boulot, elle aimait grignoter quelque chose, comme une pomme ou des noix, mais ne pas en avoir l’enrageait souvent. La jeune femme sourit timidement et c’est à ce moment-là que l’homme lui demanda si elle avait des soucis personnels. C’était le moment de jouer la comédie et de sortir son talent d’actrice pour cacher la vérité. « Non, je n’ai aucun soucis personnels. Pourquoi me posez-vous la question? » Isla ne voulait surtout pas parler de ses problèmes avec un homme qu’elle a seulement vu quelques fois au Mermaid. La demoiselle ne parlait déjà pas de ses problèmes avec ses amis, alors encore moins à un inconnu. D’ailleurs, elle ne connaissait même pas son prénom.

La ville était plutôt petite parfois. On rencontrait des personnes en ville alors qu’on ne s’attendait pas forcément ou on avait pas toujours envie. C’était souvent ainsi. Tu n’avais rien contre la jeune femme mais tu avais quand même l’impression qu’elle n’était pas heureuse de te voir. Vous n’étiez pas amis ni même de la même famille, tu savais juste son métier et tu en avais profiter un peu d’ailleurs. Non pas que tu le ferais une nouvelle fois ou que tu en parlerais ici. Il était normal qu’elle fasse ses courses tout comme toi. Tu n’avais pas trop le choix puisque tu vivais pas seul. Sinon, tu n’aurais peut-être pas été faire des courses toute suite. Tu te débrouillais pour manger, tu grignotais plutôt ou tu sortais manger à l’extérieur car tu n’avais pas toujours le temps. « Oui, vous avez raison. » Tu lui disais avec un sourire. En effet, si tu avais faim tu aimais quand même avoir quelque chose à te mettre sous la dent. Le cas contraire, c’était moins agréable. Tu essayais finalement de savoir si la jeune femme avait des problèmes. Non pas que tu pourrais absolument l’aider, tu n’avais pas non plus de supers pouvoirs. Néanmoins, tu pouvais quand même essayer si elle avait besoin, bien que là encore, tu ne penses pas que ce serait quelque chose qu’elle te dirait. Elle te demandait pourquoi tu voulais savoir cela, ce que tu pouvais comprendre. « Et bien.. » Tu jetais un coup d’œil autour de toi, pas vraiment sûr que tu pouvais parler ici. « Je me demandais si vous aviez des soucis d’argent ou autre peut être ? » Elle ne te connaissait pas donc elle ne risquait pas de te parler, c’est vrai mais tu essayais quand même. « Enfin, je suis Hardin et il parait que c’est plus facile de parler à un inconnu. Même si on ne l’est pas vraiment. » Mais elle était pas ton amie non plus.

Isla avait de la difficulté à s’ouvrir aux gens qu’elle connaissait, pour peu qu’ils étaient, alors pourquoi se confierait-elle à un inconnu dont elle ne connaissait pas encore le prénom. La demoiselle ne faisait pas facilement confiance aux gens. Ça lui prenait du temps, avant d’accorder sa confiance à quelqu’un. Encore aujourd’hui, les gens en qui elle faisait confiance étaient peu nombreux. Elle les comptait sur les doigts d’une seule main. Isla a appris à être indépendante et de ne pas avoir besoin de quelqu’un pour s’en sortir. Elle l’a appris, lorsqu’elle était enfant et quand elle vivait chez ses parents. La demoiselle devait faire le ménage et se faire à manger toute seule, alors qu’elle n’avait que dix ans. Isla était toute seule et allait le rester jusqu’à sa mort. Du moins, c’était ce qu’elle pensait. Après tout, qui voudrait d’une fille qui travaillait comme danseuse dans un club de striptease et qui consommait de la drogue? Personne. Au club, Isla était bien payée et ça lui convenait parfaitement. Les clients semblaient l’apprécier, alors elle faisait tout en son pouvoir pour ne pas les décevoir. Ça fonctionnait, mais pour combien de temps? Elle ne le savait pas et ne voulait pas le découvrir. L’homme lui dit qu’elle avait raison. Évidemment qu’elle avait raison. C’était important que le frigo ne soit pas vide. Elle détestait cela. Isla l’a vécu, durant son enfance et adolescence, alors elle ne voulait plus le revivre. Par la suite, l’homme lui demanda si elle avait des soucis d’argent ou autre. Isla fronça les sourcils, tout en se passant une main dans sa longue chevelure. « C’est presque adorable que vous vous inquiétez pour moi, mais je vais bien, d’accord? Je n’ai aucun souci d’argent ou autre. Je suis capable de me débrouiller toute seule. » La jeune femme voulait le faire comprendre à l’homme dont elle découvrit ensuite le nom. Hardin. C’était unique. Il lui dit ensuite qu’il paraît que c’était plus facile de parler à un inconnu, même s’ils ne l’étaient pas réellement. La demoiselle comprit alors qu’il l’avait reconnu. « Oui, nous sommes des inconnus, puisque vous ne me connaissez pas. Vous ne connaissez pas ma vie. » Elle soupira, se demandant encore combien de temps cette conversation allait durer.

Tu ne pus t’empêcher de pousser un soupir aux paroles de la jeune femme. Très bien, elle ne semblait pas vouloir être aidée et tu ne lui voulais aucun mal de ton côté. Au contraire. Seulement voilà, tu ne pouvais pas la forcer si elle ne voulait pas. Néanmoins, elle pourrait avoir mieux que cette vie-là. Parfois, il suffisait de demander de l’aide même si ce n’était pas toujours simple et tu en avais conscience. Il y avait beaucoup de personnes qui n’osaient pas forcément. Tu avais donc demandé à la jeune femme mais elle ne semblait pas très bien le prendre. Tu pouvais le comprendre, tu te mêlais peut être pas de tes affaires mais bon. « Vous êtes sûre ? Ca ne me regarde pas et je le sais, mais je peux vous aider. » Tu lui disais même si tu n’étais pas vraiment sûr qu’elle voudrait de ton aide. Au moins, tu lui proposais et elle faisait ensuite ce qu’elle en voulait de son côté. Non, tu ne la connaissais pas mais tu savais cependant ce qu’elle faisait comme boulot. Elle était au courant de cela, comparé aux personnes autour de vous sûrement. Elle semblait sur la défensive mais elle ne voulait sûrement pas que les autres sachent. Bon, tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. « Non, vous avez raison, à part la dernière fois je ne sais pas grand-chose. » Tu poussais un soupir à cette pensée. « C’est pour ça que je vous demandais pour l’argent car.. enfin je suppose que c’est pas le métier de votre rêve. » Tu te risquais à lui dire cela mais restait à voir comment elle allait le prendre. Elle risquait bien de t’envoyer sur les roses.