identité complète - Sartier, comme l’ombre d’un mauvais présage dont se délecte la famille. Un nom (re)connu et qui racle la gorge et résonne dans les têtes.
Emile du latin aemulus, Emile comme le dernier rival dans cette course au pouvoir.
lieu de naissance et origines - Arrivé une journée ensoleillée de printemps, on ne l’attendait pas si tôt le môme. Un accouchement catastrophique et solitaire dans son nouveau palais
new yorkais, ton frère t’a attrapé en premier quand ton père revendiquait ses
origines françaises auprès de ses collaborateurs.
études ou métier - c’est plutôt un débrouillard le bébé Sartier. Il nage à contre-courant et s’amuse de ses choix. Il a choisi
le cinéma comme subterfuge pas trop dégueulasse. T'es réalisateur et t'emmerde ton père.
orientation sexuelle - hétérosexuel, la linéature du premier corps féminin qu’il a touché le fait encore languir
statut civil - célibataire d’une histoire tragique dont il se veut être le héro contemporain.
pi, scénario ou prélien - pré-lien de
@Ismaël Sartier et pré-lien improvisé de
@Billie King /dynasty Sartier/
Empire conflictuel, joliment doré par le blason ton père, t'as la gueule écorchée gamin et tu fais tâche dans ta fratrie. Comme un mauvais cliché familial, t’as détesté ton père quand les coups ont commencé à tomber, parce que toi t'as toujours préféré créer et façonner ton monde du bout de tes dix doigts plutôt que d'avoir recours à l'argent. Alors il y avait Ismaël toujours là pour te défendre, parce que t'es un lâche et tu fascine par la lassitude qui te ronges. Et le jour où il t'a abandonné t'as arrêté de chercher à comprendre, parce que t'avais plus le coeur à ça.
Pourtant, en la présence de maman et Ismaël, t'es un être solaire et passionné, tu brilles par l'esthétique avec laquelle tu construis ta vie. Le coeur dans la tête, tes doigts ébauchent depuis toujours les rêves timides que t'imagines. Mais c’est dans l’ombre de ta famille que t’as décidé de grandir, loin des projecteurs et des tourmentes. Tu ne rentres pas dans le moule Sartier gamin, à se demander si t'es vraiment le fils de ton père. De lui t'as que sa mâchoire carrée et sa rage de persévérer. Le reste t'as tout pris de maman, un être effacé et isolé captive de sa condition de femme trophée.
/ I was kind of hopping you would stay/
Puis t'as connu l’amour de ta vie. T'es un cliché vivant et ça te rebute, mais c’était un amour passionnel, le genre de relation qui te consumes et dont les souvenirs laissent place à une rage. Elle était si belle Billie lorsque tu l’as rencontré. Sa folie et son envie de vivre donnait cette couleur rayonnante à son aura. D'un sourire elle t'a entraîné dans l'ouragan de sa vie et depuis t'as perdu pied.
il y a eu un accident que t'as pris l'habitude d'esquisser d'un mouvement, comme une gêne qui te chatouille l'oreille. tu ne sais plus si c’était hier ou bien l'année dernière. mais il y a eu cet accident. les souvenirs qui te reviennent en mémoire sont troubles, criards et incolores. ils puent le crack et hanteraient tes rêves les plus doux. hier tu conduisais, mais ce soir tu peux la contempler, désarmé par son sourire, vous mener vers la mort. a ton réveil tu es seul et on te raconte que tu l'as toujours été. t'as envie d'hurler, de crier mais rien ne sort. impuissant et impassible. Depuis t’angoisses à longueur de journée à l’idée de perdre un de tes proches, à tel point que t’as moins peur de ta propre mort.
mémoire violée, t’as perdu la notion du temps.
/Dont just exist, live/
Du coup t’es devenu cinéaste. Enfin t’es plutôt un réalisateur de films merdiques, parce que la vie que t’as pas eu avec elle gamin, tu peux l’inventer, la décrire et la vivre en filigrane. Tu peux choisir les couleurs et les angles sous lesquels tu l’explores. Ce que tu préfères par-dessus tout c’est le dénouement. C’est à ce moment-là que tu peux changer le scénario. Dans l’un elle meurt dans tes bras, dans l'autre tu la laisses partir, et t'as la haine gamin.
t'emmerdes ton père et ses dents qui grinçaient quand il voulait te gifler. T'emmerdes son nom parce que ce que tu aimes pas dessus tout c'est être toi, les sentiments au bout des mains, le coeur au bord des lèvres et t'as pas besoin de son putain de fric sale pour exister contrairement à tes frères et ta sœur.
/Our lives are defined by opportunities even the ones we miss/
Depuis sa disparition tu ne distingues plus la réalité du rêve, la vérité du fantasme. Tes journées sont hantées par son empreinte que tu démêles de ton quotidien désordonné. Tu ressens sa présence dans les textes que tu lis, dans les mots que t’écris, dans les films que tu regardes. C’est le chaos dans ton esprit et tu ne peux t’empêcher de la chercher. Tu sondes ces passants espérant croiser son regard amoureux. Ton cœur s’arrête de battre à chaque personne qui passe la porte du bar, où tu t’attends à la voir avec ses yeux pétillant. Tu l’espères à chaque coin de rue, dans chaque nouvelle ville que tu explores. Tu pars à la découverte du monde au sommet d’une montagne, au pied d’un monument, sur une plage au bout de l’horizon, dans tous ces lieux que vous aviez évoqué. Tu fais des tours et détours sans la retrouver. Tu sais qu'elle est quelque part.
/Soulmates aren't forever/
Les femmes que tu rencontres ne sont que d’autres courbes à aduler, d’autres peau à faire frémir du bout de tes doigts. Leurs souffles sur ta peau prennent tout leur sens lorsque tu t’autorise à vivre. Ton regard sur ces visages que tu caresses change alors, et parfois tu trouves à tes trophées nocturnes des airs fantasmés de ce première amour évaporée. la bouche qui s’écrase contre la tienne cette nuit n’est pas la sienne, mais tu caresses des doigts l’enveloppe sensorielle te ramène à elle et tu t’éprends d’elle.
Comme une Intrusion de l’âme.
Au petit matin tu les quittes, l’esprit plongé dans cet océan où sommeillent tes démons. T'as choisi de laisser partir les souvenirs brumeux qui t’ancraient à son fantôme. T'as choisi de vivre. Mais finalement gamin tu restes attirée par la même personne et tu t’écoutes inlassablement reprendre les mêmes conversations. Ta vie n’est qu’une danse pour laquelle tu répètes les mêmes pas sans te fatiguer, jusqu’à trouver celle qui t’offrira ta dernière danse.