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 looking through you. (thelma)

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Message Sujet: looking through you. (thelma)   looking through you. (thelma) Empty Mar 19 Mar - 12:22

looking through you
ça gueule derrière une porte. les voix étouffées te parviennent et une chose est sûre, t'aimerais pas être à la place de la personne qui se prend la gueulante. tu la reconnais bien là. le boss d'ici. le vrai connard qui te regarde à chaque fois que t'atterris ici comme si ça le démangeait de te foutre une balle dans ta tête noire, pile entre les deux les yeux. oh, il en rêverait. il te l'a déjà clairement dit, après avoir détaché les mains, en colère car toujours sans preuve pour te coffrer définitivement. et ça te fait toujours marrer, le petit sourire en coin alors que tu patientes. ou qutu perds patience. ils le font exprès, ces cons. de te laisser là, devant un bureau vide, la main attachée par un plastique à la chaise. comme si t'allais te barrer d'ici. alors que ça serait définitivement trop facile. peu amusant. tu tvois bien, t'échapper avec la chaise qui traîne derrière toi, biggie gueulant en te voyant courir vers sa caisse avec elle. tu l'entends dire putain tu fais chier, ça rentrera jamais. mais c'est là qutu te prendrais bien une balle dans le dos de ce connard. de celui qui ouvre la porte plus loin avec force, sans s'arrêter de gueuler. dépêche toi dme le faire ce putain de rapport alors ! qu'il gueule le gros porc alors que tu penches légèrement sur le côté sur ta chaise pour voir à qui il cause. et c'est là qu'elle passe la porte la jolie jeune femme, les épaules un peu rentrées peut-être, tu sais pas trop, t'entends même pas si elle lui répond. tu l'observes juste. elle avance vers le bureau, la policière, celle que t'avais repéré, celle que t'aimes bien parce qu'elle te fait marrer avec son air blasé quand tu t'adresses à elle mais tu l'as toujours vu dans ses yeux, la lueur amusée. celle qui semble être bien loin aujourd'hui. t'as le dos qui s'est redressé, replacé dans sa position initiale, alors qu'elle s'installe derrière le pc, silencieuse, le regard de certains de ses collègues sur elle. il y a de tout. des regards de pitié qui te dégoûtent, les regards conciliants qui sont trop peu, les regards amusés de ces rapaces qui sont trop nombreux et dégueulasses à ton goût. puis les minutes défilent, le temps te semble long, la trotteuse de l'horloge en face de toi défilent trop vite ou pas assez vite, c'est les deux.
et toi t'attends toujours, le regard en arrière pour voir si y en a pas un qui va enfin s'occuper de toi avant de le reposer sur la brunette. elle te regarde même pas, perdue dans ses pensées ou tu ne sais quoi. ton pied qui s'agite depuis quelques minutes, la basket qui tape continuellement et silencieusement le sol comme si tu battais la mesure d'une musique imaginaire dans les oreilles, tu finis par craquer. eh dites, vous voulez pas me détacher ? t'interpelles pour attirer son attention, un froncement de sourcils. pas que pour ça. plutôt pour ce qu'il vient de se passer, pour cque tu peux voir sur son visage, cque tu peux entendre comme chuchotements ou rires gras et insupportables. j'ai le bras mort et c'est pas comme si j'allais m'échapper hein. tu souris doucement, ironique, un rappel, tu pourrais avoir ta carte de fidélité ici. t'aurais rien à gagner en t'échappant, juste ce qu'ils veulent depuis qu'ils t'embarquent ici pour rentrer à chaque fois un peu plus un truc sur toi ou pas. ils n'ont jamais rien, tu ne dis jamais rien, arrives toujours à t'en sortir et surtout grâce à une certaine avocate... en te faisant la malle, tu ne ferais que tirer la carte pour un aller simple en prison, leur donnant enfin une occasion.
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Message Sujet: Re: looking through you. (thelma)   looking through you. (thelma) Empty Dim 7 Avr - 21:39

Elle est comme une pièce du monde Thelma, qu'on voit si souvent qu'on y fait plus attention dans ce parc aux multiples passants, âme solitaire, se remettant à peine du passage d'un énième ouragan de violence. Encore une fois, elle a connu le goût de la douleur sanguine, le son des cris rageurs alors qu'on essayait de la sortir du gouffre des coups qui tentaient de pleuvoir sur son visage. Sa mère a blêmie le soir-même en la voyant rentrer, la suppliant d'arrêter, pour la millième fois peut-être. Tu peux pas continuer comme ça Thelma. D'abord les coups de poings, puis les coups de pieds et après quoi ? Une balle ? Pour finir comme ta sœur ? Il n'a suffit que de cette dernière question pour que la voix de sa mère se brise en millions de morceaux de chagrin, pour que les larmes reviennent et qu'elle reste les bras ballant au milieu du salon sans savoir quoi répondre. Elle est déterminée Thelma, trop obstinée, prête à tout pour devenir un flic exemplaire, à surmonter le goût de la nausée qui lui arrache la gorge chaque fois qu'elle voit la mort, à cesser de suffoquer chaque fois qu'elle tient une arme entre ses doigts. Elle est prête à l'impossible pour venger Joy et son sourire de soleil devenu crépuscule. C'est la sonnerie de son téléphone de service qui la réveille de sa transe douloureuse, observant dans l'écran noir craquelé son visage qui poursuit sa guérison. Peu importe sa beauté gâchée comme dit sa mère, peu importe que son visage de poupée douce soit maquillé du bleu de la violence, elle a jamais été faite pour être jolie et jouer de ça. La voix de son chef lui vrille brutalement les tympans, la sommant de revenir dans l'immédiat, en courant s'il le faut. Acquiesçant dans des mots balbutiés sous la panique, elle jette son déjeuner à peine entamé, renfilant sa veste par dessus un t-shirt aux couleurs sobres. Tout est trop simple chez elle. De sa tête à ses fringues jusqu'à sa voix. Une banalité assommante qu'elle traînasse sans bien savoir ce qu'elle peut en faire. Le commissariat est en pleine effervescence, des cris s'écartelant de tous côtés, des flics qui rient d'une blague qu'elle n'entend pas, l'odeur d'un café dont elle raffole flottant dans l'air jusqu'à celles des divers parfums masculins qui embaument l'air, la faisant légèrement grimacer. Mais elle oublie vite ce qui la gêne Thelma lorsqu'elle voit son patron foncer vers elle, les yeux sombres, sourcils froncés à l'extrême, sa moustache frémissant sous son souffle enragé. "tu penses que t'es dispensé de faire ton boulot parce que t'as pris quelques gnons dans la gueule ?" Elle a à peine le temps de secouer la tête qu'il se remet à parler "Tu crois que tu as droit à un putain de traitement de faveur, hein ?!" Il ne cesse jamais d'hurler, lui crachant ses mots avec toute la rancœur du monde au visage, attirant encore les yeux curieux, l'œil méprisant de la femme de l'accueil et Thelma déglutit difficilement, secouant de nouveau la tête, suivant ses pas, écoutant les paroles précipitées, chauffées à blanc sur les flammes d'une colère noire. dépêche toi dme le faire ce putain de rapport alors ! La porte claque contre le mur, faisant sursauter peu de monde finalement, trop habitués au crise d'un chef sans cesse bousculé par des voix supérieures. Thelma ne murmure qu'un "Oui chef." qu'il n'entend pas, la laissant là, le regard dans le vide. Fermant les yeux un instant, elle se force à ne pas craquer, à ne pas entendre la voix de sa mère suppliant d'arrêter. Elle peut le faire, elle se sait capable de tout et de surmonter le pire parce que le pire est déjà passé. Elle a surfé sur la vague du chagrin qui a manquée de l'engloutir, elle peut résister à ce monde fait de violence et de coups bas. Traînant des pieds, elle ne jette qu'un bref regard à celui qui reste prisonnier de l'autre côté de son bureau, s'affale sur sa chaise dans un soupir douloureux pour se plonger dans un rapport qu'elle n'a aucune envie de rédiger. Le clic régulier de la souris est noyé dans le brouhaha ambiant, les quelques mots qu'elle arrive à taper la rendant encore plus nerveuse. Elle les entends murmurer à son sujet, lorgner ses fesses couvertes d'un jean banal, le poison de leur mépris glissant sur elle et l'atteignant parfois. eh dites, vous voulez pas me détacher ? Son menton posé au creux de sa main Thelma tourne vers lui un regard brumeux d'ennui. Elle sourcille en reconnaissant enfin ses traits déjà croisés, se rappelle bien trop de son sourire d'insolent, des preuves trop maigres contre lui et le cliquetis des menottes forcées d'être rouvertes pour le relâcher dans sa jungle de béton. j'ai le bras mort et c'est pas comme si j'allais m'échapper hein. Ses yeux s'abaissent sur le garrot de fortune qui entoure son poignet avant de revenir à son visage où se dessine ce sourire qui arrive à l'agacer comme il allège un peu son décor trop gris. "C'était bien tenté mais … c'est non." Elle sourit à son tour, trop brièvement pour que ce soit sincère, tentant de se concentrer à nouveau sur son affaire classée sans suite. Elle n'a rien récoltée de bon, à part des coups au visage qui ont forcés le suspect à remballer ses aveux. Lèvres pincées, elle hésite un instant, s'éclaircit un peu la gorge, oscillant entre l'ordinateur et celui qui reste encore et toujours attaché à sa chaise. "Qu'est-ce que vous avez encore fait pour vous retrouver là ? J'vais commencer à croire que vous aimez l'endroit." Sa voix n'est qu'un filet un peu blasé, jouant la désintéressée alors qu'elle cherche à tout prix à s'éloigner de son humeur morose, à trouver quelque chose qui retiendra assez son attention pour qu'elle oublie la douleur qui pulse au fond de son cœur, qui craquèle le coin de ses lèvres, qui murmure qu'elle n'a rien à foutre ici. Encore et encore.
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Message Sujet: Re: looking through you. (thelma)   looking through you. (thelma) Empty Jeu 25 Avr - 20:07

brouhaha ambiant. la jambe qui sautille. chuchotements autour de vous et regards flagrants, tu ne dis rien. l’observe. détailles son visage bleuté, avant que tu ne craques. le naturel qui revient au galop, t'es pas connu pour fermer ta gueule, kenn.
tortionnaire, tu sais pertinemment que l’homme qui t’a amené et attaché ici l’a fait avec gaieté de coeur. le sourire d’enfoiré sur le coin de la bouche, satisfait de t’abandonner ici comme un chien que certains abandonnent au bord de la route sur la route du départ en vacances. c'était bien tenté mais … c'est non. pauvre sourire de la flic aussi perceptible qu’une étoile filante perdue dans une nuit nuageuse. semblant de moue de ta bouche, tu hausses les épaules pourtant commençant à t’énerver d’être tordu de cette manière avec ton bras. vous voulez ma douleur sur la conscience, l'amputation de mon pauvre bras ? le voilà, l’art oratoire, l'exagération. la seule chose que t’as hérité de ta mère. sa manière de toujours s’en sortir comme une fleur. car après tout, elle a trouvé les mots embobineurs, les parfaits, pour te faire croire qu’elle reviendrait te voir. la salope qui vous a abandonné, ton père, tes frères et toi. alors, comme elle, t’arrives toujours à partir d’ici. sauf que toi, t’es trop fidèle. tu finis toujours pas revenir. qu'est-ce que vous avez encore fait pour vous retrouver là ? j'vais commencer à croire que vous aimez l'endroit. c’est blasé, contre un sourire qui ne fait qu’augmenter. kenn, et le sourire facile. kenn, double visage, capable de passer de l’un à l’autre en un claquement de doigt. explosion de joie à l’explosion des enfers. oh vous savez, c’est comme une résidence secondaire. on adore y venir passer du temps de temps pour voir si tout va bien. si tu vas bien. si t’es toujours là ? tu te redresses comme tu peux sur ta chaise, les jambes qui s’étendent devant toi. et vous ? que tu renvoies. qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver dans cette situation ? pour subir les hurlements de son supérieur ? j’ai cru que j’allais assister à mon premier meurtre. vous imaginez le choc ? l’ajout presque rapide à ta première question avec ce regard qui ne la lâche pas. plus. c’est un si beau mensonge qui traverse tes lèvres pleines de plaisanterie. kenn, t’en as vu des meurtres. des corps chauds retombant contre le bitume sans vie. des corps froids, la décomposition commencée, que vous avez retrouvé… t’as cru qu’il allait briser les vitres à force d’hurler comme un porc saigné. t’as cru que ses ptits camarades allaient mourir, de rire, de la scène sdéroulant plus loin. t’as cru faire un malheur, d’assister à ça, quand t’as compris que c’était elle. encore elle. car c’est pas la première fois que t’entends ça, ici. pas la première fois que tu la vois sfaire engueuler, que tes yeux, qui ne cherchent rien habituellement, trouvent les regards insolents, dégueulasse, rieurs, colériques de ses collègues. que tes oreilles traînantes entendent les plus ignobles des commentaires. murmures balancés qui paraissent comme hurler dans ton crâne.
pour une raison que t’ignores, ça t’atteint, te fait figer le corps, l’insulte aux bords des lèvres. lchien prêt à grogner.
trop, que tu la regardes quand elle est là. tant de fois que t’as bien voulu rejoindre le poste juste parce que tu savais que t’avais des chances de la voir, la jolie policière, tel un mal pour un bien. telle la consolation du gamin qui a fait une bêtise. si gamin, la vision du mur serait ce qui se serait offert à tes yeux, là, adulte, une toute autre apparaissait. plus belle. plus intrigante. qu’est-ce que tu fais là, intrigante ?
parce que tu sembles ne pas être à ta place.
détonante dans le lieu hostile. en marge. soleil dans un ciel trop nuageux. ou bien, c’est toi, le nuage qui assombrit les êtres éclairés ? tunique blanche dans un cortège de drapés noirs. j’te vois, impressionnante, à contre-courant, les bras qui t’aident à te déplacer. ceux qui poussent les corps, les écartent pour atteindre un but dont je n’ai aucune notion, aucune information. t’es forte. admirable. et pourtant. jte vois, les genoux écorchés, preuve que ce n’est pas ta première tentative.
de quoi ? de vie ? de survie ?
mais la vague est trop lourde. trop forte. te noie, avant de t'avaler. ton but s’éloigne, s’éteint, à mesure qu’elle t’emporte, la vague humaine, la vague de la vie. la mortelle.

c’est là. impossible à ne pas remarquer. facile à reconnaître pour un mec comme toi. parce qu’on est du même monde, hein ? l’animal que t’es reconnaît l’un de ses semblables. cque t’as devant les yeux, c’est qu’une ratte du queen déguisée en une belle souris blanche.
c’est comme une marque sur le corps. comme une senteur qui prouve l’appartenance au clan animal. impossible à s’en défaire. ça détonne trop. explose à la rétine. impossible à tromper. de te tromper. t'as trop longtemps parcouru les rues malfamées du queens. celles où l'argent administratif ne rentre presque plus pour sauver ce qui en reste.
il est pas commode ton boss. observation posée sur tes lèvres rehaussées, c’est étrange la manière dont tu comportes en cet instant. dans une autre situation, tu aurais gueulé pour qu’on te détache, t’aurais clairement dit que son patron était un connard.
ça, et de lui dire qu’elle a une sale gueule. vous vous êtes battus dvant la machine à café pour savoir qui allait avoir la dernière dose et il a perdu après qu'tu lui aies filé une dérouillée ? il grandit, ton sourire. moqueur ? pt’être pas. amusé ? toujours. bienveillant ? un peu trop, étrangement. intrigué ? sans aucun doute.
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