Sujet: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Dim 17 Fév - 21:03
Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît.
Lais&Kate
Assise face à ce bureau, l'esprit encore ailleurs, elle finit de remettre sa veste puis pose son sac à main à côté d'elle. Est ce qu'elle ce sentait nerveuse ? Non, pas du tout, elle avait un rendez vous médical aujourd'hui mais la routine, le genre de visite pour s'assurer que tous va bien. Un genre de contrôle pour être sûr que physiquement tous est en ordre. Depuis qu'elle ne travaillait plus, Kate avait tous son temps désormais et puis contrairement à ce qu'elle pensait, l'université ne lui manquait pas du tout. Bon peut être un peu, elle commençait à trouver le temps long chez elle, d'autant plus que Katheryn n'est pas le genre de femme à rester cloîtrée chez elle à attendre que le temps passe. Ne plus avoir de travail pendant les premières semaines c'était plaisant, elle en avait profité pour faire ce qu'elle n'avait pas pu pendant tous ce temps. Visiter la ville, rien que la quartier ou elle vivait, elle c'était même inscrite à un cours de yoga, puis elle avait également reprit des cours de cuisines. Elle avait terminé ce bouquin qu'elle avait commencé au début du mois, elle avait même fait un peu de rangement dans l'appartement. Elle avait essayé de ce remettre au jogging mais ça elle avait très vite laissé tombé. Bref, elle avait profité de sa liberté et aujourd'hui elle avait tous un tas d'autre projet. Elle en avait besoin, pour avancer. Il y avait déjà Kristina, la jolie rousse vivait désormais pleinement avec elle, c'était enfin officiel entre elles. Leur couple était réel et elle ne c'était jamais sentie aussi comblé qu'auprès de sa belle. Leur couple faisait désormais partie de ses priorités, elle tenait a ce que sa fonctionne entre elles et surtout être heureuse. Katheryn avait également un autre projet, celui de ce mettre à son compte en gérant sa propre affaire. La cuisine ... avec l'enseignement c'était son choix numéro deux si jamais elle n'avait pas pu faire le premier et aujourd'hui c'était l'occasion ou jamais. Elle avait même déjà visité quelques locaux pour s'y installer et elle avait même de quoi investir afin de ce lancer. Bref, elle avait tout un tas de plan, d'idée en tête mais il fallait juste qu'elle ce lance. Mais dernièrement, elle avait remarqué une légère ... anomalie. Ce n'était sans doute rien de bien grave mais elle préférait quand même avoir l'avis d'un medecin. - Alors ? Vous avez les résultats ? Demande t'elle avec un petit sourire alors que le medecin s'installe en face d'elle, un dossier en main. - Oui, Madame Wardwell. Et je crains de ne pas avoir une bonne nouvelle. Son sourire s’efface, elle ce redresse légèrement du dossier de sa chaise puis déglutit. - Oh, c'est à ce point là ? Allez y ... dite moi ! "Je suis prête" Tente t'elle de ce convaincre alors que les mots qui sorte de la bouche du medecin son loin d'être plaisent à entendre. Quand elle entend le mot "Cancer", son visage blanchi, son regard ce perd et c'était comme si elle tombait dans le vide. Elle n'entend que ce sifflement alors que soudainement elle pense à sa mère. Cancer, un putain de cancer du sein, comme sa mère. D'après le medecin, le stade est assez avancé et même si elle ne comprenait pas tout elle hochait distraitement la tête. - Je vous assure que nous avons de très bon pourcentage de guérison ! Je sais que c'est difficile à encaisser ... Hochant toujours la tête, Katheryn était surtout totalement déboussolée. Il lui parle ensuite des soins, de l’opération, puis du traitement, la convalescence plus ou moins difficile. - Nous devons agir vite ! On ce revois dans quelques jours ... - Non ! Attendez ... je ... je peux pas ! Elle panique. - Je peux pas ... - Katheryn, pour le moment ce n'est pas confirmé, nous avons besoin de plus d'examen pour savoir de quoi il s'agit et pouvoir agir en fonction. C'est au bout de longues minutes qu'elle sort enfin du bureau, déboussolé et totalement perdu. Prenant une grande inspiration elle essaie d'avancer tant bien que mal dans le couloir mais elle peine à tenir debout. Elle était surtout paniqué.
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Mar 19 Fév - 2:47
Penchée au-dessus de la jeune femme agitée par l'angoisse, tu vérifies l’énième perfusion de la journée. Le statut d’externe à l’hôpital ne te permet pas un suivi régulier de chaque patient que tu croises, et pourtant Lais tu tiens à prendre des nouvelles de ces personnes que tu as rencontrées et que ta as tenté de soigner ou tout du moins soulager, avec les moyens à ta disposition. Comme un tourbillon de maux et de mouvements, les regards perdus et autres cris silencieux dépeignent ton quotidien agité entre les cours, les gardes et les soirées. Les journées et les nuits s’enchaînent sans que tu aies le temps de les voir passer. Revêtue de ta blouse blanche, tu fais peur à voir Lais, avec tes cheveux attachés en une natte négligée. Tes cernes bleuâtres sous les yeux témoignent de tes petites nuits. Mais pour rien au monde tu n'échangerais la place pour laquelle tu as travaillé si dur. Il existe des jours plus joyeux que d’autres à l’hôpital, comme ceux où tu t’occupes de petits patients. Leurs sourires te rappellent pourquoi tu t’accroches tant à ton diplôme. Tu as fait du bonheur des autres ta priorité, et la reconnaissance dans leurs yeux est ta plus grande victoire. La tournée des chambres t’amène jusqu’à celle d’une personne âgée seule. La pièce est silencieuse lorsque tu y pénètres tout en prenant garde à ne pas réveiller la femme endormie sur son lit. Un rapide regard en biais t’assure que tu es seule. Assise sur le tabouret le plus proche, tu saisis la main perfusée de ta patiente. Ses moments éveillés sont trop court pour pouvoir engager une conversation avec elle et tu vis les moments seuls avec elle comme la violation d’une intimité. Tes doigts râpeux, brûlés par leur lavage trop fréquent caresse lentement sa peau marquée par le temps. Ce simple contact tout en douceur semble détendre les traits endormis de la vieille femme, usés par les soucis qu’elle t’a confié plus tôt. Le bruit de sa respiration te ramène quinze ans en arrière, la tête posée sur les genoux de ta grande mère. Sa simple présence pouvait t’apaiser et lui trouves un air familier au visage de ta patiente. Lorsque tu quittes la chambre, tes prunelles croisent celles de ton amie Kate que tu ne savais pas ici. La pâleur de son visage et l’air affolé déforme ses traits. C’est une mimique qui ne lui appartient pas, elle qui a pour habitude de sourire. Son corps tout entier semble secoué par une douleur acerbe. Comme un électrochoc, ton attention se focalise sur ton amie qui paraît être sur le point de craquer, oubliant les patients qui t’attendent. Tu accours à ses côtés pour la soutenir. Je vais t’installer dans la salle de repos. Tu obtiens pour seule réponse un faible hochement de tête approbateur. Les quelques pas te séparant de la salle de repos te semblent durer une éternité face à l’urgence dans laquelle tu t’es mise. Tu installes Katheryn à une table et lui apportes un verre d’eau alors que les questions qui te brûlent pèsent chaque minute un peu plus lourd sur ton cœur. Qu’est-ce-qui ne va pas Kate ? Malgré l’attitude professionnelle que tu t’efforces de garder, tu ne peux réduire Kate au simple statut de patient, elle est avant tout ton amie.
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Mer 27 Fév - 18:18
Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît.
Lais&Kate
C'est totalement retournée que Katheryn quitte le bureau du médecin qu'elle venait de voir, tenant son sac du bout des doigts elle sentait surtout l'angoisse la gagner, un sentiment qu'elle ne connait pas réellement et pourtant elle sent son corps tout entier faiblir à chaque pas qu'elle fait dans le long couloir. Elle a le sensation d'étouffer alors qu'elle ce remémore en boucle les paroles du médecin. Mais le mot qui lui revient le plus souvent reste "Cancer", elle avait un cancer, le même que sa mère, le même putain de cancer qui avait tué sa mère en quelques mois. La différence est que contrairement à elle, sa mère ne croyait pas vraiment en la médecine moderne et puis son père avait toujours dis que tous les médecins n'étaient que des charlatans. Une mort douce et douloureuse et cette mort Katheryn avait la sensation de la voir venir, de la sentir ! Elle n'était pas condamné et il était encore possible que son cancer ne soit pas à un stade très avancé pour le moment mais pour la première fois de sa vie, elle avait peur ! La mort c'est quelque chose qui lui fait terriblement peur et la maladie plus encore. Elle n'a pourtant jamais vu sa mère souffrir, puisqu'elle n'était pas au courant qu'elle était malade mais elle refuse de finir ses vieux jours dans un lit d'hôpital attendant que la mort vienne la chercher. Et Kristina ? Comment est ce qu'elle va dire ça à sa petite amie ? Pouvait elle seulement lui dire ? Pouvait elle seulement lui annoncer qu'elle était malade et que d'ici peu elle allait avoir besoin d'un traitement qui allait surement l'affaiblir comme jamais ? Non, non elle ne pouvait pas lui infliger ça ! Le regard vide, brillant, perdu surtout ... la blonde avançait sans savoir ou elle allait, ne remarquant même pas qu'elle venait de croiser un visage familier. Personne ne savait qu'elle était ici, personne de proche en tous cas, elle c'était bien gardé de parler de son rendez vous médical. Pourtant, elle avait oublié que Lais, une amie, travaillait ici et donc elle avait complètement oublié. Ce n'est que lorsqu'elle sent cette main contre son bras qu'elle élève les yeux vers la personne et reconnait le si doux visage de la jeune femme. Elle hoche la tête machinalement mais en réalité elle n'a pas vraiment comprit ce qu'elle venait de lui dire elle ce contente juste de la suivre. Lais venait de l'entrainer dans une pièce, seuls elles pourraient ce parler et surtout comprendre ce qui ne va pas chez son amie. Sans bronché, Katheryn s'assoie à la table et laisse tomber son sac à main à côté d'elle sans dire le moindre mots. Relevant difficilement les yeux vers son amie, Kate revient subitement à la réalité alors que son regard brillant parle déjà pour elle. - Lais ... Soupir t'elle avant de laisser tomber son visage entre ses mains. Puis attrapant le verre, elle bois une petite gorgée avant de reprendre. - J'ai un cancer ! Souffle t'elle comme si elle en prenait elle aussi conscience soudainement.
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Ven 8 Mar - 1:12
J’ai un cancer! La nouvelle te tombe dessus, sans crier garde. Le mot tabou, le mot cancer rebondit contre les murs. Le cancer fait si peur et anéanti toute perspective de projets et d'avenirs. Un mot si simple, si banal et collant que tu entends à longueur de temps. La journée vire au mauvais rêve pour Kate mais aussi pour toi, Lais, qui pensais te immunisée contre la maladie. Toi qui pensais que te projeter corps et âme dans une carrière médicale te protégerait, et qu'elle préserverait tes amis. Les fractures, les mal-êtres et les pleurs font partis de ton quotidien. Et pourtant tu ne sais absorber le contre-coups de ces mauvaises nouvelles. Les réactions peuvent être virulentes. Elles donnent lieu à des accès de colère où la rage prend le dessus sur la raison. Elles peuvent également être silencieuses. Le silence pour réaliser, pour faire face à ses craintes. Des personnes pleurent et s’effondrent quand d’autres ne réalisent pas et demeurent optimistes. Katheryn face à toi reste muette, ou bien peut-être que tu n'entends pas ses cris étouffés. Son visage dessine une moue abasourdie. Ses yeux mouillés s’accrochent à ton propre regard stupéfait, encore estomaquée par la nouvelle. Ne panique pas. tu arrives à articuler non sans mal. Ca se soigne bien. que tu souffles dans un murmure, de peur que ta voix ne trahisse ton émotion. Les jambes tremblantes, tu retires la blouse que tu portes encore, parce que tu veux juste être une amie, son amie et être présente pour elle. Tu refuses que le monde médical ne prenne le dessus sur tes mots. Et quels mots. On t’a appris à te forger un caractère. Tu avales des quantités d’informations à faire vaciller les têtes les mieux remplies, dans lesquelles on ne t’explique pas quels mots utiliser pour partager une peine. On ne t’apprend pas à parler aux patients. Ils ne sont qu’une série de chiffres imprimés sur une feuille, dans des salles d’attentes surchargées. Alors tu apprends seules en observant tes aînés et tes supérieurs. Tu mimes leurs gestuelle, leur compassion, parfois même leur vocabulaire et tu revêts ton masque de bienveillance pour être présente. Parce que les mots touchent. Les mots blessent. Ce sont des armes puissantes et insoupçonnées. Et tu as peur pour Kate, parce que lorsque ce sont des patients qui sont malades, ils sont de parfaits inconnus. Tu compatis au malheur de ces nouvelles ne t’atteignent qu’un instant, le temps d’être empathique et d’expliquer les procédures et traitement qui vont suivre. Mais à présent, tu es terrorisée pour ton amie. Quel cancer ? En quelle phase ? ta voix se fait douce, mais ton esprit se met en route, et tu commences à réfléchir aux solutions qui s’offrent à elle. Tu es sûre que c’est bien un cancer ? Ça peut être une tumeur, un kyste ou, ou bien autre chose... Tu te jurais quelques secondes plus tôt de t'abandonner à ta future carrière. Tu n’es pas oncologue, tu n’as pas suffisamment de connaissances pour l’assister, mais tu te fais la promesse de l’aider, parce que si tu n’as pas les épaules pour soutenir ton amie, Lais, ne te serais-tu pas trompée de voie ? Je vais t’aider Kate. Je te promets, tu ne seras pas toute seule.
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Ven 8 Mar - 20:05
Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît.
Lais&Kate
Le mot résonne dans l'esprit de Katheryn. Comme si en le disant de vive voix elle venait tout juste de ce rendre compte de ce qui venait de lui arriver. Elle avait un cancer, tous comme sa mère l'avait eu et elle craignait surtout le dénouent final, elle craignait surtout de connaitre le même destin tragique que sa pauvre mère, la mort. Parce que c'est comme ça non ? Des gens parviennent à s'en sortir, le cancer, ça ce soigne ... c'est d'ailleurs ce que lui dit son amie mais c'était comme si ses mots n'avaient pas d'impact. Oui ça ce soigne, seulement .... combien de chance avait elle pour que ça marche ? Ça n'avait pas marché pour sa mère alors pourquoi ça marcherait pour elle ? Perdu, Katheryn commençait peu à peu à retrouver cette réalité qui lui fait si peur, elle essayait surtout de retrouver sa force, son courage pour éviter de craquer face à son amie. Elle ne voulait inquiéter personne c'était aussi pour cette raison qu'elle n'avait rien dit à personne pour son rendez vous. Mais pourtant, elle peut lire cette peur dans le regard de son amie et ça ne la rassure pas du tout. Baissant les yeux à la question de la jeune femme. Kate hausse légèrement les épaules comme pour éviter le sujet. - Quelle importance ... Soupir t'elle une fois de plus. Elle était tellement mal pendant ce rendez vous qu'elle n'avait pas encore assimilé toutes les informations. Elle retenait juste le mot "Cancer" et elle avait cette boule au ventre, cette angoisse qui ne faisait que grandir. - Non Lais ... dans toute l'explication du médecin c'est le seul mot que j'ai compris. J'ai un cancer du sein et je sais pas ... d'après lui c'est un stade plutôt avancé. Elle n'en sait rien, elle ne veut pas y penser parce que plus elle y pense plus elle va ce laisser bouffer par tout ça et elle s'y refuse. Katheryn savait mieux que quiconque jouer un rôle, porter un masque, prétendre que tous va bien ... elle sait faire. Relevant les yeux vers Lais, Kate la fixe quelques secondes sans oser dire quoi que ce soit. C'était vraiment gentil de sa part de vouloir être là ... seulement elle était déjà la personne de trop au courant. Attrapant les mains de son amie, Kate reprend rapidement. - Lais ! Personne ne doit être au courant ! Je veux pas que ça ce sache d'accord ! Promet moi d'en parler à personne ! C'est tous ce qui comptait pour elle en ce moment, garder le secret et rien de plus. Elle n'envisageait pas encore de ce faire soigner, elle avait peur de tous ça ! Elle déteste les hôpitaux.
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Lun 11 Mar - 23:55
Lorsque tu regardes Kate, une boule se niche au creux de ton ventre. Tu y vois une amie. Tu y vois une battante, une femme forte et courageuse qui a surmonté des épreuves sans jamais faillir. Le jour de la fusillade, le jour de votre rencontre, tu avais devant toi une personne charismatique dont rien ne trahissait le visage. Elle dégageait une certaine sérénité malgré l’esprit encore endolori des événements passés. Sur son visage, tu pouvais y lire un calme plat. Une quiétude apaisante et touchante qu’elle montrait au personnel soignant, mais qu’elle montrait par-dessus tout aux étudiants qu’elle croisait dans le service de l’hôpital. Elle était la représentation d'une accalmie des lendemains de tempête. Mais c’est une toute autre Katheryn présente à tes côtés. La tranquillité qu’elle émanait a aujourd’hui laissé place à l’inquiétude et la préoccupation. Ce même tracas palpable que tu ressens. Et de tout coeur tu aimerais lui transmettre ton énergie. Non sans dire que tu lui souhaites du courage, parce que tu veux qu’elle se batte, et tu espères qu’elle trouvera la force pour se surmonter sa maladie et surtout pour ne pas s’avouer vaincue avant de commencer. Quelle importance ... Quelle importance ? tu fulmines au fond de ton être, la peur ayant laissé place à une colère. Chaque information est importante. Tous les cancers ne se guérissent pas aussi bien. ta main se place sur son épaule et ton sourire s’agrandit timidement. Tu n'as pas le mérite d'être médecin, et il te reste beaucoup à apprendre. Tu n'as qu'une vision biaisée des nombreux services dans lesquels tu as séjourné quelques petits mois. Mais tu sais que le chemin sera difficile, et tu sais que le traitement sera lourd. Mais elle est bien entourée, et elle ne sera pas seule. Non Lais ... dans toute l'explication du médecin c'est le seul mot que j'ai compris. J'ai un cancer du sein et je sais pas ... d'après lui c'est un stade plutôt avancé Un étrange soulagement t’envahis. Le cancer du sein se soigne, et il se soigne plutôt bien même. tu penserais même égoïstement qu'elle a de la chance. Lais ! Personne ne doit être au courant ! Je veux pas que ça ce sache d'accord ! Promet moi d'en parler à personne ! Kate t’attrape les mains, comme un supplice. Et tu la comprends. Tu es plutôt silencieuse comme personne Lais. Tu cherches à plaire, et tu passes par cette phase silencieuse, ce moment d’observation ou tu cherches à cerner ton entourage pour aller dans leur sens et ne pas les inquiéter davantage. Tu crains d’affoler tes proches en leur rajoutant une pression supplémentaire dont ils se passeraient bien, alors tu gardes les choses pour toi. Tu les enfouis dans un coin de ta tête, espérant que la marée de tes sentiments ne découvre pas ces secrets bien gardés. Mais Kate. ta voix se fait plus douce et rassurante. Tu vas devoir en parler autour de toi. Le traitement est lourd et puis... tu hésites un moment. tu ne veux pas rajouter une nouvelle crainte à ton amie. il va être visible. Perte de poids. Perte de cheveux... mais tu es la dernière des personnes à donner des conseils sur ce qui est à dire ou à faire. Tu vas surmonter ça. Tu es bien entraînée. Je serais là et ta copine sera présente aussi.
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Sam 16 Mar - 11:51
Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît.
Lais&Kate
Aussi loin qu'elle ce souvienne, Katheryn a toujours su cacher ce qu'elle ressent. Elle savait le faire mieux que n'importe qui au monde parce que c'est ce qu'elle faisait depuis qu'elle était enfant. Montrer ses sentiments, c'était comme être faible, montrer ses faiblesses. Elle savait endosser, elle savait sourire quand pourtant plus rien n'allait dans sa vie, elle savait toujours comment réagir. Mais cette fois, c'était l'épreuve de trop, un maladie qu'il l'effraie alors qu'elle crains de voir son pire cauchemar ce réaliser. Et malheureusement elle n'était pas seule, puisque désormais Lais était au courant. Malheureusement oui, parce que depuis son enfance Kate à toujours su comment s'en sortir ... seule ! Elle n'était pas le genre de femme à alarmer ses proches de son mal être, elle avait toujours eu cette fierté de dire "je n'ai besoin de personne pour m'en sortir" Et elle tenait à ce que ça continue. Pourtant, Lais savait et elle pouvait lire l'inquiétude dans son regard. Pourtant, elle n'avait pas le pire des cancer, sa mère en était morte ... mais c'était uniquement parce qu'elle avait refusé de ce faire soigner par de vrais médecins. Autrement, le médecin lui avait également dit qu'il y avait un très bon pourcentage de réussite. Ce n'était pas la pire maladie qui soit ... mais le nom "Cancer" ça fait toujours terriblement peur non ? - Un cancer reste un cancer ... Soupir t'elle en détournant les yeux avant d'essayer de lui expliquer d'avantage ce que le médecin lui avait dit. Et bizarrement Lais semble presque soulager. Est ce vraiment rassurant ? Elle pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser au pire alors qu'elle ne devrait pas. Elle ne savait même pas encore si elle allait accepter le traitement ou non, elle n'est pas du genre à baisser les bras mais pour la première fois de sa vie, elle est réclament morte de peur parce que ... la maladie ce n'est pas quelque chose qui ce contrôle. Elle souhaite surtout rester discrète, la blonde supplie même presque son amie de garder ça pour elle. Pourtant, elle allait avoir besoin d'aide, de soutient et surtout besoin de ses proches. Mais à quoi bon les alarmer ? Que pourraient ils faire contre ça ? - Lais s'il te plait ! Plongeant son regard dans celui de la jolie brune, elle serre doucement ses mains dans les siennes. Elle savait tous ça, elle savait que ça allait finir par être visible, les gens allaient ce poser des questions et à force elle devrait en parler mais ... elle voulait juste repousser ce moment. Seulement lorsqu'elle parle de "sa copine" Kate ferme douloureusement les yeux. Kristina ... bon sang comment est ce qu'elle allait lui annoncer ça ? Elle ne pouvait pas ! Elle ne voulait pas lui dire et personne ne devait le faire. - Non ! Non je veux pas lui dire ! Elle mérite pas de ce retrouver confronter à ce genre de chose, elle est beaucoup trop ... jeune pour ça et je veux pas qu'elle soit au courant ! Elle ne doit rien savoir ! Dit elle avec un ton beaucoup plus sérieux et sûr. Elle voulait juste la préserver de toute cette histoire. - Je ne sais même pas si j'ai envie de subir tous ça ! Les traitements ... je sais pas si je vais y arriver !
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Mer 20 Mar - 20:36
Les mots de Kate te blessent, et t'atteignent avec plus de gravité que tu ne l’aurais pensé. Tes émotions habituellement si difficiles à déchiffrer, se lisent sur ton visage et deviennent perceptibles pour ton amie, suffisamment affolée sans que tu lui rajoutes tes craintes. Un cancer reste un cancer… Le doute déforme tes traits habituellement si doux. Le cancer c’est un gros mot, c’est une insulte, une peur qu’on utilise contre nous. Et tu es bien placée pour en parler. C’est quelque chose d’inconnu, sacralisé par la science depuis des années. Combat perpétuel, maladie du vingt-et-unième siècle que l’on peine à éradiquer, quelles sont les chances pour que toi même tu y réchappes ? Ça fait aussi peur que mal, et je sais qu’au fond tu es terrifiée quand bien même Kate ne le montre pas. Cette crainte fait partie de ton quotidien lais, tu étudies les symptômes, leurs maladies, les effets secondaires, toutes ces choses te rapprochant chaque fois, un peu plus, du malade. Un sentiment d’impuissance qui te submerge. C’est une désagréable sensation, l’avant-goût amer qu’aurait un échec quand toi seule à la position adéquate pour lui venir en aide. Tu t’armes de patience afin de lui faire prendre conscience que, ses meilleures chances pour s’en sortir se trouvent à l’hôpital. Abandonner et laisser la panique prendre le dessus sur des actions concrètes et rationnelles n’est pas dans ses habitudes, ni dans les tiennes. Un cancer semble insurmontable quand on se résigne à l’affronter et que l’on baisse les bras. Le le plus important est d’attaquer les soins pour stopper sa propagation. tu ne voudrais pas qu’il atteigne d’autres organes Kate, c’est irréversible. Tu entends les plaintes de ton amie. ses doutes, ses inquiétudes. Tu ne peux la contraindre à agir ou non pour se soigner, et se sauver. Lais s'il te plait ! Je ne sais même pas si j'ai envie de subir tous ça ! Les traitements ... je sais pas si je vais y arriver ! tu secoues doucement la tête, parce que tu ne veux rien entendre. Tu ne veux pas que Kate renonce à se soigner. Tu sens la colère qui sommeille en toi devenir un peu plus forte à mesure que la situation t’échappe. Écoutes Katheryn. Je ne peux pas te forcer à suivre une chimiothérapie. tu prends une grande inspiration Et je ne veux pas te mentir, les traitements seront lourds, douloureux aussi. Des jours tu seras alité, et tu ne pourras rien y faire. tu marques une pause, prenant un soin particulier à choisir tes mots. Mais j’insiste, tu ne peux pas passer cette épreuve toute seule, quand bien tu te penses forte et indépendante. tes mots redoublent d'intensité et sortent trop fort de ta bouche. Ton regard se veut plus dur, ce n’est plus la petite étudiante qui parle, mais l’amie. Tu l'es, là n'est pas la question. Une amie a peur pour son autre amie. Tu te lèves, tournes dans la salle, cherche une idée, un moyen de la convaincre. Je serais présente à tes côtés, si tu veux bien de moi. Mais tu as besoin de plus d’aide. Le mental ça fait tout. et rester enfermées dans cette pièce pour commencer ça ne vous aide pas. Tu relativises, Kate est encore sous le choc de la nouvelle, elle doit encore prendre du recul pour trouver comment aborder la nouvelle et comment en parler autour d’elle. Écoutes. ta voix se radoucit, toute colère évaporée. Tu ne vas pas rester enfermée ici. Je t’emmène prendre l’air, je dois juste aller chercher mes affaires au vestiaire. A ton avis, Lais, où se trouve cette fine frontière entre amitié et profession?
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Ven 22 Mar - 18:37
Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît.
Lais&Kate
Elle avait peur ! Bien sûr qu'elle avait peur ! Elle avait vu sa mère en mourir et en voyant l'expression sur le visage de sa jeune amie, Katheryn savait que ce n'était pas bon signe. Lais semblait aussi terrifiée qu'elle et c'était tous ce qu'elle voulait éviter. Voilà pourquoi elle ne voulait pas que ses proches soient au courant, elle ne voulait pas y lire cette peur sur leurs visages. En réalité, elle était encore tellement sous le choc qu'elle ne savait même plus comment agir. Elle ne savait plus comment faire, ce soigner, y renoncer, tous était en train de ce mélanger dans son esprit et au final elle laissait juste la peur prendre le dessus. Est ce qu'elle ce sentait prête à encaisser un traitement ? Les chimiothérapies, sont elles aussi violentes qu'on le dit ? Allait elle perdre ses cheveux ? Les traitements allaient la rendre encore plus malade et rien que d'y songer, elle n'était pas du tout partante. Pourtant, lorsqu'elle évoque la simple envie de ne pas ce soigner, Lais change tout de suite d'habitude avec elle, comme si elle voulait la raisonner. - Je serais aussi mal en acceptant de le soigner ... je suis pas sûr de pouvoir affronter tous ça ! Pourtant elle avait toujours tous affronté. Seule ou non, elle avait toujours su faire face au pire mais cette fois sa la touchait personnellement, elle et sa santé. - Mais je veux pas faire subir ça à mes proches ! C'est difficile, c'est horrible et c'est terrifiant ! Je veux pas qu'ils aient peur, qu'ils aient pitiés de moi ! Je veux pas ! C'est a moi de gérer ça ! Et même si Lais côtoyait ce milieu tous les jours, elles ce connaissaient personnellement toutes mes deux, sa sortait du domaine médicale et désormais elle savait ! - Je crois que j'ai surtout besoin de me faire à cette idée. Une chose est sûr, Lais ne semble pas vouloir abandonner et elle semble surtout prête à tous pour lui venir en aide. - D'accord, je ... je t'attends dans le couloir le temps que tu aille chercher tes affaires, mais ... tu peux t'en aller comme ça ? Ça ne va pas t'attirer des problèmes ?
Sujet: Re: Un jour vous ouvrez les yeux et le conte de fée disparaît. - Lais Ven 29 Mar - 11:55
Tu secoues frénétiquement la tête à court d’arguments spontanés. Tu pourrais lui rabâcher tout ce que tu t’efforces d’apprendre, espérant un jour mettre en pratique ces connaissances pour soigner des maux. Mais harceler Kate avec un vocabulaire impersonnel et dénué de toute empathie n’est pas la solution. Je serais aussi mal en acceptant de le soigner ... je suis pas sûr de pouvoir affronter tous ça ! Tu seras mal un moment. Mais après tu seras soignée, et tu iras mieux. Et là est toute la difficulté que tu as, Lais, pour faire comprendre à Kate que la maladie n’est pas une fin en soi. C’est une difficile étape, mais on s’en sort. On en réchappe, au détriment de quelques sacrifices, mais ça ne sonne pas une fin. Mais je veux pas faire subir ça à mes proches ! C'est difficile, c'est horrible et c'est terrifiant ! Je veux pas qu'ils aient peur, qu'ils aient pitiés de moi ! Je veux pas ! C'est a moi de gérer ça ! tu pousses un soupir. Tu la connais cette peur, tu l’as vu dans les yeux de dizaines de patients. La peur d’inquiéter, la peur de voir ses proches pleurer lorsque l’on part en salle d’opération. La crainte que tout ne se passe pas comme prévu. Mais ne pas en parler, c’est quelque part vivre dans le déni, et ça ne pourra pas t’aider à guérir. C’est normal que l’on s’inquiète pour toi. C’est normal que l’on se sente concerné pour toi, et plus généralement, c'est normal d’être inquiet pour les gens que l’on aime. Ce n’est pas de pitié, Kate. C’est de l’amour. Il faut être présent dans les bons et mauvais moment. tu la regardes de tes grands yeux, persuadée par tout ce que tu avances. Tu as besoin d’être soutenue. Et tu appuies sur le mot besoin, pour qu’elle prenne le temps d’y réfléchir et qu’elle réalise ce qui lui arrive avant de prendre une quelconque décision trop rapide et trop irréfléchie. Je crois que j'ai surtout besoin de me faire à cette idée. tu hoches doucement la tête et pose une main sur l’épaule de ton amie. Tu la presses doucement, une étreinte chaud qui chercher à lui signifier que tu es présente, et que tu le seras quelles que soient ses décisions. Tu te détaches et te relèves, prêtes à aller chercher tes affaires. D'accord, je ... je t'attends dans le couloir le temps que tu aille chercher tes affaires, mais ... tu peux t'en aller comme ça ? Ça ne va pas t'attirer des problèmes ? tu lui souris. Ne t’inquiète pas, je prendrais la demi-journée de quelqu’un d’autre. Tu préviens quelques autres stagiaires et ta cheffe de service, avant d’atteindre le vestiaire, où tu délaisses ta blouse pour une tenue plus confortable pour la ville et rejoins Kate. Tes pensées défilent à une allure folle, incertaine de ce que tu aimerais lui proposer. Tu préfères prendre l’air en ville ou bien aller quelque part ? Un musée, un café, un parc… Et c’est à deux que vous sortez de l’hôpital, vous éloignant de ce monde aseptisé et angoissant.