Lali Morales;
-- pretty lies, ugly truth -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
maría. étangs noirs, ethereal. 4421 1236 27 le coeur coffre-fort, uniquement comblé par tout ce qui brille. femme de chambre dans un hôtel de luxe (le plaza). les sourires de façade qui habillent les traits de son visage, les bonnes manières et les courbettes apprises avec frustration. en coloc' dans le queens contemporain, et ce n'est jamais assez bien. no gold-digging for me
i take diamonds
we may be off
the gold standard someday.
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| Sujet: undercover (alma) Mer 27 Fév - 20:37 |
| arrêt obligatoire. chaque fois qu'elle sortait quelque part et que le temps lui permettait un détour. elle avait joué les parfaites petites maîtresses de maison cette dernière heure. un rôle qui ne lui seyait tellement pas et dont elle se passerait bien volontiers. mais la colocation imposait aussi son lot de règles pour le bon fonctionnement du logement et des relations, ce pourquoi elle était bien forcée de prendre son tour le moment venu. jamais elle ne le faisait de gaieté de coeur, souvent elle tentait même de s'y soustraire à l'aide d'habiles petites manigances qui ne fonctionnaient que bien trop rarement pour la mettre en joie. elle était ainsi faite lali, ne supportant plus de devoir tout gérer alors qu'elle l'avait déjà trop fait quand elle était encore coincée dans ce qui ressemblait à la baraque familiale. en s'émancipant de toutes ces responsabilités si prématurément acquises, elle espérait naïvement retrouver sa liberté. celle qu'elle perdait une fois sur cinq. alors elle s'agace vite la gamine, elle tape du pied devant les rayons composés de produits alimentaires quand elle ne sait pas sur quel marque jeter son dévolu. elle préfèrerait encore avoir à choisir entre plusieurs hommes qui lui apporteraient le confort qu'elle réclamait si fort. elle n'est soulagée que quand elle quitte enfin la zone commerciale et qu'elle reprend une bonne dose d'air frais pour calmer ses nerfs trop facilement mis à rude épreuve. c'est sur le trottoir qui longe son ancien lieu d'habitation qu'elle freine, abandonnant sans mal tous ses achats dans le coffre. coupant le contact, elle laisse aller sa tête contre la partie supérieure de son siège et ferme les yeux un court instant. la préparation psychologique pré-retrouvailles avec maman morales n'était pas en option. même si ce n'était clairement pas pour elle qu'elle se déplaçait, elle ne pourrait décemment pas l'esquiver. et ce, même si elle y mettait la meilleure volonté du monde. finalement prête à tous les éclats, elle se dirige vers la porte d'entrée où elle toque, espérant tomber sur sa soeur plus que sa génitrice. raté. le retour de la fille prodige ! sont les premiers mots qu'elle entend quand le battant s'efface au profit d'un visage complètement décalqué, comme chaque jour qui passait. le verre toujours greffé à la main, elle repart à travers son habitat sans plus de cérémonie. elle lève les yeux au ciel lali, trop habituée à ce genre de spectacle depuis des années. ce qui l'embêtait, c'était davantage que sa petite soeur ait encore à supporter ça au quotidien. bonjour maman, elle souffle en refermant derrière elle. tu viens me payer pour que j'te foute la paix ? c'est à peine si elle l'écoute, ses mots n'ayant jamais aucun sens. à la place, elle regarde autour d'elle, faisant l'état des lieux, examinant l'environnement qui se présentait. les bouteilles d'alcool ne manquaient jamais à l'appel étrangement. te fatigue pas à parler maman, tu pourrais te déshydrater, qu'elle siffle en pointant du menton le verre qui prenait la poussière, sur la table du salon, depuis quelques secondes de trop. elle garde son calme la gosse, préférant envoyer quelques pics bien sentis à l'intention de celle qui ne représentait plus rien pour elle au jour d'aujourd'hui. lui accorder l'attention qu'elle ne méritait pas, elle avait choisi de ne plus le faire, préférant gaspiller son énergie dans des missions bien plus utiles et productives. fatiguée de dialoguer dans le vent, elle entreprend d'appeler la seule personne sous ce toit, qu'elle avait envie de voir. alma, t'es là ? c'est pas encore une déserteuse elle, lui donne pas des idées. elle peste la plus âgée des morales, elle a la défaite mauvaise et elle ne le remarque que trop bien quand elle pose son regard sur elle lali. maman... je t'emmerde. et c'est sur cette belle déclaration qu'elle se dirige vers la chambre de sa petite soeur. elle toque à peine avant de pénétrer à l'intérieur, un grand sourire aux lèvres quand elle aperçoit alma. toujours un vrai bonheur à vivre notre chère mère, l'ironie n'est même pas masquée. comment tu vas ma belle ? demande-t-elle en la prenant dans ses bras. cette petite tête brune était bien la seule chose qu'elle regrettait entre ses murs. et très fort, elle espérait pouvoir la tirer un jour de cet enfer, elle aussi. |
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