Sujet: Alejandro & Anton (1) - bercail Dim 3 Nov - 17:38
Alejandro & Anton
“La famille, ce ne sont pas forcément les liens de sang.”
QUAND : 03 novembre 2019 / 19H00 OU : maison familiale Aguirez
L
e paysage du Queens défile à vive allure. Je ne passe pas inaperçu avec mon Audi R8 noire, mon dernier jouet en date. Je suis un passionné de voiture, de vitesse, d'adrénaline, à l'inverse de mon ami Al qui adore les motos. Je passe les vitesses, le moteur ronronne, une pure merveille pour mes oreilles. C'est un de ces moments où je me sens vraiment libre, où je m'abandonne à mon avenir tout tracé, où j'exhibe ma richesse illégale sans honte. Je soupire ; je suis en retard. J'accélère, double sur la droite et la gauche sans aucun respect pour le code de la route ni aucune appréhension à l'idée de croiser les flics. Cette fois-ci, je n'ai plus d'excuse pour rater le dîner familial. Les Aguirez ne sont pas ma famille ; je n'en ai plus. Il ne me reste qu'Ivan. Pourtant, ils m'ont accueillis chez eux comme si j'en avais fait toujours partie lors de mon arrivée au Queens. Je venais de perdre ma défunte mère, j'étais au plus bas de mon existence, les idées noires affluaient dans ma tête, menaçant de gagner la partie. J'ai croisé sa mère, un soir dans la rue. Ma tía. Elle m'a accueillie, hébergée, nourrie. Ils m'ont adoptés, j'ai suivi. Ils comptent énormément pour moi. Ils sont ma face cachée, mes lumières dans mon monde si sombre. Je les protège, je les surveille, je les cache de mon monde, de ma vie. Il n'y a qu'Alejandro que je laisse pénétrer mon bar. Je ne veux pas qu'ils y trainent, je crois que je le vivrais très mal de les perdre et chaque faille est bonne à prendre pour les ennemis. Je me gare dans l'allée principale et je rejoins la maison familiale. Je les entends déjà jacasser, parler fort. Un sourire involontaire s'étire de mes lèvres tandis que je sonne.
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Mar 5 Nov - 20:59
La notion de famille était un concept fort au Mexique, la famille passait en priorité et généralement on ne s’éloignait jamais beaucoup de sa famille. On restait habiter près de chez eux et on finissait même ensemble dans le cimetière avec un tombeau de famille généralement construit par un ancêtre.
La mort n’avait pas la même saveur au Mexique qu’aux États-Unis, la fête des morts était une fête très populaire. Elle l’était beaucoup moins en plein milieu du queens, mais personne n’avait jamais dénoncé la mère Aguirez, ni ses calaveras en sucre. C’était une autre façon d’appréhender la mort, sans terreur, peur ou chair de poule. Les rituels étaient nombreux et généralement toute la famille participait à ce moment-là. La famille Aguirez ne pouvait pas faire le voyage au Mexique chaque année, mais la mamá organisait chaque année la fête des morts.
Un évènement qui se terminait généralement le trois novembre. L’esprit du défunt venait rendre visite à la famille pendant cette période et personne ne trouvait ça choquant. Ses frères et sœurs ayant fini de participer à cette fête, il avait repris leur vie. Alejandro n’avait pas de plan de prévu pour le repas. Il resta donc auprès de sa mère mettant la table comme un parfait petit garçon.
La sonnerie retentit dans toute la maison le faisant sursautera et cogner dans une citrouille à la con qu’une des jumelles avaient abandonné dans la salle à manger n’ayant finalement pas découpé la citrouille. Ce qu’Alejandro avait prédit dès le départ, mais comme d’habitude tout le monde avait nié ses propos.
Il songea à ça en entendant sa mère crier qu’elle allait ouvrir en espagnol. Alejandro et sa famille parlait espagnol entre eux, langue maternel qu’ils chérissaient. Un lien en plus pour cette famille qui s’accordait toujours l’absolution après des conflits. Une famille dont vexait partit le visiteur du jour. Hola ! Como estas hermano ? Tu restes manger ? Ma,agrego un plato ? (Salut, comment vas-tu mon frère ? Maman, j'ajoute une assiette)
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Dim 10 Nov - 21:33
Alejandro & Anton
“La famille, ce ne sont pas forcément les liens de sang.”
QUAND : 03 novembre 2019 / 19H00 OU : maison familiale Aguirez
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e suis accueilli par la mère d'Alejandro. Un sourire chaleureux et accueillant est incrusté sur son visage. Je lui retourne un sourire léger n'étant pas aussi expressif que les Aguirez. Je suis l'inverse de cette famille ; froid, antipathique, orgueilleux. La chaleur des Mexicains, contre le froid polaire de la Russie. Je la serre brièvement dans mes bras. – J'ai apporté du vin. Je lui confie la bouteille de rouge français dans les mains. – Merci de ton invitation, ma tia. Je passe le seuil de la porte, et je rejoins le salon où se trouve Alejandro. Il me semble une éternité que je ne l'ai pas vu. Avec Ivan, Al est l'un des seuls où j'ai une confiance presque aveugle. On se connait depuis dix ans. Ma vie privée n'a aucun secret pour lui, mais, ma vie professionnelle j'évite d'impliquer et d'en parler. Je compte bien laisser, juste quelques heures, le club derrière moi. Je lui fais un accolade amicale, presque fraternelle. – Al. Oui, je reste, ta mère m'a invité. Je m'installe sur un des fauteuils, en face de lui. – Comment tu vas ? Je ne t'ai pas vu depuis un moment. Je croise les jambes et je sors une clope, ne pouvant clairement pas me passer bien longtemps de ma nicotine habituelle et de ma vodka. – Ça te gêne ? Après tout, je ne suis pas chez moi et je ne compte pas m'imposer. Pour une fois.
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Lun 11 Nov - 17:57
Un véritable amateur de bon vin, de bonne nourriture et de bons moments passés en famille. Une maison familiale où il n’éprouvait aucune peur, aucun sentiment d’épouvante ou de sentiment effrayant. La famille était sa raison de vivre, ceux qu’il ne trahirait jamais et qu’il allait accompagner jusque dans la tombe si besoin. Un esprit familial très fort, un esprit dont faisait également partie Anton. Un membre de la famille que les Aguirez avaient adopté, causant encore plus de frayeur à la mama. Passant à côté des citrouilles et évitant le squelette, il alla saluer son frère de cœur. Hey ! Tu as ta place, tu es la famille Anton.
Terminant de préparer la table, il s’installa en face d’Anton l’esprit concentrer sur ce dernier. Je vais bien et toi ? Anton alluma sa cigarette donnant envie à Al de s’en allumer également une. Me gêner ? Ta clope ou le fait que tu manges ici ? Tu es la famille, tu peux même dormir ici, mais Ma va te bouder. Alejandro fumait également à l’intérieur provoquant la colère de sa mère.
En effet, cette dernière ne supportait pas de voir ses enfants fumer ayant peur qu’ils trouvent la mort de façon prématurée. Elle ne voulait pas mettre ses enfants dans la tombe avant l’heure. D’ailleurs ça ne loupa pas, la mère Aguirez râla dès qu’elle aperçut la clope d’Anton. Méfies-toi, elle est la seule personne qui me fait avoir des sueurs froides, voir avoir une peur bleue. Sa remarque lui valut une petite claque derrière la tête ce qui le fit grimacer malgré l’absence de douleur.
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Mar 19 Nov - 15:21
Alejandro & Anton
“La famille, ce ne sont pas forcément les liens de sang.”
QUAND : 03 novembre 2019 / 19H00 OU : maison familiale Aguirez
J
'ai beau porté une affection particulière à la famille d'Alejandro, il n'empêche que je suis toujours embarrassé devant leur symbiose. Je ne réponds pas à Alejandro lorsqu'il dit me considérer comme un membre de sa famille. Je sais qu'il le pense, qu'il est sincère, mais je ne peux m'empêcher de me dire que je n'ai plus de famille depuis plus de dix ans. Seul Ivan me reste. C'était certainement ce que me réservé le destin ; être seul, célibataire, sans famille. Je ne peux pas dire que je le vis mal. Avoir ma famille à mes côtés m'auraient rendu sur-protecteur et réellement étouffant. Je n'ai pas de faille, aucun point faible à abattre pour mes ennemis. Et ça me rend plus fort qu'eux.– Ça va. Je ne me fais pas prier pour m'allumer ma clope et en tirer une longue bouffée avant de la recracher. Alejandro me rejoint, me mettant en garde contre sa mère. – Elle me pardonnera rapidement. Je souris, un brin orgueilleux. – C'est les Mexicains, ça. Aussi chaud et colérique que permis. Tout l'inverse de moi. Je suis froid et inatteignable, sauf quand j'en ai envie. Soit, très rarement. – Comment va ton mari ? J'évite de parler affaire avec Alejandro. En réalité, je préfère parler de ma vie privée avec lui. Je connais son homosexualité et elle ne m'a jamais dérangé. J'ai la chance d'avoir voyagé pendant des années avant le décès de ma mère. Ces voyages m'ont ouvert l'esprit et appris à accepter les différences, les choix de chacun. – Je me sépare de Reira. Je tire sur ma clope, trop fortement. Deux ans putain. Deux ans avec elle et voilà comment se termine notre histoire. Une relation bien trop toxique, où elle a été cocu à n'en plus finir, et où elle l'acceptait. Elle m'acceptait malgré mes démons. À présent, elle me rend coup sur coup, surtout depuis que j'ai massacré son futur mec.
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Mar 19 Nov - 22:36
Être quelqu’un de naïf pouvait devenir dangereux, l’horreur était humaine et les monstres ressemblaient à n’importe qui. Ils pouvaient prendre l’apparence de ce gentil voisin, de la gentille dame qui promenait son chien. Des êtres humains capable des pires atrocités, capable d’être les pires assassins et d’apparaitre comme parfait en public.
Le problème des personnes naïves était qu’ils ne voyaient le mal nulle part. Croyant sur paroles les candidats aux élections, créatures vile et démoniaque capable de promettre tout et n’importe quoi pour obtenir une voix. La naïveté ne faisait heureusement pas partie du caractère d’Alejandro, il n’avait pas l’esprit aussi vif qu’un surdoué, mais il n’était pas trop con non plus. Le gore, le macabre et le nauséabond était devenue son quotidien dans les ténèbres et le noir de la prison.
Lieu qui endurcissait n’importe qui, les plus faibles dont faisaient partie les plus naïfs finissaient par sombre dans la terreur et dans la folie. Leurs esprits n’étaient plus sains, ce qui n’était pas le cas de celui d’Alejandro qui était encore capable de voir à travers le masque des personnes en face de lui. Alejandro voyait clair dans l’attitude de son invité, mais bizarrement il l’acceptait.
Il lâcha un soupir en l’entendant parler des mexicains. Tu sais que c’est un cliché ? Comme celui qui affirme que l’hémoglobine des Russes est faite de vodka. Vodka que vous buvez dès le berceau. Les clichés que certaines personnes pouvaient avoir sur des communautés faisaient peur et était même effroyables.
L’image des Mexicains aux EU n’était pas fameuse, mais c’était moins pire que celle des musulmans ou des noirs qui était carrément monstrueuse et nauséabonde. Anton finit par parler de l’époux d’Alejandro qui d’ailleurs n’était pas son époux. Bien Dieu merci ! Homme des ténèbres croyant malgré tout, une croyance également dans le diable, les démons.
Homme de peu de mot également, heureusement son ami relança la conversation. C’est peut-être une bonne chose, comme un pansement qu’on arrache d’un coup. Le sang coule, mais tu évites des situations gores ou funestes.
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Sam 30 Nov - 20:56
Alejandro & Anton
“La famille, ce ne sont pas forcément les liens de sang.”
QUAND : 03 novembre 2019 / 19H00 OU : maison familiale Aguirez
U
n sourire narquois étire mon visage. Un sourire qui ressemble à celui d'un tueur en série. Je dois faire froid dans le dos à ceux qui me connaissent pas. Quoi que, même ceux qui me connaissent me craignent. Je suis connu pour couper des doigts et arracher la langue facilement. A être impitoyable envers mes ennemis, mon personnel et mes alliés. Je n'ai confiance en personne. Ou presque personne. Mes faiblesses sont quasi-inexistantes. Mon coeur est détruit, verrouillé, perdu. Ma noirceur a gagné. On ne fait qu'un. – Je suis un putain de pure cliché avec ma Vodka. Et j'en ai rien à foutre. Je tire sur ma clope, la termine dans le cendrier pour en allumer une deuxième. – Ça se boit comme du petit-lait tellement que c'est bon. Presque autant que la baise. Et si Alejandro ose me dire que ce n'est pas le cas, je ne sais pas ce que je serais capable de faire... On ne se moque pas de la boisson nationale ! Je ne sais pas à quoi il marche Alejandro, mais... ça a l'air de bien le faire planer ! – Mais t'es défoncé ou quoi ?! Je ricane. – Putain tu me sors de ces conneries. D'où ça te viens ? Je sais pas comment il m'a sorti ça... c'est l'esprit d'Halloween non ? – Je ne souffre pas, Al. Je soupire et je le regarde franchement. Est-ce qu'il me voit souffrir ? Moi ? J'en ai déjà trop bavé. Reira n'était pas la femme de ma vie. Je crois qu'elle n'existe pas encore celle qui réussira à prendre mon coeur et je ne suis pas prêt à encore le céder et à l'ouvrir. – J'ai des remplaçantes tous les soirs. Tant qu'elles me sucent correctement. Je tire une bouffée de ma clope. Je suis un vrai con avec les femmes, j'ai beau le savoir, c'est comme ça. Je les considère comme des objets à ma guise.
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Sam 30 Nov - 22:16
La peur n’avait jamais été un sentiment qu’il avait éprouvé en présence d’Anton. Pourtant il savait que ce dernier pouvait être dangereux et effrayant. Le diable aurait pu porter le visage d’Anton et encore Alejandro ne savait pas tout.
De toute manière, il ne voulait rien savoir, chacun son trafic. Alejandro avait déjà eu la chair de poule, la peur au ventre, mais en aucun cas il n’avait confié sa peur à ses proches. La peur de se faire choper ou l’envie d’éviter d’effroyables ennuis ne donnait pas envie de raconter son métier. Job qu’on faisait dans le noir, Alejandro ne parlait pas de son trafic, même à son propre fiancé. Donc il se doutait qu’Anton lui cachait des choses.
Ses élucubrations les amenèrent à parler des clichés sur leurs origines respectives. Tu pourrais en ramener de la bonne, j’ai trop peur de finir mort et enterrer dans un cimetière si je goûte de la vodka d’ici. J’étais au Closer dernièrement, un désastre en termes d’alcool. Rien que l’idée de re-goûter à ce breuvage, il en avait froid dans le dos et des sueurs froides. Ça pouvait réveiller un mort, redonner vie à un zombie, vampire ou à un squelette.
J’essayais d’être sympa connard. Il leva les yeux au ciel avant de taper dans la citrouille en marchant pour prendre un verre. Je te sers un bon whisky ? Il n’avait pas peur du refus d’Anton, ni de sa façon scabreuse de parler.
Au fil des années, il avait pris l’habitude de sa franchise ou même de sa façon de parler. Et tu as remarqué que c’est Halloween, j’ai même décoré ma maison, fait une activité typique d’Halloween quoi. Je suis un parfait petit américain. Parlant ironiquement, il revient à table posant son verre, le repas allait bientôt être servi.
Alejandro n’avait pas peur que le repas brûle, les femmes s’en occupaient déjà. Une chose sur laquelle Alejandro ne pouvait pas plastronner était bien le féminisme, il s’en foutait comme sa première chemise.
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Dim 1 Déc - 20:05
Alejandro & Anton
“La famille, ce ne sont pas forcément les liens de sang.”
QUAND : 03 novembre 2019 / 19H00 OU : maison familiale Aguirez
L
e closer ? J'arque un sourcil. J'espère qu'il ne s'est pas lié avec ces Irlandais. Je n'ai rien contre cette famille, ni alliance, ni guerre encore déclarée. Je les tolère, les surveille, les supporte. Je ne leur crache pas dessus, mais ce ne sont pas mes amis pour autant. Il y a tous sorte de gang dans le Queens. Eux, ce sont des opportunistes. Une grande famille de frère, dont chacun veut en tirer son bénéfice. Une tête pensante, deux autres qui suivent. – Pourquoi tu trainais là-bas ? Tu ne te cherchais pas une pute à peine potable ? Je ricane avant de tirer sur ma clope, sachant pertinemment l'homosexualité d'Alejandro. Moi, je ne suis pas prêt de foutre un pied dans ce putain de club. – J'y penserais la prochaine fois. Mon rire redouble quand il sort de ses gonds en me traitant de connard. Mon deuxième prénom. – N'essaie pas de l'être avec moi. Je ne cherche ni la charité, ni gentillesse, ni gratitude. Ça m'écœure. J'ai toujours préféré les personnes entières, honnêtes qui n'essaient pas de broder pour ne pas blesser les autres. Aucune vérité n'est bonne à entendre, parait-il, mais putain, je préfère ça au mensonge.– Volontiers. Je dis rarement non à l'alcool. Bon, puisqu'il n'a que du whisky, je prends. Ce n'est pas ma boisson alcoolisé favorite, mais ça ira pour ce soir. Je récupère le verre qu'il me tend et en boit une gorgée puis fini par tirer sur ma clope et l'écraser dans le cendrier. – Je dirais même que tu te ramollis, Al. Je souris puis j'enchaine : – Je ne peux pas te laisser faire ça. Après on sort. Et Alejandro ne sait pas encore dans quoi je vais l'embarquer !
Sujet: Re: Alejandro & Anton (1) - bercail Dim 1 Déc - 21:30
Alejandro ne pouvait pas plastronner qu’il connaissait tous les gangs du coin, le jeu dangereux du pouvoir, les manipulations, les actes macabres qui rythmaient la vie de ses organisations ne l’intéressaient pas. Il n’avait aucune envie de plastronner, d’avoir une place dans l’une ou l’autre organisation.
C’était un commercial, il vendait ses produits, mais il n’avait pas peur de conclure des partenariats avec d’autres personnes. Son esprit étant toujours vigilant, il concluait des accords avec des gangs ou des familles qui ne l’avaient jamais trahis. Les Irlandais en faisaient partie et comme tout bon commerçant, il concluait des accords avec eux. Le but d’Alejandro n’avait jamais été d’atteindre une haute position, d’ailleurs rien que l’idée de devenir chef lui donnait des sueurs froides et froids dans le dos.
Certes ses vendeurs s’occupaient d’écouler son trafic, mais ces personnes n’étaient que des pions qu’on lui prêtait. Il n’avait pas peur d’être trahis par ces derniers et ils pouvaient avoir l’esprit tranquille. Je cherche à boire du bon alcool pour répondre à ta question. Servant un verre à Anton, il le posa devant le jeune homme avant de prendre une gorgée du sien. Je n’ai pas peur de te dire tes quatre vérités, même quand ce sont des gentillesses.
Alejandro n’avait pas peur d’Anton qui avait pourtant tout l’air d’être une créature monstrueuse. Le jeune homme n’était ni un vampire, ni un zombie, mais ses victimes auraient certainement préféré voir un esprit, un fantôme issu du noir de leurs esprits plutôt qu’Anton. Après tout, ce dernier était peut-être la meilleure représentation d’un démon ou du diable. Et pourtant Alejandro ne ressentait aucune terreur, même quand Anton lui ordonna de sortir. Je suis devenue un honnête citoyen et je te suis.
Officiellement Alejandro ne faisait plus rien d’illégal, officieusement c’était autre chose. Sa dernière invention, des petits cachets au fentanyl à l’effigie des héros de l’enfance ou des dessins animés, jeux vidéos, un véritable succès commercial. Et des milliers de morts à la clef, réalité macabre qui ne l’atteignait pas. Mais Anton n’avait pas besoin de le savoir, comme ses vampires de flics qui devaient certainement l’écouter en ce moment même. Après tout, Alejandro avait sa réputation dans le milieu, mais la peur de retourner en prison pour perpet lui faisait mener une vie banale en apparence.