doom days --/ dom.

Enfin une soirée tranquille tous les deux. Quelques jours de congé, dont Dom peut enfin profiter. Le sourire sur les lèvres de Lila, le repas partagé. Un vrai repas, pas juste un truc préparé un peu trop rapidement ou commandé dans le restaurant d’à côté - un repas concocté à deux, avec un peu de musique et le chiot pour leur traîner dans les pattes. Une fois la vaisselle bouclée, ils s’étaient effondrés sur le canapé devant un film, et les trois paires d’yeux avaient fini par se fermer bien avant la conclusion. Le destin des personnages qui s’étaient conclus sans aucun spectacteur - et y’avait eu besoin d’un rêve turbulent dans le sommeil de Dom pour l’extirper des bras de Morphée et les pousser à aller se réfugier dans la chambre. Dom s’était occupé d’aller sortir le chien, alors que Lila était directement retournée se coucher. Le sommeil l’avait repris sans rechigner, et même le chiot avait pu refermer les yeux une fois rentré - mais Dom, lui, ne parvenait à retourner dans la noirceur. Son rêve qui lui collait aux rétines, alors qu’il essayait tant bien que mal tous les trucs pour parvenir à trouver le sommeil. Mais il avait une agitation dans la tête, une poussée d’adrénaline qui le forçait à rester éveillé. Agaçé, il lâche un lourd soupir et se redresse un peu. Peut-être qu’un peu de télévision pourrait l’aider, ou même aller se promener un peu. Trop habitué à être debout au milieu de la nuit, il soupire longuement et se frotte les yeux tout de même brûlants. Pas envie de juste tourner dans son lit pendant des heures, la peur de finir par réveiller Lila - autant se lever. Et alors que ses pieds glissent sur le parquet avec une certaine léthargie, des coups à la porte. Il fronce des sourcils, Dom, en se demandant qui pouvait bien cogner à cette heure-ci. Pas beaucoup d’options, mais rien d’impossible.

Le baîllement qui lui passe sur les traits alors qu’il se dirige vers la porte - peut-être que c’est prudent d’ouvrir sa porte à cette heure-ci, mais il a l’instinct qui lui dit que ce n’est de grave. Peut-être à cause du chien, aussi, qui reste tranquille sur le canapé juste à côté. Juste un oeil d’ouvert, pas le moindrement alarmé par la présence de l’autre côté de la porte. Alors il déverrouille, Dom, et ouvre la porte - et en effet, ce n’est que Leroi. Toujours les mêmes bouclettes, toujours la même veste de cuir, et la silhouette un peu tordue qui indique déjà qu’il ne fait pas une visite de politesse. « J’espère que j’te réveille pas. » Dom secoue la tête, un peu inquiet pour son ami tout de même. « J’aurais bien aimé que ce soit l’cas, si ça veut dire que j’aurais trouvé le sommeil. » Il sourit un peu, Dom, en ouvrant un peu plus grand la porte pour laisser Leroi passer. « J’aurais besoin de ta magie, si c’est pas trop te demander. » Ça n’a pas l’air très douloureux - mais Dom sait très bien que des types comme eux, ça sait bien cacher sa douleur. Avec des sourires et des blagues, mais la douleur reste là, au creux de l’estomac. Je l’sais, Leroi. J’suis doué pour ça, mais peut-être pas autant que toi. « Rentre, allez. » Signe de tête, pour lui dire de rentrer. Gardant la voix basse, il referme lentement la porte derrière lui.

« Lila est là ? » Dom baille à nouveau, secouant la tête au passage. Le chiot s’est redressé, observant l’inconnu en agitant la queue. « Ouais, elle dort. Mais t’inquiète, faudrait un tremblement de terre pour la réveiller, et même là... » Petit sourire sur les lèvres, alors que Dom vient au passage gratter les oreilles du chiot. « J’te présente le nouveau membre de la famille. » Il a le sourire qui se dresse sur les lèvres, alors que le chiot saute au sol pour venir se frotter contre les jambes du nouvel arrivant. « Assied-toi. Qu’est-ce qui s’est passé ? » L’inquiétude dans la voix, tout de même. « T’es capable d’enlever ta veste ? » Besoin de mieux voir la plaie, pour savoir comment la traiter. T’inquiètes, Leroi. J’suis là pour te filer un coup de main, qu’il soit deux heures de l’après-midi ou du matin.