Dernièrement tu as le cœur complétement éteint, des kyrielles de question en tête, tu redoutes ce rendez-vous chez le notaire, celui qui va te guider dans les démarches à faire, dans ce que tu veux où non faire. Tu as comme l’impression que tu ne sais plus du tout comment faire pour te sortir de cela. Maheen. Petite puce dont sa vie est à nouveau entre tes frêles doigts. À toi seul, car tu n’as jamais revu Charlie où alors de loin, car toi tu l’as évité. Ne voulant pas lui poser des questions, ne voulant pas de réponse et surtout ne pas souffrir. Tu marches dans les rues du queens, le quartier est comme endormie, alors qu’il n’est que onze heures du soir, t’as la boule au ventre, revivant petit à petit ta propre situation de quand tu avais seize ans. Quand tu voulais vérifier que tes doutes n’étaient qu’une angoisse stupide. Une angoisse qui s’était révélé être ton enfant, ta petite puce que tu as toujours évité, car tu ne voulais pas faire autrement, tes parents t’avaient pas laissé le choix puis seul sans Charlie autant dire que c’était hors de question d’essayer. Autrement avec lui, tu n’es pas sûre, mais tu aurais sans doute rendu le combat de tes parents adoptifs bien plus complexe, au lieu d’être une jolie poupée acceptant, accordant ton adieu à cet enfant. Tu te retrouves dans ce quartier juste pour aider une amie, une jeune amie, elle doit avoir dix-neuf ans maintenant, tu la connais de tes parents, alors quand elle t’a appelé pour te demander de l’aide, tu as accouru comme toujours. Pourtant tu fus mal quand elle t’exposa sa situation, te retrouvant quelques années plus tôt. D’abord mal à l’aise, puis tu as essayé de reprendre le dessus, car personne ne sait que tu es une maman, car en vrai tu ne l’es pas tu as laissé l’enfant. Et tu continues de te morfondre pour le coup, avant tu vivais, mais depuis que tu sais que les parents de Maheen sont décédés, tu ne sais pas comment prendre la nouvelle, à qui en parler. Pas tes parents, dans ta tête tu les imagines déjà te dire de trouver une autre famille, comme si tout cela était tellement simple, alors que pas du tout. Ou alors ce n’est pas simple juste pour toi. Bref, tu rentres dans cette épicerie dans laquelle tu n’as jamais mis les pieds. T’es anxieuse, comme si c’était toi qui devais faire ce test, alors que non. T’es loin d’être à nouveau enceinte, même si en quelque sorte la distance qui te sépare de ce rendez-vous te laisse comme dans une certaine grossesse. Les opales qui farfouillent l’étage des tests de grossesse, tu ne sais pas trop quoi prendre. Tellement de sorte, tellement de possibilité, il y en avait beaucoup moins quand tu avais dû passer par là. Alors, tu contemples, essayant de prendre une boite à une pour lire la notice, ce qui change des autres, cher ou moins cher, peu importe, tu veux juste le meilleur pour que la jeune femme soit au courant de son état final. Un test en main, tu entends une voix qui te demande si tu as besoin d’aide. Quand tes opales se dépose sur l’homme, tu es muette, complétement devenu folle que tu te dis. Tu vois charlie ,car tu as pensé à lui , rien d’autre. « Euh … » Pas de mot qui sort, tout est coincée au niveau de ta gorge, tu es trop silencieuse, le test en main tu ne cesses d’éviter son regard. « Non. » Pas besoin d’aide, pas toi, tu ne sais pas trop où va ton non.
Sujet: Re: just sad song. |charloam Mar 5 Fév - 19:58
≈ ≈ ≈ { just sad song } crédit/ tumblr ✰ noam stylinson
Machinalement, tu retires les produits du carton pour les mettre en rayon. Tu fais ça du mieux que tu peux même si ce n'est pas la tâche la plus compliquée au monde. Tu t'appliques parce que tu veux vraiment montrer ta bonne foi et ton sérieux. Tu veux montrer que tu n'es pas un de ces types qui n'en a rien à foutre de l'avenir et qui travaille juste parce que c'est comme ça que le monde fonctionne. Toi, tu veux t'en sortir. Tu veux avoir un avenir à peu près correct. Plus correct que la vie que tu mènes actuellement. Tu ne veux pas finir ta vie dans la rue, que l'on retrouve ton corps froid et sans vie un beau jour en plus milieu du trottoir. Tu ne veux pas te noyer dans l'alcool parce que tu n'as que ça pour te réchauffer. Tu ne veux pas te plonger dans la drogue parce que tu n'as que ça pour planer et oublier la vie pathétique que tu mènes. Tu ne veux pas mendier à longueur de journée et faire la charité à chaque personne que tu croises parce que tu n'as que ça pour pouvoir manger un petit bout de pain. Tu ne veux pas finir comme un bon nombre de personne à la rue. Tu veux pouvoir t'en sortir un jour ou l'autre, te dire que cette mauvaise passe est derrière toi et que le bonheur te sourit à présent. Tu veux pouvoir trouver l'amour un jour, aimer et être aimé en retour. Mais pour ça, tu dois te bouger. Tu dois montrer que tu veux t'en sortir. Et tu espères que la chance te sourira un jour ou l'autre, qu'elle te montrera la lumière au bout de ce tunnel sombre et sinueux. Pour le moment, tu gardes cette peur au ventre, ce visage fermé et ces yeux qui observent les moindres faits et gestes des personnes autour de toi. Tu as peur de ce qui pourrait t'arriver si tu baisses ta garde quelques secondes. Les gens ne sont pas tendres dans cette ville, ils aiment s'en prendre à plus faible qu'eux parce que c'est plus facile et qu'ils ont moins de chance de se prendre une racler. Tu en as déjà subi les conséquences durant les premiers mois dans ton nouvel espace de vie. Tu n'y connaissais rien, tu ne comprenais pas bien comment ce monde marchait. Mais maintenant que tu sais, tu fais bien plus attention à toi et tes affaires. De toute façon, tu te balades avec très peu d'affaires. Par précaution. Continuant à effectuer la tâche qui t'est confié, tu vois une jeune femme à ta gauche sans réellement faire attention à son visage. Tu vois juste que ça fait déjà quelques minutes qu'elle est devant le rayon et qu'elle n'en bouge pas. Et comme un bon employé, tu te diriges vers elle et tu lui sors un Vous avez besoin d'aide ? Tu n'as toujours pas vu son visage, tu observes ce qu'elle a dans les mains et le rayon devant lequel elle se trouve. Tu ne sais pas si tu lui seras d'une grande aide. Posant enfin ton regard sur la jeune femme, tu ne peux t'empêcher de lâcher un Et merde.. dans un souffle. Peut-être même qu'il n'a pas été assez fort pour qu'elle puisse l'entendre. Tu te sens mal tout d'un coup, tu as interdiction de t'approcher d'elle d'après le contrat que tu as signé de son père. Mais après tout, tu n'y es pour rien. Ce n'est pas toi qui est venu à elle mais elle qui est venue à toi. Contre son gré, tu imagines. Pourquoi elle voudrait te revoir ? Pourquoi elle chercherait à te contacter ? Peut-être pour te sortir tes quatre vérités ? Te dire que tu es un lâche et un gros con ? Ouais, elle a toutes les raisons du monde de le faire. Euh… Non. Qu'elle finit par te dire. Qu'est-ce que tu es censé dire ? Ou même faire ? Dois-tu t'excuser ? Tu devrais mais... Les années ont passé depuis et la page a dû être tournée. Plutôt trop fier pour le faire. Désolée je... Je ne savais pas que c'était toi. Tu t'enfonces. Tu aurais juste pu faire demi-tour et continuer ce que tu étais en train de faire. Tu es encore enceinte ? Tu t'enfonces encore plus Charlie, tu devrais juste te taire et t'en aller. Faire comme si ce moment n'avait jamais existé et continuer ta vie.
Sujet: Re: just sad song. |charloam Sam 9 Fév - 15:21
Charlie & Noam.just sad song.
Toi t’es là que pour rendre service, tendre une main chaude à cette gamine qui a besoin d’aide et non d’avoir des serment comme toi tu as pu en avoir quand tu es arrivée avec le test de grossesse entre les doigts, pleurant les larmes de ton cœur. Tu avais espéré de la tendresse, tu l’avais ressenti dans leur regard, mais si rapidement avant de voir la déception. Cette même déception que tu as ressentie en lisant le test. Pas prêt pour être mère, mais avec le temps, quelques jours, tu en avais envie. Peut-être bien qu’au début c’était l’engouement de Charlie pour cette aventure qui t’avait laissé être conquise, puis plus rien. Il avait fini par devenir Casper comme ça, sans prévenir. Il t’avait prévenu le paternel, trop jeune et lui n’avait pas assez la tête sur les épaules. Le cœur brisé, cette sensation que tu n’as connue que peu de fois, que ce soit à ses côtés ou alors quand tu as été séparé de ta famille, de celui que tu avais épousé quand tu avais à peine huit ans. Autant dire que tu ne pouvais plus te leurrer sur le fait que la vie était douloureuse. Pas autant qu’un putain d’accouchement. Tu t’en rappels, ça faisait un mal de chien l’impression que tes entrailles étaient en train de se déchirer de l’intérieur pour laisser sortir cette beauté : Maheen. Beauté que tu imagines, car tes opales ne se sont jamais posé sur elle. Les larmes avaient déjà coulé quand tu avais détourné les opales pour ne pas avoir à souffrir de son absence. Tu étais si peu sûre de ce choix, un choix qu’on t’avait poussé à faire. Alors, tu es là devant tous ces test, l’air complètement ailleurs, tu réfléchis, mais tu songes aussi à ton passé, tout bonnement. Tu repenses à elle, petite puce que tu avais laissé, tu regrettes, puis tu apprécies le choix. Une sorte de girouette, une jolie danse qui te rend toujours mal à l’aise quand tu passes d’un extrême à l’autre. Heureuse, malheureuse. Tu l’es toujours un peu, tu vis une vie que tu imaginais pour toi, sans la partie caché de l’iceberg. Tu mens, tu délaisses la vérité au coin d’une rue, ne voulant pas dire que tu écris des livres ero-romantique à tes parents puis y a ta douce frangine qui est loin de se douter que ton corps à donner la vie, qu’il a su tenir le choc face à tant de douleur. Tu n’as jamais pu lui dire, par peur de ruiner un peu plus la confiance que tu avais avec tes parents. Mentir c’était simple quand tu savais que maheen avait une vie convenable, mais maintenant qu’elle était dans ta vie, qu’elle ne serait tardée à tout remettre en cause, tu ne savais pas comment trouver les mots. Puis la réalité te pique, toi qui t’imaginais comment lui dire à ta sœur. Tes opales qui croisent ceux de Charlie et c’est le malaise. Mal à l’aise et cette envie de kyrielle de réponse se fait ressentir, mais t’es d’abord silencieuse. Taciturne, tu te sens en sécurité, alors tu réponds par syllabe, pas plus tu pourrais en crever de donner plus à ce gars. Puis quand tu l’entends tu n’as qu’une rage qui envahit ton être. « Ce n’est pas le tien celui-là ! » Que tu lui lances avec un petit être fier de toi. « Faut avoir des couilles pour être un père, hein ! » Tu lui lances un clin d’œil. Puis tu détournes ton regard de lui, prenant trois test différemment, car t’as pas envie de te coltiner Charlie, pas maintenant, pourtant tu devrais. Le sait-il pour votre fille ? Tu pinces tes lèvres entres elles en croisant à nouveau ton regard. « Je te pensais pas lâche. » Tu voulais juste partir, mais tu parles, car tes jambes elles sont bloquées, comme collé au sol de ce magasin. Tu le sais au fond de toi qu'il te faudra lui parler, parler du sort de votre fille, en parler clairement comparé à la première fois, pourtant t'aimerais échapper à cela.
Sujet: Re: just sad song. |charloam Lun 25 Fév - 19:03
≈ ≈ ≈ { just sad song } crédit/ tumblr ✰ noam stylinson
Parfois, tu penses à cette vie que tu aurais pu avoir avec Noam et cet enfant que vous alliez avoir tous les deux. Parfois, tu te dis que ta vie aurait été bien différente de celle que tu as aujourd'hui. Peut-être différente en pire. Peut-être différente en mieux. Tu n'en sais rien et tu n'en sauras jamais rien maintenant. Tu as accepté de laisser Noam tranquille contre une jolie petite somme d'argent que tu n'as plus aujourd'hui. Il a été dépensé pour que tu puisses survivre à la rue. Pour que tu puisses te loger un peu, dormir au chaud et te laver. Mais l'argent part trop vite. Peut-être que tu aurais dû en exiger un peu plus. Mais tu n'étais pas en position d'exiger quoi que ce soit. Déjà que tu n'as même pas réfléchi lorsqu'il t'a fait cette proposition. Tu avais bien trop besoin d'argent. C'est horrible de dire ça, surtout après les promesses que tu avais faites à Noam. Surtout après lui avoir dit que tu serais là jusqu'au bout et que tu assumerais ce rôle. Tu n'étais pas spécialement prêt ou envieux de devenir père. Mais il se présentait à toi et tu ne voulais pas devenir ce père absent. C'est pourtant ce que tu es devenu et tu te détestes. Tu te détestes tellement. Mais tu dois vivre avec. Avec cette haine envers toi-même et tes remords. Tu n'as plus le choix. Tu ne peux plus revenir en arrière, c'est impossible. Tu y penses parfois mais tu tentes de chasser un maximum ces pensées de ton esprit. Ne pensant à rien d'autre qu'à ta survie quotidienne. Sauf que là... Noam se trouve en face de toi. Et comme un con, tu es allé vers elle sans prendre la peine de regarder à qui tu t'adressais. Quel con. Quel idiot. Quel imbécile. Pourquoi tu ne fais pas plus attention à ce qui se passe autour de toi ? Non, surtout à qui se trouve autour de toi. Tu es pourtant vigilent normalement. Pourquoi tu baisses ta garde tout d'un coup ? Et en plus, tu dis n'importe quoi. Tu fais boulette sur boulette, tu les enchaînes. Puis, elles te reviennent en pleine face. Parce qu'après tout, tu l'as bien cherché. Ce n’est pas le tien celui-là ! Ça ne peut pas être le tien, effectivement. Sinon, vous auriez eu cette discussion il y a quelques semaines. Et impossible qu'elle t'accepte dans son lit de toute façon. Quelle idée. Faut avoir des couilles pour être un père, hein ! Tu le mérites et elle a certainement raison. Ou en tout cas, il faudrait quelqu'un de moins influençable que toi, c'est certain. Tu ne dis rien parce que tu ne sais vraiment pas quoi répondre. Tu ne peux pas lui dire la vérité parce que tu ne veux pas créer de polémiques ou de problèmes dans sa famille. Tu n'es même plus censé la revoir. Je te pensais pas lâche. Et tu ne l'es pas mais comment lui expliquer sans rien lui avouer ? La tâche s'annonce compliquée et vraiment difficile. Écoutes Noam, ce n'est pas du tout ce que tu crois. J'étais vraiment sérieux quand je t'ai dit que je resterai près de toi jusqu'au bout. Et que j'assumerai cet enfant. Oui tu l'étais. Tu étais prêt à tout donner pour qu'il ait une vie de rêve, même si tu n'as rien à lui offrir. Rien de très sûr en tout cas. Mais... Je ne sais pas comment te l'expliquer. J'ai paniqué. C'est la pire excuse que tu pouvais sortir et pourtant, tu l'as sorti. Ouais, tu paniquais à l'époque et pourtant, tu étais déterminé dans ton choix de rester et de l'aider. Mais c'était avant que son père n'intervienne. Avant qu'il ne lui laisse pas le choix. Je n'avais rien à offrir à cet enfant, ni même à toi. Ils n'étaient pas ensemble et pourtant, ça reste la mère de son enfant. Ça reste dans son rôle de lui offrir son aide. Même pas capable de le faire. Il soupire un peu, regardant un peu autour de lui pour voir si son patron les observe mais rien. Tant mieux. Il est où aujourd'hui ? Il va bien ? Tu t'es souvent posé la question alors maintenant qu'elle est en face de toi, tu ne peux pas t'en empêcher. Tu n'as d'ailleurs jamais su si c'était un garçon ou une fille. Ni même le prénom que Noam a choisi. Ni même, si cet enfant sait son existence ou s'il appelle papa un autre homme. Rien.
Sujet: Re: just sad song. |charloam Ven 1 Mar - 19:24
Charlie & Noam.just sad song.
1. Rien de tel pour te retrouver comme quand tu avais seize ans. Un test de grossesse qui ne cesse d’attirer le regard, puis tes pensées qui foncent tout droit sur Charlie. Mieux cette fois il est avec toi dans le magasin. C’est un mélange de sentiment qui est venu te prendre, torturé depuis des jours à te demander ce que tu pourrais faire pour ta file, sa fille aussi. Mais lui façon avait disparu du paysage, comme l’avait prévu ton cher père. Une putain d’idiote que tu étais, il te l’avait dit, il t’avait dit que tu ne pouvais pas avoir cet enfant sans avoir pour plan de le donner à l’adoption. T’es là cette fois pas pour toi, mais pour aider cette jeune fille, qui t’as laissé se projeter dans ton passé, un passé qui te heurte encore à chaque fois que tu y penses. T’y songe souvent à l’idée que ce soit toi qui ait pu garder la petite puce, petite répondant au prénom de Maheen. T’en as versé des larmes Noam, tellement en pensant à elle. T’as vu une fois sa bouille, quand on te l’a mise dans les bras, t’avais le cœur qui saignait à cet instant, le cœur qui crevait à petit feu. Ta vie suite à cette grossesse ‘cachée’ n’a plus été la même, tu avais du mal à ne pas laisser ton regard flirter avec un enfant, cherchant irrémédiablement une ressemblance avec toi, ce qui était parfois compliqué sur les enfants totalement blanchâtre, mais peut être qu’elle avait pu commencer à ressembler à lui : Charlie. Le même homme qui se tient devant toi à présent. T’en as presque la nausée, du mal à ne pas déverser une colère que tu as depuis la naissance de la petite, près de six ans à ne pas pouvoir la lui jeter en pleine face. 2. Tu ne peux pas être gentille, tu ne peux pas lui cracher d’une certaine manière des mots en pleine face. Le regard qui en dit long sur tout cela. Tu l’écoutes, mais t’as même pas envie de donner une quelconque importance à ses mots et encore plus quand tu peux entendre de telle chose. Sérieux ? Il est où le sérieux dans ses propos quand tu as du accoucher, quand tu as du laisser Maheen car sans parents, sans sœur, sans lui tu ne pouvais pas y arriver. Dans ces moments-là tu repensais à ton enfance, cette enfance où il était sûr que tu épouserais jusqu’à ta mort celui qui t’avait charmé : Zeké. Peut-être que finalement tu avais raison, c’était que lui qui avait le droit à ton cœur, qui pourrait te méritait, tu continuais cette manie d’écrire pour lui, de garder les jolies lettres sous ton matelas comme quand tu étais arrivée dans la maison des Stylinson. Alors, t’as beau l’entendre, comment tu pourrais le croire ? C’est comme impossible. Le regard qui se pose dans le sien, le visage froid comme le ton qui est à venir clairement sec. « Et prévenir ? Ne pas me laisser espérer jusqu’à la fin, ne pas me laisser souffrir jusqu’à la fin, non t’as pensé à toi … » Que tu dis, pardon hurle. Histoire de bien le rendre sourd, car t’as pas l’intention de le laisser s’en sortir indemne, il ne ressentira jamais cette peine, ce mal que tu as pu ressentir en devant la laisser partir, loin de toi. Cette peur qu’un jour tu es la subite envie de débarquer chez eux, pour finir par kidnapper Maheen. Prénom qui en révèle tellement sur toi, beaucoup sur ton passé, le passé qu’on passe en sourdine. Ce passé qui est censé être caché tout comme ta fille. La rage au ventre, tu devrais l’avoir pour tant de monde : Charlie, tes parents et toi. Toi de ne pas avoir été assez forte. « t’aurais pu le dire, pu m’affronter, on aurait pu parler… ensemble on aurait eu quelque chose à lui apporter … » Tu baisses la tête, car dans le fond t’es peut être bien injuste avec Charlie, peut être que oui, mais la colère est toujours là prête à dévorer ton cœur tout entier pour te laisser t’enflammer, laissant découler la peine, la rage que tu as en toi. « Elle va bien … » Tu secoues la tête. « Maheen … mais tu as du avoir des nouvelles d’elle de par le notaire non ? » Que tu demandes. Tu le sais qu’il a signé les papiers de l’adoption ouverte, mais tu ne comprends pas tout du coup. « Si tu voulais savoir où et qui elle était tu aurais pu te renseigner, on avait le droit de le faire … » Mais t’es loin de te douter que c’est une histoire de gros sous qui lie ton père et charlie.