divines tentacules.

j’accepte le marché.
homme si prévisible. il n’est qu’un homme après tout, qu’un homme dicté par ses pulsions, par le sang qui pulse dans cette bosse qui lui déforme ce pantalon de costume bien trop parfait, bien trop coupé, celle que tu sens avec délice contre ta hanche, celle qui se presse, te fait savoir qu’elle est là, qu’elle est réveillée, prête pour toi. qu’elle l’est, avec délice et satisfaction, depuis une semaine à présent. tu ne sais ce qu’il a fait entre temps, s’il a vu quelqu’un pour soulager la pression, s’il soulageait lui même. mais t’as pensé à lui. comme tu le fais souvent depuis qu’il s’est présenté à la maison de tes parents. t’as pensé autant à lui d’une bonne manière que d’une mauvaise manière. haine contre attirance. écoeurement contre excitation.
en réalité, tu te sers autant de lui qu’il se sert de toi. juste pour satisfaire vos pulsions. juste pour retrouver cette chose qui peut-être était la seule chose honnête entre vous. c’était sans doute la seule chose où il ne pouvait te mentir. la passion de vos corps l’un contre l’autre, la passion de vos corps s’épousant dans n’importe quel endroit vous entourant.
tissu que tu lâches, qui glisse délicieusement sur ta peau déjà en ébullition, tissu qui se retrouve bien trop au sol, retiré par l’impatient qui retire sa chemise, ses yeux te bouffant, ses yeux t'enflammant bien plus que tu n’es déjà, alourdissant ta poitrine, durcissant tes boutons roses. vos lèvres se rencontrent bien vite, bien rapidement, enfin tu pourrais dire, alors que ton corps est parcouru par ses mains cajoleuses. par ses mains expertes et aventures sur ton corps, qui frôlent la cicatrice en bas de ton dos, vestige et souvenir de l’expérience traumatisante d’il y a un an. t’as le frisson au corps, l’agréable, l’excité, celui qui te fait titiller son membre contre ton intimité lorsqu’il te porte jusqu’au meuble sur lequel il te pose sans ménagement. sauvages. impatients. ton corps dévêtu, ta nudité offerte à lui, ton regard plonge dans le sien, rien qu’un petit temps, dans un temps suspendu, ralenti, jusqu’à l’éclatement de la bulle.

tu te jettes dans les flammes, à corps perdu.
tu te noies dans cette envie débordante, tu te délectes des gémissements qui s’échappent d’entre ses lèvres à chacun de tes coups de reins. tes mains toujours sous ses fesses, qui s’accrochent pour que tu ne pas perdre pied. le souffle de plus en plus court. tu la prends avec force, faisant trembler le meuble, n’en ayant que faire du bruit qu’il occasionne contre le mur. tu voudrais la dévorer, la marquer au fer rouge une nouvelle fois. il n’y a que dans des ébats violents que tu sembles trouver satisfaction. c’est une nouvelle bataille, vous en ressortirez gagnants, autant l’un comme l’autre. quand ses ongles se plantent entre tes omoplates, descendent le long de ta colone vertébrale, tu mets plus de coeur à l’ouvrage.
tu lâches ses lèvres, pour la regarder. t’as les sourcils froncés, le cerveau complètement éteint tu te répètes pourtant un mantra. parce qu’entre ses cuisses, tu sens déjà que tu pourrais jouir. et c’est tout simplement hors de question. la bouteille de whisky finit au sol dans une explosion qui te passe au dessus de la tête. t’es déjà tremblant, l’épiderme hypersensible, le rythme cardiaque foutu. chacun de tes muscles tendus quand tu la soulèves une nouvelle fois, tes lèvres contre les siennes, tes pas qui ne te mènent pas plus loin que le mur où trône le tableau. c’est à quelques centimètres de la toile que tu reprends tes assauts. votre meilleur terrain d’entente: le sexe. l’une des seules choses sur laquelle tu n’as pas menti durant votre relation. une des seules où tu te donner réellement. sans condition. l’attirance est toujours la même, bien que ce soir, elle semble décuplée. tu mènes la danse, et bientôt c’est sur son lit que vous vous retrouvez. tu t’es débarrassé de tout tes fringues, tu t’es retiré pour jouer de tes doigts habiles, lui remémorer quelques sensations oubliées. t’as fais un remake de votre dernière entrevue sur la banquette arrière, puis t’es remonté doucement contre son corps, en embrassant chaque partie. enflammant sa peau autant qu’elle enflammait la tienne.
tu t’offres complètement à elle, prêt à satisfaire ses moindres désirs, aussi tordus soient-ils. le jeu se mélangeant au désir pour quelques heures de plaisir. une pause pour raviver la guerre.

tu te perds. tu t’éloignes un peu plus à chaque assaut de l’homme entre tes bras. ton cerveau qui se déconnecte ou que tu te décides à déconnecter pour ton propre bien, pour ta propre santé mentale parce que tu le sens que tu flanches. tu déconnectes tout avant que tu puisses faire une erreur, avant que tu puisses retomber dans le piège d’harald. tu sens pertinemment que tu tombes dans la spirale, dans sa spirale infernale, t’enfermant, te cueillant avec la même voracité que votre ébat, que tes ongles se plantent dans son épiderme avec délice, avec ta volonté vengeresse. t’as envie de marquer son corps comme il  a marqué et abîmé ton âme, c’est le début de ta vengeance, le début de ce que tu as envie de prendre de lui, en plus de son corps et de ce qu’il peut t’offrir, ce qu’il doit t’offrir. parce que t’as envie que lorsqu’il couchera avec une autre femme, celle-ci devinera que t’es passée avant elle, que c’est son corps qu’il a mis à contribution, qu’il a proposé pour tenter de te satisfaire, pour un putain de tableau horrible.
ce sont ses lèvres qui te quittent, le froncement de ses sourcils que tu vois quand il te regarde un instant et c’est un sourire angélique, mutin, amusé qui lui répond tandis que tu te retiens au meuble, tandis que t’envoie valser la bouteille en même temps qu’un nouveau gémissement. t’en perds toute expression fière sous son nouvel assaut, violent, sauvage, qui sans doute veut te faire regretter ton acte, ravaler le sourire qui si souvent lui apparaît sur ses lèvres lorsqu’il te soulève et te plaque contre le mur, ta tête qui claque modérément juste à côté de l’oeuvre tant convoitée, tant disputée. et c’est que tu pourrais bien l’aimer cette toile en cet instant, elle t'amène d’agréables sensations. des tortionnaires qui commencent à te faire trembler les membres, à te faire atteindre le point de non retour. la clef de la jouissance.  ils ne tardent pas arriver, allongée à présent sur le lit, calinée et dévorée par l’amant expert qui connaît si bien ton corps, les spasmes se contractant autour de lui, les gémissements incompréhensibles remplissant la pièce. il n’est pas long à arriver, le premier orgasme qu’il t’a promis, le premier d’une longue série. et tu n’es pas longue à te redresser, à rouler ton corps au-dessus du sien pour lui rendre la pareil quand tes lèvres rejoignent les siennes puis descendre pour taquiner sa peau de tes lèvres et de ta langue, le marquant de rougeurs, avec douceur et vigueur, pour taquiner son membre avant de jouer, encore et encore, sans lui offrir la libération. avant d’onduler au dessus de lui, sur lui, encore et encore, tes yeux plongés dans les siens se perdant, se jaugeant dans la bataille jusqu’à ce que tes yeux se relèvent, que ton sourire grandisse sur tes lèvres gonflées. “je ne sais pas ce qui est le plus merveilleux entre vous deux en cet instant.” mutine, espiègle, essoufflée, ta lèvre inférieure que tu mords, tes yeux font l’aller retour entre le tableau qu’il convoite et l’homme que tu as convoité, que tu reprends.

tu brûles.
sous ses caresses, sous ses baisers. entre ses reins. tu t’enflammes toujours plus quand ses lèvres caressent ton torse, descendent sur ton ventre, s’emparent de ta virilité. un soupir d’aise, tes doigts s’emmêlent dans ses cheveux et très vite, trop vite, elle remonte contre toi. son bassin ondule, ça te rend fou, complètement fou. t’as les yeux plantés dans les siens, haletant, mais elle se met à parler et tes sourcils te froncent. t’en as rien a secouer du tableau à l’heure actuelle. tes mains s’accrochent à ses hanches, tu veux qu’elle se concentre sur toi. il te faut pas plus longtemps pour atteindre la jouissance, un râle presque douloureux s’échappant de ta bouche. tu te redresses, tes bras encerclant son corps alors que tu l’embrasses trop ardemment. putain.
tu te laisses tomber en arrière.
le regard rivé sur le plafond plus que parfait.
tu récupères ton souffle.
tu passes une main dans tes cheveux avant de sortir du lit, sans prendre la peine de te rhabiller.
je pense, que je vais rester ici, jusqu’à ce que quelqu’un prenne la peine de foutre dehors. c’est une idée qui te plaît bien. dis moi, tu prends la pilule ? comme si tu t’en souciais réellement, tu lui offres déjà ton cul comme dernière vison avant de rentrer dans la salle de bain attenante à la chambre. tu te glisses déjà sous la douche à l’italienne, allumant l’eau bouillante pour changer les idées. l’animal n’est pas repu, bien au contraire, mais le naturel reprend trop vide possession de ton être. et si tu dois donner de ta personne, pour ce tableau, tu le feras comme la meilleure des escorts girls.

c'est si jouissant.
et tu ne parles pas de la friction de vos corps, les caresses de vos épidermes, la fébrilité de vos membres, non bien d'autre chose. c'est bien plus que cela encore, bien plus savoureux de le voir froncer les sourcils à la suite de tes mots, de ta comparaison entre le tableau et lui. c'est si bon de le voir perdre pied, de le voir se perdre contre toi, en toi, alors qu'il accroche tes hanches comme pour te rappeler à l'ordre. et tu mentirais de dire que tu n'es pas curieuse, tu n'es pas attentive aux émotions qui passent sur son visage en cet instant alors qu'il se tend, pousse un râle et se redresse pour retrouver tes lèvres, brûlant, fougueux. t'en viendrais presque à vouloir les collectionner, ces expressions qui ne sont pas celles qui l'habitent habituellement ou celles qui n'existent même pas chez lui ordinairement, alors qu'il se laisse retomber en arrière sur le lit.
et tu quittes son corps, te laisse tomber à ses côtés, le regard sur le plafond, la respiration haletante que tu tentes de calmer, dans la chambre devenue silencieuse. il finit par se lever et ton regard le suit. ton regard le mate, suive le mouvement de son ptit cul vers ta salle de bain attenante. tes sourcils se froncent à ses mots, tu te redresses sur les coudes, tu n'as pas le temps de relever sa décision de s'imposer chez toi parce qu'il te parle de contraception. tu te mets à ricaner en essuyant la preuve de son plaisir, levant les yeux au ciel. si tu crois que j'ai envie d'avoir un morveux de ta came, harald... tu rétorques alors qu'il disparaît. pas besoin de préciser ta contraception, ta réponse suffit à dire qu'il y a pas de danger là-dessus. avec lui ? ce n'est même pas envisageable pour toi. jamais. la douche que tu entends couler, tu finis par te lever, les yeux se posant un instant sur la bouteille de whisky éclatée au sol, tu souris. maman d'amour t'a interdit de rentrer à la maison tant que tu n'auras pas ce dont elle réclame alors tu t'incrustes chez moi, c'est ça ? et ce sont les premiers mots que tu prononces alors que tu apparais enfin dans la salle de bain, alors que tu t'approches, toujours dans ta tenue d'Eden, la peau marquée. tu sais que je pourrais te virer tout de suite, hein ? comme ça, dans cette tenue. le sourire en coin moqueur sur les lèvres, ton épaule que tu viens poser contre la mosaïque froide à l'entrée de la douche, le regard sur lui.

t’as posé la question sans vraiment vouloir entendre la réponse.
parce que t’en as rien à faire. tu ne t’ai jamais soucié de rien, ce sont les autres qui se souciaient pour toi. une mauvaise habitude qui te colle à la peau, comme toutes les autres, tu en as tellement qu’il te serait impossible de les lister.
l’eau coule sur ta peau, t’as les yeux déjà fermés quand tu l’entends derrière toi là tigresse. tu te tords le cou pour la regarder, un fin sourire sur les lèvres. ses propos te tire un ricanement et c’est le carrelage de la douche qui a maintenant toute ton attention.
c’est que je suis bien décidé à m’imposer dans ta vie, jusqu’à repartir avec ce qui m’est dû. tu apprécies la brûlure de l’eau sur ton épiderme, comme celle de son regard sur ton corps. nouveau rire, quand elle te menace presque, te jeter dehors, dans cette tenue. vraiment ? tu fais volte face, un sourcil arqué. appréciant toujours autant la vision de la femme complètement nue. tu choppes ce qui semble être un gel douche sur le côté, puisqu’elle vient t’emmerder jusque sous la douche, tu feras comme si elle n’était pas là.
tu ne le feras pas. que t’affirmes, sourire en coin, alors que la mousse commence à recouvrir l’intégralité de ton anatomie. tu prendrais pas le risque qu’une de tes voisines tombent sur ton nouveau jouet, et te le vole. l’orgueil ressort. tu crois en chacun de tes mots, c’est ce qui est pire. tu sais qu’elle n’en a pas fini avec toi, que ce n’était qu’un échauffements. mademoiselle saab et saab et ses désirs, tu ne les connais que trop bien. tu t’es avancé d’un pas, t’as attrapé son poignet pour la tirer pour la coller contre toi, amusé.
je serai la plus discrète des escorts girls, je te le promet. phrase ponctuée d’un baiser dans son cou, alors que tu te tournes pour retourner sous le jet d’eau bouillant.

l'eau ruisselante sur son corps, tu suis les goûtes d'eau réunies qui terminent leur course au sol, disparaissent dans les trous. tes yeux remontent dans les siens quand il regarde derrière lui. "hm et monsieur Ellis ? je pensais que le tableau ne vous intéressait plus." t'as le sourire qui s'agrandit, l'éblouissant alors que tu joues avec une pointe de tes cheveux, fais l'aller retour entre elle et lui. t'es exaltée, comme une gamine venant d'avoir la confirmation qu'elle ne perdra pas tout de suite son jouet. comme la femme qui vient de comprendre que ce n'était que du bluff, qu'un mensonge et qu'au final, il te courait après. enfin, plutôt, il courait après le tableau, ton tableau. mais ça revenait au même pour toi.
haussement d'épaules, petite moue fausse sur tes lèvres pleines. "vu le boucan que tu as fait, je crois qu'elle ne serait pas contre de tester.. et puis, tu reviendrais..." regard en coin, toi aussi t'es sûre de toi. il l'a confirmé lui même. harald ne repartira pas sans ce qu'il convoite, et ce n'est pas toi. t'es bien plus jolie que l'objet pourtant, dommage pour lui. mais il reviendra. encore et encore. et tu l'accepteras, encore et encore.
ton corps se décolle de la mosaïque quand il te tire, ton corps se colle contre le sien et le frisson te parcourt, ton corps sec contre son corps mouillé, bon baiser contre ton cou, tel le traître qu'il est. "quelle chance j'ai, coloc escort... mais j'ai rien à t'offrir." c'est toujours un non catégorique, il n'aura pas ce qu'il veut. il te relâche, retourne sous le jet d'eau et tu le suis, te faisant une place comme il a décidé de s'imposer dans ton appartement. t'entoures son corps dos à toi de tes bras, tes mains se posant sur ton torse, tes lèvres se posant dans le creux entre ses omoplates avant que tu ne le contournes. "ce n'est pas comme ça que tu laveras tes pêchés, philips." tu chuchotes, tes yeux dans les siens, ton corps nu frôlant le sien alors que tu fais référence à l'eau bouillante qui coule sur vous et rougit ta peau, comme si la brûlure pouvait effacer ses actions les plus mauvaises. tu renverses la tête en arrière pour plaquer de tes mains tes cheveux derrière avant de prendre le gel douche pour laver ton corps, pour effacer les premières traces de son passage.