j'aimerais tes défauts si jamais j'arrive à en trouver (noor) [délai : 14/01]

01/ des filles comme toi, dans le monde, il y en a peu. il y en a peu car tu es une princesse, une vraie. pas comme celles des dessins animés ou des contes de fée. non, une vraie princesse, la fille d’un roi. le sang royal coule en toi, et tu n’as jamais su gérer le fait que tu étais une princesse, et que tu avais des responsabilités propres à ton titre. parfois, tu as l’impression que tu aurais aimé vivre comme tout le monde, être un peu plus normale. mais ton père est le roi du maroc, et tu n’as pas choisi de naître dans une telle famille. tu as donc grandie dans les fastes d’un palais, à rabbat, te rendant compte bien assez tôt que toute cette richesse, elle aurait pu aller aux gens de ton pays qui en avaient vraiment besoin. tu n’as jamais été à l’aise à vivre dans le luxe, les dorures ne t’ont jamais fait rêver, et les rivières de diamants que ton père t’offrait dès ton plus jeune âge, non plus. ton père, d’ailleurs, n’a jamais été très présent pour t’élever, c’est ta mère qui a tout fait. ton frère aîné, lui, a vite été dans les affaires royales de votre père, à qui il succédera un jour. ça a toujours été comme ça, les femmes d’un côté, à s’occuper de la maison, et les hommes de l’autre, à asseoir leur pouvoir. et ça, tu t’es toujours battue pour que ça évolue, tu t’es toujours battue pour ne pas avoir la place que tu ne voulais pas. tu voulais travailler, avoir des responsabilités, pouvoir vivre ta vie comme tu l’entendais. alors à tes dix-huit ans, tu as quitté le maroc pour les états-unis. et tu as obéis à la seule chose que te demandais ton père : étudier pour pouvoir vivre correctement, étudier pour pouvoir ensuite travailler au consulat du maroc. c’est ce que tu as fais. 02/ tu es donc arrivée à new-york à tes dix-huit ans, cachant qui tu étais réellement aux autres. tu n’as jamais voulu avoir des privilèges, où que les gens te jugent car tu étais une princesse. alors tu étais simplement noor el hassan, et ça passait, personne ne te posait plus de questions que ça. tu étais heureuse d’avoir déménagé, de t’être un peu émancipée de ta famille et de ce mode de vie qui ne te convenait pas du tout. évidemment, ton père a continué à te verser de l’argent, en grosse quantité. tu n’as jamais eu de fin de mois difficiles, alors peut-être que tu ne te sentais encore pas assez normale. t’as donc commencé à sortir, beaucoup. tu faisais énormément la fête, et lors d’une de ces fêtes, tu es tombée sur wesley. wes. un bad boy, dont tu es tombée amoureuse rapidement. ça a été très longtemps une belle histoire, avant qu’il ne commence à te frapper. ton petit-ami se transformait en monstre, te laissant des bleus sur le corps, des bleus sur le visage. à un moment donné, tu as pris ton courage à deux mains, et tu as terminé par aller le dénoncer, et par porter plainte. tu l’as envoyé en prison, wesley. et tu ne l’as plus jamais revue, ça fait dix ans maintenant. 03/ après ça, tu es devenue encore plus féministe. tu as créée une association pour les femmes battues, que tu as financée et que tu gères encore de loin maintenant. tu as voulu inciter les femmes à parler, à dénoncer, à porter plainte, pour leur montrer qu’elles n’étaient pas seules, et qu’elles avaient le pouvoir de changer les choses, pour elles mais aussi pour les autres femmes. tu as terminé tes études, tu t’es engagée dans diverses associations féministes, humanistes ou écologistes, et tu tentes pas tous les moyens de changer ce monde. tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour le faire, et tu utilises ton poste au consulat. tu conseilles ton père, tu essaies de faire en sorte que sa parole change, progresse en faveur des femmes, au maroc, au états-unis et dans le monde. tu es encore jeune, mais la prochaine étape, ce serait pour toi de devenir sénatrice de l’état de new-york. mais tu es une femme, tu es marocaine, tu as un fort caractère, alors ça s’annonce plus que compliqué. mais c’est un rêve que tu poursuis, et que tu ne lâcheras pas.