I see you there, Don't know where you come from, Unaware of the stare from someone, Don't appear to care that I saw you and I want you, What's your name? Cause I have to know it, You let me in and begin to show it, We're terrified cause we're headed straight for it, Might get it, Hear the song playing on background, All alone but you turn it up now, And everyone is rising to meet you, to greet you, Turn around and you're walking toward me, I'm breaking down and you're breathing slowly, Say the word and I will be your man, your man Say when And my own two hands will comfort you tonight, tonight, Say when, And my own two arms will carry you tonight, tonight…
▼▲▼
– Mais Nick, tu ne vas quand même pas me laisser avec mes cinquante valises. (…) – Oui, bon, c’est une manière de parler. Alors ? (…) – Sympa, le frangin. (…) – Hum… Oui… (…) – Mais si je t’écoute. C’est faux. Son regard vient de se poser sur quelque chose, quelqu’un, de bien plus intéressant. Cet homme assis là, sur ce banc, depuis elle ne sait trop combien de temps. Elle vient juste de remarquer sa présence. A l’autre bout du fil, son frère est enfin en train de craquer, mais elle a déjà autre chose en tête. – Laisse tomber, j’vais me débrouiller ! On se rappelle. Elle raccroche pratiquement au nez de son grand frère sans s’en préoccuper. Son téléphone déjà dans son sac à main, elle s’avance, en laissant imprudemment ses trois valises derrière elle, jusqu’à ce banc. Jusqu’à cet homme. Grand, très grand, il a une allure imposante, baraquée. Il a les cheveux blonds. Et ce charisme. Il est vraiment très, très attirant. Et, fidèle à elle-même, Cassey n’a pas réussi à résister à l’appel d'un bel homme. D’autant plus quand ce bel homme peut lui être extrêmement utile. Armée de son arme de prédilection, son sourire le plus ravageur, la jeune femme n’attend pas pour le saluer. – Bonjour ! Elle ne le connaît pas. Evidemment, elle ne connait personne dans cette ville. Elle est arrivée à New-York depuis moins de vingt minutes, après des heures passées dans un avion. Et tout ce qu'elle a vu, c'est qu'il fait beaucoup moins chaud ici qu'à Los Angeles. Elle a déjà perdu assez de temps à trouver un taxi, elle n’a aucune envie de perdre une minute de plus en galérant avec ses affaires. – Voilà, je viens tout juste d’arriver en ville… Et je me demandais si vous pourriez m’accompagner jusqu’à ma chambre d’hôtel. Et, comme si elle se rendait compte que ses mots pouvaient porter à confusion, elle laisse échapper un petit rire cristallin. – Hum, je m’exprime très mal. dit-elle comme pour s’excuser avec son sourire malicieux sur les lèvres. Quoique ses paroles ne sont sûrement pas dites si innocemment que cela. Elle sait comment agir avec les hommes pour les charmer, Cassey. Elle est surtout en train de minauder. – Ce que je veux dire, c’est que je vous en serais extrêmement reconnaissante si vous m’aidiez à amener mes affaires jusqu’à cet hôtel. explique-t-elle en désignant la bâtisse qui se trouve à quelques pas seulement d’eux. C'est vrai qu'elle a légèrement abusé de demander à Nikolaï de venir pour quelques mètres seulement. Mais, cet inconnu, lui, va peut-être l'aider de toute manière. Elle n'en doute pas à vrai dire, alors qu'elle croit bon de préciser avec une petite moue. – Je doute qu’il y ait un service pour les bagages. Vous êtes mon seul espoir d'arriver dans ma chambre avant la nuit. Elle a tout ce qu’il faut de la demoiselle en détresse mais toujours avec ce soupçon d’audace. Cette assurance de penser qu'il va accepter de l'aider alors qu'il ne la connaît absolument pas, cette assurance que seuls ceux qui ont l’habitude qu’on leur dise toujours oui peuvent démontrer. Elle en fait peut-être un petit peu trop, d’ailleurs, pour le coup. Mais elle veut à tout prix qu’il accepte, elle en a besoin. Et, en vérité, elle en a envie aussi.
Une cigarette de plus. Wes n'en était pas à sa première de la journée mais celle là, il considérait l'avoir mérité. Il venait de postuler dans un magasin de fringues, il n'était pas un grand friand de vêtements mais faire la sécurité dans ce domaine, ce n'était pas sans repos et il avait besoin de bouger. Ces dernières années avaient été plutôt tranquilles et peu sportives, et connaissant le taux de vols dans ce genre d'établissement, ça n'allait pas être l'occupation qui manquerait. Enfin sorti de son entretien d'embauche, il s'était laissé tombé sur ce banc, fatigué comme s'il sortait d'un interminable footing, il pouvait, prouver qu'il avait changer depuis son incarcération était un challenge à toute épreuve. La cigarette lui permettait de relativiser, même si un verre de whisky aurait eu plus d'effet mais il devait se contenir, en pleine journée ce n'était pas une bonne idée, il appréciait donc chaque bouffée de nicotine tout en observant le paysage autour de lui qu'il appréciait de plus en plus. C'était sans compter qu'on vienne le perturber dans son petit moment de bonheur. Wes se tourna sans dire un mot vers la jeune femme qui l'avait interpellé, une jolie demoiselle qui n'avait pas l'air d'ici, de par son accent mais aussi sa tenue, même après dix ans d'absence, il pouvait desceller les touristes des new-yorkais. Il la laissa expliquer sa situation, honnêtement il n'avait pas envie de bouger, il était bien là, sur ce banc à apprécier l'air frais de sa ville natale, mais sa bonne volonté lui donnait cette envie de l'aider. Il regarda la blonde de haut en bas et après une grande inspiration, se tourna de nouveau vers son paysage, il ne pouvait pas se permettre de parler à des femmes, il ne le devait pas, il avait trop peur. « J'ai pas le temps pour la charité, demandez à quelqu'un d'autre ! » Il avait peut-être été trop froid avec elle, il ne la connaissait pas mais avait le sentiment qu'il allait loupé une occasion dans cette nouvelle vie. Alors il se leva, et après avoir jeté sa clope par terre, il regarda la jeune femme qui allait partir quémander ailleurs. « J'ai peut-être un peu de temps à vous accorder finalement ! » lui cria-t-il. Elle l'avait entendu, il le savait, elle ne s'était pas retournée mais avait stoppé net son pas. Il s'avança alors doucement vers elle, voulant jouer les don juan très maladroit. « En échange d'un verre alors, c'est la moindre des choses, rien n'est gratuit ici vous savez ! » plaisanta-t-il, enfin presque, il espérait au fond de lui qu'elle accepte la proposition du verre, même si c'était un peu tôt pour s'aventurer vers une femme après dix ans d'abstinence involontaire. Il se décida donc à casser le malaise qu'il avait installé en montrant du doigt les valises. « Ce sont vos affaires j'imagine ? » Elle n'avait pas l'air d'être ici pour de simples vacances et Wes comprit rapidement qu'il avait peut-être trouvé cette chance de recommencer à zéro.
I see you there, Don't know where you come from, Unaware of the stare from someone, Don't appear to care that I saw you and I want you, What's your name? Cause I have to know it, You let me in and begin to show it, We're terrified cause we're headed straight for it, Might get it, Hear the song playing on background, All alone but you turn it up now, And everyone is rising to meet you, to greet you, Turn around and you're walking toward me, I'm breaking down and you're breathing slowly, Say the word and I will be your man, your man Say when And my own two hands will comfort you tonight, tonight, Say when, And my own two arms will carry you tonight, tonight…
▼▲▼
Elle ne s’inquiète pas d’importuner le bel inconnu, Cassey. Pas plus qu’elle n’imagine qu’il pourrait refuser son offre. De par sa position sociale depuis sa naissance d’abord, mais aussi sa personnalité en règle générale certainement, elle a l’habitude d’obtenir tout ce qu’elle veut, quand elle veut. Une mauvaise habitude. Elle énonce son petit discours avec tant d’aplomb qu’elle ne voit pas qu’elle dérange le pauvre homme qui n’a rien demandé. Elle ne s’en aperçoit pas, non. En réalité, tout ce qu’elle remarque, c’est ce regard avec lequel il la contemple de haut en bas, comme s’il tentait de jauger à qui il avait affaire. Mais ce regard se détourne d’elle finalement alors qu’il a pris sa décision. Non. Il lui dit non. La Californienne le fixe un instant sans réagir, interloquée, comme si elle n’était pas sure d’avoir bien entendu. - Eh bien, vous savez être accueillants, vous les New-yorkais. commente-t-elle sans retenue. Il est, hormis le chauffeur de son taxi, la première personne qui lui adresse la parole dans cette ville. Mais l’échange ne présage rien de bon pour sa future intégration. - Merci quand même, Monsieur « pas le temps pour la charité ». dit-elle avant de tourner les talons sans perdre davantage de temps. Vexée ? Elle l’est peut-être un peu. C’est qu’elle n’a pas l’habitude qu’on lui dise non, Cassey. En temps normal, cela l’aurait intriguée. Peut-être même que cela ne l’aurait que davantage incitée à approcher cet homme. Mais elle n’a pas de temps à perdre, encore moins avec ses valises laissées à l’abandon. Elle arrive justement jusqu’à elles lorsqu’elle entend à nouveau la voix du jeune homme. Elle ne se retourne pas, mais elle écoute néanmoins avec attention chacun de ses mots. Sans attendre, la belle fait volte-face pour lui adresser un sourire joueur sur les lèvres. - Je savais que vous feriez le bon choix ! Pas rancunière du tout, elle oublie déjà la froideur de prime abord de l’inconnu. Un peu plus encore quand il lui demande un verre en échange. - Je l’ignorais... Mais j’apprends vite. lui affirme-t-elle avec malice. La princesse acquiesce d’un simple signe de la tête quand il désigne ses affaires avant de prendre elle-même l’une des valises pour le laisser s’occuper des deux autres. Ensemble, ils se dirigent jusqu’à l’hôtel. Assez modeste, il ne paie pas de mine mais le réceptionniste les accueille avec un sourire courtois. - Cassey Warren. J’ai réservé une chambre pour la semaine. Elle donne son nom, en plus de ce futur lieu de vie, devant cet homme qu’elle ne connaît pas. Elle entend presque la voix de son frère qui la sermonne, mais elle ne l’écoute jamais vraiment, cette voix. Après avoir remercié aimablement le réceptionniste, elle se saisit de sa clef pour partir, avec son bel inconnu, jusqu’à sa chambre. Ils ne mettent pas longtemps à arriver. Elle retire aussitôt sa veste qu’elle lance négligemment sur le lit. - Hum c’est plutôt joli. Qu’est-ce que vous en dites ? demande-t-elle comme si son avis lui importait vraiment. Et, sans le regarder, elle s’approche déjà du mini-bar mis à sa disposition. - Qu’est-ce que je vous sers ? Vous avez de la chance, je sais préparer des cocktails de folie ! Elle sort déjà une bouteille de rhum en attendant la réponse de son nouvel ami. Son premier ami, surtout, dans cette immense ville qu’elle ne connaît pas. Autant qu’elle le bichonne.
Wesley s'était contenté d'un simple haussement d'épaule lorsque la jolie blonde tourna des talons, il n'avait que faire de ces touristes, il avait déjà assez à faire pour lui-même. Mais après réflexion, il se disait que ça pouvait être un pas en avant vers une rédemption possible, le bon dieu pourrait probablement le pardonner avec ça, pour toutes ces erreurs commises. Alors Wes revint sur sa parole, il l'interpella et changea d'avis, par chance, elle n'avait pas l'air de mal prendre son changement de caractère aussi abrupte soit-il. Après avoir regardé d'un nouvel oeil son interlocutrice, Wes esquissa un sourire lorsqu'il comprit qu'il avait conclut un marché plutôt intéressant avec cette jeune femme très attrayante, cette journée était pleines de bonnes nouvelles, il ne voulait en aucun cas qu'elle se termine pour le coup. Il s'occupa des deux plus grosses valises, sûrement par pure galanterie, mais aussi pour jouer les gros bras, son côté macho n'était jamais bien loin, surtout après dix ans d'abstinence. Le trajet ne fut pas si long que ça, il s'attendait à poser les valise à l'entrée de l'hôtel et à partir aussitôt, mais apparement ce n'était pas l'intention de la touriste. Cassey. C'était son prénom, un si joli prénom pour une belle femme que Wes ne manqua pas de retenir. Arrivés dans la chambre, Wesley observa la blondinette prendre ses aises, quant à lui, il restait à l'entrée, il n'osait pas trop bouger, il ne se sentait pas très à l'aise dans ce milieu si aisé. « C'est cool oui, c'est ... une chambre quoi ! » répondit-il gêné de devoir donner son avis dans un domaine qui lui était inconnu, à vrai dire il n'avait jamais eu l'occasion ni les moyens de dormir dans une chambre d'hôtel. Puis elle lui proposa un verre, comme c'était promis, alors il mit les mains dans ses poches, l'air encore plus mal à l'aise, il n'osait pas refuser mais ne pouvait accepter une quelconque boisson alcoolisée. « Juste un verre d'eau, ça suffira merci. » finit-il par choisir après plusieurs secondes de réflexions, c'était le choix parfait, il se trouvait qu'il avait soif et l'eau était un bon compromis. « Ce sont des raisons familiales qui vous ont poussées à emménager par ici ? » le demanda-t-il une fois les verres servis, il se doutait bien que sa question était un peu personnelle, mais sa curiosité était bien trop grande pour rester silencieux. Réalisant que les présentations n'avaient pas réellement été faites, il tendit la main vers Cassey et passa l'autre main dans ses cheveux qu'il avait décidé de laissé longs depuis sa sortie de prison. « Wesley ! Excusez-moi, j'avais complètement oublié de me présenter. Bienvenue à New-York du coup ! » Un sourire accompagnant son excuse, il avait eut sacrément de chance aujourd'hui.
I see you there, Don't know where you come from, Unaware of the stare from someone, Don't appear to care that I saw you and I want you, What's your name? Cause I have to know it, You let me in and begin to show it, We're terrified cause we're headed straight for it, Might get it, Hear the song playing on background, All alone but you turn it up now, And everyone is rising to meet you, to greet you, Turn around and you're walking toward me, I'm breaking down and you're breathing slowly, Say the word and I will be your man, your man Say when And my own two hands will comfort you tonight, tonight, Say when, And my own two arms will carry you tonight, tonight…
▼▲▼
C’est sans réellement réfléchir qu’elle laisse entrer le bel inconnu dans sa chambre d’hôtel. Elle lui est reconnaissante de l’avoir aidée à amener ses valises, elle se voit mal le congédier tout de suite. Et, en réalité, elle n’en a aucune envie. Il y a quelque chose, chez lui, qui lui plaît beaucoup. Peut-être le fait qu’il l’ait d’abord sèchement rembarrée avant de se reprendre pour l’accueillir avec plus de chaleur. Elle aime ce paradoxe, Cassey. Elle aime les hommes compliqués, sûrement un peu trop, les hommes énigmatiques. Mais ce n’est pas tout. Elle vient tout juste de débarquer dans une ville qu’elle ne connaît absolument pas. Elle n’a aucun ami ici, ce qui est peu habituel pour une femme en permanence entourée. Peut-être qu’il n’a pas été mis sur sa route sans raison, cet inconnu. Même si, en vérité, ce n’est pas tant qu’il a été mis sur sa route mais plutôt elle qui s’est invitée dans la sienne. Et voilà qu’elle l’entraîne dans cette chambre. C’est avec ravissement qu’elle la découvre alors que son interlocuteur, lui, est beaucoup moins loquace. Elle affiche un sourire amusé. – Pas faux. admet-elle, conciliante. Puis, il faut bien admettre que dans le cadre de son travail, elle a eu l’occasion de séjourner dans beaucoup, beaucoup d’hôtels. Sans s’en préoccuper davantage, la belle s’approche du minibar mis à sa disposition pour offrir ce verre qu’elle a promis à son sauveur. Mais, avec surprise, elle l’entend demander un simple verre d’eau. – Oh, vous êtes sûr ? demande-t-elle, un peu étonnée, car c'est lui qui en avait parlé, bien qu’elle récupère tout de même la bouteille d’eau pour leur en servir deux verres. Forcément, elle repose aussi la bouteille de rhum. Elle se rapproche de l’inconnu, lui faisant signe d’entrer au lieu de rester au coin de la porte. Elle ne répond pas immédiatement à sa question, elle le regarde avec un petit sourire alors qu’elle lui donne l’un des verres. Petit sourire qui s’agrandit avec amusement lorsqu’il lui tend la main avec beaucoup trop de politesse pour se présenter. – Merci ! Ravie de vous rencontrer Wesley. Je suis Cassey. dit-elle en serrant sa main, un petit air malicieux dans ses yeux qui ne quittent pas les siens. Il connaît son prénom, elle sait qu’il le connaît car elle l’a prononcé devant lui. Mais autant qu’il s’en souvienne, hein. Elle boit une gorgée de son verre puis reprend ensuite. – Pour répondre à votre question, je suis effectivement ici pour raisons familiales. Et aussi parce qu’il valait mieux que je m’éloigne quelques temps de ma ville natale. avoue-t-elle, l’air plus songeur, pensant un instant à l’homme qui attend toujours qu’elle rembourse ses dettes. Elle baisse les yeux, puis part s’installer sur son lit. – J’ai laissé ma fille ici, aux bons soins de son oncle, il y a quelques semaines… Je ne suis pas sûre qu’elle m’accueille à bras ouverts. confie-t-elle avec un petit sourire faible, un sourire un peu forcé. Car elle sourit tout le temps, Cassey. Même si, à l’intérieur d’elle, il y a cette peur qui la taraude.
Accueil
Sujet: Say when. (Wesley) 
Jeu 24 Jan - 17:47
– Mais Nick, tu ne vas quand même pas me laisser avec mes cinquante valises. (…) – Oui, bon, c’est une manière de parler. Alors ? (…) – Sympa, le frangin. (…) – Hum… Oui… (…) – Mais si je t’écoute. C’est faux. Son regard vient de se poser sur quelque chose, quelqu’un, de bien plus intéressant. Cet homme assis là, sur ce banc, depuis elle ne sait trop combien de temps. Elle vient juste de remarquer sa présence. A l’autre bout du fil, son frère est enfin en train de craquer, mais elle a déjà autre chose en tête. – Laisse tomber, j’vais me débrouiller ! On se rappelle. Elle raccroche pratiquement au nez de son grand frère sans s’en préoccuper. Son téléphone déjà dans son sac à main, elle s’avance, en laissant imprudemment ses trois valises derrière elle, jusqu’à ce banc. Jusqu’à cet homme. Grand, très grand, il a une allure imposante, baraquée. Il a les cheveux blonds. Et ce charisme. Il est vraiment très, très attirant. Et, fidèle à elle-même, Cassey n’a pas réussi à résister à l’appel d'un bel homme. D’autant plus quand ce bel homme peut lui être extrêmement utile. Armée de son arme de prédilection, son sourire le plus ravageur, la jeune femme n’attend pas pour le saluer. – Bonjour ! Elle ne le connaît pas. Evidemment, elle ne connait personne dans cette ville. Elle est arrivée à New-York depuis moins de vingt minutes, après des heures passées dans un avion. Et tout ce qu'elle a vu, c'est qu'il fait beaucoup moins chaud ici qu'à Los Angeles. Elle a déjà perdu assez de temps à trouver un taxi, elle n’a aucune envie de perdre une minute de plus en galérant avec ses affaires. – Voilà, je viens tout juste d’arriver en ville… Et je me demandais si vous pourriez m’accompagner jusqu’à ma chambre d’hôtel. Et, comme si elle se rendait compte que ses mots pouvaient porter à confusion, elle laisse échapper un petit rire cristallin. – Hum, je m’exprime très mal. dit-elle comme pour s’excuser avec son sourire malicieux sur les lèvres. Quoique ses paroles ne sont sûrement pas dites si innocemment que cela. Elle sait comment agir avec les hommes pour les charmer, Cassey. Elle est surtout en train de minauder. – Ce que je veux dire, c’est que je vous en serais extrêmement reconnaissante si vous m’aidiez à amener mes affaires jusqu’à cet hôtel. explique-t-elle en désignant la bâtisse qui se trouve à quelques pas seulement d’eux. C'est vrai qu'elle a légèrement abusé de demander à Nikolaï de venir pour quelques mètres seulement. Mais, cet inconnu, lui, va peut-être l'aider de toute manière. Elle n'en doute pas à vrai dire, alors qu'elle croit bon de préciser avec une petite moue. – Je doute qu’il y ait un service pour les bagages. Vous êtes mon seul espoir d'arriver dans ma chambre avant la nuit. Elle a tout ce qu’il faut de la demoiselle en détresse mais toujours avec ce soupçon d’audace. Cette assurance de penser qu'il va accepter de l'aider alors qu'il ne la connaît absolument pas, cette assurance que seuls ceux qui ont l’habitude qu’on leur dise toujours oui peuvent démontrer. Elle en fait peut-être un petit peu trop, d’ailleurs, pour le coup. Mais elle veut à tout prix qu’il accepte, elle en a besoin. Et, en vérité, elle en a envie aussi. 
Une cigarette de plus. Wes n'en était pas à sa première de la journée mais celle là, il considérait l'avoir mérité. Il venait de postuler dans un magasin de fringues, il n'était pas un grand friand de vêtements mais faire la sécurité dans ce domaine, ce n'était pas sans repos et il avait besoin de bouger. Ces dernières années avaient été plutôt tranquilles et peu sportives, et connaissant le taux de vols dans ce genre d'établissement, ça n'allait pas être l'occupation qui manquerait. Enfin sorti de son entretien d'embauche, il s'était laissé tombé sur ce banc, fatigué comme s'il sortait d'un interminable footing, il pouvait, prouver qu'il avait changer depuis son incarcération était un challenge à toute épreuve. La cigarette lui permettait de relativiser, même si un verre de whisky aurait eu plus d'effet mais il devait se contenir, en pleine journée ce n'était pas une bonne idée, il appréciait donc chaque bouffée de nicotine tout en observant le paysage autour de lui qu'il appréciait de plus en plus. C'était sans compter qu'on vienne le perturber dans son petit moment de bonheur. Wes se tourna sans dire un mot vers la jeune femme qui l'avait interpellé, une jolie demoiselle qui n'avait pas l'air d'ici, de par son accent mais aussi sa tenue, même après dix ans d'absence, il pouvait desceller les touristes des new-yorkais. Il la laissa expliquer sa situation, honnêtement il n'avait pas envie de bouger, il était bien là, sur ce banc à apprécier l'air frais de sa ville natale, mais sa bonne volonté lui donnait cette envie de l'aider. Il regarda la blonde de haut en bas et après une grande inspiration, se tourna de nouveau vers son paysage, il ne pouvait pas se permettre de parler à des femmes, il ne le devait pas, il avait trop peur. « J'ai pas le temps pour la charité, demandez à quelqu'un d'autre ! » Il avait peut-être été trop froid avec elle, il ne la connaissait pas mais avait le sentiment qu'il allait loupé une occasion dans cette nouvelle vie. Alors il se leva, et après avoir jeté sa clope par terre, il regarda la jeune femme qui allait partir quémander ailleurs. « J'ai peut-être un peu de temps à vous accorder finalement ! » lui cria-t-il. Elle l'avait entendu, il le savait, elle ne s'était pas retournée mais avait stoppé net son pas. Il s'avança alors doucement vers elle, voulant jouer les don juan très maladroit. « En échange d'un verre alors, c'est la moindre des choses, rien n'est gratuit ici vous savez ! » plaisanta-t-il, enfin presque, il espérait au fond de lui qu'elle accepte la proposition du verre, même si c'était un peu tôt pour s'aventurer vers une femme après dix ans d'abstinence involontaire. Il se décida donc à casser le malaise qu'il avait installé en montrant du doigt les valises. « Ce sont vos affaires j'imagine ? » Elle n'avait pas l'air d'être ici pour de simples vacances et Wes comprit rapidement qu'il avait peut-être trouvé cette chance de recommencer à zéro.