mauvaises ondes.

un vrai moulin à parole cette gonzesse. toujours obligé de se la ramener, de te faire sentir encore plus minable que tu ne l'es, là tout de suite, à t’égosiller pour une histoire de cul à deux balles. ce sont tes mots, oui, le jour où la pression était trop grande. le jour où tu n'avais aucun autre moyen de l'atteindre. ça te file la gerbe toutes ces conneries, tu cherches du secou dans le regard de reda, tu lui poses la question fatidique. celle qui ne te regarde pas. y'a aucune légitimité à tes actes, ni à tes paroles. nana le fait savoir, encore une fois, elle se sent obligé de l'ouvrir. ordonnant presque à ton frère de ne pas répondre. t'as envie de lui hurler de se la fermer, mais tes yeux ne quittent pas reda une seconde. tu passes une main dans tes cheveux, à l'écoute de ses paroles. quand t'étais en taule, un rire t'échappe. il se justifie maintenant, c'est pas ce que tu crois, évidemment. quand bien même, tu n'es pas en mesure de remonter le temps, d'effacer un passé qui ne t'appartient pas. ouais, j'vois. que tu souffles plus pour toi même. j'savais pas isma pour votre... fille. tu m'en as jamais parlé, pourquoi ? t'aimerais lui répondre, mais y'a ton ex qui s'en charge à ta place. la goutte d'eau qui te transforme en tempête. tu peux pas la fermer deux minutes ?! tu fermes les yeux pour contenir la colère grimpante, soufflant férocement par tes narines. t'en as pas marre de raconter de la merde. tourne ça comme ça t'arranges, crois ce qui t'arranges. t'as le souffle court, tu t'es rapproché d'elle, t'as surement envoyer valser les verres qui se trouvaient sur la table. t'en as même pas conscience. la vérité, c'est qu'elle te fait complètement dégoupiller nana, à tel point que tu pourrais frapper le premier venu. mais j'ai jamais été un lâche. que tu siffles, avant de lui tourner le dos, yeux sur reda maintenant. tu secoues la tête en le regardant. j'me tire. elle en vaut pas la peine. la tête haute, les iris vides.