|
| you're no good for me | reda | |
|
Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: you're no good for me | reda Dim 13 Jan - 19:38 |
| Affalée dans le canapé, seule, aucun bruit dans l’appartement. Les trois autres étaient sortis, te laissant tranquille, ne reconnaissant plus la personne qui avais pris ta place depuis une semaine. S’ils savaient… Tu étais simplement traumatisée. Habituellement, tu serais également sortie quelque part, les occasions ne manquaient pas à New York pour s’occuper un vendredi soir, surtout quand on a la vingtaine. Mais depuis une semaine, ton corps et ton esprit n’était tout simplement plus relié. A chaque bruit étrange, un craquement dans la pièce d’à côté, un grincement d’un volet d’en bas, tu devenais complètement parano, presque à en être apeurée. Plus aucune envie de bouger, simplement de rester sous un plaid ou sous la couette, à attendre le déluge. Ou quelqu’un. C’est ce que tu faisais ce soir, les yeux rivés sur ton téléphone portable, les jambes étendues sur les coussins, réchauffée par une couverture et simplement quelques bougies pour t’éclairer. Tu aurais pu allumer les lumières, mais tu n’avais pas envie de montrer à de possibles espions ta présence à l’appartement. Oui, c’était de la parano. Aucun message, ni appel, rien. 21h et toujours rien, depuis de nombreux jours. A croire qu’il t’avait définitivement rayé de sa liste, comme tu lui avais si subtilement fait comprendre en lui criant dessus une énième fois lors de votre précédente rupture. Précédente car ce n’était pas la première, ni la dernière, du moins tu l’espérais, encore. T’avais ce mec dans la tête depuis des mois, rien ne pouvait te l’enlever, pas même d’autres hommes. Alors qu’il ne fallait pas te mentir, tu avais carrément le choix. Mais tu n’étais pas comme ça, tu ne passais pas si facilement à autre chose et tu n’allais pas voir ailleurs, comme lui. Depuis une demi-heure, tu réfléchissais, pensais au fait que peut-être tu devais le mettre au courant pour ce qui t’était arrivé, ça le ferait peut-être revenir, sachant qu’on t’avait fait du mal, enlevée, laissée à l’autre bout de la ville, des menaces jetées à ton encontre. S'inquiéterait-il pour toi, s’il savait ? Non. T’étais juste trop conne, Isabelle. Tu rejetas ton téléphone sur le canapé et ferma un instant les yeux. Ce soir tu arriverais peut-être à dormir plus de deux heures d’affilées sans faire de cauchemar. Sans repenser à ce braquage qui avait foutu ta vie en l’air. Et tu t'assoupis. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Lun 14 Jan - 11:55 |
| t'y pense souvent à ziggy. c'est plus fort que toi, même quand t'essaies de l'oublier dans les bras d'une autre. tu penses à ses bras et à ses grands yeux bruns toujours virés sur toi. c'est dingue comme le temps passe vite, t'as l'impression que c'était hier quand t'es parti de chez elle en lui disant que c'était fini, qu'tu pouvais plus être à la hauteur et t'occuper d'elle comme elle le voulait. aujourd'hui, t'es dans la rue, encore, tu zones, les pieds accrochés au bitume pour pas rentrer chez toi. à l'appartement, t'étouffes un peu, de tout façon t'y passe que pour dormir et vendre un peu à ton voisin du dessous. t'es devenu l'ombre de ce quartier, toujours à traîner proche des emmerdes à l’affût du moindre billet, du moindre bobo a faire raquer. t'y trouve une certaine assurance, mais t'es pas infaillible comme t'aimerais le croire. y'a les flics au bout de la rue et tu les as pas vu. le gars que t'as enrôlé pour viser s'amuse à draguer les petites jeunes sur le bas-côté. juste eu le temps de jeter tes doses avant de te faire arrêter. il a rien contre toi ce connard, mais ça l'empêche pas de broyer tes mains en te joignant les poignets. t'as envie de lui hurler dessus en poussant ta rage à l'extrême, mais tu sais que c'est pas une bonne idée. alors tu la fermes jusqu'à ce qu'il parte en te menaçant qu'la prochaine fois reda, t'irais derrière les barreaux. tu souffles, réajustes ta veste adidas et ta casquette avant de marcher plus loin. continuer jusqu'à tomber sur sa rue, là où t'as passé tes journées à t'faire couvrir de l'amour que tu méritais pas. reda t'abuses, t'y va comme si t'avais pas brisé son cœur pour la énième fois. bientôt devant sa porte, pas fermée. ses abrutis de colocataires toujours aussi sécurisants. le son de la télé te mène jusqu'à elle, belle endormie sur le canapé, une mèche de cheveux voilant sa bouche que t'as déjà envie de dévorer. tu t'approches reda, en espérant qu'elle te frappe pas d'être revenu la voir sans raison valable. « ziggy » tu t’assoies à côté, main déjà posée sur sa cuisse que tu caresses pour la réveiller.
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Lun 14 Jan - 17:08 |
| Une heure que tu t’étais endormie sur le canapé, simplement habillée d’un débardeur et d’une culotte de ta couleur préférée, comme les roses qu’on t’offrait souvent et dont tu aimais tant sentir l’odeur embaumer la pièce et tes narines. Au chaud sous le plaid, tu n’avais pas bougé d’un millimètre malgré le cauchemar dans lequel tu étais vautrée. Pas l’un de ceux qui te réveillaient si rapidement que t’avais pas l’impression d’avoir dormi deux minutes, mais quand même un plutôt effrayant. Ça ressemblait vachement à la réalité. A ce qu’il s’était passé ce jour-là. T’avais pris ton café du matin, attaché tes cheveux en une queue de cheval et passé ta journée à rabâcher les mêmes choses aux clients qui souhaitaient souvent se marier ou faire une surprise pour un anniversaire, si seulement quelqu’un faisait ça pour toi. Quelqu’un en particulier. Mais tu pouvais pas choisir tes rêves. Ni tes clients. La journée était passée, puis tout à coup, des hommes masqués étaient entrés, armés jusqu’aux dents, bien plus qu’en réalité. Leurs yeux rouges sangs te fixaient, te hurlant dessus et te bâillonnant finalement pour t’emporter avec eux loin de la ville et de tes proches. Dans ce cauchemar inspiré de ton expérience, y avait pas le mec qui plaidait ta cause, contre les trois autres. Ils voulaient tous t’avoir un par un, puis te jeter sur la chaussée, comme une piètre poupée. Ca aurait pu vraiment arriver, t’avais eu de la chance. C’était autour du deuxième de sentir ta peau contre la sienne, de poser ses lèvres sur ton corps et de te maltraiter, quand tu ouvris les yeux, affolée. Le truc, c’est que tu te croyais encore dans l’rêve. Y avait bien un mec collé à toi, sa main froide qui te caressait sans que tu puisses dire grand chose. Mais cette fois-ci, tu hurles de terreur en reprenant tes esprits, accrochant tes ongles au canapé, rapprochant soudainement tes jambes contre ton torse et tu t’enroulas tel un enfant, le plaid tombé par terre dans l’action. T’avais refermé les yeux. Tu voulais pas revivre ça. Ce cauchemar. C’était pas vraiment arrivé, mais ça semblait si réel. Y avait cette même peur que tu avais ressentie ce jour là, attachée dans le fourgon, ou les pistolets braqués sur toi. Et puis t’entendis finalement sa voix, tu l’avais pas entendu la première fois. Tu captas pas les mots, t’ouvris juste les yeux. Ce n’était pas l’un d’eux. C’était lui. Puis, finalement, ça te revient, t’étais juste chez toi, sur le canapé. Mais comment diable était-il rentré ? Et puis, que faisait-il là ? Il voulait te faire souffrir, encore, lui aussi ? Qu’il en rajoute, au point où tu en étais ça ne ferait plus aucun mal. T’as pas dit un mot, les yeux exorbités, serrant tout ce que tu pouvais contre toi, sauf lui. Pour te protéger. De tout. Qu’est ce que tu veux…? que t’arrives simplement à dire. Habituellement, t’aurais juste crié une insanité. Parce que tu pouvais rien faire contre lui au final, à part lui jeter la pierre pour te lyncher. T’avais même pas remarqué, mais tu tremblais comme une feuille. Une feuille à la dérive.
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Lun 14 Jan - 20:43 |
| Y’a un truc qui saute aux yeux quand tu l’as regardé dormir. Une sensation d’instabilité qui transperce sur son visage pourtant si doux et posé. Tu t’attendais pas à la voir bouger, frissonner, d’habitude elle est bien plus calme quand elle dort, et ça t’es bien placé pour le savoir. Ça t’as prenait de la regarder dormir dans le lit, ses longs cils recouvrant ses yeux brillants et comme toujours tes mains qui se glissent sous les draps pour la tirer vers toi. Des bons souvenirs reviennent, toi t’as le sourire aux lèvres et tu t’attendais à tout sauf à sa réaction. Peut-être une claque au pire, mais pas un sursaut apeuré. Elle se relève en criant, un bruit qui te surprend, tu lèves les bras légèrement en essayant de pas trop insister. « c’est rien c’est qu’moi » tu tentes de calmer le jeu, mais tu vois dans ses yeux la peur qui l’anime. Tu voulais pas que ta présence l’a fasse réagir comme ça, tu voulais pas faire battre son cœur aussi vite, enfin, si mais dans un autre registre. Elle s’est recroquevillée en se posant loin de toi, sous le choc d’un truc que t’as pas prémédité, tu voulais juste parler, un peu, la voir surtout, mais ça s’passe pas bien pour l’instant. « calme-toi princesse, je voulais juste prendre des nouvelles » elle a des raisons de t’en vouloir, sa voix est agressive, ses bras tremblent encore quand tu essaies d’apaiser l’ambiance. Peine perdue ? Tu fais le doux avec elle, t’as envie de retrouver ça peau la, mais t’hésite un peu. Tu avances légèrement en continuant de la regarder dans les yeux. « T’as fais un cauchemar c’est ça ? J’suis la si tu veux. Respire ça va aller » Tu finis par la prendre dans tes bras, un élan sous couvert de sa peur qui l’empêche de bouger vers toi.
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Mar 15 Jan - 17:04 |
| Recroquevillée sur toi-même, contre l’accoudoir du canapé, t’as tes yeux noisettes plantés dans ceux de Reda. Quelle heure il est ? T’en sais rien, t’as même oublié quel jour on était. Ce soir, t’aurais dû aller voir ton meilleur ami comme tu le faisais depuis une semaine déjà, mais t’avais pensé pouvoir gérer ton angoisse, que ça allait mieux, que tout irait mieux. Mais en vérité, y a plus rien qui va chez toi. Quand est-ce que tout ça finira ? Cette sensation d’être inutile, faible, poussière. Il suffisait que tu regardes comment ton mec arrivait si bien à te remplacer. Comme si t’étais juste un pion parmi tant d’autres, et le pion il devenait ennuyeux, plus si attrayant, alors qu’il avait fait battre son coeur la première fois. Enfin, t’en sais rien. C’était peut-être que des salades, votre histoire. Ta vie, aussi. Pourquoi t’étais allée travailler dans cette putain de bijouterie, tu te le demandais trop souvent. Est ce que t’allais y retourner ? Chaque chose en son temps, pour l’instant, fallait juste que t’arrives à supporter la soirée. Et le réveil du lendemain. c’est rien c’est qu’moi qu’il lance, doucement, ça se voyait dans ses yeux qu’il t’avait jamais vu comme ça, autant fébrile. Autant effrayée. De lui. Alors qu’en fait, c’était pas de lui que t’avais peur, quoique tu devrais peut-être, ça te permettrait d’arrêter de t’accrocher à la perche qu’il te tend chaque fois qu’il met un pied dans ton espace vital. Mais ce soir, c’est différent. Tu penses à autre chose. calme-toi princesse, je voulais juste prendre des nouvelles il s’attendait pas à cette réaction sûrement, même s’il venait de rentrer par effraction, ou t’avais pas bien vérifié la porte cette fois-ci. Tu pourrais dire, qu’il les a ses nouvelles, et qu’il peut s’barrer. Mais y a pas de son qui sort d’entre tes lèvres. T’es à découvert, faible comme jamais, il pourrait bien se foutre de toi. Mais qu’est ce qu’elle a Zig aujourd’hui ? Larguée par quelqu’un d’autre ? Mais au contraire, il a l’air de comprendre quelque chose, tu sais pas quoi, et puis il peut pas savoir vraiment ce qu’il s’est passé. Le pourquoi du comment. T’aurais le courage de lui raconter ? Non, vaudrait mieux lire dans tes pensées. Tu veux pas revivre ça, même si c’était moins grave que dans ton cauchemar. T’as fais un cauchemar c’est ça ? J’suis là si tu veux. Respire ça va aller Tu reprends ton souffle, mais il est coupé à nouveau, comme s’il venait de te donner un coup de poing dans le thorax. Pourtant il te prend dans ses bras, se rapprochant, tu sens son odeur, t’aimerais rester contre lui toute ta vie, là, mais tu peux pas. T’es là ? Vraiment ? Oui, t’as quand même pas tout perdu, ta voix est soudainement revenue, avec l’absurdité qu’il venait de lancer. Tu te détaches de son emprise comme tu peux, repoussant ses bras d’un geste brusque. T’étais où la semaine dernière quand…. quand tu t’es faite agressée, quand t’as cru que t’allais mourir, quand ils t’ont laissé comme une pourriture à l’autre bout de la ville, quand ils t’ont menacé ta voix déraille, tu sens des larmes qui vont couler, mais tu les laisses pas. Il était pas là. Et non, rien ne va. Ça va pas aller béb... non ce surnom n'est plus d'actualité, pourtant t'arrives toujours pas à l'appeler autrement, mais tu reprends. T'as juste hésité une seconde. ...Reda, t’étais pas là, tu sais pas... t’avais une nouvelle fâcheuse tendance à pas finir tes phrases.
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Mer 16 Jan - 10:54 |
| Elle ne s’attendait pas à toi. En même temps, y’avait aucune raison pour que tu débarques comme un prince dans sa vie après l’avoir abandonnée lâchement, juste une t’amuser. Toi planté dans cette rue sombre, encore à moitié sonné par l’interpellation, t’avais ressenti le besoin de te blottir dans les bras de quelqu’un qui te connaissait. Malgré le malheur que tu peux bien lui apporter, c’est plus fort que toi Reda, tu la gardes en tête comme ce vieux souvenir d’inachevé. Mais elle ne veut pas de toi, ça se voit dans ses yeux brillants du cauchemar qu’elle vit encore. Tu la regarde, sa poitrine gonflée par cette respiration rapide et son souffle perdu. Elle parait si fragile là, sous tes doigts qu’elle rejette. L’évidence même. Sauf que tu te prends d’affection pour ce bout d’femme bloquée dans ses pensées, tu la vois s’accrocher à ses jambes pour se détacher de toi, quoi qu’il en coûte et ça t’blesse au fond. T’es rien pour elle, juste ce passé amer que tu lui insuffles à chaque fois que t’ouvres la bouche. Y’a ce reflet de ton visage dans ses yeux, la peur qui émane de son âme te perturbe, comme si tu étais la raison de tous ses maux, de ce cauchemar dont elle a tant de mal à se défaire. Elle ne répond pas tout de suite, tu combles le vide autant que tu peux, mais tu sens la vague venir frapper à ta porte comme un tsunami. T’es là ? Vraiment ? non pas vraiment bébé c’est sûr. Tu vas pour lui répondre, la bouche entrouverte, mais elle continue. T’étais où la semaine dernière quand… Tu tiques, ose un sourcil en commençant à comprendre. Enfin, t’essaye du moins, tout en prenant les coups sans rien dire. Ça va pas aller béb... léger sourire, mais elle ne finit pas sa phrase, et tu replonges dans le flou. ...Reda, t’étais pas là, tu sais pas. Elle dit rien. Elle ne veut rien avouer et ça te bloque. Avant, elle t’aurais tout raconté. Mais la rancune est tenace, légitime. Tu soupires en ne bougeant plus. Elle t’a repoussé ziggy, pour la première fois. Elle se défend comme elle peut face à toi qui veux continuer d’en savoir plus. « Me repousse pas bébé s’il te plait » Tu prononces ce nom délibérément, ce surnom qui lui allait si bien venant de ta bouche, tu oses malgré ta faute, en espérant qu’elle voudra bien te laisser approcher. « Je vois bien que ça va pas, tu peux tout me raconter, désolé si j’étais pas là quand il fallait, mais maintenant c’est le cas non ? » C’est plus fort que toi. Cette manie de vouloir retourner la situation en ta faveur. Mais elle sait Ziggy au fond, que tu fais ça pour elle et pas pour toi. Là tout de suite, tu veux lui faire sentir que t’es présent, pas pour les mauvaises raisons. Elle et toi c’était l’évidence, t’y crois même si t’es pas capable d’assumer autant d’amour et d’être à la hauteur de ses attentes. Ta main se pose contre sa joue pour la caresser légèrement avant de l’enlever. « J’suis là » Tu sens la faille, et t’insistes encore dans l’espoir de la voir replonger dans tes bras.
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Mer 16 Jan - 18:04 |
| Votre histoire était un peu du genre, fuis-moi, je te suis ; suis-moi, je te fuis. Depuis le début, dans le bar où vous vous êtes rencontrés la première fois, il y a de longs mois de cela, c’était un jeu, a qui gagnera le premier. Là, aujourd’hui, c’était un poil différent, une des deux parties avait complètement perdu mais n’osait pas l’avouer, mais c’était lequel des deux ? T’aimerais retourner quelques mois en arrière, ne pas accepter ce travail à la bijouterie, ne pas être rentrée dans ce bar ce soir-là, tu serais une personne complètement différente. Une autre réalité, où il n’y aurait pas Reda, ni le braquage, pas de tristesse, peut-être pas tellement d’amour non plus, mais ça serait peut-être mieux, non ? Tu le penses pas vraiment. Puis, le passé, c’est trop tard, on peut rien y changer. me repousse pas bébé s’il te plait qu’il te dit, alors que tu évites d’entrer en contact avec lui, parce que tu pourrais bien craquer, une fois de plus, surtout en ce moment où ta fragilité avait pris le dessus et dans ces instants-là, t’avais juste une envie : c’était qu’on pense à toi. Alors que c’était lui, il y a quelques jours, qui t’avait planté là, comme un pauvre jouet qu’il pouvait prendre à sa guise et le ranger quand il devenait inutile. Mais c’était pas qu’ça, pas vrai ? T’espérais, et parfois tu semblais voir quelque chose dans son regard, même si ses actions le montrait pas forcément. Tu te disais, que c’était pas encore le moment de tourner la page, qu’il allait regretter. Et bingo. Il se retrouvait là. Comme des aimants qui peuvent pas s’empêcher de s’attirer. Lui, il t’appelle toujours bébé, t’es toujours à lui malgré tout, alors que toi t’as essayé de paraître forte et de lui faire croire que tu l’avais définitivement rayé de la carte. Tu réponds rien, tu sens pas que ça lui fait du mal, t’es pas devin, il montre pas facilement ses émotions, contrairement à toi ce soir. T’arrives à te détendre un minimum, à relâcher l’emprise sur tes jambes, à relever le visage vers lui, essayant de paraître plus forte, pour un court instant. Vraiment court. Presque inexistant, car il enchaîne. Je vois bien que ça va pas, tu peux tout me raconter, désolé si j’étais pas là quand il fallait, mais maintenant c’est le cas non ? tes yeux se plantent dans les siens pendant qu’il t’dit qu’il est là. Maintenant. Qu’il s’excuse. Mais il ne sait pas pourquoi il dit ça, il sait pas ce que tu as, tu peux pas le laisser dans flou plus longtemps. Qu’il s’inquiète, encore un peu plus. Parce que t’aimes particulièrement quand on tient à toi. T’es pas du genre à en jouer, mais parfois, tu l’fais pas exprès. J’suis là qu’il finit par ajouter, pour te faire craquer, pour briser ce mur qui vous séparez pendant quelques minutes. Pour te faire finalement lâché ces quelques larmes que tu voulais pas montrer. Pas à lui, parce qu’il en a pas vu si souvent que ça, au final. T’essayais de pas passer pour une pauvre fille quand il t’avouait qu’il était allé voir ailleurs, encore. Tu t’énervais, c’était plus simple. Mais là, t’étais pas d’attaque pour une énième dispute. Sa main qui effleure ta joue, ton corps et ton cœur qui est attiré vers lui, prisonnière de cet amour qui est né mais a pas l’air de mourir. Jamais. T’as pas les forces pour lutter. Alors tu te blottis dans ses bras, doucement, tu veux te sentir en sécurité, pas parler. Tu veux pas revivre cet événement, mais t’es obligée de le faire pour lui expliquer. Alors tu ravales tes larmes, te relève, laissant une main gelée et tremblante sur sa jambe. T’as dû entendre parler d’un braquage, y a pas longtemps de ça, des mecs qui ont pris un otage. Tous les gens du coin en parle. Mais il a pas fait le rapprochement avec ton boulot, peut-être qu’il pensait pas que ça pouvait t’arriver à toi. Et puis ce soir-là, maintenant que t’y penses, pendant que t’étais en train de vivre la pire soirée de ta vie, il était peut-être en train de prendre plaisir à se faire une autre meuf que toi. Qu’est ce que t’en sais. Alors tu débales des mots, entre la colère, la tristesse et la peur. Ils sont arrivés, ils nous ont menacé avec leurs armes pour leur donner tout ce qu’on avait, mais il y avait plus grand chose dans la caisse, ils ont pas gagné grand chose. Pas assez j’imagine. Et j’ai peur qu’ils reviennent. Pour moi. Et les larmes qui retombent sans un bruit, t’as pas le courage de le regarder dans les yeux, t’es redevenue une petite fille, Zig. Personne peut te protéger de la vie. Des autres. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Jeu 17 Jan - 16:49 |
| C’est la première fois que tu la vois douter comme ça. Y’a des images qui défilent dans sa tête sans que tu puisses les voir et ça t’rend vide toi aussi. T’as jamais su t’attacher réellement, même pas à elle qui pourtant a partagé ton quotidien pendant un bon moment, plus que n’importe qui. Mais tu sais écouter quand il faut, quand on te le demande, même si tu ne comprends pas tout. Et là c’est étrange, ça te dérange de la voir apeurée comme ça, tu commences peu à peu à imaginer le pire. Ça ne fait pas longtemps pourtant que t’es parti en la laissant derrière toi, plus de protection, plus de toi à qui rendre des comptes. Mais tu te pointes quand même chez elle, reprends tes marques et poses tes mains sur son corps en reprenant tous tes droits. C’est plus fort que toi, tu sais qu’elle a besoin de ça. Qu’elle a besoin de toi, là maintenant. Alors tu restes, tu prends les devants en essayant de la rassurer tant bien que mal. T’es pas un bon gars Reda, tu sais que tu lui fais du mal à chaque fois que tu la croises, mais c’est plus fort que toi, cette fille-là, elle t’attire quoi que t’en dise, c’est peut-être la facilité aussi, tu sais qu’elle sera toujours là et pour preuve, elle vient enfin de caler contre toi. Tu l’accueilles comme avant, pose un bras autour de son cou en déposant un baiser dans ses cheveux. Parfum que tu retrouves avec douceur malgré sa main tremblante posée sur toi. Tu ferais tout pour l’aider à se calmer, mais tu l’écoute surtout, parce qu’elle a ce poids sur le cœur dont elle doit se délivrer. Elle ouvre la bouche et tu la regardes l’air dubitatif, elle parle du braquage, bien sûr que t’en as entendu parler, mais c’est quoi le problème ? T’as aperçu la larme couler sur sa joue, et à mesure que les mots sortent, tu vois ses lèvres trembler à leur tour et la douleur qui explose dans ses mots, ça te prend en joug. Ils sont arrivés, ils nous ont menacé avec leurs armes pour leur donner tout ce qu’on avait, mais il y avait plus grand chose dans la caisse, ils ont pas gagné grand chose. Pas assez j’imagine. Et j’ai peur qu’ils reviennent. Pour moi. Tu te prends ça en pleine gueule, impensable pourtant, mais c’est bien arrivé, ça lui est arrivé à elle. Ta Ziggy, belle et frêle, tu l’imagines dans la tourmente et la peur au ventre. Toutes ces émotions ressortent en quelques souffles entrecoupés et ça te brise un peu à l’intérieur. Tu la sers un peu plus fort, conscient de l’épreuve qu’elle vient de passer, souvenir qu’elle te dépose à cet instant où tu pensais la retrouver moins tourmentée. Un peu de colère qui vient frapper, toi, t’as rien du bon samaritain non plus, mais ça te touche qu’elle se sente aussi peu en sécurité. « Ok j’comprends mieux… » Ta main se pose sur son visage, la poussant légèrement à te faire face. Ton pouce essuie une larme au passage. Elle est trop belle Ziggy, même quand elle pleure et ça t’as toujours tendance à l’oublier, mais là ça te saute aux yeux. « Jamais ça se reproduira bébé, j’le promets » Tu soupires légèrement en la regardant, tu veux la rassurer malgré tes décisions précédentes, que ce soit avec ou sans lui, il sera toujours là. « Et ils t’ont emmené comme ça ? Pourquoi ? Tu les as vu ? » Sûrement trop de questions mais ça te démange maintenant qu’elle a avoué. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda Ven 18 Jan - 16:30 |
| Te blottir contre lui, c’était pas la meilleure des idées, mais c’était la plus facile. C’est celle qui te réconforterait un peu plus, celle qui te ferait sentir spéciale, même si tu ne l’étais pas. Mais tu restes pas longtemps contre son corps, à sentir son odeur, à te laisser entourer par ses bras, parce que même si c’est simple comme ça, demain ça ne sera plus pareil. La semaine d’après non plus. Il y a toujours un hic entre vous. Avec lui. Là, t’avais peut-être eu un coup bol d’avoir été prise en otage, t’avais une raison valable de te morfondre et de lui demander de l’attention. Parce qu’au fond, c’est ça que tu voulais, un peu d’attention, d’l’amour aussi, même si tu sais plus si lui il en est capable et même s’il en a été capable un jour. Malgré tout, t’en profiterais, que ça dure dix minutes ou une heure. Il était venu par lui-même, c’était déjà ça, t’essayais de te conforter à cette idée. Ok j’comprends mieux… qu’il souffle dans ton cou, tu te relèves finalement, pire que tout à l’heure. D’en reparler, ça devient concret. Réel. C’est vraiment arrivé. Alors ça te fait replonger dans les abysses de ton esprit et de ta parano. Tout le quartier était au courant pour le braquage, et même si les flics avaient pris l’affaire en main (sans rien trouver de valable pour l’instant, pas un nom, pas un visage), qu’est ce qui en empêcherait d’autre de faire pareil ? Il y avait un tas de magasin à New York qui attendait les portes ouvertes de se faire dévaliser. Et d’autres gens à traumatiser, au passage. Y en avait des milliers comme toi dans cette situation, ça arrivait tous les jours dans le même, pourtant ça t’avait jamais traversé l’esprit avant. Ton monde était trop ensoleillé, en couleur, tu n’étais jamais seule. T’aidais même ceux qui en avaient besoin, jamais tu n’aurais pensé que ça t'arriverais à toi, Isabelle Adkins. Et souvent, ça arrive quand on s’y attend le moins. C’était ce qu’il s’était passé. Et les braqueurs étaient sûrement des jeunes que t’avais déjà croisé dans le quartier. Tu les avais même peut-être aidé un jour, sans le savoir. Rien que d’y penser, tu en avais des frissons. Finalement, il balaye tes larmes de ses doigts, d’un geste doux, il te force un peu à le regarder dans les yeux. A faire face à ce qu’il comptait dire. Tu t’attendais plus au pire, puisque le pire était déjà arrivé maintes fois par le passé. Jamais ça se reproduira bébé, j’le promets une promesse de plus qu’il tiendra sûrement pas, parce qu’il est comme ça Reda, tu peux lui faire confiance, mais faut pas non plus trop espérer. Puis il te dit ça, comme s’il connaissait les gens qui avait fait ça ou d’autres criminels, qu’il pouvait contrôler leurs actions. Mais c’est impossible. Personne n’est en capacité de faire ça. Il ne peut pas être partout, à te protéger. Et tu lui demandes pas ça, t’as pas besoin de protection, juste un peu d’amour. Il doit bien voir dans ton regard que t’y crois pas, à ses paroles. Même s’il te veut que du bien, cette fois-ci, te faire passer ton angoisse, te calmer, tu pourrais le remercier pour ça si t’avais pas encore un peu de rancoeur au fond de ton être. Comment tu peux en être si sûr ? que tu lâches, presque en un murmure, tes yeux dans les siens. Et juste quand tu pensais que t’allais plus en parler, que tu ne souhaitais pas partager des détails. T’avais déjà tout raconté à la police, de toute manière, t’avait rien vu de très utile. C’est pas comme dans les films, t’as pas le temps de remarquer les indices qu’ils sèment derrière toi. T’as simplement vu leurs yeux qui te fixaient, leurs mains qui t’aggripaient pour te faire monter dans le van, leurs voix qui te gueulaient de tout mettre dans les sacs et de la fermer. Mais Reda, il veut en savoir plus. Et ils t’ont emmené comme ça ? Pourquoi ? Tu les as vu ? A quoi ça lui servirait de savoir ? C’était trop tard, et puis il pouvait rien faire lui non plus, à part attendre qu’on les retrouve. Sauf s’il avait entendu des choses. Tu soupires, relevant une de tes mèches de cheveux qui était retombée sur ton visage apeuré. Désespéré, presque. Tu reprends du cran, à peine. T’es devenu flic maintenant ? presque ironique, lui qui les fuyait comme la peste. Tu savais ce qu’il faisait de sa vie, ça avait pas toujours été le cas. Au début, t’y avais pas cru, puis au fil du temps t’avais arrêté d’essayer de le faire changer d’avis. J’étais pas dans leur tête, j’sais pas pourquoi ils ont fait ça, sûrement pour avoir une protection si ça tournait pas en leur faveur. Va savoir ! Ils auraient très bien pu me tuer, si y en avait pas un qui... A nouveau, tu laisses ta phrase en suspens. Te remémorant le son de la voix de celui qui avait des remords, qui n'était pas dans les mêmes baskets que ses potes. Qui voulait pas laisser de traces derrière lui. Tu laisses tomber ton visage entre tes mains, si tu pouvais tout oublier de cette histoire, ça serait tellement mieux. |
| | | Contenu sponsorisé;
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: you're no good for me | reda |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |