j'voulais que notre vie soit fantastique (celeste) (-18)

j'voulais que notre vie soit fantastique

celeste & vince

Tu les aimes ces moments, où il n’y a plus que vous, ou rien d’autre n’existe, ou rien d’autre n’est important. Quand elle est là, à se donner à toi, rien qu’à toi, qu’il n’y a plus d'autres hommes, d’autre femme, qu’il n’y a personne d’autre pour gâcher vos plus beaux moments, votre amour. Tu l’aimes Céleste, depuis le premier jour. Tu l’aimes comme tu n’as jamais aimé personne d’autre avant, tu le sais, même si la plupart du temps tu refuses de te l’avouer, de voir la vérité en face. Pourtant t’es là, tu vibres pour elle ce soir, t’a les mains expertes sur son corps, les courbes que tu connais par cœur, que tu pratiques souvent. Tu pourrais la dessiner les yeux fermée Céleste, décrire chaque partie de son corps, son odeur, son gout. Tu caresses ses cuisses de ta bouche, y dépose des galaxies de baiser, jusqu’à remonter au creux de ses reins, y appliquer quelques baisers chauds, y caresser toute son intimité pendant qu’une de tes mains caresse l’un de ses seins. Elle gémit, se cambre, tu la sens sous tes doigts, tu caresses sa peau. Elle souffle un je t’aime impatient, se redresse un peu pour venir te chercher, trouver refuge dans ton cou, t’emprisonner entre ses jambes. Tu te hisse un peu sur le canapé, la laisse t’entourer de tout son corps, ses jambes autour de ta taille, ses bras autour de ton cou. Un dernier souffle quand elle te dit qu’elle a envie de toi, qui déclenche un sourire satisfait sur tes pulpeuses. Tu laisses ses mains guider par son désir descendre jusqu'à ton jean, faire sauter la ceinture, le bouton, y passer une main pour quelques caresses par-dessus le tissu. T’en profite pour la tenir contre toi, la serrer un peu plus fort, t’attaquer à son cou pour y déposer quelques marques. D’un geste rapide tu fais glisser ton jean le long de tes jambes, te débarrasse des derniers bouts de tissu qui t’encombre. Un bras qui entoure ses hanches, tu la retournes contre toi, position assise, tu prends place au creux de ses reins, la pénètre dans un souffle rauque. Le souffle qui vient mourir contre sa peau, tes lèvres qui la cherche, trouvent les siennes pour l’embrasser. Tu la retiens là, une main dans sa crinière blonde, tu la retiens contre toi, tiens ta poupée pour mieux t’en amuser. Tu cherches chacun de ses souffles, donne le rythme à chaque coup de bassin que t’assène contre ses hanches. T’entoure ses reins de ton autre bras, la serre contre toi, crée une prison de passion fiévreuse. Tu sais pas toujours lui dire à quel point tu l’aimes Céleste, tu trouves pas toujours le bon mot, les bonnes paroles. Mais ça, ça tu sais faire, l’aimer avec ton corps.

il n’y avait plus rien qui comptait. seulement vince, seulement toi. seulement vous. votre amour et cette passion qui vous avait toujours lié. et ça te faisait du bien, de le retrouver. de le sentir. tu soupirais longuement en venant le caresser, habilement et tu te pinçais les lèvres. vince te serrait contre lui et venait sucer ton cou pour y laisser sa marque, te faisant gémir un peu. il terminait par se débarrasser de ses vêtements et tu le regardais faire, glissant tes doigts dans tes cheveux en respirant déjà plus fort. tu savais que ça allait être intense, tu savais qu’il allait te donner le plaisir que tu méritais. il venait alors entourer tes hanches pour te redresser contre lui et tu lâchais un râle de plaisir quand il se logeait en toi. tu soupirais longuement et tu le serrais contre toi, plongeant ton regard dans le sien. « vince… » tu soufflais dans un soupir de plaisir, gémissant contre ses lèvres, soupirant et soufflant à chacun de ses coups de rein. il t’emprisonnait entre ses bras et tu gémissais plus fort en glissant ta main contre son cou, avant de bouger à ton tour contre lui, l’emmenant au fond de toi en soupirant contre ses pulpeuses. tu ondulais du bassin sur lui en massant sa nuque, y enfonçant légèrement tes ongles en te cambrant et en le serrant plus fort contre toi. tu le désirais, tu l’aimais, et tu voulais lui montrer. peu importe ce qui se passerait dans les jours à venir, peu importe si tu devais avoir peur pour lui, désormais. pour l’instant, tu étais dans ses bras, et il n’y avait que ça qui comptait. tu soupirais plus fort en accélérant tes mouvements sur lui et tu venais écraser tes lèvres contre les siennes en soupirant, la respiration anarchique.

j'voulais que notre vie soit fantastique

celeste & vince

Elle est la seule à savoir provoquer ce sentiment en toi, à réveiller cette flamme qui t’anime, qui consume la passion qui t’anime et t’envahit. Tu ne penses plus à cet instant. Tu ne penses plus au braquage, aux conséquences, au fric qui ne suffira pas pour te barrer d’ici, pour emmener Staz dans ta valise et te la couler douce au soleil, tu ne penses plus aux flics et à leurs sirènes hurlantes, ni même à cette fille, les dommages collatéraux de vos actions. Tu ne penses plus à rien, tu n’es là que pour elle, seulement pour elle, t’offrant tout entier à ses mains expertes et ses baisers fiévreux. Tu voudrais la garder là, pour toujours contre toi, ses seins nuent sur ton torse, peau contre peau, cœur contre cœur. Elle souffle, un gémissement qui résonne quand tu la portes-la, trouvant ta place entre ses reins. Parce que c’est là que t’aime te trouver, là quand elle ne pense plus à rien non plus, quand elle se donne sans se poser de questions. Elle gémit ton nom, tu en frisonne davantage, donnant le rythme avec tes reins, les coups pour chaque mesure de cette chanson que vous connaissez déjà par cœur. Et tu la sers un peu plus fort, emmêlant ses cheveux autour de tes doigts, les empoignant légèrement pour qu’elle t’offre l’espace de son cou, de ses seins, pour que tu puisses y déposer une constellation de baiser, goûtant sa peau, laissant son parfum t’enivrer un peu plus. Sentir le feu qui parcoure ton corps, tes veines, chaque réseau qui compose ton corps et tous ses membres. Le feu qui t’envahit, se propage, attiser par son souffle sur ta peau. L’explosion qui fait rage dans ton corps, qui libère un souffle rauque, un râle qui vient mourir contre ses lèvres quand tu l’amènes à toi, quand tu la tiens là, caressant ses lèvres. Le cœur s’emballe, les mouvements cessés, le calme après la tempête, pourtant tu la gardes là contre toi, encore quelques minutes, une accalmie, un moment de grâce avant que tu ne te détache d’elle, accordant un dernier baiser sur ses lèvres rosé. Puis tu quittes son corps, la chaleur de sa peau, tu ramasses pas les vêtements qui jonchent le sol, les jeans ou s’échappe la carte d’identité de la bijoutière, ton pull et le reste, « tu me rejoins ? », tu t’éclipses dans la petite salle de bain qui jouxte le salon. Tu fais couler l’eau chaude sur ton corps, sur ton crâne, les questions qui reviennent par milliers, comme si elle ne t’avait jamais vraiment quitté, un répit de courte durée. Et après Vince ? Qu’est-ce que tu vas faire ? Est-ce que Celeste sera toujours là ? Si tu te fais arrêter, est-ce qu'elle viendra te voir en prison ? te rendre visite ? Est-ce qu’elle continuera à t’aimer malgré tout ?

tu gémissais plus fort, murmurant son prénom à chaque coup de rein qu’il t’offrait. fiévreuse, la peau moite, tu le laissais te posséder, tu te donnais à lui avec tout l’amour et la passion que tu ressentais. tu ne voulais plus penser à rien, seulement à ne faire qu’un avec vince. tu levais la tête vers le ciel en soupirant et en gémissant de plaisir et tu le laissais déposer ses lèvres sur ta peau fine, appréciant ses baisers chauds contre ton épiderme. tu fermais les yeux en bougeant en même temps que lui, pendant de longues minutes, et tu terminais par exploser de plaisir quasiment simultanément avec le jeune homme. tu frémissais, le gardant contre toi, le serrant plus fort, ton palpitant s’accordant avec le sien à la perfection. tes lèvres caressaient les siennes lentement et tu appréciais cette plénitude typique aux moments après l’amour, après la passion. tu soupirais finalement et tu l’embrassais une dernière fois, te défaisant de son étreinte. tu te laissais tomber sur le canapé, totalement nue et tu acquiesçais lentement à ses mots. « j’arrive. » tu soufflais en glissant tes mains dans tes cheveux en te pinçant les lèvres, avant de fermer les yeux et te lever, avant de trébucher un peu sur son jean. tu le prenais pour le poser sur le canapé et tu fronçais les sourcils, te pinçant les lèvres en voyant la carte d’identité dépasser de la poche, pensant naïvement que c’était la sienne. mais tes yeux bleus croisaient ceux de la bijoutière et tu te crispais, fermant les yeux en te pinçant l’arête du nez. tu reposais délicatement la carte dans la poche du pantalon de vince et tu te dirigeais vers la salle de bain, glissant aussitôt sous la douche, près de vince. ta poitrine contre son dos, tes lèvres qui trouvaient bien rapidement sa nuque. tu glissais ta main sur son bas-ventre lentement, venant prendre son intimité un instant entre ta main experte pour le caresser, dernier moment de tendresse avant une énième tempête. « pourquoi t’as la carte d’identité de la bijoutière dans ton jean ? » tu demandais alors, cash. t’avais pas envie de passer par quatre chemins, ni de lui cacher le fait que tu l’avais vu. « tu comptes aller lui rendre calmement ? ou alors tu attends qu’elle tombe de ta poche et que quelqu’un te crame ? » tu demandais, désormais totalement ironique. cette situation était bien assez compliquée sans qu’il ait besoin de ramener des preuves de son crime jusqu’à chez lui.

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celeste & vince

L’aimer jusqu’à en perdre ton souffle, t’épuiser sur son épiderme, user tes lèvres à trop l’embrasser. Puis sentir dans tout son corps les sensations qui la secouent, le feu que tu as su créé au creux de son ventre, qui se répand dans tout le sien, peu après toi. Un moment unique, si peu vécu, si souvent aimé. Le seul moyen de vous faire taire, de vous aimer en silence, sans crise, sans rage, sans pleurs, sans insultes. Sans fracasser vos cœurs. Ou du moins d’une façon bien plus plaisante. Le silence de vos ébats se meurt contre les murs, laissant à vos oreilles un bourdonnement incessant, un calme absolu. Le calme après la tempête. Le souffle encore court, le cœur encore battant, griser de la fièvre que vous avez partagée. Tu l’embrasses, un baiser au bord des lèvres avant de la libérer de tes bras, de te libérer d’elle à ton tour, te lever sans perdre de temps, nu comme un ver tu lui proposes de te rejoindre dans la salle de bain. Parce qu’elle t’a manqué, parce que tu n’as aucune envie de la quitter maintenant, parce que chaque seconde loin d’elle te paraît être une éternité quand tout est bien, quand tout est beau comme ça, quand vous vous aimez pour de bon. Tu rejoins la petite salle de bain, l’eau chaude qui dévale ton corps, détend tes muscles, étale le savon qui embaume déjà là pièce. Tu fermes un instant les yeux, sans l’entendre rentrer, tu la sens juste s’approcher, le corps qu’elle colle au tien. Tu aimes son contact, te laisse faire, poupon docile. Elle passe ses bras autour de ta taille, ses mains experte qui s’approche dangereusement de ton bassin, un peu plus bas jusqu’à venir caresser ton intimité. Tu souffle un peu, surpris mais pas mécontent. Ses lèvres dans ta nuque, tu t’apprêtes à te retourner quand elle ouvre la bouche, quand tout ton corps se tend aux premiers mots qu’elle lâche. La carte d’identité. La bijoutière. Isabelle. Elle te demande alors, ce qu’elle fait dans la poche de ton jean, si tu comptes lui rendre, la garder, te faire prendre. Tu soupires, attrapant ses mains pour les défaire de toi, te retourne vers elle. Tu l’observes un moment, les yeux bleus mais le regard noir, quitte la douche sans un mot. Une serviette autour de la taille, tu lui tourne le dos. « Et je peux savoir depuis quand tu crois avoir le droit de me faire les poches ? », une serviette sur ton crâne, tu frottes tes cheveux, retrouvant le silence bercé par le bruit de l’eau. Nouveau soupire, tu te tournes enfin vers elle. « tu veux tout savoir ? », tu lances la serviette dans le panier à linge. « Je dois la surveiller, la carte c’est juste un moyen de pression au cas où elle aurait envie de parler aux fed », ou aux flics. T’enfile ton boxer, ton jean, relève la tête vers elle. « Pourquoi tu gâche toujours tout Cel ? »

vince attrapait tes mains pour défaire ton étreinte autour de son corps et tu rencontrais ses yeux bleus. il te regardait durement, visiblement en colère. vous vous observiez un moment, en chien de fusil, et il terminait par quitter la douche. si facile. tu l’observais, t’adossant nonchalamment contre le carrelage de la douche et tu soupirais. « je ne te fais pas les poches, elle est tombée de ton jean, au salon. » tu soufflais en arquant un sourcil, secouant un peu la tête. comme si tu avais besoin de te justifier, de toute façon. c’était pas toi qui créait toute cette situation de merde. tu laissais l’eau couler sur ton corps, sans vraiment y faire attention. vince séchait son crâne, se tournait vers toi. il terminait par t’expliquer que la carte d’identité était un moyen de pression et tu secouais la tête, ricanant finalement quand il te demandait pourquoi tu gâchais tout. « moi je gâche tout vince ? c’est moi qui gâche tout dans l’histoire ? » tu demandais alors en sortant à ton tour de la douche, l’observant se rhabiller rapidement. tu éteignais l’eau furieusement et tu le regardais, entièrement nue face à lui. tu t’en foutais. « non, tu gâches tout. tu as commencé à tout gâcher à partir du moment où tu as décidé de faire ce braquage. tu as tout gâché quand tu m’as laissé pendant trois jours sans nouvelles de ta part. tu as tout gâché quand tu as décidé de te prendre pour un putain de gangster. et maintenant, tu es dans la merde. et maintenant, je suis ta putain de complice dans tout ça. » tu sifflais, énervée. putain, mais quel égoïste. « t’as cru quoi vince ? que t’allais braquer une banque, revendre les pierres, toucher le pactole et te barrer à l’autre bout du monde ? putain mais tu pensais vraiment que ça allait se passer comme dans les films ? » tu hurlais désormais en venant frapper son torse de tes poings. tu lui en voulais, terriblement. parce qu’à cause de lui, parce qu’à cause de l’amour que tu lui portais, tout pouvait partir en fumée du jour au lendemain. ce que tu avais mis des années à construire, ta carrière qui venait juste de commencer, votre relation, tout ça. tu le regardais, des larmes dans les yeux. des larmes de colère, des larmes de tristesse. « t’aurais pu finir avec une putain de balle entre les deux yeux, et c’est moi qui gâche tout ? putain mais va te faire foutre ! » tu soufflais en sortant de la salle de bain pour récupérer tes affaires, reniflant bruyamment alors que les larmes brouillaient ta vue, et tu te rhabillais rapidement, essayant de contrôler tes sanglots.

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celeste & vince

C’est comme ça avec Céleste, tu devrais pourtant y être habité. Des hauts, puis des bas, des montagnes russes ou la descente sont toujours plus vertigineuses, l’atterrissage toujours plus catastrophique. Tu’aurais dû le savoir, le sentir venir, la tempête qui ferait rage après le calme. Ça ne dure jamais très longtemps de toute façon. Pourtant ça aurait pu être différent, vous auriez pu passer une soirée enlacer l’un avec l’autre, roucoulant des mots doux, se faisant des promesses sur l’oreiller. Un couple normal, un foyer baigné d’amour. Et non. Non parce que Céleste trouve toujours le moyen de tout gâcher. De tout foutre en l’air. Elle te rejoint, s’enlace autour de toi, puis lâche la bombe. La carte d’identité qu’elle a trouvé, fouiller tes poches, ça t’agace. Tu quittes sans un mot la douche, enroule une serviette autour de toi, l’observe, las. Elle gâche tout Céleste. Toujours. Tu te rhabilles, alors qu’elle te rejoint, coupe l’eau, laisse la salle de bain embué d’une douce chaleur. Ce serait pourtant parfait pour l’enlacer, la serrer contre toi et lui dire à quel point elle t’a manqué, à quel point tu l’aimes et à quel point t’es désolé de lui avoir fait tant de soucis. Mais non. Tu n’en fais rien. Et tu n’en feras rien parce que ça bouillonne sous ton crâne, la tempête qui fait rage, occulte tout le reste. Un tapis noir derrière tes yeux. Elle continue Céleste, hurle à présent, fait trembler les murs. Elle brasse des reproches qui s’ancre un à un, dans ton cerveau. Des reproches sur le braquage, sur ton silence, ton absence, sur les risques encourue. Elle ne comprend pas, comprend pas toutes les bonnes raisons que tu peux avoir pour faire ça. Elle s’énerve, martèle ton torse de ses petits poings fermés. Tu la laisse faire, silencieux, impassible. Te laisse secouer sans rien dire, sans même broncher. Tu vois ses yeux qui se trouble légèrement, les larmes qui l’envahissent, qu’elle retient, préfère hurler pour se libérer. Elle a la fierté qui bloque, qui fait coincer la gorge, pleurer les yeux. Ce serait mentir si tu disais qu’elle ne fend pas le cœur, que ses mots ne te touchent pas, ce serait mentir si tu disais que tu n'as pas envie de tout arrêter aussi à cet instant. Tout arrêter, et la prendre dans tes bras, la serrer contre ton cœur et lui murmurer que tout ira bien. Mais tu le fais pas. Parce que y a ta fierté aussi de ton côté, qui bloque. Bloque tes bras. Il y a les mots qui résonnent, ceux qui disent que tu’aurais pu finir avec une balle entre les deux yeux. T’aurais pu c’est vrai. Est-ce que ça l’aurait impacté ? Surement. Peut-être. Tu sais pas. Elle te bouscule en sortant de la salle de bain, tu la suis, sans attendre, perd patience, attrape son bras, le poignet entre tes doigts qui serrent déjà. « Arrête Céleste ! », tu perds pied, la patience s’est déjà éteinte, la secoue pour la forcer à relever la tête, à t’observer, les yeux dans les yeux, le mur que rencontre son dos quand tu la pousses un peu. « Ferme-la, ferme ta gueule ! », le ton monte, comme souvent entre vous, bien trop souvent. « Tu sais rien de tout ça putain, t’a aucune idée de pourquoi je fais ça », tu la lâches, enfin, laissant une marque sur sa peau, t’éloignant un peu, tes doigts qui viennent caresser ton crâne, te tournent une nouvelle fois vers elle. « Tu devrais te barrer Céleste », soupire. T’en a marre de tout ça. Marre de vos engueulades à répétition, de l’amour inconditionnel qui t’empêche de partir pour de bon.

tu n’avais pas su te retenir de tout lui balancer. il te fatiguait, avec son comportement de connard. t’avais la foutue impression qu’il n’avait jamais rien à se reprocher, que tout était toujours ta faute. alors que tu ne faisais que l’aimer. alors que tu ne soutenais aucunement ce qu’il faisait. alors que tu aurais pu le balancer cent fois, mille fois, mais que tu ne le faisais pas. parce que tu l’aimais, parce que tu ne voyais pas ta vie sans lui. alors tu lui balançais tout ça au visage, en espérant le faire réagir. mais tu ne réussissais qu’à le mettre encore un peu plus en colère. schéma classique dans votre couple. vince te suivait aussitôt et il attrapait ton bras, te secouant et te poussant contre le mur. tu relevais la tête vers lui, alors qu’il te demandait de t’arrêter et de fermer ta gueule et tu plongeais ton regard dans le sien. la furie blonde. furibonde. tu soutenais son regard sans mal, habituée à tout ça. une dispute parmi des milliers d’autres, la passion dépassant une nouvelle fois la raison. il te lâchait, laissant une marque rougeâtre sur ton bras et tu te massais un instant. il évoquait alors le fait que tu devrais te barrer et tu restais silencieuse quelques instants, avant d’hocher la tête, finalement. « ouais, t’as raison. » tu soufflais en passant devant lui et en ramassant tes affaires, te rhabillant rapidement en soupirant. tu sortais tes cheveux de ton pull et tu le regardais, récupérant ton sac à main, avant de lui jeter un dernier regard et disparaitre.