bohemian rhapsody (curtis family)

c'est juste une fois dans la journée, dans le mois, dans l'année.
parce qu'il n'a pas pris le temps de s'arrêter ni hier, ni aujourd'hui, ni demain.
au travers de la ville, dans le bruit et l'insomnie, pacôme glisse entre le monde pour choper la supérette qui cligne entre ses yeux. la lumière rouge qui scintille pas très loin, il chope un dernier appel (pour le boulot), il bouscule une dernière personne (pour le boulot), il rentre en trombe dans la supérette (juste pour sourire à sa petite sœur). elle a pas trop finit, elle doit boucler des tâches dont le nom lui a déjà échappé. alors il reprend son boulot, sous la sonnerie du téléphone et de vieux papiers volants de son attaché-case. pacôme il chauffe de peur. la peur de faire une pause et de dire adieu à son boulot pour quelques heures -quelques heures qui ne sont pas utilisés comme des heures de sommeil. c'est comme être soudainement en manque de sa dose quotidienne de crack. il base ses espoirs pour oublier que ce soir, il a un job.
alors c'est tout son être qui se concentre sur leomi, son corps entier qui l'escorte jusqu'à l'appart de gabin et elisa. mais c'est pas les paroles qui chantent. le dialogue de sourd qui se base sur un simple, ça va toi? lancé à l'aveuglette en espérant attendre en retour un mot magique. parce que leomi elle parle pas tant que ça et que pacôme, il vacille entre gentillesse et besoin de couper le silence magistral. de ruse et de mauvaise foi, il vient à lui tendre son portable prétextant que ce dernier fait encore des siennes. qu'il lui corrige des mots qui n'ont pas lieux d'être -à appuyer sur les boutons par colère, le correcteur automatique lancé, pacôme ne sait comment le désamorcer. dans les escaliers de l'immeuble, elle tente de lui expliquer. en vain. car il finira par s'énerver de ne pas y arriver, en secouant l'engin de droite à gauche, jusqu'à ce que la technologie capitule. j'ai compris, merci. c'est faux, mais un si petit mensonge ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. cette phrase, leomi l'entend en boucle. et pourtant, elle se retrouve toujours avec le même portable entre les mains. le premier sur le palier, le premier à sonner. une idée saugrenue de la benjamine que d'aller voir les jumeaux, pour souffler, pour se retrouver, pour perdre du temps dans ses dossiers. elisa qui laisse sa tête dépasser de la porte. suffit de sourire, d'embrasser sa joue, de rentrer, tapoter l'épaule de son frangin et accourir pour s'étaler devant la télé. leomi m'a recruté pour voir si tout allait bien. j'espère on dérange pas. blasphème que de demander s'ils dérangeaient. porte ouverte à tous les immeubles appartenant aux curtis, jour comme de nuit. il porte son regard vers le corps étalé près de gabin. ah. nate. le grand retour. il rajoute rien, rien qu'un silence qui suffit pour en dire plus qu'un mot. rien qu'un regard qui règle tout monologue. ça n'écrase pas son sourire pour autant. parce qu'il est là, qu'ils sont là et que merde, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas posé son cul sur un canapé aussi confortable.

leomi n’est pas une très bonne employée. elle évite les clients, tout contact innapportaint,  se cachant derrière les grands étalages de gâteaux, plaçant inconsciemment des boîtes les unes à côté des autres.  elle s’efface dans le paysage, attendant avec une certaine impatience que son service se termine. elle s’agite quelque peu, se dépêche de tout ranger. surtout ne pas rester plus longtemps ici. elle carbure. la gamine n’est jamais aussi efficace que lorsque c’est l’heure de partir.  un grand sourire illumine son visage lorsqu’elle voit la silhouette familière de pâcome l’attendre un peu plus loin. son petit coeur tambourine très fort dans sa poitrine. elle est heureuse. parce qu’il est venu juste pour elle, parce que la môme lui a demandé. pâcome qui a tendance à trop se perdre dans son boulot, à ne plus se mêler aux vivants. mais pour elle il vient toujours. satisfaite, elle lance un signe de main timide vers ses collègues, comme pour leur dire à demain , à jamais. son grand frère l’escorte vers la sortie dans un silence habituel, direction l’appartement des curtis. c’est toujours des non-dits avec eux, pas forcément besoin de parler pour se comprendre. bien que lui essaye toujours de lui soutirer des mots, sournoisement. elle hausse les épaules, la nonchalance même, sa façon bien à elle de dire que sa journée s’est bien passée. que rien d’important n’est vraiment arrivé.  leomi  lance un regard presque sévère à son grand frère parce que lui semble avoir eu des meilleurs jours. à trop travailler il va en perdre la santé, elle s’inquiète. elle ne peut s’en empêcher. parce que pacôme prend toujours soin de tout le monde, mais personne ne semble prendre soin de lui, et elle ça l’attriste beaucoup. alors elle dit rien et continue d’avancer à ses cotés, discernant l’immeuble à quelques mètres d’eux. l’attitude ronchonne de son ainé la rassure un peu, parce que pacôme se plaint toujours de quelque chose, c’est un sentiment réconfortant. elle lâche un rire amusé en voyant la source de ses tourments.  son portable bien évidemment, elle roule les yeux au ciel tendant sa main pour récupérer l’objet démoniaque. c’est si facile à utiliser, et pourtant pour monsieur grognon ça semble être la fin du monde. surement un début de vieillesse précoce. elle l’entend toujours marmonner des choses dans sa barbe, alors que dans un soupire exaspéré elle règle le problème. elle se lance timidement dans des explications, presque fatiguée de devoir parler. le son de sa voix sonne étrangement faux à ses oreilles. concise n’utilisant pas de mots inutiles. elle espère que cette fois-ci ça rentre dans une oreille et que ça y reste. j'ai compris, merci. elle lui lance un regard dubitatif, pâcome semblant bien trop irrité pour avoir compris quoi que ce soit. elle place doucement une main sur son bras, comme pour adoucir sa colère. pour lui dire que ce n’est pas si grave. mais pâcome la distance, sonnant déjà à la porte. leomi se mord la lèvre inférieure pour s’empêcher de dire quoi que ce soit. si elle avait été toute seule, elle n’aurait même pas pris la peine d’annoncer sa présence, elle aurait fait comme chez elle à juste ouvrir en grand la porte. elle a tellement l’habitude de venir, de squatter sans qu’on lui donne l’autorisation, qu’elle prend de mauvaises manières. elle a même fait un double des clés, en douce évidemment, en cas d’urgence vous comprenez. arrivant dans l’appartement, gabin la serre contre lui alors que elisa la salue tout aussi chaleureusement. elle leur rend leurs étreintes. son coeur palpite, heureux de voir tout le monde réuni.wow, y'a une fête et on m'a pas prévenu ?  demande gabin, ce à quoi l’ainé répond leomi m'a recruté pour voir si tout allait bien. j'espère on dérange pas.  la gamine affiche un sourire innocent, alors que dans son fort intérieure elle presque contente d’avoir potentiellement gâché une soirée. il faut dire que ça faisait un moment qu’elle n’avait vu ni l’un ni l’autre. c’était un juste retour des choses. elle s’apprêtait à demander comment ils allaient, ce qu’ils avaient bien pu faire pour être si occupés, pour ne pas avoir de temps à consacrer à leur petite soeur chérie, quand elle le vit. nate. forcément monsieur devait être là. tout ça c'était de sa faute. il accaparait les jumeaux ne laissant à pâcome et à elle que les miettes. tristesse. affichant une moue réprobatrice en voyant qu’il se tenait affalé dans le canapé. pour la peine elle ne lui dit même pas bonjour. elle était encore un peu remontée contre lui, et avait dû mal à tout pardonner bien que gabin l'avait fait. l'approbation de son frère aurait dû lui suffire, mais non. peut-être parce que aujourd'hui elle avait ses règles . allez savoir.  pâcome semble tout aussi froid envers le jeune harrington. bien fait, ça lui apprendra. pas besoin de faire les présentations. oh ça non. les sourcils froncés, une grimace étira les traits du visage de la benjamine, signe de son désarroi évident. elle avait espéré passer une soirée en famille, sans nate quoi. ce renouveau d'amour, cette sensation de tout le temps vouloir être avec l'autre la laissait sans voix. elle préférait donc les ignorer jusqu'à ce qu'elle est avalée un truc. elle serait peut-être de meilleure humeur.  “j’ai faim.” qu’elle lâcha après quelques secondes de silence, avant de se diriger vers les placards à la recherche de nourriture. ouvrant un paquet de chips, elle plaça quelques unes dans sa bouche avant de rejoindre les autres.. tendant le paquet au reste de sa famille sauf nate, elle s’assoit sur le sol. un peu à l’écart.

tu essayais vraiment de faire des efforts, pour gabin. il avait voulu inviter nate à déjeuner, et tu n’avais pas pu refuser. tu voulais qu’il soit heureux, après tout. et depuis que nate était revenu, tu devais avouer que tu trouvais ton frère mieux qu’auparavant. même si ça te coûtait de le reconnaître, désormais, nate le rendait heureux. tu aurais simplement aimé qu’il ne disparaisse pas pendant toutes ces années. tu soupirais un peu en regardant ton téléphone, pianotant des rapides messages à roméo, et tu relevais la tête en entendant sonner. tu haussais les épaules, et tu te levais finalement pour aller ouvrir, gabin sur tes talons. ton visage s’éclairait en découvrant ton ainé et ta cadette sur le pas de la porte, et tu les serrais contre toi. tu riais un peu aux mots de tes frères et tu refermais la porte, te pinçant les lèvres quand gabin désignait nate. et tu t’attendais à leur réaction. des silences, pas d’effusion, évidemment. vous n’étiez pas comme ça dans la famille. quoi que, tu étais peut être la plus sanguine des quatre. tu soupirais un peu et tu regardais leomi se diriger vers les placards pour chercher des chips, et tu lui en prenais une poignée en lui souriant. tu te pinçais les lèvres alors qu’elle passait le paquet à tout le monde sauf à nate et tu lui mettais un coup de coude, en t’installant près d’elle. « fais un effort leo. pour gabin. » tu soufflais en faisant une petite moue. tu savais que ce n’était pas facile, vous étiez tous très protecteurs les uns envers les autres. mais nate rendait gabin heureux, et même si ça ne te plaisait pas des masses, tout ça, tu faisais des efforts. pour ton frère jumeau. tu venais embrasser le front de ta soeur et tu les regardais, avec pacôme. « qu’est-ce qui vous amène ? » tu demandais en souriant doucement. t’étais contente de les voir. vous étiez tous proches dans la famille. tu t’allongeais finalement sur le sol, les mains liées sur le ventre et tu soupirais. « racontez moi vos vies croustillantes j’en ai marre d’entendre des mots doux toute la journée. » tu soufflais en captant le regard de ton frère, riant un peu. t’adorais le taquiner. tu soupirais un peu et tu regardais le plafond longuement, avant de revenir piquer des chips dans le paquet qu’avait ouvert leomi. « dites moi que je suis pas la seule à avoir une vie sentimentale chaotique. » tu murmurais en secouant la tête et en te redressant finalement un peu, tes cheveux noirs encadrant ton visage.

et il était là. si bien là. juste là. à ce moment précis. là. rien que là. que le temps se fige, qu'il s'arrête, que les aiguilles galèrent à tourner à la prochaine seconde. il voudrait qu'elles rament pour l'éternité -ou juste le temps d'une sieste. mais c'était si cher payé. arrêter le temps on en rêve tous, mais c'est comme utiliser tous les cheat codes dans les sims. ça retire une part de bonheur, de témérité à la vie, d'envie de se lever pour savoir quelle misère va nous arriver demain. ou après-demain. ou dans un mois. ou six. dans dix ans. ou trente.
son attention gravée sur l'écran de son portable depuis qu'il a jeté son dévolu sur le canapé, il pianote comme le plus piètre des pianistes. c'est des mots qu'il envoie à droite à gauche, des mémos, des indices, des dossiers. parce qu'une absence, c'est tout aussi cher payé. si ses yeux ne sont pas sur le centre d'attention de toute une vie, ses oreilles suivent le dilemme à droite, à gauche, devant, derrière, occupant l'espace à cent pour cent. il arrive à conjuguer travail et partie d'échec dans un calme absolut -il doute que ses mots n'arrivent à suivre le fil de sa pensée, pensant plus à un reboot complet si un mot s'échappe de ses lèvres. expert du camouflage et de faire deux choses en même temps, il augmente à trois le temps d'un court instant, refusant le paquet d'chips de la benjamine. elisa qui tente de lancer la conversation. il pêche sur le bon esprit de leomi pour parler en première. changement de direction lorsque nate ramène la parole sur le champ de bataille -à croire que toutes les têtes devaient toujours se tourner vers lui pff- lorsque gabin agite le drapeau blanc à toute allure entre les deux clans s'affrontant. pacôme réalise qu'il n'est maintenant question que de quelques secondes, avant qu'il ne se fasse choper en train de déserter. ses doigts s'agitent. son cerveau bouillit. ses yeux se décrochent à la dernière seconde de son portable, le laissant tomber entre ses jambes. toujours marié. toujours commis d'office. toujours et toujours. j'ai pas de grand scoop à laisser filer. la vie croustillante ce trouve dans mes céréales le matin, pas plus loin, pas plus proche. il hausse les épaules, réajustant son regard aux curtis -etlemalaimé- dans un sourire fatigue. et faut savoir elisa, que mieux vaut être seul que mal accompagné. des mots pansements pour le désert chaotique de l'amour traversé pour elisa, des mots piquants pour le dénommé survivant de ce fameux désert chaotique. si ses mots pouvaient choper un double sens à chaque intervention, une pour le bien fait de ses trois têtes bénites, une autre pour empoisonner l'imposteur absent qui vient remettre un pied dans une vie fermée à clé ; alors, ah alors, il le ferait avec grand plaisir. il s'enquit de voler quelques chips, alors que sa main tremble à sentir le vibreur constant de son portable. se déconnecter du monde. se sentir bien. être heureux de consacrer du temps à sa famille. trop de bonne raison pour lâcher le monde du travail. et pourtant, si dur de résister à la tentation. dans un silence étrange, pacôme laisse couler l'étrange demande de nate à leomi. d'ordinaire il aurait sauté sur l'occasion pour défendre sa benjamine, mais étrangement, paisiblement, pacôme ne releva ces mots. à l'intérieur, dans un sourire fétide, il se délectait de ce que leomi allait répondre. reine cœur des mots accusateurs, elle saura lever la barre bien plus haute que la sienne.
et c'est comme ça qu'une simple visite, se changea en fausse aux lions. nate au milieu avec pour seule arme, un gabin au bras relié d'une elisa partagé contre deux lions assoiffés d'rancune par quatre ans d'absence.

la benjamine passe tellement de temps à squatter l’appartement des jumeaux curtis, qu’elle en connaît tous les recoins. c’est une habituée, et elle y est toujours bien accueillie. sauf peut-être aujourd’hui où le manque de coopération semblait plus ou moins évident. heureusement pour elle, pacôme se tenait non loin d’elle. elle avait l’impression d’avoir franchi le territoire ennemie et il était son seul allié. elle pince les lèvres, mais se  contente d’avaler une poignée de chips. la gamine n’est point déphasée de voir nate en leur douce compagnie. ces derniers temps, le petit ami de gabin passe toutes ses journées ici, prenant peut-être un peu trop à coeur le dicton de “mi casa es tu casa” . à croire qu’il n’a pas sa propre maison où passer ses nuits. un grand sourire est toujours accrochée à ses lèvres, malgré le coup de coude d’elisa.  “ouille ça fait mal” que la gamine ronchonne. tant de violence pour un simple paquet de chips. et la faute à qui? d’harrington.  toujours sa faute à lui, à foutre le caca alors qu’on lui a rien demandé. c’était clairement de la mauvaise foi de la part de la môme, mais elle obtempéra. roulant les yeux, elle tendit le paquet vers nate, lui lançant un regard qui en disait long sur ses attentions, du genre si tu oses prendre une chips je te coupe un doigt. la gamine se faisait silencieuse, alors qu’elisa tentait tant bien que mal de lancer une conversation. elle était bien courageuse de se jeter ainsi dans la fosse au lion , alors que l’ambiance avait déjà chutée de quelques degrés. la jeune femme exprimait son désarroi devant le chaos qu’était sa vie sentimentale. leomi ricana, parce que sa soeur avait toujours dû mal à trouver des hommes qui étaient bien sous tout rapport. elle ne savait pas où elle les pêchait, mais elle devait absolument changer de technique. “tu peux devenir nonne s’tu veux” qu’elle baragouine entre deux saveurs salés. leomi a toujours des mots doux et réconfortants pour les membres de sa famille. l’innocence pure.  va savoir pourquoi, c’est le moment que le non désirable décida de faire la conversation. lançant la discussion vers une toute autre direction. les yeux de la benjamine pétillait de malice, réalisant le sous entendu caché derrière les mots. alors comme ça il avait bien reçu son “cadeau” de bon retour parmis eux? son air se fit détaché, levant un sourcil perplexe. il faut dire qu’elle s’était surpassée, inscrivant nate sur tous les sites de rencontre qu’elle avait trouvé,récupérant la fameuse photo compromettante, ainsi que d’autres sur facebook. elle lui avait bien évidemment réalisé un profil digne de ce nom. inscrivant qu’il aimait les balades sur la plage, le poulet et qu’il avait un fétichisme pour les hommes gros et les pieds. plaçant les aventures d’american pie et les video pornhub comme  films et séries préférés. sans oublier le mail de nate pour qu’on puisse le contacter, bien qu’elle aurait aimé mettre son numéro de téléphone mais elle ne le connaissait malheureusement pas encore. la gamine fit la moue, lançant un regard réprobateur à gabin l’air de lui dire qu’il pouvait tenir son chien en laisse. “et ça t’intéresse parce que…? j’savais pas que tinder c’était ton truc. surtout que maintenant c’est l’grand amour tout ça. à moins qu’au lit ça ne soit pas ça. ” qu’elle souligne d’une voix mielleuse. alors qu’au fond elle se retenait de ne pas lui cracher tout son venin, ayant de quelque chose de bien plus virulent en tête. dire que elisa lui avait demandé d’être gentille c’était aussi rapé que de l'emmental. mais elle devait bien admettre qu’il avait des corones pour venir lui parler. gabin sentant surement le danger, tentait désespérément de revenir sur des faits un peu plus banals de leur vie quotidienne. gros loupé. pacôme ne semblait pas plus enclin de prendre la parole qu”elle. alors que la gamine trouvait qu’elle avait déjà suffisamment ouvert sa bouche pour la soirée. dans un long soupire, elle se contenta juste de hausser les épaules. il ne fallait pas trop non plus lui en demander.

tu soupirais un peu, observant ta fratrie autour de toi. tu les aimais tous, vraiment beaucoup. tu pourrais mourir pour chacun d’eux. mais là, cet après-midi, avec nate, tu n’étais pas certaine que ça se passe très bien. tu faisais des efforts, vous aviez beaucoup parlé avec nate, et même si tu te méfiais encore, tu voyais bien que gabin était heureux. et dans le fond, il n’y avait que ça qui comptait, à tes yeux. tu te pinçais les lèvres alors que pacôme t’indiquait qu’il valait mieux être seule que mal accompagnée et tu glissais tes doigts dans tes cheveux. « je suis pas seule. ni mal accompagnée. c’est juste compliqué. » tu soufflais en soupirant un peu, tournant la tête vers ta petite soeur. tu esquissais un sourire à ses mots et tu secouais la tête. nonne, et puis quoi encore ? « c’est toi la nonne. » tu soufflais dans un petit rire en te pinçant les lèvres, glissant tes mains dans tes cheveux noirs. ouais, tu avais roméo. roméo avec qui ce n’était pas exclusif. et puis il y avait aussi éros. mais c’était que du sexe, tout ça. que des moments de plaisir, sans prises de tête. ttu plongeais ta main dans le paquet de chips, en mangeant quelques uns et tu soupirais un peu, alors que nate et leomi se lançaient dans un duel et tu arquais un sourcil. « c’est bon vous avez fini ? c’est quoi cette histoire ? » tu demandais, commençant à être sérieusement agacée par le comportement des uns et des autres. tu soupirais longuement et tu te levais pour te diriger vers la cuisine, secouant la tête en soupirant et en fouillant dans le frigo pour en sortir du jus de fruits. tu te servais un verre et tu fermais un peu les yeux, avant de prendre ton téléphone dans la poche de ton jean, répondant rapidement à un texto de roméo. tu buvais une gorgée de jus en observant tes frères et soeurs et nate. « et pacôme ? tu mens pas assez bien pour me berner. » tu soufflais simplement, revenant sur ses paroles. tu croyais plus à cette histoire de mariage parfait avec sa femme. tu sentais bien que quelque chose n’allait pas. tu croyais pas à tous ces trucs de mariage, de l’amour infini, et toutes ces choses qui n’avaient aucun sens à tes yeux. tout ça, ça ne te faisait pas rêver, toi. là dessus, on pouvait dire que toi et gabin, vous étiez totalement différents. tu soupirais et tu revenais t’asseoir près de ta soeur, perdue dans tes pensées.