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 bleus à l'âme. (nana)

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Message Sujet: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mar 1 Jan - 13:34

devant ton miroir t'observes les dégâts.
t'as les cheveux en bataille, la mine fatiguée. les récents événements ont laissé leurs traces. des cernes qui ne partent pas, un léger bleu au coin de tes lèvres, des contusions et quelques hématomes sur tes côtes. ils t'ont pas épargné, ils t'ont bien fait comprendre que tu n'étais plus le bienvenue dans le club, ni même dans le quartier. t'en es presque sûr. t'as essayé de réfléchir à toute cette histoire, t'as préféré ne pas appeler Juliette pour ne pas la voir débarquer dans une colère noire. alors t'es resté dans ton coin, pensant aux années écoulées, aux mensonges non digérés. tu t'es surpris à imaginer ce à quoi pouvait bien ressembler ta fille, votre fille. a-t-elle les yeux de sa mère ? a-t-elle son caractère ? -tu le lui souhaites. que peut-elle bien avoir hérité de toi ? et t'as cherché les réponses dans des verres d'alcool, dans des paquets de cigarettes. et t'as noyé le silence dans des baises ridicules. c'est d'ailleurs en très mauvaise compagnie que tu as passé ta fin d'après-midi, c'est sans ménagement que t'as congédié la jeune femme pour te retrouver seul. c'est la sonette, puis des coups contre la porte de ton loft qui te sorte de tes pensées. t'as un coup d'oeil pour l'heure, vingt et une heure. probablement Craig et quelques bières, ou ton frère et ses plans foireux. j'arrive ! brailles-tu, avant d'enfiler un jean que tu ne prends même pas la peine de boutonner. sur le chemin t'attrapes une cigarette que tu cales entre tes lèvres. t'ouvres la porte. t'arcques un sourcil quand tu l'aperçois sur le pas de ta porte. tu l'observes de haut en bas -facheuse habitude- tu serais presque ravi de la voir si apprêtée. tu serais presque capable de croire que c'est pour toi qu'elle a enfilé sa plus belle tenue, qu'elle s'est perché sur des talons et qu'elle arbore un rouge à lèvre qui la rend indégniablement sublime. c'est son air sévère, son air d'emmerdeuse qui te fait lâcher un léger sourire alors que tu ouvres plus grand. mon adresse tourne sur le net ou quoi ? t'as un mouvement de menton en sa direction, et tu lui tournes le dos l'invitant ainsi à entrer. t'allumes ta clope en avançant dans le loft, jusqu'au coin salon que tu affectionnes particulièrement. les décoratrices d'interieur font des merveilles de nos jours. tu boutonnes ton pantalon, puis tu te tournes vers elle, tirant sur ta cigarette sans la lâcher des yeux. qu'est-ce que tu fais là ? ... tu venais voir si tes hommes ne m'avait pas tué pour de bon ? tu ricannes. et c'est vers la cuisine ouverte que tu presses le pas, ouvrant le frigo pour t'en sortir une bière. t'as un petit pincement au coeur à la voir là, foulée ton parquet à cinquante milles dollars. un petit pincement au coeur, car tu sais que sa visite n'a rien de courtoise. elle ne se déplacerait pas sans une bonne raison, pas après votre dernière bataille. alors tu décapsule la bière, et tu tournes autour d'elle comme un rapace observant sa proie. nouvelle taffe, première gorgée. la bière ne sera pas suffisante, Nana elle agit sur tes nerfs, directement au creux de tes neurones, Nana elle agit sur ton corps, sur tes muscles qui se tendent dès que vous vous retrouvez trop proches. dix ans se sont écoulés, depuis la dernière fois que vous vous êtes retrouver seul à seul. et t'es pas certain d'avoir les nerfs assez solides pour ne pas exploser.
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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mar 1 Jan - 20:17


bleus à l'âme@ismaël sartier
always staring and touching

Ton carré court, ton carré strict vole au gré du vent juste avant que tu pénètres dans l'immeuble. Rapide regard sur les noms sur les boites aux lettres, juste pour la forme. Tu sais avec certitude qu'il est ici, qu'il vit ici. C'est ce que t'es venu chercher. Lui. Ou des explications. Ou ta vengeance. Ascenseur emprunté, pas en direction de la porte, tu frappes à cette porte sans une once d'hésitation, sans fébrilement. Cette porte qui s'ouvre, cette porte qui fait estomper un certain supplice, presque. Parce que l'homme qui apparaît derrière te fait toujours le même effet. C'est toujours ce putain de traite de coeur qui n'en fait qu'à sa tête, qui se bat contre ta raison. Combat intérieur, le désir contre la haine. Tu ne parlerais pas ici d'amour, comment pourrais-tu ? Tu n'avais pas le droit de ressentir ce genre de chose pour un homme tel que lui, un homme capable d'abandonner une jeune femme enceinte, un homme pas capable de quitter une jeune femme par sa propre personne. L'homme arque un sourcil avant de, comme à son habitude, t'observer. Te détaillant, regardant ton corps comme s'il pouvait lire en toi, comme s'il découvrait ou redécouvrait ta personne. Normal, après dix ans. Adolescente devenue adulte, corps de presque gamine devenant ce corps de femme que tu chéries, que tu prends soins d'embellir. A ton tour, d'arquer un de tes sourcils à ta manière, face à sa manière de faire. Ce putain de petit sourire sur tes lèvres carmins qui te caractérise si bien depuis des années, le semblant de moquerie, le sensuel. T'es pourtant pas en reste, tu t'en caches pas que son accoutrement t'a autant surprise que ravie. Yeux appréciateurs, yeux froid, t'as pris plaisir rien qu'à passer rapidement un coup d'oeil sur son torse, sur sa désinvolture, sur cette ouverture de jean non achevé d'être enfilé. Et surtout, t'as pris un putain de plaisir à détailler sa gueule démontée, ce bleu commençant à passer au jaune dégueulasse au coin de ses lèvres, son corps pouvant encore témoigner des coups qu'il a reçu l'autre soir mais d'autres jours sans doute. Il sourit à son tour. Tout comme toi, c'est pas le sympathique, pas celui que l'on offre à son ami lorsqu'on lui ouvre la porte. Et ton rire moqueur embellit votre silence lorsqu'il a cette phrase, lorsqu'il finit par se détourner de toi pour t'offrir son dos, pour rentrer dans son loft, pour t'inviter à le suivre. "Si tu savais, Ismaël, combien de personnes veulent ta peau." tu balances en pénétrant dans l'antre du démon, tes talons venant fouler et claquer contre son sol. En effet, tu ne disais pas de conneries à ce sujet. Trouver où créchait le Sartier avait presque été un jeu d'enfant, t'en avais été pratiquement déçue. Ton regard aire sur l’agencement du loft, sur les meubles choisis, sur les effets personnels de ton ex-petit-ami. L'observation est l'une de tes habitudes. T'informer pour mieux attaquer, t'informer pour mieux dominer, juste pour trouver la faille. Sans l'avouer, en te flagellant mentalement pour cela, tu cherchais aussi l'indice pouvant t'indiquer une présence féminine, récente ou non. Il ricane et tu le vois s'avancer vers sa cuisine ouverte plus loin. "t'es pas difficile à trouver." lances-tu dans un semblant d'avertissement, comme si tu pouvais te préoccuper de ce qui pouvait lui arriver. Au vu de ce que tu avais aperçu l'autre soir, de sa personnalité inchangée, des contacts que t'avais eu, tu savais l'homme inchangé, l'homme toujours trempé dans des putains problèmes. Avertissement balancé aussi avec désinvolture, l'air de rien alors que tu de déplaces lentement dans son salon, alors que t'attrapes un de ces bibelots de décoration sur un meuble que tu viens tourner devant tes yeux. Sagement, tu le reposes consciencieusement, au millimètre près, tandis que le bruit de la porte d'un frigo se refermant parvient à tes oreilles, puis celui d'une capsule qui tombe sur un comptoir, ces pas qui reviennent vers toi. Dernier regard posé sur un cadre photo de sa famille et lui, t'as toujours le sourire narquois qui naquit. "C'est mignon, sarcastique alors que tu reposes le cadre couché, photo face contre le meuble. Tellement pas lui, tellement pas son genre. T'en es presque dégoûtée. La famille parfaite imparfaite pendant qu'toi, t'es là à sentir perpétuellement la souffrance au fond de ton être. Ton corps se retourne vers lui, son jean est à présent boutonné, sa main porte sa cigarette à ses lèvres tandis qu'il tient de la même une bière. "Tu ne me proposes rien ?" pas réellement une question, tu déplaces finalement pour aller t'asseoir sur son canapé hors de prix. Rien qu'une manière de lui faire remarquer son impolitesse mais tu sais bien qu'il en a rien à foutre. Tout comme toi. C'est juste pour la forme. C'est juste pour te jouer de lui, juste pour marquer le retour de la Nana que tu es. Celle qui n'a pas abandonné la guerre. Celle qui compte bien lui faire payer sa lâcheté, son putain d'abandon.



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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mer 2 Jan - 3:31


elle est là.
chez toi.
dans l’antre du lion.
elle tourne dans ton appartement comme si elle voulait y laisser une marque, touchant quelques bibelots ici et là. et tu la regardes du coin de l’œil, parce que tu peux pas la quitter des yeux Nana. elle a toujours eu ce je ne sais quoi qui attire les regards, avant, en encore plus maintenant qu’elle est femme. t’es pas difficile à trouver qu’elle affirme. c’est surtout qu’elle a su bien chercher, mais elle a raison dans le fond. t’es dans le collimateur de beaucoup trop de personnes, à cause de ta grande gueule et de tes poings ravageurs. tu passes jamais inaperçu, tu laisses toujours une marque. mais pourtant, ton loft, y’a pas grand monde qui sait où il se trouve. tu la vois s’attarder sur une photo de famille, le cliché parfait, le bonheur sur papier glacé. l’hypocrisie a l’état brut. t’as rien du type sur la photo. et elle le sait, c’est sans doute pour ça qu’elle repose l’objet face caché. un mensonge de moins sous ses yeux. tu t’es avancé vers elle, clope et bière à une main. elle s’offusquerait presque de ton manque d’éducation, avant de poser ses fesses sur ton canapé en cuir. t’arques un sourcil, madame prend ses aises, madame marque le territoire. elle se fait observatrice. tu bois une nouvelle gorgée, puis tu déposes la bière sur la table basse, devant ses yeux. tiens, fait toi plaisir. sourire narquois alors tu tires une nouvelle fois sur la cigarette. tu veux pas qu’elle s’éternise, du moins, tu ne voulais pas. t’apprécie le paysage, ton appartement prend une nouvelle forme avec Nana sur ton canapé. ses cheveux court et son rouge à lèvre que tu pourrais dévorer. tu me transforme en animal Nana, tu le sais ça. c’est ce que ton regard pourrait lui hurler, tant le feu y danse au fond de tes pupilles. tu passes une main dans tes cheveux, puis tu te diriges vers ce qui te sert de bar, tu en sors une bouteille de whisky plus vieille que vous, deux verres en cristal. tu les remplis. puis tu reviens vers elle, en faisant claquer un devant elle. le whisky t’ira mieux. il lui donnera plus d’allure, et toi, il t’aidera à mettre de côté la légère déception qu’elle soit venue seule, sans cette petite fille, au centre de votre déchirure. t’avales une longue gorgée, avant d’écraser ta cigarette dans le cendrier. tu lui tournes le dos une nouvelle fois, tu cherches un haut à enfiler, et tu trouves ton bonheur en un t-shirt blanc immaculé. tu l’enfiles en quelques secondes, grimaçant sous la douleur que t’infligent tes côtes. t’as bien vu le regard qu’elle a posé sur toi, ses yeux gourmands caché derrière ce masque qui lui va à merveille. et ça te fait encore sourire, maintenant que tu passes une main contre ton torse pour défroisser le tissus. ne fais pas croire que t’es venue là pour que je t’offre un verre. y’a plein d’autres gars qui en auraient été ravis. sous-entendu: tu ne l’ai pas, ravi. tu pourrais l’être, si la situation n’était pas celle là, si tu ne devinais pas à l’avance les représailles. tu pourrais apprécier l’instant, et tenter de conquérir, de dompter son corps dans une étreinte qui serait douloureuse. mais t’es trop lucide, alors t’imagines le pire. les cris, la colère, et une bataille où vous finirez en sang. bien que tout le monde sait que c’est chez moi qu’on trouve le meilleur whisky. et les meilleures baises. sourire en coin, et tu te laisses tomber dans le fauteuil en face d’elle. tu veux garder tes distances, laisser à ton corps la folie de l’absence. il y a de l’électricité dans l’air, l’ambiance est lourde, presque cotonneuse. tu glisses une nouvelle clope à ta bouche, tu l’allumer et tire férocement dessus, tes yeux clairs toujours dans les siens. crache le morceau Nannina. son prénom glisse contre ta langue, prononcé à la perfection. tu fronces légèrement les sourcils, attendant une réponse. pourquoi t’es là Nana ? qu’est-ce que tu cherche Nana ? tu veux me rendre dingue, tu veux qu’on devienne fous ? ... le palpitant n’est plus si brave face à elle, mais l’homme reste digne et droit. l’homme veut des réponses, tout de suite. j’ai jamais aimé les préliminaires.
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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mer 2 Jan - 15:01


bleus à l'âme@ismaël sartier
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Qu'est-ce que tu fous ici ? C'est comme si tu tendais le bâton pour te faire battre. Masochiste, tu pensais te faire du bien, pensant prendre une sorte de vengeance. Tu pensais quand venant ici, tu pourrais espérer lui rendre la monnaie de sa pièce, tu pensais te prouver à toi-même que tu pouvais le faire, que tu pouvais arrêter de fuir cet homme que t'avais adoré, aimé, désir par le passé avant de le détester, le haïr et lui vouloir une mort dans t'atroce souffrance. Parce que parfois, oui, tu l'avouais, t'essayais de mettre toute la faute sur lui. Parce que parfois tu refaisais le monde, une verre à la main, allongée dans ton bain sous une mousse blanche importante. Tu te demandais ce qu'aurait été ta vie s'il n'avait pas fui ses responsabilités. Tu demandais parfois à quoi elle aurait ressemblé. Ce qu'aurait réellement fait votre mélange d'ADN, un mélange de vous, un mini-vous. Plus sinistrement, t'en venais à lui reprocher tout, à lui mettre sur le dos la mort de votre fille. Ta mère te répétait sans arrêt qu'avec un si on pouvait refaire le monde mais tu ne pouvais t'en empêcher. Et s'il était resté et si elle était toujours en vie. Et si son départ avait contribué à ta déchéance, à te condamner dans la solitude et le chagrin. C'était dégueulasse, tu le savais, on te l'avait dit. Même présent dans ta vie, tout au long de la grossesse, à l'accouchement, la fatalité aurait été la même. Ou peut-être pas. Tu ne pouvais savoir. Tu ne saurais jamais. Tu savais seulement qu'il était la cause de tous tes maux, il était ce point de départ de l'apocalypse dans ta vie. Sans lui t'aurais sans doute été une autre. Sans lui t'aurais sans doute pris un autre chemin. Et peut-être que sans lui tu serais heureuse ou au contraire, se serait pareil. Plus tragiquement, peut-être que toi non plus tu ne serais plus de ce monde. Et là, assise sur son canapé qui coûte sans doute plus cher que ton appart, après avoir fait le tour, t'en viendrais presque à te demander ce qu'aurais été ta vie avec ce mec. Et là, alors que tu te penches, que t'attrapes sa bière qu'il vient déposer sur la table basse, que tu prends le goulot derrière lui, que tu ressens ce mélange de bière et de cigarette, que tu prends un peu de lui, tu ne peux empêcher cette torsion dans tes entrailles. Il se déplace, se mouve dans son antre alors que tu ne bouges pas, alors qu'il revient déjà vers toi avec deux verres et une bouteille au liquide ambré. "Tu sais ce que j'aime." tu rétorques, sous-entendu pouvant s'entrapercevoir ou non. Tu le fais exprès, tu continues de jouer, continuer d'évoluer avec ce même mantra qui t'as fait réussir à passer la porte, qui t'a fait réussir à revenir près de lui. Verres servis, le tien que tu prends dans l'une de tes mains, ton regard sur lui alors que de nouveau, il bouge, ne tenant pas en place, pour enfiler un t-shirt immaculé, blanc comme neige, trop immaculé telle une vierge. Quelle ironie, Ismaël Sartier est bien loin d'être un saint. Il est plutôt du côté des vilains de la ville, le rouge pouvant être sa couleur préférée. T'esquisses presque une moue déçue et goguenarde lorsqu'il se rhabille mais le plaisir de le voir grimacer t'extasie bien trop. Puis il sourit alors qu'il crame ton regard sur son corps. "Il fut un temps où tu te déshabillais plutôt que de revêtir en ma compagnie." tu sais pas cque tu fous quand tu balances ça, narquoise, railleuse. tu sais pas ce qu'il te prend de jouer avec le feu, avec cette putain de bombe à retardement qu'est l'homme. mais c'est bien plus fort que toi, comme autrefois, bien plus intense aujourd'hui. Le mettre en rogne pourrait devenir ta dose de shoot. "parce que tu penses que je devrais aller boire un verre chez un autre gars ?" toi, alors que normalement tu abhorres cet homme, l'éventualité qu'il étreigne une autre fille que toi pourrait te rendre mauvaise, te soulever le cœur. Et c'est une putain de blague. Il n'est rien pour toi, rien que le bourreau de ton passé. Tsais d'ailleurs que tu dois sans doute être assise sur le témoin de ses ébats avec d'autres filles mais tu préfères même pas y penser. Nouveau sourire amusé alors que tu lèves le verre un peu plus haut que tes yeux pour regarder le liquide que tu fais tourner. "ça c'est parce que tu n'as pas eu le temps de goûter au mien." tu nargues pratiquement, en évoquant cette dernière soirée où il s'est fait virer de ton club. Au moins, tu sais qu'il a assez de fric pour te repayer un bureau. Tes yeux se relèvent sur lui lorsqu'il se laisse tomber sur le fauteuil, s'encrant dans les siens. Nouvelle cigarette pour l'homme, tu grimaces presque à l'entente de ton prénom en entier. Le stronzo, il sait bien que tu le détestes et tu sais qu'il la fait exprès au vue de son timbre de voix sur ton prénom italien. "Tu me dois un bureau après le bordel que t'as foutu." révèles-tu au sujet de ta présence ici ou du moins c'est l'une des excuses pour débarquer ici. Les autres, tu ne préfères pas y penser ou les formuler dans tête stupide. Tu te flagelles déjà toute seule pour cela. Ta main libre se tend vers lui, ça te suffit pas de lui prendre sa bière, son verre, bientôt son fric, de lui imposer ta présence, il te faut aussi une cigarette. et bien d'autres choses.



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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mer 2 Jan - 15:38


I'm in love with you, but the vibe is wrong
And that haunted me, all the way home

oui, je sais ce que tu aimes. je n'ai rien oublié.
c'est un sourire en coin que tu lui offres comme simple réponse. tu n'es pas certain de vouloir relever le sous-entendu, tu n'es pas certain que tout ceci en vaille la peine. et alors que tu enfiles un t-shirt, la voilà de retour. nouvelle phrase qui t'accroche, glisse sur ta peau au même rythme que le tissus. et t'arques un sourcil, la joueuse s'est affirmée avec les années. mais ça n'a jamais été qu'un jeu entre nous. tu le sais bien. j'suis plus de ce genre là. que tu rétorques tout aussi joueur. t'es tout à fait ce genre de type, il suffirait qu'une étincelle pour que tu te débarrasses de tes vêtements et que tu arraches les siens. juste une étincelle. mais là, n'est pas la question. là ne sont pas les enjeux. elle te cherche Nana, elle s'amuse avec l'homme, titille l'animal sauvage encore endormi. c'est la bête noire qu'elle veut voir apparaître, tu le sens, comme un chien reniflerai la peur. elle veut une montée d'adrénaline. maintenant que t'es là, déguste, profite. et tu t'affales sur le fauteuil en face d'elle. tu tires sur ta clope pour ne rien laisser parraitre, parce que t'y as pensé durant longtemps. aux autres mecs qui partageaient son lit et dévoraient ses reins. et ça t'a rendu fou, ça t'a fait tourner en rond et t'as écraser tes poings contre les murs. mais inconsciemment y'a ton corps qui se crispe, alors tu avles une gorgée dorée. on va plutôt dire que tes gorilles ne m'en ont pas laissé le temps... mais je m'inviterai chez toi, et on remediera à ça. lâches-tu alors qu'elle s'entreprend à voler ta cigarette. tu la lui laisses avec plaisir, observant le rouge à lèvre qu'elle y dépose. un bureau ? un rire téchappe, tu te marres et tes yeux se posent sur elle, remplis d'intérrogation. sérieusement ? tu vas me dire que tu t'es pointé chez moi, pour un putain de bureau ? t'es fébrile, la colère n'est jamais bien loin. tu te redresses avec empressement, nouvelle clope au bec, dans le salon tu te mets à fouiller dans les divers tirroirs. l'objet trouvé, stylo en main, tu te rapproches, ton cul se pose sur le canapé à quelques centimètres de la femme. tu poses avec virulence le carnet de chèque sur la table basse, y'a l'emblême de la banque familiale qui y figure. combien ? tu la regardes, sévère. cinq ? dix ? l'impatience se lit sur ton visage. quinze mille dollars ?! t'écris les lettres, puis les chiffres, une signature appuyée synonyme de ton aggacement. puis le bruit du papier qui se déchire. t'écrase le chèque sur la table en verre. c'est bon ? tu peux te barrer maintenant non ?! et tu lui laisses pas le temps de répondre, t'attrapes son bras et tu la force à se redresser en même temps que toi. j'ai pas que ça à foutre que t'écouter pleurnicher pour un bureau de merde. t'es une véritable tempête, complètement instable. surtout quand elle est dans les parages. et tu la forces à avancer jusqu'au milieu du salon, tu voudrais la conduire jusqu'à la porte et la jeter dehors comme ses vigiles l'ont fait avec toi. mais à la place tu piailles, tu piailles tout en avançant, et ton regard se pose sur elle.la prochaine fois, débarque avec ma fille, sinon j'veux plus avoir à faire à toi.
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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mer 2 Jan - 17:37


bleus à l'âme@ismaël sartier
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sans le montrer, te détestant pour cela, tu prenais mal ses quelques mots. rien de surprenant, seconde rencontre et vous passiez votre temps à vous balancer des horreurs à la figure, quand ce n'était pas des coups ou des objets, quand vos corps n'étaient pas aussi violentés par les bousculades, les empoignements ou bien ce désir violent caché et bafoué. t'avais pas envie de ressentir tout cela pour ce mec. t'avais juste envie de ressentir cette hargne, cette haine que t'avais toujours eu pour lui depuis dix ans, depuis son départ et son silence. tu avais réussi durant cette longue période. facile quand l'homme n'était pas présent physiquement. facile quand cet homme était loin de toi. "oh, vraiment ?" tu pouffes presque alors que tu recoiffes ta frange droite de tes doigts. tu sais qu'il ment. tu sais ce qu'il est. ce qu'il fait. ces choses qui ne se font plus avec toi. ce plaisir qu'il ne prend plus contre toi. tu joues l'intouchable, celle qui continue à se moquer de lui alors qu'au fond, t'es presque un peu trop blessée. t'en viens réellement à douter. et s'il disait vrai ? si tu n'étais plus réellement son genre comme il pouvait l'insinuer. t'avais à présent ce corps de femme, celui marqué par les années et la vie, marqué minimement par une grossesse qui n'avait aboutie qu'à un drame. tu le comprenais, tu n'étais plus la même comme il n'était plus le même. lui, la virilité avait pris la place sur ses traits d'adolescent, de son corps bien plus dur, bien plus formé, plus physique. de même pour toi, t'avais autant changé. et alors tu venais à te demander, t'énervant toi-même pour cela, quel était son genre à présent, qui il était devenu. il n'y avait pas de trace, pas d'indice pour t'aider mais tu le sentais. une femme sentait ce genre de choses, les traces invisibles des précédentes, des conquêtes de l'homme. "avec plaisir, santé." tu souris faussement, d'un sourire dévoilant tes dents, soulevant ton verre sa personne comme si t'allais trinquer avant de reprendre une gorgée d'alcool. évidemment, tu comptais profiter, déguster et surtout pas le laisser pénétrer chez toi. bière tu as pris, possession des lieux tu as pris, de son whisky tu as pris et maintenant, tu prends cette cigarette qui lui appartient. tu lui voles, la glisse entre tes lèvres carmins et prends cette taffe que t'as bien besoin. "t'as vraiment vraiment abîmé mon matos et puis, t'as l'air de pouvoir remplacer cela à ce que je vois..." mouvement de tes yeux exagérés sur la pièce dans laquelle vous vous trouvez, t'as cette moue que toi même tu rêverais de retirer par coups de poing si tu t'avais en face de toi, ce petit mouvement de ta lèvre inférieure et pulpeuse qui remonte légèrement sur la supérieur. la moqueuse. et finalement, enfin, là, ça éclate. encore. sans grande surprise. c'est si facile. un putain de délice. le voir bouillir, voir ce corps se tendre à mesure que vos échanges, voir sa mâchoire puissante se contractait un peu plus après chaque minute. t'es une putain de masochiste parce que tu sais qu'il va explose. il va dézinguer l'endroit, les mots, si ce n'est pas toi par la même occasion. t'en viendrais carrément à te demander si t'es pas suicidaire. il s'est levé, il a fouillé avec énervement dans ses tiroirs et t'es restée là, à le regarder avec ce sentiment t'es une putain de gamine. c'est plus fort que toi. il te rend exécrable. tu lui en veux terriblement. tu jubiles, ça se voit sur ton visage  alors qu'il revient vers toi. au lieu de s'asseoir à sa place, il vient s'asseoir à côté de toi, envahissant ton espace. rien qu'une seconde, t'es fébrile. il est toujours dangereux de se retrouver à côté d'une bête en colère. son corps te touche presque, t'effleure, son odeur de cigarette et de tant d'autres choses t'envahit alors qu'il jette avec force son chéquier sur la table basse. il rage, crache ses chiffres et tu t'attendais véritablement pas à ça. "tout ça ? quelle générosité, je m'attendais pas à tant." tu balances. tu pensais qu'il allait t'envoyer chier, tu comptais pas vraiment récupérer de l'argent, le connaissant. t'as en réalité une bonne assurance, ton bureau il est déjà remboursé à cette heure, déjà en train d'être remplacé. aucun instant de répit, pas moyen de répondre, tu le regardes gribouiller avec empressement et colère sur le chèque, balancer ce malheureux stylo qui termine sa course au sol. sa voix raque, rageuse raisonne dans tes oreilles alors qu'il te demande de te barrer, alors qu'il t'attrape sans aucune douceur, te faisant lâcher par la même occasion de verre en cristal et qui à son tour, rejoint ce pauvre stylo en se brisant en mille morceaux. ta cigarette entre tes mains, t'es malmenée, il te force à avancer, tes talons claquent sur le parquet lorsque tu quittes le moelleux tapis. t'as toujours un sourire, moins grand que précédemment mais lorsque son regard tombe sur toi, que sa menace tombe sur toi, que votre fille revient au centre de tout, c'est livide sur toi, sur ton visage. toutes émotions positives te quittent laissant la place à toutes celles qui t'envahissent quand il est question d'elle. et là au milieu de son salon, au centre de sa colère, tu ne sais pas quoi faire. terrassée par la douleur, cette prise au ventre, cette boule au fond de ta gorge, t'es sans mot. tu tentes de te dégager de sa poigne, de retrouver cette sérénité, cette sensation de sûreté que tu avais loin de lui. parce qu'à côté de lui, t'es fébrile, bien plus faible. "je peux pas.." tu commences, tu t'arrêtes, la voix bloquée, les mots refusant de se former.



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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mer 2 Jan - 18:03

la rage te colle à la peau.
sans cesse, tout les jours depuis ton enfance. c’est comme si tu étais né en colère, comme si les bras de ta mère n’avait jamais suffit à t’apaiser. t’as toujours explosé, depuis gamin, t’as jamais su te contrôler, jamais su quand il fallait arrêter. t’as eu beau faire des sports de combat, t’essayer à cette foutue méditation, y’a rien a faire. t’es cramé de l’intérieur. en rogne pour tout, pour rien. et là, t’as la meilleure raison du monde de tout brûler sur ton passage. c’est Nana, Nana et son putain de sourire. son foutue rire, ses foutues escarpins, sa foutue bouche. elle te fout en l’air la femme, elle s’immisce dans ton cerveau et y met le feu. t’arrives plus à bien penser, tu veux juste qu’elle dégage. qu’elle ravale son arrogance, qu’elle s’étouffe avec ses allusions et ses mensonges. qu’elle prenne ton fric si ça lui chante, mais qu’elle disparaisse tout de suite. c’est pour ça que tu la tiens avec force par le bras, que tu la traînes comme une poupée de chiffon. elle t’a privé de ta fille, pendant dix ans, et la rancoeur est tenace. Nana elle se débat un peu, elle gigote, et ton regard se pose sur elle, et tu exiges une nouvelle fois. sa posture change, elle devient bloc de béton, elle ne bouge plus. son regard n’est plus enflammé, c’est comme si elle disparaissait dans l’abîme de ses pensées. tu saisis pas. tu saisis pas quand les mots se coince dans sa gorge. t’arques un sourcil et t’as un noeud qui se forme dans tes entrailles. de quoi elle parle ? quoi ?! tu la secoues un peu la belle, pour qu’elle te fixe, pour tenter de lire dans ses pupilles, pour pas perdre l’équilibre. comment ça tu peux pas ? que tu lâches dans un souffle. t’as le coeur qui s’affole et t’aimerais que ça cesse immédiatement. c’est la peur qui te gagne, sans que tu ne t’en aperçoive et peut être pour la première fois de ta putain de vie. l’a-t-elle fait adopter ? but-elle dans un autre état ? un autre pays ? ... et quand bien même, il existe toujours des solutions n’est-ce pas ? tu ne te reconnais plus. ta mâchoire se crispe, et tu la secoues un peu plus fort pour qu’elle se décide à ouvrir la bouche Nana. COMMENT ÇA TU NE PEUX PAS NANNINA ?! et tu hurles plus qu’il ne le faudrait, tu hurles parce que c’est la seule solution que t’as trouvé pour ne pas imploser. t’as l’impression d’être spectateur de ta vie, une caméra cachée, voilà à quoi elle ressemble depuis que t’as remis la main sur elle. t’aurais mieux fait de t’abstenir, t’aurais presque préféré rester en taule que tourner en rond comme vous le faites maintenant. tes yeux sont noirs, ton visage lui est marqué par l’incompréhension et la peur. réponds moi, je t’en prie. met fin à mon supplice, achève moi une bonne fois pour toute.
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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Mer 2 Jan - 21:27


bleus à l'âme@ismaël sartier
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c'est fou comment deux êtres peuvent se détruire. de la pure folie. c'est impression comment deux êtres peuvent être aussi compliqués, comme deux personnes peuvent se détruire pour des non-dits, pour des erreurs du passé. ton passé te ronge autant qu'il ronge l'homme face à toi. votre passé commun vous enlaidit. il vous rend cruel l'un envers l'autre, il vous rend meurtri. il vous tue à petit feu. et alors que tu te retrouves bloquer, à ne plus pouvoir prononcer le moindre mot alors que quelques secondes plutôt tu te foutais ouvertement de lui par les mots et tes expressions. t'as le regard perdu, le regard qui le fuit pour chercher un endroit où il peut s'accrocher. t'as les oreilles qui bourdonnent, l'impression désagréable que tu reconnais aussitôt, alors qu'il t'hurle dessus pour savoir où est sa fille, alors qu'il te bouscule pour te secouer pour avoir la réponse que tu n'arrives même pas à prononcer. tu reposes les yeux sur lui, paumée, remplie par le chagrin. dix ans plus tard, t'as fui tous les psychiatres, toutes les aides car t'as jamais réussi, t'es jamais parvenue à parler de ce que tu ressentais, à parler d'elle, à dire une bonne fois pour toute qu'elle est morte. "je.." ta voix se perd de nouveau, il hurle de plus belle, la peur et les interrogations fixées dans ses yeux. "plus là.." un bout de phrase. pas de début que t'as pas réussi à sortir, pas de fin pour préciser ce que tu veux dire parce que ça s'abat d'un seul coup sur toi. t'as cette putain d'impression que tu ne peux plus respirer, la panique elle te foudroie, comme à chaque fois que tu dois évoquer ta fille. tu retournes dans ton passé. t'as l'impression qu'une main te compresse la gorge, qu'une boule remplit ta trachée. tu portes ta main à ta gorge tandis que l'autre vient s'accrocher désespéramment au bras de ton ex-petit-ami. "je.. je peux plus... respirer." bordel, tu perds les pédales. ces crises, elles ont tellement de fois terrassé ton corps la première année après la morte de votre fille. moins fréquentes depuis quelques années, elles reviennent occasionnellement pour t'emmerder, pour te rappeler que tu n'es qu'un être humain, qu'une chose fragile dans une vie, comme ton défunt bébé. ces crises, elles viennent te rappeler comme à chaque fois que tu te sens bien, qu'elle, elle ne l'est pas, parce qu'elle n'est, tout simplement, tristement et funestement plus là. elle n'a presque jamais été là. elle n'a pas eue cette chance. toi t'as eue celle de l'avoir pendant neuf mois dans ton corps. ç'avait été comme une récompense non donnée à un chien, un cadeau repris à un gosse. rien à faire, t'as pourtant l'habitude, tu sais quoi faire mais en cet instant, c'est comme si rien n'y faisait. c'est comme si les respirations que tu tentes de prendre n'arrivent jamais à faire le chemin, à irriguer tes poumons. tu te laisses couler, tu t'accroupis, lâchant le jeune homme, ta tête entre tes jambes, les yeux brouillés de larmes rivés au sol. tu les observes, ces larmes se fracassaient sur le parquet clair d'ismaël. tu les observes vivre leurs dernières heures de vie comme toi t'as l'impression de vivre la tienne.



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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Jeu 3 Jan - 2:15

tu sais que tu n’as pas la bonne méthode.
qu’hurler n’est pas la solution, mais c’est plus fort que toi. et tu secoues la femme, comme si les réponses allaient tombées de sa bouche plus rapidement de cette façon. et le résultat est bien pire que ce que tu pouvais imaginer. Nana elle bégaye presque. elle trouve plus ses mots, elle en balance quelques un, mais ton cerveau ne peut rien en faire. plus là ? c’est trop vague, ça signifie trop. adoptée, vendue, enlevée... morte. ton coeur se serre quand elle plonge ses yeux dans les tiens, tu vois le gouffre et tu pourrais y plonger avec elle. tenter de la secourir. tu ne dis rien, tu l’observes avec attention, tes sourcils se froncent quand elle saisit ton avant bras, la panique s’en mêle quand elle met sa main à la gorge et que l’air lui manque. bordel qu’est ce qui se passe ?! et la voilà qui tombe à terre, à genoux presque et tu entends les sanglots, les larmes qui se déversent sur le sol et caressent ses joues. tu prends une grande inspiration, et tu t’agenouilles. ton regard cherche le sien, en vain. calme toi Nana... respire... tu murmures doucement. t’as jamais été bon en tout ça, t’as jamais su rassurer les gens. personne ne l’a jamais fait avec toi, puisque tu ne perds jamais pieds. Nana, elle te semble inutilisable, comme si elle avait touché le fond, son masque de poupée russe vient de se fissurer et tu vois tout l’intérieur. la peur et la tristesse, la colère a disparu. t’as du mal à déglutir à la voir dans un tel état, le palpitant qui refuse un tel spectacle. alors tu l’attrapes comme dans le temps, tu te relèves avec elle dans tes bras, pour la porter jusqu’au canapé, évitant le verre brisé.
nouveau chapitre, on efface tout, on recommence.
y’a son odeur qui emplit tes narines, te ramènes dix ans plus tôt, à vos sourires, à vos rires. à vos ébats enflammés et aux promesses adolescente. tu sens son corps qui se crispe sous le chagrin, les larmes qui tachent sûrement ton t-shirt, et t’as la sensation que c’est à cause de toi, tout ça. ça ne serait pas la première fois que tu la fais chialer. tu la déposes sur le cuir, une de tes mains passe dans ses cheveux, doucement. je suis là. comme si ça avait de l’importance à ses yeux, mais c’est bien ces conneries là qu’ils sortent dans les films non ? prends le temps qu’il te faut, explique moi quand tu en auras la force, ok ? la proximité te fait du mal, alors tu te lèves, et tu files dans la cuisine. tu veux te changer les esprits, tout de suite. t’as pas le droit de te comporter comme ça, avec elle, t’as pas le droit de vouloir la garder contre toi. t’es une sale race, elle te l’a dit, tu lui as dit. tu l’as abandonné, tu les as abandonné. même si tu n’étais pas au courant, même si t’étais derrière les barreaux. tu serres les dents, et tu attrapes une bouteille d’eau fraîche. de nouveau à côté, d’elle, t’ouvre la dite bouteille. tiens, bois. ce sera mieux que du whisky. tu la regardes pas dans les yeux, tu dérives sur ce qu’il y a derrière elle. tu veux pas ressentir, tu préfères te voiler la face. et tu passes une main à l’arrière de ton crâne, tu te masses la nuque pour calmer tes nerfs et occuper tes mains qui voudraient caresser sa joue. essuyer ses larmes, et calmer les maux. tu t’éloignes même de quelques centimètres, pour dissuader tes bras de s’enrouler autour d’elle, lui servir de refuge, partager ta chaleur. puis tu soupires, doucement. et tu t’allumes une cigarette, encore.
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Message Sujet: Re: bleus à l'âme. (nana)   bleus à l'âme. (nana) Empty Jeu 3 Jan - 12:26


bleus à l'âme@ismaël sartier
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et bordel, tu sais pas ce qu'il t'arrive. t'as toujours pensé que t'avais plus besoin de lui, que tu pouvais vivre sans lui, survivre sans ce con. et pourtant, t'es là à t'accrocher à lui. désespérément. en sanglot, t'es là à t'accrocher à lui comme s'il pouvait t'aider, comme s'il pouvait réparer ton cœur meurtri, ton coeur brisé par tant d'histoires émanant de lui. alors que tu devrais fuir ce genre de mec, que tu devrais le tenir éloigner de toi parce qu'il était en partie la cause de tes maux, t'es là à enrouler tes bras autour de son cou tandis qu'il te soulève, tandis qu'il semble te venir en aide. illusion, peut-être. parce qu'il a jamais été doué pour cela, il n'a jamais fait ça pour toi. il t'a pourtant rejoint au sol pour essayer de te calmer, de t'aider à retrouver ton souffle. son murmure censé te réconforter n'est pratiquement pas inaudible dans ce bourdonnement qui perdure contre tes tympans, dans ton crâne. et puis là, il te dépose sur le canapé. sanglots, chagrin, t'as plus lâché prise comme cela depuis quand ? depuis si longtemps. et tandis que tu faisais tout pour te calmer, tout pour réussir à prendre ces putains de respiration, tandis que son odeur à lui mêlée à la cigarette, à celle qui n'avait pas changé d'un pouce depuis toutes ces années d'absences et qui te propulsait à vos années passées, l'une de ses mains passe dans ton carré. apaisante. ses mots qui continuent faire le chemin jusqu'à tes oreilles avant qu'il ne fuit. qu'il ne te laisse, qu'il t'oblige à te décrocher de lui. tu fermes les yeux, laissant ta tête repartir en arrière et se reposer sur le dos du canapé. ta crise, elle passe doucement, tu te concentres sur les respirations qu'on t'a appris à prendre dans ces moments, dans ces instants où tu perds pied. il revient pour t'offrir une bouteille d'eau, tes yeux s'ouvrent et tu fixes le plafond. un instant, sans répondre, sans faire le moindre geste, sauf celui qui fait monter ta poitrine à chaque fois que tu respires. tu finis par la prendre, cette bouteille d'eau, fuyant son regard, tu restes là à fixer le plafond immaculé. y a même pas un putain de fissure, un truc à quoi te raccrocher. tu bois une gorgée, te redressant le temps de faire avant de te relaissait tomber. tu te détestes, tu t'en veux d'être aussi faible. de lui avoir montré un de tes moments de faiblesse. de lui avoir offert sur un plateau d'argent ce que t'es en réalité : une femme brisée. une femme qui n'aurait peut-être pas réussi à passer à autre chose. c'était déstabilisant, de continuer de ressentir ce genre de chose pour ce mec. tu le détestais autant que, peut-être, tu ressentais toujours ce même truc pour lui. comment oublier après tout ? comment oublier ce que vous aviez vécu ? même pour cette amourette stupide d'adolescent. tu le sens s'éloigner de toi, reculer sur le canapé, comme s'il m'était cette distance entre vous. celle que tu voulais autant que tu ne désirais pas. t'étais la nana qui portait toujours le fardeau. celle qui tirait toujours cette boule de pécheresse à son pied. tu le méritais. instinctivement, tu portais ta main à ton ventre, à cette enveloppe de chair qui l'avait accueilli pendant neuf mois, ce bébé qui aurait dû devenir une magnifique poupée. si t'avais parfois envie de remettre la faute sur ismaël, la plupart du temps, c'était sur toi qu'elle tombait. tu t'étais souvent demandé ce qui n'allait pas chez toi. ce qui n'avait pas été. "je l'ai tué.." tu murmures, clignant des yeux pour t'empêcher de refondre en larme. tu l'avoues, tournant tes yeux vers lui. tu fais même pas ça pour observer sa réaction, surtout pas pour prendre plaisir de voir son visage se décomposer. là-dedans, dans ce regard, t'essaie de trouver un soutien. ou sa colère, celle contre toi. sa haine qui ne ferait que confirmait ta faute. même dix ans après, t'es encore là à la remettre sur toi. malgré ce que les médecins t'ont dit, c'est pas ta faute. et pourtant tu continues à porter la responsabilité. "elle est... notre bébé est mort à l'accouchement." et même soutenir son regard, ça devient trop difficile pour toi. t'as cette bile qui monte, t'éclates de nouveau en sanglot, te couchant sur son canapé.



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