tough times don’t last, tough people do. (rosenwald)

tu peux pas assister à cela. c'est impossible de regarder ta petite-soeur se déhanchait ainsi sous le regard de nombreux hommes et quelques femmes. encore moins à quelques mètres de toi. encore moins quand elle danse pour un de tes amis mais l'attention portée sur toi comme si elle avait un message à te passer.
t'es con, peut-être, mais tu ne le comprends pas. ou pas de la manière qu'elle voudrait. tu comprends tout de travers, penses qu'elle te fait une crise d'adolescente en retard, une crise existentielle qu'elle te fait subir pour une raison que tu ignores complètement. c'est quoi son putain de problème ? elle ne pouvait pas se trouver un poste chez mcdo et rentrer ensuite en sentant la friture ? t'aurais encore préféré qu'elle devienne babysitter et qu'elle te fasse endurer les cris, les crises et le bordel des gosses chez vous.
mouvement nerveux de ta jambe qui tape contre le sol. tu résistes quoi ? cinq minutes ? même pas, au bout de deux minutes, tu jettes déjà l'éponge, le corps qui s'est relevé. tu sais quoi ? jme casse, eden. bien trop d'énervement dans la voix, bien trop de dégoût dans ce surnom prononcé avec force, avec grimace. les yeux fous, tu te casses, réellement. la chaise renversée sur le sol, tu sors deux trois billets que tu jettes sur la table. démerde toi pour rentrer et amuse toi bien surtout. tellement d'ironie et de jugement, tellement de rancœur lorsque tes yeux se posent à nouveau sur elle. l'instant d'après, t'as le regard menaçant sur ton pote à qui elle offre une danse, l'instant suivant, t'es déjà en train de te faufiler entre les tables, rageur. tu sais pas à quoi elle joue mais ça ne te plaît absolument pas. et t'accueille avec mélange étrange ta sortie de ce club pourri. colère et même culpabilité. parce que tu sais bien que tu ne devrais pas la laisser là. n'importe quoi pourrait lui arriver en sortant de ce club dans une heure. mais c'est la colère qui prend le dessus. tes pas sur les trottoirs du queens, tant pis pour elle, tu rentres.
tu rentres avant de faire un meurtre ou plusieurs, le sien, les leurs. la prison, t'as pas envie d'y retourner et surtout pour un truc que t'as réellement fait cette fois-ci.

@autumn rosenwald

Tu l’as cherché, peut-être un peu trop d’ailleurs ?! Peut-être que tu ‘avais fait pour provoquer une réaction de la sorte ?! T’en était même pas certaine toi-même de ce que tu avais voulu en premiers lieu. T’en finissais par te sentir coupable de ta connerie car, oui, c’était la tienne. T’aurais peut-être dû le suivre, partir. Sans broncher te laisser emmener par ton frère hors d’ici. T’aurais dû le laisser te sauver. Le truc, c’est que tu n’avais pas besoin d’être sauvé. Peut-être que c’était là, tout le problème. Il avait atterrie là, te demandant ou t’exigeant même de le suivre sans savoir ce qui se cacher derrière ton histoire. Pas la vôtre mais, la tienne. Celle que tu avais été forcé d’écrire depuis son incarcération. Finalement, t’avais juste voulu là, lui faire comprendre quelque chose. Lui faire comprendre l’impossible de la plus maladroite des manières. Tu t’en serais mise des baffes mais, c’était trop tard. Retourner en arrière n’était pas possible même avec tous les efforts du monde. Tu l’avais cherché et bien tu l’avais trouvé Bear. Un autre Bear. Celui qui était sortie de prison et qui avait vu ces rêve piétiné comme les tiens à cause de de vos putains de parents. C’étaient peut-être facile de les blâmer mais, qui avaient-ils d’autre pour prendre la faute d’erreur faites par des gamins qui voulaient juste être aimés. Tu te réveillais trop tard dans cette fichue histoire trop têtu. Trop emporté par ton caractère de merde. Tu n’es plus la même et lui non plus. Parler aurait suffi certainement mais, t’étais surement pas encore prête à le faire. Alors, tu avais tout fait de travers. Tu t’étais laissé emporter par ta stupide fierté. Par le moment et la colère qu’il t’avait envoyée en pleine face. Comme si tu avais eu le choix. Alors, oui, le choix on l’as toujours certes mais, vraiment le choix, ça, tu ne l’as pas eu. Jamais. T’avais dansé sans réfléchir les yeux à demi rivé dans ceux de Bear et le corps se mouvant pour son pote. Pourquoi ?! Tu n’en avais pas la réponse. T’avais juste pas réfléchie. T’avais pas surement voulu en arriver là. L’instant où tu le fait sortir de lui-même. La chaise qui part en arrière et le noir ce ces opales qui te transperce. Inerte. Interdite. Tu ne bouges pas de ces mots qu’ils te balancent. De ces paroles que tu as mérité. Il s’en va et toi tu restes là, avec la sensation que l’histoire se ressemble. Se répète. Toi, restant, seule, sur le bas-côté. Lui, s’éloignant jusqu’à ce que tes iris le perdent de le vue. Tu pourrais crier victoire mais, la vérité c’est qu’une fois encore tu as perdue. Tu la balances la main de son pote qui se fait baladeuse et t’as même plus envie de rien. Plus envie de jouer. Tu quittes la salle même si tu n’as pas fini et de toute manière tu n’as plus rien à donner. Plus rien pour ce soir.
Il est parti, tu ne l’as pas rattrapé et ça, ça te déchires le cœur.