(fb) last first kiss (nate)

est-ce que c'est réel ? tu n'arrives pas à savoir. ça semble bien trop beau pour l'être.beau, ouai. beau parce que t'as jamais été aussi proche d'un autre être humain que de ta jumelle. t'as jamais vraiment voulu initier un quelconque contact avec qui que ce soit. tu fermes les yeux un instant. c'est différent avec nate. il est différent, c'est tout. et il vient t'embrasser. il faut dire que personne n'a jamais essayé de t'embrasser. tu ne l'as pas vraiment fait non plus, mais toi, tu t'en fiches pas mal de toute ça. d'être le premier de tes potes à baiser. non, tu veux pas une simple histoire d'un soir, t'es pas comme ça, t'as besoin de stabilité dans ta vie. déjà à dix-huit ans. tu ne sais pas ce que ça va donner quand tu en auras dix de plus. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, ne trouves pas tes mots, n'arrives pas à organiser tes pensées. c'est un flou constant, une douce tempête qui ravage doucement tes neurones. t'arrives pas à tout aligner et y'a que des ébauches de pensées que tu arrives à attraper au vol. le vent est carrément trop violent, il te retourne, nate. tu termines tout de même par souffler quelques mots. t'as aussi envie qu'il revienne t'embrasser. même si c'est un peu flou tes pensées. ça l'est toujours autant en réalité. t'es pas certain que ça t'aides à y voir plus clair. et, merde, c'est la première fois que t'es perdu à ce point. tu l'es souvent, perdu, face à ce monde, mais ça te dépasse un peu plus encore. les doigts du brun qui viennent glisser contre ta nuque, ta respiration qui s'accélère un peu, tandis que tu relèves la tête pour croiser son regard un court instant, vos lippes revenant l'une contre l'autre. et, bordel, t'as vraiment l'impression d'être apaisé, comme ça. tu fermes les yeux un instant. encore. tu viens agripper doucement son haut, tes doigts se serrant autour du tissu tandis que tu réponds doucement à ce nouveau baiser. enivrant. tu n'as rien d'autre à dire, rien d'autre à penser que nate. tu n'aurais jamais pensé que ça puisse être aussi bon. bordel. la poigne du brun dans tes mèches. c'est réconfortant. encore. un soupir d'aise qui vient s'écraser contre les lèvres du brun, tandis que tu es légèrement plus surprit quand sa langue s'invite au près de la tienne. tu fronces un peu les sourcils, t'écartes à peine par réflexe, retrouvant doucement une respiration normale. t'en aurais totalement oublié de respirer. vos regards qui viennent se croiser brièvement. je sais pas ce qu'il m'a pris. tu te mords l'intérieur de la joue et l'observes un instant. c'est bon. tu te contentes de souffler faiblement. et même toi, tu ne sais pas trop ce que tu veux dire. et c'est plus un c'est bon, ça va, ne t'inquiète pas. qu'autre chose. même si c'était vraiment bon, aussi. tu laisses nate s'éloigner un peu, et tu n'avoueras sans doute pas que ça te fait un peu de bien quand même. la proximité c'est pas vraiment ton truc pour le moment. une légère pression en moins contre ta cage thoracique. tu dois pas hésiter à me repousser si je dépasse les bornes, ok ? mm. tu te contentes de souffler en hochant légèrement la tête. tu sais pas trop ce qu'il entend par là. t'as pas trop envie d'en arriver à ce stade, mais en même temps, tes limites, elles sont ou ? t'en sais rien. tu fermes les yeux un nouvel instant. ça veut aussi dire que vous allez continuer. tu te mords l'intérieur de la joue. t'en as envie et ça te fait un peu peur aussi. tu rouvres les yeux pour observer le brun, ton regard glissant une nouvelle fois contre ton visage. et tu viens effleurer sa mâchoire du bout des doigts. nate il est un an plus jeune, vous avez encore des tronches de bébés. évidemment que vous allez changer. mais t'as l'impression qu'elle est déjà bien marquée. et t'es curieux de savoir ce que ça va donner avec les années. il est beau, nate. c'est tout. tu te pinces les lèvres. ouai, t'as envie de voir les années passer avec lui. pour le moment en tout cas. tu laisses ta main retomber et retiens un petit soupir. tu ne sais pas vraiment comment te comporter. t'as jamais été trop bavard, de toute manière. tu dépasseras pas les bornes, je le sais. tu termines par souffler doucement. il est pas comme ça nate, tu le vois déjà. et, bordel, il est beaucoup adorable. tu esquisses un petit sourire, sans doute un peu trop forcé, mais pour le moment t'as encore du mal à sourire sincèrement. t'es pas totalement d'accord avec toi-même, ces derniers temps. bien trop compliqué.

Embrasser Gabin est bien trop agréable. Nate sent des frissons lui parcourir la colonne vertébrale et son cœur cogne. Il aime sentir les poings de Gabin se refermer sur son t-shirt comme pour s’agripper à lui. Tout ça lui fait tourner la tête, agréablement, et le monde tout autour disparaît. Il pourrait faire l’embrasser des heures, il en est certain. Sauf que ça va peut-être un peu trop vite, c’est peut-être un peu trop pour Gabin. Surtout quand il glisse sa langue dans sa bouche, sans prévenir. Alors, il se recule, dit qu’il ne sait pas ce qui lui a pris. Pourtant, il sait que si ça n’avait pas été aussi bon, il aurait eu beaucoup moins de mal à se contrôler. Détaillant son visage, il essaye de décrypter ses émotions. Est-ce qu’il a aimé autant que lui ? « c'est bon. » Nate n’est pas certain de comment interpréter ses paroles mais il le vit comme un feu vert. C’était autorisé. Il s’éloigne quand même un peu, à contre cœur, pour le laisser respirer. Il continue d’avoir peur de dépasser les bornes. Parce qu’il ne sait pas très bien où sont les limites. Il comprend que la proximité, l’intimité, c’est difficile pour Gabin. Après ce qu’il a vécu, il ne pourrait certainement pas en être autrement. Mais les frontières ne sont pas claires. La dernière chose qu’il voudrait c’est l’éloigner en le brusquant trop. Alors, il lui dit qu’il ne doit pas hésiter s’il trouve que les limites sont dépassées. « mm. », il souffle en hochant la tête. Nate voudrait qu’ils puissent communiquer sur ces limites mais il ne sait pas comment s’y prendre. Ce qui est clair pour lui, en tout cas, c’est qu’il y aura des prochaines fois, de prochains baisers. Il est persuadé qu’il ressent plus que de l’amitié pour Gabin. Parce qu’il y a des vagues de quelque chose, peut-être de tendresse, qui le traversent quand il regarde, quand il se rapproche, quand il l’embrasse, quand il pense à lui. Il sourit quand Gabin vient caresser sa mâchoire du bout des doigts. Il se sent bien comme ça, allongé à côté de lui, à le regarder. « tu dépasseras pas les bornes, je le sais. » Il est touché qu’il lui fasse déjà confiance. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’il fera toujours attention. Sous ses yeux, le sourire de Gabin ne lui semble pas aussi vrai qu’il pourrait l’être. Mais il n’est pas expert. Pas encore, du moins. Quoi qu’il en soit, en lui disant ça Gabin a aussi confirmé qu’il y aurait un futur, des prochaines fois, non ? Alors ça lui semble beaucoup moins risqué, maintenant, de lui demander s’il veut sortir avec lui. Lui et seulement lui, d’ailleurs. Il est beaucoup trop possessif pour les relations libres et ce genre de conneries. « Gabin, j’aimerais que tu sois mon mec. », il lui dit et c’est vrai que c’est un peu maladroit : ça a l’air de sortir de nul part et ça ressemble un peu trop à un ordre. « Enfin, je veux dire : est-ce que tu veux sortir avec moi ? », il se corrige. Parce que c’est le genre de truc qui se demande non ? Il ne peut pas prendre la décision de manière unilatérale, ce n’est pas comme ça que ça marche. « De façon exclusive. », il ajoute encore, rapidement après. Il ne connaît pas très bien la communauté gay, finalement, mais il connaît les rumeurs. Surtout celles selon lesquelles les gays ont du mal à se fixer exclusivement avec un mec. Lui, il ne veut pas partager. Pas Gabin en tout cas. Il est persuadé qu’il a envie d’essayer de construire quelque chose avec lui. Sans savoir ce que ça donnera, combien de temps ça durera. Il n’est pas vraiment du genre à faire des plans, il suit ce qu’il ressent. Et Gabin et lui, il le ressent comme une évidence.

en venant, tu ne pensais pas du tout que tout ce qui arrive aurait pu arriver. tu te mords l'intérieur de la joue et un petit soupir s'échappe de tes lèvres, tandis que tu observes le brun pendant de longues secondes. tu ne sais pas ce que ça signifie, tout ça. tu n'avais encore jamais trop réfléchis à ce qui pouvait se passer au fond de ton esprit concernant nate. ni même s'il pouvait aimer les garçons. ou bien te porter un intérêt. tu te pinces les lèvres un instant. et c'est étrange. parce que tu ne pensais pas que qui que ce soit pourrait un jour s'intéresser à toi. encore moins après t'avoir vu totalement détruit. nate, ça fait un bout de temps qu'il a pu voir ta fragilité. tu te mords l'intérieur de la joue une nouvelle fois, brièvement, avant de laisser tes doigts venir effleurer un court instant la mâchoire du brun. tu fermes les yeux un court instant. tu sais qu'il ne te fera jamais de mal, nate. tu sais pas, tu le sens. il n'est pas du genre à dépasser les limites, même si elles sont un peu trop floues pour être correctement comprises. tu ne sais pas trop quoi lui dire, d'ailleurs, à nate. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et les éloignes un peu de ton front. tu observes un instant encore le brun. tu ne t'en lasses pas. est-ce que tu le feras un jour ? tu n'en sais rien, tu espères que non. tu ne sais même pas pourquoi, tu te sens déjà bien trop proche de lui, sans pouvoir l'expliquer. et pas simplement parce qu'il t'as vu te faire tabasser y'a quelques semaines. tu te pinces les lèvres et essayes d'éloigner ses pensées de ton esprit. gabin, j'aimerais que tu sois mon mec. tu te mords l'intérieur de la joue et relèves un peu la tête à ses mots. tu fronces légèrement les sourcils, tandis que le brun reprend la parole quelques instants plus tard. enfin, je veux dire : est-ce que tu veux sortir avec moi ? de façon exclusive. tu te pinces les lèvres un instant. et tu ne t'y attendais pas vraiment. t'as l'impression que votre relation vient de faire un bon, et tu ne sais pas trop comment interprété tout ça. c'est trop rapide, non ? tu fermes les yeux un instant et te pinces les lèvres, terminant par relever la tête vers le brun. t'en sais trop rien. et en même temps ... en même temps t'as bien envie de pouvoir l'embrasser sans avoir l'impression de voler ces moments. ouai, même si tu ne le montreras peut-être pas encore pour le moment. de toute manière, il y a beaucoup de choses que tu veux, mais qui restent à l'état de pensée au fond de ton esprit. tu te pinces les lèvres un instant en esquissant un léger sourire. ouai. tu murmures finalement, sans réfléchir plus que ça. sans te demander ce que pourra en dire ta frangine ou tes parents. t'as envie, au moins maintenant, de vivre pour toi. même si vivre, c'est pas non plus ce que tu préfères ces derniers temps. tu fermes les yeux un instant, te rapproches de nouveau du brun pour venir contre lui. ouai, cette proximité-là, t'en as aussi envie. et t'es un peu plus doué pour les gestes que pour les mots ces derniers temps. enfin, ça dépend lesquels bien évidemment. tu fermes les yeux un instant, essayant de taire quelques-unes de tes pensées pas franchement des plus agréables. tu retiens un léger souffle et te pinces les lèvres. tu sais pas trop quoi dire d'autres. tu ne sais pas depuis combien de temps il penser à tout ça. parce que ça t'avais pas vraiment effleuré l'esprit jusqu'à présent. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, relevant un peu la tête vers le brun.

Gabin ne lui répond pas tout de suite. Nate a le temps d’appréhender. Peut-être qu’il n’aurait pas dû lui demander ça tout d’un coup. C’est vrai qu’à peine quelques minutes plus tôt, Gabin ne savait même pas qu’il était attiré par les mecs. Alors, ouais, ça doit faire beaucoup d’informations. Mais Nate sait qu’il veut plus que de l’amitié avec Gabin. Quelqu’un d’autre aurait peut-être pu continuer longtemps à construire la relation sans mettre de mots dessus. Pour Nate, c’est plus compliqué. Il est trop possessif pour être à l’aise dans une situation où il serait aussi proche de Gabin sans que celui-ci ne soit officiellement avec lui. Surtout parce que c’est lui, surtout parce qu’il ressent beaucoup plus que de l’attirance physique pour ce mec. C’est vraiment pas une histoire de cul. Même si clairement, il ne dirait pas non. Ça a déjà occupé ses rêves et ses pensées, d’ailleurs. Il essaye de ne pas trop y penser. Son corps risquerait de le trahir. Pour finir, un petit sourire apparaît sur les lèvres de Gabin. « ouai. », il dit simplement. Les lèvres de Nate s’étirent en un grand sourire. Il sait que Gabin n’aurait pas dit oui sans le penser. Et juste comme ça, il devient son mec. Nate voudrait sortir pour le dire à tout le monde, quitte à complètement flinguer ce qui pouvait bien lui rester de street cred’. « Cool. », il répond, un grand sourire toujours tatoué sur le visage. Comme pour confirmer ce qu’il vient de dire, Gabin vient contre lui, initiant lui-même le contact, montrant qu’il en a envie. Nate repasse un bras autour de lui pour le garder bien contre lui et soupire doucement. C’est confortable. Quand son tout nouveau mec relève la tête vers lui, Nate en profite pour déposer un baiser sur ses lèvres. Par-dessus son haut, il caresse doucement son dos. « T’es canon... », il lui murmure ensuite. Parce qu’il sait qu’il l’a beaucoup pensé mais qu’il ne l’a encore jamais dit. Maintenant que c’est son mec ça fait partie des choses qu’il a le droit de dire, non ? Il ne sait pas encore s’il est à l’aise avec les compliments mais il faudra qu’il s’habitue parce que Nate pense trop de choses positives sur lui pour ne pas les lui dire de temps en temps. « J’espère que t’es bien conscient de ce dans quoi tu t’embarques... », il ajoute avec l’envie de le taquiner un peu, « Dès demain on va aller faire tatouer mon prénom ici. » Il touche ses reins. Et il rit un peu avant de l’embrasser à nouveau. Bien sûr qu’il déconne. Tout possessif qu’il soit, il n’est pas si extrême. Il avait juste envie de détendre l’atmosphère en disant des conneries. Pour lui faire comprendre que, même si c’est impressionnant tout ça, ils ne sont pas non plus en train de jouer leurs vies. No big deal, ils ne doivent pas jurer de s’aimer pour la vie dès aujourd’hui. Même si, en vérité, lui aussi est un peu intimidé. Un peu flippé. Parce que ça lui a l’air important. « En vrai, si t’accepte, demain on peut avoir notre premier date officiel de couple. T’aimes le chili ? Une de nos nounous était Mexicaine et du coup ben, c’est à peu près un des seuls trucs que je fais plus ou moins bien. » Ça fait un moment qu’il n’a plus parlé de ça. Il évite de faire référence à la vie chez ses parents depuis qu’il a changé de groupe d’amis, préférant la population du Bronx à celle de l’Upper East. Mais il a envie de pouvoir parler de tout avec Gabin. Il lui proposerait bien de cuisiner ce soir, d’ailleurs mais, égoïstement, il n’a pas envie de le lâcher si longtemps. Autant commander des pizzas du coup, quand ils auront faim.