(fb) last first kiss (nate)

tu fronces un peu les sourcils, ne sachant pas trop comment t'habiller. et, bordel, tu dois juste rejoindre nate chez lui. pourquoi tu stresses autant ? tu te mords l'intérieur de la joue et fronces un peu les sourcils. tu fuis ton regard dans le miroir. ça te donne la gerbe. tu tournes la tête en entendant la porte de ta chambre s'ouvrir. cadette qui s'immisce. tu fronces un peu les sourcils. sors. tu te contentes de souffler en secouant un peu la tête de gauche à droite, ramenant tes bras contre ton torse. mais non, faut qu'elle s'avance, vienne squatter ton lit. putain mais dégage je t'ai dis ! cris qui s'échappent rapidement. tu ne te reconnais pas. t'es à cran, stressé. tu sais pas comment aborder tout ça. t'es paumé, putain. elle termine par s'éloigner et tu fermes ta porte à clé, attrapant le premier t-shirt qui passe pour venir couvrir ce corps que t'arrives plus à supporter. tu te sens tellement mal ces dernières semaines, ces derniers mois. et tu ne sais pas ou ces rendez-vous avec nate vont aboutir. tu te pinces les lèvres, respires doucement pour te calmer, tandis que tes côtes te font encore mal par moment. tu te mords l'intérieur de la joue. termines par récupérer ton téléphone avant de sortir de ta chambre. ta mère est un peu inquiète de te laisser sortir comme ça, mais bon. elisa est toujours ta meilleure alliée pour la convaincre. et puis tu ne fais rien de mal, tu vas juste voir un pote. un pote, vraiment ? t'en sais rien. et puis elle devrait être contente de te voir sortir de nouveau, non ? après ces semaines à rester enfermé dans ta chambre sans trop rien faire, sans trop manger non plus.

tes mains enfoncées dans les poches de ton gilet, tu avances dans les rues de new york. seulement les avenues les plus fréquentées. tu te pinces les lèvres et fermes les yeux un instant, tes doigts glissant dans tes cheveux tandis que tu vérifies - encore une fois - l'adresse que t'avais donné nate. là ou il habite avec sa sœur. c'est bizarre, non ? il ne devrait pas t'inviter comme ça chez lui, si ? peut-être que tu appréhendes un peu trop. tu te mords l'intérieur de la joue et fermes les yeux un instant, avant de te décider à sonner en bas, à l'interphone. c'est gabin. tu te contentes de souffler, un peu nerveux malgré toi. tu tords faiblement tes doigts et soupires un peu en poussant la lourde porte, gagnant l'appartement du brun. tu te mords l'intérieur de la joue, glisses plusieurs fois tes doigts dans tes cheveux en essayant de les arranger un peu. tu ne ressembles à rien, de toute manière. t'as encore quelques marques discrètes au visage - il faut savoir ce qu'il s'est passé pour les voir, t'as des courbatures de partout, le torse encore dans des teintes bleutés plutôt que beiges. t'as pas envie de passer des heures à choisir une tenue ou même faire attention à ce que tu mets. ton estime de toi a carrément foutue le con. tu fermes les yeux et secoues la tête de gauche à droite, avant d'arriver sur le palier. tu toques doucement à la porte, attends que le brun vienne t'ouvrir. salut. tu souffles doucement en voyant nate face à toi. tu l'observes un instant, esquisses un petit sourire malgré tout, tes mains toujours enfoncées au fond de tes poches. tu te mords l'intérieur de la joue, ne sais pas trop comment réagir face au brun.

Ces dernières semaines, Gabin est un peu devenu le centre de son monde. Sans qu’il ne comprenne trop pourquoi, ce qui se joue là-dedans. Il lui plaît, c’est sûr. Mais ça lui prend la tête parce que c’est pas possible, si ? Pas parce que c’est un mec, c’est pas la question. Il a déjà fait son coming out de bi’ à sa sœur, peu de temps après qu’elle ait fait le sien. C’est plutôt que ça lui paraît surnaturel. Ce besoin de s’assurer qu’il va bien, d’être près de lui, de lui parler. Au début, il pensait que c’était juste une histoire de bonne conscience. Ce mec, à moitié crevé par terre, il avait besoin de savoir s’il l’avait sauvé ou pas. S’il était arrivé à temps. Les ambulanciers l’avaient embarqué sous ses yeux et il n’avait pas pu leur demander grand-chose, trop effrayé qu’on l’accuse d’avoir été parmi les agresseurs. Ça l’avait un peu frustré, il avait eu cette impression bizarre qu’on le lui arrachait. Sentiment complètement con, à partir du moment où il ne le connaissait même pas. Alors, il l’avait retrouvé, grâce aux réseaux sociaux et ils s’étaient parlés. Plus que prévu. Jusqu’à se voir. De plus en plus. Gabin, c’est un peu son poussin tombé du nid. Sauf que non. C’est moins innocent que ça. Ce qu’il ressent, dans son ventre, dans son cœur, quand il est proche de lui. C’est le bordel. Tout ce qui est certain c’est qu’il a envie de le voir, le plus souvent possible et que, ce soir, il l’a invité pour la première fois chez lui. Sans réelle intention derrière la tête. Même s’il a bien envie d’être plus proche de lui, rien qu’à deux.

Il a rangé sa chambre. Parce que ça se voyait trop que c’était la grotte d’un ado. Vêtements sales dans tous les sens, cartons de pizza, canettes de coca, manette playstation dans le lit. Il a même passé l’aspirateur pour dégager toute possible odeur ou reste de weed dans la pièce. Ça fait mauvais genre. Il voudrait faire bonne impression. Il ne sait pas comment il s’en sort jusque-là, d’ailleurs. Avec tout ça, il est à peine prêt quand il entend sonner. Il termine d’enfiler un t-shirt propre, un sans trou de boulette ou tache quelconque, juste avant de décrocher l’interphone. « c'est gabin. » Il sourit. Ça pouvait pas être grand monde d’autre. Sa sœur est enfermée dans sa chambre. « C’est au sixième ! », il lui rappelle. Sixième sans ascenseur. Il lui souhaite bon courage, intérieurement. Il a tendance à le vivre comme une belle preuve d’amitié quand les gens trouvent la foi de venir le trouver chez lui. Il tourne sur lui-même, vérifie l’état de l’appartement. C’est bon. Pas parfait mais pour deux ados sans parents, c’est bien. Gabin frappe à la porte. Son estomac se tord un peu. T’es con, Nate. Il va ouvrir. « salut. » Ils se sourient. « Hey. » Nate le regarde, met une seconde avant de réaliser qu’il devrait le laisser entrer. « Entre ! », il s’efface pour lui laisser la place et referme derrière lui. « Bienvenue chez moi ! » Il s’avance vers le salon. « C’est pas très grand. Du coup ben ici, c’est le salon. Là-bas, tu peux voir la cuisine. Et puis, suis-moi... » Il dit, avant de s’avancer vers le couloir. Première porte. « Ça c’est la chambre de Romy. Elle est là mais elle dort du coup je pense pas que tu la croiseras ce soir. » Devançant ses questions, il hausse les épaules. « Me demande pas. Elle est un peu décalée. » Dépressive, surtout. Après son accident, on lui a annoncé qu’elle ne se remettrait jamais assez bien pour continuer la natation de façon professionnelle. Elle encaisse. En dormant beaucoup. Nate n’a pas envie d’en parler tout de suite, assez protecteur de sa sœur. Deuxième porte : « Là c’est la salle de bain. » Et il continue, jusqu’au bout du couloir : « Et là c’est ma chambre. » Il ouvre la porte, entre. C’est un peu plus gênant que prévu. « Je me suis dit que... On pourrait rester là ce soir. On sera plus tranquille que dans le salon. Si jamais Romy sort de sa chambre quoi. Comme ça on la dérange pas. » En face de son lit, sur un meuble, il y a sa télévision et sa playstation. Ça trahit un peu qu’il est là sans parents. Et que personne ne contrôle ses achats. Et qu’il a plus d’argent que ne devrait en avoir un gosse qui ne bosse pas. « Installe-toi », il dit en désignant son lit, « Fait comme chez toi, sérieux. Enlève juste tes chaussures, quoi. » Il grimpe dans son lit, se cale contre un coussin. « Ça a été, la journée ? » Il ne sait pas lui-même s’il est inquiet ou curieux. Il sait que ce n’est pas tous les jours facile. Comment est-ce que ça pourrait être facile, sa vie, alors qu’il porte encore les marques de son agression ?  Les cons. Il aurait dû les tuer.

tu ne sais déjà pas comment réagir. alors que nate n'a même pas encore ouvert. tu joues un instant avant ton t-shirt avant de retenir un petit soupir et de relever la tête en entendant du bruit dans l'appartement. tu espères que tu ne t'es pas trompé non plus. il t'as bien rappelé que c'était au sixième, mais tu sais pas, t'as peut-être mal compté. tu te pinces les lèvres, te retrouves face au brun. hey. tu esquisses un petit sourire face à nate, ne sachant pas trop comment réagir. entre ! bienvenue chez moi ! tu te mords l'intérieur de la joue en entrant dans l'appartement, observant un peu autour de toi, ton regard voulant se poser partout à la fois. et, étrangement, ça te plaît de découvrir un peu le monde dans lequel le brun peut vivre. tu sais pas pourquoi t'as envie de le savoir, d'ailleurs. c'est un peu déplacé, non ? tu viens glisser tes doigts dans tes cheveux. c'est pas très grand. du coup ben ici, c'est le salon. là-bas, tu peux voir la cuisine. et puis, suis-moi... ça c'est la chambre de romy. elle est là mais elle dort du coup je pense pas que tu la croiseras ce soir. me demande pas. elle est un peu décalée. tu hoches doucement la tête en suivant le brun dans le couloir, l'écoutant attentivement alors qu'il te fait la visite de l'appartement. tu te pinces les lèvres un instant. et ça t'impressionne un peu, parce que toi à dix-huit ans t'habites toujours chez tes parents. enfin, il faut dire que ça a été compliqué pour toi ces derniers temps et que ça vaut mieux, que tu sois à la maison avec tout le monde. dieu seul sait ce que tu aurais pu faire si tu t'étais retrouvé seul dans un appartement. ou avec elisa. tu te pinces les lèvres et préfères penser à autre chose.

vous avancez un peu dans le couloir. là c'est la salle de bain. et là c'est ma chambre. je me suis dit que... on pourrait rester là ce soir. on sera plus tranquille que dans le salon. si jamais romy sort de sa chambre quoi. comme ça on la dérange. pas. tu hoches la tête à ses mots, le suivant dans la pièce. tu observes un instant autour de toi, avant de reporter ton attention sur le brun. tu veux pas paraître trop curieux, à regarder les moindres détails présents autour de toi. tu viens glisser un instant tes doigts dans tes cheveux et te pinces brièvement les lèvres. tu sais pas franchement quoi faire. t'es un peu gêné d'être là, en réalité. installe-toi. fait comme chez toi, sérieux. enlève juste tes chaussures, quoi. tu te pinces les lèvres et te déchausses avant de rejoindre le brun, venant t'asseoir sur le bord du lit en te tournant un peu vers nate. tu l'observes un instant. t'es pas très bavard, il le sait bien. tu voulais faire quoi du coup ? tu demandes en haussant les épaules. t'arrives pas trop à tout saisir de la situation. ça a été, la journée ? tu hoches doucement la tête. pour une fois, oui. même si t'as pas grand chose à raconter concernant ta journée. tu hausses une nouvelle fois les épaules. ouai ... je dors beaucoup aussi alors bon. tu te mords l'intérieur de la joue. j'ai pas fais grand chose. enfin ... ouai, non, même pas. tu avoues finalement en esquissant un petit sourire forcé. t'es pas d'humeur à sourire ces derniers temps, même si nate tend à te faire changer d'avis. et en ce qui concerne ta journée ... t'es reconnaissant que tes parents et ta fratrie te fiche la paix la plupart du temps. même s'ils essayent de te sortir un peu plus de ton lit, surtout elisa. tu te pinces les lèvres et glisses tes doigts contre ton visage un instant, retenant un soupir. t'as pas envie de te lever la plupart du temps. tu ne trouves pas de motivations pour le faire, tu dois être honnête. sauf peut-être aujourd'hui. tu savais que t'allais retrouver le brun. aujourd'hui et toutes les autres fois ou tu t'es aussi levé de ton lit de ta propre initiative. une douce vérité qui commence à résonner en toi, mais que tu refuses d'écouter pour le moment. peut-être que tu l'aimes bien nate. même un peu trop pour qu'il soit simplement ton ami. t'as jamais ressentit ça avant, cette impression de t'attacher si fort à un être humain différent de ta jumelle. et toi ? tu demandes en grimpant un peu plus sur le lit, venant ramener tes jambes non loin de toi. tu te mords l'intérieur de la joue un court instant. tu l'observes un instant. ouai, t'as beaucoup trop d'intérêt pour nate. beaucoup, beaucoup trop. et c'est certain que dans ton esprit, c'est bien plus qu'un simple pote. déjà parce que ce mec t'as sauvé d'une possible mort, et qu'il a tenu à te retrouver après ça. tu te mords l'intérieur de la joue. ouai, p'être bien que tu ressens plus que de l'amitié pour le brun. prémices d'un attachement bien plus profond. de l'envie de le faire rentrer pleinement dans ta vie.

Nate est attentif à Gabin, tous ses petits gestes. Il les connaît déjà plutôt bien mais pas encore par cœur. Il a surtout remarqué cette façon qu’il a de se mordre l’intérieur de la joue. Il trouve ce tic adorable, sans trop savoir pourquoi. Quoi qu’il en soit, installé dans son lit, il lui dit de faire comme chez lui. S’il ne s’attendait pas tout à fait à ce qu’il se roule en boule sous les draps, il n’avait pas non plus prévu qu’il reste sur le bord du lit, droit comme un i. Erreur de calcul, il aurait dû le savoir. Ça se voit qu’il est mal à l’aise et il y a de quoi : c’est la première fois qu’il se retrouve dans sa chambre. C’est d’autant plus gênant qu’il y a cette tension entre eux qui signifie qu’ils sont plus que des amis. Nate la ressent en tout cas. Cette envie de l’avoir dans ses bras, d’être proche de lui. « tu voulais faire quoi du coup ? » Il sourit et désigne la télévision. « Soirée DVD ? » Il a déjà mis un film dans la PS3 : James Bond, Casino Royal. Il aurait peut-être dû lui demander son avis. « J’ai mis Casino Royal, ça te va ? » Il en a pas mal d’autres, s’il faut changer. Il aime bien Bond. Il le trouve classe. C’est potentiellement un peu un modèle pour lui, même si c’est ridicule et qu’il préfère garder cette information pour lui. Il préfère lui demander si sa journée s’est bien passée. Ce n’est pas la fête tous les jours dans son crâne, il le sait. Ne peut que l’imaginer. Ça ne lui est jamais arrivé à lui, ce genre de crasse, mais il était là. Il a presque ressenti dans sa chair les coups portés à Gabin. Il a vu comme il était cassé, le regard éteint. A en jurer qu’il avait totalement abandonné. On ne revient pas de ce genre d’expérience comme d’un trip à Disney. « ouai ... je dors beaucoup aussi alors bon. j'ai pas fais grand chose. enfin ... ouai, non, même pas. » Il ne peut s’empêcher de froncer un peu les sourcils. Il est bien placé, à cause de Romy, pour savoir ce que ça signifie de dormir beaucoup. Il voudrait tant que Gabin aie tout le temps envie de se lever, de faire plein de trucs. Avec lui, peut-être. Mais il sait que ce n’est pas en lui disant qu’il voudrait qu’il aille mieux que ça va changer grand-chose. Ça ne marche pas sur sa sœur non plus. « et toi ? » Visiblement un peu plus habitué à la situation, Gabin ose ramener ses jambes sur le lit. C’est déjà ça. Nate le regarde, sent son cœur s’agiter un petit peu, détourne le regard. « Tranquille. J’ai joué à la PS et j’ai un peu fait le ménage. Rien de très excitant en vérité. Heureusement que la journée n’est pas terminée. », il dit en souriant. Pas qu’il s’attende à ce que son temps avec Gabin soit très excitant. Putain. Il réalise ce qu’il vient de dire, ce qu’il vient de sous-entendre. « Pas que je t’aie invité pour... Je vais pas, enfin on va pas... Bien sûr. C’était une façon de parler. Bref. Je lance le film ? » Il croise les bras sur son torse, reporte son attention vers la télévision pour lancer le film. Après quelques minutes de film, la honte de sa maladresse redescend. Il détache son attention de l’espion anglais pour regarder Gabin. Ça lui plait pas trop, cette distance entre eux. Il a vraiment envie de l’attirer contre lui. Mais il ne sait pas comment s’y prendre. Il sait que c’est délicat de le toucher, que ses bleus ne doivent pas être totalement guéris. Alors, rassemblant son courage, il tente de lui demander. Maladroitement. « Hé Gab, tu voudrais pas euh... te rapprocher ? » C’est pas le genre de truc qu’on demande à un pote. S’il accepte, ça lui donnera clairement une indication sur la nature de leur relation. Il ne détourne pas le regard, essaye d’avoir l’air sûr de lui. Ce n’est évidemment qu’une façade et son cœur bat trop fort.

tu ne sais même pas pourquoi tu es là, quand tu y réfléchis bien. nate t'as juste demandé de passer. et toi, tu t'es levé plus vite que tu ne le fais ces derniers jours, acceptant son invitation avec une joie qui a tendance à se faire la malle. ça te travaille d'ailleurs, qu'il arrive à te faire te sentir bien, nate. tu fermes les yeux un court instant. de toute manière, ce n'est pas normal ce que tu commences à ressentir. c'est censé être ton pote. et t'es pas censé vouloir te réfugier dans les bras de ton pote et le laisser passer des heures à simplement te garder contre lui, ses doigts glissant dans ton dos. tu te pinces les lèvres un instant. non, t'es pas censé vouloir ça avec un ami. soirée DVD ? j’ai mis casino royal, ça te va ? tu hoches la tête. parfait. tu souffles simplement en glissant tes doigts dans tes mèches brunes, un peu désordonnées d'ailleurs. t'aurais pu faire un effort. tu secoues un peu la tête, le brun prends des nouvelles de ta journée et tu dois être honnête : t'as rien foutu. tu dors trop, tu ne manges sans doute pas assez, mais tu t'en fiches. un petit soupir manque de s'échapper de tes lèvres et tu fermes les yeux un instant. ouai, tu dors. et sa frangine elle dort aussi. et si c'est pour les mêmes raisons que toi, alors sans doute que nate a deviné que t'étais vraiment pas bien en ce moment. même si ça va un peu mieux ces derniers temps. tu te pinces les lèvres, t'as pas envie d'aborder le sujet et préfères lui retourner la question. c'est plus facile comme ça, après tout. et puis .... et puis c'est pas des sujets qu'on aborde comme ça, si ? tranquille. j'ai joué à la ps et j'ai un peu fait le ménage. rien de très excitant en vérité. heureusement que la journée n'est pas terminée. tu fronces un peu les sourcils face aux mots du brun. t'es un peu perdu, tu l'imagines pas sous entendre ça, nate ... t'en sais rien en fait. il est pas censé être hétéro ? tu sais pas non plus. pas que je t'aie invité pour... je vais pas, enfin on va pas... bien sûr. c'était une façon de parler. bref. je lance le film ? tu te contentes de hocher la tête, sans doute complètement rouge. tu sais pas c'est quoi exactement qui t'as mis mal à l'aise. l'idée qu'il ne veuille pas toucher un mec ? ou l'idée qu'il ne veut pas te toucher, toi ? tu fermes les yeux. t'es idiot de penser à ça. totalement idiot. je me disais bien que c'était vachement bien rangé ta chambre. tu termines par souffler, retenant un petit rire malgré tout. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, ramènes tes jambes pas très loin de toi, fermant les yeux un instant. c'est étrange comme soirée. bien trop étrange à ton goût. tu te pinces les lèvres un instant, te concentrant quelques instant sur le film. mais tu sais pas, t'arrives pas à t'y consacrer totalement. t'es bien trop distrait pas tes pensées, essayant de comprendre la situation actuelle. tu fermes les yeux un instant, avant de tourner la tête en entendant la voix du brun. hé, gab, tu voudrais pas euh... te rapprocher ? tu te pinces les lèvres un instant. t'es de plus en plus perdu, tu sais pas ce qu'il cherche, en réalité, nate. mm. tu souffles en te rapprochant. un peu. c'est déjà bien, non ? tu te décales un peu vers l'arrière et un peu sur le côté, vers le brun, te retrouvant contre les coussins. mais t'es pas totalement à l'aise, tu dois bien l'avouer. tu tournes un peu la tête vers le brun, la moitié de ton corps pivotant aussi. tu sais même pas pourquoi au fond. tu te désintéresses totalement du film, te pinçant brièvement les lèvres en détaillant un instant les traits de son visage. il est beau, nate. tu peux pas le nier.

Après l’incident du sous-entendu, Gabin est rouge pivoine. Nate sent aussi ses joues chauffer et détourne son attention pour se concentrer et faire partir ça le plus vite possible. Il n’a pas envie de passer pour un mec dalleux ou quelque chose comme ça. Et puis, il n’en sait rien mais il pense qu’après avoir été attaqué et injurié de tous les noms dégradants par des homophobes, ça ne doit pas lui donner confiance pour explorer sa sexualité. Nate grimace un peu, se disant qu’il ne devrait pas penser à ça. Aux dernières nouvelles, s’il y a pas bien quelque chose qui ne le concerne pas, c’est la sexualité de Gabin. Même s’il aimerait que ça le concerne au moins un peu. Il ne comprend pas tout à fait ce qu’il ressent. « je me disais bien que c'était vachement bien rangé ta chambre. » Il le regarde à nouveau, ne perd pas une miette de la façon dont il passe sa main dans ses cheveux. Son rire fait naître un grand sourire sur les lèvres de Nate. C’est automatique. « Tu s’rais passé ce matin, c’était l’apocalypse. », il avoue, amusé. Il est un peu dans une phase bordélique. Ça ne fait pas si longtemps que ça qu’ils habitent ici, Romy et lui, et ils explorent un peu leur nouvelle liberté. Après un dernier petit sourire, il reporte son attention sur le film. Le temps de dissiper un peu plus la gêne qu’il ressent depuis qu’il a évoqué l’idée qu’ils pourraient coucher ensemble. Heureusement qu’il connaît l’histoire parce que, honnêtement, les images du film défilent sans faire le moindre sens. Il regarde Gabin. Il voudrait qu’il s’approche plus. Idéalement, il aimerait vraiment l’avoir contre lui. Il n’oserait pas le toucher. À tous les coups, il se retrouverait à appuyer sur un de ses bleus et lui ferait mal. L’horreur. Et puis, ça se voit qu’il est pas à l’aise alors ce serait peut-être pas la meilleure idée, de l’approcher tout d’un coup pour l’attirer contre lui. Alors, il lui demande de s’approcher. Il a un peu l’impression de dévoiler son jeu ou quelque chose comme ça. Un simple ami n’aurait pas demandé ça. « mm. » Il s’approche, vient à sa hauteur dans le lit, sur les coussins. Nate voudrait lui dire que ce n’est pas assez mais il a déjà bien assez l’impression d’avoir dépassé les bornes comme ça. Gabin se tourne un peu vers lui, le regardant.

Nate se tourne complètement vers lui, lui consacrant toute son attention, le cœur battant. Ce mec est plus intéressant que n’importe quel film. Il le trouve beau, mignon et sexy. C’est la première fois qu’il ressent tout ça pour un mec. Il a déjà été attiré par des mecs. Il a déjà trouvé des mecs beaux. Mais c’est pas pareil. C’est plus complexe. Intimidant. En fait, c’est peut-être bien la première fois qu’il ressent ça, tout court. Même son ex-copine ne le troublait pas comme ça. Un peu hypnotisé, il tend la main vers lui, laisse ses doigts glisser contre son visage, jusqu’à ses lèvres. L’instant d’après, il se rapproche. Suffisamment pour venir déposer ses lèvres sur les siennes. Doux baiser, presque chaste, qui suffit pourtant à lui filer des papillons dans le ventre. Lui donner envie de plus. Mais il s’écarte, ne sait pas s’il a choqué Gabin ou pas. Peut-être qu’il ne le voyait quand même que comme un ami et que, du coup, c’était complètement déplacé. « Je... Je sais pas si j’avais le droit de faire ça. Mais j’en avais envie. » Maintenant qu’il a dit ça, autant aller jusqu’au bout et assumer à fond : « Gabin... Tu me plais. Beaucoup. » Il ne sait pas s’il vient de gâcher leur amitié ou pas. Mais il sait qu’il n’a pas envie d’être son ami. Il en est sûr, maintenant. Même si ça ne le dérangerait pas d’être encore plus sûr et de l’embrasser encore. Il attend de voir sa réaction, appréhende. Il n’y a plus de retour en arrière possible. Peut-être que ça aurait été plus intelligent de lui dire d’abord qu’il lui plaisait et de l’embrasser après. Il ne sait pas, ça le rend confus lui aussi, tout ça.

tu préfères essayer de détendre l'atmosphère. au moins un peu. mais t'es même pas détendu alors bon. tu te mords l'intérieur de la joue et fermes les yeux un instant, tes doigts glissant contre ton visage. t'as vraiment de plus en plus de mal à cerner le brun. tu sais pas, t'es pas certain de ce que tu penses interpréter. il est pas gay, nate, si ? tu te mords l'intérieur de la joue et fermes les yeux un court instant, retenant un petit soupir. tu s’rais passé ce matin, c’était l’apocalypse. un petit rire t'échappe et tu esquisses un sourire malgré tout, avant d'essayer de te plonger dans le film. essayer seulement parce qu'il y a trop de pensées qui viennent essayer de se faire une place dans ton esprit. trop de choses différentes qui te te viennent. tu fermes les yeux un instant, glisse tes doigts dans ta nuque l'air de rien. tu ne sais pas trop comment vous vous êtes retrouvés dans cette situation, parce qu'au final ça ressemble plus à un rendez-vous qu'à une simple soirée entre potes. l'ambiance est étrange. mais tu n'es pas certain que ça te dérange totalement. peut-être même pas tant que ça. t'aimes la présence de nate, parfois t'aimerais qu'il soit un peu plus proche de toi, mais tu ne peux pas t'empêcher de douter. à propos de tout et de rien à la fois. qu'est-ce que t'as à perdre, de toute manière ? pas grand chose. plus grand chose.

tu termines par te rapprocher un peu du brun, sous sa demande. et ça aussi, ça sonne pas comme une simple soirée entre potes. tu te pinces les lèvres un instant, venant au niveau des coussins. c'est étrange, cette sensation. tu observes le brun, sans doute trop longtemps puisque nate termines par tourner aussi la tête en ta direction. ton regard qui vient croiser le sien. tu te pinces les lèvres un court instant, t'as cette impression qu'il n'y a plus grand chose qui compte autour. t'es pas certain que le temps continue vraiment de s'écouler. et tu pourrais, reculer, quand il vient approcher sa main, doucement, glissant contre ta joue, effleurant tes lippes. tu n'en as étrangement pas envie. et pourtant, tes proches savent que ces derniers temps, tu es plus du genre à fuir le contact humain qu'à le chercher. mais ce n'est pas pareil, avec nate. tu ne sais pas réellement ce qui change, mais ça change. c'est tout. t'arrives pas à l'expliquer plus que ça. tu fermes les yeux un instant, quand vos lèvres se rencontrent. et, merde. frisson qui s'empare délicieusement de ton corps, sans compter cette sensation au creux de ton ventre. je... je sais pas si j'avais le droit de faire ça. mais j'en avais envie. tu te pinces un instant les lèvres, comme pour essayer de retrouver cette sensation. gabin... tu me plais. beaucoup. tu te mords l'intérieur de la joue, c'est le bordel au fond de ton crâne, tu ne peux pas le nier. tu sais pas quoi dire, restes silencieux de longues secondes. sans doute trop longues d'ailleurs. ton cœur bat la chamade. tu ne pensais pas que c'était possible. je pensais pas que ... que t'aimais les mecs, quoi. tu murmures faiblement. t'es pas certains de pouvoir dire autre chose. tu te mords l'intérieur de la joue, ton regard glissant doucement contre les traits de son visage. ouai, ça fait beaucoup d'informations d'un coup. tu t'y attendais pas vraiment. t'es sans doute un peu aveugle aussi. mais ce qui est certain, c'est que t'as quand même envie de recommencer. au moins un peu. ton corps qui vient se rapprocher un peu du sien, sans doute trop timidement t'en sais rien, mais ça continue de t'effrayer un peu cette situation. la proximité, les gestes, le fait que vous soyez tous les deux seuls. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant, avant de relever la tête vers nate. même comme ça, il arrive à être plus grand que toi. tu manques un petit soupir.

Nate voudrait que Gabin soit encore plus proche de lui. C’est à ça qu’il pense alors qu’il se tourne vers lui pour le regarder aussi. Il n’ose pas bouger tout de suite. En partie parce qu’il est un peu intimidé, lui aussi, par les sentiments qui bouillonnent en lui et en partie parce qu’il ne voudrait pas le mettre mal à l’aise. Il sent la fragilité de Gabin. Il sait pourquoi elle existe. Paradoxalement, cette fragilité fait peut-être partie des raisons pour lesquelles il est attiré par lui. Il ne sait pas, c’est compliqué. Il a envie de le protéger, en tout cas, d’empêcher à tout prix qu’il soit encore confronté à la violence. Peut-être que c’est impossible. Il l’observe et il sent son cœur battre, presque irradier de chaleur dans son corps. Il ne peut s’empêcher de tendre la main pour caresser son visage jusqu’à effleurer ses lèvres. C’est assez hypnotisant pour qu’il ne pense à rien d’autre que ça : sa peau sous ses doigts. Il ne se demande pas si c’est approprié ou pas. Pas tout de suite. Pas avant de l’avoir embrassé. Ça lui plait assez pour qu’il veuille recommencer, au moins un millier de fois. Ça, ça lui semble assez clair. Mais il réalise que Gabin n’est peut-être pas sur la même longueur d’onde. Qu’il aurait peut-être dû lui demander l’autorisation ou quelque chose comme ça. Il lui avoue qu’il lui plait. Il sent qu’il n’a pas envie d’être son ami. Ce qu’il ressent pour Gabin est complètement différent de ce que ses amis peuvent lui évoquer. Il a envie de le garder dans ses bras, de passer le plus de temps possible avec lui, de l’embrasser. Potentiellement beaucoup plus que ça mais il ne laisse pas trop son esprit s’aventurer par là. Gabin reste silencieux et Nate ne sait pas si c’est un bon ou un mauvais signe. Il n’est pas parti en courant, c’est déjà ça. Un peu anxieux, Nate se mord la lèvre inférieure. « je pensais pas que ... que t'aimais les mecs, quoi. », il murmure finalement. Est-ce que ça veut dire que depuis le début, il ne l’a pas considéré une seule seconde comme un petit-ami potentiel ? Est-ce qu’il ne pense pas à lui comme ça du tout ? Gabin se rapproche. Il n’aurait pas fait ça s’il n’avait pas aimé, si ? « Si, j’aime les mecs. Enfin, je suis bi, en vérité. Même si c’était assez théorique... jusqu’à maintenant. J’ai juste une ex-meuf. » Pas d’ex-copain. Il n’a jamais ressenti ce mélange de sentiments pour un mec. Il s’approche encore un peu à son tour et passe un bras autour de lui. Il n’y a presque plus aucun espace entre leurs corps. Il aime bien trop être si proche de lui, voudrait l’être encore plus. « T’as déjà eu un mec, toi ? » Prémisse de jalousie, il sait déjà qu’il ne l’aime pas, cet ex, s’il existe. Ou s’ils existent. C’est bête. Il pense savoir que Gabin n’a pas de copain actuellement. Sinon il aurait protesté après le baiser, non ? Et puis, il ne lui a jamais parlé d’un copain. « J’ai vraiment envie de t’embrasser encore. », il avoue. Avec quelqu’un d’autre que Gabin, il l’aurait simplement fait. Mais il a peur de le brusquer. Il ne sait pas s’il est à l’aise avec ça. S’il est déjà prêt pour ce genre de choses, après l’agression. Peut-être qu’il préfère que toutes ces questions ne soient pas abordées. Peut-être que ce dont il a besoin, c’est d’un ami et rien d’autre. Pourtant, Nate ne sait pas s’il serait capable de n’être que ça. Ce qu’il ressent pour lui est trop fort.

ce n'est pas habituel. pas normal de ressentir tout ça pour un mec qui est censé être simplement ton ami. tu ne sais pas si tu as envie que nate le soit. pas juste un ami. non. tu te mords l'intérieur de la joue, l'observes de longues secondes. sans doute trop longues seconde, d'ailleurs. ses doigts qui viennent glisser doucement contre ta joue. tu sais pas franchement comment réagir. une part de toi qui a simplement envie de s'éloigner. mais t'en es incapable, t'en as pas envie en y réfléchissant bien. t'aurais même envie de te rapprocher un petit peu du brun. tu ne sais pas, tu réfléchis trop, sans doute. mais en même temps, c'est normal, non ? tu te pinces brièvement les lèvres, avant que celles de nate ne viennent contre les tiennes. baiser qui n'a rien d'amical. ça c'est certain. et tu restes silencieux, tes dents se plantant un instant dans ta lèvre inférieure. tu fronces un peu les sourcils. tu ne pensais tout simplement pas qu'il était attiré par les hommes, nate. c'est tout. est-ce que ça t'étonnes ? une part de toi ne l'est qu'à moitié, ton esprit rationnel est complètement paumé et ton corps à envie de se réfugier contre le sien. beau bordel là-haut. quelques mots qui t'échappent finalement. t'es incapable de dire quoi que ce soit d'autre, de toute manière. et tu te rapproches un peu. un tout petit peu seulement. t'es pas très doué pour parler et pour dire ce que tu ressens, toi.

si, j'aime les mecs. enfin, je suis bi, en vérité. même si c'était assez théorique... jusqu'à maintenant. j'ai juste une ex-meuf. tu fronces un peu les sourcils, peut-être qu'au fond t'aurais préféré ne pas savoir qu'il est déjà sorti avec une nana. ouai. c'est tellement différent. et puis, ça veut dire que t'es le premier mec qu'il embrasse, non ? tu te pinces les lèvres un instant et fermes les yeux quand il se rapproche un peu de toi et passe un bras dans ton dos. tu te tends un peu, involontairement. t'aimes pas trop qu'on te touche sans que tu ne t'y attendes. tu te mords l'intérieur de la joue et relèves un peu la tête pour observer le brun. t'as déjà eu un mec, toi ? tu te contentes de secouer la tête de gauche à droite, retenant un petit soupir et haussant finalement les épaules. qui voudrait sortir à toi, de toute manière ? enfin, à part nate. visiblement. tu sais pas trop, et rien que l'idée d'envisager cette situation, t'es encore plus troublé, t'en oublies de lui répondre totalement. t'as jamais vraiment été avec quelqu'un, tu sais pas comment faire. non. tu termines par souffler doucement, te souvenant de la question posée par nate. non t'es jamais sortit avec quelqu'un. oui t'es encore puceau. dix-huit piges, c'est un peu triste, non ? mais t'es pas du genre à aller vers n'importe qui. pas du genre à laisser les gens t'approcher de trop, ces derniers temps. j'ai vraiment envie de t'embrasser encore. tu te mords l'intérieur de la joue à ses mots. tu l'observes un instant, ton regard essayant de se focaliser sur un seul et même endroit. tu ne sais plus de quoi tu as envie, tu n'es pas certain de réussir à réfléchir réellement. tu te pinces les lèvres en observant le brun. je... tu l'observes un instant, ne sait pas trop comment réagir. tu fermes les yeux un instant et soupires longuement avant de fuir un peu son regard. tu te pinces les lèvres. je sais pas quoi faire. tu murmures faiblement. et c'est vrai, au fond. tu ne sais vraiment pas comment réagir. tu fermes les yeux un instant, t'as l'impression d'être un enfant, un gamin paumé. tu te pinces les lèvres un court instant et soupires un peu. embrasse moi encore. tu ajoutes finalement, te redressant un peu. parce que tu te sens même incapable de faire ça. d'initier un simple baiser, parce que c'est trop compliqué pour la situation actuelle. trop compliqué pour le moment, pour toi. tu sors pas d'une situation banale, t'as déjà bien du mal à accepter d'être toujours là, de voir ton corps encore salopé de bleus qui virent de plus en plus dégueulasse. tu fermes les yeux un instant, la respiration tremblante.

Quand il passe un bras autour de lui, Nate sent que Gabin se tend. Il sait que les contacts physiques sont compliqués pour lui. Après les violences que son corps a subies, Nate peut le comprendre. Même si les réactions de Gabin lui semblent contre-instinctives, à lui qui a toujours été plutôt tactile, qui n’a jamais été rompu à coups de poings. Le souvenir surgit à nouveau dans son esprit. Il aurait tant voulu arriver plus tôt. Un élan d’affection le traverse et il doit se retenir pour ne pas le serrer fort contre lui pour l’enfermer dans ses bras et le protéger. Histoire d’arrêter de penser à ça, il lui demande s’il a déjà eu un copain. Gabin secoue la tête et Nate regrette un peu sa question parce que ça n’a pas l’air agréable pour lui, de penser à ça. D’un autre côté, il est plutôt content d’apprendre qu’aucun ex ne risque de débarquer de nulle part pour essayer de le récupérer. « non. », il répond simplement, après quelques longues secondes de silence pendant lesquelles Nate voudrait pouvoir écouter ses pensées. Qu’est-ce qui peut bien le plonger dans cette mélancolie, si ce n’est pas le souvenir d’un ex qui lui a fait du mal ? Il n’en sait rien, à mille kilomètres de s’imaginer qu’il puisse penser que personne ne veuille de lui. Lui, en tout cas, voudrait encore l’embrasser. À défaut de le faire, il le lui dit. Gabin l‘observe un instant en silence. « je... », il commence avant de détourner le regard, visiblement perdu. Est-ce qu’il ne sait pas comment lui dire qu’il dépasse les bornes et devrait arrêter de le harceler ? Nate fronce légèrement les sourcils, attend le verdict. « je sais pas quoi faire. » Est-ce que ça signifie qu’il n’est pas sûr d’en avoir envie ? Qu’il chercher les mots pour le rembarrer gentiment ? « embrasse moi encore. » Il y a de véritables montagnes russes dans son cœur et dans sa tête. Gabin veut qu’il l’embrasse encore. Pas se débarrasser de lui. Nate acquiesce pour signifier qu’il va le faire et remonte sa main dans la nuque de Gabin dont le souffle irrégulier trahit la nervosité. Il n’est pas totalement en confiance lui-même, intimidé par le contraste entre la fragilité de Gabin et la force de ce qui le pousse vers lui. Il le regarde un instant, lui laissant le temps de changer d’avis. Ensuite, il embrasse ses lèvres. Et le même sentiment de bien-être que la première fois se répand le long de sa colonne vertébrale alors que son cœur cogne contre sa poitrine. « Encore. », il souffle avant de recommencer, déjà enivré par la sensation, refermant ses doigts dans ses cheveux. Il voudrait l’embrasser plus profondément, goûter sa langue. Et c’est ce qu’il fait après avoir murmuré un nouveau « Encore. » contre ses lèvres. Il invite sa langue dans sa bouche. C’est encore meilleur. Pour lui du moins et il réalise qu’il s’est complètement laissé emporter. Qu’il n’avait peut-être que l’autorisation d’embrasser ses lèvres, une seule nouvelle fois. Il s’écarte, lâche ses cheveux. « Je sais pas ce qu’il m’a pris. » Si, il sait. C’était meilleur que prévu. Meilleur qu’avec son ex. Il n’a aucune envie d’arrêter, mais ça va sûrement trop vite pour Gabin. Il se sent con. Parce qu’il sait pourtant qu’il doit faire attention et ne pas forcer les choses. A contre cœur, il s’éloigne un peu parce qu’il a l’impression qu’il devrait le laisser respirer, maintenant. « Tu dois pas hésiter à me repousser si je dépasse les bornes, ok ? » Peut-être qu’il ne doit pas le préciser. Il a peur que Gabin le laisse faire des choses dont il n’a pas vraiment envie. Une seconde plus tard, il se rend compte qu’il a parlé comme s’il était évident qu’il y aurait des prochaines fois. Il n’essaye pas de rattraper ses paroles. Parce qu’il voudrait vraiment qu’il y ait des prochaines fois. Il aimerait lui demander d’être son copain. Mais c’est sûrement trop soudain pour lui qui vient seulement d’apprendre à l’instant que Nate n’est pas hétéro.