Amour, Mensonge et Quiproquo - Warston

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Et tu es rentré dans ma tête, ce jour-là, comme une maladie.

Et enfin, ils ne forment plus qu’un. Une seule et même personne. L’expression n’a jamais été aussi vraie. Elle a la sensation de retrouver une partie d’elle-même en même temps qu’elle le retrouve lui. Comme si elle n’était plus vraiment entière, tant qu’elle n’était pas avec lui. Elle ne sait pas si c’est le manque dû à ces derniers jours passés loin de lui, ou bien si c’est simplement le temps qui la rend de plus en plus folle de Nikolaï. Plus les jours passent, plus elle devient accro à lui. Ce qui n’était qu’une attraction physique devient un besoin de plus en plus intense, de plus en plus violent d’être auprès de lui. Un besoin insatiable qu’elle ne pourrait jamais totalement combler même maintenant, alors qu’il se trouve plus proche d’elle que jamais. Car fatalement, plus ils le sont, plus ils se perdent dans cette fusion entre leurs deux corps, plus ils se rapprochent du moment où ils devront se séparer. Une pensée qui ne la traversait pas, avant. Mais cela devient de plus en plus pénible de s’éloigner de plus, de plus en plus… Douloureux. Mais elle ne veut pas y penser, Isabella. Elle ne veut que partager cet instant incroyable avec lui. Alors elle l’incite à accélérer ses mouvements, à renforcer ses coups de reins, toujours plus puissants, toujours plus rapides. Elle veut se perdre dans ce plaisir, elle veut se perdre avec lui. Et son amant, à son écoute, s’exécute. Elle n’est plus que sensations. Elle soupire de plaisir entre les lèvres du jeune homme. A chaque fois qu’elle le sent revenir en elle, elle s’agrippe un peu plus fort, comme pour supporter ces vagues de plaisir qui la submergent. Elle a beaucoup de mal à se contenir mais elle ne peut pas faire autrement, pas ici. Elle plaque ses lèvres contre les siennes pour étouffer ses gémissements alors que, peu à peu, elle sent le plaisir ultime qui arrive. Sa respiration s’accélère, son cœur semble prêt à sortir de sa poitrine, alors que cette chaleur intense envahit tout son être. Elle ne résiste pas longtemps avant de se laisser foudroyer par cette vague puissante. Son corps se cambre, entraînant Nikolaï avec elle jusqu’au septième ciel. Elle laisse retomber ses deux mains à plat contre le bureau, encore totalement sonnée par la puissance de l’orgasme qu’elle vient de vivre. Elle a l’impression de voir les étoiles pendant quelques secondes. – Oh bon sang… laisse-t-elle échapper, le souffle encore haletant. Elle devrait se dépêcher de se rhabiller mais elle n’en a pas encore la force, il lui a tout pris. Elle a encore la tête dans les étoiles, elle met même plusieurs longues secondes à retrouver la réalité. – Le manque nous réussit plutôt bien… dit-elle avec un faible sourire alors qu’elle détache doucement ses jambes pour lâcher son emprise sur Nikolaï.

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Et tu es rentré dans ma tête, ce jour-là, comme une maladie.

C’est tellement particulier ce qu’elle ressent avec lui, tellement unique. C’est comme si son corps était totalement fait pour le sien, comme s’il la complétait entièrement. Elle ne savait même pas qu’il était possible de ressentir une telle osmose avec un homme. Ce n’est pas seulement du plaisir, cela va bien au-delà. C’est cette sensation que rien ne pourrait les séparer, cette sensation d’être exactement à sa place. Cette sensation d’avoir retrouvé sa drogue. C’est terriblement bon et, en même temps, elle ne devrait sûrement pas ressentir une chose pareille. C’est avec Luke qu’elle devrait l’éprouver. Pourtant, quand elle l’a retrouvé lui, elle s’est sentie bien, elle a ressenti du plaisir aussi mais... Pas ça. Elle n’a pas eu l’impression de revivre. Sous l’euphorie qui l’habite à cet instant, la jeune femme ne s’en rend pas tout à fait compte, mais c’est plus significatif pourtant qu’elle ne peut le croire. Ce qui se passe entre eux devient de plus en plus important, de plus en plus vital pour elle. Et de plus en plus addictif. Elle est encore totalement sous l’effet du moment qu’ils viennent de vivre. Elle peine à retrouver sa respiration alors que son amant, lui, s’amuse déjà à la taquiner. Un faible sourire apparaît sur les lèvres de la belle. - Non, c’est trop long d’attendre. avoue-t-elle sans la moindre gêne. Elle est accro, elle le sait, inutile de le cacher. Cet homme la rend dingue. Puis, au fond, elle sait que c’est réciproque. Il a été incapable d’attendre leur rendez-vous pour la voir, il est venu lui-même jusqu’à son bureau... Son bureau. Elle se rend compte soudainement des risques qu’ils ont pris. - Dire qu’on a fait ça... Ici. constate-t-elle, presque déconcertée de ce qu’elle a fait elle-même. Jamais elle n’aurait pensé se montrer si imprudente. Elle aurait cru être capable de garder la tête froide. Et elle a bien essayé, tentative ridicule qui prouve surtout à quel point Nikolaï lui est irrésistible. Mais il est inutile de prendre davantage de risques. Elle saisit les vêtements tendus par le jeune homme pour les enfiler à la hâte. Elle tente de retrouver une certaine allure, qui ne laisse pas supposer qu’elle vient de faire l’amour sur son bureau, quand elle entend sa demande. Elle relève les yeux vers lui, retrouvant instinctivement ce regard qu’elle aime tant. Elle lui sourit. - Au plus vite, je te le promets. Elle approche enfin de lui pour lui voler un baiser passionné. Juste histoire de lui donner un avant-goût. - Tu ne sais pas ce que je te réserve pour la prochaine fois. murmure-t-elle d’une voix charmeuse, comme pour l’aguicher. Il est vrai qu’ils n’ont pas pu profiter de leurs retrouvailles pleinement. Même si c’était extrêmement excitant, elle a envie de profiter de son corps tout entier, prendre son temps pour retrouver chaque parcelle de lui. Mais ce n’est pas pour cette fois. Reculant subitement son visage, elle reprend tout à fait sérieusement. - À moins que tu décides enfin d’accepter mon aide.  

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Et tu es rentré dans ma tête, ce jour-là, comme une maladie.

C’est la première fois qu’ils sont restés si longtemps loin l’un de l’autre sans l’avoir voulu. La première, mais peut-être pas la dernière malheureusement. Ils ont tous les deux leurs emplois du temps, qui ne coïncident pas toujours. Et, surtout, Isabella a un mari imprévisible, dont la présence peut être quasi-inexistante comme omniprésente. Trouver des moments pour retrouver son amant lui est plus difficile qu’au début de leur liaison. Alors que, paradoxalement, elle a de plus en plus rapidement ce besoin de le retrouver. Aujourd’hui, elle ne le dit pas, mais elle redoute même qu’il s’en aille. Ce qu’elle confie sans mal, néanmoins, c’est qu’il lui est impossible d’attendre à nouveau aussi longtemps pour leur prochaine rencontre. Elle veut le retrouver pleinement, son corps tout entier, mais aussi ses taquineries, leurs conversations, et tout ce qui lui plaît tant chez Nikolaï. Son aveu semble amuser ce dernier alors qu’il termine de s’habiller. La jeune femme en fait de même, retrouvant son apparence impeccable et réalisant par la même occasion qu’ils ont fait l’amour. Ici, dans son bureau, à quelques mètres des employés, à quelques mètres aussi de son époux. Elle se rend bien compte qu’ils ont été totalement inconscients mais cela ne semble pas pour autant déranger son amant. Son insouciance contraste totalement avec l’esprit bien trop raisonné d’Isa. – Je ne suis pas sûre que cela nous aurait beaucoup amusé si quelqu’un nous avait surpris. dit-elle en se mordillant la lèvre. Elle connaît le goût du risque de Nikolaï, un goût qu’il a su lui donner à elle aussi. Mais ils doivent se montrer plus prudents, elle doit se montrer plus prudente. C’est juste… Trop difficile quand il est dans les parages. Elle le prouve une nouvelle fois en s’approchant de lui pour lui voler un baiser fougueux, comme pour clôturer ce moment passionnel qu’ils ont passé, ou bien pour lui faire entrevoir le prochain. L’esquisse d’un sourire apparaît sur ses lèvres. – Non. Avant que moi, je ne te manque trop, et que tu débarques ici. souffle-t-entre contre ses lèvres, la voix légèrement provocante. Elle a toujours ce petit sourire charmeur alors qu’il affirme justement qu’il pourrait revenir bien vite. Mais elle ne répond pas, elle se contente de prolonger le baiser qu’il lui offre à son tour. Alors qu’il la tient entre ses bras, elle finit par s’y blottir, juste, quelques secondes. Elle ferme les yeux pour savourer cette sensation pleinement. Il lui manque déjà. Mais elle garde contenance, se reculant pour reprendre la parole sur un tout autre sujet, au grand damne du jeune homme. Elle ne lâche jamais l’affaire, non. Elle est extrêmement têtue, Isabella. Mais, surtout, elle s’inquiète pour lui. – Et toi, as-tu au moins réfléchi ? Elle prend délicatement sa main dans la sienne alors que ses yeux accrochent les siens. Son regard est beaucoup plus sérieux tout à coup, plus inquiet et… Bien plus tendre surtout. – Dis-moi comment tu te sens. A défaut de lui imposer son aide, elle peut lui offrir son soutien.

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Et tu es rentré dans ma tête, ce jour-là, comme une maladie.

Ils deviennent de plus en plus inconscients. Elle s’en rend compte, Isabella. Elle essaie chaque fois de se promettre de faire plus attention. Mais il lui suffit de croiser le regard océan de Nikolaï pour oublier toutes ses bonnes résolutions. Il est la tentation incarnée. Et, cette fois encore, elle hoche la tête l’air entendu aux paroles du jeune homme. Comme convaincue et, surtout, bien d’accord avec lui. Mais, au fond d’elle, la Latina sait bien qu’elle ne pourra pas se montrer plus prudente, pas avec lui. C’est pourquoi elle préfère éviter de se retrouver à nouveau dans une telle posture. Sa visite surprise à son bureau était extraordinairement bonne, c’est même la meilleure qu’elle n’ait jamais eue. Seulement, c’est beaucoup trop risqué. Pourtant, les mots de Nikolaï ne la laissent pas indifférente… Mais elle le regarde, l’air faussement sévère, avant de poser son doigt contre les lèvres de son interlocuteur. – Il n’y aura pas de prochaine fois. Elle espère avoir l’air convaincante, un minimum. Son petit air autoritaire peut parfois intimider les autres mais, étrangement, sur Nick, il n’a aucun impact. Au contraire, il semble plutôt amusé en réalité. Mais la conversation devient plus grave alors que les deux amants évoquent le projet fou de l’enquêteur de police. Il veut venger son coéquipier, tué lors d’un règlement de comptes, alors que… C’est la justice qu’il devrait vouloir faire. Elle a tout tenté, Isa. Absolument tout. Mais rien n’y fait, il ne change pas d’avis. Et il ose prétendre que c’est elle qui est obstinée. Elle lui demande finalement, simplement, s’il a réfléchi. La réponse est claire : Non. Elle détourne le regard. Elle n’est pas en colère, ni même irritée. Juste… Excessivement inquiète. Elle a trop peur qu’il lui arrive quelque chose. Mais il ne veut pas le comprendre, ou peut-être que c’est elle qui ne sait pas suffisamment lui dire. – D’accord… dit-elle, mollement, sans trop y croire. Ce n’est que lorsqu’il lui avoue qu’il ne va pas si bien qu’elle relève enfin les yeux vers lui. Elle le contemple tendrement, la mine toujours peu rassurée. – Tu vas y arriver… Tu sais que je suis là. Toujours. A chaque fois qu’il le voudra… Et même quand il ne le voudra pas. Elle ne peut pas le laisser vivre tout cela, pas sans elle.