Sujet: Eurydice | The blood flows and leaves us confused. Sam 21 Juil - 18:24
Eurydice & Mahe.
The blood flows and leaves us confused. T’es au bureau. Comme n’importe quelle personne, sauf que toi c’est dans un endroit presque miteux, que c’est en pleine nuit, que tu es là à te pencher sur les malheurs des gros fêtards de la téléréalité. Ouai, t’as déjà pensé à tenter l’aventure de Géorgie shore, mais pas ton style. Tu partirais complétement ravagé de cette expérience, par contre le style the challenge et tout, ça serait vraiment ton kiff. Ça pue le détergent ou alors l’odeur est ancrée dans tes narines. T’as tellement l’habitude de l’avoir cette odeur dans le nez, que ça ne te fait rien. L’odeur que tu te trimballes sur toi, tu t’en aperçois pas toujours, mélange de sang et de produit nettoyant. Tu ne le sens plus, tu plains les gens qui prennent le métro avec toi, mais après tout, tu préfères peut être cette idée à celle de puer la transpiration. C’est sans doute mieux ? Ou pas. C’est tranquille et ça te rassure, y a pas de dingue dans les rues, pas besoin de se précipiter souvent sur des scènes d’horreurs, des scènes qui te décoche une envie de rendre tes repas. Avec le temps on s’habitue qu’ils t’avaient dit, toi t’y arrives pas. Ce n’est peut-être pas l’odeur qui te fait ça, mais bel et bien la mort, la détresse et tout ce qui va avec ce style de chose. La mort n’est pas toujours douce. T’aimerais mourir comment ? T’en sais rien, ça te fait peur la mort, rien d très poétique à ton goût dans le fait de quitter le monde, d’abandonner à une telle détresse tes proches. Si tu meurs, si ton père meurt tu ne te pardonneras jamais de l’avoir déçu et tu lui en voudras de t’avoir forcé à changer de voie. L’art est enraciné en toi, c’est comme te retirer ton cœur et sans ça tu ne peux ps vivre. C’est ton moteur, c’est la turbine qui te fait rouler.
« Mahe bouge on doit y aller ! » Tu le suis sans poser des questions. T’as l’habitude, pas besoin de poser des questions à la con. Tu fais le taff, tu vides ton esprit, tu ne laisses rien t’atteindre, mais tu le sais que tu accuseras le coup après que le boulot soit terminé. Quand vous arrivez généralement y a un cordon de police, empêchant n’importe qui de rentrer. Le badge accroché à ton torse prouve que tu es plus là pour une bonne raison. Vous êtes vite rendu sur le lieu et tu ne t’attendais pas à ça. Ô que non. T’es là devant un bar et tu es plutôt surpris de cet endroit t’aurais pas parié sur un comme ça pour un suicide tu venais de l’apprendre un gars avait fini par se faire exploser la cervelle dans le coin. Quand tu rentres, tu sens l’atmosphère étrange, tu le vois le sang et pas seulement ça. Tu vois tout et t’es là comme un robot, mais ton esprit il est curieux, alors tu le laisses cogiter, s’imaginer ce qui pourrait le pousser à venir en finir dans ce lieu. Devant des inconnus passant des bons moments en ce Samedi soir. Ouai, tu vois assez mal pourquoi il en serait venu à ce point de non-retour. Mais, parfois il s’agit d’un rien pour une personne, tu le sais certains sont plus forte et d’autre plus sensible que d’autre. Puis la façon dont tu es entouré et tout ça peut tout faire.
Tu sors tout de la camionnette de nettoyage, alors que tu le vois cet attroupement de personne autour du cordon, le cordon qui est censé laissé un minimum de dignité aux gens. Mais voilà les accidents, le drame ça attise le monde. Les téléphones en main pour la plus part, essayant d’avoir une exclus ? Tous des journalistes ? Ô que non, juste l’envie de battre le record de j’aime sur des photos, des statuts et ça te dégoûte. Le monde ne tourne plus trop rond, tu en es sûr. Tu es persuadé que certains ont pu avoir un bras pendant d’une civière et compagnie … tu finis par te lassez de ça, de voir le plaisir des gens dans le malheur des autres. Tant dans une colère noir que tu ne perçois plus rien et encore moins cette fille que tu viens juste de percuter. « Merde ! » T’as que ça à dire.
Sujet: Re: Eurydice | The blood flows and leaves us confused. Dim 5 Aoû - 20:56
eurydice s'était toujours demandé ce qui pouvait pousser les gens à commettre l'irréparable. prendre un billet vers la destination de non-retour. elle qui fonctionnait à la manière d'un robot, avec un programme informatique implanté dans la tête, cet acte était impensable. une forme de faiblesse mentale, quelque chose qui ne pouvait se justifier par des mots simples. et, de temps à autre, elle s'était demandé comment dans cette grande lâcheté, les personnes pouvaient trouver le courage d'appuyer sur la détente. en cette effroyable soirée, eurydice avait plus que jamais de quoi étudier la situation. elle n'avait rien à voir avec l'acte, elle ne faisait que laver ses verres derrière son bar de bois. ce n'était pas la détonation qui avait attiré l'attention de la belle rousse. non. elle entendait des bruits singuliers tous les soirs. des jeunes jouant avec des pétards, des moins jeunes se cassant la gueule dans le caniveau. c'était les cris qui l'avait empêché de terminer sa besogne. elle aurait dû être rentrée depuis un moment déjà, si le désastre n'avait pas eu lieu. témoin. c'est ainsi que les enquêteurs l'avaient étiquetée. questions après questions, ils avaient souhaité savoir ce qu'elle avait entendu, ce qu'elle avait vu. ou, tout indice pouvant les aider à y voir plus clair. et, après avoir installé un périmètre de sécurité, ruban jaune comme dans les films à la télé, ils l'avaient laissé tranquille en lui demandant toutefois de rester dans les parages. de toute manière, elle n'avait pas grand endroit ou aller, et était aussi bien ici à réfléchir à la terraformation des planètes du système solaire. lorsqu'un homme la bouscule en lâchant un : « Merde ! ». elle l'examine un instant, avec son matériel. s'il faisait partie des autorités, alors elle ne l'avait pas encore aperçu dans les parages. elle l'observe un instant, soufflant un simple. « ce n'est rien. » puis, plissant les yeux d'un air fatigué, elle ajoute. « vous croyez qu'il nous voit de là-haut ? et qu'il s'en veut que vous ayez à tout nettoyer. » elle est comme ça, eurydice. à penser plus aux morts qu'aux vivants. certainement parce qu'ils l'emmerdent moins. elle se mordille doucement la lèvre, un verre à la main. elle ne compte pas se gâcher la soirée pour si peu, pour elle, ce n'était qu'un mort de plus parmi tout ceux étant partis au cour de la journée. ne rien dramatiser, c'était son mot d'ordre.
Sujet: Re: Eurydice | The blood flows and leaves us confused. Lun 13 Aoû - 21:56
Eurydice & Mahe.
The blood flows and leaves us confused. Tu ne pourras jamais comprendre ces gens, assoiffé de sang, de drama. Tu ne comprendras pas ces jeunes perchés à leur téléphone, à faire des photos à vivre à travers le phone. T’accuses les jeunes, mais y a des vieux dans l’attroupement et tu es d’ores et déjà saoulé par les gens. Comme d’hab. T’aimes plus les animaux, sont moins casse pied, moins égoïste. Ils oublient tous que derrière leur cliché partagé à travers une toile si énorme, la famille peut être touche, revivre encore et encore cette chose, comme si c’était normal. Ça te débecte. Allez, tu te concentres, tu ne vas pas te laisser aller à ruminer pour des connards. Voilà ce qu’ils sont à être là. Tu ne captes plus rien, le regard assombrit par la colère, tu avances zappant les choses à tes côtés, mais voilà, y a du monde encore dans cet endroit, surtout des policiers et compagnie, mais aussi cette fille. Merde. Ça te gonfle d’avance d’avoir percuté la jeune femme. Tu la regarde, pas d’excuse, non t’es pas dans le moove de plier le genou pour t’excuser, elle est au milieu de passage comme si l’endroit n’était là que pour elle. Elle dit que c’est rien, comme-ci c’était des mots qui suivaient des excuses, t’apprécie déjà sa façon d’agir, elle vient peut-être de calmer un peu tes ardeurs créaient par la bande de cons dehors à attendre d’avoir une lichette de sang en photo. Tu comptais repartir après avoir offert un misérable sourire à la rousse, mais non. Tu te tournes, le regarde se portant sur la femme venant de pose une question. Tu devrais donner une réponse, mais la question qu’elle se pose, tu te la poses. Toi aussi. « Ça dépend des dires des gens … » ça dépend de chacun, ça dépend de ce qu’on veut se dire pour se rassurer. Toi, tu n’as pas décidé si le jour où tu crèveras tu verras tes proches, vivre reprendre gout à la vie ou bien si c’était le néant, que toi, tu n’existais pas. Y a tellement de possibilité et personne ne pouvant réellement dire avec preuve que la réponse est là ou ailleurs. Tu les hausses tes épaules, comme si tu portais le même poids que ce gars venait de se retirer en disant adieu avec un certain soupçon de force. Faut de la force pour appuyer ou pour décider de faire ça. « Tu crois en quoi ? La vie après la mort ou au néant qui nous attend après une vie de chienne ? » Que tu lui demandes. Tu demandes de choisir entre l’espoir ou le désarroi, au choix, et ce dernier n’est pas splendide.
Sujet: Re: Eurydice | The blood flows and leaves us confused. Mar 21 Aoû - 18:06
elle n'est pas forte pour parler aux gens, eurydice. elle n'est dans son élément que lorsque sa tête côtoie les étoiles. c'est peut-être parce qu'elles sont bien plus âgées, moins puériles que le genre humain. cette soirée était alors un fiasco pour eurydice, qui à cause d'un vulgaire suicide, se devait de rester plantée à regarder des microbes s'attrouper par curiosité pour essayer de repérer un morceau de cervelle à afficher sur les réseaux sociaux. elle a besoin de s'évader de cette pièce, la belle. alors, elle lui parle. à cet homme qu'elle ne connaît pas, mais qui n'a pas l'air aussi stupide que les autres. elle lui pose alors une simple question, mêlée de sarcasme et de véracité. la vie après la mort. et cet homme, parti pour des raisons qui devaient lui être chers. « Ça dépend des dires des gens … » il a raison. ce ne sont que des hypothèses. des personnes peu qualifiées qui, sûrement pour faire passer le temps, mettaient en place des théories plus irréelles les unes que les autres. c'était à pleurer lorsqu'on était à la hauteur d'eurydice. au-dessus de cette manière de pensée. elle se pensait ainsi, eurydice. supérieur au genre humain. à ces vermines incapables de réfléchir plus loin que le repas du soir. elle aime pourtant la manière de penser de l'homme, grâce à cette phrase qu'il ose lui balancer ensuite. « Tu crois en quoi ? La vie après la mort ou au néant qui nous attend après une vie de chienne ? » il la tutoie. cela ne la chagrine pas, elle trouve seulement cela surprenant. alors, comme pour ne pas qu'il s'en sente mal, elle prend la décision d'en faire de même. elle hausse les sourcils, c'est une question intéressante que le commun des mortels aime se poser. elle fait une moue dubitative avant de donner sa réponse. elle ne veut rien de trop compliqué. ne pas prendre en compte les étoiles. ne pas faire un cour d'astrologie qui ne servirait qu'à embrouiller les esprits et certainement le faire fuir. « je crois à la science. nous redeviendront tous poussière. et non la réincarnation d'une entité sublime. » elle lui fait un semblant de sourire. ou du moins, elle essaie. elle enchaîne ensuite, sans lâcher des yeux le tableau de l'agonie présent sous leurs yeux. « mais, s'il y a bien quelque chose après la mort, avez vous envie d'enchaîner une seconde vie de chienne ? pour reprendre votre expression. » elle était à moitié sérieuse. si tant de gens se plaignaient de leur vie, à quoi bon espérer quoi que ce soit après une vie de dur labeur ? c'était totalement irréaliste pour eurydice qui était si terre à terre. « j'vous offre un verre ? » elle désigne le bar, non loin de là. elle avait beau avoir terminé son service, si on l'obligeait à rester dans les parages, autant que ce soit utile.
Sujet: Re: Eurydice | The blood flows and leaves us confused. Sam 8 Sep - 16:22
Eurydice & Mahe.
The blood flows and leaves us confused. T’as dit oui à ce boulot, pour avoir le temps, le temps de vivre tes passions, ton art, mais aussi par le manque d contact avec le genre humain, qui semble plus être des hommes de Cro-Magnon qu’autre chose pour toi. Tu pourrais les comparer aux animaux, mais ça serait une trop grosse insulte pour le genre animalier. T’es pas un fan d’animaux en particulier, mais tu les trouve moins en manque que ces cadavre devant ce bar. Le plus de j’aime. Ça te révolte. T’as jamais ton téléphone en main ou presque, c’est rare, t’aime pas cette petite boite et ce depuis bien des années, durant ton adolescence t’aimait déjà pas ça. Tu ne t’attendais pas à avoir une telle question de la jeune rouquine que tu avais bousculée, mais tu t’es attardé, échangeant avec elle. Laissant ton esprit trouver une réponse qui te convenait un minimum. Les dires des personnes ayant vu la mort et le après la mort ou vous vendant encore des songes ou des cauchemars sur ce qui nous attend après, tu peux largement les comparés à tous ceux ayant une théorie du complot sur le fait que la terre n’est pas ronde. Tu te demandes bien en quoi ça change si la terre est plate plutôt que ronde à vrai dire ? T’en sais rien. Tout comme le fait que le après la mort peut être bien ou non ? Tu ne sais rien de tout cela, tu ne peux pas deviner, tu ne peux pas t’en sortir non plus. C’est une demande complexe, tu ne sais pas trop où tu te positionnes dans ce petit débat après la mort ? Puis y as-tu déjà pensé ? Tu grimaces en te le demandant. Tu te rends compte de rien, ce tutoiement sorti de ton chapeau tel un lapin voulant échapper au tour de magie raté d’un magicien. Tu te retrouves à ne même pas capter ce genre de petite chose, car tu t’en fiche, t’as la tête en vrac à savoir dans quel genre de monde tu vis. Le sang, les j’aime rha ça te dépasse un peu trop pour le coup. Alors, elle croit en quoi cette rouquine ? Tu l’observes et tu attends une réponse laissant le temps à cette jeune femme d prendre une décision ou plutôt de l’expliquer. Une question qui t’éclate en pleine face. Tu as envie de quoi toi ? Tu as envie de croire en quoi ? C’est démontré le fait que tu finiras poussière, t’en as déjà vu des corps se vider de leur liquide, laissant l’enveloppe charnel s’en aller comme une simple pomme pourrissant dans un frigo. Elle pourrie elle aussi et devient poussière. Vous êtes des pommes ? Tous pareils. La végétation, les animaux, les humains … seul les pierres, la poussière restent. Elle t’extirpe de tes pensées. « Avec plaisir ! » ça t’aidera peut-être à trouver une réponse. Tu prends place au bar, tu fais ta vie, tu as le temps pour ramasser les restes de ce corps toujours pas en décomposition. « Façon on reste tous sur terre en poussière … on doit s’envoler parfois, on le sait tout ça pour notre enveloppe charnel … mais alors l’âme, elle devient quoi dans tout ça ? » Tu lui demandes, sans vraiment répondre à ça. Toi ça te turlupine déjà, tu creuses ton esprit, voulant savoir ce que tu en penses, mais tu tergiverses bien trop sur tout ça.
Sujet: Re: Eurydice | The blood flows and leaves us confused. Mer 19 Sep - 12:00
Elle ne se pose que peu de questions sur la vie après la mort. Ce n'est pas que le sujet ne l'intéresse pas, mais plutôt qu'elle a assez à faire avec les secrets de ce vaste univers. Il ne lui en fallait pas plus, au risque de voir son cerveau exploser. Trop absorbée par ses recherches à l'université, elle ne pouvait se lier à d'autres théories. Pourtant, voir cet homme se poser tant de questions lui fit plaisir. Elle eu la satisfaction de se dire que les humains se posaient encore les bonnes questions, au lieu de prendre des photos et poster sur les réseaux sociaux. Elle ne connaissait pas l'homme qui s'était fait exploser la cervelle dans un endroit public, mais une partie d'elle l'enviait. Lui, n'avait plus aucune question à se poser. Pas de thèses, pas de pressions, rien pour venir bouleverser son équilibre. Eurydice avait une approche assez étrange de la mort. Elle semblait ne pas la craindre. Elle était attirée par elle, inlassablement, et redoutait parfois le jour où elle jouerait avec comme un enfant avec son hochet. Elle était ainsi, Eurydice, à expérimenter malgré le danger. Marcher sur un fils tendu, en espérant ne pas chuter. Sans attaches. Sans rien pour la maintenir en vie. Lorsqu'elle propose un verre à l'inconnu, elle le fait de bon cœur. Il ne lui arrivait que rarement de croiser des personnes sachant penser. Surtout dans ce bar aux milles idiots. Ils étaient tous là, à boire, chanter, et se plaindre ensuite de la futilité de leur vie. Lorsqu'ils mourront, qu'ils passeront enfin l'arme à gauche, rien d'eux ne subsistera sur terre. Ils n'auront contribué à rien, et peu de personnes se souviendront de leur existence. Et s'il en était de même pour la jeune barmaid, au moins, elle laissait ses thèses. Ses carnets de théories concernant les planètes. Ses travaux. Un jour, elle trouverait de quoi changer le monde, elle en était persuadée. D'un geste ample du bras, elle désigne toutes les boissons présentes sur les étagères derrière elle, et lui demande simplement. « Qu'est-ce que je vous sers ? » Elle pose ses mains sur le comptoir en attendant la réponse. Lorsque le jeune homme évoque l'âme, Eurydice ne peut s'empêcher de lâcher un rire effroyable. Désignant les personnes entassées à regarder et photographier un pauvre homme décédé, elle questionne à son tour. « Vous croyez sincèrement que ces gens ont une âme ? » Elle secoue la tête. Elle peut paraître condescendante, piquante, à la limite de l'insupportable, mais elle y croit. « S'ils en ont une, elle est bien trop lourde, et noire, pour monter au ciel. C'est une certitude. »
Sujet: Re: Eurydice | The blood flows and leaves us confused. Dim 7 Oct - 19:10
Eurydice & Mahe.
The blood flows and leaves us confused. Te voilà à accepter un verre, délaissant le sale travail qu’on te laisse à tes collègues et toi, pour nettoyer, les restes humains. Tu as vu pire que cette scène se déroulant encore sous tes yeux. T’imagine tout ce qui s’est passé, comment il était placé pour que les éclaboussures soient ainsi éparpillées. Puis tu songes à comment on peut en venir à ce point, finir aussi faussement sa vie. Tu ne sais pas si tu serais assez fou ou même courageux pour faire cela. Seul un fou pourrait dire qu’il a tout comprit à la mort pour toi. Il y aura toujours des questions à avoir, des remises en questions, car il faut le vivre pour juger, pour pouvoir en parler et dans le fond t’es pas sûr de croire ces personnes qui se disent revenu d’entre les morts. Tu les surveilles d’un œil suspicieux le jour où tu croises leur chemin. Choisir ton poisson du moment, tu laisses ton regard flirter avec les bouteilles. Installé sur le tabouret rembourré, tu finis par choisir. « Un whisky sec ! » Au final, tu reviens toujours au même choix, mais d’habitude tu ne bois pas durant le taf, mais peu importe ces animaux t’ont bien révolté pour que tu n’exploses pas. Tu n’en reviens toujours pas de ces gens préférant figer une telle scène. T’es un artiste et tu n’irais jamais jusqu’à là, même le phone ou l’appareil photo en main. Tu ne pourrais pas, tu ne laisseras pas l’objectif te voler ce moment si peinant et méprisable, tes opales ont la priorité, un peu la caméra qui te fera vivre le direct et même à la télé le direct à tous les droits. Tu ris à sa remarque. Elle marque un point, mais tu peux même y répondre. « Oui, ils ont une âme …. » Pinçant tes lèvres, tu regardes le tas de personne entassé à essayer de capturer cet acte affreux. Ils devraient être traumatisé, mais tu n’en doutes pas, certains sont encore humain. « Leur âme c’est leur téléphone et les réseaux sociaux … » tu fais pourtant partie de la génération concerné par les réseaux sociaux, mais peut-être bien que ton âme d’artiste te pousse à voir de tes yeux et non à dévorer la vie à travers des écrans. Certains ne sortent même plus, même pour les premiers rendez-vous, les premiers émois. « C’est peut être eux qui donneront la couleur à nos route, à nos terres en mourant ! » Tu t’en amuses, mais tu es plutôt d’accord avec le discourt de la rouquine. « Mais sait-on vraiment quelle âme à droit de monter vivre une nouvelle vie ? Puis qui a envie de vivre une nouvelle vie ? » Que tu demandes. « On sait ce qu’on quitte, mais pas ce qu’on va retrouver ! » Cette putain de phrase marche pour beaucoup trop de chose en réalité.