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| Elle a les yeux revolver - Siabh | |
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| Sujet: Elle a les yeux revolver - Siabh Ven 28 Sep - 12:16 |
| Elle a le regard qui tue L'regard perdu dans l'vide. A contempler les quelques restes d'étoiles dans le ciel. Toutes cachés par la brume. Et ça parait beau. Et tendre. Et doux. Et j'devrais m'dire qu'il faut profiter, aimer et contempler ce moment. Parce là bas j'pouvais pas voir tout ça. Là bas le regard perdu était fixé sur un mur gris en pierre. Sur les femmes endormis bercé par les pleurs des nouvelles. Ou le claquement des bottes qui tapent le sol. Qui vérifient si on dort, si on ne joue pas, ne mange pas, ne baise pas, ne vive. Et j'ai les yeux qui faiblissent, qui clignent doucement. Un bâillement. Un ennui général. J'me demande où j'vais crécher ce soir. Une nouvelle taffe. Une porte qui s'ouvre. La musique tente de s'échapper elle aussi. Des grosses basses et des cries de joies et d'ivresses. Tu comptes fumer le filtre ? Voix rocailleuse d'une vague connaissance. Il grimace plus qu'il ne sourit, trépigne sur place. Il peut pas s’empêcher de gratter son bras, de gigoter et de regarder autour de lui par petit coup d’œil vif. Il m'épuise déjà. J'fouille dans ma petite sacoche, regarde c'qu'il me reste, j'laisse mollement tomber ma clope sur le sol. T'a b'soin d'quoi? Il ricane nerveusement et j'ai envie d'lui éclater les quelques chicots pétés qui lui reste. Dl'a blanche. Un ptit gramme j'ai qu'ça sur moi. Billet vert. Mains qui s'rejoignent. Petit sachet dans sa poche. Regard satisfait et j'devine déjà quand il s'éloigne qu'il sera dans quelques minutes dans les toilettes du bar à sniffer goulûment son tout nouvel achat.
Ils finissent leurs clopes. Ils rentrent, d'autres sortent. Putain de manège pour grand enfants. Nouveau bâillement. J'me révérais d'un chez moi. Avec des plantes, des meubles en bois et toutes les autres conneries des bobos du queens. Alors voici mon aloe verra, ici c'est mon lezard de compagnie Paul...oooh so ironic...yeah i know. J'ricane à mon tour bêtement, sortant les herbes de ma sacoche une slim et un bout d'carton. Si c'est pour finir dans la rue autant finir défoncé. Trois minutes top chrono. Poison en bouche. La fumée s'échappe sur les quelques personnes dehors, ils grimacent à leur tour. J'me dis qu'j'pourrais piquer un de leur téléphone et regarder si y'a pas un refuge dans le coin. Dormir à la belle étoile, avec tous ses moustiques, c'est pas mon truc.
Petite brune ouvre la porte, se précipite à l’extérieur. Petite brune prend l'air. Elle a chaud. Elle étend ses bras. Elle m'fait sourire. Parce que j'la reconnais. J'la reconnais même sans avoir vu son visage caché par ses mèches. J'la reconnais parce qu'à chaque fois qu'elle est près d'moi j'ai envie d'l'attraper par la taille et d'l'embrasser. J'la reconnais car y'a qu'elle autour de tous ces abrutits. Petite fleur fragile autour des démolitions. J'sais pas c'qu'elle fait là. Elle aime pas ces ambiances. Elle est à part. Siam. Dans son petit monde. J'm'approche sans réfléchir. Blackbird ! Alors ton majordome t'a laissé sortir ce soir? Ou alors t'a fait l'mur? Tout ça pour m'retrouver dis donc.... J'en attendais pas tant. Clin d’œil. Fumée arrogante sur elle. Sourire en coin. Et j'sais maintenant où j'vais dormir.
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| | | Siam Blackbird;
-- give your heart a break -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
taylor. waldosia. 3548 1190 32 brisée, blessée, atrophiée. le cœur tellement vide qu'elle ne se sent plus capable d'aimer. héritière d'une grande chaîne d'hôtels, pleine aux as. dilapider la fortune familiale et finir en une des magazines people est encore ce qu'elle fait de mieux. la plus bourgeoise de toute évidence. les blackbird ont envahi le queens uppé. you could break my heart in two,
but when it heals, it beats for you,
i know it's forward, but it's true.
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| Sujet: Re: Elle a les yeux revolver - Siabh Jeu 11 Oct - 2:58 |
| les jours passent, se succèdent et se ressemblent tous. toujours les mêmes relations, les mêmes rengaines, les mêmes désillusions. et les mêmes entailles, qui à défaut de se multiplier, refusent de cicatriser. c'est dans la tête que ça fait le plus mal parce qu'on lui a toujours dit que c'était psychologique. que tout était dans la tête et qu'il suffisait de rester maître de soi-même, de se dire que ça n'en valait pas la peine. c'est que du vent tout ça, elle n'y croit pas siam. parce qu'elle a essayé. en deux ans, elle a bien eu le temps de tout tenter et force est de constater qu'aucun remède miracle ne l'avait relevé. elle leur cracherait bien à la gueule à tous ces pantins de la société qui croyaient tout savoir sans n'avoir rien vécu. elle n'est pas du genre tolérante siam, ou plus exactement, elle ne l'est plus. elle préfère de loin se laisser dérailler pour extérioriser ce trop plein d'émotions qui se plait à la submerger bien trop souvent. c'est dans ces moments-là qu'elle choisit de tout occulter, de se noyer dans les alcools brûlants et les substances qu'elle ne devrait même pas évoquer. c'est son monde qui la heurte, qui la piétine. cet univers de faux-semblants et de sourires de façade qui cache pourtant les pires atrocités quand on gratte la surface. et elle n'y a pas échappé aujourd'hui, même si elle avait fait de son mieux pour se soustraire à l'exercice. elle n'avait pas eu le dernier mot et elle avait été prié de la mettre en sourdine. parce qu'elle avait des propos déplacés siam, parce qu'elle était toujours dans l'affront siam. et que les blackbird craignaient qu'elle ne foute en l'air tout ce qu'ils s'efforçaient de construire avec plus ou moins de succès. elle s'apparentait davantage à la bombe à retardement de la famille qu'à l'héritière toute désignée qui obtiendrait les clés de l'empire dans quelques années. elle n'avait pas les épaules pour gérer un tel héritage, elle commençait à l'assimiler tant ses géniteurs se faisaient un malin plaisir à le lui rabâcher chaque jour de dieu faisait. elle n'en avait que faire de tous ces hôtels aux quatre coins du monde, elle se fichait presque autant de la fortune familiale tant qu'elle ne lui servait pas à se remplir des verres de toutes les couleurs en soirée. non, elle ne voulait rien de tout ça. elle était même certaine qu'elle aurait mieux vécu sous les ponts. sa place, elle l'aurait échangé mille fois si elle avait trouvé un candidat prêt à endosser le rôle et tout ce que ça engendrait. elle n'en pouvait plus de sa prison, dorée certes, mais il n'en restait pas moins qu'elle l'étouffait, tout en absorbant les derniers souffles de vie qu'il lui restait encore. elle avait besoin d'espace, désespérément. c'est dans cette optique d'échapper à tout ça qu'elle trouve le moyen de s'effacer de la villa. dès que l'occasion se présente de fuir, elle n'est jamais la dernière siam, elle est même souvent la première. ce soir, elle verra autre chose que ces visages coincés et ces accolades hypocrites qui lui filaient la gerbe. il n'y aura sûrement que des visages inconnus mais tout était bon à prendre pourvu qu'elle fasse ce qu'elle voulait, qu'elle prenne ses propres décisions. c'est dans un bar qui ne paye pas de mine qu'elle se réfugie. parce qu'entre ces murs crasseux, elle sait qu'elle ne risquera pas de croiser la haute bourgeoisie de new york. et ça suffit à la décider complètement. à peine la porte passée, elle se laisse guider par les effluves d'alcool qui emplissent l'atmosphère. là-dedans, elle se sent bien l'héritière. là-dedans, elle n'a pas besoin de tricher pour être ce que l'on attend d'elle. restant un moment immobile et sans but à observer l'assistance, elle opte finalement pour le dehors. pour des limites qui n'apparaitront pas à ses yeux. pour l'horizon à perte de vue qui lui donnerait l'impression d'être si petite dans un univers si grand. elle souffle à l'air frais, elle s'étire pour profiter de l'immensité qui l'entoure. elle se sent délicieusement libre, une sensation qu'elle ne connaissait que trop peu et qui lui manquait cruellement. elle ne voit plus rien, elle ferme les yeux, elle oublie tout. et elle sursaute presque de surprise quand une voix se fait entendre. elle n'avait pas remarqué la présence non loin d'elle. blackbird ! alors ton majordome t'a laissé sortir ce soir ? ou alors t'a fait l'mur ? shabh. un fin sourire s'invite sur ses lèvres. elle est vraiment là la liberté. tout ça pour m'retrouver dis donc... j'en attendais pas tant. elle se tourne dans sa direction avant de laisser filtrer le moindre mot. la fumée qu'elle lui jette l'assomme et l'attire dans le même temps. et elle hausse les épaules. je préfèrerais que tu m'crois plus maligne que ça. elle veut qu'on voit plus en elle qu'une vulgaire petite héritière rebelle qui fait le mur pour échapper à la vigilance de ses geôliers. et te donne pas autant d'importance ou la chute n'en sera que plus rude. elle ne savait même pas qu'elle la croiserait ici, même si elle ne s'en plaignait pas. elle ne lui dirait certainement pas en fait. deux mondes si différents et pourtant deux âmes si semblables finalement. si elle avait vécu ce sentiment d'enfermement un temps, siam le vivait encore aujourd'hui. personne d'autre ne pouvait mieux comprendre qu'elle. toujours à la recherche d'un campement ? jamais au même endroit, elle vogue continuellement, ne sachant jamais vraiment où elle serait le lendemain. c'était une vie comme ça qu'elle voulait siam. elle la réclamait à chaque instant. |
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| Sujet: Re: Elle a les yeux revolver - Siabh Sam 24 Nov - 12:21 |
| Elle a le regard qui tue J'étend mes bras. Attend un signe. Un putain de signe qui m'ferait dire que tout va changer. Que tout sera plus simple. Doux et sans violence. J'me rapproche de Siam. Me pose à côté d'elle. Elle m'fait rire doucement. Son petit air faussement hautain. Sa repartie cassante. J'sais pas pourquoi j'me sens proche de ce petit bout de femme. De cette grande héritière au regard vide. Elle est entière. C'est ça qu'j'aime chez elle. Elle ne joue pas un rôle comme toutes ses riches petites poupées qui cherche à s'vider la tête. Comme cette gamine trop sur d'elle, partit dans l'au delà par ma faute.
J'fume quelques barres mécaniquement. M'disant que j'devrais arrêter de perdre le peu d'argent qu'il me reste dans une connerie qui m'fait même plus trop d'effet. J'lui tend le poison, alors qu'elle m'demande si je recherche un campement. Je cherche beaucoup de choses. Un endroit ou dormir. Une personne avec qui dormir. Des amitiés simples et sincères. Un métier qui m'plait et m'rapporte. Un endroit où j'm'y sentirais toujours bien. Toujours. J'passe ma main derrière mon crane, laisse mon dos cogner le mur pour prendre appui. J'regarde les gens, qui sortent, qui rentrent. Qui crient, qui rient, qui s'embrassent parfois. Jeunes en délire à la recherche du néant. Mais en attendant j'cherche un compagnon pour faire passer la nuit plus vite. J'ose enfin la regarder droit dans les yeux. J'crois ses sourcils se froncent un peu. J'te rassure j'ai aucun lit à te proposer... J'me disais juste qu'on pourrait s'amuser toutes les deux. J'sais pas faire une soirée sans lendemain? Sans conséquences? Regard défi. Envie d'me fracasser la tête ce soir. Envie d'oublier mon propre nom et nos deux conditions de vie. Envie d'être une tout autre personne. Fumer tout ce que je dois vendre, et me retrouver quelque part le lendemain sans indice pour me dire comment je suis arrivé là. Personne serait en aussi bonne coordination que Siam. J'la connais peu. Mais juste assez. Peut-être qu'à la fin de cette nuit j'aurais trouvé un campement et une compagne? J'ricanne doucement, rattrape mon joint pour le glisser entre mes lèvres et l'allumer. La fumée s'échappe sur le visage de celle ci. J'arque un sourcil. T'es prête à me suivre chérie? J'glisse mes mains dans ma petite sacoche et sors deux pilules. Une bleu et une rose; l'une que je glisse sur ma langue et l'autre que je lui tend. Choix à la Matrix.
Tu m'suis Blackbird?
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| Sujet: Re: Elle a les yeux revolver - Siabh Ven 14 Déc - 1:37 |
| la satisfaction succède assez rapidement à la surprise, alors qu'elle ne savait absolument pas d'où venait cette dernière. il n'y avait rien de bien étonnant à tomber sur shabh dans les parages. les lieux ne payaient peut-être pas de mine mais ils lui ressemblaient étrangement. elle était dans son élément ici, bien plus que ne l'était la jeune héritière. pourtant, si son apparence détonnait dans le décor, son esprit, lui, s'y sentait comme chez lui. rien ne pouvait plus exprimer le désaccord qui régnait entre ce qu'elle représentait et son état d'esprit véritable. si elle avait quitté le nid familial, c'était plus dans l'optique de fuir les membres de sa famille, que pour s'éloigner réellement de toute compagnie. la présence de la brune ne l'importunait pas le moins du monde. au contraire, elle avait le sentiment que la soirée ne s'annonçait que plus folle quand elle s'invitait dans le tableau. finalement rassérénée par l'air extérieur qu'elle emmagasine alors qu'elle se sentait bien trop souvent oppressée par les murs de sa prison dorée, elle observe du coin de l'oeil sa partenaire d'un soir s'empoisonner les poumons délibérément. elle ne lui jetterait pas la pierre, elle faisait de même de son propre chef. elle en redemandait même. si bien qu'elle était persuadée que si un jour, la vie lui était ôtée, ce serait de ses propres mains. et ça lui convenait d'enfin posséder un ascendant sur son existence. elle aurait presque envie de lui baiser les pieds quand shabh lui tend son bien, juste de quoi s'évader un peu elle aussi. juste pour oublier tout ce qui ne lui procurait aucun plaisir. et dieu seul savait combien la liste était longue et ne cessait de s'allonger à mesure que les jours passaient. pourtant, c'est au sort de son amie qu'elle s'intéresse, comme toujours. parce que si elle lui envie cette vie de nomade pour la liberté qu'elle représente, elle se doute qu'elle doit manquer d'un certain confort indispensable à tout être humain. et pour ça, elle n'avait plus la moindre envie de prendre sa place. mais en attendant j'cherche un compagnon pour faire passer la nuit plus vite. elle se retient de lui répondre que pour le coup, elle n'a pas tiré le bon numéro. et que malgré toute la bonne volonté du monde, elle ne pourrait pas lui apporter ce dont elle semblait avoir le plus besoin à l'heure actuelle. pourtant, elle fronce des sourcils quand elle sent que shabh n'a pas l'air décontenancé pour un sou et qu'elle est même plutôt sûre de son idée. j'te rassure j'ai aucun lit à te proposer... j'me disais juste qu'on pourrait s'amuser toutes les deux. j'sais pas faire une soirée sans lendemain ? sans conséquences ? elle laisse d'abord échapper un léger rire, avant de répondre. j'ai cru un quart de seconde que t'avais touché le jackpot. mais ce ne fut que de courte durée, shabh n'avait visiblement toujours rien qu'elle pouvait considérer comme véritablement à elle. égoïstement, ça m'aurait fait chier de plus pouvoir me considérer comme ta super-héroïne. elle ne mentait qu'à moitié. ça lui plaisait ce sentiment d'être au moins un peu utile à quelqu'un, elle qui peinait déjà bien trop à s'occuper d'elle-même. on lui aurait sûrement rit au nez plus d'une fois si elle avait voulu prêter main forte à une personne extérieure. t'es déjà même pas capable de te gérer toi-même, regarde-toi. elle les entendait de là ces reproches qu'elle n'avait sûrement pas volé mais dont elle ne voulait pas entendre parler pour autant. il n'y avait rien de pire pour s'enfoncer davantage. elle ne faiblit pas shabh, jamais. elle n'en démord pas surtout. elle balance ses folies sans préavis, attendant patiemment de voir qui serait assez dingue pour oser la suivre. et étrangement, elle n'a pas froid aux yeux siam. elle ne se couche que rarement. la plupart du temps, elle bombe le torse et fonce tête baissée dans ce que la vie a à lui offrir, de bon ou de mauvais. me tente pas, tu sais pas à qui t'as affaire. à quoi bon essayer de freiner alors qu'elle sait pertinemment qu'elle va sauter à pieds joints en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ? et peut-être bien qu'elle a saisit tout ça l'habitante des rues, qu'elle sait exactement comment s'y prendre pour faire plier l'héritière. tout à ton interrogation, elle tire une ou deux fois encore sur le joint avant de se le faire faucher. peut-être qu'à la fin de cette nuit j'aurais trouvé un campement et une compagne ? elle hausse les épaules avant de lui apporter une réponse. on n'a jamais interdit à personne de rêver éveillé. la malice transpire de tous ses traits, parce que personne ne savait de quoi demain serait fait. et siam, mieux que personne, savait combien les chemins tout tracés et ce que l'on attendait d'elle ne lui correspondait pas. et comme si l'équation n'était pas déjà suffisamment carabinée, elle en rajoute shabh. parce qu'avec elle, on n'est jamais au bout de ses surprises. et c'est peut-être bien ça qui lui plait autant à siam. une pilule déjà ingurgitée et la deuxième qu'elle s'approprie sans se poser de question la jeune blackbird. le besoin d'aventures chevillé au corps, elle aurait été prête à tout. tu m'suis blackbird ? tu sais aussi bien que moi qu'il n'y a rien que je n'ferais pas. et ce n'était pas du vent. elle en faisait trop siam, toujours dans l'excès, perpétuellement en train de tester ses limites. et trainer à l'ombre de shabh était un défi qu'elle relevait toujours avec la même excitation. elles étaient faites du même bois autant qu'elles étaient différentes. elles s'attiraient comme les deux faces pourtant opposées d'un même astre. |
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| Sujet: Re: Elle a les yeux revolver - Siabh Mar 18 Déc - 19:14 |
| Elle a le regard qui tue C'est pas immédiat. Ça se propage tout doucement. Lentement dans le sang, dans le veines, sous la peau. Comme une fièvre brûlante. Une dose de connerie palpable... Fond dans la gorge. Se propage doucement. Je finis mon joint en regardant le ciel. Laissant Siam dans le silence. Le temps que ça monte. Le temps infime que le délire nous arrache toutes pensées cohérentes. Et une première image flotte devant moi. De l'autre côté de la rue. Le fantôme de la gamine qui hurle de rire. La gamine de seize pige morte dans cette boite. Celle de Nana. Cette gamine morte un instant après mon cacheton dans sa bouche. De quoi en vomir ma drogue. Mais rien. Besoin de ce délire comme elle en avait besoin cette gamine. Besoin d'oublier tout avec mon reflet. Je la regarde. Je crois apercevoir ses pupilles qui dansent. Et j'lui prend la main, l'attire vers moi comme piqué par une seringue de folie, de bougeotte. Les portes de l'enfer s'ouvrent je nous engouffres à l’intérieur. Et le boum des basses. Les pieds qui tapent. Les cheveux qui volent. Et l'odeur de la transpi et l'alcool. Je garde sa main dans la mienne, parce que c'est le seul contact qui me dira que je suis encore réel. Elle est lunaire Siam. Éprise de liberté. Amoureuse à en mourir de celle ci. J'crois qu'des fois j'lui représente cette liberté. J'en sais trop rien. J'me met à danser avec elle, à voler un verre plein posé sur un comptoir trop proche. A rire fort sans raison. Et tout le monde qui suit. Qui n'fait attention qu'à sois. Moi qu'à Siam. Elle qui danse. J'lui tend le verre. Le temps commence à se distordre. J'ai du mal à suivre et j'adore ça. Les néons nous gâchent une vue claire. J'sais pas combien de temps. Dix minuits. Dix secondes. Dix heures qu'on dansent? Qu'on hurlent. Dis moi.
J'fouille ma poche, prend le dé qui danse au fond et rattrape la main fuyante de Siam. J'lui murmure à l'oreille de me suivre et la tire en riant jusqu'à un coin plus tranquille. J'm'assois à une table, elle s'demande surement c'que je fous. Tout tourne. Me fais rire. Je pose le dé sur la table. Le dé qu'j'garde toujours pour des soirées comme celle ci. On va jouer Blackbird...Si ce dé tombe de un à trois je choisis quelque chose que tu devras faire. De quatre à six c'est toi qui choisiras ce que je dois faire. Deal? Et j'la regarde droit dans les yeux. Défi pour oublier l'ennui. Folle d'existence brute. J'lui avais dis. A la fin de la soirée, elle oubliera son nom et moi le mien. Peut-être même qu'on devrait les échanger. Elle m'regarde. J'crois qu'elle va lancer le dé. Elle est prête à tout Siam. Elle m'provoque un frisson. Que la partie commence.
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| Sujet: Re: Elle a les yeux revolver - Siabh Sam 5 Jan - 22:00 |
| balancer des paroles en l'air n'était pas siam. elle était bien trop franche, toujours prête à dire ce qu'elle pensait au moment où ça lui traversait l'esprit. mais un peu aussi parce qu'elle avait trop souffert de fausses promesses. elle n'avait pas le coeur à transmettre ces maux à d'autres. beaucoup trop empathique, c'était une caractéristique de son ancienne vie qui parfois se rappelait à son bon souvenir. les épreuves de la vie l'avaient abîmée, la forçant à devenir quelqu'un d'autre. pourtant pas une version d'elle-même dont elle était fière mais l'humain était un être bien trop compliqué. et il y a toujours ce même sentiment qui la hante. le besoin d'exister en dehors de sa famille, en dehors de son héritage, d'être libre. c'est dans cet optique qu'elle prend le large la majorité du temps, qu'elle se lance dans les ténèbres sans craindre le bord du précipice. de toute manière, elle se répète sans cesse qu'elle ne peut pas tomber plus bas. alors elle s'appuie sur les seules valeurs sûres qu'elle connaisse à base de clopes, de joints et bien plus encore, le tout noyé dans des alcools à différents degrés. c'est quand elle sort dans la cour intérieure du club qui avait gagné ses faveurs cette nuit-là que sa carcasse rencontre celle de shabh. cette dernière qui évoluait dans sa vie à intervalles irréguliers depuis plusieurs années. n'ayant plus besoin d'aucune promesse que l'on pourrait avoir le mauvais goût de briser, elle se contente de ce qu'elle lui offre siam. elle se satisfait de peu et elle réclame quand elle le veut. capricieuse princesse habituée à ce que ses moindres désirs soient immédiatement exaucés. elle a l'air dans une bonne dynamique shabh, prête à tout posséder, prête à tout tenter. et il y a cette lueur de défi dans son regard, celle qui allume et anime la même mèche chez sa partenaire particulière. pleine d'assurance, elle jure être prête à tout siam, elle n'a plus rien à perdre, elle pourrait se jeter à corps perdu dans tout ce qu'on voudra d'elle. y'a l'écho de la musique qui résonne et la mélodie qui est déjà prête à emporter le corps de siam. sur la même longueur d'ondes, elle sent la main de shabh la tirer jusqu'à la piste. et là, plus rien n'existe hormis chaque instrument qui prend entièrement possession de son corps. elle n'est plus maîtresse d'un seul de ses mouvements siam et elle n'essaie même pas, parce que c'est presque jouissif de se mouvoir ainsi et de tout oublier. tout ce qui n'était pas cet endroit, tout ce qui n'était pas la musique, tout ce qui n'était pas elles. n'entendant plus rien, ne voyant plus rien, elle se laisse simplement porter et qu'est-ce que c'est bon de lâcher prise. désarticulée comme si quelqu'un tirait les fils pour la faire bouger telle une marionnette, elle a le sourire éclatant siam. sûrement pour la première fois depuis longtemps. et cette fois-ci, c'est réel. elle éclate de rire sans raison, shabh est tout proche d'elles et la nuit leur appartient déjà. elle descend un verre cul sec, prise dans l'euphorie et dans les idées floues qui dansent devant ses yeux par instant. tu sais pas ce que t'as pris, tu sais pas ce qu'elle t'a donné shabh mais tu t'en fous. tu t'es jamais sentie aussi bien de ta vie et c'est encore une fois grâce à elle. elle et ses herbes magiques. elle et ses pilules salvatrices. elle, bien souvent la réponse à tous tes maux. puis le temps se suspend encore un peu quand elle rattrapé par shabh et ses murmures et sa main qui l'enserre pour la tirer vers ailleurs, encore. n'opposant pas la moindre résistance, elle suit le mouvement, déjà excitée à l'idée de ce qui l'attendait encore. et y'a ce coin à l'écart qui se dessine, la banquette qu'elle trouve très vite, déséquilibrée dans sa hâte. finalement posée, elle peut reprendre sa respiration et faire en sorte que son coeur reprenne un rythme normal, un rythme qu'il avait perdu sur la piste. plus en état de réfléchir depuis plusieurs minutes maintenant, elle interroge sa complice du regard quand elle voit le dé sur la table. on va jouer blackbird... si ce dé tombe de un à trois je choisis quelque chose que tu devras faire. de quatre à six c'est toi qui choisiras ce que je dois faire. deal ? ses lèvres s'étirent en un sourire satisfait de ce qui allait se jouer dans un futur proche. dans le même temps, elle accroche le regard de shabh bien décidée à la confronter sur n'importe quel terrain. c'est même dans cette optique qu'elle attrape le cube à plusieurs faces. non elle ne pliera pas, elle se dressera plutôt, totalement consumée par le feu qui l'habitait. et les jeux sont faits. deux. le regard malicieux, elle fixe celle qui l'accompagne. n'étant déjà pas femme à reculer devant quoique ce soit habituellement, elle s'en sent encore moins capable à cet instant précis. elle sait d'avance qu'elle honorera son défi, bien décidée à se montrer à la hauteur. choisis bien ton piège, demain on sera en une des magazines. et peut-être que ce soir, elle s'en fout totalement. et peut-être que ce soir, l'idée lui plait encore davantage. elle sait pertinemment qu'il y a toujours des photographes dans son sillage. parfois elle les voit, d'autres non. aujourd'hui, elle n'avait pas fait attention parce que c'était sa soirée et qu'elle entendait bien la brûler par les deux bouts. et peu importe à quoi elle ressemblera dans les magazines people du lendemain. à votre santé maman et papa, qu'elle pense en avalant cul sec un verre d'elle ne savait même pas quoi qui trainait encore sur la table. |
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| Sujet: Re: Elle a les yeux revolver - Siabh |
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