sans contrefaçon ∞ babi

It was a comet. The boy saw the comet and he felt as though his life had meaning. And when it went away, he waited his entire life for it to come back to him. It was more than just a comet because of what it brought to his life: direction, beauty, meaning. There are many who couldn't understand, and sometimes he walked among them. But even in his darkest hours, he knew in his heart that someday it would return to him, and his world would be whole again... And his belief in God and love and art would be re-awakened in his heart. The boy saw the comet and suddenly his life had meaning.

one. babi, elle est arrivée trop tard. elle a poussé son premier cri quand il n'y avait plus rien à sauver. elle devait être l'espoir. celui de recoller les morceaux entre papa et maman. celui de redonner le sourire à son frère et sa soeur. celui de faire des mancini une famille. une vraie. celle qui est soudée, celle qui se bat ensemble et qui affronte toutes les épreuves de façon unie. mais elle a juste été de trop. le bébé qui n'aurait pas dû arriver. famille brisée, déjà déchirée par la tragédie. la mort d'un enfant. aussi douloureuse qu'inoubliable. et les beaux yeux verts de babi n'ont rien pu faire face à ça. c'était trop tard. le mal était fait. maman et papa se criaient dessus. la communication était limitée aux insultes et aux reproches. celui de ne pas avoir su le sauver. celui de ne pas l'avoir suffisamment surveillé. et c'était trop tard pour son frère et sa soeur. le cocon familial n'était pas sain. il ne l'a jamais vraiment été. pas depuis ce jour maudit. alors babi, elle est arrivée avec son innocence dans ce bordel sans avoir rien demandé.  two. babi, elle a toujours été un peu seule. même à la maison alors qu'ils étaient trois enfants. trop d'années de différence. trop d'amertume. trop de jalousie. alors elle se consolait auprès de maman. celle qui lui donnait toute son attention. jour et nuit. à n'importe quelle heure. parce-que maman ne supportait plus de dormir auprès de son mari infidèle, rancunier et fier. alors tout l'amour qu'il y avait dans son coeur, elle inondait sa babi avec. son bébé. sa petite dernière. celle qui lui ressemblait le plus. celle qui lui faisait oublier la perte de son enfant. puis maman a fini par ne jamais revenir. un accident de voiture. moche, sanglant, meurtrier. alors bébé babi à deux ans, elle s'est retrouvée complètement seule. sans maman. sans personne. et elle avait beau aller coller son frère et sa soeur, elle se faisait sans cesse rejeter. cette jalousie fraternelle qui n'a fait que s'amplifier quand maman est partie.  three. elle est belle, babi. surtout quand elle sourit. ce sourire qui vient faire apparaitre des fossettes dans le creux de ses joues. il parait si sincère et pourtant il est si fragile. babi, elle ne se plaint pas. sauf quand il n'y a plus de mcflurry au mcdonald's. elle parle de sa famille comme si elle n'avait jamais manqué de rien. comme si tout était si facile et si simple. pourtant, elle n'a pas vu son frère et sa soeur depuis plus de deux ans. et son père n'est revenu vers elle que depuis qu'il est à l'hôpital. babi, elle aime la vie. parce-qu'elle a été trop souvent proche de la mort. et la mort c'est moche, froid et triste. alors elle choisit le soleil, la beauté et le bonheur. plutôt deux fois qu'une. quatre. babi, elle aime danser sous la pluie. elle aime souffler les bougies même quand ce n'est pas son anniversaire. elle aime voyager. prendre le large, ne pas savoir où elle attirera. elle aime le chocolat au lait. elle aime faire du vélo. même à new york. elle aime monter sur des rochers, grimper aux arbres et aller à la plage. elle aime les baisers tendres et les caresses dans le dos. elle aime les comédies romantiques. elle prend des photos. tout le temps. comme les chinois à paris. de tout: des publicités, des paysages et des gens. elle n'aime pas les bonbons. trop sucrés, trop acides. elle aime vagabonder la nuit parce-que c'est calme et c'est mystique. elle a beaucoup de cicatrices et elle serait incapable de toutes les expliquer. elle n'aime pas pleurer alors elle le fait seulement sous la douche. cinq. babi, elle ne réfléchit pas toujours. elle agit sur l'instant. pulsions soudaines, envies inexplicables. elle est celle qui se glisse dans les draps de son professeur référent alors qu'elle est en échange universitaire à Paris. elle est celle qui va faire son sac et partir sans prévenir personne. elle est indépendante, babi. c'est ce qu'elle aime dire. se donner ce côté aventurière la rend plus forte. mais au fond ce qu'elle fait c'est fuir. cette routine, cette vie, cette tristesse. alors elle part à la recherche du bonheur. sous n'importe quelle forme. un bel inconnu. un nouveau pays. un mot jusque là qu'elle ne connaissait pas. un livre qui va la faire pleurer et rire en même temps. une averse sur la plage. elle n'a pas besoin de grand chose pour être heureuse babi. mais au fond ce qu'elle aimerait c'est de la stabilité. une famille, un cocon, une assurance qu'elle ne se retrouvera pas seule chez elle le soir. six. babi, elle a un tatouage. une empreinte sur son corps. un signe l'infini dans le creux des hanches. symbolique. warren. ils avaient prévu de le faire ensemble. puis babi est partie. comme d'habitude. elle a pris peur et elle a fui. sur un autre continent. mais elle l'a quand même fait. parce-que c'était une promesse. la promesse qu'il ferait partie de sa vie. pour toujours.