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 Welcome to the party. (Tale ♥)

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Message Sujet: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Ven 24 Aoû - 3:07

Welcome to the party.
Tale ♥️
T'avais pas prévu de voir Taj ce soir, tout comme t'avais pas prévu de finir dans cet état-là mais la vie est pleine de surprises.
                                                 
***

Quelques heures plus tôt.

« Allez Opale, tu vas finir vieille fille à force de te renfermer dans ton travail ! » Tu hausses un sourcil en observant ton amie, un petit sourire au coin des lèvres. « Ma vie sexuelle se porte très bien, merci de t'en inquiéter Ella ! » Vous pouffez de rire, elle te bouscule légèrement. « Allez viens, ça va être la soirée du siècle ! T'es presque en week-end ! » Tu soupires, elle ne lâchera jamais le morceau. « Presque, tu l'as dit. Je veux paraître sérieuse parce que je le suis ! » Elle fait une petite moue. « Joue pas sur les mots Simmons, t'as juste qu'à pas trop boire ! Je te surveillerai ! » Tu lèves les yeux au ciel, éclatant de rire. « Ben voyons, tu seras déjà bourrée bien avant, à te déhancher comme une folle sur la piste de danse. Je te connais ma petite. Je viendrai demain soir. » Elle te pousse une nouvelle fois et croise les bras. « J'retiens cet affront Simmons. T'as pas le droit de me lâcher comme ça. » Son expression change et te fendrait presque le cœur. Tu lèves les mains en signe de reddition. Elle sautille déjà de joie. « Pas plus de deux verres pour moi, ok ? » Elle ne t'entend déjà plus. « Ella ?! » Elle te chope par le bras et t'entraîne à l'extérieur de chez toi. « Oui, oui ! Maintenant, place au fun ! Tu vas voir, tu vas pas le regretter ! »

***

Maintenant.
T'es en train de te déhancher sur la piste de danse avec Ella. Forcément, t'as bu plus que les deux verres que tu t'étais imposé et miss Queen est dans un état bien pire que toi. Il est tard. Bref, tu n'as réussi à tenir aucun de tes engagements. Mais sur le coup, tu t'éclates tellement que tu ne t'en soucies guère. Ella disparaît avec un homme, te laissant planter là. C'est son style de faire ça. Tu la cherches du regard mais c'est peine perdue, elle n'est plus là. Damn. T'aimes pas quand elle fait ça et puis tu t'inquiètes, elle est jamais dans des états très clairs. Forcément tu attires d'autant plus les mecs seule alors tu choisis une solution de repli et te dirige tant bien que mal vers le bar. On te tripote plusieurs fois au passage. Les mains se baladent un peu trop ce soir, ça a pas toujours été comme ça ici. Mais t'es bien éméchée donc tu t'en rends à peine compte. T'as même pas trop zyeuté dans quels verres tu buvais. Tu redemandes un cocktail au barman, les yeux déjà bien trop brillants. Que quelqu'un t'arrête ! On t'aborde plusieurs fois, en s'attardant un peu trop autour de toi. Tu te sens pas si bien que ça finalement. La tête te tourne, alors tu tentes de t'extirper de tout ces mâles en manque de sexe mais on te barre le passage. T'es faible. Tu tiens à peine debout. « Laissez-moi passer... » Seulement, la musique ambiante couvre tes mots. C'est alors que surgit un visage qui ne t'est pas du tout inconnu : Taj. C'est tellement improbable mais pourtant c'est réel, il est bel et bien là. Tu lui sautes au cou sans trop te demander le pourquoi de sa présence. « Tu es le soleil de ma vie ! Viens, on s'casse d'ici ! » Tu te décales, bancale, et te faufiles à travers la foule en délire. Seulement, ta vision floue manque de te faire perdre l'équilibre. Tu trébuches et te rattrape à Taj. Saperlipopette ! « C'est chaud cacao ! » Tu te moques un peu de toi-même et puis, t'es bourrée aussi alors tu racontes surtout de la merde. N'empêche que t'es pas capable de faire un pas devant l'autre sans manquer de t'écrouler et plus ça va, moins ça va. Tu aperçois enfin la sortie et tu te précipites dehors mais tu te retiens toujours à Taj parce que putain, c'est pas la joie non plus. T'as merdé. C'est de la faute de Queen aussi ! Tu le savais que t'aurais pas dû venir ce soir mais tu t'es bien amusée avant que ça commence à dégénérer. Ton teint doit être plus pale que d'habitude, t'as pas trop eu le temps de manger faut dire aussi. T'es partie à l'aventure. « Tu...tu peux me ramener à la maison.. ? » Dans ta voix ça sonne comme une supplication. Ton regard veut tout dire. Ça va pas Taj, ça va pas du tout, du tout. Sors-moi de ce faux pas. Et tu veux un câlin aussi. Oui, toi, Opale Simmons, t'as besoin qu'on te serre fort dans ses bras. Et puis, t'as pas envie de fermer les yeux parce que tu sais pertinemment que la première chose que tu verras sera le visage de Terrance. Vision horrifique. Tu frissonnes rien qu'à cette pensée mais tu contrôles pas ce qui t'arrive. « Taj... » Tu paniques, tu parviens pas à t'exprimer et tes paupières se font de plus en plus lourdes. Merci Queen. Aide-moi Taj.
electric bird.

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Message Sujet: Re: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Sam 25 Aoû - 11:49

“The warmth I remember in her eyes is gone, replaced with iron.” O & T

Taj était conscient que désormais, dans ce monde alternatif qu’il s’était crée, tout venait à point à qui savait attendre.
Après avoir longtemps gravité autour d’un monticule informe d’ennuis – arrivé là progressivement, plutôt insidieusement, pour s’offrir le luxe de devenir protubérant et incontournable, à la manière d’un voile noir constant formant une barrière solide entre le soleil et lui – il avait fini par comprendre que parfois, pas dans tous les cas car cela lui aurait rendu l’existence plus facile (et l’entité farceuse qui ne l’avait pas à la bonne n’aurait certainement pas su le tolérer), qu’il y avait des instants où l’attente se révélait vertueuse.
Fructueuse.
Des moments où la meilleure solution était d’attendre, d’autres où d’instinct, il se retrouvait à cavaler à travers l’inconnu, afin de foutre une paluche ou deux sur ce qu’il désirait posséder.
Des moments où il assumait ses pendants parresseux voire complètement lâches, d’autres où même la norme, la morale et tous ce qui aurait pu concourrir à former une tâche conséquente de scrupules n’aurait pu freiner ses ardeurs.
A l’évidence, ces moments-là étaient peu nombreux ; Taj portait en toute circonstance un regard désabusé sur ses semblables et quitte à se salir, se mettre de la boue sous les ongles, il préférait arriver apprécier cette image par la ruse, les verbiages illusoires plutôt que par un investissement trop considérable de sa petite personne.
Parfois, il en venait irrémédiablement à penser qu’il s’aimait trop pour aimer quiconque en retour, avec autant de régularité que d’intensité.
Puis, aussitôt une étoile décidait de déchirer l’atmosphère de son monde alternatif, pour venir foutre des éclats dans ses yeux : ces astres étaient rares.
Rares, pas communs, pas pléthoriques.
Rares, dans des fois, pas jamais.
- Tu sais que le maximum que je puisse faire dans le Queens c’est de m’aventurer au niveau du American Museum of the Moving Image , fit Stan Elkaim, repositionnant sa casquette des Yankees sur sa tête – sa façon bien à lui de clamer de manière voyante son appartenance à la populace New Yorkaise, dans un soucis d’affirmer que c’était « là que tous les joueurs devenaient des légendes » (et c’est d’ailleurs le môme qui avait failli en faire à un niveau professionnel qui ne pouvait s’empêcher de prendre part à des rixes).
L’oeillade blasée que Taj lui envoya parla d’elle-même, il n’avait pas besoin d’arguer quoi que ce soit, il connaissait Stan depuis toujours et n’était plus à une vexation près le concernant, surtout pas lorsqu’il s’illustrait comme le snob de service (franchement, sa famille était au moins à sept rangs en dessous de la sienne chez Forbes, dans le milieu, tout le monde savait que ses maniérismes n’étaient pas justifiés).
- Je te signale que c’est toi qui as choisi la destination, me pète pas les couilles maintenant qu’on y est arrivés  - à vingt cinq ballets, il commençait à s’ennuyer de toutes ces sorties qui n’étaient plus sources de tant d’intérêts pour lui ; la musique lui filait des envies de massacres à l’acide et l’environnement – et par là, il incluait les espèces zarb qui arrivaient par il ne savait quel miracle à passer à travers les videurs – n’était qu’un rappel assidu des raisons qui expliquaient pourquoi il ne mettait plus aussi souvent qu’avant (il existait bel et bien un « avant », assez discutable) les pieds dans ce genre d’établissements : Saiyan Taj Stein contre toute attente avait évolué en Super Saiyan - les pieds plus fermement ancrés à un sol qui ne tanguait plus.
A l’intérieur, le seul qualificatif qui lui vint à l’esprit fut « sale ». Cette proximité harassante associée aux attitudes décadentes lui firent l’effet d’un coup de poing dans les sinus.
Il esquissa un mouvement de recul, échangea un regard avec Stan qui sembla avoir oublié ses paroles de tantôt, explorant la perspective de caresser les amygdales de la nana qui se trémoussait à quelques pas de lui. Il eut à peine le temps de lui épeler un prénom E-L-L-A. ‘‘Elle s’appelle Ella, t’as vu son cul, slurp ?’’ avant de disparaître à sa suite Taj ne savait où.
Il leva les yeux au ciel, peut-être que tout compte fait, il n’était plus d’humeur.
Peut-être qu’il avait fini par comprendre que sa récente rupture avait eu l’incidence de ces ‘interventions’ censées faire reprendre leurs esprits aux toxicos.
Taj ne voulait ni boire, ni danser, ni niquer.
Ce constat avait à peine été formulé par sa conscience qu’il vit Opale, sa cousine, passablement éméchée, tentant de  s’extraire d’un piège à donzelle de taille macroscopique. Il s’avança lentement dans sa direction. Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle lui fit part d’une remarque le concernant ; ça faisait un bail qu’il n’avait pas été le soleil de quelqu’un, encore moins celui d’une vie.
La soirée du siècle n’était visiblement qu’un rassemblement de chacals, pluriel, oui.
- Ok. Seulement, il va falloir que l’on fasse en sorte que ça ne devienne pas une habitude, lança-t-il, décidant d’accèder à sa requête, paupières plissées : en fait, il était quasi sûr que c’était elle qui le sauvait, qui lui offrait une échappatoire.
Il avait presque envie de lui dire merci, du bout des doigts il inspecta le visage de la jeune femme et finit par se mettre en mouvement, la musique se faisant plus distante, la nuit plus souveraine.
- Stan m’a conduit ici, il va falloir qu’on prenne le métro.Et rien que cette perspective faillit le décourager. A la base, t'es venue toute seule ou accompagnée ?
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Message Sujet: Re: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Sam 25 Aoû - 23:51

Welcome to the party.
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Il y a une semaine.
« Écoute Ella, j't'adore mais j'commence à en avoir marre que tu me plantes à chaque fois. Tu me laisses toute seule au milieu de ces chacals et tu te barres avec un inconnu que, la plupart du temps, t'as rencontré sur Tinder ! T'es nymphomane, explique-moi parce que je comprends pas bien le concept ! Tu peux pas passer une soirée sans baiser personne, c'est trop te demander ? Et surtout, tu peux pas rester une nuit avec ta meilleure pote sans penser à autre chose qu'à s'amuser ? Et encore mieux, tu pourrais éviter de l'abandonner ?! » Le ton monte, gronde. Ouais, parce que la dernière fois, y avait personne pour t'aider face à ce type un peu trop entreprenant. Il était canon, ça oui, mais t'étais tellement bourrée que t'as commencé à bader. T'as vu le visage de Terrance sur le sien et là, ça a été la fin. Elle sait pas trop quoi répondre. Elle est blanche comme un linge, elle revient à peine de soirée et elle est pas encore couchée. « Je...je suis désolée Op'. C'est... Et j'suis pas nymphomane hein ! J'ai juste besoin de ma dose quotidienne, c'tout. Ma libido ne supporterait pas une nuit sans sexe. » Tu soupires et lui tournes le dos, exaspérée. Tu l'adores sauf quand elle te met en danger. « P't'être que tu devrais pas boire autant aussi. Tu le supportes pas aussi bien que moi visiblement. » Tes poings se serrent. Ella ferme-là, sérieusement. « Tu sais quoi ? Oublie, va te coucher, on se voit plus tard. » Tu retiens ta colère, tu l'empêches d'exploser, de tout dévaster. « Ça va aller ? » Ella, t'es trop à l'Ouest, ce côté excentrique que j'adore devient, par moment, un peu toxique. « Oui, rentre. » Pars bordel. « Ok... Bonne nuit Sweetie. » Et elle prend ses affaires avant d'enfin quitter ton appartement. Mais toi, t'es pas calmée. Tu te précipites vers ton punching- ball et tu le frappes jusqu'à plus soif. Ella quand tu l'as rencontré, c'était un peu une épave échouée sur le bord de la plage et qui avait du mal à reprendre le large. Oh bien sûr, elle a toujours été pleine de vie, toujours optimiste, jamais défaitiste mais elle se fanait à petit feu. Alors tu l'as un peu retapé, tu l'as aidé à s'envoler. Parce que tu connais son passé et ce qui lui est arrivé, tu peux pas trop être fâchée. Elle est pas insensible, ni stupide, juste adorablement à l'Ouest. Avec elle, tu t'ennuies jamais, c'est sûr mais elle fait pas forcément attention aux autres parce qu'on lui a jamais appris comment faire ni pourquoi faire. Pas plus qu'à faire attention à elle d'ailleurs. Tes poings sont tout rouge, tu te stoppes et décides d'aller te doucher pour te changer les idées.

***

Maintenant.

Ce soir, tu peux définitivement appelé Taj ton ange gardien. Souvent ce rôle, tu l'attribues à Alex mais là, c'est ton cousin qui se retrouve face à toi. Seul visage familier dans ce nid à fumier. C'est pas du tout la personne sur laquelle tu t'attendais à tomber mais t'es sacrément heureuse que par un quelconque hasard, il ait fini par atterrir ici, au milieu de toute cette populace humaine. Pour le coup, tu t'en voudrais presque un peu de ruiner sa soirée mais il n'a pas l'air plus dégoûté que ça. De toute façon, c'est pas vraiment l'endroit où il traîne habituellement, limite t'es moins mature que lui alors qu'il a deux ans de moins que toi...et ça se voit pas. « Promis ! » Mais que vaut une promesse à cette heure-ci ? Enfin, c'est pas comme si t'avais prévu de l'appeler à chacun de tes petits soucis sinon t'aurais pas fini. C'est une coïncidence qu'il soit là, une sacrée bonne coïncidence. L'air libre te fait du bien mais n'empêche pas ta tête de tanguer. Premièrement c'est ton ouïe qui part en vacances, t'as l'impression d'avoir un casque sur les oreilles et tu comprends à peine ce que te répond Taj. Et puis ensuite, tes jambes qui te soutiennent de moins en moins. Et là, tu commences sérieusement à paniquer alors tu luttes, t'essaies d'attraper ses mots, de les comprendre. Et ça te demande un putain d'effort. « Taxi.. » Tu souffles. Tes paupières se ferment et c'est le trou noir. Lorsque tu te réveilles, t'es dans un lit. Pas le tien. T'es en sueur et t'as mal au crâne. Le bruit, la lumière, tout t'agresse. Tu retombes mollement sur le matelas, sentant maintenant une présence avec toi. « Taj... ? » Tu murmures et même ça, c'est dur. « Tu dors pas.. ? » T'espères qu'il a pas veillé sur toi toute la nuit, qu'il a pas été témoin de tes cauchemars. Enfin, tu sais même pas quelle heure il est en fait. Tu te souviens pas de tout mais tu te souviens de Taj. C'est le dernier visage que t'as vu avant de sombrer. Là, pour le coup, c'est toi l'épave. Heureusement que tu travailles  à ton propre compte, qu'est-ce que t'aurais été dire à ton patron sinon ? Et surtout, heureusement que t'avais aucune affaire urgente à régler. Ton téléphone. Faut que tu le retrouves, tout de suite. Rien que de te redresser, ça te donne la nausée mais tu forces quand même. Tu te lèves et tu tangues. Mon dieu que t'es faible. Tout bien considérer, c'est peut-être pas une très bonne idée. Mais maintenant, t'as envie de gerber. Alors tu te précipites aux toilettes et tu vomis tout ce qui te reste. Lamentable.
electric bird.

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Message Sujet: Re: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Jeu 6 Sep - 15:25

“The warmth I remember in her eyes is gone, replaced with iron.” O & T

- T’es dans ma piaule, O.
S’entendit-il chuchoter, poussant un soupire ; dans sa piaule, dans son loft, à Brooklyn.
L’ascension solaire à peine entamée et déjà, entre ses deux oreilles, un troupeau bruyant de moutons imaginaires lui sembla se repaître des restes de sa matière grise.
Il l’entendit geindre, puis sentit le matelas bourlinguer et distingua à travers le bruit de sa propre respiration des pas précipités rallier la salle de bain avant de faire place à la symphonie tirée de l’opus soixante dix de « Paye ta soirée beuverie ».
Taj se leva, entreprit le chemin emprunté par sa cousine et ne passa la tête à travers le chambranle que pour poser le regard sur le triste spectacle qui avait lieu là : la séraphique Opale conspuant toutes ses putains de tripes dans la cuvette.
C’était sa femme de ménage d’origine salvadorienne qui allait prendre plaisir à nettoyer les restes de tacos et d’alcool qui décoraient désormais le blanc autrefois immaculé de faïence.
- Une fois que tu auras pris ta douche, rejoins-moi dans la cuisine.
Pas plus enclin à blablater outre mesure ; il avait bien compris , à force d’essuyer des revers, qu’il n’était jamais bon de frapper un homme à terre.
Si sa mère avait été là, tante de la jeune femme, elle se serait fait une joie maléfique à rajouter une couche, n’hésitant pas à dispenser à sa nièce une leçon de morale.
Taj grimaça lorsqu’un borborygme s’éleva, faisant echo jusqu’au tréfond de son propre estomac pour lui intimer l’envie de vomir également ; il quitta l’espace confiné, une main sur le torse.
Lorsqu’il pénétra dans l’open space qui lui servait de cuisine et de living room, il cibla le mixeur et se mit à la recherche des principaux ingrédients du tord boyaux dont son oncle Eli lui avait un jour donné la recette : « Tu verras, efficacité garantie ».
Un remède juif qu’il avait balancé, d’un œil brillant de malice.
Un remède international, surtout. Avec une lampée de whisky censée concourrir à combattre le mal par le mal ; avec une branche pratiquement composée que de médecins dans sa maudite famille, il se demandait bien comment de véritables scientifiques pouvaient encore pondre des conneries pareilles !

(…)

- Primo, t’as de l’aspirine et un peu d’eau.
Le deuzio, quant à lui,  fut formulé par ses yeux marrons, qui à cette heure-là, sept heures moins quart du matin, étaient plus rieurs qu’à l’accoutumée.
Deuzio : il fallait qu’elle avale sans suer ni rouspéter, ni même envisager de ne pas le faire, l’espèce de mélange de couleur verdâtre qui avait été déposé là, par un Taj particulièrement expectatif.
Si oncle Eli avait été là, il se serait fendu d’une remarque en hébreux – comme si tout le monde était censé parler cette langue ou ne serait-ce que la comprendre (Hé, fiston, la Torah est écrite en hébreux et tous ces anciens testaments, tu crois qu’ils étaient écrits en quelle langue, hein?)
Ce qu’il savait, après avoir « « vécu » » et roulé sa bosse un peu dans toutes les fiestas qui avaient lieu aux quatre coins de la ville (comme aux quatre coins du monde : St Barth ? - Ok, j’y serais.
St Tropez ? - Ok, j’y serais)  c’est que les retombées étaient toujours les mêmes, à quelques nuances près : la migraine qui suivait (et sa compagne privilégiée a.k.a photophobie) n’hésitait pas à mettre en perspective toutes les raisons qui faisaient qu’il valait mieux réduire le rythme :
Les rencontres hasardeuses (= désastreuses).
Les confessions sans filtres (des crachats-vérités balancés dans les bobines, sans scrupules).
Les lendemains imbibés de bile.
Et cette recette dégueulasse d’oncle Eli.
Surtout cette recette dégueulasse.
- J’ai reçu un sms de Stan, à quatre heures du mat’ pour me signifier que la nana avec laquelle il avait mis les voiles était une de tes copines – E-L-L-A  au beau cul, une nana perchée, d’après Elkaim mais un coup phénoménal, c’était tout ce qu’il était disposé à retenir.
Il haussa une épaule et , touillant dans son mug de café, le brun vint s’asseoir face à la jeune femme.
- Je ne veux juger personne, O. mais... cette Ella, c’est pas vraiment une valeur sûre...
Il espérait qu’elle n’ait pas été du genre récidiviste, à attirer ses amies dans des coins licencieux pour les abandonner, se tirant au bras du premier mec venu. Il espérait davantage qu'Opale ne manquait pas de discernement.
Elle qui avait vécu le pire.
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Message Sujet: Re: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Jeu 6 Sep - 16:50

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Alors que le contenu de ton estomac se vide dans les magnifiques toilettes en faïences de Taj, t'as des souvenirs un peu flous qui te reviennent et c'pas forcément très agréable. Les mots restent coincés dans ta bouche, t'es incapable de faire quoique se soit. Tu t'évertues tout de même à nettoyer les résidus de ta beuverie tout en évitant, miraculeusement, d'en rajouter. Et puis tes pas te conduisent jusqu'à la douche. L'eau coule et tu te laisses glisser à terre. La tête entre les mains, ton crâne te faisant un mal de chien.

***

Hier soir.

« Tu vas voir, ça va être le feu ce soir ! » Tu lèves les yeux au ciel et trinque avec elle. « Rêve pas trop, je travaille demain. C'pour ça que je te disais que ça aurait été mieux qu'on y aille demain soir. Ça serait revenu au même. » Elle fait une petite moue en buvant sa gorgée et te fixe, haussant les épaules. « Eh ben on fera la même demain soir dans ce cas-là ! » Tu manques de t'étouffer avec ta salive et tu reposes ton verre. « Eh, mollo les chevaux ! Puis si c'est pour me retrouver encore une fois seule à la fin, ça m'attire pas plus que ça. » Une petite pique à peine camouflée. Ella te traîne sur la piste de danse, abandonnant vos boissons à la merci de tous les pervers du coin. « J'suis désolée Op'. Vraiment. Mais ce soir, je reste avec toi ! »

***

Sa phrase te reste dans la tête, comme un écho. T'arrives pas à t'en débarrasser. Tu finis par tout de même te relever pour te laver, ton cousin poireautant dans la cuisine depuis pas mal de temps maintenant. Tu enfiles un de ses peignoirs et t'observes dans la glace. Bravo Simmons. T'as rien d'autre à te balancer à la figure, ce qui est encore plus violent. Mais pour autant, ça ne change rien. Dépitée par toi-même, tu appréhendes un peu tes retrouvailles avec Taj. Tu le sais, tu l'as vu à sa tête, sa déception. Il t'a emmené chez lui, il a pris soin de toi et tu le remercies comme ça. Tu soupires et en traînant des pieds, tu débarques devant lui. Une boisson à la couleur plus qu'étrange semble t'attendre ainsi qu'un cachet d'aspirine. Une grimace déforme tes traits tandis que tu prends place sur l'un des sièges. « T'appelles ça de l'eau, toi ? » Tes yeux le fixent, dubitatifs. T'es pas née de la dernière pluie mais tu comprends rapidement que c'est le mieux à faire pour toi. Non sans un dégoût visible, tu te pinces le nez d'une main, avale le cachet et tu descends d'un trait le « remède » de la famille Stein. Il est plus dégueulasse que le tien encore, un sacré record. Tu reposes le verre, essayant de ne pas revomir tout ce que t'as ingurgité et tu fixes tes mains, gênée. Tu te perds un peu dans tes pensées lorsque sa voix t'arrache de ta rêverie plutôt brutalement. Tu soupires, pas vraiment étonnée. C'est sa dernière remarque qui te fait te redresser. « Taj, s'il te plaît. Tu la connais pas. » Elle est bien plus que ça. Toi aussi ça t'énerve qu'elle fasse ça mais c'est une passade comme pleins d'autres trucs, elle se lassera. « Elle est particulière, je le reconnais mais c'est ma meilleure amie et c'est pas pour rien. » Tu le défies presque d'oser rajouter quelque chose. Tu te passes une main sur le visage et tu regardes ailleurs. « Je suis désolée que tu m'aies vu comme ça et je te remercie de m'avoir sauvé la mise. » Tes iris se plantent à nouveau dans les siens. « Dis-moi, t'as dormi un peu quand même ? » Tu veux changer de sujet, au plus vite. Et tu te souviens soudainement de ce que tu recherchais avant de rendre les armes. « Mon téléphone ! Tu l'as vu ? » Tu te lèves d'un bond et retournes dans sa chambre. T'as tous tes numéros clients dessus et puis même, faut que tu restes joignable. T'en reviens pas de ta connerie parfois. Alors tu cherches en priorité dans tes affaires lorsque tes mains rencontrent enfin l'objet tant convoité. La pression redescend d'un coup et tu glisses au pied du lit. « C'est bon, je l'ai ! » Que tu lances, un peu essoufflée. T'as un nombre incalculable de messages et d'appels manqués ainsi que des mails. Tu grognes et t'as envie de le balancer, à peine retrouver. Seul point positif : t'es déjà en week-end.
electric bird.

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Message Sujet: Re: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Mar 18 Sep - 14:42

“The warmth I remember in her eyes is gone, replaced with iron.” O & T

Incrédule, il lui offrit un regard qui l’était tout autant.
Il haussa les épaules et d’un ton égal entreprit d’arguer  à la princesse-gueule-de-bois les raisons pour lesquelles celle qu’elle qualifiait promptement comme étant une amie, ne se comportait clairement pas comme telle.
- Ce ne sont pas mes oignons, tu as raison. Mais, je me base sur des faits et les faits sont tels qu’il ne faut pas avoir un sens particulièrement accru de la déduction pour arriver à la conclusion que son amitié craint un max, il but une gorgée de son mug XXL réservoir impressionnant de caféine  - lui sembla en sentir les effets immédiats triturer les cellules myocardiques sans ménagement.
Opale était sa cousine, ils ne se voyaient pas aussi souvent qu’il aurait aimé – leurs emplois du temps respectifs trop chargés – ou peut-être essayaient-ils inconsciemment de s’épargner les discussions imbibées de sentiments du genre – s’épargnant également les scrupules, l’inquiétude, l’envie irrépressible d’agir lorsque tout portait à croire que le plus judicieux aurait été d’acquérir la nationalité suisse.
Il claqua la langue contre son palais, dans un son réprobateur ; jamais elle ne constituait une source d’ennui.s, jamais elle n’avait  été autre chose qu’un salut inopiné planté dans un courant continu de problèmes existentiels. Et il espérait qu’elle le sache, il espérait qu’elle n’ait pas eu l’impression d’en rajouter avec les aléas de sa vie,
Taj s’en fichait tellement, parce que tout ce qu’il voulait c’était – justement- de faire partie intégrante de cette vie, de sa vie.
Et ce, depuis l’accident regrettable qui lui était arrivé, depuis les regrets qui ne l’avaient pas quitté, le sentiment de culpabilité encore reflété par ses iris noirauds.
Il ne broncha pas lorsqu’elle se leva, s’éloigna d’un pas précipité à la recherche de ce que cette génération avait de plus stupide, non, il resta assis, sirota son café comme il l’aurait fait si elle n’avait pas été à quelques pièces de là où il se tenait, perturbée par l’éventualité d’avoir perdu son téléphone cellulaire.
Il ne prit pas la peine de considérer une introspection – il en aurait sûrement eu besoin s’il s’était attardé un tant soit peu sur ses propres déboires plutôt qu’accordant un peu trop d’importance à ceux de la jeune femme. Mais, c’était tout lui ; naviguant dans des eaux troubles.
Il n’y avait que dans les complications qu’il se sentait vivant,
presque heureux. Lorsqu’elle revint, il se contenta de la fixer quelques nanosecondes avant de lui assurer qu’il serait là – pas par le verbe, par la myriade d’émotions qu’elle aurait pu contempler, en chassant les points lumineux de ce regard familier qu’il posait sur elle.
- Ne le prend pas mal, d’accord ? C’est juste ma façon de veiller sur toi.
C’était une façon de se rattraper. S’il avait été moins con, à l’époque où tout avait basculé, peut-être  que rien ne se serait passé. Peut-être qu’Opale aurait été différente, dépourvue de gravité, prête à saisir l’existence par tous les bouts, elle aurait été libre – audacieuse.
Et ça n’était certainement pas avec des présomptions qu’il lui aurait refait le monde ; il l’aurait refait d’un claquement de doigt, en un clignement risible de paupières. Comme l’auteur qu’il était, défaisant les malheurs de mouvements des touches de clavier.
Tout ce qu’il voulait, c’était de la voir sourire – comme elle le faisait autrefois, comme si rien entre le ciel et la terre n’aurait pu entacher sa perception.
- Weekend, baby. T’avais prévu de potasser quelque chose ou nada ? Parce que je me suis dit qu’on pourrait embrayer sur une escapade dans les Hamptons ?
Sa mère avait eu la brillante idée de changer la déco de leur résidence secondaire et lui avait intimé – ça avait tout l’air d’un ordre lorsqu’il l’avait eu à l’autre bout du fil la veille – d’aller surveiller le déroulé des travaux le temps d’un weekend (Au cas où ça t’échapperait, je travaille!
-Ecrire n'est pas un travail
).
Peut-être que tout ce dont ils avaient besoin tous les deux, c'était de s'éloigner de New York et de ses ténèbres, des bagages dans leurs mains.
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Message Sujet: Re: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Mar 18 Sep - 18:57

Welcome to the party.
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« Ce ne sont pas mes oignons, tu as raison. Mais, je me base sur des faits et les faits sont tels qu’il ne faut pas avoir un sens particulièrement accru de la déduction pour arriver à la conclusion que son amitié craint un max. » Aucune réponse ne s'échappe d'entre tes lippes. Peut-être parce que t'es en colère contre elle. En colère conte son excentricité qui fait pourtant partie intégrante d'elle. Fatiguée et déçue de ses abandons à répétition alors qu'elle te promet monts et merveilles. Et surtout triste de réaliser que ces derniers temps, elle ne se comporte pas du tout comme une amie le devrait. T'as dû louper un épisode. Et même si elle change de lubies comme de chemises, tu t'es pas plus questionnée que ça. P't'être que y a un truc qui va réellement pas et toi t'es là avec tes reproches et tes frustrations, à l'accabler de choses qui ont peut-être (sûrement) une bonne explication. Sauf que l'explication, tu la vois pas. T'as beau vouloir lui trouver toutes les excuses du monde, y a un moment donné où t'es à court. En fait, elle se rend juste pas compte de ce qu'elle fait et toi, tu ne fais que la suivre au gré de ses envies. Au lieu d'enrayer la machine, tu l'alimentes. Parce que dans le fond, tu sais plus trop donner le change. Toutes ces soirées que t'enchaînent, ces gars que tu ramènes sans connaître leurs noms, c'est pas réellement toi. Bien sûr que t'aimes t'amuser mais t'es beaucoup trop dans l'excès pour que  se soit juste de l'amusement. Appels de détresse que tu lances, subtils mais réels, qui n'ont pas encore eu d'oreilles assez attentives pour être entendues. Et tu ne cherches pas à blâmer ton entourage, c'est une constatation. T'as tellement pris le pli de ce personnage que tu présentes que t'as perdu le fil et t'as surtout perdu ton auditoire. Tu ranges ton mobile, reprend un visage neutre et tu te relèves enfin.Tes pas te ramènent dans la pièce que t'as quitté, précipitamment, quelques minutes plus tôt. Taj n'a pas bougé, toujours en train de siroter son café. Tu restes debout cette fois-ci pour évacuer ton trop plein d'énergie. Est-ce que son remède t'aurait requinqué d'un seul coup ? « Ne le prend pas mal, d’accord ? C’est juste ma façon de veiller sur toi. » Sa voix t'arrache à tes rêveries et elle te ravit un sourire. Chose pas si évidente que ça après ton introspection. « Je sais bien Taj et ça me touche mais j't'assure qu'Ella est bien plus que ça. Je te la ferai rencontrer un jour, tu comprendras. » Petit clin d’œil pour apaiser ses doutes. T'aimerais détourner le sujet de ta personne. Pas que tu ne souhaites pas te confier à lui, au contraire, mais sa langue est moins bien pendue que la tienne et tu souhaiterais lui tirer les vers du nez pour une fois. Même si vous n'avez pas l'occasion de vous voir tous les jours, tu le connais assez bien pour savoir quand quelque chose ne va pas. Tu te rapproches de la table, tu désirerais sincèrement enterrer les regrets que t'aperçois incrustés dans les traits de son visage. Tu le sais qu'il s'en veut pour ce qui s'est passé, de pas avoir été là. « Sache que je tiens à toi plus que tu ne l'imagines alors arrête de faire cette tête d'enterrement, d'accord ? Jamais je pourrai t'en vouloir, de quoi que se soit. » L'allusion est évidente, tu n'as pas besoin d'entrer plus dans les détails. « Et si on passait un peu de temps sur ton cas, pour changer. » C'est comme si vous aviez parlé en même temps. Comme si les dés du hasard voulait te donner tort. Comme si le destin te poussait à dévoiler tes cartes, à te dévoiler. « Weekend, baby. T’avais prévu de potasser quelque chose ou nada ? Parce que je me suis dit qu’on pourrait embrayer sur une escapade dans les Hamptons ? » Baby. Ce mot résonne dans ta tête et des souvenirs te reviennent en mémoire par flash, brutaux. Alors que tu t'apprêtais à le prendre dans tes bras, ta main se rattrape à sa jambe pour ne pas sombrer totalement. Tu sens des doigts se promener sur ton corps -qui ne sont pourtant pas là- et l'odeur, peu alléchante, des toilettes te chatouiller les narines. Retour à la boîte de nuit. La brume se dissipe par endroits et laisse place aux ténèbres. Tu suffoques tandis que des perles nacrées s'abattent sur tes espoirs, noyant dans l’œuf tes convictions les plus profondes. Le masque se ficelle, ta supercherie s'étiole tandis que tes bonnes résolutions prennent le large. Petite poupée de chiffon, tu te serais écroulée si une poigne puissante ne t'avais pas retenu. Poigne qui t'ancre dans la réalité. « Je fais n'importe quoi Taj.. » Murmure étranglé que tu prononces avec difficulté. Les flashs s'estompent, subitement, comme ils étaient arrivés, te laissant vidée, au bord du gouffre. Ne capitule pas, pas maintenant. Pas après tous ses efforts. Ne fais pas ça. T'ignores ta petite voix intérieure, celle qui t'empêche de complètement vriller, t'as pas l'énergie de te relever, pas cette fois. D'habitude, t'es toute seule en lendemain de soirée. Toute seule face à tes chimères. Mais Taj est là ce coup-ci. Le phare dans la tempête qui se déchaînent en toi. La lumière dans le noir qui t'évite de te fracasser sur les rochers.
electric bird.

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Message Sujet: Re: Welcome to the party. (Tale ♥)   Welcome to the party. (Tale ♥) Empty Dim 14 Oct - 12:42

“The warmth I remember in her eyes is gone, replaced with iron.” O & T


- Comme ça, on est deux à ne faire que de la merde ces derniers temps. J‘ai besoin des Hamptons, tu en as autant besoin que moi.
Il se releva, sourire aux lèvres, désigna un loft dans un état déplorable – sa femme de ménage , gréviste, avait agité une liasse de factures avant de claquer la porte, pas plus tard que la veille, arguant qu‘il était le patron le plus déplorable que la terre ait engendré.
Apparemment, écoper d‘une main d‘oeuvre fainéante ne justifiait pas les oublis de paiement et , le ridicule du salaire perçu (pourtant, il avait été clair depuis le début, il fallait que tout soit propre au point qu‘il puisse envisager de manger sur l‘sol sans avoir peur de se choper une infection létale). Il haussa les épaules et d‘un mouvement de tête régulier chassa les pensées pour se concentrer sur sa cousine, liane au bord du gouffre qui se tapait une gueule de raton laveur, au lendemain de ce qui aurait dû être une fiesta inoubliable (et peut-être qu‘elle allait l‘être, pour leur avoir permis de passer un petit bout de temps ensemble, loin du spleen qui les guettait engoncés dans des rôles qui avaient mal été distribués).
- J‘vais préparer un bagage, on t‘achètera des fringues sur place. Prépare-toi vite-fait – il la contourna pour s‘engouffrer dans le long couloir qui menait à ce qui lui servait de chambre – la configuration de son appartement dépassait ses attentes et , il se souvient que lorsqu‘il l‘avait choisi avec Weiss, il s‘était juré de ne jamais en quitter l‘espace sans avoir la conviction de vouloir y revenir (il aimait de moins en moins y passer du temps, et depuis des semaines, il envisageait même de s‘en débarrasser, fuir les ectoplasmes qui la nuit l‘empêchaient de dormir). Avant de disparaitre du champs de vision d‘Opale, il pila quelques nanosecondes pour lui signaler, d‘une voix neutre, le regard chaleureux qu‘il l‘aimait, oui, il ne faisait pas que l‘apprécier, se noyant sous une tonne de retenue, Opale c‘était la famille et la famille il avait appris depuis des lustres à la placer sur un piédestal unique en son genre.
(…)
Il claqua la porte du coffre dans un bruit métallique qui alla rebondir contre son oreille interne pour former une sensation malaisante; puis il rejoignit la jeune femme, prenant place derrière le volant protégé par un fine couche de cuir : même cette bagnole il avait été incapable de la choisir seul, c‘était peut-être ce qu‘il y avait de pire chez lui, l‘indécision qui constamment le poussait à demander l‘avis de ses pairs, plutôt que trancher une bonne fois pour toutes, l‘univers aurait pu être fort surpris de le voir prendre une décision avec autant de facilité.
C‘était ce qui s‘était produit avec Athe, ce qui se produisait avec Weaver et qui allait probablement causer sa perte, Simmons sur le siège passager. Il n‘y avait pas une seule bande de goudron qui n‘allait pas aider à leur fuite, c‘était ce qu‘ils désiraient – pluriel – , au fond, il n‘avaient rien fait que de donner le change à une époque où c‘était ce que l‘on attendait d‘eux.
S‘il s‘en voulait, années faisant, il avait appris à vivre avec; mais, jamais il n‘avait pu accepter son inutilité, le manque flagrant de force au cours d‘une épreuve qui aurait dû concourir à chasser la peur de leur existence.
La radio était allumée, un vieux titre des Maroon Five était diffusé, au plus grand déplaisir du scénariste qui entreprit aussitôt de changer de station, horrifié qu‘un péquenaud ait décidé de passer une chanson aussi démoralisante en antenne, à une heure pareille.
- D'abord, Maroon Five, ensuite …- il entendit les premières vocalises d‘une chanson country de Shania Twain – Sha-ni-a, mais peut-être devrions-nous foncer dans un mur ? - il s'entendit rire et jeta un coup d'oeil à sa cousine, ceinture attachée, elle lui paraissait songeuse; non, le but de cette escapade était de ne pas se laisser baiser par la vie. Il avait la ferme intention d‘anticiper ses coups de crasse en usant de toutes les cartes qu‘il avait en main – pas une bonne pioche mais largement de quoi s'en sortir sans ravage -.
- In your arms I can still feel the way you want me when you hold me – il n‘avait pas idée du comment il en était arrivé à en connaitre les paroles – en fait, il savait que c‘était à cause d‘Athenais, des compiles qu‘il s‘était vu improviser, pour l‘impressionner à un stade de leur relation où tout n‘était que joie et autodérision. Opale, chante, chante je te dis !
(…)
Elle se dressait sur une superficie de 950 mètres carrés de terrain, face à la mer – qu‘elle ralliait via un ponton privé. C‘était une propriété qui appartenait à la famille depuis des générations et que sa mère – dans un élan de frivolité – avait décidé de redécorer; lorsqu‘il immobilisa son véhicule dans l‘allée, posant le regard sur la bâtisse, qu‘il sentit les embruns d‘abord sur sa joue puis dans ses sinus, une rafale de souvenirs d‘enfance vinrent lui rappeler à quel point il en avait aimé le calme, la beauté. Se rappela à lui, l‘été de ses dix ans, lorsque son frère s‘était cassé le tibia dans un effort d‘impressionner une minette qui n‘avait pas hésité à lui préférer l‘archétype du petit gosse de riche blond, dédaignant l‘exotisme de celui qui l‘aurait traité comme une reine.
- Tu t‘souviens, c‘est en tentant un Fender Kiss avec son BMX que mon stupide frangin s‘était retrouvé en béquilles et avait, soit dit en passant, écourté notre séjour. Je l‘avais détesté mais d‘une force, O.
Il lui fit signe, le plancher grinça sous ses pas, il se mit à sourire; ce que le temps pouvait se montrer fourbe. Ils n‘étaient plus paumés dans ces années charnières entre l‘enfance et l‘adolescence – et pourtant, il y avait des jours où il lui semblait n‘avoir acquis aucune maturité.
Lorsqu‘il pénétra dans le hall d‘entrée, il ne reconnut rien de ce qui avait été imprégné dans ses neurones.
- Oh, mon, dieu. Mais qu‘est-ce qui lui est passé par la tête ?
Rhétorique, il savait que sa mère traversait une période faite de questionnements.
- Je crois qu‘il est temps d‘amorcer l‘opération sauvons-la-déco avant d‘atteindre le point de non retour. Fais comme chez-toi, j'ai quelques appels à passer.
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