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 scars (arthur)

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Message Sujet: scars (arthur)   scars (arthur) Empty Ven 17 Aoû - 17:09

SCARS

c'est son univers.
Il est étriqué, vide de sens et sans surprise. Il est infernal, tourne autour de la même boucle, donne le tournis. Il a les poches presque vide, lion, pourtant il est là quand même. Un désir ou une habitude, il en sait trop rien, rejoignant le casino pour jouer les malheureux billets qu'il reste dans ses poches ce soir, répétant comme un mantra cette fois c'est la bonne, dernier vestige d'espoir de l'éternel perdant.
instinct ou destin
ses pas font un détour, attiré par l'agitation comme la masse qui s'agglutinerait devant un spectacle de rue. Il s'arrête avant de les atteindre, en retrait. Il connaît l'odeur qui flotte dans l'air dans ces instants-là. Soufre et souffrance. Des effluves qui l'ont poursuivis longtemps – qui le poursuivent encore - Fascination des sens. Il est à l'image de ces passants apathiques qui regardent l'horreur d'un accident de voiture sans faire un geste. Le crash est bruyant, fait d'éclats de voix et de regards assassins, dans les mots suintant de douleur et les gestes tremblant d'un désespoir qui pourrait bien le toucher en plein cœur s'il se sentait concerné. Mais il est à mille lieux de tout ça, lion. Spectateur d'un film qui semble irréel, comme aspiré par les émotions qui tourmentent le duo en collision. Attrape au vol des mots qui ne lui sont pas destinées, des accusations douteuses qui aiguisent la curiosité. Voleur d'instants privés, lion jauge les bras croisés, attendant le dénouement avec l'intérêt des commères et le palpitant battant démesurément. Y a quelque chose d'horrible là, dans ce qu'il entend, des sous-entendus qui tendent ses muscles en réveillant une colère qui ne lui appartient pas. Qui blesse, quelque part, l'enfant en lui qui connaît ce timbre de voix qui ne fait aucune concession.
Instinct ou destin.
Il est déjà trop proche, plus spectateur, soudain acteur, ses doigts qui s'accrochent au bras d'arthur qui semblait près à s'abattre avec virulence. Il est intrus dans la scène quand il la tire abruptement vers lui, aussi doux qu'un écartèlement se heurte à lui. Le héros qui n'a rien d'un sauveur. Et s'il esquisse un sourire, ses yeux restent sombres. « on t'attend à la table, j'ai prévu de te plumer ce soir. » facile de feindre l'irritation, le sentiment comme une part intégrante de lui-même. A le jouer, il croirait le ressentir réellement quand il fusille l'autre. Yeux océan pour une nuit de tempête. Il ne s'encombre d'aucune formule de politesse, pas un mot pour qui que ce soit quand il tourne les talons sans la lâcher, sauvetage contre son gré ses phalanges qui restent crispés sans même qu'il s'en rende compte. Pas certain de se rendre compte de quoique ce soit. « ça t'arrive souvent, d'essayer de tuer les gens ? » choix de mots aussi audacieux qu'irrespectueux. son visage simule l'humour face à la scène, cynisme sur sa fougue soudaine, prête à sauter à la jugulaire de l'adversaire  quand son esprit, lui, voudrait décortiquer les accusations qui ont effleuré son oreille. arthur soudain comme un puzzle à mille pièces.

 
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Message Sujet: Re: scars (arthur)   scars (arthur) Empty Jeu 23 Aoû - 10:29

ce n'était que quelques chuchotements au départ. mais arthur y est habituée. des mots, lancés au hasard, d'une personne ne connaissant rien à son histoire. arthur la meurtrière. arthur l'alcoolique. arthur la sanguinaire. aucun de ces surnoms ne lui correspond, pourtant. elle se qualifierait plutôt de malchanceuse, d'étourdie. voire d'exclue. et si au début tout cela lui faisait une peine incommensurable, lui donnait envie de fuir sous terre. aujourd'hui, elle n'en prenait qu'une dose de colère. une colère noire qui abîmait ses capacités de réflexion. un manque de respect envers hazel. ces gens, en la traitant ainsi, insultaient la mémoire de la défunte. et ça, arthur, elle ne pouvait le tolérer. alors, dans ce bel endroit voleur de temps, lorsque la belle croise des lèvres acides, prononçant ces mots interdits, c'est le cataclysme. elle s'approche de la personne faisant ces commérages. « y'a un problème pouffiasse ? » elle est presque menaçante, avec ses yeux injectés de haine. elle ne supporte plus les bruits de couloirs, les réalités déformées. certains venaient à dire qu'elle l'avait fait exprès. de plein gré. le sang de sa meilleure amie, le sang sur ses mains. « un problème ? non. tu sembles les éliminer les problèmes. » une femme, l'air potiche, se met à rire à ses côtés. mais arthur ne rigole pas. elle n'est pas là pour rire quand il s'agit d'hazel. alors, le combat commence. les paroles assassines, et arthur qui se contient. elle ne doit pas craquer, ne pas frapper. cela serait lui donner raison. pourtant, au fur et à mesure des mots. des sous-entendus. des irrespects. arthur sent sa poitrine en feu, son sang en ébullition. son poing se lève, prêt à s'abattre sur le visage de son ennemie.
stoppée par une main ferme, arthur est surprise. projetée vers l'arrière, elle se retrouve bien trop prêt d'un inconnu à son goût. un inconnu, pas si peu connu finalement, lorsqu'elle entend sa voix. « on t'attend à la table, j'ai prévu de te plumer ce soir. » elle se laisse faire lorsqu'il la traîne plus loin, sans lui laisser la capacité de se rebeller. elle sert les dents, plisse les yeux. « t'as pas l'impression que j'étais occupée ? » elle fait un mouvement en arrière, afin de se libérer de l'emprise de sa poigne. elle gronde presque. « ça t'arrive souvent, d'essayer de tuer les gens ? » coup bas. elle a l'impression que cette phrase aurait pu venir de la pouffiasse qu'elle était sur le point d'enterrer. elle se contente pourtant de serrer les dents, et de répondre le plus honnêtement du monde. « oui, et parfois j'y arrive. » allusion à hazel. ça lui fait mal. ça lui arrache les lèvres. finalement, elle le regarde dans les yeux, et arrête de marcher afin de lui parler plus calmement. « tu me plumeras un autre soir, je rentre chez moi. »
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Message Sujet: Re: scars (arthur)   scars (arthur) Empty Jeu 30 Aoû - 15:50

SCARS

Il reconnaît l'odeur du sang, pour l'avoir senti trop souvent. Il connaît les plaies cachées sous l'épiderme, affleurant la peau, prête à surgir ou à gangrener l'âme. Arthur à, dans le regard et la posture, les airs de guerrières abîmées. Fureur de vivre mais lassée des combats. Priant les trêves de ne jamais cesser mais gardant l'arme au poing. Oscillant entre un calme trompeur et une colère effrayante. Il l'avait jamais vu autrement que cachée derrière la prétendue sérénité. Une unique facette d'un prisme dont il n'a pas fait le tour. dont il ne veut pas faire le tour, du moins il le prétend. Simplement piqué de curiosité, puisqu'elle en montre si peu. Arthur masque un jardin qui semble posséder des hectares et des murailles impénétrables pour tenir les autres éloignés. « c'est une occupation maintenant de casser des gueules? » elle se dérobe à son contact, allergie soudaine. l'irritation est palpable, il attend les remerciements pour une aide - foireuse - qu'il a apporté - sans qu'on lui demande – et ne récolte que les mots amers. Aucun sens, ni à ses mots à elle, ni à ses attentes à lui, aussi illogique que son intervention quand il se serait plutôt délecté des hématomes qu'elles se seraient infligées. Regrettant déjà la bonne action qui ne rime à rien.  « ou si tu parlais juste de te faire insulter, je peux prendre le relais. »il a l'imagination fertile quand il s'agit d'être exécrable, une panoplie complètement de remarque désagréables et noms d'oiseaux qui mettent en rage. Il a fait tout un art des âmes à vifs, artiste incompris dans sa quête de beauté-colères. Mais arthur ne semble pas de celle qui explose si facilement. Elle est posée quand le timbre de sa voix fait tomber un oui qui perturbe. parfois j'y arrive. il l'entend presque nonchalant, parfois j'y arrive comme on réussi un tricot après trois tentatives, comme on excelle en cuisinant un osso bucco après avoir loupé cent fois la recette. Il hausse un sourcil sans savoir quoi répondre, trop honnête pour être un mensonge. Une vérité donc, qu'il se sent étrangement pas le droit de gratter pour en découvrir le fond après avoir cru en saisir la forme. « t'as besoin qu'on te raccompagne ? » le soupir est discret et l'étonnement réel. Il sait pas pourquoi il propose une aide qu'elle refusera sans doute, une compagnie qu'il est pas certain de vouloir offrir plus de cinq minutes. Peut-être l'empathie pathétique. L'impression de trouver dans le silence d'un regard une réponse à ceux que ses propres pupilles expriment. Une folie, une bêtise. Il recule d'un pas. ça n'a aucun sens

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Message Sujet: Re: scars (arthur)   scars (arthur) Empty Mar 11 Sep - 17:35

Le visage passif de la belle s'est transformé en hurlement béant à l'évocation d'une personne trop aimée. Lorsque les syllabes sont prononcées, que les quelques lettres jaillissent des lèvres, Arthur ne répond plus d'elle-même. C'est rare. Le monde préfère souvent ne pas se risquer à éveillée la bête endormie. Pourtant, la belle n'était pas de mauvaise humeur en franchissant la porte des locaux. Non. Elle se disait que les heures à passer allaient la requinquer, qu'elle pourrait jouer de son jeu afin d'amener à elle de jolis billets verts. C'était sans compter les ragots, les bruits de couloirs, et les regards plantés sur elle à longueur de temps. Si Lion ne l'avait pas arrêté dans son élan meurtrier, elle serait en train de se rouler par terre avec son adversaire, à essayer de lui dévisser la tête des épaules. Et, avec sa conviction qu'on lui connaît si bien, elle y serait arrivé. « C'est une occupation maintenant de casser des gueules ? » Elle est hésitante face à lui, ne sachant sur quel pied danser en sa compagnie. Elle ne répond pas, sachant que ce n'est qu'une question oratoire. « Ou si tu parlais juste de te faire insulter, je peux prendre le relais. » Elle cesse tout mouvement, un instant, afin de le toiser, les yeux plissés. Se moquait-il d'elle ? Il la sortait d'un pétrin sûr -la belle aurait certainement terminé en garde-à-vue sans son intervention- pour ensuite reprendre des mots assassins. Pourtant, elle reprend sa contenance pour se contenter de répondre. « Oh pour ça, je te fais confiance. » Elle ne sait pas ce qu'il fait ici, à ses côtés, à discuter avec elle alors que la partie allait bientôt commencer. Ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, mais Arthur savait de source exacte qu'il était assez joueur et avide de gains pour ne pas s'embêter d'une jeune sur le point de commettre une bourde. Elle croise les bras sur sa poitrine, attendant simplement qu'il s'en aille. Pourtant, ce n'est pas ce qu'il fait. Au lieu de tourner les talons pour retourner à ses affaires, le jeune homme fait une réponse tout autre. « T'as besoin qu'on te raccompagne ? » La belle essaie de ne pas paraître trop étonnée par cette question. Elle siffle entre ses dents en regardant autour d'elle. Le problème, c'est qu'elle ne veut pas être seule. Si elle reste seule, elle va fondre en larmes, comme toujours. Et, aujourd'hui, elle n'en a pas envie. Elle veut rester forte, et continuer d'arborer ce sourire qui ne la quitte que très rarement. Alors, elle peint un sourire neuf sur ses lèvres, essayant de faire taire son coeur qui crie à la mort, et répond simplement. « Non, mais si t'as rien d'autre à faire, j'ferai en sorte de ne pas te taper dessus. » Son âme gronde, elle est toujours en rogne. Elle ne le montre pas, mais n'importe qui peut le sentir au ton de sa voix, à son rictus branlant et à son attitude peut avenante. Elle a mal, et sa fierté l'empêche d'appeler à l'aide. Alors, elle commende à se diriger vers la sortie, et se retourne afin de regarder son compagnon de jeu. « De toute manière, si je ne suis pas là, tu n'as plus d'adversaire à ta taille à cette table de poker. Pourquoi y aller ? » Elle est taquine, pour cacher son malaise face à lui.
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Message Sujet: Re: scars (arthur)   scars (arthur) Empty Mer 19 Sep - 11:50

SCARS

Foncer dans le mur ou contourner l'obstacle, lion excelle dans les deux domaines. Ça semble être une fleur quand il accepte dans un élan d'ironie de ne pas remue le couteau qui semble planté dans le cœur d'arthur, grognant sa douleur dans des paroles sanguines. Un reflet qu'il croit connaître dans le fond de ses iris tourmentées qui le pousse à feindre de ne pas vouloir en savoir plus quand la curiosité fourmille pourtant sur le bout de sa langue, avide de connaître la part d'ombre qui ne concerne qu'elle. « la confiance, c'est le début d'une incroyable amitié. » sa main sur le cœur, surjeu cynique face à la pique même s'il est conscient de ne jamais renvoyer l'image du bon type à qui se fier. Certainement pas eux yeux de celle qui, comme elle, ne le croise que dans ces instants ou l'appât du gain le rend prétentieux dans la victoire et hargneux dans la défaite. Mais la scène qu'il a vu prouve qu'il ne la connaît pas, pas plus qu'elle ne sait quoique ce soit de lui sinon leur talent commun pour le bluff et les jeux de cartes. Et c'est peut-être simplement la certitude qu'il en a vu trop tout en sachant si peu qui le pousse a proposer sa compagnie. Comme si les ruelles nocturnes, à la lueur des réverbères, lèverait un voile – quel qu'il soit - « oh j'ai toujours mieux à faire, mais vaut mieux te surveiller si t'es prête à t'en prendre à des innocents. » s'incluant dans le lot de ceux qui ne méritent pas son courroux, évidemment, quand il cherche si naturellement à provoquer des réactions désagréables chez autrui. L'innocence, c'est un mensonge. Il l'a apprit y a longtemps, l'oubliant parfois quand les visages trop angélique semble incapable de mauvaises choses. Comme arthur. Avant que le monde lui rappelle a nouveau que même les yeux doux ne suffisent pas à cacher monstres tapis derrière la pupille. Tout comme il sait bien cacher celui qui vit en lui dans le coin d'un sourire suffisant teinté d'un réel amusement. Fanfaronnade qui allégerait presque l'atmosphère – en surface du moins - « d'ailleurs, je t'ai toujours laissé gagner, par galanterie, faut que tu le sache. » il a jamais su perdre avec classe lion, pas plus qu'il n'aime avouer qu'il est capable de dilapider toute ses économies pour une partie qu'il refuse de lâche. Refusant toujours d'être perdant même quand la main est mauvaise – autour d'une table ou dans la vie – et plutôt crever que d'avouer qu'elle a pas tort, le jeu n'est entraînant que face a des adversaires qui font le poids et arthur est de ceux-là. Moins surprenant quand on perçoit un peu de la myriade d'émotions qui peuvent traverser son visage avant qu'elle ne devienne impassible. Pas dupe d'un ton taquin mesquin les vibrations de l'âme. Bluffeuse hors pair qui a aiguisé son talent en dehors des casinos. Une énigme. « j'espère que t'habite pas trop loin, sinon faudra payer le taxi pour mon retour. » parce qu'il ne fait pas dans la charité jamais mais qu'il accorde malgré tout son temps pour une ballade qui n'a aucun sens. Y a l'être et le paraître et un éternel désaccord entre les deux. Ça semble vrai pour lion autant que pour arthur ce soir.  « en route. » le vent est frais dans son dos quand il ouvre la porte, attendant qu'elle suive le mouvement.
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Message Sujet: Re: scars (arthur)   scars (arthur) Empty Mer 3 Oct - 21:48

Dans l’art de la dissimulation, Arthur excelle. C’est d’ailleurs un des seuls domaines où elle n’a pas besoin de se forcer. Enfouir sa tête dans le sol, autruche complexé, et attendre que la tempête passe. Le problème, c’est que le beau temps ne revient jamais. Elle reste enfermée dans un ouragan de détresse, et ne voit pas la fin de l’averse. Vie orageuse, d’excès et de débauche. Elle n’y est pour rien Arthur, c’est son cœur qui le réclame. Elle a sans cesse besoin de quelque chose pour couvrir le visage de la défunte Hazel. Lorsqu’elle ne fait rien, et reste avec ses démons, les larmes coulent presque par instincts. Qui accepterait de vivre ainsi ? Prisonnière de la culpabilité ? Elle s’y refuse. Voilà pourquoi elle devient ainsi, sans sa meilleure amie pour la guider au bout du chemin. Ce casino, ces jeux. De quoi perdre tout l’argent qu’elle gagne à la clinique, sous sa blouse blanche. Ou bien, derrière la caméra, à faire des pitreries pour amuser les auditeurs. Elle est la paire de seins de l’émission, et non l’intellectuelle, elle doit s’y faire. Elle n’a que peu la parole, fait simplement nunuche afin que les plus stupides regardent, en louchant sur ses attributs féminins. Et aujourd’hui, même cet havre de paix qui semble pourtant lui convenir, semble également se retourner contre elle. Ce n’est plus une cachette, elle n’en a plus. Tout le monde sait ce qu’elle a fait, elle le lit dans leurs yeux. Et Lion, qui est là, à rabâcher leurs sempiternelles pics, ne lui dit rien à ce sujet. Peut-être qu’il ne sait pas, ou qu’il attend afin de mieux l’achever. Avec sa belle gueule, son sourire à faire fondre le feu, et ses beaux yeux. Arthur ne s’y trompe pas, elle le sait à même de la faire s’effondrer. Sans prévenir. Elle accepte qu’il l’accompagne. Elle ne sait pas tellement pourquoi. Pour échapper à la solitude ? Pour lever le majeur vers ses démons ? Un petit mélange, certainement. Un léger sourire, absolument faux, et la voilà minaudant devant lui. « Alors soyons les meilleurs amis du monde. » Elle rentre dans le jeu, dans les faussetés à la limite du blasphématoire. Il ne l’accompagne pas de gaité de cœur, Arthur s’en doute bien. Elle ne comprend même pas pourquoi il a proposé sa présence. Elle pourrait lui répondre qu’elle n’a pas besoin de lui, qu’il peut rester ici à jouer avec le hasard et le temps. Mais non. Elle ne le laissera pas s’en tirer, maintenant qu’il lui a empêché de remettre en place la pouffiasse rencontrée quelques minutes avant. Elle se retient de prendre quelques pilules, ne veut pas planer devant lui. Antidépresseur, la dépendance qui la fait prisonnière. Elle plonge ses ongles dans la paume de sa main, la marquant d’un rouge honteux. « Personne n’est innocent sur cette planète, ne soit pas naïf. Ils méritent tous que je leur rentre dedans. » Malheureusement, elle est sérieuse. Le monde entier lui a tourné le dos après l’enterrement d’Hazel. Pas une personne n’a pris la peine de venir voir comment allait la meurtrière. Seule. Elle était restée cloîtrée durant des semaines à se refaire la scène. Les pleurs. La haine. C’est le monde entier qu’elle veut occire. Il n’y avait qu’Hazel d’adorable en ce monde. Un ange. Une force divine venue afin de faire régner le bien sur terre. Elle ne peut s’empêcher de rire en l’entendant prétendre l’avoir laissé gagner afin d’être un gentleman. Elle n’en croyait rien, persuadée qu’il n’était que trop honteux d’avoir perdu face à une fille. Un brin macho, peut-être. Elle calme ensuite son rire, et garde seulement un sourire, vrai cette fois-ci. Amusée. Arthur rêvait de devenir actrice, le bluff faisait partie de sa formation. Peindre sur son visage des sentiments divers. Transmettre la peur à ses ennemis, ou bien la confiance, au contraire. C’est un jeu d’enfant pour elle. Elle est douée. Si elle n’a toujours pas décroché le rôle de sa vie, c’est bien parce qu’elle s’évertue à ne pas coucher pour réussir. Elle serait, sinon, à la tête d’une affiche d’un grand film. Mais, elle ne voulait pas de tout cela. Elle se savait capable de réussir sans avoir à se servir de son corps. Ce qu’elle faisait dans cette émission minable ne comptait pas, ce n’était qu’une sorte de figuration, aucun contact physique avec qui que ce soit. Elle voulait rester respectable quoi qu’il advienne. « Mais bien sûr. Comment faire pour te remercier de cette douce attention … ? » Elle se moque de le vexer, mais sa réponse n’a rien de méchant. Elle est même extrêmement simple lorsqu’on connaît la répartie d’Arthur. Mais, elle ne veut pas de grande vacherie pour aujourd’hui, peut-être pour panser avec plus de douceur les maux de son cœur. Elle se contente d’un léger geste de la main à l’évocation du taxi, l’air de dire : Tu veux rire ? « T’auras qu’à faire du stop, en espérant qu’aucun prédateur ne tombe amoureux de tes fesses. Ce serait con de voir ton nom dans la rubrique nécrologique du journal de demain. » Elle prend le chemin de la porte en sa compagnie, le remerciant d’un signe de tête en le voyant ouvrir la porte. Il fait froid, le vent les ébranle légèrement, mais Arthur ne montre pas les frissons qui emportent son corps. Elle se contente de marcher, montrant au loin le sommet d’une maison. « Tu vois l’immeuble là-bas ? » Elle baisse le bras, et ajoute. « Bah le mien y ressemble, mais est plusieurs kilomètres plus loin. » Elle continue de marcher, espérant ne pas lui avoir fait peur, mais arborant toutefois un sourire vainqueur.
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Message Sujet: Re: scars (arthur)   scars (arthur) Empty Ven 16 Nov - 16:46

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L'ironie lui arrache un sourire. Quoique que soit le destin de personnes comme eux, ça ne sera jamais celui des meilleurs amis du monde. Même ce soir, derrière l'amabilité et le désir sincère d'être avec elle il subsiste le fond d'une aversion qui semble naturel, la certitude qu'elle s'approche de trop près de ce qu'il exècre le plus chez lui-même. Un miroir abîmé – ou sali – qui lui offre un reflet féminin enrobé d'une aura qui la rend désagréablement similaire.
Dans les pires aspects.
Une impression douloureuse qui se renforce davantage quand l'amertume de ses mots se répercute dans sa cage thoracique. personne n'est innocent, pas même ceux qui le veulent, pas même ceux qui le croient.
Pas même lui.
Sans doute pas elle.
Ca vibre d'une honnêteté qu'il préférerait ne pas entendre. Ils sont au moins différent sur ce point, si arthur veut la vérité implacable, lion essaye de s'y soustraire par tout les moyens. Préférant le sirupeux déni qui lui laisse encore croire – parfois – qu'il est meilleur que ce que ses actes laissent penser. « il doit forcément il y en avoir. Des innocents. Ils sont juste rare. » Ils sont saint graal, pierre précieuses, presque un mythe. Mais tant qu'on suppose qu'il en existe quelque part, il peut encore croire qu'ils ne sont pas tous mauvais. surtout pas lui, rien de plus qu'un désir égoïste, un besoin d'espoir aussi infime qu'il est improbable quand il est aux côtés d'arthur. L'oubli est plus aisé quand il n'a personne pour jouer miroir des âmes. Il oserait presque lui en vouloir pour personnifier ce qu'il veut fuir. Pour être, au moins un peu, ce qu'il est aussi.
Certainement pas un innocent.
« contente toi d'avancer et d'être un semblant de compagnie agréable, si ça t'es possible. » ce dont il doute profondément. arthur est une épine dans son pied qu'il persiste à conserver pour une raison indéfinissable, oscillant a une vitesse impressionnante entre le plaisir de sa compagnie et le frisson glacial qu'apporte sa présence. « t'aurais ma mort sur la conscience tu sais. » le ton est humoristique mais le sourire se fane lorsqu'il fronce les sourcils, son regard s'attardait sur les lignes de son visage quand il prend conscience que ses mots n'ont pas l'air si anodin. « mais t'as l'air coutumière du fait. » les lèvres carnassières ne sont qu'un filet de voix discret, tâtonnant entre l'acidité et l'intrigue, la réponse cynique d'une conversation légère et l'attaque perfide d'un enquêteur foireux. Un peu en avant et deux en arrière. « puis entre nous, ne plus jamais voir mes fesses ça serait vraiment triste pour toi. » il retrouve le sourire amusé en soufflant de nouveau le chaud après le courant d'air glacial. On les croirait posté au bord d'un précipice sans savoir s'il veut l'y pousser ou la sauver.
Arthur est un casse-tête
des pièces qui semblent toutes s'emboîter à merveille
mais un sac de nœud impossible a dénouer.
« et tu fais un aussi long chemin pour venir dépenser ton fric ici ? » la curiosité est réelle, franchissant ses lèvres sans qu'il y réfléchisse vraiment, pourtant conscient qu'il ne veut pas donner l'impression de s'intéresser à elle. Paradoxalement attiré par les zones d'ombres qui tapissent le fond de ses yeux, à peine entrevue par la scène à laquelle il a assisté plus tôt.
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