|
|
Miki Strauss;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
POWELL OLD MONEY. SKADDEN 311 970 29
| Sujet: ☾ overthinking. (peyton) Sam 28 Juil - 21:21 |
| @peyton cooperencore une nuit gaspillé, égaré dans les méandres d’tes pensées et d’tes souvenirs oubliés. nuit silencieuse, complice, y a qu’tes pas feutrés qu’épousent l’bitume encore trempé, orage qu’t’as contemplé une bonne partie d’la soirée, incapable d’trouver l’sommeil. comme toujours et à jamais. gamin aux songes ternes, flétris par les cicatrices du passé, ceux qu’t’arrives pas à colmater. stigmates qui parsèment l’épiderme barbelé d’ton esprit décousu, des vestiges vagabonds qu’hantent ta défroque cadavérique. 3am knows all of my secrets tu connais l’credo, chaque jour c’est pareil. une routine assommante dont t’as, néanmoins, appris à vivre avec, au fil du temps. peut-être par couardise, pas la force d’faire bouger les choses, effrayé à l’idée d’sourire à nouveau. soupir qui s’échappe d’tes lippes entaillés, châtiment exécuté par tes propres crocs, souvenir d’tes nuitées agités, confession nocturne. taillades qui t’rappellent qu’tu peux pas lutter, qu’t’es pas assez fort pour combattre une affliction clandestine, celle qu’a pas d’exorde. i'm a victim of my own mind c’est donc sous l’regard espiègle d’la lune qu’tu traînes ta carcasse, les mains enveloppés d’l’étoffe d’ton jean, capuche qui t’couvre le crâne, t’servant d’elle comme d’une cape d’invisibilité pour passer inaperçu. tes baskets quittent la rudesse de l’asphalte pour embrasser l’herbe souple, tapissant l’dessus d’tes godasses d’fines gouttes d’eau, jolie constellation aqueuse qui tarde pas à s’déferler. au loin, ton regard bute sur une silhouette emmitouflé par le voile opaque d’l’obscurité. tu ralentis la cadence d’tes pas pour pas l’affoler, elle qui semble tourmenté d’un violent désordre psychique. « bonsoir, vous avez besoin d’aide? » murmure qui s’éclipse et qui meurt comme les étoiles à l’aurore. tu t’approches davantage, tes opales qu’abandonnent pas l’ombre mystérieuse qui frétille sous ton regard inquisiteur. t’es beaucoup trop aimable, miki… ça t’tuera, un beau jour, qu’elle disait. peut-être qu’elle avait pas totalement tort. et peut-être que, pour une fois, t’as envie d’sentir ton palpitant s’accélérer pour une autre raison qu’tes cauchemars parasites. peut-être qu’t’as envie d’te sentir vivant. un peu. beaucoup. à la folie. ☽
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Lun 30 Juil - 17:27 |
| | cause that would send me under Don’t bury me, don’t lay me down, don’t say it’s over. 'Cause that would send me under, underneath the ground, don’t say those words. And the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that I’m losing. |
Presque quatre ans. Presque quatre ans maintenant que New York, le Queens, cet endroit qui, elle le réalisait désormais, lui avait énormément manqué. C’était ici qu’elle était née, c’était ici qu’elle avait grandi, et elle n’y avait plus remit les pieds depuis quatre longues années. Quatre années au cours desquelles elle avait voyagé, au cours desquelles elle avait pu découvrir le monde. Quatre années au cours desquelles elle avait vécu exactement comme elle le voulait. Elle était partie pour se découvrir, Peyton. Pour savoir qui elle était, loin de son contexte familial compliqué. Parce qu’après le décès de son frère, rien n’avait plus été comme avant. Sa famille avec explosé, du moins, le reste de la famille qu’il lui restait, avec une maman décédée bien trop tôt et un père soudainement absent. Et elle l’avait fait, Peyton, elle l’avait fait. Elle avait trouvé le courage de partir. Et peut-être qu’elle n’avait pas réalisé que cela avait été égoïste. Peut-être qu’elle avait agit sur un coup de tête, comme toujours, mais elle ne le regrettait pas. Seulement, aujourd’hui, plus rien n’était comme avant. Elle avait appris qu’elle était malade, très malade. Une insuffisance cardiaque. Alors elle avait quitté Las Vegas pour rentrer, pour revenir ici, chez elle. Mais en cachant cette maladie à tout le monde. C’était une manière pour elle de n’affoler personne, mais aussi et surtout, de ne pas vraiment en prendre conscience. Elle continuait sa vie, comme si rien n’avait changé. Alors qu’elle n’était pourtant plus capable des mêmes efforts. Mais elle ne le réalisait pas, Peyton. Elle ne voulait pas le réaliser. La jolie brune était d’ailleurs rentrée il y avait deux jours seulement, et aujourd’hui, elle avait vadrouillé dans toute la ville. Elle avait voulu voir ce qui avait changé en son absence, curieuse de tout, et surtout pleine de vie, elle s’était attelée à ne rien manquer. Mais alors que la nuit était tombée depuis un bon moment déjà, et qu’elle était toujours en train d’arpenter les rues, elle avait commencé à ressentir une grande difficulté à respirer. Elle était essoufflée et ses jambes étaient endolories. Sa maladie venant tout juste d’être diagnostiquée, elle n’avait eu encore que très peu de crises de ce genre, mais elle détestait se sentir comme cela. Sa main appuyée contre le mur de la ville, elle peinait à continuer de se déplacer. Et elle n’avait aucune idée de la manière dont elle devait gérer la situation. Sentant la fatigue la gagnait, elle entendit soudainement une voix s’adresser à elle. Un jeune homme, visiblement très gentil et prévenant, qui semblait avoir vu qu’elle n’était pas au mieux de sa forme. Bonsoir… Merci je… Ça devrait aller… Respiration bruyante, jambes fébriles, il n’y croirait jamais. Mais elle ne voulait tellement pas admettre qu’elle allait mal, Peyton. Elle ne voulait tellement pas réaliser qu’elle n’était plus capable de vivre, d’être celle qu’elle était, insouciante et spontanée. Et pourtant, dans l’urgence de la situation, elle était bien obligée d’admettre qu’elle faiblissait à vu d’œil. Est-ce que vous…savez si il y a un endroit pour s’asseoir…assez près d’ici ? Elle était vulnérable, bien trop vulnérable. Et chez elle, enfin, chez sa grande sœur, c’était bien trop loin.
CODAGE PAR AMATIS |
| | | Miki Strauss;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
POWELL OLD MONEY. SKADDEN 311 970 29
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Ven 3 Aoû - 0:42 |
| @peyton coopert’es pas un adepte de l’adrénaline, mais, parfois, t’apprécies les grondements orageux d’ton palpitant qui s’apparentent davantage à des coups d’tonnerre qu’des pulsations cardiaques. ronrons dérisoires qui, pourtant, t’rappellent d’respirer, bouffée d’air qu’embourre tes poumons, ces derniers qui gonflent ton torse pour adopter une posture téméraire. au fond, miki, c’est ton inconscient qui guide tes pas et la peur qui t’flagelle d’un violent vertige lorsque t’effleures l’aura sibylline de l’étrangère insomniaque. « bonsoir… merci je… ça devrait aller… » mélopée fredonnée, entrecoupée par son souffle saccadé, elle qui semble condamné à palper l’architecture ancestral du queens pour demeurer à la verticale. loin d’être devin, mais pas assez bête pour faire abstraction aux signaux d’détresse qu’le corps éreinté d’la jeune noctambule tente d’exprimer, tu t’postes à ses côtés, déjà prêt à rattraper son maigre squelette si elle succombe au coma paradoxal. t’es aux aguets, à l’affût d’la moindre faiblesse susceptible d’provoquer une chute accidentelle. « est-ce que vous… savez si il y a un endroit pour s’asseoir… assez près d’ici ? » « oui… vous permettez? prenez appuie sur moi, j’vais vous y conduire. » d o u c e m e n t , miki… pour pas l’achever. bulle invisible qu’tu perfores lentement pour attraper sa main, maigre sourire qu’tu lui esquisses lorsque ses prunelles percutent les tiennes avant d’glisser un d’ses bras par-dessus tes frêles épaules. légère comme une plume, t’la transbahutes délicatement, comme s’il s’agissait d’un bibelot rarissime qui menace de s’éclater à tes pieds si t’oses l’échapper. tu t’arrêtes devant l’abribus à proximité pour déposer l’enveloppe humaine sur l’banc qui orne la cabine vitré. « vous voulez qu’j’appelle une ambulance? si vous préférez, j’peux vous déposer quelque part… » tu t’assois à ton tour, ton bassin brièvement incliné dans sa direction, bien loin du confort moelleux d’une couette capitonnée. tu grimaces à cette pensée, honteux d’avoir rien trouvé d’mieux à offrir à la jeune femme pour qu’elle puisse s’décrisper. malgré les tonnes d’interrogations qui demeurent en suspens, quelque part entre ton crâne et tes lippes entrouvertes, c’est dans un mutisme absolu qu’tu t’claustres, dédaigneux d’imposer tes songes bruyants susceptible d’l’étourdir davantage. tu t’fais petit, miki. tout, tout, touuut petit. ☽
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Jeu 9 Aoû - 17:40 |
| | cause that would send me under Don’t bury me, don’t lay me down, don’t say it’s over. 'Cause that would send me under, underneath the ground, don’t say those words. And the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that I’m losing. |
Pour la première fois, son cœur fatigué lui causait une frayeur, une vraie frayeur. Elle avait ce sentiment, Peyton, ce sentiment au fond d’elle qu’il ne tiendrait pas le coup. Il ne tiendrait pas la cadence, il ne la tenait plus. Et il embarquait tout son corps avec lui, respiration difficile, jambes douloureuses, elle ne s’en sortirait jamais. C’était ce qu’elle était sur le point de réaliser. Et puis il était arrivé, lui. Comme un sauveur dans l’obscurité, son sauveur. Il était arrivé, lui demandant immédiatement si elle allait bien. Et elle, elle était désormais bien incapable de faire semblant. Vacillante, elle lui avait simplement demandé un endroit pour s’asseoir. Mais sans qu’elle ne s’y attende, lui, il avait décidé de faire bien plus pour elle. Son grand regard bleuté, d’habitude espiègle, aujourd’hui vulnérable, plongé dans le sien, elle sentit sa main attraper la sienne. Et il était d’une telle douceur, d’une douceur incroyable, insoupçonnable. D’une douceur qu’elle n’avait presque jamais vu chez un homme auparavant. Alors elle se laissait totalement faire, serrant légèrement sa main dans la sienne dans un premier temps, la belle s’appuyait finalement totalement sur lui. Sur l’instant, il était sa béquille, il était celui qui l’empêchait de s’écrouler. Mais il était bien plus encore, il était celui qui l’aidait à traverser un moment difficile comme elle n’en avait plus connu depuis bien longtemps. Alors d’une voix reconnaissante, elle prit la parole, accrochée à lui, sa bouée de sauvetage. Merci, merci beaucoup… En temps normal, elle aurait préféré être forte. Elle aurait préféré que personne n’est à la voir dans un tel état. Elle aurait préféré se débrouiller seule, comme toujours. Mais elle n’en était plus capable, et c’était impossible à accepter pour elle, seule, elle n’y parviendrait pas. Elle laissa alors cet homme la déposer sur le banc de l’abribus, il faisait preuve de délicatesse, encore une fois. De gentillesse aussi, puisqu’il n’était visiblement pas prêt à l’abandonner à son triste sort. Peyton esquissa alors un faible sourire, il n’imaginait pas à quel point il l’aidait. Non, non…pas d’ambulance… Ce serait bien trop difficile à supporter pour elle, mentalement, ce serait certainement une aussi grande épreuve qu’elle vivait physiquement. Assise, ses jambes étaient déjà un peu soulagées, alors elle tentait de reprendre son souffle, entendant sa proposition. J’habite…assez loin d’ici. Et, tout de suite, elle n’était pas certaine de pouvoir gérer une si grande distance. Mais c’est déjà tellement gentil de votre part… Il était là, assis près d’elle, et il faisait beaucoup. Ses yeux toujours plongés dans les siens, Peyton le remerciait même par un regard. Il n’était pas obligé de faire tout cela pour elle, mais il le faisait, pour une raison qui lui était inconnue. Et rien que cela parvenait à réparer ne serait-ce qu’un peu son petit cœur.
CODAGE PAR AMATIS |
| | | Miki Strauss;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
POWELL OLD MONEY. SKADDEN 311 970 29
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Mar 21 Aoû - 2:40 |
| @peyton coopert’ignores pour quelle raison t’as freiné la cavalcade d’tes maux pour apaiser les siens – dont sa détresse – mais il est trop tard pour faire marche arrière. maintenant qu’elle a tes traits esquintés d’imprégné dans sa mémoire, tu lui offres ton équilibre pour l’empêcher d’valdinguer et d’épouser l’sol goudronné. l’inconnue s’accroche à ton maigre squelette alors que t’avances doucement, anticipant chacun d’tes pas qui glissent contre l’bitume. « merci, merci beaucoup… » politesse psalmodié qu’étire tes lippes alors qu’tu lui sers d’bouée, repoussant les vagues impétueuses d’son malaise qui tentent d’inhumer sa carcasse naufragée. t’es son point d’ancrage pour braver l’ouragan d’sentiment qui fait rage dans l’obscurité d’la nuit, alors que, au fond, elle t’fait probablement plus de bien que l’aide qu’tu lui apportes pour s’poser. uniquement par sa simple présence qu’agit comme un baume pour l’pauvre gamin esseulé que t’es. « Non, non… pas d’ambulance… J’habite… assez loin d’ici. Mais c’est déjà tellement gentil de votre part… » « j’ai pas ma voiture, mais j’peux appeler un taxi. » et tu te perds dans la contemplation d’ses opales quelques s’condes, ses dernières qui semblent s’éterniser. hypnotisé par les milliers d’étincelles qui brillent dans ses iris, tu les compares à un ciel étoilé, rassemblant chaque point lumineux pour les relier entre eux et former des infinitésimales constellations. l’regard des gens t’a toujours fasciné, comme un livre en braille qu’tu t’amuses encore à décortiquer. « vous seriez mieux chez vous, j’suis persuadé. » sourire fluet, presque imperceptible, mais suffisant pour fausser l’océan d’émoi qui t’submerge. t’insistes, miki. la pulpe d’tes doigts qu’effleurent la chair du revers d’sa main, étreinte qui s’veut rassurante, mais qu’elle pourrait vite confondre avec une privauté malséante. contact qu’tu romps presque aussitôt, la commissure d’tes lèvres qui suit ton mouvement. sourire qui s’fane, défroque qui s’décale. tu t’effaces. ☽
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Dim 26 Aoû - 14:57 |
| | cause that would send me under Don’t bury me, don’t lay me down, don’t say it’s over. 'Cause that would send me under, underneath the ground, don’t say those words. And the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that I’m losing. |
Assise sur le banc de l’abribus, la main de l’inconnu sur la sienne faisait un bien fou à Peyton. Elle ne s’y attendait pas, et jamais elle n’aurait pu imaginer qu’une simple main pourrait lui faire cet effet-là. Mais c’était bien plus important que cela, en réalité, bien plus symbolique. C’était sa douceur, sa présence, qui faisait du bien à Peyton. Elle sentait qu’elle était soutenue et, elle qui avait pourtant volontairement exclue ses proches de sa maladie, en avait bien besoin ce soir. Et petit à petit, elle parvenait à reprendre son souffle, tout du moins, une respiration à peu près normale. En entendant ses paroles, elle savait au fond d’elle qu’il avait raison. Mais chez elle, ce n’était pas vraiment chez elle, c’était chez sa grande sœur. Et elle voulait éviter plus que tout au monde qu’Isabella la voit dans cet état. Elle était malade, et elle lui avait caché. Mais elle avait ses raisons. Leur frère était mort d’une maladie et, cela avait brisé leur famille. Elle avait vu à quel point sa sœur avait souffert, il était hors de question qu’elle lui fasse revivre une telle chose, parce qu’elle, elle n’allait pas mourir. Non… Elle ne pouvait pas mourir… Vous avez raison… Je vous promets d’appeler un taxi dès… Dès que j’irai un peu mieux… Il ne devait pas comprendre, il allait certainement la prendre pour une folle. Elle était totalement essoufflée, ses jambes la faisaient vaciller, et elle restait là, dans la rue, alors que la nuit était tombée depuis bien longtemps maintenant. Alors elle se décida à lui expliquer. Je viens de rentrer à New-York et je vis chez ma sœur… Je ne veux pas qu’elle me voit… Comme ça. Malade. Elle n’avait pas envie qu’elle la voit malade. Ni elle, ni personne, d’ailleurs. Elle ne le supporterait pas. Pourtant, l’inconnu, lui la voyait ainsi et pour la première fois, cela ne la dérangeait pas. Je m’appelle Peyton. Affirmait-elle, un faible sourire aux lèvres. C’était bien la moindre des choses, se présenter, après tout ce qu’il faisait pour elle.
CODAGE PAR AMATIS |
| | | Miki Strauss;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
POWELL OLD MONEY. SKADDEN 311 970 29
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Jeu 20 Sep - 0:11 |
| chaleur humaine, l’contact d’vos épidermes qui t’rend mal à l’aise, toi qu’a jamais été si entreprenant. tu t’recules, t’cales, t’effaces. sourire qui s’fripe, teint opalin qui s’pigmente, joues érubescentes qui n’tardent pas à dévoiler ta fragile timidité. – vous avez raison… je vous promets d’appeler un taxi dès… dès que j’irai un peu mieux… faible hoch’ment d’tête approbateur, réponse qui t’satisfait, n’voulant plus insister, toi qu’a l’sentiment d’dev’nir lourd. agaçant. accaparant. – je viens de rentrer à new-york et je vis chez ma sœur… je ne veux pas qu’elle me voit… comme ça. comme ça. comme quoi ? malade ? malade de quoi ? langue qui t’brûle, brasier qui grésille dans ton gosier, qu’embrase ta curiosité malapprise. sa souffrance qu’tu voudrais étouffer, enterrer dans l’abîme des sensations vertigineuses qu’ont pas vu l’jour. rien qu’un peu. l’temps d’une nuit. t’es pas un sauveur p’is t’es encore moins un super héros aux pouvoirs surdimensionnés ou un docteur aux multiples talents. t’es qu’un gosse à la gentillesse démesurée qu’embrasse, tous les jours, une amertume effrénée sous une mélopée teintée d’mélancolie. mais, miki… tu piqu’rais toutes les douleurs du monde pour cesser d’voir les gens souffrir. l’voleur de maux. l’arracheur d’afflictions. elle est là, ta raison d’vivre. toi qu’aurait dû clamser dès ta naissance. toi qu’aurait dû r’joindre ta mère, c’te nuit-là. il suffisait qu’d’un mort murmuré, qu’d’un cri étouffé, qu’d’un hoquet d’nervosité et t’y passais, toi aussi. t’y passais… – je m’appelle peyton. l’éclat cristallin d’sa voix t’ramène à l’ordre, l’silence brisé dans lequel tu t’exiles beaucoup trop souvent. par habitude. pas peur. peyton… pey. ton. c’joli, c’doux, c’mélodieux. l’genre d’prénom qui t’rassure, auquel tu t’accroches aveuglément, comme à une bouée, sans savoir si elle est percée ou pas. – enchanté, peyton. moi c’miki. minuscule prénom pour la grandeur d’ton âme, toi qui passe inaperçu dans l’immensité du queens. c’sourire misérable qui t’pend aux lèvres, un peu comme un môme qui s’fait un copain lors d’sa première journée d’classe. mais t’as les poches vides, strauss. rien à offrir, excepté une poignée d’rêves inachevés p’is une larme d’espoir qui s’évapore à l’aurore. – alors, comme ça, vous v’nez tout juste d’rentrer… p’is vous étiez où avant ? tu l’interroges, intéressé. l’désir d’en savoir plus, d’mettre une histoire derrière son prénom bien trop délicat pour tout l’mal qui la dévore. – m’fin… si c’pas trop indiscret… lippes pincées. r’gard qui tombe à tes pieds. toi, l’pitoyable inconnu à ses yeux, celui qui s’impose, qui s’immisce, qu’inflige sa présence juste parce que. parce que quoi ? parce que quoi, miki ?
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Ven 21 Sep - 16:54 |
| | cause that would send me under Don’t bury me, don’t lay me down, don’t say it’s over. 'Cause that would send me under, underneath the ground, don’t say those words. And the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that I’m losing. |
Il n’insiste plus, il n’appelle pas de taxi, il ne cherche pas à en savoir plus. Non, il se contente simplement de rester là, près d’elle. Et au fond, c’est peut-être tout ce dont elle a besoin, Peyton. Il n’est pas l’homme le plus imposant qui soit, pourtant, il parvient à la rassurer, exactement comme il le faut. Son contact, sa chaleur, lui rappelle qu’elle n’est pas seule. Il lui rappelle que tout va bien, tout du moins, qu’elle est en sécurité. Sa gentillesse la touche, irrémédiablement. Il est tard, il a certainement bien mieux à faire, ou peut-être juste qu’il souhaite rentrer chez lui. Pourtant, il reste assis près d’elle, il s’occupe d’elle. Et Peyton, elle qui a toujours été si libérée, n’imaginait pas que cela puisse lui faire tant de bien un jour. Et ce bel inconnu, celui qui la tire de cette détresse inattendue, il se présente à son tour, Miki. Un prénom simple, doux, reflétant très certainement sa bienveillance. Enchantée. Je pense qu’on peut se tutoyer. Ils ont à peu près le même âge, et ils sont bien partis pour passer la soirée ensemble. Et puis, Peyton trouve cela bien trop formel de devoir vouvoyer son ange gardien. D’autant plus qu’il semble s’intéresser à elle, lui demandant où elle se trouvait avant de revenir à New-York. Les idées de la jeune femme se bousculent dans sa tête. Elle pense à Las Vegas, à ses voyages, à sa vie qui ne sera plus jamais la même. A tout ce qu’elle ne peut plus faire, à cause de cette maladie, de ce foutu handicap. Ce n’est pas indiscret. Elle lui esquisse un léger sourire, et après une seconde seulement, elle reprend la parole. J’étais à Las Vegas. Pendant un peu plus d’un an et demi. La grande ville, la ville démesurée, celle où tout est possible. Et, c’est d’ailleurs ce qui lui a plu à l’origine. L’idée de penser que toutes ces folies, elle pouvait les accomplir là-bas. Et toi ? Tu vis ici depuis longtemps ? Pendant l’espace de quelques secondes, en discutant avec lui, Peyton parvient à oublier son corps frêle, son cœur faiblard. Elle parvient à oublier qu’elle est condamnée, assise sur ce banc, à attendre que sa respiration redevienne normale et que son corps soit prêt à supporter le trajet du retour. En taxi, ce sera certainement moins difficile, mais cela n’empêche que la situation, son état, c’est extrêmement déconcertant pour elle.
CODAGE PAR AMATIS |
| | | Miki Strauss;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
POWELL OLD MONEY. SKADDEN 311 970 29
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Ven 23 Nov - 15:17 |
| échange d’banalité, les présentations qui t’permettent d’mettre – enfin – un prénom sur son visage. sonorité sirupeuse, celle qui laisse un léger goût sucré sur la langue à la simple prononciation d’son blase. celle qu’épouse merveilleusement bien ses traits délicats, fragiles. – enchantée. je pense qu’on peut se tutoyer. oui, vous pouvez. mais t’as du mal à t’y faire, toi. gamin trop poli, bien élevé malgré les circonstances. t’acquiesces, pourtant. bref signe de tête pour lui démontrer ton approbation. et, cinq s’condes plus tard, t’as d’jà oublié. soupir qui s’éclipse d’entre tes lippes, les paupières qui s’ferment machinalement, toi-même agacé par tes bonnes manières. – je… pardon. tu ! t’étais où, avant ? mais, v’nant d’toi, miki, ça sonne faux. l’ton autoritaire, celui qui s’accompagne d’un froncement d’sourcils, étonné par ta propre voix. tu t’rattrapes. encore. comme toujours. peur d’déranger, d’brusquer, d’blesser. ultra sensible jusqu’à la cime d’tes cils. alors qu’tu devrais t’en foutre. parce que, peyton, elle est sans doute qu’de passage dans ta vie. comme tous les autres. soirée qu’tu partages avec une étrangère, complicité qui, pourtant, décroche un peu trop d’sourires à ton goût. toi qui n’connait pas la sociabilité. toi qu’a pas envie d’comprendre le sens de c’mot. parce que c’comme ça qu’tu finis par t’attacher aux gens, pas vrai ? en discutant. d’tout et rien... faire connaissance. exactement comme c’que vous êtes en train d’faire, là, maint’nant. peyton et toi. – ce n’est pas indiscret. tes lèvres qui s’étirent à ton tour, lui rendant la politesse. ou p’t’être qu’c’était sincère, c’te fois-ci. pas forcé. pas provoqué. – j’étais à las vegas. pendant un peu plus d’un an et demi. et tu t’surprends à tendre l’oreille, réellement intéressé par les dires d’ton interlocutrice. t’as toujours trouvé les histoires des autres fascinantes, intéressantes. presqu’envieuses, pour certains. mais, ce soir, c’est d’une toute autre manière qu’tu t’ouvres à ta complice noctambule. tu t’abreuverais d’ses paroles jusqu’à l’aurore si elle t’en offrait l’opportunité. – oh… et t’étais là en tourisme ou pour les affaires ? laissé sur ta faim. mais tu veux en savoir davantage, toi, alors tu la pousses à élaborer. loup affamé. – et toi ? tu vis ici depuis longtemps ? oui. longtemps. trop longtemps. et, pourtant, tu t’en rappelles encore. tu t’rappelles de tout. la scène dans son intégralité, la raison principale pour laquelle tu t’es retrouvé ici, à new york. c’léger accent qu’t’arrives pas à t’débarrasser, celui qui t’colle à la peau d’puis ta naissance. l’âme irlandaise alors qu’t’as l’amérique d’tatoué sur l’cœur. c’dernier qui s’serre, d’ailleurs, quand t’ouvres finalement la bouche. – eh… j’suis ici d’puis qu’j’suis gamin. j’avais cinq ans quand j’débarqué dans l’queens. innocent. encore plein d’espoir, plein d’rêves. les yeux pétillants, plongé dans une douce béatitude qui t’submergeait, t’aveuglait. jusqu’à en dev’nir complètement ivre. et, comme tout éthylisme, t’as vite fait d’en tomber malade. mais, toi, c’pas d’la bile qu’tu régurgites, c’sont les souv’nirs du passé qui t’donnent envie d’vomir. – et j’l’ai pas quitté, depuis… pourquoi ? ou pourquoi pas ? si seulement tu l’savais...
|
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) Dim 9 Déc - 19:41 |
| | cause that would send me under Don’t bury me, don’t lay me down, don’t say it’s over. 'Cause that would send me under, underneath the ground, don’t say those words. And the voices, say nothing’s gonna be okay, i feel it in my heart, soul, mind that I’m losing. |
Il y a cette chose, ce sentiment qui la réchauffe, ce contact qui passe entre eux, ce contact qui passe trop bien. Ce contact qui finalement lui fait presque peur, peur que ce soit bien trop éphémère. Peur qu’il ne finisse par disparaître dans l’obscurité. La laissant là, seule, assise avec ces maux. Assise avec ce cœur qui la menace à chaque instant comme une arme sur sa tempe. Cœur qui la menace de lâcher au moindre effort un peu trop douloureux pour lui. Et comment doser ? Comment doser cet effort ? Elle n’en sait rien, Peyton. Peut-être qu’elle a besoin qu’on lui apprenne. Peut-être qu’elle a besoin qu’on lui apprenne comment prendre soin d’elle-même, sans lui donner l’impression de ne plus être capable de rien, ou bien peut-être qu’elle a besoin qu’on le fasse pour elle ? Est-ce que ce n’est pas ce qu’il fait ce soir, Miki ? Est-ce qu’il n’est pas en train de prendre soin d’elle, à sa manière ? C’est lui qui la tient ici, en place. C’est lui et cette étrange complicité entre eux qui semble tout droit sortie de nulle part. Cette complicité qui la rassure, qui lui prouve que même dans les moments les plus sombres, elle peut trouver une lumière. Il a pourtant l’air bien écorché aussi, à sa manière. Timide, presque incertain, mais ce soir, il l’est. Il est sa lumière. Alors elle continue cette discussion, avec envie. L’envie d’en savoir plus sur lui, d’apprendre à le connaître. Peut-être pour une nuit, peut-être pour plus longtemps. Un petit sourire aux lèvres, elle lui répond. Pour moi. J’ai travaillé là-bas mais c’était surtout pour voyager. Pendant quatre ans j’ai visité différents pays. Juste… Pour voir le monde. Ce petit sourire se transforme en un sourire étincelant. Grâce à ses voyages, elle a pu se trouver. Elle a pu construire la jeune femme qu’elle est aujourd’hui. Elle a pu gagner cette assurance, cette liberté presque déconcertante. Miki semble être son parfait opposé. Dans le queens depuis ses cinq ans, sans jamais l’avoir quitté. Il est certainement beaucoup plus stable qu’elle. Une stabilité dont elle a peut-être besoin maintenant, elle aussi. J’imagine que tu dois t’y sentir bien… ? En réalité, c’est plus une question qu’une supposition. Elle est curieuse de savoir ce qui se cache derrière ce doux visage qu’est le sien. Après quelques instants, elle reprend subitement la parole pour lui faire une proposition. Une proposition sortie de nulle part, spontanée, comme elle. Est-ce que ça te tenterait qu’on trouve quelque chose à boire…Histoire de continuer à discuter… ? Elle le regarde, elle plonge ses yeux dans les siens, sans quitter ses iris. Puis d’une voix plus hésitante, elle reprend une nouvelle fois. Enfin… Tu as peut-être mieux à faire que de vagabonder dehors, avec moi ? Peyton pourrait le comprendre. Elle est loin d’être dans le meilleur état qui soit. Et au fond, elle a peur de rentrer. Elle a peur de se retrouver seule avec cette maladie. Alors que lui, il lui fait tellement de bien.
CODAGE PAR AMATIS |
| | | Contenu sponsorisé;
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: ☾ overthinking. (peyton) |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |