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 les interstices du silence (elio)

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Freddie Flynn;

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Freddie Flynn



douglas booth
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l'ambition pour femme. l'avidité pour maîtresse. l'orgueil comme âme soeur.
receleur de secrets, monnayeur de confidences.
à la frontière de plusieurs mondes, il fait vivre les ombres dans la lumière.

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Message Sujet: les interstices du silence (elio)    les interstices du silence (elio)  Empty Lun 21 Juin - 23:19


    cigarette humide à la lèvre, freddie foule le pavé, traverse le queens. le pas est tranquille malgré le déluge qui menace de s'abattre autour de lui, sur lui. le regard est calme, malgré le vent qui s'engouffre dans son blouson et fait siffler les arbres. le temps d'un instant, une flamme vient troubler la grisaille de la nuit tombante, et bientôt ce sont des volutes de fumée qui s'échappent de ses lèvres et viennent napper son visage de nuages spectrales. ombre parmi les ombres, freddie sillonne les rues et se confond dans le décor, énième silhouette au service d'une ville qui avale et recrache ses fidèles à la chaîne. la ville gronde ce soir, son antre s'agite et se gorge d'un orage approchant. les nuages se font denses et l'air électrique. autour de lui, les gens s'agitent, comme mis en garde par les signes annonceurs du tumulte. ils se mettent en mouvement et se préparent à se mettre à l'abri. freddie, lui, savoure. il se nourrit du calme fébrile qui précède la tempête, se délecte de cette ville qui semble, l'espace d'un instant, retenir son souffle et se figer. freddie se complait dans les interstices du silence, ces moments où le temps semble se suspendre. jusqu'à ce que le monde ne reprenne ses droits, que l'atmosphère ne craque et se décharge de sa foudre. freddie aussi est un orage. un orage qui gronde, gronde sous couvert et menace d'éclater. alors freddie marche, foule le pavé et laisse les éléments se déchaîner pour lui, attend la première goutte de pluie et sa puissance libératrice, sa fraîcheur apaisante. les yeux froids parcourent les bâtiments qui l'entourent, les rues qu'il traversent, les lignes qui se prolongent encore et encore, à perte de vue dans une perspective infinie. sa ville, son quartier, freddie les sert avec une passion presque religieuse. il s'avilit pour eux, asservit pour eux. rien n'est trop sacré, rien n'est trop bas pour s'élever en leur antre. il sacrifie les secrets de l'homme et la vertu de l'honnêteté sur l'autel de leurs faveurs. mais ce soir, freddie ne vient pas confesser sa foi et prêter son allégeance à l'activité débordante de la ville. au contraire. le pack de bières qui tinte dans sa main présage un autre programme. faudrait-il encore qu'il parvienne à mettre la main sur abruzzeze. l'italien semble avoir disparu des radars. les jours se sont transformés en semaine sans qu'il ne réapparaisse, sans qu'il ne donne signe de vie. et freddie s'impatiente, lui qui peine à s'embarrasser de la présence des autres, tourne comme un lion en cage. peu sont ceux pour qui son intérêt se manifeste. monstre d'égoïsme, il exige des autres ce qu'il refuse de leur donner : du temps. c'est comme ça qu'il se retrouve à passer la porte de l'atelier d'elio alors que, dehors, le ciel craque enfin et que la première goutte de pluie ne l'effleure. un sourire étire ses lèvres et il laisse la porte claquer derrière lui. freddie n'est pas connu pour sa douceur, encore moins pour son respect de la vie privée d'autrui. alors il traverse la menuiserie, et lorsque ses yeux se posent enfin sur l'une des têtes de noeud lui servant d'amis, de frères, s'arrête enfin. il laisse tomber le pack de bière sur son établi. ravi de voir qu'on t'as pas crevé et laissé pour mort dans dans un fossé. freddie cache l'acidité derrière le sarcasme. plutôt finir lui-même dans un fossé que de montrer que son ego n'a été ne serait-ce qu'érafler par le silence. Dieu sait que c'est tous les jours un miracle avec ta gueule d'ange. 


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Message Sujet: Re: les interstices du silence (elio)    les interstices du silence (elio)  Empty Dim 27 Juin - 15:03


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Voltige des copeaux de bois, le bourdonnement exécrable de la scie-sauteuse, menuisier aux azurines masquées par la lunette s’acharne sur une planche. Labeur éreintant, édifiant néanmoins lorsqu’il lui servait de voile à ses pirateries, éloignant se faisant le danger et les soupçons. Petite échoppe d’un défunt père, tué par travail et chagrin, sacro-sainte manufacture convertie en une tour de contrôle sur les affaires étrangères, hérésie illégale qui froisserait feu son propriétaire. Au déshonneur qu’il invite sous la charpente, Elio est bien indifférent depuis qu’il a prêté serment, échoué le genou au pied de l’inflexible justice. D’une pression sur le clavier, l’italien se joue divin et mue sa fatalité sur le précipice d’un ravin, se presse sciemment vers une fin lamentable dans le sordide d’une cellule. Tragédie ralentie par le subterfuge, gamin s’écorne, s’écharpe sur les irrégularités du bois, fait tourner boutique pour, au moins, ne guère saboter le legs d’un enfant-roi.

Au bout de quelques heures dans le vacarme et la poussière, la table est achevée, polie et vernie jusqu’à la cime des pieds. Elio éponge la sueur d’un chiffon, puis s’affale dans le creux d’un pouf à l’arrière-boutique. Le carillon de la porte tinte, et gamin devine à l’heure qu’il est qu’il ne s’agit pas d’un client, et la face de Freddie dans l’encadrement comble rapidement le songe. Les cérulées se dressent distraitement, retombent sur le téléphone tandis qu’un loup s’installe dans la pièce, les dents bien élimées pour le caustique. La nonchalance intercepte la réplique « j’travaillais, puis j’ai revu Devon aussi », absconse évocation de la jeune femme volage, histoire compliquée racontée à l’évasif à l’oreille d’un frère de toujours, leurs inlassables va-et-viens dans l’existence que ni Cez, ni Freddie n’avait fait l’effort de suivre. La pogne abandonne le cellulaire sur un coin de table, fracture le carton du pack de bières pour en servir une à la bête assoiffée. « Et toi, qu’est-ce tu branlais pendant ce temps? », pupille dénuée de zèle s’élève sur Flynn, tandis que d’un briquet habile Elio décapsule la boisson.


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Message Sujet: Re: les interstices du silence (elio)    les interstices du silence (elio)  Empty Sam 10 Juil - 23:22

    se saisissant d'une bière du paquet éventré freddie se laisse choir sur un fauteuil bien trop défoncé par le temps et les passages pour revendiquer encore ce titre. les pupilles inquisitrices se baladent entre l'atelier et l'arrière boutique, s'arrête sur les meubles et les établis qui composent l'espace. reviennent se poser sur l'italien et son sempiternelle visage fermé, celui qui ne révèle aucun secret. freddie ne comprend pas trop ce qu'elio cherche à accomplir ici, enfermé entre quatre murs branlant et le poids d'un héritage poussiéreux, lui qui rêve d'engloutir le monde loin de ses propres racines. freddie ne comprends pas grand monde après tout, il faut dire qu'il n'en fait que rarement l'effort, bien trop occupé qu'il est à se préoccuper de sa propre psyché troublée.
    un sourcille se hausse lorsqu'abruzzeze mentionne la gosse avec qui il traîne depuis ce qui lui semble être des années. il laisse échapper un sifflement. même rengaine, nouveau refrain. elle a quoi sous le capot cette gosse pour que t'y passes ton temps ? tu fais dans le sentimentalisme maintenant ? encore un truc qui lui échappe à freddie. si la mélodie se répète -- la jeter. si les couplets se font larmoyants -- la jeter. si la cassette est brisée -- la jeter. "un tour de piste et s'en va." voilà le dicton de flynn lorsque surgit le sujet du sexe féminin. il n'en va pas de la même chanson pour ses acolytes de toujours.  ouais la deuxième raison semble plus chronophage que la première. le renard jette un regard éloquent à l'atelier silencieux et sans vie, provocation infime, qu'il estime être juste réparation après le silence enduré. freddie sait qu'il est doué le môme, que de ses mains il donne vie et forme à l'inanimé comme personne dans ce trou à rats. mais freddie connaît mieux encore les moeurs des new-yorkais et il sait aussi que les commandes ne pleuvent pas autant que le crachin qui tape actuellement contre les vitres de la boutique. il sait ça, et plus encore, car les silences ont leur propre langage. mais freddie n'en dira rien et boit à la place une gorgée de sa bière. l'interrogation d'elio vient habiller ses lèvres d'un rictus entendu, et fait apparaître des canines blanches. j'bossais aussi, sur une héritière. pas le même genre de labeur, creuser pour trouver la faille est un voyage au centre de la faiblesse humaine, au coeur de sa vilénie. un travail jugée de manière bien moins honorable par la société. mais m'sieur le juge, faut-il déjà placer l'honneur dans le travail de ses mains. freddie, lui, n'était bon qu'à remuer ses ménages, fermenter des plans et tisser une toile de secrets sur laquelle venaient s'échouer des victimes qui avaient elles-mêmes provoqué leur fin. et freddie comptait bien être la main du destin qui ferait basculer la chance de plus gros que lui. la jeune reiss ne serait que l'instrument sous son joug.

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